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La Grèce antique
Les Grecs anciens nommaient la Grèce Hellas (Hellade); les Romains l'appelèrent Graecia, du nom d'une tribu hellène, celle des Graikoi, établie dans l'Italie méridionale, et plus tard, quand ils en eurent fait la conquête, Achaïa, du nom de la ligue achéenne. La Péninsule et les îles les plus rapprochées, rassemblaient selon certaines estimations entre 3,5 et 6 millions d'habitants sur un espace de 60 000 km² environ. C'était un territoire riche en forêts qui couvraient ses montagnes. Avec son sol argileux et crayeux, et son relief escarpé, la Grèce était peu propre à la culture, à part quelques petites vallées d'alluvions; malgré cela, l'agriculture y fut pratiquée dès les temps les plus reculés : le blé, la vigne, l'olivier, le figuier, la poire, la pomme, la grenade y étaient connues. Au temps d'Homère et d'Hésiode, on savait préparer le vin et l'huile. On élevait des moutons, des porcs, des ânes et des chevaux. Des bois de leurs forêts, du fer de Laconie, du cuivre de l'Eubée, de l'argent de l'Attique, et des marbres précieux de leurs montagnes, les Grecs surent tirer les matières premières nécessaires aux arts et à l'industrie. Mais c'est à la mer surtout que les Grecs allaient devoir leur prospérité D'abord pirates, à l'imitation des Phéniciens, les premiers habitants de la Grèce se livrèrent de bonne heure à la navigation et à la pêche maritime, puis devinrent parmi les principaux agents de commerce maritime dans toute la Méditerranée.

On divise habituellement l'histoire de la Grèce ancienne en plusieurs pĂ©riodes. La première, dite, faute de mieux, prĂ©-hellĂ©nique. Les grands foyers de civilisation sont d'abord insulaires. On les trouve en Crète (civilisation minoenne) et dans les petites Ă®les de la mer ÉgĂ©e. La Grèce continentale est Ă©galement peuplĂ©e dès le PalĂ©olithique, mais c'est surtout Ă  partir de la toute fin du IIIe millĂ©naire, avec l'arrivĂ©e par vagues successives de populations venues d'Asie (via l'Ukraine actuelle?) et parlant des langues indo-europĂ©ennes, que la PĂ©ninsule entre dans l'histoire. On croit que c'est de leur mĂ©lange avec les populations locales que naĂ®t la civilisation achĂ©enne, qui elle-mĂŞme nourrie d'apports minoens, donne naissance Ă  la civilisation mycĂ©nienne (en gros entre 1500 et 1100 av. notre ère), du nom de son foyer principal, Mycènes, dans le PĂ©loponnèse. De nouvelles vagues d'immigrants Indo-europĂ©ens font  leur apparition pendant cette pĂ©riode : les  Ioniens, suivis des Éoliens et des Minyens. Vers le XIIe siècle, c'est au tour des Doriens de faire irruption sur la scène grecque. Leur arrivĂ©e est concomitante avec la disparition de la civilisation mycĂ©nienne et prĂ©lude une pĂ©riode obscure, qui se termine vers la fin du IXe siècle. Vient alors le temps des Hellènes, dont la culture apparaĂ®t comme synthèse de celles des Doriens et des populations antĂ©rieures. Ils fondent la civilisation grecque proprement dite. Elle peut ĂŞtre divisĂ©e en trois (ou quatre) pĂ©riodes : la pĂ©riode dite archaĂŻque qui s'Ă©tend jusqu'Ă  la fin du VIe siècle, la pĂ©riode classique, inaugurĂ©e par les invasions des Perses, et qui correspondra Ă  l'âge d'or de la Grèce ancienne, avec l'apogĂ©e d'Athènes, la  pĂ©riode hellĂ©nistique, Ă  partir des conquĂŞtes d'Alexandre (IVe siècle), qui place sous la Grèce sous la domination macĂ©donienne. A quoi on peut ajoutĂ© la pĂ©riode romaine, au cours de laquelle ce qui reste de la civilisation grecque finit de se disloquer. 
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Carte des peuples helléniques de la Grčce continentale.
Carte schématique de la Grèce continentale
pendant la période préhistorique.
La formation des Ă©tats grecs

