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Rachidien, qui a rapport au rachis; ainsi : - Artères rachidiennes, fournies par les vertĂ©brales, les intercostales, les lombaires, quelques branches de l'hypogastrique; elles se distribuent Ă  la moelle Ă©pinière et Ă  ses membranes. -  Nerfs rachidiens. -  Trous rachidiens (trous de conjugaison). - Veines rachidiennes; les unes, en rapport avec a colonne vertĂ©brale, remontent, une de chaque cĂ´tĂ©, en avant du rachis, recevant le sang des muscles et des os de cette rĂ©gion, qu'elles versent dans le golfe des veines-jugulaires internes; les autres, très dĂ©liĂ©es, dĂ©pourvues de valvules comme les prĂ©cĂ©dentes, flexueuses, etc. partent de toutes les parties de la moelle Ă©pinière et finissent par se rĂ©unir en deux ou trois trous qui vont se terminer dans les sinus pĂ©trĂ©s supĂ©rieurs.

Rachis. - Colonne vertébrale ou épine dorsale. - Côte d'une plume d'oiseau. - En botanique, axe central de l'épi. Pétiole des feuilles composées.

Racine. - Partie de la plante, par laquelle elle tient à la terre, et, en tire sa nourriture. Nom vulgaire des rhizomes. La racine fait partie du végétal déjà indiqué dans l'embryon de presque toutes les graines (radicule), et, lors de la germination, se dirige habituellement vers les profondeurs du sol, où elle s'implante par géotropisme, pour absorber les matières nutritives qu'il renferme. D'après la direction que prennent les racines, on les dit pivotantes (chêne, betterave, carotte) ou traçantes (orme, hêtre, acacia. etc.), Les grosses ramifications se divisent en radicelles, et celles-ci émettent de nouveaux rejets, toujours plus petits, dont l'ensemble constitué le chevelu. après leur forme, on distingue les racines tuberculeuses (dahlia), fasciculées ou fbreuses (graminées), adventives (fraisier), à crampons (lierre). Il existe aussi des racines aériennes (diverses espèces d'orchidées); les racines potagères et fourragères sont des racines pivotantes charnues (betterave, carotte, raves, radis, etc.).,

Radicelle (botanique), diminutif du génitif latin radicis, qui signifle petite racine. - On appelle ainsi les petites fibrile qui recouvrent les racines des plantes et dont l'ensemble constitue ce que l'on désigne sous le nom collectif de chevelu.

Radicule, radicula en latin, diminutif de radix, racine. - On appelle ainsi, dans la graine, cette partie de l'embryon qui, s'allongeant du côté du micropyle en une pointe qui sera le germe de la racine, constitue le rudiment de la racine proprement dite. Dans le développement de l'embryon, l'axe ou la plantule se forme dans une position telle, que la radicule regarde le micropyle et est toujours dirigée vers lui.

Radiolaires. - Organismes marins unicellulaires qui ont une coque minérale, souvent en silice. Ils se distinguent par des pseudopodes rayonnants qui s'étendent de leur membrane cellulaire. (Rhizopodes).

Radius. - L'un des deux os qui constituent l'avant-bras. Un peu moins volumineux que le cubitus, le radius s'articule supérieurement avec l'humérus et infèrieurement avec deux os du carpe le semi-lunaire et le scaphoïde. Il donne
attache, par ses faces et ses bords, aux masses musculaires de l'avant-bras. (Les parties du radius sont la tĂŞte, l'apophyse styloĂŻde; la tubĂ©rositĂ© bicipitale). La radius concourt aux mouvements de l'avant-bras et du poignet (flexion, rotation). - En zoologie, ce terme  de radius dĂ©signe la deuxième nervure de l'aile, chez les insectes.

Ramiflore, du latin ramus = rameau, et flos = fleur. - Epithète que l'on applique aux plantes dont les fleurs prennent directement naissance sur les rameaux. Cette expression a même été employée pour définir des espèces telles que le Rhamnus ramiflorus Lin.

Rampes du limaçon. - La cavité du limaçon (Oreille) est divisée en deux par une cloison, c'est ce qu'on appelle les Rampes du limaçon. L'une d'elle s'ouvre dans le vestibule, c'est la Rampe vestibulaire, l'autre correspond à la caisse du tympan, d'où lui vient le nom de Rampe tympanique.

Ramule. - Expression employée par Dutrochet pour désigner des organes caulinaires (du latin caulis = tige), que l'on prend ordinairement pour des feuilles, qui en ont même la forme, ou qui ne sont que des rameaux métamorphosés. Ainsi dans l'asperge et les fragons dont fait partie le petit houx (Ruscus aculeatus, Lin.), ces organes sont des ramules.

Ramure. - Nom vulgaire que l'on donne Ă  l'ensemble du bois des cerfs ou des daims, qu'on appelle aussi leur tĂŞte.

