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60 00 N, 95 00 W |
On a d'abord donné le nom
de Canada
au seul bassin du fleuve Saint-Laurent colonisé
par les Français au XVIIe siècle et conquis
par les Anglais au XVIIIe siècle. Par
la suite, ce nom s'est étendu à tout l'Etat qui occupe le Nord de l'Amérique
du Nord (Ã l'exception de l'Alaska qui appartient
aux Etats-Unis). L'origine du mot de Canada
demeure très incertaine. On a imaginé à ce propos les explications les
plus singulières et aussi les plus fantaisistes. Aca nada ( = ici
rien!), se seraient ainsi écriés des Espagnols qui avaient cherché vainement
des mines d'or sur les bords du golfe de Saint-Laurent.
Suivant le père Lacombe, ce nom viendrait de ce que les Indiens Crees
se seraient servi continuellement du mot Kanata, signifiant
sans
raison, et les premiers explorateurs auraient cru qu'ils désignaient
ainsi leur pays...
- Le Legislative Building de l'Ontario, à Toronto. Il abrite notamment l'assemblée législative de la province. Cet Etat, dont la structure est fédérale (10 provinces et trois territoires), est une monarchie constitutionnelle, membre du Commonwealth britannique; c'est aussi, par son régime politique, une démocratie parlementaire. Peuplé de 33,49 millions d'habitants (2009), le Canada est, avec une superficie de 9,98 millions de km², le deuxième plus grand pays du monde après la Russie par son étendue. Il s'étend, au Sud jusqu'au 42° de latitude (rives du lac Erié); au Nord, jusqu'au 82° (Nord de la Terre Ellesmere, dans l'Archipel polaire, entièrement canadien). La capitale du Canada est Ottawa. Autres grandes villes : Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary, Edmonton, Québec, Winnipeg, etc. Les provinces et territoires du Canada
à été créé le 1er avril 1999, à partir de la partie orientale des Territoires du Nord-Ouest pour répondre aux revendications territoriales de la population inuit qui y est majoritaire et bénéficie ainsi désormais d'une forme d'autonomie de gouvernement. Le Canada est borné au Nord par l'Océan Glacial Arctique depuis la frontière de l'Alaska. En allant de l'Ouest à l'Est il est séparé de l'Archipel polaire par une série de détroits qui constituent ce qu'on a appelé, dans l'histoire des explorations, le Passage du Nord-Ouest (Découverte et explorations des régions polaires). Au Sud-Est, le Canada est séparé des Etats-Unis par la rivière Sainte-Croix et le fleuve Saint-Jean (Saint John); au Sud, par une ligne conventionnelle allant du cours supérieur du Saint-John jusqu'au cours moyen du Saint-Laurent, en effleurant la pointe septentrionale du lac Champlain; par le Saint-Laurent, le lac Ontario, la rivière Niagara, le lac Erié, la rivière Detroit, le lac Saint-Clair et la rivière Saint-Clair, le lac Huron, le Sault Sainte-Marie, le lac Supérieur (en laissant aux Etats-Unis l'Île Royale), et le lac des Bois, à partir auquel la frontière suit le 49°de latitude Nord jusqu'au détroit de Juan de Fuca, qui est partagé entre les Etats-Unis et le Canada. A l'Ouest, depuis le détroit de Fuca jusqu'au delà des îles Haida Gwaii (archipel de la Reine Charlotte), le Canada est borné par l'Océan Pacifique. Depuis l'embouchure de la rivière Simpson
jusqu'au mont Saint-Elie, une étroite bande littorale appartenant à l'Alaska
(Etats-Unis) forme, Ã la partie septentrionale de la Colombie Britannique,
l'accès de l'Océan. A partir du mont Saint-Elie jusqu'à l'Océan
Glacial Arctique, le 141e méridien
Ouest sert de frontière entre l'Alaska et le Canada, laissant à ce dernier
le cours supérieur du Yukon.
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Géographie physiqueCôtes, Îles et détroits.Le Canada possède plus de 200 000 km de côtes (cinq fois le tour de la Terre), notamment grâce aux nombreuses îles au littoral très découpé de du grand archipel polaire qui en forme toute la partie septentrionale. L'Océan
glacial.
