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L'Antiquité
Le Nord islamisé
La Nubie et Corne de l'Afrique
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Le
Soudan occidental et central
De la ForĂŞt Ă©quatoriale Ă l'Angola
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L'Afrique
Orientale
Les archipels de l'Océan indien
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La préhistoire de l'AfriquePremiers hominidés et Paléolithique.L'Afrique est le lieu de naissance des premiers hominidés. Toumaï (Sahelanthropus tchadensis), découvert au Tchad, est l'un des plus anciens hominidés connus. Il remonte à 7 millions d'années. Des fossiles d'australopithèques, comme ceux de Lucy (Australopithecus afarensis), qui ont été découverts en Afrique de l'Est (Éthiopie, Tanzanie), ont vécu il y a environ 4 à 2 millions d'années. L'Homo habilis, apparu il y a environ 2,5 millions d'années, est souvent associé à l'usage des premiers outils de pierre. Ses restes ont été retrouvés principalement en Afrique de l'Est. Homo erectus a vécu entre 1,9 million et 200 000 ans avant notre ère, il est le premier à avoir quitté l'Afrique pour coloniser l'Asie et l'Europe. Les premières industries lithiques (outils de pierre taillée) comme l'Oldowayen et l'Acheuléen sont apparues en Afrique. Ces outils étaient utilisés pour la chasse, la coupe de la viande et la transformation des matériaux. La maîtrise du feu, attribuée à Homo erectus, est une avancée majeure qui s'est probablement produite il y a environ 1 million d'années. L'Afrique est aussi le foyer originel de l'Homo sapiens, l'humain moderne. Celui-ci est apparu il y a environ 300 000 ans. Les plus anciens fossiles ont été découverts à Jebel Irhoud au Maroc. Les premiers Homo sapiens ont commencé à développer des cultures plus sophistiquées, avec des outils plus diversifiés, des objets d'art et des pratiques funéraires. Entre 50 000 et 10 000 ans avant notre ère, l'Homo sapiens a développé des cultures plus complexes. Le Paléolithique supérieur est marquée par l'apparition de l'art rupestre en Afrique du Nord (Sahara) et en Afrique australe (art des San), ainsi que par des migrations massives hors d'Afrique, colonisant l'Eurasie et au-delà . L'Afrique a également vu l'apparition de nombreuses cultures locales avec des différences régionales. Le Néolithique
et la révolution agricole.
À la fin de la période néolithique, les premiers villages permanents sont apparus, marquant le début de la sédentarisation et des sociétés plus organisées. En Égypte, les bases de la civilisation pharaonique se sont développées. En Afrique de l'Ouest, les premières populations agricoles ont jeté les bases de ce qui deviendront plus tard les grands empires ouest-africains. Les premières civilisationsL'Égypte antique (3100 av. JC. - 332 av. JC).Située dans la vallée du Nil, l'Égypte antique est l'une des civilisations les plus célèbres de l'histoire. Elle a prospéré grâce à son agriculture basée sur l'inondation du Nil et a atteint des sommets en matière d'architecture, avec les pyramides de Gizeh et le Sphinx. Les pharaons, considérés comme des dieux-rois, ont dirigé des empires puissants pendant des millénaires. L'Égypte a également développé une écriture complexe, les hiéroglyphes, ainsi qu'une religion polythéiste importante. L'Égypte a eu des interactions culturelles, commerciales et militaires avec d'autres civilisations africaines, comme la Nubie, et des puissances extérieures, notamment la Grèce et Rome. Le royaume de
Koush (Nubie) (1070 av. JC. - 350 ap. JC).
Le royaume d'Aksoum
(100 av. JC. - 940 ap. JC).
L'Afrique du Nord jusqu'au XIXe siècleL'Antiquité.Avant l'arrivée des Phéniciens et des Romains, l'Afrique du Nord était habitée par des populations berbères, qui ont développé des cultures pastorales et agricoles. On trouve des traces d'art rupestre dans le Sahara qui témoignent de cette époque où la région était plus humide. Les
Phéniciens et Carthage (vers 1100 - 146 av. JC).
