.
-

L'histoire du Ghana
(ex-Côte de l'Or)
La Côte de l'Or ou Côte d'Or, dont est issu l'actuel État du Ghana, correspond à la partie de la côte de Guinée, comprise entre la Côte des Dents (Côte d'Ivoire) et la Côte des Esclaves, et dont les limites sont : à l'Ouest, le cap des Trois-Pointes, à l'Est, le cap Saint-Paul. Elle tire son nom de la poudre d'or que les Européens y trouvaient autrefois. Comme la Côte des Dents et la Côte des Graines, mais moins que l'une et l'autre, elle avait cessé au XIXe siècle de mériter son nom; le commerce de la poudre d'or avait beaucoup diminué depuis le XVIe siècle; il subsistait pourtant encore, et l'exploitation de l'or par les Britanniques qui ont fait du pays une colonie en 1901, ajoutée au développement de la culture du cacao, lui ont conféré pendant une grande partie du XXe siècle une certaine prospérité.

La région a été longtemps dominée par la puissance Ashanti. Le royaume des Ashanti est connu depuis le XVIIe siècle. Il a longtemps été opposé à l'autre population importante du pays, les Fanti, et, au début du XIXe siècle, la guerre conduite contre ces derniers a mené à la confrontation directe des Ashanti avec les Européens établis sur la côte, et plus spécialement les Britanniques. Au final, après deux expéditions contre Kumasi, la capitale Ashanti (1874 et 1896), la colonie Britannique a été agrandie de tout le royaume des Ashanti, puis d'une partie de l'ancien Togoland allemand après la Première Guerre mondiale. Le pays accédera finalement à l'indépendance en 1957 et prendra  son nom actuel de Ghana. Nkrumah en devient le président en 1960.

 Les royaumes Akan pré-Ashanti

Issues de la région de l'actuel Sahel, les populations Akan, dont font partie les Ashanti, ont commencé à migrer vers le sud à partir du Xe siècle. Ils s'installent dans ce qui est aujourd'hui le Ghana, où ils forment des sociétés agricoles et organisées en clans. Ces populations participent à un réseau commercial étendu qui relie l'Afrique de l'Ouest au monde arabe et méditerranéen via le commerce transsaharien. Le commerce de l'or, des noix de cola, et des esclaves est central pour ces sociétés. Plusieurs groupes Akan établissent déjà établi des royaumes prospères dans la région forestière.
• Le Royaume de Bono. - Fondé au XIe siècle, ce royaume est l'un des plus anciens royaumes Akan. Le royaume de Bono était situé près de la ville de Techiman, en direction de la frontière actuelle entre le Ghana et la Côte d'Ivoire.  La capitale du royaume était Bono Manso. Les Bono avaient une organisation politique et sociale bien développée. Le royaume était réputé pour ses compétences en métallurgie, notamment dans la fabrication de bijoux et d'objets en métal. Il jouait un rôle important dans le commerce de l'or.
    
• Le Royaume de Denkyira. - Ce royaume se trouvait au sud du Bono, autour de l'actuelle région de l'Ouest du Ghana. Denkyira était un Etat puissant qui a dominé la région au XVIIe siècle avant l'émergence de l'empire Ashanti. Il était connu pour sa puissance militaire et son influence politique. Il exerçait aussi un contrôle sur les routes commerciales de l'or et l'extraction de cette ressource. Denkyira a fini par tomber sous l'influence de l'empire Ashanti au cours des conflits et des alliances qui ont marqué cette époque.
 
• Le Royaume de Akwamu. - Situé au sud-est du Ghana, près de la région actuelle de la Volta, Akwamu est un autre puissant Etat Akan. Ce royaume qui a connu une grande expansion au XVIIe siècle, a d'abord été un rival de l'empire Ashanti et a eu un impact significatif sur la politique régionale avant de subir des revers face aux Ashantis. Les Akwamu étaient réputés pour leur organisation militaire et leurs compétences diplomatiques.
Avec l'arrivée des Portugais sur les côtes au XVe siècle, le commerce côtier devient également crucial, avec des échanges de marchandises telles que l'or et des esclaves contre des armes à feu, de l'alcool et d'autres produits européens.

