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Le
système
nerveux est l'ensemble des organes
et des tissus
qui régule et coordonne les activités du corps. On y distingue le système
nerveux central (SNC), qui comprend le cerveau
(centre de contrôle principal, responsable de la pensée, de l'apprentissage,
de la mémoire, des émotions et de la coordination) et la moelle
épinière (qui transmet les signaux
nerveux entre le cerveau et le reste du corps), et système nerveux
périphérique (SNP), qui vomprend les nerfs
périphériques qui connectent le SNC au reste du corps. Le SNP transporte
des signaux sensoriels vers le SNC et des signaux moteurs du SNC vers les
muscles et les glandes.
L'élément caractéristique
du système nerveux est la cellule nerveuse ou
neurone,
dont les prolongements relient les organes des sens, aux organes moteurs
ou sécrétoires; on distingue par suite les nerfs
sensitifs ou centripètes et moteurs ou centrifuges. Ces cellules sont
indépendantes les unes des autres, séparées par la névroglie,
et la transmission d'une excitation nerveuse de l'une d'elles Ă une autre
se fait par contact des prolongements.
Histoire
des études et découvertes sur le système nerveux. - Les progrès
dans ce domaine ont été le résultat d'une combinaison d'observations
anatomiques, de découvertes expérimentales et d'avancées technologiques.
Les premières observations anatomiques du système nerveux remontent Ă
l'Antiquité. Les anciens Égyptiens, Grecs et Romains avaient une certaine
connaissance de l'anatomie, bien que souvent basée sur des observations
superficielles, des dissections d'animaux et des spéculations philosophiques.
Galien
(129-200 ap. JC) a influencé de manière significative la compréhension
du système nerveux pendant des siècles. Ses travaux ont été largement
acceptés et enseignés au Moyen Âge, mais beaucoup de ses idées étaient
basées sur l'anatomie animale plutôt que sur des observations humaines
directes.
Pendant la Renaissance,
l'intérêt pour l'anatomie humaine a été ravivé. Vésale
(1514-1564) a réalisé des dissections humaines et a produit des illustrations
anatomiques plus précises. Cela a ouvert la voie à une meilleure compréhension
de la structure du système nerveux. William Harvey
(1578-1657), célèbre pour ses contributions à la compréhension de la
circulation sanguine, a également influencé la neuroscience en comprenant
le rôle du cerveau dans la régulation de la circulation sanguine. Il
a aussi montré que le cerveau est alimenté par un réseau de vaisseaux
sanguins. Thomas Willis (1621-1675) a été l'un
des premiers à étudier systématiquement le cerveau et le système nerveux.
Il a introduit le terme neurologie et a réalisé des contributions
importantes à la compréhension des nerfs crâniens et de la vascularisation
cérébrale. Les découvertes liées à l'électricité(XVIIIe
et XIXe s.) ont influencé la recherche
sur le système nerveux. Luigi Galvani (1737-1798)
a montré que l'électricité peut provoquer des contractions musculaires,
et Alessandro Volta (1745-1827) a inventé la pile
voltaĂŻque, permettant des Ă©tudes Ă©lectrophysiologiques.
Charles
Bell (1774-1842) et François Magendie (1783-1855)
ont découvert, quant à eux, la séparation fonctionnelle des racines
dorsales (sensorielles) et ventrales (motrices) de la moelle épinière.
Cette découverte est connue sous le nom de loi de Bell-Magendie.
Elle a jeté les bases de la compréhension de la fonction des nerfs.
Au début du XXe
siècle la théorie neurale , qui soutient que le système nerveux est
composé d'unités individuelles appelées neurones, a été confirmée.
