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N
Nacrite. - Substance minérale, très voisine des talcs et des micas, se présentant sous la forme de petites paillettes d'un blanc argenté, ou d'un gris perlé éclatant, très friable, très onctueuse au toucher; lorsqu'on l'humecte et qu'on la frotte entre les doigts, elle laisse la peau recouverte, d'un enduit nacré. Elle fait partie des silicates alumineux et contient, sur 100 parties, 56 de silice et 18 d'alumine. On la trouve en Piémont, en Savoie, en Dauphiné.

Nadir (Le Repérage des astres). - Le nadir est un point imaginaire situé vers le bas dans la direction verticale, perpendiculaire au plan de l'horizon et diamètralement oposée au zénith

Naine. - Qualificatif appliqué à certains types d'étoiles, de galaxies et de planètes, et caractérisés par leurs dimensions relativement petites. 

Naine (étoile). - Une étoile naine est un type d'étoile qui se caractérise par sa taille relativement petite et sa faible luminosité par rapport aux étoiles plus massives et plus lumineuses. Les étoiles naines sont très courantes dans l'univers. Certaines représentent la phase finale de l'évolution des étoiles, y compris le Soleil; d'autres sont plutôt des étoiles avortés, trop peu massives pour avoir pu amorcer les réactions de fusion nucléaire dans leur coeur, la plupart, enfin, sont des étoiles très économes de leur réserve d'énergie. On distingue ainsi : 

• Les naines brunes. - Une naine brune est un objet astronomique intermédiaire entre une étoile proprement dite et une planète. Contrairement aux étoiles véritables qui subissent des réactions de fusion nucléaire dans leur noyau, les naines brunes, du fait de leur trop faible masse, ne sont pas en mesure d'entretenir des réactions nucléaires stables pour produire une énergie significative. Elles se situent généralement dans une fourchette de masse allant d'environ 13 à 80 fois la masse de Jupiter.

• Les naines rouges. - Une naine rouge est une étoile véritable, mais qui fait partie des étoiles les plus petites et les moins chaudes. Leur masse est supérieure à environ 80 fois supérieure à celle de Jupiter et environ deux fois inférieure à celle du Soleil. En raison de leur petite taille, elles brûlent leur carburant (hydrogène) à un rythme très lent et ont donc une durée de vie extrêmement longue. Ce sont également les étoiles les plus courantes de l'univers.

•  Les naines blanches. - Une naine blanche est une étoile compacte et très chaudes, ayant évacué leur enveloppe, et parvenues à un stade tardif de leur évolution. La masse des naines blanches est similaire à celle du Soleil ou légèrement supérieure. Après avoir épuisé leur carburant nucléaire, ces étoiles subissent une série de changements. Elles perdent leurs couches externes dans une nébuleuse planétaire et laissent derrière elles un cÅ“ur dense et chaud composé principalement de carbone et d'oxygène. Les naines blanches ne produisent pas leur propre énergie par fusion nucléaire (ou seulement à l'occasion d'explosions à leur surface) et refroidissent lentement au fil du temps.

Naine (galaxie). - Une galaxie naine est une catégorie de galaxies caractérisées par leur taille relativement petite et leur faible luminosité par rapport aux galaxies plus massives comme notre propre Voie lactée. Elles peuvent être de différentes morphologies  et tailles, mais toutes possédent moins d'étoiles, de gaz et de matière que les galaxies spirales ou elliptiques typiques. On pourra distinguer parmi elles : 
• Les galaxies naines sphéroïdales  ont une forme approximativement sphérique. Elles sont souvent situées autour de galaxies plus massives en tant que satellites.

ʉۢ Le galaxies naines irr̩guli̬res n'ont pas de forme clairement d̩finie et peuvent varier consid̩rablement en taille et en apparence. Elles contiennent souvent de jeunes ̩toiles en formation et pr̩sentent des r̩gions de formation stellaire active.

Naine (planète). - Objet du Système solaire plus petit que les planètes telluriques, et ayant une masse suffisante pour que sa gravité l'emporte sur les forces de cohésion solide, lui donnant ainsi une forme sphérique. Cette définition permet de ranger parmi les planètes naines la Lune de la Terre, les plus gros satellites des planètes géantes, quelques-un des plus gros astéroïdes (Cérès, Vesta, Pallas) et objets trans-neptuniens, à commencer par Pluton et son satellite Charon, ainsi que Éris, Hauméa et Makémaké, dans la ceinture de Kuiper. Ce site range aussi parmi les planètes naines Mercure, aux dimensions et à l'aspect général très similaire à celui de la Lune. L'Union Astronomique Internationale range cependant Mercure parmi les planètes telluriques, car elle ajoute à la définition des planètes naines la nécessité pour celles-ci d'avoir nettoyé leur voisinage orbital de manière à ne pas partager leur orbite avec d'autres objets de taille comparable.