Les États Ashanti

Les Ashanti (ou Ashanti), qui, on l'a dit, appartiennent eux aussi au groupe linguistique Akan, font irruption dans l'histoire à la fin du XVIIe siècle. Cette émergence en tant qu'entité politique résulte d'une révolte de populations soumises par le royaume de Denkyéra (= Denkéra), qui à cette époque s'étend sur une grande partie du Ghana méridional. La fronde est dirigée avec succès par Osaï Tutu. Vers 1695, celui-ci fonde la ville de Kumasi (Coumassi), au nord-est du Denkyéra, qui devient le centre d'une nouvelle puissance, la Confédération ashanti. Cette ville comptera de 12 000 à 15 000 habitants à la fin du XIXe siècle.
-

Ashanti.
Ashanti.

Osaï Tutu  et ses successeurs conduiront  une politique de conquête. Vers 1722, le vieux royaume de Bono qui avait bâti depuis le XVe siècle. sa prospérité sur l'extraction et le commerce de l'or (routes vers Tombouctou et le monde Arabe, et vers El-Mina, un fort Portugais de la côte), est ainsi absorbé. Et un même sort attend entre autres les royaumes de Doma, de Denkyéra, des Akim et des Akwapim. 

Entre-temps, à la mort d'Osaï Tutu en 1731, un conflit de succession  aura également conduit à une scission au sein de la Confédération ashanti. Une branche, sous la conduite de la reine Pokou, forme alors le royaume Baoulé (= Baule), qui deviendra lui aussi  le centre d'une culture raffinée. Quant au premier État ashanti, il  poursuivra, sous le règne d'Apoku Waré, son action militaire. 

Aspects de la civilisation ashanti

Le gouvernement. - Le gouvernement est une monarchie despotique, parfois tenue en échec par une aristocratie de nobles, dont la royauté s'efforce de restreindre le nombre et l'importance. Le trône est héréditaire dans la famille royale. Une des particularités de la loi sur les héritages dans le code ashanti est que le frère succède à son frère dans ses titres de propriété; à défaut du frère, le fils de la soeur du défunt, et enfin son principal vassal. Les filles, à peu près complètement exclues de l'héritage, ne reçoivent qu'une faible part consistant en ornements d'or fortement alliés d'argent. Le meurtre entre égaux est puni de la peine du talion. 

L'économie. - On cultive la canne à sucre, le tabac, le maïs, le doura, le millet, le riz, l'igname, la patate. On récolte par ailleurs les fruits des pays chauds : ananas, oranges, citrons, etc. Sur les côtes, on pêche en abondance les baleines et des requins. La seule richesse minérale connue est l'or que l'on trouve dans le Dankara et que l'on extrait des mines et du sable des rivières. La principale industrie est celle du drap et de la soie mélangée de coton; le tissu est toujours d'une grande finesse et brillamment coloré. 

L'art. - L'art dans lequel les Ashanti ont acquis une grande expertise est la fabrication des poteries, ils tannent la peau et travaillent le fer, ils excellent dans la fabrication de figurines en or. Dans le palais du roi, les ustensiles les plus ordinaires sont de ce métal. Parmi leurs instruments de musique, il faut noter : la flûte à trois trous, une sorte de botte à musique (sank). Le chant est la seule musique permise aux femmes, elles chantent aux funérailles. Les portes des chambres des maisons sont entièrement en bois de coton. 

Une religion du sang. - Pendant les fêtes du Jam, qui commencent en septembre et celle de Adoi, qui revient avec alternance de trois semaines en trois semaines, le sang coule à flots. Les guerriers, pour se rendre braves, boivent le sang de ceux qu'ils ont tués. Dans les funérailles, on égorge des esclaves et même des personnes titrées pour que le défunt ne manque pas de serviteurs dans l'autre monde La reine mère étant morte pendant la guerre contre les Fanti, son fils immola 3000 hommes sur sa tombe; parmi les traditions les plus étranges, figure celle qui oblige le roi à entretenir 3333 concubines, nombre fatidique sur lequel repose l'avenir du royaume. La plupart des Ashanti étaient adonnés aux pratiques religieuses traditionnelles; les Maures établis en petit nombre dans le pays, pratiquant l'islam, n'y avaient aucune influence. 