Camillo Golgi (1843-1926) a développé une méthode de coloration qui
a permis de visualiser les cellules nerveuses entières. Santiago Ramón
y Cajal (1852-1934) a utilisé cette technique pour démontrer la théorie
neuronale, selon laquelle le système nerveux est composé d'unités distinctes
appelées neurones. Vers 1920, Hans Berger a développé l'électroencéphalographie
(EEG), une technique permettant l'enregistrement des activités électriques
du cerveau. Cela a ouvert la voie à l'étude des ondes cérébrales et
a permis d'identifier des modèles d'activité associés à différents
états mentaux. Dans les premières décennie du XXe
s, plusieurs neurotransmetteurs ont
également été découverts, tels que l'acétylcholine, la noradrénaline
et la dopamine. Ces molécules chimiques jouent un rôle essentiel dans
la transmission des signaux entre les neurones. La synthèse chimique de
l'acétylcholine et d'autres neurotransmetteurs, a été réalisée dans
les années 1920, ce qui a débouché vers une meilleure compréhension
de la transmission synaptique.
L'introduction
de la tomographie axiale (TDM) dans les années 1970 a révolutionné l'imagerie
médicale, permettant une visualisation tridimensionnelle du cerveau et
des structures adjacentes.
A l'IRM fonctionnelle
(IRMf), dans les années 1990, il est devenu possible d'observer directement
l'activité cérébrale en temps réel, ce qui a révolutionné la cartographie
cérébrale fonctionnelle. Cette technique est aujourd'hui largement utilisée
dans la recherche sur le cerveau et la compréhension des mécanismes impliqués
dans des tâches spécifiques. Le séquençage du génome humain,
dans les années 2000 a ouvert la voie à des études génétiques approfondies
sur les troubles neurologiques et a permis d'identifier des gènes liés
Ă des conditions telles que la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson.
A partir de 2005, l'optogénétique s'est affirmée comme technique révolutionnaire
permettant de contrôler sélectivement l'activité neuronale en utilisant
la lumière. Cela a facilité la compréhension des circuits neuronaux
et des mécanismes sous-jacents à divers comportements. Depuis le début
du XXIe siècle, les neurosciences moléculaires
ont également connu une expansion significative (compréhension des maladies
neurologiques et des mécanismes moléculaires impliqués dans le développement,
la plasticité synaptique). Par ailleurs, l'utilisation de modèles informatiques
et d'approches computationnelles a permis de simuler et d'analyser des
réseaux neuronaux complexes. La technologie CRISPR-Cas9 (à partir de
2010) a révolutionné la modification génétique, offrant des possibilités
de manipulation précise des gènes liés aux fonctions neuronales et aux
maladies neurologiques.
Anatomie comparée
du système nerveux.
Le système nerveux
n'existe pas chez les animaux les plus simples et commence à apparaître
chez les coelentérés.
Complexité
variable du système nerveux.
Les différentes
espèces animales présentent une grande variabilité
dans la complexité et la taille de leur système nerveux. Par exemple,
les cerveaux des mammifères, en particulier des primates, sont généralement
plus développés que ceux des reptiles ou des poissons. Les invertébrés,
tels que les insectes, ont souvent des systèmes nerveux ganglionnaires.
Chez les vertébrés, le système nerveux est organisé en cerveau et moelle
épinière, avec des ganglions périphériques.
-
Le
système nerveux humain.
La taille relative
du cerveau par rapport au reste du corps varie considérablement. Certaines
espèces, comme les cétacés (dauphins, baleines), les primates (singes,
humains), et les oiseaux, ont des cerveaux relativement grands par rapport
à leur taille corporelle. Le cortex cérébral, la couche externe
du cerveau associée à des fonctions cognitives avancées, est plus développé
chez les mammifères supérieurs, en particulier chez les primates. Chez
les humains, le cortex cérébral est
particulièrement complexe et étendu. Des structures cérébrales telles
que le cervelet, impliqué dans la coordination motrice, peuvent être
présentes chez différentes espèces, mais avec des niveaux de complexité
variables. Ajoutons que la disposition des yeux et des centres visuels
varie. Par exemple, chez les prédateurs comme les prédateurs félins,
la proportion de lobe occipital dédié à la vision est souvent plus importante
que chez les proies.
La présence et l'étendue
de la myélinisation, la gaine de myéline entourant
les axones pour accélérer la transmission des
signaux, varient également. Les vertébrés supérieurs, en particulier
les mammifères, ont généralement une myélinisation plus développée.
