|
. |
|
|
Aperçu | Le début de la colonisation | Les XVIIe et XVIIIe siècles |
Le règne de Pedro I | Le règne de Pedro II | L'émancipation des esclaves |
Histoire du Brésil avant l'arrivée des EuropéensPremiers habitants.Les premiers habitants du vaste territoire qui est actuellement le Brésil sont arrivés il y a environ 12 000 ans. Les premières traces de peuplement humain ont été trouvées dans la région de Lagoa Santa, dans l'actuel État du Minas Gerais, où des outils en pierre et des restes humains ont été découverts. Cultures précolombiennes.
Jê
(Gê).
Arawak.
Caribes.
Culture sociale
et matérielle.
Les anciennes populations du Brésil pratiquaient diverses formes de chamanisme, croyaient en des esprits de la nature et organisaient des rituels pour honorer leurs divinités. Les pratiques religieuses étaient étroitement liées aux cycles de la nature et à l'agriculture. L'artisanat du Brésil précolombien était diversifié et comprenait la poterie, le tissage, la sculpture sur bois et la fabrication de bijoux. Les objets artisanaux avaient couramment des significations religieuses ou sociales et étaient utilisés dans des cérémonies et des rituels. Les économies étaient basées sur l'agriculture, la pêche, la chasse et la cueillette. Le commerce entre les différents groupes était courant, permettant l'échange de produits tels que la poterie, les outils, les denrées alimentaires et les objets de prestige. Le Brésil de l'arrivée des Européens à 1900Pedro Alvares Cabral, conduisant aux Indes, après la découverte de Vasco da Gama, une escadre de treize navires et faisant route d'après les instructions de Vasco da Gama, dans l'Ouest, très loin de la côte d'Afrique, afin d'éviter les calmes, aperçut (22 avril 1500) la terre et aborda à l'entrée d'un port sûr (Porto Seguro, devenu aujourd'hui Santa Cruz; la ville actuelle de Porto Seguro est plus au Sud); il prit possession du pays au nom du Portugal en le désignant par le nom d'île de la Vraie Croix, ainsi qu'il est rapporté dans la lettre de Caminha, du 1er mai 1500, adressée au roi Dom Emmanuel. Ce nom fut changé contre celui de Santa Cruz dans la notification du 29 juillet 1501, adressée par ce roi aux souverains catholiques. La contrée ne tarda pas à être nommée Brazil (Brésil) à cause des bois de teinture désignés sous le nom de brazil, qu'on y trouvait.Avant la découverte, une bulle d'Alexandre VI avait fixé la limite des possessions de l'Espagne et du Portugal à 100 lieues à l'Ouest du cap Vert en attribuant aux Espagnols tous les pays à découvrir et à convertir à l'Ouest de ce méridien, et au Portugal tous les pays à l'Est (1493); l'année suivante, le traité de Tordesillas avait porté à 370 lieues à l'Ouest des îles du cap Vert la limite des droits des deux Etats. Après la découverte, une bulle du pape Jules II confirma ce traité (1506). Le nom Brésil est déjà employé en 1503 dans la relation d'Empoli, qui accompagna Albuquerque et Pacheco aux Indes, ainsi que dans une plaquette de 1506 de la bibliothèque de Dresde (Presillig Landt), et dans le routier du navire portugais le Bretoa allant au cap Frio (1511). Le nom du Brésil provient de celui du bois de teinture appelé ainsi au Moyen âge (notamment en français), et dont l'abondance frappa les premiers navigateurs espagnols, portugais et français, qui abordèrent dans cette région. La possession en fut disputée entre les souverains d'Espagne et de Portugal jusqu'en l'année 1526, date où la conférence de Badajoz laissa le Brésil au Portugal; mais la question ne fut définitivement tranchée qu'en 1750. L'époque
coloniale.