Mythes de fondation -  Un jour d'orage, le ciel s'ouvrit pour laisser le passage à un trône d'or. Aidé du magicien Anokyé,  Osaï Tutu en fait le symbole de sa puissance. Ce siège dont les rois successifs seront les dépositaires deviendra aussi le symbole de l'unité du pays. Objet de rituels de confirmation périodiques, le siège d'or est au sommet d'une hiérarchie de sièges. Des répliques, qui symbolisent les différents échelons de la stratification  sociale jusqu'aux  plus petits groupes familiaux. Ainsi est reproduite symboliquement la structuration de l'organisation sociale Ashanti.

Un autre genre de mythe originel a été répandu, cette fois, chez les voyageurs européens des siècles passés. Ceux-ci voulaient voir dans les Ashanti et leurs tributaires les descendants de ces tribus éthiopiennes dont parlent Hérodote et Diodore de Sicile, qui furent refoulées vers le sud par les Égyptiens, et à des débris de populations de couleur, primitivement établies sur les bords de la Méditerranée, poussées vers le sud, successivement par les Carthaginois, les Romains et les Arabes. Cette hypothèse sans fondement dont le voyageur Bowdiche s'était fait le savant interprète, repose uniquement sur une analogie d'ailleurs assez discutable des coutumes des Ashanti avec celles des Égyptiens, des Abyssins et même des Hébreux...

L'apogée de la puissance ashanti se situe dans la première moitié du XIXe siècle, en particulier sous le règne d'Osaï Kwamina (1800-1824). Celui-ci accentue encore  l'expansion : il conquiert le royaume de Gondja (Bondoukou) et une partie du pays des Fanti,  les Dagomba vaincus lui paieront un tribut en esclaves. Les Ashanti participent ainsi au commerce négrier, dont les intermédiaires avec les Européens avaient été au début les Fanti, et selon un circuit qui avait été au cours des siècles précédents celui de l'or. 
-

Le pays Ashanti vers 1900.

Les Européens sur la Côte de l'Or

Les premiers essais de colonisation, dans ce pays, paraissent avoir été faits par des des Dieppois, dès 1365. Les Portugais leur succédèrent en 1484; ils furent les premiers à s'y établir véritablement, au Cape-Coast-Castle, en 1662. Les Hollandais, arrivés en 1595, en chassèrent bientôt les Portugais, dans une guerre maritime qui dura neuf ans, de 1634 à 1643. Mais les Français, les Danois, les Anglais vinrent bientôt leur disputer la possession de cette région. Les Français l'abandonnèrent définitivement à la fin du XVIIIe siècle. Les Danois cédèrent en 1851 leurs comptoirs à la Grande-Bretagne qui, finalement, obtint aussi une partie des comptoirs Hollandais en 1667  (traité de Bréda), puis acheta en 1871-74, les comptoirs que la Hollande possédait encore sur la Côte de l'Or, et qui se trouva ainsi en possession de tout le littoral, sur environ 510 km. 

Entre-temps, les Ashanti des montagnes étaient descendus à l'intérieur et avaient été amenés jusque sous les forts anglais et hollandais qui protégeaient le commerce de la côte, à la suite de la longue guerre qu'ils menaient avec les Fanti. Cette guerre avait été provoquée par l'hospitalité et les secours que les Fanti de la ville d'Annamaboe avaient donnés au roi du pays d'Assim, situé entre le royaume des Ashanti et les Fanti : guerre longue, cruelle (1806-1811) qui ne finit même pas par l'épuisement des Fanti, et dans laquelle furent entraînés les Hollandais et les Anglais dans leurs principaux établissements sur les bords du golfe de Guinée. En 1817 on traita : les Fanti devaient être à la fois protégés anglais et tributaires des Ashanti. Une nouvelle guerre (1822-31), après avoir valu aux Anglais de graves échecs, se termina à leur avantage; leurs protégés étaient en partie affranchies du joug des Ashanti. Une dernière tentative des Ashanti (1873-74) fut encore plus malheureuse.