Raphé, du grec raphé = ligne qui ressemble à une couture. - Ce nom a été donné en anatomie à certaines lignes saillantes occupant la partie médiane du corps et qui ressemblent à une couture, en grec raphé. Le centre présente une saillie plus ou moins marquée, et qui paraît diviser le corps en deux parties latérales (Scrotum). - En botanique, on donne ce nom à une sorte de petite saillie formée dans l'épaisseur des téguments de la graine. Le raphé résulte d'un faisceau de vaisseaux nourriciers qui entre dans la graine par le bile ou cordon ombilical et qui se termine à la chalaze ou ombilic interne. On peut facilement observer le raphé dans les graines des plantes de la famille des orangers (Agrumes). Dans les Labiées, le raphé est rectiligne; il est sinueux dans le genre cookia. Dans les amandes il est rameux, c'est-à-dire qu'il jette de cité et d'autre des rameaux qui ordinairement s'anastomosent et forment un réseau.

Rate. - Glande vasculaire sanguine, située dans l'hypocondre gauche, entre l'estomac et les fausses côtes. La rate, chez l'humain, masse rougeâtre et friable, est un organe impair placé derrière le grand cul de-sac de l'estomac.

Rayonnés (histoire de la zoologie). - Mot employé par Cuvier comme synonyme de Zoophytes.

Rayons, Radii. - On appelle ainsi ces fleurs étroites en forme de languette ou Ligule, rangées autour du disque et qui offrent l'aspect des rayons du soleil. Cette disposition qui se rencontre dans le groupe des Radiées, famille des Composées, constitue la section de Semi-flosculeuses de Tournefort. On a encore donné aux rayons le nom de demi-fleurons.

Rayons médullaires. - On appelle ainsi des lames de tissu cellulaire qui interrompent, à de courtes distances, chaque couche ligneuse, dans la tige des arbres et la traversent perpendiculairement à sa direction.

Rayons de miel, Favus des Latins.- Ce sont les gâteaux que les abeilles se construisent pour leur habitation, le logement et l'élevage de leurs larves.

Réceptacle, du latin receptus, retraite. - On appelle ainsi le point ce s'insèrent les différentes parties de la fleur à l'extrémité du pédoncule. Pour quelques auteurs, ce mot est synonyme de Torus. Quelquefois le réceptacle est commun, c'est-à-dire qu'il porte plusieurs fleurs composant un capitule comme dans la famille des composées; on l'appelle alors clinanthe. Ce que l'on nomme quelquefois le réceptacle des graines, ou partie sur laquelle celles-ci sont attachées, n'est autre chose que le placenta.

Récepteur viral. - Glycoprotéine utilisée pour attacher un virus aux cellules hôtes via des molécules sur la cellule.

RĂ©cessif (gĂ©nĂ©tique). -  Type d'allèle qui n'est exprimĂ© dans le phĂ©notype que lorsqu'il est prĂ©sent en deux copies dans le gĂ©notype d'un individu, c'est-Ă -dire lorsque l'individu est homozygote pour cet allèle. En revanche, un allèle dominant masque l'effet d'un allèle rĂ©cessif lorsqu'ils sont prĂ©sents ensemble dans un gĂ©notype hĂ©tĂ©rozygote. Lorsqu'un individu est hĂ©tĂ©rozygote pour un gène particulier (possède deux allèles diffĂ©rents pour ce gène), seul le phĂ©notype associĂ© Ă  l'allèle dominant est observĂ©, car cet allèle masque l'effet de l'allèle rĂ©cessif. Le phĂ©notype associĂ© Ă  l'allèle rĂ©cessif n'est exprimĂ© que chez les individus homozygotes pour cet allèle. Par exemple, si un individu possède un allèle dominant (A) et un allèle rĂ©cessif (a) pour un gène donnĂ©, le phĂ©notype associĂ© Ă  l'allèle dominant (A) sera observĂ© chez cet individu, car l'allèle dominant masque l'effet de l'allèle rĂ©cessif (a). Cependant, si un individu est homozygote pour l'allèle rĂ©cessif (aa), le phĂ©notype associĂ© Ă  l'allèle rĂ©cessif sera exprimĂ©. Les caractĂ©ristiques rĂ©cessives sont souvent exprimĂ©es sous forme de traits moins courants dans une population. Ils peuvent Ă©galement ĂŞtre transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration de manière cachĂ©e, ne devenant apparents que lorsqu'un individu hĂ©tĂ©rozygote pour le trait se reproduit avec un autre individu porteur du mĂŞme allèle rĂ©cessif.

Rectrices (plumes). - On appelle ainsi les plumes qui forment la queue des oiseaux; c'est pour eux une sorte de gouvernail qui sert Ă  les diriger dans leur vol, d'oĂą vient leur nom; on les appelle aussi plumes caudales ou pennes. Toujours en nombre pair, ce nombre varie dans les diffĂ©rentes espèces, depuis 8, dans les calaos, 10 dans les pics, les coucous, 12 dans les passĂ©riformes, 11 dans les coqs, 10 dans la gelinotte; il est de 18 dans les perdrix, il va jusqu'Ă  20 dans l'outarde, les plongeons, etc. 

Rectum, mot latin signifiant ce qui est droit. - Dernière portion du gros intestin, qui aboutit à l'anus. Le rectum est ainsi nommé cause de sa direction moins flexueuse que celle des autres parties de l'intestin : au voisinage de l'anus. il présente une dilatation, l'ampoule rectale, où s'accumulent les matières fécales dans la constipation. Les vaisseaux du rectum portent le nom de vaisseaux hémorroïdaux.