Rio de Janeiro fut fondée en 1567. En 1580, le Brésil tomba sous la domination des Espagnols. Ceux-ci soutinrent de longues années de guerre contre les Hollandais (1624-1658) qui, à un moment, étaient maîtres d'une grande partie du pays. En 1641, le Portugal, ayant secoué le joug de l'Espagne, lui reprit le Brésil. Ces deux Etats continuèrent de se disputer à main armée les territoires du Sud-Ouest; la question de frontières n'a été tranchée qu'en 1893. La fondation de l'établissement de Sacramento en 1680, sur la rive gauche de la Plata, donna lieu aussi à des difficultés qui se terminèrent par l'abandon de ce territoire à l'Espagne (1777). La colonisation se développa au Brésil dans la seconde moitié du XVIIe siècle; Goyaz et Matto-Grosso furent sérieusement occupés au XVIIIe siècle. D'abord divisée en deux Etats : Maranhão et Brésil, la colonie fut, en 1754, réunie en une seule vice-royauté, subdivisée en capitaineries de plus en plus nombreuses : à celles de Parà, Maranhão, Pernambouc, Bahia, Rio de Janeiro, s'ajoutèrent celles de Parahyba (1684), Rio-Grande-do-Norte (1701), Minas (1709), São-Paulo (1710), Piauhy (1718), Santa Catharina (1738), Goyaz (1744), Matto-Grosso (1748), Rio-Negro (1755) [devenu Amazonas en 1850], Rio-Grande-do-Sul (1760), Ceará (1799), Espirito-Santo (1801), Alagoas (1617), Sergipe (1821). La découverte des mines détourna vers le sud le courant d'émigration au cours du XVIIIe siècle, et Rio de Janeiro devint la capitale du Brésil en 1763. Peu après, la culture du café fut introduite dans la colonie. L'Empire du Brésil.
La Constitution brésilienne fut proclamée en 1824. Dom Pedro, ayant hérité en 1826 de la couronne de Portugal, la céda à sa fille dona Maria. Il abdiqua la couronne du Brésil, le 7 avril 1831, en faveur de son fils dom Pedro II, alors âgé de cinq ans et sous le nom duquel une régence gouverna jusqu'au 23 juillet 1840. Ce fut une époque troublée, non seulement par des luttes parlementaires, mais par des mouvements séparatistes qui ne s'apaisèrent qu'en 1849. La rivalité politique entre conservateurs et libéraux fut parfois très vive, sous le règne de dom Pedro; elle a donné lieu à des crises ministérielles fréquentes. L'empereur exerça toujours son influence dans le sens du développement de l'instruction publique et du progrès économique. A partir de 1866, des mesures d'émancipation progressive furent prises en faveur des esclaves (lois du 26 septembre 1871 et du 25 septembre 1885) et complétées par l'abolition complète (loi du 13 mai 1888); c'est la comtesse d'Eu, fille de l'empereur et régente à cette époque, qui sanctionna cette loi. La Vieille République
(República Velha)
Elue le 15 septembre 1890, l'Assemblée constituante vota la constitution le 22 février 1891, et élut le maréchal président de la république des États-Unis du Brésil. Le conflit éclata entre lui et le congrès; le 4 novembre, il prononça la dissolution du congrès, mais, le 23 novembre, la flotte, commandée par l'amiral Custodio de Mello, le força à abdiquer. Le vice-président, le maréchal Floriano-Peixoto, devint président (25 novembre). En septembre 1893, l'amiral Custodio de Mello se révolta contre le président, qu'il accusait d'exercer la dictature avec l'appui de l'armée. La flotte révoltée, et qui passa au mois de novembre sous le commandement de l'amiral Saldanha de Gama, bloqua Rio; mais elle dut se soumettre en avril 1894. Dans le Rio Grande do Sul, la guerre civile dura jusqu'en 1895. Elu président le 1er mars 1894, le Dr Prudente de Moraes prit possession du pouvoir, le 15 novembre. Son gouvernement a fait reconnaître par l'Angleterre les droits du Brésil sur l'île de Trinidad (1895-1896), et a conclu avec la France un traité soumettant à l'arbitrage la question du contesté guyanais (15 avril 1897). Il a réprimé une révolte dirigée par un soi-disant prophète dans la province de Bahia (1897). Peu après, il était menacé par une conspiration qui n'a fait d'autre victime que le ministre de la guerre, le maréchal Bettencourt. Le 1er mars 1898, Campos Salles fut élu président pour prendre ses fonctions le 15 novembre Rosa e Silva fut élu vice-président. A cette époque, le pouvoir reste largement dominé par les élites rurales, principalement les grands propriétaires terriens du café de São Paulo et les producteurs de lait du Minas Gerais, souvent appelé la politique du café com leite (café au lait). L'économie brésilienne repose principalement sur l'exportation de café, ce qui rend le pays vulnérable aux fluctuations des prix internationaux. En 1910, éclate une mutinerie de marins à Rio de Janeiro (révolte de la Chibata), qui protestent contre les mauvais traitements et les bas salaires. Au cours de la Première Guerre mondiale, le Brésil rejoint les Alliés en 1917, principalement pour des raisons économiques et diplomatiques. La guerre perturbe les exportations de café mais stimule l'industrie nationale. Le Brésil au XXe siècle (1930-2002)L'État Nouveau (Estado Novo) de Vargas.La révolution de 1930 met fin à la Vieille République. Getúlio Vargas, un homme politique du Rio Grande do Sul, prend le pouvoir après un coup d'État soutenu par les militaires et divers groupes mécontents. En 1937, Vargas instaure une dictature (l'État Nouveau ou Estado Novo) après avoir dissous le Congrès et abrogé la constitution. Cette période est marquée par la centralisation du pouvoir et une forte intervention de l'État dans l'économie. Vargas encourage l'industrialisation et la modernisation économique, fondant des entreprises d'État comme la Companhia Siderúrgica Nacional (1941). Il met aussi en œuvre des politiques sociales favorables aux travailleurs, créant le Code du travail brésilien (CLT) et renforçant les syndicats. Pendant la Seconde Guerre mondiale, bien que Vargas ait initialement montré des sympathies pour les puissances de l'Axe, il se rapproche finalement des Alliés en 1942. Il permet en particulier aux États-Unis d'établir des bases militaires au Brésil. Le Brésil envoie également des troupes pour combattre en Italie aux côtés des Alliés, ce qui aura pour effet de renforcer sa position diplomatique et économique après la guerre. Démocratie
et modernisation.