Nappe aquifère. - Couche souterraine de roche perméable (généralement du sable, du gravier, de la craie ou de la pierre calcaire) qui contient de l'eau et permet à cette eau de circuler. L'eau de pluie pénètre dans le sol et s'infiltre jusqu'à atteindre la nappe aquifère, où elle est stockée. Lorsque la pression de l'eau dans la nappe est suffisante, elle peut s'écouler vers la surface sous forme de sources, de rivières ou de puits. Les nappes aquifères peuvent être situées à différentes profondeurs et avoir des débits variables en fonction de la région géographique et des caractéristiques géologiques locales.

Nébuleuse. - Terme désignant certaines régions du milieu interstellaire aux limites mal définies et semblables à des nuages. Elles peuvent être brillantes (gaz ionisé, diffusion ou réflexion de la lumière d'étoiles proches par des poussières interstellaires) ou sombres (masses de gaz froid et de poussières vues en contre-jour, sur fond de champ d'étoiles compact ou de nébuleuse brillante). Autrefois, on appelait aussi nébuleuses les galaxies et certains amas d'étoiles (amas globulaires).

Nébuleuse primitive. - Hypothèse formulée par les cosmogonies de Kant et de Laplace selon laquelle le Système solaire s'est formé à partir de la condensation d'une nébuleuse semblable à celles que l'on observe dans le ciel. Celles-ci furent à cette époque considérées comme des systèmes planétaires en formation. Les astronomes ont aujourd'hui renoncé à cette vision (les nébuleuses communément observées ne sont pas des systèmes solaires en formation), mais conservent par commodité l'appellation de nébuleuse primitive ou primordiale, ou, mieux, de nébuleuse solaire,  pour désigner la masse de gaz et de poussières à partir de laquelle se sont formés le Soleil et les planètes

Neck. - Formation géologique d'origine volcanique formée lorsque de la lave s'est solidifiée à l'intérieur de la cheminée d'un volcan éteint ou inactif. Les necks peuvent se présenter sous forme de colonnes verticales ou de formations rocheuses en forme de dôme. Leur taille varie, mais ils sont généralement plus petits que les édifices volcaniques tels que les volcans en cône. Au fil du temps, l'érosion peut exposer le neck à la surface terrestre. Les roches plus tendres qui entourent le neck sont érodées plus rapidement que la roche plus dure du neck lui-même. Exemples : l'île de Staffa en Écosse, Devil's Tower aux États-Unis.

Neige. - Dès que la température de l'air est, assez basse, les gouttelettes d'eau des nuages deviennent de petits cristaux de glace  hexagonaux, se groupant souvent en étoiles; celles-ci peuvent s'agglomérer entre elles. Tout groupement de cristaux de glace est un flocon de neige. Très souvent, les gouttes de pluie sont des cristaux de neige fondus; dans les pays des montagnes, tous les points situés au-dessus d'une certaine altitude reçoivent de la neige; au-dessous, c'est de la pluie.Sur toute la surface de la Terre, les points suffisamment élevés gardent des « neiges éternelles », dont la limite inférieure forme une surface qui s'élève à l'équateur jusqu'à 4800 m et même à 5300 m dans la région très sèche de l'Himalaya, qui n'est plus qu'à 1700 m sur les Alpes; et qui s'abaisse jusqu'à la surface dans les régions polaires. Dans les régions moyennes, la neige qui tombe sur le sol et peut y séjourner quelque temps sert aux végétaux d'écran protecteur contre les gelées. Dans les pays plus éloignés de la mer, ou de latitude plus élevée, la neige séjourne quatre ou cinq mois sur le sol pendant l'hiver (en Sibérie, par exemple.). Les cristaux de neige se produisent à la partie supérieure des nimbus, qui, située, en hiver, dans des couches d'air glacées, est en état de surfusion. Au XIXe siècle, G. Tissandier, dans ses ascensions, en ballon a traversé des nuages dans lesquels de petites paillettes semblaient « naître spontanément » et se déposaient en couche cristalline sur les agrès et les vêtements. II est naturel que les petits cristaux formés dans la partie la plus élevée et la plus froide du nuage s'augmentent, selon les lois de la cristallisation, de toutes les gouttes d'eau surfondue qu'ils rencontrent. Plus bas, dans les couches dont la température est au-dessus de 0°C, les étoiles déjà formées deviennent humides et s'agglomèrent ensemble quand elles se rencontrent. Cela arrive dans les régions tempérées, tandis que, dans les pays froids, les flocons de neige ressemblent à des plumes très légères ou même se réduisent à de très petits cristaux. (E. D.-G.).