L'Angleterre désormais était assurée de sa suprématie sur l'intérieur, comme ses traités avec les puissances européennes lui avaient donné déjà la domination sur la côte. Les richesses naturelles du pays ashanti, son importance pour la pénétration anglaise dans la boucle du Niger, la prospérité de son commerce avec les pays du Soudan expliquent les efforts persistants de l'Angleterre, au cours des décennies suivantes pour en faire une colonie. L'expédition de 1895-1896, soigneusement préparée et habilement conduite par sir Francis Scott, fit à cet égard ce que n'avait pas réussi à exécuter celle de 1873-74: elle mena en quelques semaines les Anglais de la côte à Kumasi, qu'ils brûlèrent, et soumis à leur domination effective tout le pays ashanti. Le roi ashanti sera déporté l'année suivante. Déjà, les nouveaux possesseurs du sol songeaient à y établir le chemin de fer qui, quelques années plus tard, après avoir fait de la Côte de l'Or officiellement une colonie en 1901, relierait effectivement  ce pays au Soudan; ils voulaient faire leur base d'opérations vers le Nord du pays qui avait été longtemps l'obstacle le plus sérieux à leur expansion coloniale dans la boucle du Niger. (C.-A. de Magnin). 

Au début du XXe siècle, l'administration coloniale britannique s'est surtout préoccupée d'exploiter les ressources naturelles du pays, notamment l'or, le cacao et le bois, tout en imposant des taxes et des politiques qui bénéficiaient principalement à la métropole. Les conditions économiques et politiques alimentent alors la frustration parmi la population indigène, notamment les élites éduquées qui adoptent les idées nationalistes qui se répandaient dans les colonies africaines.

Après la Seconde Guerre mondiale, le sentiment nationaliste s'intensifie à travers l'Afrique. Au Ghana, ce mouvement prend de l'ampleur avec la création de l'Union des peuples de la Côte-de-l'Or (UGCC - United Gold Coast Convention) en 1947, un parti politique formé par les élites locales pour réclamer des réformes constitutionnelles et l'autonomie. En 1949, Kwame Nkrumah, un activiste panafricaniste charismatique, fonde le Convention People's Party (CPP) avec un message plus radical de self-government now ( = l'indépendance maintenant). Il mobilise les masses par des campagnes de désobéissance civile, des grèves et des manifestations. En 1951, après avoir été emprisonné pour ses activités politiques, Nkrumah remporte les premières élections législatives organisées sous le régime colonial et devient Premier ministre. Sous la pression croissante des nationalistes, le Royaume-Uni accorde finalement l'indépendance au pays le 6 mars 1957. La Côte-de-l'Or devient ainsi le Ghana, le premier pays d'Afrique subsaharienne à obtenir son indépendance.

La République du Ghana

Le Ghana post-indépendance.
Le Ghana de Nkrumah.
Kwame Nkrumah devient le premier président du Ghana en 1960, après que le pays se soit déclaré république. C'est lui aussi qui donne à l'ancienne Côte de l'Or son nom actuel de Ghana. Son gouvernement adopte des politiques socialistes et des projets de développement ambitieux, tels que la construction du barrage d'Akosombo pour produire de l'électricité et soutenir l'industrie. Nkrumah joue également un rôle majeur dans la promotion du panafricanisme. Il oeuvre pour l'unité africaine et soutient les mouvements de libération à travers le continent et contribue à la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1963.

Cependant, son régime devient de plus en plus autoritaire. En 1964, il transforme le Ghana en un État à parti unique, avec le CPP comme seul parti légal. L'économie du pays souffre de la mauvaise gestion, des dépenses excessives et de la corruption. Le mécontentement grandit, et en 1966, alors que Nkrumah est en voyage en Chine, un coup d'État militaire soutenu par la CIA le renverse.

Période d'instabilité politique.
Après la chute de Nkrumah, le Ghana entre dans une période de forte instabilité politique avec une série de coups d'État et de régimes militaires :

• Le Conseil national de libération (1966-1969). - Le régime militaire qui a renversé Nkrumah gouverne jusqu'à ce que le pouvoir soit rendu aux civils en 1969.

• La Deuxième République (1969-1972). - Le gouvernement civil dirigé par Kofi Abrefa Busia, élu en 1969, met en place des réformes économiques libérales, mais il est renversé par un coup d'État en 1972 dirigé par le colonel Ignatius Kutu Acheampong.

• Le régime militaire d'Acheampong (1972-1978). - Acheampong adopte des politiques économiques nationalistes, mais son régime est marqué par la corruption et l'inefficacité. En 1978, il est évincé par un autre coup d'État militaire.

