90 00 N 0 00 E | L'océan Glacial Arctique est formé d'un ensemble des mers situées dans la partie boréale du globe, et limité par les côtes septentrionales de l'Asie, de l'Amérique et de l'Europe, et, dans les océans, par des tracés arbitraires, comme le montre la carte ci-dessous. Cet océan polaire conmunique avec le Pacifique par le détroit de Béring ; avec l'Atlantique par les mer du Groenland et de Barents et par le détroit de Davis. Sa superficie est d'environ 14.000.000 km². - Source : The World Factbook. On distringue dans l'océan Glacial arctique un certain nombre de parties secondaires; ce sont : La mer du Groenland; la mer de Barents (entre le Spitzberg à l'Ouest, la Nouvelle-Zemble à l'archipel Francois-Joseph au Nord, et la côte de Norvège au Sud); la mer de Kara (entre la Nouvelle-Zemble et la côte de Sibérie); la mer de Nordenskjöld (entre la presqu'île de Taïmyr et l'archipel de la Sibérie); enfin, la mer de Baffin (entre la terre de Baffin et le Groenland). La mer de Baffin communique avec le détroit de Béring par la série de chenaux dont l'ensemble constitue le Passage Nord-Ouest, mais ce passage n'est, pour l'instant,que très difficilement accessible aux navires, car il demeure une grande partie de l'année pris par les glaces; le réchauffement climatique fait penser que ce pourrait devenir une voie navigable exploitable commercialement dans les décennies à venir. Le passage du Nord-Est, lui, peut déjà dans les années favorables, permettre à des navires partis des ports de l'Atlantique de gagner le détroit de Béring et le Japon. Quant au régime général des eaux polaires, on dira seulement que les courants chauds de l'équateur (Gulf Stream) aboutissent dans l'océan Glacial par le nord de l'Atlantique, entre la Norvège et le Spitzberg; les courants froids du pôle s'écoulent par le canal de Smith, et, plus à l'Ouest, dans les nombreux détroits de l'archipel polaire de l'Amérique, pour se donner rendez-vous dans la mer de Baffin; enfin, un courant, parti des environs du détroit de Bering aboutit dans l'Atlantique le long de la côte orientale du Groenland. L'abaissement de la température a pour conséquence la formation des glaces. Le champ de glace (pack) varie dans son étendue, selon les différentes saisons de l'année; sa surface, présente une immense oscillation, qui imprime à la glace un mouvement lent et régulier le hausse et de baisse, appelé houle. De là se detachent des glaces considérables, qui, lors de la débâcle surtout, descendent des parages du Groenland septentrional jusque vers Terre-Neuve, dont les abords orientaux prennent alors l'aspect des mers arctiques. Des icebergs y arrivent aussi des glaciers du Groenland. A la même époque, la banquise devient relativement pénétrable. La profondeur du détroit de Bering est à peine de 50 m; celle des mers baignant le littoral des toundras sibériennes est peu considérable (26 m à 250 km du rivage); entre le Spitzberg, la Nouvelle-Zemble et l'archipel François-Joseph, elle ne dépasse pas 500 m; et, sur les 200 km séparant l'île aux Ours du Spitzberg, elle varie de 50 à 325 m Au Nord du Spitzberg, du côté occidental, on a trouvé des profondeurs de 4000 m, et de plus de 2800 m entre l'Islande et le Groenland. De ce côté comme de l'autre du Groenland existe une dépression considérable, isolant complètement le Groenland du continent américain, au Nord on a des profondeurs de 36 à 55 m; au Nord du canal Kennedy) on a 130 m de profondeur. Au Nord de toutes les terres arctiques européennes et asiatiques, les profondeurs sont beaucoup plus importantes (plus de 5000 m par endroits). L'océan Glacial Arctique est loin de présenter partout une température égale; près de la Nouvelle-Zemble, la température est très inconstante. Des bourrasques de neige et, un froid terrible alternent avec une magnifique sérénité du ciel, et les modifications de la température y sont extrêmes. Les eaux de la côte occidentale du Groenland sont relativement tièdes; la mer gèle peu sur le littoral qu'elle baigne, et le climat est, en moyenne, de 5° plus chaud que sur les rivages tournés vers l'Est. Il est donc impossible de donner des renseignements généraux à cet égard sur les mers glaciales arctiques; les données diffèrent avec les localités. (NLI). | |