Néodyme (Nd). - Corps simple, qui fait partie des terres rares (lanthanides). Numéro atomique 60; masse atomique : 144,24. Le Néodyme  est blanc d'argent, avec un bel éclat métallique: il est plus dur que le cérium. Sa densité est 6,96; il fond à 840°C. 

Néogène. - Système du Cénozoïque placé entre le Paléogène (qui finit il y a 23 millions d'années), et le Quaternaire (qui commence il y a 1,81 millions d'années. On y distingue deux séries : le Miocène et le Pliocène. Au début du Néogène, la Terre a connu un climat relativement chaud, mais au fil du temps, elle a connu une période de refroidissement. Les températures globales ont commencé à baisser, entraînant la formation de calottes glaciaires dans les régions polaires (glaciation de l'Antarctique).

Néon (Ne). - Elément chimque du groupe des gaz nobles, de numéro atomique 10; masse atomique : 20,18. 

NéozoïqueQuaternaire.

Néphéline. - Minéral silicaté de la famille des feldspathoïdes. La néphéline est principalement composée de sodium (Na), d'aluminium (Al), de silicium (Si) et d'oxygène (O), avec parfois du potassium (K) incorporé dans sa structure. Sa formule chimique est (Na,K)AlSiO4.  Ce minéral se présente généralement sous forme de cristaux prismatiques, ordinairement incolores, blancs, gris ou jaunes. Elle peut également apparaître en agrégats granulaires ou massifs. La néphéline est souvent associé à des roches alcalines, telles que les syénites et les pegmatites, et se trouve également dans certaines roches volcaniques. Elle est utilisée notamment dans la fabrication de céramiques, de verres et de produits réfractaires, ainsi que comme matière première dans la production d'alumine, qui est utilisée dans la fabrication de l'aluminium. En plus de ses applications industrielles, la néphéline est également appréciée comme gemme pour sa couleur et sa transparence, bien qu'elle soit moins courante que d'autres minéraux gemmes.

Neptunium (Np). - Elément chimique de la série des actinides. Numéro atomique 93; masse atomique : 237. 

Nernst (principe de) = Equation de Nernst. - relation qui décrit la variation du potentiel électrochimique d'une cellule électrochimique en fonction de la concentration des espèces chimiques impliquées dans la réaction :
E=E° - (RT/nF).ln Q, où E est le potentiel électrochimique de la cellule (en volts) à la température T (en kelvins); E° est le potentiel standard de la réaction à la température T;  R est la constante des gaz parfaits (8,314 J/(mol.K));n est le nombre d'électrons échangés dans la demi-réaction d'oxydoréduction; F est la constante de Faraday (96.485 C/mol), qui représente la charge d'un mole d'électrons; et Q est le quotient de réaction, qui est le rapport des concentrations des produits aux concentrations des réactifs, chacun élevé à la puissance de son coefficient stoechiométrique dans la réaction.

Neumann-Faraday (loi de) = Loi de Faraday de l'électrolyse. Relation qui énonce que la quantité de matière déposée ou libérée à un électrode lors d'une électrolyse est directement proportionnelle à la quantité de charge électrique qui a traversé le circuit : m=Q/nF​, où     m est la masse de la substance déposée ou libérée à l'électrode (en grammes); Q est la quantité de charge électrique qui a traversé le circuit (en coulombs); n est le nombre d'électrons impliqués dans la réaction d'oxydoréduction à l'électrode; et F est la constante de Faraday (96485 C/mol), qui représente la charge d'une mole d'électrons.

Neutrino. - Particule élémentaire appartenant à la famille des leptons. Les neutrinos sont les leptons électriquement neutres. Il en existe trois variétés correspondant aux trois nombres leptoniques distincts : 

+ Le neutrino électronique (e) est le neutrino associé à l'électron. Il est neutre et a une masse très faible.

+ Le neutrino muonique (µ) est associé au muon et est également neutre et de masse très faible.

+ Le neutrino tauique (τ) est associé au tau, la particule correspondante de la troisième génération des leptons.

Postulé par Pauli en 1932 sur une base théorique, le neutrino a été détecté en 1957 par des interactions inverses de la désintégration bêta. Il apparaît dans de nombreux processus d'interaction faible. Il n'est soumis qu'à ce dernier champ.