Après la disparition de la civilisation mycénienne et l'arrivée concomitante des Doriens, la Grèce traverse une époque obscure, puis commence à se relever vers le VIIIe siècle av. J.-C. C'est le temps des grandes compositions homériques (Iliade, Odyssée); les moeurs s'adoucissent; chaque ville adopte le culte d'une divinité particulière; les grands mystères de Déméter sont fondés à Eleusis. Lycurgue donne des lois à Sparte (vers 700), empruntées aux vieilles institutions doriennes. Partout les petits États se constituent en républiques, la royauté est abolie à Athènes au profit de l'archontat (683).

L'Archontat (du grec arkhôn = qui commande). - Les Archontes étaient les premiers magistrats de la république d'Athènes, étaient au nombre de 9. Le 1er, nommé archonte éponyme, parce qu'il donnait son nom à l'année, était surtout chargé de l'administration civile. Le 2e, l'archonte-roi, présidait aux affaires de la religion. Le 3e, le polémarque, commandait les armées. Les 6 autres, appelés thesmothêtes ou législateurs, étaient chargés de la promulgation et de l'exécution des lois. Les archontes étaient nommés par l'assemblée du peuple et entraient dans l'Aréopage à l'expiration de leur charge.

L'archontat aurait été institué vers l'an 1132 av. J.-C., après la mort de Codrus, dernier roi d'Athènes. Il n'y eut d'abord qu'un seul archonte; il était perpétuel et tiré de la famille de Codrus. En l'an 754 av. J.-C., on borna la durée de ces fonctions à 10 ans; en 684, l'archontat devint annuel et le nombre des archontes fut porté à neuf. Cette dignité fut abolie en 308 av. J.-C., lorsque Athènes tomba au pouvoir de Démétrius Poliorcète, ou du moins elle ne se conserva plus que de nom.

La royautĂ© est Ă©galement abolie Ă  Argos (506), puis en Élide, Ă  Corinthe, en Arcadie, en MessĂ©nie, etc.; Sparte seule conserve le gouvernement monarchique. Athènes reçut de Solon,  en 594, une constitution qui modifia les lois trop sĂ©vères de Dracon (624), et mit fin Ă  l'anarchie nĂ©e de la lutte entre la noblesse et le peuple. 

Entre 750 et les guerres médiques (493), de nombreuses colonies grecques portèrent la civilisation hellénique jusqu'aux les îles de la mer Égée et sur les côtes de l'Asie Mineure. Après s'être dirigées d'abord vers les îles de la mer Égée et les côtes de l'Asie Mineure, ces émigrations s'étendirent ensuite aux côtes de la Thrace, de la Macédoine, de la Propontide et du Pont-Euxin, à la Sicile, au midi de l'Italie (Grande-Grèce), à la Sardaigne, à la Corse, aux îles Baléares, aux côtes de la Gaule et de l'Espagne, à la Cyrénaïque sur le littoral africain, et à l'île de Chypre. Une dispersion dans tout le monde méditerranéen qui n'empêche pas le sentiment d'unité du monde hellénique, uni par sa langue, ses coutumes, et par des conceptions religieuses (La religion et la mythologie grecques) qui feront chaque cité se retrouver dans les mêmes grands sanctuaires (Olympieet Delphes, notamment).

