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Umami. - L'un des cinq goĂ»ts fondamentaux que nous pouvons dĂ©tecter avec notre langue. Les autres sont le sucrĂ©, le salĂ©, l'acide et l'amer. L'umami est souvent dĂ©crit comme une saveur  "dĂ©licieuse" (le mot umami vient du japonais et peut ĂŞtre traduit par "goĂ»t dĂ©licieux" ou "savoureux"). Ce goĂ»t est principalement associĂ© Ă  la prĂ©sence d'un acide aminĂ© appelĂ© glutamate, ainsi que de certains nuclĂ©otides comme l'inosinate et le guanylate. Ces substances se trouvent naturellement dans certains aliments et sont responsables de l'umami que nous percevons. Par consĂ©quent, les aliments riches en glutamate, tels que les viandes, les fromages vieillis, les champignons et les tomates, ont souvent une saveur umami prononcĂ©e. La dĂ©couverte et la reconnaissance de l'umami comme un goĂ»t distinct ont Ă©tĂ© attribuĂ©es au scientifique Kikunae Ikeda, qui a identifiĂ© le glutamate comme la principale substance responsable de cette saveur en 1908.

Unguis ou Lacrymal. - Petit os, ainsi appelé à cause de sa forme (forme de l'ongle), placé à la partie antérieure et interne de l'orbite. Il concourt à former la gouttière lacrymale et le canal nasal. Cet os s'articule avec le maxillaire en avant, le cornet inférieur en bas, l'apophyse orbitaire interne du frontal en haut et, en arrière, avec l'os planum de l'ethmoïde. (Ch. Debierre).
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Os unguis.
Os unguis vu par 
sa face externe.

Uracile. - L'une des quatre bases azotées présentes dans l'ARN (acide ribonucléique), qui est une molécule essentielle pour la transmission de l'information génétique et pour la synthèse des protéines. (Les quatre bases azotées de l'ARN sont l'adénine (A), la guanine (G), la cytosine (C) et l'uracile (U)). L'uracile est une base azotée hétérocyclique composée d'un cycle pyrimidique. Sa formule chimique est C4H4N2O2. Contrairement à l'ADN (acide désoxyribonucléique), qui utilise la thymine (T) comme base, l'ARN utilise l'uracile comme base complémentaire à l'adénine (A). Dans l'ARN, l'uracile se lie à l'adénine par des liaisons hydrogène. L'uracile est impliqué dans la formation des brins d'ARN et dans la séquence des nucléotides qui codent pour les acides aminés. Pendant la transcription, processus au cours duquel l'information génétique est copiée de l'ADN vers l'ARN, l'uracile est incorporé dans l'ARN messager (ARNm) à la place de la thymine de l'ADN. L'uracile intervient dans la synthèse des protéines. L'ARNm est traduit par les ribosomes pour produire des protéines, tandis que d'autres types d'ARN, tels que l'ARNt (ARN de transfert) et l'ARNr (ARN ribosomique), sont également essentiels pour diverses fonctions cellulaires. Les mutations qui entraînent des substitutions d'uracile à d'autres bases azotées dans l'ARN peuvent avoir des conséquences sur la structure et la fonction des protéines, car elles peuvent modifier les séquences d'acides aminés. Les changements dans la séquence d'ARN peuvent également influencer l'expression génique et avoir des implications sur la physiologie cellulaire et le développement des organismes.

Urée. - Substance organique azotée, cristallisée, incolore, d'une saveur fraîche, qui se forme dans le corps de l'humain et des autres animaux aux dépens des matières protéiques. Elle existe toujours en petite quantité dans le sang et très abondamment dans l'urine de l'humain, qui en contient 26 grammes par litre.

Urée (cycle de l') = cycle de l'ornithine. - Processus biochimique essentiel dans le corps humain et chez d'autres mammifères. Son principal objectif est d'éliminer l'ammoniac, un déchet toxique résultant de la dégradation des protéines et des acides aminés, en le transformant en urée, une substance moins toxique qui peut être excrétée par les reins. Dans un premier temps, les acides aminés sont décomposés lors de la digestion et du métabolisme, produisant de l'ammoniac (NH3) comme sous-produit toxique. Les acides aminés qui contiennent de l'ammoniac, comme la glutamine et l'asparagine, subissent une réaction de transamination dans le foie, où l'ammoniac est transféré au groupe alpha-céto d'une autre molécule pour former un nouvel acide aminé et un alpha-cétoglutarate. Ensuite, l'alpha-cétoglutarate formé lors de la transamination réagit avec l'ammoniac pour former du glutamate, puis du glutamate réagit avec l'aspartate pour former de l'oxaloacétate. Puis, l'oxaloacétate est transformé en citrulline à travers une série de réactions enzymatiques. La citrulline quitte le foie et entre dans les reins où elle réagit avec l'aspartate pour former de l'arginosuccinate, puis de l'arginosuccinate se décompose en arginine et en fumarate. L'arginine est ensuite hydrolysée pour former de l'urée et de l'ornithine. L'ornithine retourne au foie pour participer à un autre cycle de l'urée. Enfin, l'urée produite est excrétée par les reins dans l'urine, ce qui permet d'éliminer l'ammoniac du corps.