Certains réflexes, des réponses involontaires à des stimuli spécifiques,
peuvent, par ailleurs, être plus ou moins élaborés en fonction des espèces.
Par exemple, le réflexe de retrait chez les animaux inférieurs peut être
plus simple que chez les mammifères.
Dispositions
caractéristiques.
Selon le groupe auquel elles appartiennent,
les différentes espèces possèdent un système nerveux qui peut présenter
trois dispositions caractéristiques : le type disséminé, le type rayonné
et le type bilatéral.
• Le
type disséminé se présente sous forme d'un réseau disposé sous
les téguments et qui fait communiquer les cellules
nerveuses disséminées dans ce réseau. Ce type s'observe chez les coelentérés
et commence à se compliquer chez les méduses et les hydres (cnidaires),
où il a tendance à se diviser en système moteur et sensitif.
• Le type rayonné
se rencontre chez les Ă©chinodermes, chez
qui les cordons nerveux ou nerfs ambulacraires
partent d'un anneau qui entoure l'oesophage,
ou collier oesophagien.
• Le type bilatéral
présente deux formes : l'une ventrale, l'autre dorsale.
+ La
forme ventrale est propre aux vers et aux
arthropodes.
Elle est caractérisée par une masse ganglionnaire (ganglion
cérébroïde, placée au-dessus de l'oesophage
et une autre placée au-dessous du même organe (ganglion oesophagien).
Ces deux ganglions sont reliés par des fibres
nerveuses, formant collier autour de l'oesophage. Le ganglion oesophagien
est le premier d'une série de ganglions qui forment une série simple
affectant la forme d'un chapelet ou une série double en forme d'échelle;
ces ganglions sont réunis entre eux et émettent des filets nerveux sensitifs
ou moteurs. Enfin, chez les Annélides, les
Crustacés,
etc., on rencontre une ébauche d'un système nerveux viscéral.
+ La forme dorsale
du
type bilatéral ou forme dorsale est caractéristique des cordés;
elle est constituée par une partie centrale, le névrax, placée
au-dessus de la corde dorsale. Chez les entéropneustes, c'est un simple
cordon; chez les tuniciers, une moelle tubulaire
d'où s'échappent des nerfs segmentaires, etc. Puis la différenciation
se complique. C'est ainsi que chez les poissons
outre la moelle, on observe souvent un ganglion
caudal,
d'oĂą naissent les nerfs de la nageoire
terminale. (NLI).
Systèmes
nerveux. - 1. Vers; 2. Crustacés; 3. Lamellibranches; 6. Céphalopodes;
5. Myriapodes;
6.
Abeille: 7. Thysanoure: 8. Mouche; 9. Scorpion 10. Mollusques; 11. Limnée.
Les composantes du système
nerveux
En première approche,
on peut considérer que le système nerveux se divise en deux composantes
principales : le système nerveux central (SNC) et le système nerveux
périphérique (SNP). Le système nerveux central (SNC) est le cerveau
contenu dans la boîte crânienne, et la moelle épinièrecontenue dans
la cavité de la colonne vertébrale. Le système nerveux périphérique
(SNP) est tout le reste. La coordination entre le SNC et le SNP est cruciale
pour la perception sensorielle, la prise de décision, le contrôle moteur
et d'autres fonctions vitales.
Système nerveux
central (SNC).
Cerveau.
Le cerveau
est l'organe principal du SNC et est responsable de la planification et
de la coordination de nombreuses fonctions du corps. Il contrĂ´le
des fonctions vitales telles que la respiration, la fréquence cardiaque
et la régulation de la température corporelle. Il est également responsable
des fonctions cognitives supérieures telles que la pensée, la mémoire,
l'apprentissage, la perception et le traitement de l'information
sensorielle, la prise de décision et les émotions.