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Les amphictionies

Les amphictionies ou amphictyonies Ă©taient l'une des institutions qui exprimaient le mieux le sentiment d'unitĂ© des anciens Grecs. Il s'agissait d'associations politiques et religieuses qui, dans l'origine, Ă©taient Ă©tablies auprès des temples de la Grèce frĂ©quentĂ©s par plusieurs peuples, afin de veiller Ă  la cĂ©lĂ©bration des fĂŞtes et d'empĂŞcher toute hostilitĂ©. Chacun des États voisins du temple y envoyait ses dĂ©putĂ©s. Les amphictionies les plus cĂ©lèbres Ă©taient celles d'Argos, près du temple de HĂ©ra, des Thermopyles, près du temple de DĂ©mĂ©ter, et de Delphes, près du cĂ©lèbre oracle d'Apollon. Par la suite, ces deux dernières se confondirent et formèrent le Conseil des Amphictions. 

Le Conseil des Amphictions était une assemblée générale de la Grèce propre, composée de députés représentant les peuples confédérés de cette contrée; Les peuples qui prirent part originairement étaient : les Thessaliens, les Perrhèbes, les Magnètes; les Achéens de la Phthiotide, les Dolopes, les Maliens, les Enianes du mont Oeta, les Locriens, les Phocidiens, les Béotiens, les Doriens et les Ioniens. Les Amphictions se réunissaient deux fois par an : au printenips à Delphes, en automne au bourg d'Anthéla près des Thermopyles (d'où le nom de Pylagores, qu'on leur donne quelquefois). On fait remonter la fondation de ce conseil à Amphictyon, qui régnait aux Thermopyles le XVIe siècle

Le but de cette réunion était d'examiner les affaires de la Grèce; de prévenir les guerres, de juger toutes sortes de causes, principalement les attentats contre le droit des gens et la sainteté du temple de Delphes, Si les nations condamnées par un arrêt des Amphictions n'obéissaient pas, l'assemblée était en droit d'armer contre le peuple rebelle toute la confédération et ,de l'exclure de la Ligue amphictionique. Le Conseil des Amphictyons fit entre rendre plusieurs guerres sacrées; l'une d'elles fournira à Philippe l'occasion d'entrer dans le Conseil et d'intervenir dans les affaires de la Grèce.

Les Hellènes contre le reste du monde

Les Grecs qualifiaient de barbares (d'une onomatopĂ©e qui singe un discours incomprĂ©hensible), tous ceux qui ne parlaient pas leur langue (ils feront seulement une exception pour les Romains). Et ces barbares ont commencĂ© Ă  leur causer du souci Ă  partir du VIe siècle. Ce sont d'abord leurs colonies, dĂ©jĂ  affaiblies par leurs rivalitĂ©s, qui se heurtent Ă  la brutalitĂ© du monde extĂ©rieur. Celles de la Grande-Grèce (Sud de l'Italie) et de Sicile sont confrontĂ©s notamment aux Étrusques et aux Carthaginois. En Asie mineure, puis sur le sol mĂŞme de la Grèce continentale, se seront les Perses qui se montreront les plus redoutables adversaires. Les guerres contre les Perses, ou guerres mĂ©diques, qui allaient dĂ©boucher sur la grandeur de la Grèce et particulièrement de la prĂ©pondĂ©rance d'Athènes, eurent pour origine l'incendie de la ville de Sardes, brĂ»lĂ©e par les AthĂ©niens et les Ioniens en 503. Le dĂ©sir de la vengeance et les sollicitations d'Hippias, rĂ©fugiĂ© Ă  la cour de Perse, engagèrent l'ambitieux Darius Ier Ă  porter la guerre en Grèce. La bataille de Marathon, gagnĂ©e par les AthĂ©niens en 490, dĂ©joua les projets du roi de Perse. Le dĂ©vouement hĂ©roĂŻque de LĂ©onidas, roi de Sparte, aux Thermopyles, la destruction (480), de la flotte perse Ă  Salamine, due principalement Ă  ThĂ©mistocle, les victoires de PlatĂ©e et de Mycale, et celle de, l'EurymĂ©don, par laquelle Cimon affranchit, en 470, les colonies grecques asiatiques du joug des Perses, terminèrent encore la deuxième guerre mĂ©dique Ă  l'avantage de la Grèce. La paix conquise par Cimon et conclue en 449 assura, en mettant fin Ă  la troisième et dernière guerre mĂ©dique, l'indĂ©pendance des villes grecques de l'Asie Mineure et des Ă®les de la mer ÉgĂ©e .