L'archipel polaire est séparé de la terre ferme par des détroits qui, malgré l'actuel réchauffement du climat, restent longtemps gelés, même pendant une partie de l'été : le continent est séparé de l'îles Banks par le Golfe d'Admunsen; de l'île Victoria par les détroits Dolphin et Union, le golfe Coronation (golfe du Couronnement), où finit le fleuve Coppermine, les détroits de Dease et le Golfe de la Reine Maud, de l'île du roi Guillaume par le passage Storis, de l'île du Prince de Galles par le détroit de Franklin, de l'île Somerset par le détroit de Bellot, de la Terre de Baffin par le détroit de Fury et Hecla et, au-delà de la baie d'Hudson par le détroit d'Hudson. Dans la baie Elliot se jette le fleuve du Grand Poisson, Great Fish river, à la base d'une vaste péninsule terminée par une double pointe (presqu'île Boothia et presqu'île de Melville). La baie d'Hudson communique avec l'Océan Glacial, à l'Ouest par le canal de Foxe, et avec l'Océan Atlantique, à l'Est par le détroit d'Hudson continués, le premier par le détroit Gelé (Frozen Strait) et le Roes Welcome Sound, le second par celui le détroit de Fisher, entre lesquels s'étend l'île Southampton. Ajoutons que les détroits de Nares, la baie de Baffin et le détroit de Davis séparent les îles de l'Archipel canadien du Groenland. La
baie d'Hudson.
Après le cap Henrietta-Maria se creuse la baie James; on y remarque l'entrée de l'Albany et l'lle Akimiski. Les côtes orientales de la baie d'Hudson présentent, du Sud au Nord, les embouchures des fleuves Rupert, East-Mean, Great Whale ou des Baleines, et la baie Mosquito. La baie d'Hudson est libre de glaces pendant au moins cinq mois. Détroits
d'Hudson et de Davis.
Golfe
du Saint-Laurent et Océan Atlantique.
La baie de Fundy, entre les provinces du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. C'est ici que l'on enristre la plus forte amplitude des mérées au monde : elle atteint environ 17 m, en moyenne À marée basse, on peut littéralement marcher sur le fond de l'océan. Océan
Pacifique.
Relief du sol.
Le
massif de la Cordillère de l'Amérique du Nord.
Section depuis la frontière des Etats-Unis jusqu'au 141e méridien. Cette partie méridionale du massif du Nord-Ouest, que l'on pourrait appeler massif de la Colombie Britannique, est flanqués à l'Ouest par la chaîne des Cascades. La chaîne des Cascades, qui commence sur le territoire des Etats-Unis au Sud de la Colombie Britannique, est coupée en deux par l'embouchure du Fraser. Elle développe le long de l'Océan Pacifique, du Sud au Nord-Ouest jusqu'au canal de Portland (rivière Simpson), ses rameaux doubles, triples et quadruples (mont Waddington, 3994 m), et est précédée au large par les montagnes de l'île de Vancouver (Elkhorn Mountain, 2210 m). Au delà du canal de Portland, la chaîne se partage entre l'Alaska (à l'Ouest) et le Canada. C'est dans cette portion que se trouvent quelques-uns des plus hauts sommets, à commencer, tout au Nord, par le mont Logan (5959 m), qui est le point culminant du Canada. Les Montagnes Rocheuses (Rocky Mountains), qui forment le talus oriental du massif de la Colombie Britannique, se prolongent sur le territoire du Canada à partir du mont Kootanie; elles suivent la direction du Nord-Nord-Ouest : mont Haig, mont Darrah, passe de Kananoskis, passes de Vermilion et de Kicking Horse où s'effectue la traversée du grand chemin de fer transcontinental. La chaîne atteint alors ses plus hautes altitudes : les monts Murchison, Robson (3954 m) et Brown dépassent 3000 m. C'est également dans cette partie des Montagnes Rocheuses que naissent les principaux cours d'eau de la région : le North-Saskatchewan, au pied du mont Hooker, l'Athabasca et le Fraser à l'Est et à l'Ouest du mont Brown près de la passe de Yellow Head. Les Montagnes Rocheuses projettent à l'Ouest d'importants contreforts parallèles entre eux : monts Purall et Selkirk entre le Kootanie river et la Colombie Britannique, la Chaîne Froide entre la haute Columbia et la rivière Thomson. Section depuis les sources de la rivière Simpson et de la rivière de la Paix (Peace River) jusqu'à l'Océan Glacial. Le massif de la Cordillère y est sillonné par les ramifications des Montagnes Rocheuses, dont les deux plus importantes se dirigent vers le Nord : la branche orientale vers le delta du Mackenzie, en suivant de près le cours du fleuve, la branche occidentale vers l'Alaska, sur la frontière duquel elle rejoint la chaîne côtière. Depuis le pied des Montagnes Rocheuses
jusqu'aux grands lacs et la baie d'Hudson, le sol
s'abaisse d'une manière continue et par une pente souvent presque insensible.