Le cerveau a une capacité de plasticité, ce qui signifie qu'il peut s'adapter
et se réorganiser en réponse à l'expérience, à l'apprentissage et
aux changements environnementaux. Cette plasticité est particulièrement
importante dans le développement, l'apprentissage et la récupération
après des lésions cérébrales.
Le cerveau est divisé
en plusieurs parties, dont le cerveau antérieur (ou cerveau limbique)
et le cerveau postérieur (ou cerveau cortex). Le cerveau est également
divisé en hémisphères droit et gauche, reliés par le corps calleux.
Les
deux hémisphères du cerveau sont spécialisés dans certaines fonctions.
Par exemple, l'hémisphère gauche est généralement associé au langage
et à la logique, tandis que l'hémisphère droit est associé à la créativité
et Ă la perception spatiale. Cependant, ces distinctions ne sont pas absolues,
et les deux hémisphères travaillent en étroite collaboration.
Les neurones sont les
cellules de base du cerveau. Ils sont spécialisés dans la transmission
de l'information électrochimique. Les connexions entre les neurones, appelées
synapses,
permettent la communication et la transmission de l'information Ă travers
le réseau neuronal.
Moelle
épinière
La moelle
épinière est une structure allongée constituée de tissu nerveux
qui se trouve à l'intérieur du canal rachidien et s'étend du cerveau
jusqu'au bas du dos. La principale fonction de la moelle épinière est
de transmettre les signaux nerveux entre le cerveau et le reste du corps.
Elle agit comme un relais d'information, permettant la communication entre
différentes parties du système nerveux. La moelle épinière est également
impliquée dans des réflexes rapides et des actions motrices automatiques.
Elle est capable de générer des réponses à des stimuli sans avoir besoin
de l'intervention directe du cerveau.
La moelle épinière
est entourée par les vertèbres de la colonne
vertébrale, fournissant une protection physique. De plus, elle est
entourée par les méninges, qui sont des membranes protectrices. Elle
est segmentée en différentes régions qui correspondent aux différentes
parties du corps. Chaque segment est associé à des nerfs qui contrôlent
spécifiquement certaines parties du corps. À l'intérieur de la moelle
épinière, il existe des faisceaux de fibres nerveuses appelés tractus.
Ces tractus transportent les signaux sensoriels (allant du corps au cerveau)
et les signaux moteurs (allant du cerveau vers le corps).
Système nerveux
périphérique (SNP).
Nerfs
périphériques.
Le SNP comprend
un réseau de nerfs constitués de faisceaux de
fibres nerveuses situés à l'extérieur du système nerveux central et
qui s'Ă©tendent Ă partir du SNC vers toutes les parties du corps, ce qui
permet au système nerveux central de surveiller et de contrôler diverses
fonctions corporelles. Ces nerfs forment un réseau complexe, innervant
les organes, les muscles, la peau
et d'autres tissus. Ils transmettent des signaux sensoriels (informations
provenant des sens) vers le SNC et des signaux moteurs (instructions pour
les muscles et les glandes) depuis le SNC.
Les nerfs périphériques
sont constitués de fibres nerveuses qui transportent des informations
sous forme de signaux Ă©lectriques. Ces fibres peuvent ĂŞtre de deux types
principaux :
• Les
fibres sensorielles (ou afférentes) transmettant des signaux du corps
vers le système nerveux central.
• Les fibres
motrices (ou efférentes) transportant des signaux du système nerveux
central vers les muscles et les glandes.
Si l'on classe les nerfs
périphériques selon leur fonction, on distinguera trois catégories-:
• Les
nerfs moteurs transmettent des signaux du système nerveux central
aux muscles pour contrĂ´ler le mouvement.
•
Les
nerfs sensoriels transmettent des informations sensorielles (comme
la douleur, la température, le toucher) du corps vers le système nerveux
central.
• Les nerfs
mixtes contiennent Ă la fois des fibres motrices et sensorielles,
assurant la communication bidirectionnelle.
Certains nerfs périphériques
sont impliqués dans les réflexes, des réponses automatiques à des stimuli
spécifiques. Ces réflexes peuvent être déclenchés sans nécessiter
une intervention consciente du cerveau, grâce à la moelle épinière.