La
domination romaine (146 av. J.-C. - Ve
siècle ap. JC).
Les
invasions vandales et byzantines (Ve
- VIIe siècles).
La période musulmane.
Les
dynasties berbères (VIIIe
- XIVe siècles).
La
période ottomane (XVIe
- XIXe siècles).
Etats de l'Afrique subsaharienneLes empires ouest-africains.La région de l'Afrique de l'Ouest a vu l'ascension de plusieurs empires puissants, dont la richesse reposait sur le commerce de l'or, du sel et d'autres marchandises. L'expansion de l'Islam en Afrique (VIIe - XVIe siècles). - L'arrivée de l'Islam en Afrique, à partir du VIIe siècle, a eu un impact profond sur la culture, la politique et l'économie du continent. Après la conquête arabe en 647, l'Islam s'est rapidement répandu en Afrique du Nord. Des dynasties comme les Omeyyades et les Fatimides ont établi leur domination dans cette région. L'Islam s'est ensuite diffusé via les marchands arabes et berbères à travers le commerce transsaharien. Les routes commerciales ont facilité l'introduction de la religion dans des régions comme l'actuel Mali, Niger et Sénégal. L'Islam a été adopté par les élites, notamment par les dirigeants des grands empires (comme l'empire du Mali), ce qui a favorisé son expansion dans les zones rurales. L'Islam a apporté des systèmes de gouvernance, une nouvelle culture écrite (l'arabe) et un lien avec le monde musulman plus large.L'empire du Ghana (300 - 1200 ap. JC). Situé dans l'actuel Mali et Mauritanie, l'empire du Ghana, avec Kumbi Saleh comme capitale, a été le premier grand empire ouest-africain. Il a prospéré grâce au commerce de l'or et du sel. Le royaume contrôlait les routes commerciales reliant l'Afrique du Nord à l'Afrique subsaharienne. L'empire
du Mali (1235 - 1600 ap. JC).
L'empire
songhaĂŻ (1430 - 1591 ap. JC).
Le
califat de Sokoto (1804 - 1903).
Les royaumes chrétiens
d'Éthiopie (Dynastie Zagoué et Salomonides)
Les cités-États
swahili (VIIIe - XVIe
siècles)
Etats d'Afrique
australe.
Le
royaume zoulou (début XIXe
siècle).
Les royaumes de
la forĂŞt d'Afrique de l'Ouest.
Le
royaume du Dahomey (XVIIe - XIXe siècles).
Le royaume d'Oyo (XVe - XIXe siècles).La traite transatlantique des esclaves (XVIIe - XIXe siècles). À partir du XVIIe siècle, le commerce des esclaves africains devient une composante majeure de l'économie mondiale, alimentée par la demande croissante en main-d'oeuvre dans les plantations des Amériques (surtout dans les Caraïbes, le Brésil et le sud des États-Unis). Environ 12 à 15 millions d'Africains sont capturés et déportés vers les Amériques entre le XVIe et le XIXe siècles. Ce commerce est organisé par des réseaux complexes impliquant des royaumes africains, des marchands européens et des négociants locaux. Les zones les plus affectées par la traite sontl'Afrique de l'Ouest (Golfe de Guinée), l'Afrique centrale (le royaume du Kongo) et la côte orientale de l'Afrique, avec des impacts dévastateurs sur les sociétés locales : dépopulation, violences, instabilité politique et fragmentation des structures sociales. Situé dans l'actuel Nigeria, Oyo était un puissant empire yorouba, contrôlant le commerce et exerçant une influence politique sur ses voisins. Il a dominé la région grâce à son organisation militaire et sa puissance commerciale. Le
royaume d'Ashanti (XVIe
siècle - XIXe siècle).
L'empire
du Kongo (XVe - XIXe
siècles).
L'arrivée des
Européens.