Uretère. - Conduit musculo-membraneux qui porte l'urine du rein à la vessie. Il est séparé du rein lui-même par les calices qui, au nombre de 8 à 10 pour chaque rein, se réunissent entre eux donnant naissance au bassinet à l'extrémité inférieure duquel liait l'uretère. Long de 25 à 30 centimètres environ, l'uretère se trouve successivement situé dans la région abdominale, où il est entouré de tissu cellulaire lâche, puis dans le grand et le petit bassin. Vertical dans ses deux premières portions, il décrit dans le petit bassin une courbe à concavité antérieure, supérieure et interne, avant d'aborder la base de la vessie par une embouchure en bec de flûte. Les orifices des deux uretères sont réunis entre eux par un faisceau musculaire transversal, et ils forment, avec l'orifice de l'urètre, les trois angles du trigone vésical. Le calibre de cet organe, variable dans les différentes parties de son étendue : le rétrécissement le plus accusé est celui que l'on observe à l'union du bassinet avec l'uretère. Sur sa face interne on ne remarque ni saillies, ni valvules, ni dépressions. Sa structure comprend une couche conjonctive mince avec des fibres élastiques entre-croisées, une couche musculaire très épaisse comprenant des fibres longitudinales et des fibres circulaires et une couche muqueuse à surface lisse, à épithélium stratifié en plusieurs couches.

Urètre. - Canal excréteur de l'urine, qui s'étend du col de la vessie au méat urinaire. Chez les mâles de la plupart des mammifères, il est en outre excréteur du sperme dans une partie de son trajet. L'urètre est susceptible de dilatation, surtout chez les jeunes sujets; et, pour les besoins thérapeutiques. L'urètre est un organe sensible surtout dans sa partie profonde, où le contact de l'urine suffit à provoquer le besoin d'uriner. Il est élastique, ce qui permet de le dilater et de régulariser le jet de l'urine. Il est contractile, et c'est grâce à la contractilité de ses fibres musculaires que l'urine ne s'écoule pas involontairement au dehors. Chez l'homme, l'urètre fait partie des organes génitaux à partir du verumontanum.

Uridine. - Nucléoside constitué d'une base azotée, l'uracile, liée à un ribose. L'uridine est un constituant essentiel de l'ARN (acide ribonucléique). La formule chimique de l'uridine est C9H12N2O6. Dans l'ARN, l'uridine est associée à l'adénosine, la guanosine et la cytidine pour former des brins d'ARN qui transmettent l'information génétique et permettent la synthèse des protéines.

Urinaire (appareil). - L'expression d'appareil urinaire ou de voies urinaires sert Ă  dĂ©signer les organes excrĂ©teurs de l'urine et comprend les reins, les uretères, la vessie et l'urètre. 

Urine. - Liquide excrémentitiel qui, sécrété par les reins, est rejeté au dehors à travers l'urètre après avoir séjourné pendant un temps variable dans la vessie. La quantité normale d'urine émise en vingt-quatre heures varie pour l'homme entre 1200 et 1300 centimètres cubes; pour la femme, entre 1000 et 1400 centimètres cubes; toutefois, cette quantité varie aussi suivant le plus ou moins d'activité de l'individu, l'augmentation ou la diminution de la transpiration, de la nourriture et surtout des boissons. Normalement, l'urine présente une couleur jaune citrin, remplacée quelquefois par une urine incolore (diabète, urines nerveuses, ingestion d'alcool); dans d'autres cas, elle est d'un jaune très foncé indiquant sa richesse en éléments solides. Inodore au moment de son émission, l'urine prend vite une odeur fétide, ammoniacale. L'urine normale est acide et rougit franchement le papier de tournesol, grâce à la présence de phosphates acides.