Système
nerveux somatique.
Le système nerveux
somatique (ou somato-sensoriel) est responsable de la communication
entre le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et les
muscles squelettiques. Il prend Ă©galement en charge le du transport des
informations sensorielles provenant des organes sensoriels (la peau, par
exemple). Il est principalement impliqué dans les activités sous contrôle
volontaire. Le système nerveux somatique permet ainsi de commander les
mouvements conscients des muscles squelettiques, tels que la marche, la
préhension d'objets, ou d'autres actions motrices délibérées. Mais
il peut également être impliqué dans des réflexes, souvent en
collaboration avec la moelle épinière. Les réflexes et se produisent
sans une décision consciente de les exécuter. Il y a aussi d'autres réponses
motrices, qui deviennent automatiques (en d'autres termes, inconscientes)
à mesure qu'une personne acquiert des compétences motrices (appelées
« apprentissage des habitudes » ou « mémoire procédurale »).
Les
fibres nerveuses motrices du système nerveux somatique, également appelées
motoneurones, transmettent les signaux du système nerveux central aux
muscles squelettiques, provoquant ainsi la contraction musculaire et le
mouvement. Ses fibres sensorielles sont appelées neurones sensoriels ou
affĂ©rents. Ces fibres transportent des informations qui contribuent Ă
la perception consciente de l'environnement et Ă la coordination des mouvements.
Système
nerveux autonome.
Le système nerveux
autonome (SNA) est la composante du système nerveux périphérique qui
régule les fonctions involontaires du corps. Il agit de manière automatique
et indépendante de la volonté consciente pour maintenir l'homéostasie
en régulant notamment la fréquence cardiaque, la respiration,
la digestion, la pression artérielle et la
température corporelle. Il se divise principalement en deux branches opposées
et complémentaires : le système sympathique (activé en réponse au stress)
et le système parasympathique (responsable du repos et de la récupération),
(le système nerveux entérique (SNE), qui fait partie du système parasympathique
sera traité à part).
• Le
système sympathique joue un rôle essentiel dans la mobilisation de
l'énergie et la préparation du corps à l'action en réponse à des situations
stressantes, d'urgence ou menaçantes. Il prépare le corps à faire face
à ces situations en augmentant la vigilance, notamment par une libération
d'adrénaline dans la circulation sanguine. L'activation du système sympathique
entraîne une série de réponses physiologiques, telles que l'augmentation
du rythme cardiaque, la dilatation des pupilles, la mobilisation du glucose
par le foie, la dilatation des bronches,
la diminution de la digestion et l'inhibition de fonctions non essentielles
Ă court terme.
Les neurones sympathiques
ont leur origine dans la moelle épinière, spécifiquement dans les régions
thoracique et lombaire. Les fibres nerveuses sympathiques sortent de la
moelle épinière par les nerfs rachidiens et forment le tronc sympathique.
La libération de
noradrénaline est le principal mécanisme de transmission des signaux
du système sympathique. Les neurones pré-ganglionnaires libèrent de
l'acétylcholine, qui agit sur les
récepteurs
cholinergiques, tandis que les neurones post-ganglionnaires libèrent de
la noradrénaline, qui agit sur les récepteurs adrénergiques.
• Le
système parasympathique agit pour ramener le corps à un état de
calme et de repos après que le stress a diminué. Il est ordinairement
activé pendant les périodes de repos et de relaxation. Parmi ses effets
on compte la stimulation de la digestion, la diminution du rythme cardiaque,
la constriction des pupilles, la stimulation des glandes salivaires, et
la détente des muscles bronchiques.
Les neurones parasympathiques
ont leur origine principalement dans le tronc cérébral et dans la région
sacrée de la moelle épinière. Les fibres nerveuses parasympathiques
se projettent vers les organes cibles Ă partir de ces centres.
L'acétylcholine
est le neurotransmetteur principal
utilisé par le système parasympathique pour transmettre les signaux aux
organes cibles, via les récepteurs cholinergiques présents sur les cellules
de ces organes.