On ne peut guère signaler dans cette région que les monts des Bois (1037
m), sur la frontière des Etats-Unis (Montana);
les monts aux Canards, Duck Mountains, Ã l'Ouest du lac Winnipegosis,
les Riding Mountains à l'Ouest du lac Manitoba, et les monts de Pembina
(718 m) à l'Ouest de la rivière Rouge du Nord.
Les Rocheuses dans l'Alberta (parc national de Banff). Images : The World Factbook. Hautes
terres du Québec et du Labrador. Les Laurentides.
Prolongement
des Appalaches.
1° les collines granitiques de la Nouvelle-Ecosse, du cap Canso au cap Sable, qui ne dépassent jamais l'altitude de 350 m;Géologie. Le Canada peut être divisé, au point de vue de la description géologique, en deux parties région orientale s'étendant de la Rivière Rouge à l'Atlantique; région occidentale s'étendant de la Rivière Rouge au Pacifique. La superficie de la première est d'environ 2,500,000 km²; la superficie de la seconde de 6,500,000 km². Région
orientale.
Le Laurentien, ainsi nommé du fleuve Saint-Laurent, se compose de trois sortes de roches : 1° des gneiss à orthose, granitoïdes, à la base avec quartzites, amphiboloschistes et micaschistes, qui se présentent en bandes singulièrement plissées et contournées;Le Huronien a été divisé en trois sous-étages : 1° des quartzites blanches ou rouges, difficiles à distinguer à l'oeil nu de celles du laurentien, mais ne présentant pas comme celles-ci une structure gneissique;Il convient d'ailleurs de remarquer que la distinction du Laurentien et du Huronien est impossible à faire en nombre d'endroits et particulièrement dans les provinces occidentales; les deux étages se confondent tellement qu'on les réunit sous le nom commun d'archéen et de précambrien. En nous rapprochant du Saint-Laurent, nous arrivons aux terrains sédimentaires'paléozoïques. D'abord ce sont les couches cambriennes qui reposent immédiatement sur le noyau archéen qu'elles bordent au Sud sur toute sa longueur ; elles s'étendent sur la rive gauche du Saint-Laurent jusqu'à l'Océan Atlantique. Sur les bords des lacs Huron, Erié et Ontario, on rencontre successivement, en allant du Nord au Sud, les étages cambrien, silurien et dévonien. Sur la rive droite du Saint-Laurent, la succession est la même : le Cambrien domine, puis, en s'éloignant vers l'Atlantique, le silurien apparaît tout le long de la frontière des Etats-Unis jusqu'à l'embouchure du Saint-Laurent, où se trouvent quelques lambeaux dévoniens. Si maintenant on suit le littoral du Nouveau-Brunswick, du Nord au Sud, on rencontre d'abord des massifs de roches éruptives, quartzifères, granitiques, au milieu du Cambrien; vis-à -vis l'île du Prince-Edouard, le Nouveau-Brunswick forme une vaste région carbonifère. L'ossature de la presqu'île de la Nouvelle-Ecosse est essentiellement granitique; quant à ses côtes, elles sont cambriennes on y trouve, dans la baie de Fundy, une large bande de mélaphyres. Dans le Nord de la Nouvelle-Ecosse, en face le cap Breton, se continue le carbonifère du Nouveau-Brunswick. Reprenons maintenant, au point de vue stratigraphique, l'étude de ces divers terrains paléozoïques : Le Cambrien a été subdivisé en deux étages : 1° l'étage acadien, représenté à Saint-John (Nouveau-Brunswick) par des schistes gris et noirs, avec quelques grès d'une épaisseur de 600 m. Le caractère littoral de cet étage est très net. Les fossiles qui s'y trouvent sont des Paradoxides avec les genres Agnostus, Linguletta, arenicolitis, etc. ;Le Silurien a été divisé en nombreux étages : 1° le sous-étage canadien, subdivisé lui-même en grès calcifères à Trilobites (bathyurus, conoryphe, asaphus) formant la transition avec le Cambrien; le groupe de Québec, remarquable groupe de transition qui renferme à côté des genres Condryphe, Agnostus, Dicellocephalus, des formes franchement siluriennes : Ilaenus, Asaphus, Harpes; le calcaire de Chazy à Asaphus obtusus, Bethyurus angelini, Maclurea logani;Le Dévonien a été divisé en trois étages : 1° Etage d'Oriskany à Spirifer arenosus; étage d'Hamilton (schistes argileux de Marcellus, à Gonialites marcellosus; schistes et dalles de Hamilton à Atrypa aspera); étage de Chemung (grès et schistes grossiers à Avicules et Spirifères);Le bassin carbonifère de la Nouvelle-Ecosse et du Nouveau-Brunswick comprend, à la base, l'étage anthracifère subdivisé en série de Horton (grès rouges, conglomérats et argiles à Cyclopteris acadica, Lepidodendron corrugatum, et calcaire de Windsor à productus cora, productus semireticulatus; au sommet, l'étage houiller subdivisé en grès et en schistes rouges; étage houiller moyen sans calcaire (coal measures); étage houiller supérieur (grès et schistes rouges). Région
occidentale.