Récurrent, -ente. - On appelle ainsi des vaisseaux ou des nerfs dont le trajet est dans une direction tout à fait opposée à celle du tronc qui leur a donné naissance; du latin recurrere, rebrousser chemin. Ainsi on trouve des artères récurrentes qui naissent de la cubitale, de la radiale, de la tibiale. Les nerfs récurrents ou laryngés inférieurs, un de chaque côté, naissent du pneumogastrique dans l'intérieur de la poitrine, remontent le long de la trachée et de l'oesophage et se distribuent au cou, après avoir donné dans leur trajet des filets cardiaques, oesophagiens, trachéens, pharyngiens, laryngiens, etc.

Réflexe. - Réponse automatique du corps à certains stimuli. Les réflexes peuvent se produire sans implication consciente du cerveau, grâce à la connexion rapide entre les nerfs périphériques et la moelle épinière.

RĂ©gĂ©nĂ©ration. - C'est la reproduction d'une partie dĂ©truite dans un organisme vivant. Chez les vertĂ©brĂ©s, cette reproduction est très bornĂ©e; on ne la rencontre guère que dans certains organes qui se renouvellent par couches successives, tels que les poils; l'Ă©piderme, les Ă©pithĂ©liums, les parties cornĂ©es; les dents de quelques animaux, etc. Encore dans ces diffĂ©rents cas n'est-ce pas une vraie rĂ©gĂ©nĂ©ration; c'est plutĂ´t le remplacement successif de certaines portions de nos tissus usĂ©s par la vie et le jeu fonctionnel des organes. C'est ainsi que l'Ă©piderme se reproduit sans cesse dans ses couches profondes, et se dĂ©truit sans cesse par ses couches superficielles qui, poussĂ©es en dehors pa les nouvelles couches formĂ©es, se dĂ©sagrègent et tombent par une espèce de desquamation lamelleuse, etc. La cicatrisation des plaies dans les parties molles, avec ou sans perte de substance, n'est pas une rĂ©gĂ©nĂ©ration des parties dĂ©truite; il en est de mĂŞme dans les os.  Mais la rĂ©gĂ©nĂ©ration est complète dans certains tissus; ainsi, difficile dans les cartilages, un peu moins dans les tendons, elle est remarquable par la formation de vaisseaux nouveaux entre les  deux bouts d'une artère qui a Ă©tĂ© liĂ©e et coupĂ©e. La vĂ©ritable rĂ©gĂ©nĂ©ration d'une partie dĂ©truite accidentellement ne  se rencontre guère que chez les anmaux invertĂ©brĂ©s, et surtout chez les plantes. On sait que des pinces d'Ă©crevisse ou de de crabe cassĂ©es et enlevĂ©es repoussent et se reproduisent; il en est de mĂŞme des queues de salamandres, de leurs doigts, de quelques parties de nageoires de poisson. Une foule de cnidaires, les  lombrics (vers de de terre), certains mollusques, tels que les colimaçons, reproduisent des organes amputĂ©s. Nous n'avons pas besoin d'insister sur ce qui se passe chez les plantes, qui rĂ©gĂ©nèrent le vĂ©gĂ©tal tout entier Ă  partir des rhizomes, des bulbes, des tubercules, etc. (F.-N.).

RĂ©gulation. - Ensemble des mĂ©canismes et processus  qui permettent de maintenir un Ă©quilibre ou une stabilitĂ© dans les systèmes biologiques. Ces systèmes peuvent ĂŞtre des organismes individuels, des organes, des cellules ou des processus mĂ©taboliques. La rĂ©gulation est cruciale pour assurer le bon fonctionnement et l'homĂ©ostasie des organismes vivants. Les systèmes de rĂ©gulation peuvent ĂŞtre endocriniens (impliquant des hormones), nerveux (impliquant des signaux nerveux), ou locaux (impliquant des mĂ©canismes cellulaires ou tissulaires). Ces systèmes agissent souvent en coordination pour maintenir l'Ă©quilibre interne.  - Les voies mĂ©taboliques Ă  l'intĂ©rieur des cellules sont rĂ©gulĂ©es pour s'assurer que les rĂ©actions chimiques se produisent au bon moment et dans les bonnes quantitĂ©s (rĂ©gulation des enzymes, des substrats et des produits intermĂ©diaires, notamment). - Les organismes ont des mĂ©canismes pour rĂ©pondre au stress, qu'il soit d'origine interne ou externe. Cela peut impliquer des rĂ©ponses hormonales, des ajustements mĂ©taboliques ou des changements comportementaux..  - Les gènes sont rĂ©gulĂ©s pour contrĂ´ler la synthèse de protĂ©ines et d'autres produits cellulaires. Des mĂ©canismes tels que la transcription et la traduction sont rĂ©gulĂ©s pour rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques de la cellule ou de l'organisme. - Les organismes peuvent s'adapter Ă  des changements environnementaux Ă  long terme par des mĂ©canismes gĂ©nĂ©tiques et Ă©volutifs. Cela peut concerner des changements dans la frĂ©quence gĂ©nĂ©tique d'une population au fil du temps.

