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L'Amérique du Nord |
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Amérique du Nord | Antilles |
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L'Amérique
du Nord est une des deux parties du continent américain ou nouveau
continent, nom qui lui a été donné à l'époque de sa découverte par
les habitants de l'ancien continent et qu'il a conservé, bien que les
découvertes des continents Australien et Antarctique
soient plus récentes. Du nord au sud, depuis les régions polaires (cap
Morris Jesup) jusqu'à 8°5' de latitude boréale où l'isthme
de Panama la rattache à l'Amérique
du Sud, elle s'étend sur une longueur d'environ 8000 kilomètres;
de l'ouest Ă l'est, elle s'Ă©tend du 170e
degré de longitude occidentale (cap du prince de Galles) au 11e
degré de longitude occidentale (extrémité nord-est du Groënland), et
sa plus grande largeur est de 6400 kilomètres (du cap du prince de Galles
au cap Race). Elle a une superficie d'environ 22 millions de kilomètres
carrés, soit le double de l'Europe.
Elle a à peu près la forme d'un triangle
ou, pour parler plus exactement, d'un trapèze allongé dont le sommet
est tourné vers le sud; les deux côtés occidentaux, qui sont comme le
prolongement l'un de l'autre, s'Ă©tendent du cap du prince de Galles au
cap San Lucas et du cap San Lucas à la pointe Burica; ils sont bornés
par le détroit de Béring, séparation de l'ancien et du nouveau continent,
par la mer de Béring et par l'océan
Pacifique, avec une longue proéminence formée par l'extrémité nord-ouest
du continent et dite presqu'île d'Alaska que
continuent les îles Aléoutiennes, et un
enfoncement curviligne. Le côté oriental, profondément échancré par
l'enfoncement presque circulaire du golfe du
Mexique et par la mer de Baffin, le grand couloir des eaux polaires,
s'Ă©tend du cap Burica (isthme de Panama) au cap Brewter (Groenland);
il est borné par L'océan Atlantique
et par les mers secondaires et golfes que celui-ci forme sur la cĂ´te (golfe
du Mexique, golfe du Saint-Laurent, détroit de Davis, baie d'Hudson).
Le côté septentrional, du cap Brewster au cap du Prince de Galles est
bornée par l'océan Glacial Arctique, et, sur divers points, profondément,
pénétré par ses détroits et ses mers secondaires (baie de Baffin, etc.).
Carte de l'Amérique du Nord. La côte et les îlesLa côte de l'Amérique du Nord se divise en quatre parties :La côte de l'océan
Glacial Arctique.
L'archipel
Arctique.
Le
Groenland.
La rivière Watson à Kangerlussuaq, au Groenland. Photo : Nasa / Jinm Yungel. La côte de l'océan
Atlantique.
La
cĂ´te du Labrador et le golfe du saint-Laurent.
La
côte atlantique des États-Unis au Nord du 33e
degré.
La
côte atlantique des États-Unis au Sud du 33e
degré.
La pointe méridionale de la Floride et les Keys vus de l'espace. Le Nord est à gauche. En face de cette côte, à 1200 kilomètres en mer, est le groupe des îles Bermudes, rochers coralliens, sans rivière et sans source, mais fréquemment arrosés par la pluie, fertiles et jouissant d'un climat doux. La côte du golfe
du Mexique et de la mer des CaraĂŻbes.
Le fond de l'ovale s'appelle la baie de Campêche; celle-ci est peu accessible sur, la côte du Yucatan à cause d'un vaste banc de sable; à l'est du Yucatan, la côte, presque toujours basse, mais bordée, de près par les terrasses de la chaîne centrale, contourne le golfe du Honduras; elle forme ensuite, avec la côte déserte, basse et marécageuse des Mosquitos, un vaste promontoire prolongé encore par un banc de sable qui s'avance à plus de 300 kilomètres en mer et sur lequel il n'y a, presque nulle part, plus de 30 mètres de fond; la pointe du Yucatan sépare le golfe du Mexique de la mer des Caraïbes dont la côte est marécageuse. Les
Antilles.