En librairie - François Vannucci, Le miroir aux neutrinos, Odile Jacob, 2003. - Michel Cribier, Michel Spiro et Daniel Vignaud, La lumière des neutrinos, Ed. du Seuil, 1995. - Martin Gardner, L'Univers ambidextre, Le Seuil (Points), 1994. (Un ouvrage sur tout ce qui dans l'univers physique fait la distinction entre la droite et la gauche... et bien sûr les neutrinos sont de la partie).

Neutron. - Particule électriquement neutre, constitutive, avec le proton, des noyaux- atomiques.  Le neutron est un hadron,  composé de trois quarks (deux quarks down et un quark up), maintenus ensemble par la force nucléaire forte. Sa masse est de 1,675 × 10-27 kg, soit un plus que celle d'un proton. Pour un nombre donné de protons dans un noyau atomique, le nombre de neutrons peut différer, ce qui définit les différents isotopes d'un élément. A l'état libre le neutron est instable et a une demi-vie d'environ un quart d'heure. Lié à des protons dans un noyau, il est ordinairement stable,  mais certains isotopes peuvent subir une désintégration radioactive, dans laquelle un neutron peut se convertir en proton, émettant diverses particules telles que des particules bêta ou des rayons gamma. Ce processus peut modifier l'identité de l'atome et peut s'accompagner d'une libération d'énergie. Dans certaines conditions, un noyau atomique peut capturer un neutron pour former un noyau plus lourd. Cela peut entraîner la formation de noyaux instables qui se désintègrent ensuite. Le neutron a été découvert par J. Chadwick en 1932 (The existence of a Neutron, Proceedings of the Royal Society (London), ser. A. 136, 692, 1932).

Neutrons (étoile à). - Reliquat stellaire, très compact, qui subsiste après l'explosion d'une supernova. Cette compacité explique que les protons et les électrons qui se trouvaient au coeur de l'étoile lors de sa vie active aient fusionné pour former des neutrons. Sous la pression extrême, les neutrons sont comprimés ensemble à des densités incroyablement élevées, créant une étoile à neutrons. La densité d'une étoile à neutrons peut être supérieure à celle des noyaux atomiques (une petite cuillerée de matière d'une étoile à neutrons pèserait des milliards de tonnes sur Terre). Malgré leur énorme masse, les étoiles à neutrons ont un diamètre relativement petit, d'environ 20 à 40 kilomètres. En raison de la conservation du moment cinétique pendant l'effondrement, les étoiles à neutrons peuvent tourner très rapidement. Certaines émettent un rayonnement électromagnétique confiné dans un fin faisceau  lorsqu'elles tournent, ce qui les rend observables sous forme de pulsars.

Newton. - Unité de mesure de la force dans le système international (SI). Symbole : N. Un newton est défini comme la force qui communique une accélération de 1 m/s² à un corps d'une masse de 1 kg.

Newton (anneaux de). - Phénomène optique qui se produit lorsque de la lumière est réfractée (déviée) en passant entre une surface convexe, généralement une lentille, et une surface plane, comme une plaque de verre. Lorsqu'on place une lentille convexe plate sur une surface plane, comme une plaque de verre, on crée un espace d'air entre la lentille et la surface. Quand la lumière traverse cet espace, elle est réfractée à deux reprises : une fois en entrant dans l'air entre la lentille et la surface, puis en sortant de l'air pour entrer dans la lentille à nouveau. Ces réfractions créent des interférences entre les rayons lumineux réfléchis à l'intérieur de l'espace d'air, ce qui entraîne la formation d'anneaux concentriques de couleurs alternées. Les anneaux de Newton se caracrérisent ainsi par des bandes lumineuses et sombres concentriques entourant le point de contact entre la lentille et la surface plane. Les couleurs des anneaux sont causées par la différence de chemin optique parcouru par la lumière réfractée entre les deux surfaces. Les longueurs d'onde de la lumière interfèrent de manière constructive à certains endroits (créant des anneaux lumineux) et de manière destructive à d'autres endroits (créant des anneaux sombres).

Newton (lois de). - Principes fondamentaux énoncés par Isaac Newtonau XVIIe siècle servant à décrire le comportement du mouvement des objets.

• Première loi de Newton  ( = loi de l'inertie) : tout corps persévère dans son état de repos ou de mouvement rectiligne uniforme tant qu'aucune force nette externe n'agit sur lui. 