Système
nerveux entérique.
Le système nerveux
entérique (SNE) est la composante du système nerveux autonome, spécifiquement
associée au contrôle des muscles lisses
et du tissu glandulaire du système digestif.
Il assure ainsi la coordination des mouvements musculaires, la sécrétion
d'enzymes digestives
et d'autres processus essentiels Ă la digestion et Ă l'absorption des
nutriments. Ce réseau de neurones est situé dans la paroi du tube digestif
(oesophage,
estomac,
intestin
grêle et côlon) et est souvent appelé «
deuxième cerveau » en raison de sa capacité à fonctionner indépendamment
du système nerveux central.
Le système nerveux
entérique comprend un grand nombre de neurones, formant ce que l'on appelle
le plexus myentérique (ou plexus d'Auerbach) entre les couches musculaires
de l'intestin, et le plexus sous-muqueux (ou
plexus de Meissner) dans la sous-muqueuse. Ces neurones permettent le contrĂ´le
des contractions musculaires, de la sécrétion de substances, et de la
régulation du flux sanguin dans le tube
digestif.
Le système nerveux
entérique est impliqué dans la régulation des mouvements musculaires
(péristaltisme) nécessaires pour le transport des aliments tout au long
du tube digestif, ainsi que dans la modulation de la sécrétion des glandes
digestives. Il participe ainsi à la régulation de la digestion en influençant
la sécrétion d'enzymes et de substances digestives. De plus, il joue
un rĂ´le dans l'absorption des nutriments Ă travers la paroi intestinale.
Enfin, le système nerveux entérique a aussi des interactions avec le
système immunitaire local dans le tube digestif, participant ainsi Ă
la réponse immunitaire et à la protection contre les agents pathogènes.
Bien que le système
nerveux entérique puisse fonctionner de manière indépendante, il communique
avec le système nerveux central via des nerfs autonomes. Cette communication
bidirectionnelle permet une coordination plus fine entre le cerveau et
les activités digestives en réponse à des stimuli variés.
Le tissu nerveux.
Le système nerveux
est composé d'un tissu, le tissu nerveux, principalement
constitué de cellules nerveuses appelées neurones, ainsi que de cellules
qui soutiennent et protègent les neurones, les cellulules gliales. Les
neurones sont les plus importantes des deux sur le plan fonctionnel.
Les
neurones.
Les neurones sont
les unités fondamentales du système nerveux. Ils jouent un rôle essentiel
dans la transmission et le traitement de l'information à travers le système
nerveux, permettant ainsi une variété de fonctions cognitives, sensorielles,
motrices, etc. Les neurones se composent de plusieurs parties distinctes
: le corps cellulaire (soma), et des extensions de la cellule; chaque extension
est généralement appelée un processus. Il existe un processus important
issu de chaque neurone, appelé axone, et qui est
la fibre qui relie un neurone Ă sa cible. Un autre type de processus qui
part du soma est la dendrite. Le corps cellulaire contient le noyau et
les organites cellulaires essentiels, tandis que les dendrites reçoivent
les signaux des autres neurones. L'axone transmet les signaux Ă©lectriques
Ă d'autres neurones ou Ă des cellules cibles, et les synapses
sont les sites de communication entre les neurones.
Les neurones communiquent
entre eux par le biais de signaux Ă©lectriques et chimiques. Lorsqu'un
potentiel d'action se propage le long de l'axone d'un neurone, il déclenche
la libération de neurotransmetteurs à la synapse, qui se lient aux récepteurs
sur les dendrites ou le corps cellulaire du neurone postsynaptique, modulant
ainsi son activité électrique. Les synapses peuvent subir des changements
en réponse à une activité neuronale répétée ou à des stimuli extérieurs,
un phénomène appelé plasticité synaptique. Cela peut inclure des modifications
de la force de transmission synaptique Ă court et Ă long terme, ce qui
permet au système nerveux de s'adapter, d'apprendre et de mémoriser des
informations.
