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![]() | Les Romains désignaient sous le nom de Belges les peuples qui habitaient entre la Seine et le Rhin. Les Belges, continuellement en guerre avec les Germains étaient plus belliqueux que les autres Gaulois; aussi firent-ils à César une plus longue résistance. Les peuples de cette contrée qui jouèrent le plus grand rôle dans cette guerre furent les Séquaniens, les Bellovaques et les Rémois. Sous Dioclétien, qui opéra le remaniement des provinces de l'empire, la Belgique fut divisée en deux provinces distinctes : la Belgique Ire était limitée par la Belgique Ile, la Germanie, la Lyonnaise et la Séquanaise; la Belgique II, limitée par la Germanie, la mer du Nord, la Manche et la Lyonnaise, comprenait à peu près le territoire actuel de la Belgique. Le Moyen âge et la Renaissance. ![]() Rappelé en Espagne, le duc d'Albe quitte Bruxelles. Les troubles religieux désolèrent ce pays pendant la domination espagnole. L'administration du duc d'Albe, qui avait promis de tirer plus d'or des Pays-Bas que n'en rapportait le Pérou, et qui, en effet, ruina le pays par des impôts qui n'étaient qu'une confiscation déguisée, amena une révolte générale. On reprochait aussi au gouverneur d'avoir fait périr 18 000 habitants sur les bûchers de l'Inquisition Des temps modernes, mais agités. Les provinces belges se constituèrent alors sous le nom d'États belgiques unis. Cependant, ne recevant pas les secours qu'ils attendaient de la République française ![]() Armoiries du royaume de Belgique. Le Royaume de Belgique jusqu'en 1919. Voisine de l'Angleterre, la Belgique s'inspirait de son exemple dans le jeu de ses institutions parlementaires. Mais, si l'un des deux grands partis qui s'y disputaient le pouvoir s'intitulait aussi libéral, il différait surtout de l'autre (catholique) par sa conception des rapports de l'Église et de l'État. Arrivé aux affaires en 1847, il y resta, à part le bref intermède d'un cabinet catholique (1855-1857), pendant toute la durée du second Empire, eut pour chef Charles Rogier, président du Conseil de 1847 à 1853 et de 1857 à 1868, et finit par succomber à ses dissensions intérieures comme à un retour offensif de ses adversaires, au moment même où il croyait avoir élargi à son avantage la loi électorale (1870). Favorisée par le développement économique du pays, sa prépondérance fut à la fin compromise par les premières manifestations de ce mouvement flamingant qui devait, dans la période suivante, dominer la vie politique du pays. Le poison linguistique. - La question des langues tient une place considérable dans l'histoire contemporaine de la Belgique. La région ondulée du Sud-Est et les plaines du Nord et de l'Ouest sont habitées par des populations bien distinctes au point de la langue que des autres aspects de la culture en général : les Wallons et les Flamands. Au XIXe siècle, cette dualité s'est traduite en particulier par un conflit entre les deux langues, dont chacune fut tour à tour prédominante, suivant les fluctuations de la politique : les libéraux étant en général favorables au français et la droite au flamand, parlé surtout par les catholiques. Après 1850, la Constitution reconnut au français le caractère de langue officielle. Tout aussitôt, il se forma un mouvement qui ne cessa de se développer, le flamingantisme, et qui aboutit à faire consacrer légalement l'usage du flamand en matière de justice, d'administration et d'enseignement. La flamandisation de l'Université de Gand, au détriment de la culture française, ne devait être obtenue qu'en 1923, après une longue bataille : les AllemandsLorsque se posa, en 1867, la question du Luxembourg ![]() ![]() Sous le règne de Léopold II (1865-1909) (qui mena une politique criminelle au Congo Malou revint aux Affaires, renoua avec le Vatican Vers le même temps, l'agitation révisionniste devint plus vive. La Belgique était encore régie par la Constitution de 1831, qui avait établi le cens, et une loi du 24 août 1883 avait appliqué en outre le système de l'adjonction des capacités. Les socialistes organisèrent en 1890 de grandes manifestations en faveur du suffrage universel et, comme l'extension du droit de vote était aussi dans le programme du parti libéral, Beernaert s'efforça de réaliser l'accord des partis. Tâche difficile, car la droite était nettement hostile, et la gauche était divisée sur la formule à appliquer. Après de longs débats, les deux Chambres votèrent, en mai 1892, le principe de la révision, en spécifiant les articles à réviser, et la Constituante se réunit le 12 Juillet. Les votes, en matière de révision, devaient être émis par les deux tiers des suffrages au moins; or, le parti catholique ne disposait plus de cette majorité des deux questions les plus discutées étaient l'établissement du suffrage universel, réclamé par les gauches, et le référendum, demandé par le roi, mais diversement apprécié par les partis de droite et de gauche. Le rejet de la motion Janson, en faveur du suffrage universel pur et simple, amena une violente agitation ouvrière. Le président du Conseil, craignant de voir l'émeute dégénérer en révolution, conjura la droite de se rallier à la formule Nyssens, qui admettait le suffrage universel en le tempérant par le vote plural. Le vote de cette proposition à une forte majorité (21 avril 1893) amena une détente dans le pays, et les textes révisés de la Constitution furent sanctionnés par le roi, le 7 septembre 1893. Il restait encore à examiner le projet de loi électorale, qui tendait à tenir compte de la représentation des minorités. Beernaert donna sa démission, et c'est sous le ministère Burlet - ministère de droite - que la Belgique fit la première expérience du suffrage universel (14 octobre 1894). Le parti libéral sortit presque annihilé de la mêlée, alors qu'une représentation socialiste arrivait au Parlement. Après Smet de Naeyer (1896-1899), qui