 â€¢ Deuxième loi de Newton  ( = loi fondamentale de la dynamique) : la vitesse d'un objet change lorsqu'une force nette agit sur lui. La force nette F appliquée à un objet est égale au produit de sa masse m et de son accélération É£ :  F = mÉ£.

• Troisième loi de Newton ( = loi des actions réciproques) : chaque action est accompagnée d'une réaction égale et opposée. 

Nickel (Ni). - Elément chimique de numéro atomique 58; masse atomique : 58,69. Le nickel est un métal remarquable par sa blancheur, sa dureté, la propriété qu'il possède de résister à l'action de l'air humide, et son prix peu élevé. Aussi, l'emploie-t-on pour recouvrir les métaux et les préserver de l'oxydation, pour faire des alliages capables de remplacer l'argenterie (maillechort), et même pour frapper des pièces de monnaie. On trouve le nickel dans la nature à l'état d'oxyde, de sulfure (millérite), d'arséniure (nickéline), de silicate

Nickéline  = niccolite. - Minéral d'arséniure de nickel, de  formule chimique NiAs. Elle se présente généralement sous forme de masses grenues ou massives de couleur cuivrée à argentée, avec une surface souvent iridescente. Elle peut être exploitée pour en extraire le nickel, cependant, elle est souvent associée à des minéraux contenant du soufre, du cobalt et d'autres éléments, ce qui rend son extraction et son traitement parfois complexes et coûteux.

Nielsbohrium. - Nom donné quelque temps au bohrium, mais aujourd'hui abandonné.

Nihonium (Nh). -  Élément chimique de numéro atomique 113. Il s'agit d'un élément super lourd synthétique, produit pour la première fois en 2003 à l'Institut Riken, au Japon. Il a été nommé d'après le mot japonais Nihon, qui signifie Japon. Le nihonium a été officiellement reconnu comme un élément chimique en 2016 par l'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA). Étant donné sa courte durée de vie et sa rareté, les propriétés chimiques et physiques du nihonium sont difficiles à étudier et restent en grande partie inconnues. Voici ce qu'on peut en dire : la masse atomique du nihonium est estimée à environ 286; sa configuration électronique est prévue pour être [Rn] 5f14 6d107s27p1, ce qui suggère qu'il est un élément du bloc p du tableau périodique; il est probable qu'il ait des points de fusion et d'ébullition relativement élevés en raison de son caractère métallique.

Nimbus. - Nuages sombres, très foncés, allant parfois jusqu'à des tons presque noirs, à contours indistincts. Ils se résolvent presque toujours en pluie et sont caractéristiques d'un mauvais temps, non pas prochain, mais existant ou imminent. Quand ils semblent se souder à des cumulus, formant ainsi une accumulation noire à la base et grise ou presque blanche au sommet, on les appelle des cumulo-nimbus : ce sont les « nuages orageux » donnant des phénomènes électriques, de la pluie, de la grêle. Les nimbus se tiennent de 1000 à 1500 mètres. Souvent, chassés par le vent, ils semblent «  échevelés » et sont accompagnés de nuages gris plus petits, qui semblent des débris arrachés au nimbus principal. On appelle ces nuages dérivés des fracto-nimbus.

Niño (El). -  On donne ce nom à un événement climatique qui se produit à intervalles irréguliers d'une période de quatre ou cinq ans, dans l'océan Pacifique tropical. Pendant un épisode El Niño, les alizés (vents d'est) faiblissent ou s'inversent, ce qui provoque une accumulation d'eau chaude à l'ouest du Pacifique. Cette eau chaude remonte à la surface et remplace les eaux froides habituellement présentes dans la région équatoriale. En conséquence, la température de surface de la mer augmente, influençant ainsi les conditions météorologiques à l'échelle mondiale.

Les effets d'El Niño varient selon les régions du monde, mais en général, il peut provoquer des sécheresses, des précipitations abondantes et des tempêtes plus intenses. Par exemple, pendant un épisode El Niño, certaines régions du Pacifique tropical et de l'Amérique du Sud peuvent connaître des pluies excessives, tandis que certaines parties de l'Asie et de l'Afrique peuvent subir des sécheresses sévères.

Le nom El Niño (en espagnol = L'Enfant [Jésus]) a été donné à ce phénomène car il tend à commencer vers la fin décembre, c'est-à-dire autour des fêtes chrétiennes de Noël.

Ajoutons qu'il existe également un phénomène opposé au Niño (auquel on a donné le nom de appelé La Niña), qui se caractérise par des températures de surface de la mer plus froides que la normale dans la région centrale et orientale de l'océan Pacifique équatorial deviennent plus froides que la normale. Comme dans le cas du Niño, cela a des répercussions sur les schémas de circulation atmosphérique et les régimes de précipitations à travers le monde. Parmi les effets typiques de La Niña, on observe des pluies abondantes dans certaines parties de l'Asie et de l'Australie, des sécheresses en Amérique du Sud et des variations climatiques régionales.