Les neurones intègrent
les signaux excitateurs et inhibiteurs provenant de multiples synapses
grâce à des mécanismes de sommation synaptique. Cette intégration permet
de déterminer si un potentiel d'action sera généré dans le neurone
postsynaptique et transmis à d'autres neurones. Une fois déclenché,
le potentiel d'action se propage de manière active le long de l'axone
du neurone, permettant ainsi la transmission rapide et efficace de l'information.
Une fois arrivé aux terminaisons axonales, il déclenche la libération
de neurotransmetteurs pour transmettre l'information Ă d'autres neurones
Ă travers les synapses.
Il ya a dans le tissu
nerveux des régions qui contiennent principalement des corps cellulaires
et des régions qui sont en grande partie composées uniquement d'axones.
Ces deux régions au sein des structures du système nerveux sont souvent
appelées matière grise (les régions comportant de nombreux corps cellulaires
et dendrites) ou substance blanche (les régions comportant de nombreux
axones).
Les couleurs
du tissu nerveux
Les couleurs attribuées
aux différentes régions du tissu nerveux sont celles qui seraient observées
dans un tissu nerveux « frais » ou non coloré. La matière grise n'est
pas nécessairement grise. Il peut être rosé en raison de la présence
de sang, voire légèrement bronzé, selon la durée de conservation du
tissu. Mais la substance blanche est blanche car les axones sont isolés
par une substance riche en lipides appelée myéline.
Les lipides peuvent apparaître sous forme de matière blanche (« grasse
»), un peu comme la graisse d'un morceau de poulet ou de boeuf cru.
En fait, cette couleur peut être attribuée à la matière grise, car
à côté de la matière blanche, elle est juste plus foncée, donc grise.
La distinction entre
matière grise et substance blanche s'applique le plus souvent au tissu
nerveux central, qui présente de vastes régions visibles à l'oeil
nu. Lors de l'examen des structures périphériques, un microscope est
souvent utilisé et les tissus sont colorés avec des colorants artificiels.
Cela ne veut pas dire que le tissu nerveux central ne peut pas être coloré
et observé au microscope, mais le tissu non coloré provient très probablement
du SNC, par exemple une coupe frontale du cerveau ou une coupe transversale
de la moelle épinière. |
Les corps cellulaires
des neurones ou des axones peuvent être localisés dans des structures
anatomiques discrètes dont les noms sont spécifiques selon que la structure
est centrale ou périphérique :
• Un ensemble
localisé de corps cellulaires neuronaux dans le SNC est appelé noyau.
• Un groupe
de corps cellulaires neuronaux situé le SNP est appelé ganglion.
On peut distinguer plusieurs
types morphologiques de neurones :
• Les
neurones unipolaires possèdent un seul prolongement qui se divise
en deux branches distinctes. Ils sont trouvés ordinairement dans le système
nerveux périphérique et sont impliqués dans la transmission des informations
sensorielles vers le système nerveux central. On les rencontre principalement
dans les ganglions spinaux et les ganglions des nerfs crâniens.E xemple
de neurones unipolaires, les neurones ganglionnaires dorsaux de la moelle
épinière.
• Les neurones
pseudo-unipolaires possèdent un seul prolongement qui se divise en
deux branches, mais contrairement aux neurones unipolaires, les deux branches
agissent comme un seul axone. Les neurones pseudo-unipolaires sont communs
dans les ganglions spinaux et sont impliqués dans la transmission des
informations sensorielles des récepteurs périphériques vers le système
nerveux central.
• Les neurones
bipolaires possèdent deux prolongements, un axone et une dendrite,
qui émergent du corps cellulaire. Ils sont impliqués dans la transmission
des signaux sensoriels (vision, odorat, etc.), des organes sensoriels vers
le système nerveux central, et sont donc couramment retrouvés dans les
organes sensoriels spécialisés comme la rétine de l'oeil et la muqueuse
olfactive de la cavité nasale. Exemple : les neurones bipolaires de la
rétine.