Régime des eaux.
En ne tenant pas compte des cours d'eau de médiocre importance qui naissent à l'Ouest de la Cordillère et à l'Est des Appalaches, on notera aussi que nulle part ailleurs dans le monde la ligne de démarcation entre les différents bassins fluviaux ne demeure plus incertaine. Le Churchill est en communication permanente avec l'Athabasca par les émissaires du lac Deer; le lac Winnipeg a pour déversoir ordinaire le Nelson, mais aussi à la saison des pluies la Severn et l'Albany. L'Ottawa, le plus grand affluent du Saint-Laurent, se relie à la baie Géorgienne par un chapelet de lacs dont le plus important est le Nipissing. On pourrait multiplier ces exemples en réalité, il n'y a pas, dans la grande plaine de l'Amérique du Nord, de relief de séparation entre les bassins de l'Athabasca-Mackenzie, du Saskatchewan-Nelson, du Saint-Laurent et du Mississippi. On peut aller en canot du golfe du Saint-Laurent au pied des montagnes Rocheuses et au golfe du Mexique; ce fut même le moyen de transport préféré par les chasseurs, les missionnaires et les explorateurs du XVIIe et du XVIIIe siècle. De temps en temps, l'eau venait peut-être à manquer, on hissait alors la barque sur les épaules et on gagnait la rivière la plus proche, qui n'est jamais bien éloignée. L'isthme étroit qui s'étend entre les deux cours d'eau se nomme portage. Versant
de l'Océan Pacifique.
1° Le cours supérieur de l'Orégon ou Columbia;Versant de l'Océan glacial arctique. Trois grands fleuves à signaler : 1° L'Athabasca-Mackenzie. L'Athabasca naît au pied du mont Brown (qui donne également naissance sur le versant occidental au Columbia et au Fraser); il se dirige vers le Nord-Est et va rejoindre le grand lac qui porte son nom et qui est en communication avec les lacs Wollaston ou de la Hache et Deer ou La Biche, situés au Sud-Est. Du lac Athabasca sort un fleuve puissant, le Slave ou rivière de l'Esclave (du nom d'une tribu indienne). Le Slave River se grossit à gauche du Peace River, issu des Peak Mountains, à l'Ouest de la ligne de faîte des Montagnes Rocheuses, et va déboucher dans le grand lac de l'Esclave, immense nappe d'eau reliée aux lacs Artillerie et Clinton Colden (au Nord-Est). Le Mackenzie (dont le nom conserve la mémoire du premier explorateur de la région) sert de déversoir au grand lac de l'Esclave; il se dirige constamment vers le Nord-Ouest, reçoit, à droite, l'émissaire du Grand lac de l'Ours, et va se jeter dans l'Océan Glacial par un delta analogue à celui de la Léna. Depuis les sources de l'Athabasca jusqu'au delta du Mackenzie, le grand fleuve a parcouru 3500 km. C'est là que furent échelonnés les forts établis par la Compagnie de la baie d'Hudson pour protéger le commerce des pelleteries. C'était, du reste, moins des places de sûreté, que les rapports pacifiques avec les Indiens rendaient inutiles, que des postes de ravitaillement et des magasins;Versant de la Baie d'Hudson. Sur le littoral occidental on retiendra : 1° et 2° les larges estuaires du Wager et du Chesterfield;Et sur le littoral oriental de la baie d'Hudson : 6° la Rivière Rupert;Versant de l'Océan Atlantique. Six grand cours d'eau sont à noter : 1° Le Kaksoalk, qui arrose le Labrador du Sud au Nord et vient aboutir à la baie Ungava dans le détroit d'Hudson; 6° l'embouchure de la rivière Sainte-Croix forme sur la côte la frontière entre le Canada et les Etats-Unis.Climat. Au point de vue du climat on peut diviser le Canada en deux régions : l'une située au Nord, l'autre au Sud d'une ligne qui suivrait, en allant de l'Ouest à l'Est, le cours du Simpson, tributaire du Pacifique, et celui de la Rivière de la Paix, jusqu'au lac Athabaska, couperait