Urique (acide). - Composé organique azoté résultant du métabolisme des purines. Il est principalement produit lors de la dégradation des purines, qui sont des composants des acides nucléiques tels que l'ADN et l'ARN, ainsi que de certains aliments riches en purines. Les purines sont produites naturellement par l'organisme lors de la dégradation des acides nucléiques. Les cellules qui meurent libèrent également des purines qui sont dégradées en acide urique. L'acide urique est principalement éliminé par les reins, où il est filtré à partir du sang et excrété dans l'urine. Dans certains cas, une quantité excessive d'acide urique peut entraîner une hyperuricémie, qui peut favoriser la formation de cristaux d'urate (urates de sodium) dans les articulations, les tissus et les reins. Bien que l'acide urique soit considéré comme un déchet métabolique, il a également des fonctions physiologiques dans l'organisme. Il agit en tant qu'antioxydant, protégeant les cellules contre les dommages causés par les radicaux libres. De plus, il intervient dans la régulation de la pression artérielle et dans le maintien de l'homéostasie du fer.

Urobiline. - Pigment biliaire produit lors de la dégradation de l'hème, un composé présent dans l'hémoglobine des globules rouges. Après que l'hème a été converti en biliverdine dans le foie, la biliverdine est ensuite transformée en bilirubine, qui est libérée dans la circulation sanguine. La bilirubine est transportée vers le foie où elle est conjuguée avec l'acide glucuronique pour former la bilirubine conjuguée, qui est excrétée dans la bile et éliminée dans les selles. Une petite quantité de bilirubine conjuguée est également réabsorbée dans l'intestin grêle et est transformée par les bactéries intestinales en urobiline. L'urobiline est alors absorbée dans la circulation sanguine et filtrée par les reins, où elle donne aux urines une couleur jaune caractéristique.

Uropygium =. Cloaque dorsal. - Structure anatomique présente chez les oiseaux située à l'extrémité de la colonne vertébrale et se trouve juste en dessous de la queue. Il est formé par la convergence de plusieurs structures, notamment le rectum, les glandes uropygiennes (ci-dessous), les glandes oléagineuses (= glandes sébacées), et parfois des glandes spécialisées.

Uropygienne (glande). - Glande cutanée spéciale présente chez de nombreux oiseaux. Elle est située à la base de la queue, généralement sur le haut du dos, juste en dessous du point où la queue rejoint le corps. Chez certains oiseaux, elle est cachée sous les plumes et peut être difficile à repérer. La glande uropygienne est composée de nombreuses glandes sécrétoires qui produisent une substance cireuse ou huileuse. Cette substance est une combinaison de lipides, de protéines et de divers composés organiques. La composition précise de la sécrétion peut varier selon les espèces d'oiseaux. La fonction principale de la glande uropygienne est de produire une substance qui est utilisée par l'oiseau pour l'entretien de son plumage. L'oiseau utilise son bec pour prélever cette substance des glandes uropygiennes, puis il la répand sur ses plumes lors du toilettage. Cette substance sert à imperméabiliser les plumes, à les protéger contre l'humidité, à maintenir leur souplesse et à les rendre plus hydrofuges. En outre, cette substance peut avoir des propriétés antimicrobiennes, aidant ainsi à prévenir les infections cutanées chez les oiseaux. Les oiseaux sont très attentifs à l'entretien de leur plumage, car un plumage en bon état est essentiel pour diverses fonctions telles que l'isolation thermique, la flottabilité (pour les oiseaux aquatiques), le camouflage et le vol efficace. Les oiseaux dépensent donc beaucoup de temps à se préoccuper de leurs plumes et à les entretenir en utilisant la sécrétion de la glande uropygienne.

Utérin. - Qui a rapport à l'utérus. - Plexus utérin : l'ensemble du feutrage nerveux qui, né du nerf grand sympathique, va se terminer dans l'utérus eu se divisant en rameaux postérieurs, latéraux et antérieurs, suivant les portions de l'utérus qu'ils innervent. - Artère et veine utérines : vaisseaux sanguins irriguant les parois de l'utérus. L'artère provient de l'artère hypogastrique, dont elle constitue une des branches collatérales principales. Il y en a une de chaque côté du corps. Les veines, doubles de chaque côté, naissent des parois de l'utérus et se jettent dans la veine hypogastrique. - Frères (soeurs) utérins (-ines) : se dit des enfants nés de la même mère, mais non du même père.