El Niño et la Niña se manifestent en alternance et sont séparés par une  phase neutre, pendant laquelle, les températures de surface de la mer sont proches de leur moyenne à long terme dans l'océan Pacifique équatorial, sans tendance significative vers El Niño ou La Niña. Cependant, même pendant la phase neutre, des variations climatiques locales peuvent encore se produire en raison d'autres facteurs.

L'ensemble de ces phénomènes, qui affectent en premier lieu l'océan Pacifique, forme ce qu'on appelle l'oscillation pacifique australe, qui, comme on le voit, se caractérise par des variations périodiques des températures de surface de la mer, des courants océaniques et des schémas climatiques à l'échelle mondiale.

NiobiteColumbite.

Niobium (Nb). - Elément chimique de numéro atomique 41; masse atomique : 92,9.
Le niobium  est constamment associé au tantale dans ses minerais (tantalite, fergusonite, yttrotantalite, etc.). C'est un métal gris d'acier, de densité 7,5, qui fond à 1950°C et brûle à l'air en donnant l'anhydride niobique. Le niobium fournit un certain nombre de composés avec l'oxygène, le soufre, le chlore, etc.

Nitrates. - Composés chimiques formés de la combinaison d'un oxyde, avec l'acide acide nitrique. Ces sels inorganiques contiennent l'ion nitrate (NO3-). Les nitrates sont couramment utilisés dans les engrais et certains explosifs.

Nitration. - Réaction chimique dans laquelle un groupe nitro (―NO2) est introduit dans une molécule ou un composé chimique, souvent un substrat organique. La nitration est couramment effectuée en utilisant un mélange d'acide nitrique (HNO3) et d'acide sulfurique (H2SO4) en tant qu'agent nitrant. L'acide sulfurique joue un rôle catalytique et déshydrate l'acide nitrique, ce qui facilite la déprotonation de l'acide nitrique et la formation d'ions nitronium (NO2+), qui sont des espèces réactives utilisées pour introduire le groupe nitro dans la molécule cible. La nitration utilisée dans la synthèse de composés chimiques tels que les explosifs (ex. la nitroglycérine), les colorants, les médicaments et d'autres produits chimiques industriels. 

Niveau d'énergie. - Valeur discrète qui indique  un état quantique possible d'un système. Par exemple, dans un atome, les électrons peuvent occuper différents niveaux d'énergie appelés orbitales électroniques. Les transitions entre les niveaux d'énergie sont responsables de nombreux phénomènes physiques, comme l'absorption et l'émission de lumière, les réactions chimiques et les propriétés électriques et magnétiques des matériaux. Les niveaux d'énergie sont souvent représentés sous forme de diagrammes d'énergie, montrant les différents niveaux quantiques et les transitions possibles entre eux. 

Nobelium (No). - Elément transuranien appartenant à la série des actinides, de numéro atomique 102 et de masse atomique  259,1. 

Noeud. - En astronomie, on appelle noeuds les deux points opposés, où l'écliptigne est coupée par I'orbite d'un corps céleste. En physique (acoustique),  un noeud est le point fixe où une corde vibrante se divise en parties produisant un son qui se trouve harmoniquement en rapport avec celui de la corde entière. 

Nombre de masse (A). - C'est le nombre de nucléons contenus dans un noyau atomique. Il correspont à la somme du nombre Z de protons et du nombre N de neutrons : A = Z+N.

Nombre quantique. - Nombre servant à caractériser diverses propriétés quantiques des particules : leur état énergétique, leur moment angulaire, leur orientation spatiale, etc.

Nova, du latin nova stella = nouvelle étoile. - Phénomène brusque et temporaire consistant en l'augmentation considérable de la luminosité d'une étoile.  Il est généralement attribué à une explosion nucléaire ayant lieu à la surface d'une naine blanche.

Noyau (minéralogie). - Ce mot a été employé quelquefois comme synonyme de géode. Haüy, d'après ses observations sur la cristallisation, a été conduit à concevoir, dans chaque substance, une forme primitive ou noyau, et à expliquer l'existence de toutes les autres, qu'il a nommées secondaires, par des lames décroissantes diverses appliquées sur la première, précisément comme les lames qu'on peut enlever successivement.