dut se retirer devant un nouveau mouvement révisionniste, Vandenpeereboom prit la présidence du Conseil. Pressé par une fraction de la majorité d'instituer la représentation proportionnelle, il proposa cette réforme dans de telles conditions qu'il provoqua une opposition très vive à la Chambre et une émeute dans la rue. Smet de Naeyer, rappelé par le roi, fit voter (décembre 1899) le scrutin de liste par province avec représentation proportionnelle pour les élections à la Chambre des représentants et pour les élections au Sénat. L'application de ce système permit au parti libéral de se reconstituer; le parti catholique conserva néanmoins la majorité, mais il se trouva affaibli par la formation d'un groupe dissident, la « jeune droite », sous la direction de Beernaert (1906). Les libéraux et les socialistes attaquaient également l'organisation militaire du pays; ils voulaient substituer au tirage au sort le service obligatoire universel. En 1912, pour mettre fin à cette agitation, et sans doute aussi en présence des préparatifs de l'Allemagne, le ministère leur donna satisfaction. La guerre de 1914 devait surprendre la Belgique en pleine réorganisation militaire. Le 4 août 1914, après avoir qualifié de «-chiffon de papier », le traité qui garantissait la neutralité de la Belgique, l'Allemagne |
La Belgique contemporaine. A l'issue de la Grande guerre, la Belgique se voit confier par la Société des Nations (SDN) un mandat pour administrer l'ancienne colonie Allemande ![]() En 1934, le roi Albert ler meurt accidentellement et est remplacé sur le trône par son fils, Léopold III, sous lequel, en octobre 1936, la Belgique opte pour un retour à la neutralité. Peine perdue. Le 10 mai 1940, l'armée allemande envahit une nouvelle fois la Belgique. En désaccord avec le roi, le gouvernement s'exile à Londres, au moment au Léopold III choisit de signer la reddition. Le pays est occupé et ne sera libéré par les forces alliées qu'en 1944. La guerre terminée, on reprochera au roi (emprisonné pendant le conflit en Allemagne Le dénouement de la Question royale laisse entier les autres questions qui animent traditionnellement la vie politique belge. A partir de 1954, le problème scolaire continue de dresser les catholiques du parti social-chrétien, partisans de l'enseignement libre, aux partisans de l'enseignement laïque, et que défend en particulier le gouvernement Van Acker. A l'initiative du gouvernement social-chrétien du ministre Eyskens, un Pacte scolaire est conclu finalement en 1958 par les trois principaux partis (socialiste, libéral, social-chrétien), qui autorise la coexistence des deux systèmes. Il sera ratifié par une loi, en mai 1959. Quant à la question linguistique, intiment liée à celle du fédéralisme, elle s'est rallumée au moment de la question royale, quand les Flamands ont pris conscience de leur force, et ont commencé à contester, usant parfois de violence, la suprématie qu'ils disaient être celle de la partie wallone du pays. Cette fois, la tentative de conciliation, avec les loi de 1962 et 1963 sur l'égalité des langues française et flamande dans l'enseignement et l'administration ne régla, et sembla plutôt envenimer encore la dispute. Enfin, un autre problème marqua cette période, celui de la décolonisation du Congo Toutes ces difficultés, n'ont pas empêché la Belgique de l'après-guerre de connaître une période de prospérité. Elle a aussi resserré ses liens avec les autres européens, en tant que membre fondateur de la Communauté économique européenne (signature du Traité de Rome, en 1957). Bruxelles, qui partage avec Luxembourg Dans les années 1970, la Belgique, comme tous les autres pays développés a ressenti durement les contrecoups des deux chocs pétroliers (1973 et 1979). Une crise économique naissante, qui ici s'est aussi manifestée, comme chaque fois, par le resurgissement des antagonismes entre Flamands et Wallons. Les premiers se révélant désormais plus prospères que les seconds. Au cours des années suivantes, sous le gouvernement social-chrétien flamand Wilfried Martens, entre 1979 et 1992, le caractère fédéraliste du royaume s'accentue, mais n'empêche pas la constante montée du nationalisme flamand, dont la composante la plus extrémiste, le Vlaams Blok, devenu depuis novembre 2004 le Vlaams Belang, recueille de plus en plus d'échos. La perspective de la sécession de la Flandre, sous prétexte que la Wallonie serait pour elle un boulet économique, commence même a être évoquée par des voix jusque là considérées comme modérées. Une solution est recherchée en 1993 par un amendement de la Constitution qui transforme la Belgique en Etat fédéral, en consacrant la reconnaissance de trois grandes unités administratives largement autonomes, la Flandre (néerlandophone), la Wallonie (francophone) et Bruxelles (qui est une enclave majoritairement francophone, dans la Flandre). Après qu'Albert II, ait succédé à son frère Baudouin, mort le 31 juillet 1993, en Espagne En juin 2007, Guy Verhofstadt présente la démission de son gouvernement après les mauvais résultats électoraux de sa coalition. Il reste cependant pour gérer les affaires courantes en attendant qu'une nouvelle coalition puisse se constituer. Après plusieurs tentatives infructueuses, la Belgique est restée sans gouvernement jusqu'en décembre 2007, date à laquelle Verhofstadt a été de nouveau chargé de diriger un gouvernement d'intérim. En février 2008, un accord comprenant le transfert de pouvoirs supplémentaires aux régions fait espérer un retour à la normalité politique. Le mois suivant, Yves Leterme prend la tête d'un nouveau gouvernement, ce qui semble mettre un terme à neuf mois de crise. Mais en juillet, Leterme ne réussissant pas à obtenir un accord sur le partage du pouvoir entre néerlandophones et francophones propose sa démission, qui est refusée pa le roi. (GE). |
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