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Livingstone
(David), explorateur né à Blantyre, dans le Lanarkshire (Écosse),
le 19 mars 1813, mort à Tchitambo, dans l'Ilala (Afrique centrale), le
1er mai 1873. Placé dans une filature
de coton pour se préparer au commerce, il commença seul le latin et put
enfin faire ses étude de médecine et de théologie
à l'université de Glasgow. Il entra alors dans la Société des missions
de Londres et, en 1840, il partit pour l'Afrique australe.
Il épousa la fille d'un autre missionnaire, le docteur Mollet, et se consacra
d'abord tout entier à l'oeuvre des missions.
Quelques années plus tard, David Livingstone
conçut le projet d'entreprendre un voyage d'exploration (L'exploration
de l'Afrique).
Il se mit en route le 1er juin 1849 et
découvrit le lac Ngami (delta de l'Okavango). En avril 1850, il tenta,
avec sa femme et ses enfants, une seconde expédition dans les mêmes régions,
mais la mouche tsé-tsé l'obligea à rebrousser chemin. En 1851, il découvrit
le Zambèze. Ce fut en 1852 qu'il entreprit son quatrième voyage qui fut
le plus fécond en résultats et dura quatre années; cette fois, il traversa
l'Afrique, de Saint-Paul de Luanda, Ã l'Ouest,
à Quilimane, à l'Est.
Les deux sociétés de géographie de Londres
et de Paris lui décernèrent chacune une médaille
d'or. Livingstone retourna en Afrique en 1858, et, dans un nouveau voyage,
il reconnut d'une façon plus précise le Zambèze
inférieur, explora complètement le Chiré et retrouva le lac Nyassa
auquel le Chiré sert de déversoir. Enfin, en 1865, David Livingstone
se remettait en route, se proposant d'achever la reconnaissance du Tanganyika
et de porter ses explorations aussi loin que possible au Nord et à l'Ouest
Arrivé à la côte orientale d'Afrique en mars 1866, Livingstone remonta
la Rovouma et passa au Nord du lac Nyassa.
-
David
Livingstone.
Il se vit abandonné en 1866 par une partie
des hommes de son escorte, qui revinrent à Zanzibar,
annonçant faussement, en mars 1867, qu'il était mort assassiné par les
sauvages. Pendant ce temps, David Livingstone explorait la partie Sud du
Tanganyika auquel il rattachait l'origine du Nil, et il atteignait les
lacs Bangouélo et Moéro. La nouvelle de sa mort courut encore, mais les
lettres de son compagnon, le docteur Kirk, en 1871, apprirent que Livingstone
venait de visiter Ujiji et Manyéma. C'est à ce moment que Henry
Stanley s'était mis à sa recherche; il le rencontra en novembre 1871,
à Ujiji sur la rive orientale du lac Tanganyika. Après le départ de
Stanley, David Livingstone continua ses explorations vers les sources du
Loualaba et dans la région située au Sud-Ouest du Tanganyika. Il se dirigeait
vers le lac Bangouélo, quand il succomba à la dysenterie, non loin de
ce lac. Après le retour de Stanley, diverses expéditions avaient été
organisées pour porter secours à Livingstone. Deux furent envoyées par
la Société de géographie de Londres, l'une sous la conduite de Cameron,
l'autre commandée par le lieutenant Grandy; cette dernière échoua. Son
corps, ayant finalement été rapporté en Angleterre, fut enseveli avec
des honneurs exceptionnels à Westminster, aux frais du Trésor. Au cours
de son existence, il avait allié le triple caractère du géographe, du
médecin et du missionnaire philanthrope : il avait toujours travaillé
de tout son pouvoir à l'extinction du trafic des esclaves dans les pays
qu'il avait visités. (G. Regelsperger).
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En
bibliothèque - David Livingstone
a laissé d'intéressantes relations. Sa traversée du continent africain
est racontée sous ce titre : Missionary Travels and Researches in South
Africa
(Londres, 1857, in-8 ; 2e éd., 1875, 2 vol.; traduit en français par
Mme H. Loreau, Paris, 1858, gr. in-8; 2e éd., 1873, in-8). Nous avons
ensuite de lui : Narrative of an Expedition to the Zambezi and its tributaries
and of the Discovery of the Lakes Schirwa and Nyassa (Londres, 1865,
in-8; traduit en français par Mme Loreau, Paris, 1866, gr. in-8). Enfin
le dernier journal de Livingstone a été recueilli et publié : The
Last Journals of David Livingstone in central Africa, from 1865 to his
death, published by Horace Waller (Londres, 1874, 2 vol.; traduit en
français par Mme Loreau, Paris, 1876, 2 vol. in-8). |
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