• Les neurones
multipolaires, qui sont les plus courants dans le système nerveux
central, possèdent plusieurs dendrites et un seul axone émergeant du
corps cellulaire. Localisés principalement dans le cerveau et la moelle
épinière, ils sont chagés de l'intégration et traitement de l'information
neurale, transmission des signaux entre les neurones, contrĂ´le moteur,
cognition. On classe ces neurones en plusieurs sous-types en fonction du
nombre de dendrites : les neurones pyramidaux du cortex cérébral, neurones
stellaires, neurones de Purkinje du cervelet, neurones granulaires, neurones
fusiformes, neurones moteurs alpha de la moelle épinière, etc.
Les fonctions des neurones
varient en fonction de leur type morphologique et de leur emplacement dans
le système nerveux. Les neurones unipolaires et pseudo-unipolaires sont
principalement impliqués dans la transmission des signaux sensoriels vers
le système nerveux central, tandis que les neurones bipolaires jouent
un rôle spécifique dans la transmission des signaux sensoriels des organes
sensoriels spĂ©cialisĂ©s. Les neurones multipolaires sont essentiels Ă
l'intégration et au traitement de l'information neurale, ainsi qu'au contrôle
moteur et cognitif.
La
névroglie.
Les cellules gliales,
également appelées du nom collectif de névroglie
ou de glie, sont un type de cellules présentes dans le système nerveux.
La glie englobe plusieurs types de cellules du système nerveux central
et périphérique, à l'exception des neurones. Les cellules gliales sont
des cellules de soutien et de nutrition qui entourent les neurones. Elles
interviennent dans le maintien de l'environnement neuronal, la formation
et la maintenance des connexions synaptiques, ainsi que dans d'autres fonctions
de soutien. Ce ne sont pas simplement des cellules de soutien passives.
Elles participent activement à la régulation de l'environnement neuronal,
à la réponse immunitaire, à la plasticité synaptique, et elles sont
impliquées dans divers processus physiologiques et pathologiques du système
nerveux.
Il existe plusieurs
types de cellules gliales, dont les principales sont les astrocytes, les
oligodendrocytes, les cellules de Schwann, les microglies et les
cellules épendymaires. (Parmi ces types, il existe aussi une grande diversité
de sous-types et de fonctions spécialisées).
• Astrocytes.
- Ces cellules sont les cellules gliales les plus abondantes dans le système
nerveux central. Les astrocytes jouent un rĂ´le essentiel dans le soutien
structural des neurones, le maintien de l'homéostasie ionique, la régulation
de la concentration des neurotransmetteurs,
le soutien métabolique des neurones et la formation de la barrière hémato-encéphalique
qui régule l'accès des substances chimiques au cerveau.
• Oligodendrocytes.
- Ces cellules sont responsables de la formation de la gaine de myéline
autour des axones dans le système nerveux central. La myéline est une
substance isolante qui accélère la transmission des signaux électriques
le long des axones.
• Cellules de
Schwann. - Dans le système nerveux périphérique, les cellules de
Schwann accomplissent une fonction similaire Ă celle des oligodendrocytes
en formant la gaine de myéline autour des axones. Elles facilitent la
conduction rapide des impulsions nerveuses.
• Microglies.
- Il s'agit du principal type de cellules immunitaires du système nerveux,
Ă©quivalentes aux macrophages dans d'autres tissus. Les microglies sont
activées en réponse à des lésions ou à des infections, et
participant ainsi à la régulation de l'inflammation, et elles jouent
un rôle dans la phagocytose des cellules mortes ou endommagées.
• Épendymocytes
(cellules épendymaires). - Ces cellules tapissent les cavités remplies
de liquide dans le cerveau, appelées ventricules
cérébraux. Elles contribuent à la production et à la circulation
du liquide
céphalorachidien, qui fournit un soutien
mécanique et participe à la régulation chimique de l'environnement cérébral.
• Cellules gliales
radiales. - Présentes pendant le développement du système
nerveux, les cellules gliales radiales jouent un rĂ´le dans la migration
des neurones et la formation des différentes couches du cerveau.
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