Face aux pressions de la traite des esclaves et à l'arrivée des Européens, plusieurs royaumes africains se réorganisent. Certains se lancent dans des guerres d'expansion pour contrôler les routes commerciales ou capturer des esclaves, tandis que d'autres cherchent à résister à l'influence étrangère. Des sociétés comme les Igbos du Nigeria ou certaines populations de la vallée du Rift en Afrique de l'Est mettent en place des formes de résistance ou choisissent de rester à l'écart des grands échanges commerciaux pour préserver leur autonomie. À la fin du XVIIIe siècle, les idées abolitionnistes commencent à se répandre en Europe et en Amérique. La Grande-Bretagne abolit la traite des esclaves en 1807 et fait pression pour mettre fin à ce commerce sur la côte ouest-africaine. Cependant, le commerce des esclaves persiste, en particulier sur la côte orientale, jusqu'à la fin du XIXe siècle. La colonisation européenne de l'AfriqueL'Afrique à la veille de la colonisation (1850-1880).Avant 1850, les Européens étaient surtout présents sur les côtes africaines pour le commerce, notamment dans le cadre de la traite transatlantique des esclaves. Cependant, après l'abolition de la traite des esclaves au début du XIXe siècle, les Européens cherchent de nouvelles sources de richesse en Afrique, notamment des matières premières comme l'or, le caoutchouc, l'ivoire, et plus tard, le pétrole. Cette période voit l'intensification des explorations européennes à l'intérieur du continent par des figures telles que David Livingstone, Henry Morton Stanley, et John Speke. Leurs expéditions ouvrent la voie à la conquête et à la colonisation. Les grandes puissances européennes, notamment la France, la Grande-Bretagne, la Belgique, le Portugal et l'Allemagne, commencent à s'intéresser de plus en plus aux territoires africains, préparant ainsi la phase dite de la Ruée vers l'Afrique. La colonisation
et la partition de l'Afrique (1880-1914).
Les résistances
africaines Ă la colonisation (1880-1930).
L'Afrique sous
la domination coloniale (1914-1945).
Les luttes pour
l'indépendance (1945-1960).
L'Afrique post-colonialeL'histoire de l'Afrique depuis 1960 est marquée par l'indépendance de la plupart des pays africains, suivie de défis complexes tels que la construction des États-nations, les guerres civiles, les coups d'État, les luttes pour la démocratie, et les transformations économiques.Les indépendances
et l'euphorie post-coloniale (1960-1970)
Les régimes autoritaires
et le militarisme (1970-1990).
La fin de la Guerre
froide et les transitions démocratiques (1990-2000)
Les défis de
la démocratie et la persistance des conflits (2000-2010)
Croissance Ă©conomique
et Ă©mergence de nouvelles puissances africaines.
Les enjeux contemporains.
Le
changement climatique.
L'intégration
régionale.
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John Iliffe, Les Africains : Histoire d'un continent, Flammarion (Champs, Histoire), 2009. - John Iliffe propose ici une histoire générale de l'Afrique, des origines de l'humanité jusqu'à la fin de l'appartheid. Les Africains ont colonisé une région particulièrement hostile du globe au nom de toute l'espèce humaine. Le peuplement du continent, la coexistence de l'homme avec son environnement, la construction de sociétés durables et la défense contre les agressions venues des régions les plus favorisées constituent les axes principaux de cette histoire. Mais celle-ci est aussi marquée par les blessures et les cicatrices. En consacrant une longue analyse à l'esclavage, John Iliffe montre ainsi que la souffrance se trouve au coeur de l'expérience africaine. Contre cette souffrance, les Africains ont élaboré des défenses qui leur sont propres : ils placent l'endurance, le courage et le sens de l'honneur au premier plan de toutes les vertus. Telle est l'histoire exceptionnelle de populations exceptionnelles : celles du Maghreb, de l'Egypte, de l'Ethiopie, de toute l'Afrique noire - une communauté de destins qui lie en une seule histoire les tout premiers humains à leurs descendants d'aujourd'hui. (couv.). Jean-Pierre Chrétien, L'invention de l'Afrique des Grands Lacs. Une histoire du XXe siècle, Karthala, 2010. 