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On donnait dans l'Antiquité le nom de Cyrénaïque à une région de la côte méditerranéenne de l'Afrique dont la colonie grecque de Cyrène était la capitale. La Cyrénaïque était située à l'Ouest de l'Égypte, entre ce pays et le golfe de la Grande Syrte, dans une région qui correspond au Nord-Est de la Libye actuelle; elle comprenait essentiellement le plateau de Barca, sur lequel étaient les cinq cités formant la Pentapole, dont le nom est souvent employé pour désigner la région entière: ces cinq cités étaient : Cyrène, Barca (Barka, Barcé), Teucheira (plus tard Arsinoé), Hespérides ou Hesperis (plus tard Bérénice) et Apollonia. Les limites de la Cyrénaïgue du côté de la terre furent assez indécises, étant formées par le désert de Libye; à l'Est, vers l'Égypte, la frontière était marquée par la Grande Chersonèse (ras et-Tin) ou Calabathmus major (à la frontière actuelle de l'Égypte); à l'Ouest, elle était marquée par les autels des Philènes, à l'angle oriental de la Grande Syrte; au Sud-Ouest, la Cyrénaïque s'étendait, théoriquement, jusqu'à la Phazanie (Fezzan). - Carte de la Cyrénaïque vers 1920. Sa partie septentrionale, surtout à son extrémité Ouest, que les Anciens avaient nommée le jardin des Hespérides, présentait un fertile et délicieux verger. Dans l'intérieur croissait naturellement le silphium, (deriah des Arabes), arbrisseau précieux pour ses propriétés médicinales et culinaires. La partie essentielle était la côte; elle était divisée en deux sections par le promontoire Boreum (aujourd'hui ras Teyonas, au Sud de Benghazi); à l'Ouest de ce cap, la côte riveraine de la Grande Syrte était peu peuplée; à l'Est, était la Pentapole. On rencontrait d'abord Hespérides (Bérénice, aujourd'hui Benghazi), sur le petit fleuve Lathon, le seul de la contrée, lequel naissait près des Sables d'Hercule, collines sablonneuses; non loin, était le petit lac Triton ou des Hespérides. Au Nord-Est, on trouvait ensuite Teucheira (Arsinoé, aujourd'hui Taukra), puis Ptolemaïs (aujourd'hui Tolmeita), le port de Barca ou Barcé, qui devint au temps des Ptolémées la capitale; Barca était à cinq lieues dans l'intérieur. Après le cap Phycus (ras Sem ou ras el-Razat), le point le plus septentrional de cette côte, sur la même latitude que le cap Ténare (Matapan) était Apollonie (Marsa Sousa), le port de Cyrène qui était à quatre lieues de la mer. A l'Est, sur la côte, on trouvait successivement : la ville maritime de Naustathmus (Marsa-al-Halal), le promontoire Zephyrium avec la petite île d'Aphrodite ou Laia; puis Darnis (Derna), Axylis et, près du promontoire de la Grande Chersonèse, la baie et l'île de Plataea (aujourd'hui Bombal). Les montagnes de l'intérieur étaient appelées Sables d'Hercule, le long de la Grande Syrte; au Sud-Ouest étaient les monts Velpi; plus à l'Est, sur la frontière méridionale, le mont Boecolicus. Dans le désert, on considérait l'oasis d'Augila comme une dépendance de la Cyrénaïque. La Cyrénaïque, où Battus de Théra amena une colonie grecque vers l'an 631, forma un royaume sous ses successeurs, tomba ensuite sous la domination des Perses, et devint, vers 514, une république florissante par son commerce. Conquise par Ptolémée, fils de Lagus, elle demeura soumise à I'Égypte jusqu'à l'année 96, où Apion, fils naturel de Ptolémée Physcon, la légua aux Romains. | ||