• Le régime du général Akuffo (1978-1979). - Le général Fred Akuffo, qui prend le pouvoir, est lui-même renversé en 1979 par une insurrection dirigée par le jeune capitaine Jerry Rawlings.

Le régime de Jerry Rawlings.
En décembre 1981, Rawlings, après son coup d'État, établit un régime militaire sous le Conseil provisoire de la défense nationale (PNDC). Influencé par les idées du président libyen Muhammar Khadafi,ill met en place des réformes économiques radicales et tente de réorganiser la société ghanéenne sur une base socialiste. Cependant, face aux difficultés économiques, il adopte à partir de 1983 des réformes soutenues par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ce qui améliore l'économie du pays.

Sous la pression nationale et internationale, Rawlings organise des élections en 1992. Il se présente comme candidat civil et remporte l'élection sous la bannière du National Democratic Congress (NDC). Le Ghana devient alors une république démocratique multipartite. Rawlings est réélu en 1996.

Après deux mandats, Jerry Rawlings respecte la constitution et ne se représente pas en 2000.

Le Ghana au début du XXIe siècle.
La présidence de Kufuor.
En 2000, John Agyekum Kufuor du New Patriotic Party (NPP) remporte les élections présidentielles. Cette victoire marque la première transition pacifique du pouvoir depuis l'indépendance du Ghana. Sous Kufuor, le Ghana poursuit des réformes économiques favorisant la croissance. Son gouvernement met l'accent sur la réduction de la pauvreté, l'amélioration des infrastructures, et la promotion du secteur privé. L'économie du pays se développe, avec une croissance notable du PIB et des améliorations dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Kufuor joue par ailleurs un rôle actif dans les affaires régionales, notamment en tant que médiateur dans les conflits en Afrique de l'Ouest. Le Ghana sous Kufuor bénéficie également d'une coopération accrue avec les institutions financières internationales et les partenaires bilatéraux.

La présidence de Mills.
En 2008, John Atta Mills du NDC remporte les élections présidentielles, battant Nana Akufo-Addo du NPP. Cette victoire marque un retour du NDC au pouvoir après une période d'opposition. Le mandat de Mills est marqué par des problèmes budgétaires et des préoccupations liées à la corruption. Cependant, son administration se concentre également sur la stabilisation de l'économie et la promotion des investissements étrangers. En juillet 2012, John Atta Mills décède en fonction. Son vice-président, John Dramani Mahama, lui succède conformément à la constitution.

La présidence de Mahama.
John Dramani Mahama remporte les élections de 2012 pour un mandat complet. Son administration se concentre sur le développement des infrastructures, la promotion de l'industrie du cacao, et la gestion des nouvelles réserves pétrolières découvertes au large des côtes du Ghana. Le gouvernement de Mahama fait aussi face à une dette publique croissante et des problèmes d'inflation. Le secteur de l'énergie rencontre également des difficultés, entraînant des coupures d'électricité et des tensions sociales. En 2016, Mahama se représente pour un second mandat mais est battu par Nana Akufo-Addo du NPP.

La présidence d'Akufo-Addo.
Le président Nana Akufo-Addo met en place des politiques axées sur l'industrialisation, la création d'emplois, et la lutte contre la corruption. Son administration lance des programmes comme le Planting for Food and Jobs et l' Industrialization Drive pour stimuler la croissance économique. Akufo-Addo prend des mesures pour améliorer la transparence et la responsabilité gouvernementale. Son gouvernement met en oeuvre des réformes pour renforcer les institutions publiques et la lutte contre la corruption. En 2020, Akufo-Addo est réélu pour un second mandat dans une élection marquée par des controverses et des accusations de fraude électorale. Les tensions politiques et les contestations des résultats sont résolues pacifiquement, et le gouvernement s'engage à poursuivre ses réformes.

Aujourd'hui, lLe Ghana continue de faire face à une dette publique élevée, une inflation croissante et à des problèmes liés à la gestion des ressources naturelles. Le gouvernement cherche à diversifier l'économie et à attirer des investissements pour soutenir la croissance. Le pays est généralement considéré comme un exemple de stabilité politique en Afrique de l'Ouest, malgré les défis liés à la corruption et aux tensions politiques périodiques.

.


[Histoire politique][Biographies][Cartothèque]
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2006 - 2024. - Reproduction interdite.