le bassin moyen du Churchill et du Nelson pour atteindre l'East Mean River et le lac Mistassinni et finir sur le golfe du Saint-Laurent, en face d'Anticosti. La région du Nord (bassin du Mackenzie, du Grand lac de l'Ours, du lac des Esclaves, des Baleines, du Chesterfied Inlet, littoral de la baie d'Hudson, et majeure partie du Labrador) est improductive et presque inhabitable : elle subit le climat glacial. Le thermomètre y descend souvent en hiver à - 50°C et même au-dessous. La région du Sud comprend au contraire tout ce qui a été peuplé au Canada et jouit d'un climat beaucoup plus favorable qu'on ne se l'imagine généralement. Sans doute l'hiver est plus rude et l'été plus accablant dans la province du Québec que dans la France centrale, qui est pourtant située sous la même latitude, mais au Canada les grandes chaleurs sont très supportables et les grands froids sont secs et vivifiants. De plus, la neige, qui recouvre le sol pendant cinq mois entiers, a une heureuse influence sur la végétation et protège les germes contre la gelée. Quoique le climat du Canada (il s'agit de la région du Sud) ne soit pas exactement le même dans les différentes provinces, on peut dire qu'il y a dans tout le pays deux saisons bien tranchées : l'hiver et l'été. La période du dégel, en avril, qui correspond au printemps, et la période des pluies, en novembre, qui correspond à l'automne, sont excessivement courtes. En hiver, les plus basses températures ont été constatées dans le Manitoba, les plus hautes dans la Nouvelle-Ecosse. Pour toute l'année, la température moyenne de la journée varie de - 26°C à + 29°C. Dans les provinces du Québec et d'Ontario la température moyenne de janvier est - 11°C ; celle de juillet + 20°C. Il faut remarquer que le climat s'améliore si l'on va de l'Est à l'Ouest. On attribue une heureuse influence sur le climat du Canada au double rempart des Appalaches et de la Cordillère, et surtout à la grande quantité d'eau douce répandue sur le sol. La pluie et la neige sont fréquentes au Canada on a constaté pour le Québec une moyenne annuelle de 58 jours de neige et de 94 jours de pluie, et au Manitoba, pour une période de huit mois, 59 jours de neige et 62 jours de pluie. Le changement climatique est un sujet de préoccupation majeur, en particulier pour le nord du Canada où le pergélisol fond rapidement, perturbant les écosystèmes et les infrastructures. Flore et faune
du Canada.
La flore arctique est uniforme. Les cryptogames prédominent; ce sont des Mousses (Sphagnum polytrichum) et des Lichens. Les Phanérogames sont peu abondantes (Graminées, Cypéracées, Brassicacées, Papavéracées, Rosacées, Légumineuses, Caryophyllées, Saxifragacées, Composées et arbustes tels que Airelles, Saules, etc.). Au Sud de la zone arctique, commencent les forêts où l'on rencontre des espèces représentatives des essences européennes. Ainsi, le Bouleau y est remplacé par la Betula papyracea, le Mélèze par le Larix americana, le Pin sylvestre par le Pinus resinosa, l'Epicéa par le Picea alba. Plus au Sud, ce sont des Chênes (Quercus rubra), des Hêtres (Fagus ferruginosa), des Thuyas, des Taxodium ou Cyprès chauves, puis des Tulipiers, des Sassafras, des Magnoliers. La surface cultivée est de l'ordre de 5% de la superficie totale du Canada. Les céréales sont : l'Orge, le Seigle, jusqu'au sol degré de latitude, le Blé du 50e au 60e degré; le Maïs ne remonte pas au-dessus du 50e degré. Enfin, la région des Prairies se trouve, comme celle des steppes, dans les endroits où l'hiver est rigoureux; la flore se compose de Cactées, de Graminées, de Liliacées arborescentes, de Composées, d'Onagrariées, de Mimosas, etc. La
faune.