La colonisation grecque La florissante colonie grecque de la Cyrénaïque remontait au VIIe siècle av. J.-C. Lorsque les relations commerciales avec l'Égypte furent généralisées, les Grecs naviguant vers le Sud furent poussés sur cette côte, située exactement au sud du Péloponnèse. Ils s'y établirent à demeure sur le conseil de l'oracle de Delphes. Les premiers colons étaient d'origine dorienne et vinrent de l'île de Thèra, vers 630 av. J.-C.; cette fie étant en proie à la famine et aux dissensions intestines, une partie de la population se décida à émigrer. Le chef de l'expédition, oekiste ou fondateur religieux et politique de la cité nouvelle, était Battus, d'origine mynienne. Le récit des origines de Cyrène a été donné par l'historien Mènèkles, dont l'écrit ne nous est pas parvenu (Scholiaste de Pindare, Pyth. IV) et par Hérodote; la tradition locale attribuait un rôle prépondérant aux Crétois, qui, certainement, fournirent un gros contingent de colons, et faisait de Battus un petit-fils du roi crétois d'Assus. Les colons de Thèra, tirés au sort dans les sept districts de l'île, vinrent sur deux pentecontères; ils étaient donc peu nombreux; effrayés de la distance, ils retournèrent chez eux, mais on leur interdit de débarquer, et Battus les ramena sur la côte de Libye. La colonie prospéra très rapidement; l'agriculture y était dans d'excellentes conditions; sur les différentes terrasses du plateau, on produisit du blé, du vin, de l'huile, on éleva du bétail; le monopole du silphium fut aussi une cause de richesse très appréciée. Les ruines considérables qui jonchent encore le sol attestent la grandeur de cette civilisation disparue. Les Grecs vivaient surtout dans les villes; au voisinage étaient leurs exploitations agricoles auxquelles participaient quelques populations sédentaires les Asbystes, près de Cyrène; les Auschisae, au Sud de Barca; les Cabales, près de Teucheira; enfin les nomades erraient librement alentour, promenant leur bétail et leurs chariots attelés d'excellents chevaux; les Nasamones faisaient des caravanes vers l'oasis d'Augila, commerçant avec l'Afrique centrale. Le règne des Battiades Dans les cités, les Grecs étaient la population dominante; mais les mariages mixtes avaient été nombreux et, très probablement, la dynastie royale des Battiades était demi-africaine. Les noms de Battus et d'Arcésilas alternent chez ses huit rois. La colonisation complète de Cyrène et la grandeur de la ville datent de la seconde immigration qui eut lieu entre les années 574 et 554 et renforça l'élément grec; on appela des colons de toutes les parties de la Grèce sans distinction, leur promettant des lots de terre. L'antagonisme avec les Libyens s'accentua, et un roi indigène appela le roi d'Égypte'Apriès, dont l'armée fut battue, ce qui provoqua sa ruine; les Libyens subirent la loi du plus fort. Le nouveau roi d'Égypte, Amasis, fut un philhellène qui épousa une femme de la famille battiade. Mais, peu d'années après, une scission se fit entre les Grecs; les frères du roi Arcésilas II fondèrent Barca (vers 550) avec l'aide des Libyens, à 113 kilomètres de Cyrène; peu après, fut fondée Hespérides. L'armée d'Arcésilas fut exterminée et 7000 hoplites cyrénéens restèrent sur le champ de bataille. A la suite de ce désastre, les Cyrénéens furent très affaiblis et la famille des Battiades impuissante à les gouverner. Alors eut lieu sous le règne de Battus III une révolution intérieure qu'on peut placer vers l'an 543 av. J.-C. Sur le conseil de l'oracle de Delphes, les Cyrénéens appelèrent de Mantinée un réformateur, Démonax, qui leur donna une constitution nouvelle, classa les Grecs en trois tribus (Thériens, Crétois et Péloponnésiens, insulaires de la mer Égée), forma un sénat, un conseil d'éphores, organisa la colonie sur le modèle des États doriens. La dynastie royale subsista sans autorité réelle. La veuve (Phérétyme) et le fils de Battus III (Arcésilas III), voulant rétablir l'ancien régime, furent chassés; Arcésilas III, s'appuyant sur le prince libyen de Barca et de nouveaux colons recrutés à Samos, rétablit son pouvoir, puis fut tué. Peu après, le roi perse Cambyse, maître de l'Égypte, reçut la soumission de la Cyrénaïque. La mère d'Arcésilas, Phérétyme, obtint l'appui du satrape perse Aryandès, lequel s'empara de Barca après un siège de neuf mois et déporta les habitants en Bactriane. Cyrène échappa à la vengeance, mais il semble que la constitution de Démonax ait été abolie. Au siècle suivant, les Battiades fut définitivement déposée vers 450 av. J.