2811104003 Jean-Paul Gourevitch ,La France en Afrique, Cinq siècles de présence : vérité et mensonges, Acropole, 2008. - Une lecture transversale de la présence française en Afrique qui revient sur les tabous de l'Histoire. La tragédie africaine fait partie des mises en scènes dramaturgiques que l'actualité réveille continuellement. De calamités naturelles en faillites industrielles, le continent africain vit en marge du développement. Les taches brunes des génocides se multiplient sur les cartes : Congo, Rwanda, Libéria, Sierra Leone, Somalie ... Depuis les indépendances, aucun pays africain n'a connu une totale paix civile. Bref, l'action de la France comme celles des occidentaux, loin de libérer l'Afrique de ses démons, a transformé les Africains en éternels assistés que nous ne continuons à aider que pour en tirer un bénéfice politique ou économique et éviter une explosion sociale qui mettrait en difficulté nos propres civilisations. Ce terrible constat nous invite à aller plus loin dans la compréhension des événements. L'image manichéenne qui est donnée de l'Afrique d'aujourd'hui rejaillit naturellement sur l'histoire de son passé. Quelles ont été les conséquences de la traite des noirs sur le continent africain? Faut-il confondre esclavage et colonisation? L'objectif de Jean-Paul Gourévitch est de lutter contre la désinformation qui s'attache systématiquement à l'analyse de la présence française - surtout quand cette présence utilise les attributs de la force et qu'elle s'exerce sur plus de cinq siècles -, il fait le tri entre ce sur quoi les historiens s'accordent et les conclusions qu'ils en tirent. Il nous livre une réflexion lucide qui bouscule les préjugés. (couv.). Antoine Glaser, Stephen Smith, Comment la France a perdu l'Afrique, Calman-Lévy, 2005. - En novembre 2004, quelques images d'exode en provenance de Côte d'Ivoire, diffusées sur toutes les chaînes de télévision et s'étalant à la une de leurs journaux, ont révélé la fin d'une époque. Comment faut-il s'expliquer le subit désamour entre la France et l'Afrique ? Pourquoi la politique africaine de Paris ressemble-t-elle à une longue et pénible retraite, un combat d'arrière-garde perdu d'avance? C'est à ces questions que répond le livre qui ne se borne pas à une critique de circonstance de l'action gouvernementale. Embrassant plus d'un demi-siècle, depuis l'épopée de la France libre qui a débuté sur le continent noir, l'ouvrage, foisonnant d'informations souvent inédites, sur de Gaulle et les « réseaux Foccart », sur le « gendarme de l'Afrique » rival de l'Amérique, mais aussi sur les nouveaux dossiers africains que sont la lutte anti-terroriste, l'épidémie du sida, l'écologie et le réveil religieux, remet en perspective la France et « son » Afrique, mais aussi le monde qui a changé et qui détermine le champ des possibles entre Paris et ses anciennes colonies. Désorientée, ayant perdu ses repères habituels, la France est prise dans la spirale descendante. Tardant à réagir, toujours fortement impliquée mais ne maîtrisant plus la nouvelle donne d'une Afrique qui vit sa révolution citadine, et dont 46% des habitants ont moins de 15 ans, l'ancienne puissance coloniale perd sur tous les plans, quoi qu'elle fasse : tantôt elle est accusée d'ingérence, tantôt de renier ses «-responsabilités historiques »... L'irruption du terrorisme islamiste, et de la lutte que les Américains engagent contre lui à l'échelle mondiale, met la France définitivement hors jeu en Afrique. (couv.). Gabriel Rougerie, A l'aube de la géographie africaniste, trois précurseurs disparus "en tournée", L'Harmattan, 2004. - Une Afrique noire mythifiée; quelques explorations, des campagnes militaires; puis la colonisation. Des récits de voyages réels ou imaginaires. Des rapports administratifs ou commerciaux, liés au fait colonial. En tout cela, rien de l'approche géographique au sens moderne du terme. Jusqu'aux
temps de l'entre-deux-guerres, les seuls modes d'appréhension de la réalité
africaine relevaient de l'ethnologie, de la linguistique, de la botanique
ou de la géologie, essentiellement réalisés par les missionnaires et
les administrateurs.
Cet ouvrage analyse leur oeuvre, et le développement d'une géographie faite d'Européens et d'Africains, qui a suivi la disparition de ces trois précurseurs (couv.). |
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