La faune néarctique se subdivise et la région canadienne ou subarctique est celle qui est située immédiatement au sud de la région arctique. Le Boeuf musqué s'y rencontre encore; on y voit l'Elan qui acquiert une très grande taille, des Ours, des Blaireaux, des Martres, des Putois, des Loups, des Lynx, etc. Il y existe une Loutre spéciale du genre Latax, des Ratons, des Moufettes; le Castor et l'Ondatra ou Rat musqué; des Insectivores voisins de la Taupe (Condylures, Scalops, Scapanus); des Campagnols, des Hesperomys, des Tamias ou Ecureuils terrestres, des sortes de Marmottes du genre Cynomys (Chien des Prairies), et des Chauves-souris. Les Ruminants à citer sont : les Bisons, certains Mouflons dans les montagnes, un très grand Cerf, le Wapiti, dont on trouve assez souvent des individus vingt-cors. Les Oiseaux sont analogues à ceux d'Europe. Citons un Bouvreuil spécial (Pyrrhula coccinea). Les Reptiles et les Batraciens sont assez nombreux; parmi ces derniers, le genre Plethodon renferme des Salamandres caractéristiques. Les Insectes sont plus abondants. Enfin, on trouve des Mollusques d'eau douce et terrestres. (GE / NLI). Géographie humainePopulation.Le Canada est le deuxième plus grand pays du monde en superficie, mais sa population est relativement faible, environ 40 millions d'habitants en 2023. La densité moyenne est très basse, avec 4 habitants par km². Environ 90 % de la population vit à moins de 200 km de la frontière américaine, dans des zones urbaines. Le Canada est un pays hautement urbanisé, avec environ 81 % de sa population vivant dans des zones urbaines. Les villes canadiennes sont reconnues pour leur qualité de vie, leurs infrastructures modernes, et leur diversité culturelle. Cependant, cette urbanisation rapide pose des défis en matière de logement abordable et de gestion des infrastructures. Les régions du Québec, de l'Ontario et de la Colombie-Britannique abritent la majorité des Canadiens.L'axe urbain le plus peuplé est le corridor Québec-Windsor, qui inclut les villes de Montréal, Ottawa et Toronto. Il eprésente environ 60 % de la population canadienne. Le nord du pays, notamment les provinces et territoires comme le Nunavut, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, sont vastes mais très peu peuplés, en raison des conditions climatiques difficiles et de l'isolement géographique, avec des communautés souvent isolées. Le Canada est l'un des pays les plus multiculturels au monde. Environ 22 % de la population est née à l'étranger, en grande partie grâce à une politique d'immigration active. Le Canada accueille chaque année environ 400 000 nouveaux immigrants. La majorité des immigrants viennent d'Asie (notamment de la Chine, de l'Inde et des Philippines), mais il y a aussi des populations importantes d'Afrique et du Moyen-Orient. Cette diversité ethnique enrichit la culture canadienne et stimule l'économie, mais pose aussi des défis en matière d'intégration sociale et linguistique. Anglophones et
Francophones.
La province du Québec est la seule province à majorité francophone, avec environ 80 % de la population qui y parle le français comme langue principale. Montréal, la plus grande ville de la province, est majoritairement francophone, bien qu'elle abrite une importante communauté anglophone. Le Nouveau-Brunswick compte environ 33 % de francophones, principalement dans les régions de la péninsule acadienne, à l'est de la province. L'Ontario abrite une importante communauté francophone, surtout concentrée dans l'est de la province (région d'Ottawa) et le nord (près de Sudbury, North Bay et Hearst). Environ 5 % des Ontariens sont francophones. Une petite mais historiquement importante communauté francophone vit dans le sud du Manitoba, notamment autour de Saint-Boniface à Winnipeg. Des populations francophones sont présentes dans d'autres provinces, bien que plus petites en nombre (Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard, Alberta, Colombie-Britannique).En plus de l'anglais et du français, plus de 200 langues sont parlées au Canada, reflétant la diversité culturelle du pays. Politique
linguistique et statut officiel.