-C. Arcésilas IV, son dernier représentant, gouverna en tyran, s'appuyant sur des mercenaires, combattant l'oligarchie. Après sa mort, son fils Battus s'enfuit à Hespérides où il fut tué. Un nouveau ban de colons vint de Messénie, mais la plupart périrent dans les guerres civiles. L'histoire de Cyrène à cette époque nous est à peu près inconnue. Elle prospérait et partagea avec Carthage la côte nord d'Afrique, fixant la limite à l'Ouest de son comptoir d'Automala au point où fut élevé l'autel des Philènes. Les périodes hellénistique et romaine En 331, les Cyrénéens se soumirent volontiers à Alexandre. Mais la décision pour le rappel des exilés dans les cités grecques occasionna de grands troubles. Les exilés de Cyrène appelèrent Thimbron, meurtrier d'Harpale, qui s'était établi en Crète avec le trésor et les 6000 mercenaires du satrape Thimbron, occupa Apollonie, battit les Cyrénéens, s'allia à Barca et tenta de se créer un royaume en Cyrénaïque; trahi par son officier Mnasiclès, il perdit Apollonia et sa flotte, mais occupa Teucheira, appela des mercenaires du Péloponnèse et défit l'armée de Cyrène qu'il assiégea. Les oligarques appelèrent Ptolémée, maître de l'Égypte; celui-ci envoya une armée commandée par Ophellas; Thimbron fut vaincu et pendu, Ptolémée vint visiter sa conquête, dont Ophellas devint vice-roi (322). Une insurrection des Cyrénéens échoua en 312 et leur ville, contenue par une citadelle qu'occupait une garnison égyptienne, ne put recouvrer sa liberté. Ophellas, allié à Agathocle, entreprit avec lui une grande expédition contre Carthage et lui amena son armée par terre. L'aventurier sicilien le tua en trahison et rembarqua ses colons amenés de Cyrène, lesquels se noyèrent en mer (307). Les Romains garantirent aux cités leurs libertés, occupant seulement le domaine royal et exigeant un tribut. Les querelles intestines provoquèrent l'intervention de Lucullus et décidèrent les Romains à réduire la Cyrénaïque en province; elle fut jointe à la Crète (67). Sous Auguste ce fut une province sénatoriale à laquelle on préposa depuis lors un propréteur avec titre de proconsul, assisté d'un légat et d'un ou deux questeurs. Sous Constantin, la Cyrénaïque devint une province distincte appelée Libye supérieure et confiée à un président. Le grand événement de son histoire au temps de l'empire romain fut l'insurrection des Juifs (sous Trajan); ils massacrèrent 220 000 Romains et Cyrénéens, et ne furent soumis qu'à grand-peine. Lorsque l'Empire affaibli ne put plus défendre ses frontières, les gens de la Cyrénaïque devinrent les victimes des perpétuelles incursions des Libyens; les nomades du désert ruinèrent peu à peu les populations sédentaires. Synésius, évêque de Ptolémaïs au VIe siècle, a décrit les misères du pays. En 616, le Perse Chosroës dévasta la Cyrénaïque, dont la conquête arabe acheva la ruine (647). Les villes ont disparu sauf Bérénice aujourd'hui Benghazi. Mais déjà, depuis l'arrivée des Romains s'était ainsi terminée une des parties les plus brillantes de l'histoire si mal connue de la Cyrénaïque, une de celles où elle a joué un rôle actif dans l'histoire de la colonisation et de la civilisation