La rivalité d'Athènes, de Sparte et de Thèbes

RassurĂ©s par leur issue victorieuse des guerres mĂ©diques, les Grecs n'ont pas tardĂ© Ă  s'affaiblir par ses guerres intestines. Athènes et Sparte, qui sont alors les deux Etats prĂ©dominants, commencent la Guerre du PĂ©loponèse. Les 39 annĂ©es Ă©coulĂ©es entre la victoire remportĂ©e par Cimon en 470 et cette guerre, avaient Ă©tĂ© la plus belle Ă©poque de l'histoire de la Grèce. Athènes brillait de tout son Ă©clat, et cette Ă©poque, appelĂ©e siècle de PĂ©riclès, avait Ă©tĂ© celle oĂą les lettres, les arts et les sciences brillèrent d'un Ă©clat admirable. Mais la guerre civile mit fin Ă  cette apogĂ©e de la civilisation grecque. Au rapport de Thucydide, tĂ©moin des Ă©vĂ©nements, elle produisit une telle confusion dans les idĂ©es, que les mots perdirent leur sens et leur valeur. 

CommencĂ©e en 431, la guerre du pĂ©loponnèse, dans laquelle Alcibiade, Nicias, ClĂ©on, Brasidas et Lysandre jouent le principal rĂ´le, se termina en 404, après une durĂ©e de 27 ans. Elle se solda par la prise d'Athènes, Ă  laquelle les Spartiates vainqueurs imposèrent un gouvernement tyrannique. Mais l'issue de la guerre du PĂ©loponnèse ne fut pas seulement la dĂ©faite d'Athènes : elle donna Ă  Sparte la prĂ©pondĂ©rance (ou hĂ©gĂ©monie) dans toute la Grèce. BientĂ´t, cependant, une ligue se forma contre les Spartiates, en 395, entre Athènes, Thèbes, Corinthe et d'autres citĂ©s. Thrasybule chassa d'Athènes les Trente Tyrans, la CitĂ© reconquit son ancienne influence. Les victoires de Conon, Iphicrate et Chabrias rĂ©tablirent, sa domination maritime. Les Perses virent lĂ  une menace, et leur politique fomenta les divisions parmi les Grecs. 

Ce fut l'occasion pour Sparte de chercher Ă  retrouver sa suprĂ©matie, par le traitĂ© d'Antalcidas, en 387, conclu avec le roi de Perse, et auquel elle livra les villes grecques de l'Asie. Sparte pu ainsi s'assurer une nouvelle domination sur la Grèce continentale, lorsque PĂ©lopidas parvint, en 379, Ă  secouer le joug qu'elle avait imposĂ© Ă  Thèbes. La bataille de Leuctres, gagnĂ©e par Epaminondas sur les Spartiates en 371, donna aux ThĂ©bains une prĂ©pondĂ©rance passagere sur toute la BĂ©otie et dans le PĂ©loponnèse, qu'ils envahirent. Ils dĂ©livrèrent la MessĂ©nie de la tyrannie de Sparte. Mais la puissance de Thèbes succomba avec Epaminondas, tuĂ© Ă  la bataille de MantinĂ©e en 362. Athènes perdit la domination maritime, de 359 Ă  556, par la rĂ©volte de ses colonies, appelĂ©e guerre sociale. Elle allait bientĂ´t  fournir Ă  Philippe, roi de MacĂ©doine, l'occasion de s'immiscer dans les affaires de la Grèce, Ă©puisĂ©e par tant de dissensions