Noyau atomique. - On nomme noyau la partie centrale de l'atome, occupant une dimension très réduite par rapport à celui-ci (elle est concentrée dans un volume de rayon 10-13 cm, à comparer à la dimension caractéristique d'un atome qui est de 10-8 cm), et comportant l'essentiel de la masse. Le noyau le plus simple est celui de l'atome d'hydrogène, constitué d'un proton. Les autres noyaux sont constitués de protons et de neutrons, caractérisés par un nombre atomique (égal au nombre de protons) et un nombre de masse (égal au nombre de nucléons). Certains noyaux sont stables, d'autres se désintègrent au cours de processus radioactifs.

Nuage. - Amas de goutelettes d'eau en suspension dans l'air. Cette eau est à l'état liquide ou, pour les nuages les plus hauts ou évoluant dans une atmosphère très froide, de glace. Lorsque l'air chargé de vapeur d'eau passe d'une région chaude dans une région froide, ou encore se mélange avec une masse d'air plus froide, la vapeur d'eau se condense sous forme de gouttelettes qui forment alors un nuage; le même phénomène peut se produire par simple rayonnement. Les gouttelettes d'eau qui constituent les nuages ont des diamètres de l'ordre du millième de millimètre. Ces gouttelettes ne flottent pas dans l'air; elles tombent lentement, et le moindre courant suffit pour les entraîner horizontalement, où les faire monter. Lorsque ces gouttelettes rencontrent une région plus chaude, elles s'évaporent de nouveau. Lorsque la quantité d'eau condensée est trop considérable les gouttes d'eau deviennent plus volumineuses, et elles tombent sous forme de pluie. Pour désigner rapidement les nuages, on utilise quatre noms caractéristiques : cirrus, nuages en filaments ou fibreux; cumulus, nuages arrondis ou en boules; stratus, nuages étalés en couches uniformes; nimbus, nuages noirs confus. d'où tombe la pluie. Ces quatre mots, pris séparément (ex.: cumulus , accolés deux à deux (ex. : cumulo-nimbus) ou  joints à un qualificatif quelconque (ex.: mammato-cumulus, cumulus en forme de mamelles), peuvent désigner toutes les formes de nuages. La hauteur des nuages est très variable pour une même variété de nuages ; elle varie d'une région à une autre, et aussi suivant les saisons. On peut fixer approximativement les altitudes moyennes des différentes variétés de nuages de la façon suivante : cirrus, 8000 à 9000 m; Cirro-stratus, 5000 à 90000 m; cirro-cumulus, 6500 m; alto-cumulus, 3000 à 6000 m; strato-cumulus, 2000 m; cumulo-nimbus, 1500 à 3000 m; cumulus, 1500 ; nimbus, 1600 m; stratus, 800 m. Ajoutons le brouillard, qui peut être considéré comme un nuage au contact avec le sol.

Nucléide = nuclide. - Entité nucléaire qui représente un type spécifique d'atome ou de noyau atomique, caractérisé par son nombre de protons (numéro atomique), son nombre de neutrons et son nombre de masse. En d'autres termes, un nucléide est défini par son emplacement unique dans le tableau périodique des éléments, en fonction de ses caractéristiques nucléaires. Un nucléide est généralement noté sous la forme X, où X est le symbole chimique de l'élément, précédé en exposant de son nombre de masse et en indice de son numéro atomique. Par exemple, le nucléide d'hydrogène le plus courant, qui a un proton et pas de neutron, est noté . Le carbone avec 6 protons et 6 neutrons est noté  . Différents nucléides d'un même élément chimique peuvent avoir des nombres de neutrons différents. Ces variantes sont appelées isotopes. Par exemple, le carbone a deux isotopes stables importants, le carbone-12, noté  ,et le carbone-13, noté , avec des nombres de masse différents mais le même nombre de protons.

Nucléon. - Particule élémentaire constitutive des noyaux atomiques. Les deux nucléons sont le proton et le neutron, qui en sont les deux états de charge. Vis à vis des interactions fortes, il n'y a pas de distinction entre les deux particules.

Nucléosynthèse. - Ensemble des processus qui concourrent à la formation des noyaux atomiques par l'assemblage de noyaux plus petits (fusion) ou ou par fractionnement de noyaux plus gros (spallation).  Ce mécanisme explique comment les éléments légers se sont formés dans les premiers instants de l'univers, comment les éléments plus lourds sont produits dans les étoiles, et comment les éléments les plus lourds encore peuvent être formés lors de phénomènes explosifs. On distingue ainsi :

• La nucléosynthèse primordiale s'est produite peu de temps après le début de l'expansion de l'univers, lorsque l'univers était encore très chaud et dense. Les noyaux légers tels que l'hydrogène (H) et l'hélium (He) se sont formés dans les trois  premières minutes.