helléniques. Ce rôle, Cyrène, qui révérait Apollon comme son fondateur (n'étaient-ce pas les prêtres de Delphes qui avaient amené les Théréens de Battos sur son emplacement?), avait commencé de le jouer dès l'époque des Battiades. Dès ce moment, elle avait essaimé. La première colonie de cette ville, située à une vingtaine de kilomètres dans l'intérieur des terres, avait été le port dont elle avait besoin sur la mer, cette Azyris où s'étaient arrêtés les Théréens avant de pénétrer sur le plateau Apollonia, le port « sauveur», aujourd'hui encombré par des éboulements. Puis étaient venues Barcé, située comme Cyrène même à quelque distance de la mer, Hesperides ou Hesperis et le port de Barcé, et Teucheira ou plutôt Taucheira, et Naustathmus, Darnis, Axylis, Plataea, localités dont les dernières n'ont jamais eu, semble-t-il, une grande importance, mais dont les premières ont eu de bonne heure, au contraire, une civilisation remarquable, qui attestent des séries de monnaies, des vases peints représentant les rois de Cyrène surveillant la rentrée de leurs récoltes, etc. Cette civilisation ne paraît pas avoir subi d'éclipse à l'époque la plus mal connue de l'histoire de Cyrène. C'est le moment, en effet, où un disciple de Socrate, originaire de celle cité, Aristippe, fonda cette école cyrénaïque qui faisait du plaisir le but suprême de la vie et qui dura depuis le IVe siècle jusqu'à la fin du IIIe siècle avant J.-C., c'est-à-dire jusqu'au moment où, sous les Plolémées, le développement de la Cyrénaïque atteignit son apogée. Alors, durant la période hellénistique, la fondation ou le développement de nouvelles cités au détriment des anciennes amène à distinguer du reste de la contrée la Pentapole cyrénéenne, dont les cinq villes sont : Bérénice (tel est le nouveau nom d'Hesperides), Arsinoë (l'ancienne Taucheira), Cyrène, que dépasse maintenant son port d'Apollonia, enfin Ptolémaïs, fondée près de l'ancien port de Barcé (située à vingt kilomètres dans l'intérieur des terres), Ptolémaïs, qui ne tarde pas à éclipser complètement cette même Barcé et à devenir la capitale de la Pentapole. Dans ces différentes villes, règne une très brillante civilisation, qui n'est autre que la civilisation alexandrine; tous les monuments grecs de la Pentapole l'attestent, - les monnaies entre autres, frappées au même type que les monnaies égyptiennes du temps, - comme aussi l'histoire des écrivains, d'un incontestable mérite, auxquels Cyrène a alors donné le jour : Aristippe déjà nommé, Callimaque, un des plus grands poètes de l'alexandrinisme, l'auteur de la Chevelure de Bérénice, le savant géographe Ératosthène et plus tard Synesius. Numismatique La Cyrénaïque a une longue et riche série de monnaies d'or, d'argent et de bronze qui s'échelonnent depuis l'an 630 avant notre ère environ, jusque sous Auguste. Les types les plus ordinaires de ces monnaies sont la tête cornue de Zeus Ammon (L'Oasis d'Ammon) et la fameuse plante de silphium, représentée en tige, en fleurs ou en graine. Les villes qui ont frappé ces monnaies sont Cyrène, Barcé (Barca), Evespéris (Hesperides) et Teuchira; on attribue aussi quelques rares pièces à Balagrae (Balis), à Darnis et à Héraclée. Enfin, il est des monnaies anépigraphes et dont l'atelier est indéterminé; il en est d'autres frappées au nom de la communauté (sonde) de la province, et sans nom de ville, mais émises sans doute par l'atelier de Cyrène. Les monnaies les plus anciennes de la Cyrénaïque (630 à 530 environ) sont anépigraphes; ce sont des pièces d'électrum et d'argent de poids euboïque (drachme de 4,20 g) qui attestent les rapports commerciaux des Cyrénéens avec l'Eubée, la Crète, Rhodes et une partie de l'Asie