Rein. -  Viscère qui sĂ©crète l'urine. Les reins, au nombre de deux, sont placĂ©s de chaque cĂ´tĂ© de la colonne vertĂ©brale, Chez l'humain, le rein pèse de 150 Ă  170 grammes; sa forme rappelle celle d'un haricot. Chaque rein est surmontĂ©, comme d'une petite calotte, par les capsules surrĂ©nales.
Si l'on coupe un rein, on constate qu'il est composé d'une couche corticale qui envoie des prolongements vers le centre, en forme de pyramides, et d'une deuxième substance, qui forme des pyramides intermédiaires. Ces deux substances sont constituées de conduits ou tubes urinifères, droits on contournés, ou présentant des formes en anses, en se terminant par de petites ampoules, dites glomérules de Malpighi. C'est dans ces substances que s'accomplit la fonction rénale.

Relâchement. Le relâchement des muscles est l'état opposé à la contraction, c'est celui pendant lequel ils sont dans le repos.

Rémiges. - On appelle ainsi les plumes ou pennes des ailes des Oiseaux, parce qu'elles font l'office de rames, en latin remigium. Les rémiges primaires ou grandes sont les plus extérieures; ordinairement au nombre de dix, elles sont implantées sur l'os du carpe. Les rémiges secondaires ou moyennes, dont le nombre est variable, sont fixées sur l'avant-bras. Les autres rémiges, nommées grandes couvertures des ailes, sont attachées au bras et diffèrent peu des plumes qui couvrent le reste du corps.

Reproduction. - Fonction par laquelle les ĂŞtres vivants perpĂ©tuent leur espèce.  On reconnaĂ®t plusieurs formes le reproduction : la sissiparitĂ© et la sporulation,  le bourgeonnement, la conjugaison, et la reproduction sexuelle, Ă  laquelle on rattache la parthĂ©nogĂ©nèse, l'hĂ©tĂ©rogĂ©nie, et la paedogĂ©nèse. Le phĂ©nomène essentiel de la reproduction sexuelle est la fusion de deux Ă©lĂ©ments histologiques diffĂ©rents : l'ovule et le spermatozoĂŻde, qui sont produits par des organismes spĂ©ciaux, testicules et ovaires. En gĂ©nĂ©ral, ces organes se rencontrent sĂ©parĂ©ment chez les individus mâtes ou femelles, qui sont dits unisexuĂ©s. L'individu qui prĂ©sente Ă  la fois des organes mâles et femelles est dit hermaphrodite. En dehors du testicule et de l'ovaire, l'appareil le la reproduction prĂ©sente quelques organes accessoires : prostate, vĂ©sicules sĂ©minales, et des organes copulateurs : pĂ©nis chez le mâle; glandes vitellogènes, oviducte, utĂ©rus, tarière, oviscapte chez la femelle. - En zootechnie on appelle mĂ©thode de reproduction les règles suivant lesquelles on pratique le rapprochement des sexes chez les animaux domestiques, en vue d'un rĂ©sultat Ă©conomique dĂ©terminĂ© (sĂ©lection, croisement, mĂ©tissage, hybridation). - En botanique, la reproduction est assurĂ©e, chez les phanĂ©rogames, par l'apport du pollen sur le stigmate du pistil. Que cet apport (pollinisation) soit favorisĂ© par la proximitĂ© des organes (Ă©tamines et pistil) parallèlement dĂ©veloppĂ©s, comme chez les fleurs hermaphrodites, ou qu'il soit, au contraire, comme chez les plantes Ă  fleurs sĂ©parĂ©es (dioĂŻques ou monoĂŻques), le fait du vent (anĂ©mophilie), des insectes (entomophilie), de l'humain mĂŞme (fĂ©condation artificielle le grain de pollen germe sur le stigmate, Ă©met un prolongement (tube polliniques, qui pĂ©nètre dans l'ovaire et en fĂ©conde un ovule, (On peut, en botanique comme en zootechnie, procĂ©der Ă  des croisements d'espèces et obtenir des hybrides.)
Chez les cryptogames, la reproduction se fait par asques, spores, etc. Mais le terme de reproduction, en botanique, s'entend également de la multiplication des espèces par bulbilles, bourgeons, caïeux, boutures, éclats, etc.

Reptation. - La reptation est un mode de locomotion peu usuel, et dont seuls, parmi les vertébrés, certains poissons se trouvant hors de l'eau fournissent des exemples. Ils avancent par saccades, grâce aux contractions successives de certains muscles du tronc. Les serpents, à vrai dire, ne rampent pas, mais se servent de leurs côtes pour porter leur corps en avant, en accélérant l'allure par des flexions latérales de la colonne vertébrale, facilitées par les articulations mobiles des côtes. Le vrai type des animaux avançant par reptation est le Gastéropode qui, posant sur un plan par toute la surface de son pied (sole), progresse par des contractions et des extensions successives de celui-ci.

Respiration. - Fonction à l'aide de laquelle se font les échanges gazeux entre les tissus vivants et le milieu extérieur. Les connaissances précises sur la respiration datent des études de Harvey (1628) sur la circulation et surtout de la découverte de l'oxygène par Priestley et Lavoisier. Ce dernier démontra que la respiration aboutit à une combustion des aliments dans les processus métaboliques.
Chez les végétaux, qui utilisent le rayonnement solaire et qui sont immobiles, aucun appareil spécial ne s'est constitué; il n'en est pas de même chez les animaux très actifs, qui sont obligés d'emprunter l'oxygène atmosphérique. Les différentes formes de la respiration sont : respiration directe ou cutanée, chez les végétaux et les animaux inférieurs, et respiration directe, à aide de trachées, de branchies, de poumons.