Juscelino Kubitschek (JK) est élu à la présidence en 1956. Il propose un programme connu sous le nom de 50 ans de progrès en 5, qui vise une rapide industrialisation et modernisation. L'industrialisation et la construction d'infrastructures sont encouragées et attirent les investissements étrangers. La construction de la nouvelle capitale, Brasília, symbolise cette modernisation. Inaugurée en 1960, cette ville moderniste, pensée par l'urbaniste Lucio Costa (1902-1998) et l'architecte Oscar Niemeyer (1907-2012) est conçue pour favoriser le développement de l'intérieur du pays. La présidence
de João Goulart (1961-1964) est marquée par des tensions
politiques et sociales. Les politiques de réforme agraire et de
nationalisation de Goulart provoquent des oppositions de la part des militaires
et des élites économiques. En 1964, un coup d'État
militaire renverse Goulart, menant à l'instauration d'un régime
militaire autoritaire.
Le régime
militaire (1964-1985).
En 1984, une campagne populaire pour des élections directes (mouvement des Diretas Já) marque laa montée des revendications démocratiques. En 1985, le régime militaire prend fin. Tancredo Neves est élu président, mais il meurt avant de prendre ses fonctions. Son vice-président, José Sarney, lui succède. La fin du XXe
siècle.
Itamar Franco (1992-1995), le vice-président de Collor, lui succède à Collor. Il soutient le Plan Real en 1994, initié par le ministre des Finances Fernando Henrique Cardoso. Ce plan réussit à stabiliser l'économie et à contrôler l'inflation. Cardoso est élu à la présidence après Franco et sera réélu en 1998. Il poursuit les réformes économiques et continue la privatisation et la libéralisation de l'économie. Sous Cardoso, le Brésil connaît une stabilité politique et économique relative, bien que des défis sociaux et économiques persistent. Sa présidence s'achève en 2002. Le Brésil au début du XXIe siècleLa première présidence de Lula (2003-2011).En 2002, Luiz Inácio Lula da Silva, candidat du Parti des Travailleurs (PT), est élu président (il est entré en fonctions selon les règles institutionnelles du Brésil le 1er janvier 2003). Son élection marque une victoire historique pour un ancien ouvrier et syndicaliste. Lula met en place des programmes sociaux ambitieux comme Bolsa Família, qui vise à réduire la pauvreté et les inégalités. Ce programme fournit une aide financière aux familles pauvres à condition qu'elles envoient leurs enfants à l'école et les fassent vacciner. Sous Lula, le Brésil connaît une forte croissance économique grâce aux réformes entreprises et à la hausse des prix des matières premières, notamment le soja, le minerai de fer et le pétrole. Cette période est qualifiée de boom des matières premières. Lula renforce par ailleurs la position du Brésil sur la scène internationale. Le pays joue un rôle actif dans les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et participe à des négociations commerciales mondiales. La présidence
de Dilma Rousseff (2011-2016).
Parallèlement, une enquête sur le blanchiment d'argent, l'opération Lava Jato, révèle un vaste système de corruption. Les procureurs font inculper plusieurs personnalités politiques brésiliennes de haut niveau. L'ancien président Lula, lui-même, est accusé d'avoir accepté des pots-de-vin et doit purger une peine de prison de 2018 à 2019, avant que sa condamnation ne soit annulée au début de 2021. La présidence
de Michel Temer (2016-2018).
La présidence
de Jair Bolsonaro (2019-2022).
Le retour au pouvoir
de Lula (2023).
|
. |
|
|
||||||||
|