Mineure. Quelques-unes de ces monnaies même pourraient aussi bien convenir à la Lycie qu'à la Cyrénaïque. Au droit, le silphium, en fleur ou en fruit; au revers, un carré creux partagé en quatre parties, ou bien une rosace analogue à celle des monnaies de Milet. Les monnaies de la deuxième époque (530-480) commencent avec le règne d'Arcésilas III, et confirmant les données de l'histoire; elles nous révèlent une alliance avec Cyrène, Samos et lalysos dans l'île de Rhodes. Ce sont des pièces d'argent de poids euboïque, encore anépigraphes. Outre le silphium, paraît, comme type, la nymphe Cyrène, Héraclès, Zeus Ammon, une tête de lion, une tête d'aigle, une gazelle. Le type le plus remarquable représente Héraclès et Cyrène dans le jardin des Hespérides. Les monnaies de la troisième époque sont de poids phénicien (drachme de 3,36 g), et la plupart portent l'inscription KUPA. Le type ordinaire est, au droit, la tète de Zeus Ammon ornée des cornes de bélier, et au revers, la tige de silphium. Avec la quatrième période (431-321) paraissent de belles monnaies d'or. Les statères ont, au droit, la légende KUPANAION avec la Victoire dans un quadrige, et au revers, Zeus Ammon debout, sacrifiant devant un thymiaterion; les hémi-statères sont au type du cavalier et de la tige de silphium. Les monnaies d'argent de cette série sont à l'effigie de Zeus Ammon de profil ou de face, ou celle de Dionysos; les bronzes ont la tête de la nymphe Cyrène, une gazelle, un cavalier. Au revers, outre le silphium, on a la Victoire, Hermès, une roue. Sur toutes ces pièces, un nom de magistrat monétaire qui varie. Les monnaies de la cinquième période (321 à 96) comprennent celles qui ont été frappées sous l'autorité des Ptolémées d'Egypte. Ce sont des pièces d'or, d'argent et de bronze, de poids attique, ayant, outre les types précédents, la tête de Pallas (Athéna) des monnaies d'Alexandre le Grand, celle d'Apollon, une Victoire debout, un palmier, une lyre, un cheval au galop. En légende, on lit KUPANAION ou KUPA et quelquefois PTOLEMAIOU. En 308, Magas ayant été nommé gouverneur de la Cyrénaïque, fit frapper des monnaies avec BASILEWS PTOLEMAIOU, et même avec BASILIKWS MAGA. La tête de sa fille Bérénice figure aussi sur des monnaies de Cyrène. C'est peu après cette époque qu'on place les monnaies cyrénéennes qui ont pour toute légende KOINON. A partir de l'avènement de Ptolémée IV Philopator jusqu'à la mort de Ptolémée Apion en 96, les monnaies frappées en Cyrénaïque n'ont plus aucun caractère national et elles se confondent, pour les types, avec les monnaies frappées en Egypte (La numismatique égyptienne). La sixième période comprend les monnaies de bronze frappées en Cyrénaïque par les gouverneurs romains de cette province. Ces pièces, les unes en caractères grecs, les autres en caractères latins, portent les noms des gouverneurs : L. Lollius, A. Pupius Rufus, L. Fabricius, Patellius, Scato, Palicanus et Capito. Leurs types sont, au droit, les têtes d'Ammon, d'Apollon, d'Artémis et d'Auguste, et au revers, une chaise curule, un chameau, un cerf, un bélier, un caducée, une couronne, un serpent, etc. Toutes les monnaies dont il vient d'être parlé ont été frappées à Cyrène, la capitale de la province. Celles de Barca sont généralement aux mêmes types, mais elles portent, en légende, BAPKAION, avec un nom variable de magistrat. Les monnaies d'Evespéris ont pour légende EU, EUES, EUESPERITAN. Les drachmes très rares de Teuchira ont seulement TE, avec une tige de silphium et la tête de Zeus Ammon. Les monnaies classées par Muller aux autres villes énumérées plus haut sont d'attribution incertaine. (E. Babelon). |
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