1° Respiration chez les animaux : 

a) Anatomie. L'organe essentiel de la respiration chez les vertebrés supérieurs et l'humain, est le poumon, où le sang veineux se charge d'oxygène. b) Physiologie. L'humain peut respirer par la bouche, bien que normalement il ne doive respirer que par le nez. Les mouvements respiratoires peuvent se faire sous l'influence de la volonté, mais le plus habituellement ils sont inconscients, d'origine réflexe. Le réflexe est provoqué par l'accumulation dans le sang deu dioxyde de carbone, qui agit sur les nerfs du poumon, lesquels transmettent l'excitation au centre respiratoire ;noeud vital et de ce centre aux muscles inspirateurs. La peau semble intervenir aussi dans le réflexe respiratoire. L'humain respire de quatorze à dix-huit fois par minute, un demi litre environ chaque fois. L'air expulsé est plus riche CO2 et en eau, moins riche en oxygène que l'air inspiré. Il se fait donc, au niveau des alvéoles, des échanges gazeux. dont on exprime la valeur par le rapport de CO2 à O ou quotient respiratoire, égal, normalement, à 0,916. Ces échanges se produisent par la transformation de hémoglobine en oxyhémoglobine et le sang, de rouge foncé, devient vermeil. c) Anatomie comparée : Respiration pulmonaire. Chez les mammifères, le mécanisme et l'appareil respiratoire sont les mêmes que chez l'humain. Chez les oiseaux, les ramifications bronchiques communiquent avec des sacs aériens, dont les extrathoraciques se prolongent avec les cavités pneumatiques des os. Chez les reptiles, la partie supérieure du poumon est seule ramifiée. Chez les batraciens adultes, comme la grenouille, l'appareil se réduit à un sac plein d'air, et le sang vient circuler à la périphérie. Quant aux invertébrés pulmonés (escargot, limace, limace, scorpion, mygale), leurs poumons sont formés par de simples replis du tégument.
Respiration trachĂ©enne. Elle n'existe que chez les insectes et les araignĂ©es. L'appareil consiste en tubes ramifiĂ©s (trachĂ©es), qui s'ouvrent Ă  l'extĂ©rieur par des stigmates  et plongent, par leur extrĂ©mitĂ©, dans les tissus.

Respiration branchiale. La branchie est une cavité développée extérieurement au corps, et baigne dans le milieu respirable; c'est donc l'appareil de la respiration aquatique. On l'observe chez les annélides, les mollusques, les crustacés, les poissons et les jeunes batraciens.

Respiration cutanée. Elle est commune à tous les animaux et coexiste avec les autres. Elle existe seule chez les protozoaires, les coelentérés, beaucoup d'échinodermes et de vers.

2° Respiration chez les végétaux. Les phénomènes de la respiration chez les végétaux sont analogues à ce qui existe chez les animaux, c'est-à-dire que l'oxygène est fixé et l'acide carbonique dégagé, mais ils sont moins intenses. Les échanges gazeux se font par la racine, par la tige, les fleurs et surtout par la feuille, dans l'eau aussi bien que dans l'air.

Respiratoire (appareil). - Ensemble des organes qui contribuent à la respiration. Il comprend les poumons et les différentes voies permettant le passage de l'air lors de ce processus (nez, bouche, oesophage, bronches, notamment).

Réticulum endoplasmique (RE). - Réseau de membranes qui s'étend à travers le cytoplasme de la cellule. Il existe deux types de RE : le réticulum endoplasmique rugueux (RER), qui est couvert de ribosomes et est impliqué dans la synthèse des protéines, et le réticulum endoplasmique lisse (REL), qui est impliqué dans diverses fonctions, telles que la synthèse des lipides et la détoxification des toxines.

Rétine, du latin rete = réseau. - La plus intérieure des enveloppes membraneuses du globe de l'oeil. La rétine est une membrane mince et transparente,tapissée sur sa face externe par la choroïde. Elle est formée. par l'épanouissement du nerf optique, qui traverse les différentes membranes de l'oeil et fait une légère saillie appelée papille. A côté de la papille, qui est insensible à la lumière, se trouve la tache jaune, qui est la partie la plus sensible de la rétine. La rétine, véritable prolongement des centres nerveux, est formée d'un tissu de soutien et de différentes couches, constituées par des cellules différenciées, dites cônes, bâtonnets. etc.

Rétinol. - Forme active de vitamine A. Le rétinol est essentiel pour la vision, en particulier pour la formation de la rhodopsine, un pigment sensible à la lumière dans les cellules rétiniennes qui joue un rôle crucial dans la vision nocturne. De plus, le rétinol est important pour la santé de la peau et des muqueuses, la croissance cellulaire, la différenciation cellulaire, et le fonctionnement du système immunitaire. Il se trouve principalement dans les aliments d'origine animale, tels que le foie, les œufs, le lait, le fromage et le beurre. Ces aliments contiennent du rétinol sous forme de rétinylestérol, une molécule qui peut être convertie en rétinol dans l'organisme. Certains aliments d'origine végétale contiennent des précurseurs de la vitamine A, comme le bêta-carotène, qui peuvent être convertis en rétinol dans le corps. En plus de ses fonctions dans la vision et la santé de la peau, le rétinol est important pour le développement embryonnaire, la reproduction, et la régulation de la croissance cellulaire. Il joue également un rôle dans la régulation de l'expression génique, en agissant comme un ligand pour les récepteurs nucléaires spécifiques, comme les récepteurs de l'acide rétinoïque.