En 1969, le Canada a adopté la Loi sur les langues officielles, qui reconnaît le français et l'anglais comme les deux langues officielles du pays. Cela signifie que les deux langues doivent être utilisées dans les institutions fédérales (Parlement, tribunaux et ministères fédéraux, en particulier). Les services publics doivent être offerts dans les deux langues dans les régions où il existe une demande importante. C'est notamment le cas à Ottawa (capitale fédérale), au Nouveau-Brunswick et dans certaines régions bilingues du pays. Le gouvernement du Canada soutient aussi activement les programmes d'immersion française dans les écoles pour promouvoir le bilinguisme chez les jeunes Canadiens anglophones. La province du Québec est la seule province où le français est la langue officielle (en vertu de la Charte de la langue française de 1977, ou Loi 101). Le français est la langue utilisée dans les affaires publiques, l'éducation et la plupart des communications officielles. Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue; l'anglais et le français y ont le même statut légal. Le français est reconnu comme langue officielle des tribunaux et de l'administration dans certaines parties de l'Ontario, mais l'anglais est majoritaire dans l'ensemble de la province. Les autres provinces canadiennes ne reconnaissent pas officiellement le français comme langue officielle provinciale, mais fournissent des services en français dans certaines circonstances (notamment au Manitoba et en Nouvelle-Écosse. Enjeux
et identités.
La survie de la langue française est un sujet central au Québec, mais aussi pour les populations francophones hors Québec. Le déclin démographique des francophones, en particulier dans les régions majoritairement anglophones, est une source d'inquiétude. La mondialisation et la prédominance de l'anglais comme langue internationale exercent une pression sur l'usage du français, en particulier chez les jeunes, même au Québec. Au Québec, des mesures comme la Loi 101 ont pour but de protéger et de promouvoir l'usage du français, en imposant des quotas dans les écoles anglophones et en exigeant que le français soit la langue prédominante sur les enseignes commerciales.Les anglophones du Québec représentent environ 8 % de la population québécoise. Ils sont principalement concentrés dans les grandes villes, surtout à Montréal et dans la région de l'Outaouais (près d'Ottawa). La Charte de la langue française (Loi 101) a instauré le français comme langue principale d'usage public au Québec. Cette loi impose que le français soit la langue de l'enseignement, de l'administration, et du travail, ce qui a parfois créé des tensions avec la population anglophone qui craint de voir ses droits linguistiques réduits. Malgré cela, la population anglophone du Québec reste dynamique, avec ses propres institutions, écoles, universités (comme l'Université McGill), médias (comme le journal Montreal Gazette) et un fort sentiment d'appartenance à la culture québécoise tout en préservant son identité anglophone. Les populations
autochtones du Canada.
Premières
Nations.
Chaque Première Nation a ses propres traditions, systèmes de gouvernance et structures sociales. Beaucoup de Premières Nations vivent dans des réserves, des terres mises de côté pour leur usage exclusif en vertu de traités historiques ou modernes. Cependant, une grande partie de la population des Premières Nations vit également en dehors des réserves, souvent dans des zones urbaines. Les Premières Nations sont parties prenantes de nombreux traités signés avec la Couronne britannique et le gouvernement canadien. Ces traités sont des accords historiques qui établissent des droits et des obligations, mais leur mise en oeuvre a souvent été source de tensions et de conflits. Aujourd'hui, des efforts sont en cours pour réconcilier les Premières Nations avec le reste du pays, notamment à travers des négociations de traités modernes et des revendications territoriales. Inuits.
Les Inuits ont une culture historiquement basée sur la chasse et la pêche dans les conditions arctiques rigoureuses. Ils pratiquent encore ces activités traditionnelles, même si beaucoup d'entre eux ont intégré des modes de vie plus modernes. Les Inuits parlent principalement l'inuktitut, une langue eskaléoute qui a plusieurs dialectes. Ils ont une riche tradition orale, avec des récits, des chants et des danses qui sont transmis de génération en génération. Aujourd'hui les Inuits font face à des défis spécifiques, notamment liés au changement climatique, qui affecte leur environnement arctique et leurs moyens de subsistance traditionnels. Ils sont également confrontés à des problèmes de santé publique (comme des taux élevés de tuberculose), d'insécurité alimentaire et de logement dans les communautés nordiques isolées. Métis.
