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Les
cypéracées
(ordre de cypérales) constituent une famille de plantes-Monocotylédones,
dont les représentants sont des herbes ordinairement vivaces, à
souche souterraine constituée tantôt par des rhizomes
rameux, rapprochés en une masse compacte plus ou moins considérable
(souche fibreuse), tantôt par un ou plusieurs rhizomes obliques ou
horizontaux, souvent longuement traçants. Les tiges
aériennes ou chaumes, tantôt
triangulaires, tantôt cylindriques, sont, le plus ordinairement,
pleines et dépourvues de noeuds. Elles portent des feuilles
tristiques, composées d'une gaine dont les bords sont presque toujours
concrescents dans toute leur longueur en un tube fermé, et d'un
limbe linéaire plus ou moins canaliculé, quelquefois nul,
très rarement pourvus d'une ligule.
Les fleurs,
hermaphrodites ou unisexuées, et dans ce dernier cas monoïques,
plus rarement dioïques, sont solitaires à l'aisselle de petites
bractées écailleuses, distiques ou multifariées, réunies
en petits groupes dont l'ensemble constitue un épillet. Les épillets,
rarement solitaires et terminaux, sont, le plus souvent, groupés
à l'extrémité des tiges en épis, en grappes
simples ou composées, en ombelles, etc., quelquefois accompagnées
à leur base de bractées plus ou moins développées
formant une sorte d'involucre ou de spathe.
Le plus ordinairement,
la fleur est dépourvue de toute trace
de périanthe; mais, dans certains cas, elle est accompagnée
à sa base d'un nombre variable d'écailles ou de soies que
la plupart des auteurs considèrent comme un périanthe rudimentaire.
L'androcée
se compose de trois, plus rarement de deux étamines hypogynes, à
filets filiformes, à anthères basifixes et introrses, déhiscentes
par des fentes longitudinales. L'ovaire,
uniloculaire et uniovulé, devient à la maturité un
achaine à péricarpe membraneux ou crustacé, contenant
une seule graine, dont l'embryon
très petit, lenticulaire ou turbiné, est pourvu d'un albumen
amylacé abondant.
Voisines des Graminale,
les Cypérales s'en distinguent très nettement par leurs tiges
aériennes dépourvues de noeuds, par la concrescence en tube
des gaines foliacées, par les anthères basifixes et par la
nature du fruit. Elles renferment un nombre considérable
d'espèces (près de 2 500), qui sont répandues, dans
toutes les régions du globe et qui croissent de préférence
dans les lieux marécageux, sur le bord des eaux, sur les plages
maritimes, dans les prairies humides, plus rarement dans les terrains sablonneux
arides.
On répertorie
environ 5000 espèces de Cypérales. Ces espèces se
répartissent dans soixante genres environ, dont les principaux sont
: Cyperus L., Carex L., Cladium P. Br., Heleocharis R.. Br., Scirpus L.,
Schaenus L., Eriophorum L., Fimbristylis Vahl, Elyna Schrad., etc.
Quelques grands Carex,
des Scirpus, etc., ont pris une large part à la formation des tourbières.
On en rencontre çà et là à l'état fossile
dans les terrains tertiaires; Schimper désigne sous le nom de Cyperacites
tous les restes, fragments de rhizomes, de
chaumes et de feuilles de Cypéracées.
Ce nom remplace avantageusement celui de Cyperites Lindl. et Hutt, qui
se rapporte à des plantes. carbonifères qu'on considère
comme voisines des Sigillariées. (Ed. Lef. / Dr L.
Hn.). |
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