Rétroaction = feedback. - Mécanisme à l'oeuvre dans les systèmes dynamiques et que l'on rencontre notamment dans les processus de régulation biologique et écologique. Il existe deux types principaux de rétroaction : positive et négative. La rétroaction négative est celle qui agit pour inverser un changement, maintenant ainsi l'homéostasie. La rétroaction positive amplifie un changement, généralement pour un événement spécifique et limité dans le temps.

Rhizaires (Rhizaria). - Groupe diversifié d'organismes eucaryotes unicellulaires, principalement caractérisés par leur capacité à former des pseudopodes pour la locomotion et la capture de nourriture. Bien que les membres des Rhizaires soient généralement unicellulaires, certains peuvent former des colonies ou agréger des cellules individuelles pour former des structures multicellulaires temporaires. Ce groupe est inclus dans le domaine des protistes et représente une branche phylogénétique distincte parmi les eucaryotes. Les Rhizaires comprennent principalement les Foraminifères, les Radiolaires, et les Cercozoaires.

Rhizome, du grec rhiza = racine, omos = semblable. - Certaines plantes ont une tige souterraine alors ordinairement peu développée, nommée Rhizome, qui, un certain temps après la germination, a cessé de s'allonger, s'est couverte de racines adventives par suite de son séjour dans la terre, et pousse des branches latérales qui se développent dans l'atmosphère et remplissent les fonctions habituellement dévolues à la tige. Ainsi s'explique le phénomène des plantes dites vivaces; en apparence, elles ont la première année une tige annuelle, mais de leur souche restée dans la terre renaît, la deuxième année, une seconde tige encore annuelle comme la première. C'est que chez elles la souche est un rhizome, ou la véritable tige; chaque hiver elle est chargée d'un ou de plusieurs turions ou bourgeons d'une forme spéciale qui, à chaque printemps, s'allongent en de nouvelles branches aériennes (ex. : les pointes d'Asperge). Tantôt les turions sont à la face supérieure du rhizome, et lui-même s'allonge sous terre d'une manière non interrompue (les Souchets, famille des Cypéracées); tantôt le turion est à l'extrémité du rhizome, qui se redresse pour le diriger vers l'atmosphère, mais qui se continue dans sa marche souterraine par une branche, semblable à lui. De cette façon, certaines plantes parcourent d'année en année un espace de terrain, de manière à s'éloigner beaucoup du lieu où elles ont germé (le Sceau de Salomon, famille des Convallariées; les iris, famille des Iridées).


Portion du rhizome du Sceau de Salomon.
b, bourgeon déjà développé en rameau; b', bourgeon qui
développera plus tard; cc, matrices indiquant
l'insertion des rameaux plus anciens
qui se sont flétris et détachés.

RhomboĂŻde. - Nom d'un muscle (le dorso-scapulaire de Chaussier), situĂ© Ă  la partie supĂ©rieure du dos, et infĂ©rieure du cou; il s'attache en dedans au ligament cervical, aux dernières apophyses Ă©pineuses des vertèbres cervicales et Ă  collĂ©s des premières dorsales, en dehors, Ă  la base de l'omoplate; son bord infĂ©rieur s'Ă©tendant ainsi entre l'Ă©pine dorsale et l'angle infĂ©rieur de l'omoplate. Il sert Ă  rapprocher ce dernier os de la colonne vertĂ©brale. - En zoologie, on donne ce nom et  celui de RhomboĂŻdal Ă  plusieurs poissons de genres diffĂ©rents Ă  cause de leur forme. - Pareillement, en botanique, on a dĂ©signĂ© ainsi certaines parties des vĂ©gĂ©taux qui rappellent un peu la forme de cette figure de gĂ©omĂ©trie.

Ribose. - Type de glucide simple (monosaccharide), qui se compose de cinq atomes de carbone. Il appartient Ă  la classe des sucres pentoses.  e ribose est un Ă©lĂ©ment structurel clĂ© des nuclĂ©otides qui composent l'ARN (acide ribonuclĂ©ique). Il est Ă©galement prĂ©sent dans certaines coenzymes importantes impliquĂ©es dans le mĂ©tabolisme, telles que le coenzyme A (CoA) et le FAD (flavine adĂ©nine dinuclĂ©otide). Le ribose se trouve naturellement dans de nombreux aliments, en particulier dans les fruits, mais il peut Ă©galement ĂŞtre synthĂ©tisĂ© par l'organisme. En tant que constituant de l'ARN, le ribose joue un rĂ´le crucial dans le stockage et la transmission de l'information gĂ©nĂ©tique et dans la rĂ©gulation de nombreux processus cellulaires.