Au fil du temps, les Métis ont développé une culture distincte, combinant des éléments européens et autochtones, particulièrement marquée par la chasse au bison et le commerce des fourrures. Les Métis parlent parfois le michif, un mélange de français, d'anglais et de langues autochtones, mais cette langue est en voie de disparition. Ils ont une riche tradition culturelle avec des danses (notamment la gigue métisse), de la musique et un art unique. Les Métis ont historiquement lutté pour la reconnaissance de leurs droits fonciers et politiques, notamment lors de la rébellion de Louis Riel à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, ils sont reconnus comme un peuple autochtone distinct avec des droits spécifiques, bien que leur statut juridique ait longtemps été négligé par le gouvernement canadien. Questions
sociales et économiques.
Il existe aujourd'hui un mouvement fort pour la revitalisation des langues et des cultures autochtones, qui avaient été marginalisées par des décennies de politiques d'assimilation. De nombreuses populations autochtones travaillent à réintroduire leur langue dans les écoles et les espaces publics. Les artistes autochtones, les cinéastes, les écrivains et les musiciens contribuent aussi à la renaissance et à la promotion de leur héritage culturel, avec un intérêt croissant au Canada et dans le monde. Economie.
Le Canada possède d'immenses ressources naturelles, qui jouent un rôle clé dans son économie. Le pays est l'un des plus grands producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz naturel, avec des réserves massives dans l'Alberta et d'autres provinces. Le pays est également un important producteur d'hydroélectricité et de ressources renouvelables. L'industrie forestière, notamment l'exploitation du bois et la production de pâte à papier, est un pilier économique dans des provinces comme la Colombie-Britannique, le Québec et l'Ontario. Le Canada est par ailleurs l'un des plus grands producteurs mondiaux de minéraux comme le nickel, l'uranium, le cuivre et l'or, ainsi que des diamants dans les Territoires du Nord-Ouest. Les vastes prairies du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Alberta produisent du blé, de l'orge, du canola et d'autres céréales. Le secteur manufacturier du Canada est également important, particulièrement en Ontario et au Québec. Le Canada possède une industrie automobile importante, notamment en Ontario, avec des fabricants de véhicules et de pièces détachées. Le Québec, notamment à Montréal, est un centre mondial pour l'industrie aérospatiale, avec des entreprises comme Bombardier et d'autres acteurs majeurs dans la fabrication d'avions et de systèmes associés. Le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques est également important pour l'économie canadienne, avec des exportations vers divers pays. Le secteur des services représente environ 70 % du PIB du Canada et emploie la majorité de la population. Les principales banques canadiennes, comme la Banque Royale du Canada et la Banque Toronto-Dominion, sont parmi les plus grandes au monde et jouent un rôle essentiel. Le commerce de détail est un secteur vital pour l'économie intérieure avec des entreprises comme Loblaws, Canadian Tire et d'autres grandes chaînes. Des villes comme Toronto, Vancouver et Montréal sont des centres de développement technologique, qui attirent des investissements dans les secteurs du logiciel, des télécommunications et de l'intelligence artificielle. Le réseau de transport est bien développé dans le sud du pays avec des autoroutes modernes et un système ferroviaire (comme Via Rail) qui relie les grandes villes. Cependant, les régions nordiques restent beaucoup moins accessibles, certaines communautés n'étant reliées que par avion ou bateau. Le Canada possède également d'importants ports commerciaux, notamment à Vancouver et Halifax, ainsi que des aéroports internationaux majeurs comme ceux de Toronto Pearson et Montréal-Trudeau. Le Canada est une économie très ouverte, avec une grande dépendance au commerce international, notamment avec les États-Unis, qui est de loin son plus grand partenaire commercial. Le Canada est membre de l'Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), successeur de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Il exporte principalement des ressources naturelles, des véhicules, des produits manufacturés et des services financiers. Bien que les relations commerciales avec les États-Unis soient cruciales, le Canada cherche également à renforcer ses relations avec d'autres régions comme l'Europe (accord CETA avec l'Union européenne) et l'Asie (accord de Partenariat transpacifique). Le Canada cherche aussi à diversifier son économie au-delà des secteurs traditionnels de l'énergie et des ressources naturelles, avec des investissements dans les technologies propres, l'intelligence artificielle et l'économie numérique. En tant que grand producteur d'énergie fossile, le Canada fait face à des défis importants pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, tout en répondant aux engagements climatiques internationaux. Il investit d'ores et déjà massivement dans les énergies renouvelables, mais la dépendance à l'exploitation des sables bitumineux et au secteur minier crée des tensions entre le développement économique et les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement canadien est également engagé dans la préservation de ses parcs nationaux et de sa biodiversité, en collaboration avec les communautés autochtones. Quelques-unes des grandes villes du Canada
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