Les dominations étrangères

Le protectorat macédonien.
La Guerre sacrée, guerre que les Phocéens allument contre eux en pillant la temple de Delphes (355) donna au roi de Macédoine Philippe, l'occasion de s'immiscer dans les affaires de la Grèce, et bientôt ce prince, profitant habilement des dissensions des Grecs, les soumet presque tous à son empire, malgré les efforts de Démosthène; il finit par les assujettir entièrement à la bataille de Chéronée (338). Alexandre, son successeur, après avoir réprimé une vaine tentative de soulèvement, va, au nom de la Grèce, déclarer la guerre au grand roi des Perses, et soumet presque toute l'Asie à sa domination; mais il meurt au milieu de ses conquêtes (323). Néanmoins la mort du conquérant ne rend pas à la Grèce son indépendance : Vaincue à Lamia, elle tombe sous le joug d'Antipater, puis sous celui de Cassandre et d'Antigone Gonatas; en même temps, elle est déchirée par d'éternelles dissensions.

En vain des condĂ©dĂ©rations de citĂ©s se formèrent. La Ligue AchĂ©enne, fut instituĂ©ee en 284; elle avait Ă  sa tĂŞte un stratège (gĂ©nĂ©ral), Ă©lu par tous les habitants.  Les AchĂ©ens  reconstituèrent ainsi la confĂ©dĂ©ration qu'ils avaient formĂ©e dès les temps les plus anciens.  La Ligue achĂ©enne admit dans son sein les principales villes du PĂ©loponnèse, fonda MĂ©galopolis, dont elle fit sa capitale, et conserva son indĂ©pendance pendant 138 ans. Elle dut principalement ses succès aux talents d'Aratus (251)  et de PhilopĂ©men (188-183), qu'on a surnommĂ© le dernier des Grecs. Elle combattit longtemps contre les MacĂ©doniens et les Romains pour la libertĂ© de la Grèce (La conquĂŞte romaine de la Grèce); mais battue Ă  ScarphĂ©e par MĂ©tellus, et Ă  LeucopĂ©tra par Mummius, elle fut anĂ©antie peu après la prise de Corinthe, 146 av. J.-C. .

La conquĂŞte romaine.
Les Romains paraissent Ă  l'horizon au IIIe siècle. Ils profitent des querelles qui divisent alors les Grecs pour assujettir l'illyrie grecque (229 av. J. C.). Ils dĂ©font ensuite les Grecs Ă  CynoscĂ©phales, en l'an 197, et, par dĂ©rision, proclamèrent Ă  Corinthe en l'an 196,  la Grèce indĂ©pendante. En fait, il la livrent surtout Ă  ses divisions. La ligue Ă©tolienne est dissoute en 189, par les Romains, contre lesquels elle avait appelĂ© en Grèce. Antiochus le Grand, roi de Syrie.  Le royaume de MacĂ©doine est vaincu Ă  la bataille de Pydna en 168 av. J.-C, l'Epire est romaine en 147. Les AchĂ©ens, ayant pris les armes contre les Romains, furent battus Ă  ScarphĂ©e et Ă  LeucopĂ©tra. Les Romains finissent par soumettre la Grèce. La prise de Corinthe par le consul Mummius (146) consomma l'asservissement des Grecs. Tout leur territoire  fut rĂ©duit en province romaine cette mĂŞme annĂ©e, sous le nom d'AchaĂŻe.

La Grèce romaine.
La domination romaine fut un peu plus douce pour les Grecs, Ă  la fin de la RĂ©publique, qu'elle ne l'Ă©tait pour d'autres, protĂ©gĂ©s par de moins illustres ancĂŞtres. Mais la dĂ©cadence fut ici plus complète, et, mĂŞme sous l'Empire, la Grèce ne retrouva pas de prospĂ©ritĂ© matĂ©rielle comparable Ă  celle de l'Asie ou de l'Europe occidentale. Elle connu aussi de nombreuses pĂ©riodes de troubles alternant avec quelques pĂ©riodes de tranquillitĂ© relative. Mithridate lui apparut vainement comme un libĂ©rateur, et la prise d'Athènes par Sylla, en 86 av. J.-C., fut le rĂ©sultat de la participation des Grecs Ă  la lutte du roi de Pont contre Rome. Après ce dernier effort, la Grèce demeura se montra le plus souvent rĂ©signĂ©e et n'aspira plus qu'Ă  dominer par les lettres et les arts, dans lesquels elle instruisit les Romains; ce qui a fait dire au poète : 