Ribosomes. - Structures cellulaires prĂ©sentes dans toutes les cellules, qu'elles soient procaryotes ou eucaryotes, qui assurent la production des protĂ©ines. Ils sont les sites oĂą a lieu la traduction, qui est le processus de synthèse des protĂ©ines Ă  partir des instructions gĂ©nĂ©tiques contenues dans l'ARN messager (ARNm). Lors de la traduction, les ribosomes lisent la sĂ©quence d'ARNm et assemblent la sĂ©quence correspondante d'acides aminĂ©s pour crĂ©er une protĂ©ine spĂ©cifique. Ils assurent le bon appariement entre les codons de l'ARNm et les anticodons des ARN de transfert (ARNt) portant les acides aminĂ©s. Les ribosomes sont composĂ©s de deux sous-unitĂ©s constituĂ©es de ribonuclĂ©ines (ARN ribosomique ou ARNr) et de protĂ©ines : une petite sous-unitĂ© et une grande sous-unitĂ©. L'arrangement prĂ©cis et l'interaction de ces sous-unitĂ©s sont essentiels pour leur bon fonctionnement dans la synthèse des protĂ©ines.  (Les ribosomes procaryotes et eucaryotes ont des compositions en ARNr et en protĂ©ines lĂ©gèrement diffĂ©rentes). Ils peuvent ĂŞtre situĂ©s libres dans le cytoplasme de la cellule ou associĂ©s au rĂ©ticulum endoplasmique rugueux (RER) dans les cellules eucaryotes. Les premiers sont impliquĂ©s dans la synthèse des protĂ©ines destinĂ©es Ă  rester dans la cellule. Les seconds sont impliquĂ©s dans la synthèse des protĂ©ines destinĂ©es Ă  ĂŞtre exportĂ©es hors de la cellule ou incorporĂ©es dans les membranes cellulaires. 

Rire, risus des Latins. - Comportement humain et animal qui implique diverses composantes physiologiques, émotionnelles, et sociales. Sur le plan physiologique, le rire est associé à plusieurs réponses du corps, tant au niveau du système nerveux que du système respiratoire.
Il se manifeste par un mouvement convulsif des muscles de la respiration et de la voix, accompagnĂ© d'un Ă©panouissement de la face exprimant normalement la gaietĂ©. ll consiste dans une succession de petites expirations bruyantes, interrompues, diversement modulĂ©es, dans lesquelles se produisent des sons dĂ©terminĂ©s par le passage brusque et entrecoupĂ© de l'air Ă  travers le larynx. Il y a en mĂŞme temps des mouvements forcĂ©s de dĂ©duction de la bouche et expansion joyeuse des traits de la face. 

Ces divers phĂ©nomènes peuvent ĂŞtre portĂ©s Ă  un point extrĂŞme; de lĂ , entrave Ă  la circulationpulmonaire, suspension momentanĂ©e de la respiration, que l'on a vu aller jusqu'Ă  l'asphyxie et Ă  la mort. Du reste, l'expression de joie que prĂ©sente la face est l'exagĂ©ration du sourire, qui n'est lui-mĂŞme qu'une espèce d'Ă©panouissement de joie modĂ©rĂ©e et de bienveillance dans lequel les phĂ©nomènes de la respiration n'ont aucune part. Tous ces changements, d'ailleurs, qui sont plus ou moins prononcĂ©s, plus ou moins subits, sont involontaires et suscitĂ©s par des circonstances extĂ©rieures, telles que la vue ou la narration de quelque chose de gai, de plaisant ou de ridicule. 

Le rire s'observe aussi quelquefois dans les maladies; dans certains cas, le rire est un vĂ©ritable mouvement convulsif, souvent très pĂ©nible et très douloureux. On sait qu'il est quelquefois dĂ©terminĂ© par la respiration du protoxyde d'azote, que l'on appelle pour cette raison gaz hilarant (du latin hilaris, gai). On assure que le nom de rire sardonique donnĂ© Ă  un de ces rires maladifs lui vient de ce qu'il est provoquĂ© par une espèce de Renoncule, probablement la renoncule des marais, ou renoncule. scĂ©lĂ©rate, qui croissait surtout en Sardaigne, d'oĂą les anciens l'avaient appelĂ©e Sardonia ou Sardoa. Pausanias, Dioscoride, disent que lorsqu'on en mangeait, on pĂ©rissait en ayant l'air de rire. 

Le rire peut avoir des effets bénéfiques sur le corps en libérant des endorphines, qui peuvent réduire la douleur, le stress et améliorer l'humeur. Il peut également stimuler le système immunitaire, favoriser la relaxation et améliorer la circulation sanguine. ON ajoutera qu'il a un rôle social important, servant souvent de moyen de communication non verbal pour exprimer la joie, le plaisir, l'humour et renforcer les liens sociaux entre les individus. (DGS).:

Robe . - Nom employé pour désigner le pelage des mammifères quadrupèdes, surtout lorsqu'il s'agit de la couleur de l'animal et quelquefois aussi le plumage des jeunes oiseaux ; ce nom est aussi employé quelquefois pour certains reptiles dont la peau est parée de couleurs brillantes et variées.

Rocher. - Nom donné, à cause de sa dureté, à une portion de l'os- temporal. Formant quelquefois un os à part, le plus souvent se confondant avec le temporal, il présente une éminence pyramidale, triangulaire, rugueuse, dure, occupant la partie inférieure interne du temporal. C'est dans cette éminence qu'est renfermée l'oreille interne et une partie de l'oreille moyenne.

