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La gelée
est une réduction de l'eau en glace par suite du refroidissement de l'atmosphère
près du sol, refroidissement qui a lui-même pour cause un rayonnement
excessif. Les nuages et même la vapeur d'eau
contenue dans l'air étant un écran contre le rayonnement, les chances
de gelée, toutes choses égales d'ailleurs, augmentent avec la sécheresse
de l'air. Quand l'air est très humide, le point
de rosée est au-dessus de 0°C, en d'autres termes, la rosée se dépose
à une température supérieure à 0° C, et laisse libre une certaine
quantité de chaleur latente qui arrête ou ralentit beaucoup le refroidissement.
Mais, si l'air est sec, le point de rosée est au-dessous de 0°C et il
pourra geler la nuit suivante.
Selon que le point de rosée est au-dessous
ou au-dessus de 0°C, la gelée est ou non à craindre. A. Kammermann a
trouvé un pronostic plus précis et plus simple : le point de rosée est
à peu près égal à la température du thermomètre à boule mouillée,
diminuée d'une quantité constante qui est de 4°C environ pour Genève
et qui doit varier un peu avec la région, mais que l'observation fournira
facilement.
Gelée
blanche.
Ce phénomène est plus complexe qu'on
ne le croirait tout d'abord. Il consiste tantôt dans la congélation de
gouttes de rosée déjà déposées à une température très peu supérieure
à 0°C, qui doivent même souvent passer par l'état de surfusion avant
de devenir solides, tantôt (quand le point de rosée est au-dessous de
0°C) dans le dépôt de particules de glace infiniment ténues, qui ne
font plus alors de petites boules, mais des cristallisations
de formes variées, semblables au givre. La cause
occasionnelle de la production de la gelée blanche est toujours le refroidissement,
par rayonnement, de la surface de la terre et surtout des feuilles
des plantes . |
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