Utéro-ovarienne. - Qui concerne l'utérus et l'ovaire. - Artère et veine utéro- ovariennes, vaisseaux sanguins qui vont se terminer aux organes génitaux internes de la femme (utérus et ovaire). L'artère utéro-ovarienne naît de la face antérieure de l'aorte au niveau de l'artère rénale (rein), et se termine par deux branches qui veut l'une à l'utérus, l'autre à l'ovaire. Elle est remarquable par sa longueur et ses flexuosités. Les veines nées de l'utérus et de ses annexes forment, en se fusionnant, le plexus pampiniforme, et se terminent, celle de gauche, dans la veine rénale correspondante, celle de droite, dans la veine cave inférieure.

Utéro-ovarique. - Qui se rattache à l'utérus et à l'ovaire. - Plexus utéro-ovarique, se dit de l'ensemble des nerfs qui se rendent soit à l'utérus, soit à l'ovaire.

UtĂ©rus. - Organe de la gestation dans lequel l'oeuf fĂ©condĂ© est reçu et conservĂ© jusqu'au montent de la maturitĂ©. Chez la femme, il a la forme d'un cĂ´ne Ă  base supĂ©rieure qui prĂ©senterait une grosse extrĂ©mitĂ©, ou corps de l'utĂ©rus, sĂ©parĂ©e de la partie la plus mince, ou col, par un sillon assez Ă©tendu, auquel on rĂ©serve le nom d'isthme. L'organe est en entier situĂ© dans le petit bassin au-dessus du vagin dans le. quel proĂ©mine le col, en avant du rectum, dont il est sĂ©parĂ© par un repli du pĂ©ritoine (cul-de-sac utĂ©ro-rectal), en arrière de la vessie, dont il est Ă©galement sĂ©parĂ© par un  repli de la sĂ©reuse pĂ©ritonĂ©ale (cul-de-sac utĂ©ro-vĂ©sical), qui remonte plus ou moins haut, suivant l'Ă©tat de replĂ©tion ou de vacuitĂ© de la cavitĂ© vĂ©sicale. SupportĂ© par ces organes, l'utĂ©rus est surtout maintenu dans cette position par 3 ligaments doubles, 2 ligaments larges ou latĂ©raux, 2 ligaments postĂ©rieurs ou utĂ©ro-sacrĂ©s, 2 ligaments antĂ©rieurs ou ronds. 
Son volume varie avec l'âge et l'état sexuel de la femme : il en est de même du poids, qui est en moyenne de 42 grammes. L'utérus, au point de vue de la structure et de la physiologie, est un organe musculaire auquel convient parfaitement la dénomination de muscle creux. On rencontre de dehors en dedans une tunique séreuse, dépendance du péritoine qui ne recouvre l'utérus qu'incomplètement, une tunique musculaire et une muqueuse. La musculaire, de beaucoup la plus importante, s'hypertrophie pendant la grossesse et ses libres lisses interviennent activament dans le travail de l'accouchement. Elle comprend trois plans de fibres : profond, moyen, superficiel. La muqueuse, très adhérente aux parties sous-jacentes, est une muqueuse à cils vibratiles dans le corps, une muqueuse it épithélium pavimenteux à la partie inférieure du col.

Utricule. - Nom donnĂ©, en botanique, aux cellules des tissus chez les vĂ©gĂ©taux.  Les Utricules mères du pollen sont les ovules mâles des PhanĂ©rogames. - En anatomie, on nomme ainsi une des deux vĂ©sicules membraneuses de l'oreille interne. 

Utricule prostatique, encore appelé organe de Weber, utérus mâle, vaginmâle. C'est un organe en forme de petite poche creusée dans l'épaisseur de la prostate et venant s'ouvrir au sommet du verumontanum sous la forme d'une fente, entre les orifices des deux canaux éjaculateurs. Chez l'humain, l'utricule prostatique a de 7 à 15 mm de profondeur. Chez les Equidés, il atteint 7 à 8 cm. Sa cavité est tapissée d'un épithélium cylindrique cilié et remplie d'une sécrétion séromuqueuse dans laquelle on peut trouver, chez le cheval, des sympéxions comme on en rencontre dans les vésicules séminales de l'homme. La variabilité dans l'étendue de l'utricule prostatique, sa terminaison en cul-de-sac conoïde, et l'étude de cet organe chez l'embryon, font voir qu'il est une portion persistante du canal de Müller, et l'homologue, chez le mâle, du vagin de la femelle. (Ch. Debierre).

Uvée, du latin uva, grain de raisin. - On a donné souvent ce nom à la membrane-choroïde, et plus particulièrement au pigment noir qui recouvre sa face postérieure.

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