Gracia capta ferum victorem cepit et artes
Intulit agresti Latio. 
Province romaine sous l'Empire, la Grèce fut ensuite rattachée à l'Empire d'Orient, lors du partage de Théodose, la Grèce fut sans cesse désolé par les invasions des barbares : les Wisigoths, sous la conduite d'Alaric (395-398), ravagent le pays en tous sens; les Vandales (466), les Ostrogoths (475), les Bulgares (500), l'envahissent à leur tour, en attendant que n'arrivent et ne s'installent les Slaves.


Marcel Detienne, Savoirs de l'écriture en Grèce ancienne, Presses Universitaires du Septentrion, 2010.

Marie-Dominique Porée-Rongier, La Grèce antique pour les nuls, Editions Générales First, 2010.

StĂ©fano Maggi, Grèce, trĂ©sors d'une civilisation ancienne, 2007. - Le volume de la collection "TrĂ©sors d'une civilisation ancienne" consacrĂ© Ă  la Grèce offre au public non spĂ©cialisĂ© un vaste panorama - fondĂ© sur les toutes dernières donnĂ©es de la critique historique et de la recherche archĂ©ologique - de l'une des principales racines et sources culturelles du monde occidental moderne, la Grèce constituant toujours, Ă  cet Ă©gard, une clĂ© de comprĂ©hension fondamentale. 

Partant du délicat problème de la naissance de la polis (la cité), au niveau tant conceptuel qu'institutionnel, l'ouvrage retrace son histoire - en tenant également compte de l'imaginaire collectif - à l'époque archaïque, à l'âge classique et durant la période hellénistique, jusqu'à la perte de l'identité politique hellénique sous la domination de Rome

La cité est aussi envisagée comme un foyer de l'art en tant qu'expression culturelle liée à la vie politique, sociale et économique. Et ce sont justement les questions politiques, sociales, scientifico-philosophiques et artistiques qui permettent de bien appréhender la complexité de l'expérience historique des Grecs, faite de choix et d'intuitions d'importance notable, mais également d'emprunts, d'influences et de mélanges avec d'autres cultures. Le récit de cette expérience - accompagné d'une iconographie exceptionnelle - a essentiellement pour objectif d'aider le lecteur à mieux saisir l'extraordinaire héritage qu'elle nous a transmis. (couv.).

Jean-Pierre Vernant, La mort hĂ©roĂŻque chez les grecs, Pleins Feux, 2001. - Celui qui vit son existence, sa propre personne, sur ce mode-lĂ  consistant Ă  choisir de mettre tout en jeu, soi-mĂŞme, afin de se montrer, de se dĂ©montrer, de se prouver que justement, on est vraiment un homme sans accommodement, sans lâchetĂ©, alors celui-lĂ  est sĂ»r de mourir jeune. 

Et cette mort n'est pas une mort comme les autres. De mĂŞme qu'il y a un honneur hĂ©roĂŻque qui n'est pas l'honneur ordinaire, il y a une mort hĂ©roĂŻque au combat qui n'est pas une mort ordinaire  (couv.).

Collectif, Coffret Grand atlas de la Grèce antique + figurine, Atlas, 2003.

A. Konstam, Atlas historique de la Grèce antique, La Seine, 2004.

Anthony Snodgrass, La Grèce archaïque, Hachette (Pluriel), 2005.

Pour les plus jeunes.
René Ponthus et Jean-Marie Poissenot, Atlas de la Grèce antique, Casterman, (à partir de 12 ans), 2003.

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