• La nucléosynthèse stellaire se produit dans les étoiles lors de réactions nucléaires qui fusionnent des noyaux plus légers pour former des noyaux plus lourds. Par exemple, l'hydrogène est converti en hélium par fusion nucléaire dans le cœur des étoiles, libérant une énorme quantité d'énergie sous forme de lumière et de chaleur.

• La nucléosynthèse explosive  se produit lors d'événements cataclysmiques tels que les supernovae, et à l'occasion desquelles les températures et les pressions élevées permettent la formation d'éléments plus lourds que le fer (cuivre, argent et or), par des réactions nucléaires rapides.

• La nucléosynthèse cosmique ou spallation se produit lors de collisions entre particules cosmiques, telles que les rayons cosmiques, avec des noyaux atomiques dans l'atmosphère terrestre et dans l'espace interstellaire. Ces collisions fractionnent les noyaux impactés et  peuvent créer des isotopes radioactifs et d'autres éléments.

Nuée ardente. - Avalanche de gaz, de cendres et de matériaux volcaniques chauds qui se déplacent à grande vitesse le long des flancs d'un volcan. Les nuées ardentes sont extrêmement destructrices, incinérant tout sur leur passage. Elles peuvent atteindre des températures supérieures à 800 °C et se déplacent à des vitesses élevées, engloutissant et détruisant tout sur leur passage. En fonction du matériau pyroclastique dominant qu'elles contiennent, on distingue les nuées ardentes grises et les nuées ardentes noires. 
• Les nuées ardentes grises contiennent une grande quantité de cendres volcaniques fines et de particules de roche pulvérisée. Leur  teinte grise s'explique par la prédominance des cendres et des particules légères. Les nuées ardentes grises peuvent être extrêmement chaudes, atteignant des températures très élevées, ce qui les rend très dangereuses.

• Les nuées ardentes noires contiennent une proportion plus élevée de gros fragments de roche tels que des blocs, des lapilli et des fragments de lave, ce qui leur confère une teinte sombre ou noire. Ces nuées sont généralement plus denses et moins mobiles que les nuées ardentes grises en raison de la présence de fragments solides plus gros. Bien qu'elles soient extrêmement chaudes, la densité accrue de matériaux solides peut entraîner des températures légèrement plus basses par rapport aux nuées ardentes grises.

Numéro atomique (Z). - C'est le nombre de protons dans le noyau d'un atome. Ce nombre permet d'identifier chaque élément chimique. Le noyau atomique se composant aussi de neutrons qui peuvent être en nombre (N) variable pour un élément chimique donné, on parle d'isotopes de cet élément pour désigner les atomes ayant même numéro atomique, mais un nombre différent de neutrons. 

Nuit. - La nuit est, par opposition au jour, dont elle forme le complément, l'espace de temps compris entre le coucher et le lever du Soleil. Pourtant, il ne fait réellement nuit, au sens propre du mot, qu'assez longtemps après le coucher du Soleil, et il cesse de faire nuit bien avant son lever; la lumière indécise, intermédiaire entre le jour et la nuit, qu'on observe le soir et le matin, alors que le soleil est entre l'horizon et un cercle situé à 18° au-dessous de cet horizon, constitue, le soir, le crépuscule, et le matin, l'aurore. A Paris, au moment du solstice d'été, il n'y a pas de nuit absolue, le Soleil ne descendant pas au-dessous du cercle précité. Dans les régions polaires, au contraire, il y a de longues nuits de plusieurs mois.



Alain Cabantous, Histoire de la nuit : XVIIIe - XVIIIe siècle, Fayard, 2009.

Nuna (supercontinent) Columbia

Nutation. -  Petit mouvement que subit l'axe d'un astre autour de sa position moyenne. La nutation terrestre est un phénomène périodique, dû à ce que la ligne des pôles de la Terre n'est pas fixe, mais décrit un cône en 18 ans 2/3 autour de sa position moyenne, de sorte que la ligne des équinoxes n'a pas un mouvement rétrograde uniforme, mais subit dans son mouvement de petites irrégularités. La cause de ces irrégularités se trouve dans les actions du Soleil et de la Lune sur le renflement équatorial de la Terre, actions nécessairement périodiques et dépendant de l'inclinaison de l'orbite de l'astre sur l'équateur. L'axe de l'orbite lunaire n'est également pas fixe et donne une nutation lunaire, analogue à la nutation terrestre.

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