Ronciné ou Runciné. - Ce mot s'emploie pour caractériser certaines feuilles pennatifides, dont les lobes latéraux sont aigus et recourbés de haut en bas en fer de faucille (du latin runcino, je moissonne). Cette disposition se rencontre souvent dans la famille des Composées; ainsi : le Pissenlit, le Laitron des champs, celui des jardins, le Prenanthe des murailles, etc.

Ronds (muscles). - Ce sont des muscles dont la forme générale est... ronde. - Le muscle petit-rond (petit-sus-scapulo-trochitérien de Chaussier, à la partie postérieure et inférieure de l'épaule, s'étend de la grosse tubérosité de l'humérus à l'angle inférieur de l'omoplate, il abaisse le bras. - Le muscle gros-rond (scapulo-huméral, Chauss.), à la partie inférieure et postérieure de l'épaule, s'étend de la coulisse bicipétale de l'humérus à l'angle inférieur de l'omoplate; il porte le bras en arrière et en dedans.

Ronflement. - On appelle ainsi le bruit que font entendre certaines personnes en dormant la bouche ouverte. Il est produit par la vibration du voile du palais lorsque l'air traverse l'arrière-bouche. Quelquefois très fort pendant l'inspiration, il est beaucoup moins intense dans l'expiration. Il est remarquable dans la respiration stertoreuse qui accompagne le coma.

Rostre, rostrum en latin, bec. - Dans certains Crustacés, une partie du test s'avance quelquefois plus ou moins entre les yeux et constitue une espèce de bec auquel on a donné le nom de Rostre. Chez les Insectes, il désigne l'ensemble des parties avancées de la tête, et surtout le bec de la famille des Charançons. Enfin chez les Mollusques, on a nommé ainsi le canal allongé en forme de bec, ou le siphon plus ou moins allongé qui termine en avant l'ouverture de certaines coquilles univalves.

Rotule, rotula en latin, petite roue. - En anatomie, on appelle ainsi un os plat, lenticulaire, épais, placé au-devant du genou, dans l'épaisseur de l'appareil ligamenteux de l'articulation-fémoro-tibiale. Convexe en avant, elle est recouverte par la peau qui glisse à sa surface au moyen d'une bourse muqueuse; sa face postérieure est divisée en deux facettes revêtues de cartilages et qui s'articulent avec chacun des condyles du fémur; à son bord supérieur s'attachent les tendons communs des muscles extenseurs de la jambe, à l'inférieur un ligament très solide qui se porte à la partie antérieure et supérieure du tibia : c'est le ligament rotulien. Cet os sert de point d'appui aux muscles extenseurs de la cuisse et protège l'articulation de la jambe contre l'action des corps extérieurs.
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Rotule.
Rotule vue en avant et
Rotule vue en arrière
1. Facette articulaire.

Rut. - Le rut est l'ensemble des phénomènes que présentent les animaux des deux sexes au moment où le besoin de l'acte de la reproduction se fait sentir chez eux. L'appareil génital tout entier éprouve une turgescence plus ou moins violente, toutes les glandes et muqueuses qui y sont annexées fournissent une sécrétion exagérée. En même temps, cette excitation réagit sur tout le métabolisme. Les caractères de l'animal changent, le mâle recherche la femelle, et celle-ci, qui d'ordinaire fuit les approches du premier, les recherche au contraire. Chez les espèces monogames, cette période revêt un caractère plutôt doux et tranquille. Telles les amours des pigeons et de quelques autres oiseaux. Mais chez les polygames, la période du rut est surtout marquée par des combats sanglants entre les mâles. Les luttes pour conquérir les femelles sont souvent meurtrières, et dans certaines espèces vivant en troupeaux, tels les bisons, les rennes, etc., la lutte persiste jusqu'au moment où un seul mâle reste vainqueur. La force brutale n'entre pas seule en jeu. La période du rut coïncide avec une décoration nouvelle, principalement du mâle. On voit l'oiseau mâle revêtir ce que l'on a appelé poétiquement sa robe de noce : plumage éclatant, appareils érecteurs développés, etc. Chez la femelle, c'est surtout l'écoulement vulvaire qui est le phénomène le plus saillant; son odeur caractéristique attire et excite les mâles. La quantité varie d'une espèce à l'autre. Le rut est périodique, mais le nombre des périodes varie avec les espèces. Chez les animaux sauvages, elles sont généralement assez éloignées. Parmi les rongeurs, le lièvre est en rut au mois de février, l'écureuil au printemps; ceux qui ont plusieurs portées par an, comme les rats et les souris, ont nécessairement plusieurs périodes de rut. Les ruminants reproduisent principalement en hiver. Chez les animaux domestiques, ces périodes paraissent plus fréquentes, et même, pour beaucoup d'espèces, telles que les vaches, les juments, les femelles reviennent en chaleur tous les mois, et les mâles se montrent toujours prêts à l'acte reproducteur. La femelle pleine, et pendant toute la période de la grossesse, refuse l'approche du mâle, sauf cependant la jument et les truies. Même avec l'âge, la crise périodique ne disparaît pas, et Aristote avait déjà signalé la persistance du désir chez les animaux jusqu'à la vieillesse, il parle d'un étalon de quarante ans. (J.-P. Langlois).

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Dictionnaire Les mots du vivant
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