Les grandes Antilles sont, de l'ouest à l'est Cuba, île étroite, mais longue de 1000 kilomètres, avec une arête montagneuse dont les flancs sont couverts de pâturages, semés de quelques bouquets de bois et dont le principal sommet atteint presque 3000 mètres, avec des côtes généralement basses, marécageuses, toutes bordées d'îlots et de récifs coralliens dits « cayes »; la partie du sud-est et celle du nord-ouest, qui font exception, sont élevées (surtout la partie sud-ouest), sans récifs, et renfer ment plusieurs belles rades naturelles; l'île marécageuse des Pins est comme une dépendance de Cuba. Hispaniola (ou Haïti, dont le nom signifie « pays montueux » et qui le justifie par ses chaînes boisées de cèdres, d'ébéniers, d'acajous) est séparée de Cuba par la passe du Vent; les côtes sont généralement d'un accès facile, découpées de baies nombreuses parmi lesquelles la plus importante est la baie des Gonaves à l'ouest. Au sud-ouest de la baie des Gonaves, la Jamaïque, traversée par une chaîne rocheuse et escarpée au pied de laquelle s'étalent des plaines fertiles. A l'est d'Hispaniola, Porto Rico, également montueuse. Les Îles Vierges Britanniques (Tortola, Virgin Gorda, Jos van Dyke, Anegada), situées entre la passe des îles Vierges et, la passe de Sombrero, est le petit groupe des îles Vierges américaines (Saint Thomas, Saint John, Saint Croix). Les petites Antilles sont la plupart montueuses, volcaniques, boisées sur les sommets et les pentes, fertiles dans les vallées, et forment trois groupes : celui du nord qui ne comprend que de très petites îles (St Kitts, Antigua et la Barbuda, île corallienne et basse, etc.); celui du centre, avec de belles îles, la Guadeloupe et son archipel, la Dominique, la Martinique, Sainte-Lucie, et, en avant du groupe, la Barbade; celui du sud avec des îles moins importantes (Saint-Vincent, Grenadines, Grenade, Tobago) et, la grande île de la Trinité (Trinidad), située sur la côte de l'Amérique méridionale. Au nord de Cuba, est un grand archipel
tout construit par des coraux qui ont élevé entre la Floride et Hispaniola
une digue massive et gigantesque de près de 700 km de longueur sur 400
de largeur, laissant à peine à la mer une profondeur moyenne de 5 mètres;
les milliers d'îlots et d'îles bordés de récifs entre lesquels ne s'ouvrent
qu'un petit nombre de passes accessibles aux navires (canal de la Floride
entre la Floride et l'archipel, vieux canal des Bahamas entre Cuba et le
principal massif madréporique dit grand banc des Bahamas, etc.) sont les
sommets de cette digue et forment le groupe des îles Lucayes (Bahamas);
la principale est la Nouvelle-Providence; c'est sur le rivage d'une de
ces îles, probablement de Guanahani, qu'arriva, le 12 octobre 1492, Christophe
Colomb.
La cĂ´te pacifique, Ă Big Sur (Californie). Photo : Henrique Pinto. La cĂ´te du Pacifique.
Elle est agreste, montagneuse, peu hospitalière et presque déserte dans la partie centrale où se trouvent le cap Corrientes et, en face, les îles Revilla Gigedo, plus au nord, le golfe de Californie et la presqu'île de Californie avec le cap San Lucas et des côtes arides et monotones. Dans la partie septentrionale, elle est montueuse, boisée, plus découpée, et l'eau y a généralement plus de profondeur; elle est bordée de près par la chaîne Côtière au milieu de laquelle s'ouvre la « porte d'or » (Golden gate) donnant entrée dans la magnifique baie de San Franciscoo; plus au nord, le cap Mendocino; puis, la côte devient rocheuse, escarpée, profondément découpée par des fjiords comme presque toutes les côtes occidentales du nord; une suite non interrompue de grandes îles rocheuses la borde, l'île de Vancouver séparée de la terre ferme par le détroit de Juan de Fuca, l'archipel Haida Gwaii ou archipel de la Reine Charlotte, etc. La longue presqu'île Alaska, à laquelle font suite les îles Aléoutiennes, groupe tout volcanique, sépare la côte du Pacifique proprement dite de la côte glacée de la mer de Béring que le détroit de Béring met en communication avec l'océan Glacial Arctique. GéologieL'unité géologique de l'Amérique du Nord est bien marquée. Sur la côte de l'océan Pacifique court une vaste zone de terrains primitifs et volcaniques, interrompus çà et là par des bancs de roches tertiaires. C'est à la lisière de ces deux espèces de couches que se trouvent les bancs les plus riches de métaux précieux. A l'Est, au contraire, s'épanouit largement un banc énorme de roches très vieilles qu'on désigne sous le nom d'étage laurentien. Elles sont disposées en demi-cercle autour de la baie de Hudson (bouclier canadien) et leur partie concave enferme d'énormes amas de terrains mésozoïques, de schistes ardoisiers. Tout le long de ces antiques assises du sol on relève les traces d'un effrayant travail de soulèvement. Ainsi, le flanc oriental de la Cordillère, entre les sources du Missouri et celles de la Yellowstone River, est encore la source la plus riche du monde en geysers, eaux jaillissantes, bancs de soufre. Au pied de ces montagnes de feu existait à l'époque jurassique une vaste mer ou les coraux ont accumulé pendant des siècles les masses prodigieuses de leurs débris. Cette mer s'étendait du Missouri aux Appalaches; elle a noyé autrefois l'espace compris entre les deux chaînes caractéristiques de l'Amérique du Nord, et aujourd'hui elle occupe le coeur même du continent américain. On retrouve des terrains de même origine en quantité notable à l'Est des Appalaches, ils forment la grande plaine de la Virginie à l'Alabama. On y a retrouvé des débris de curieux animaux, différents de ceux qui vivaient en Europe à la même époque. Les terrains carbonifères sont généralement disposés suivant des directions perpendiculaires à l'axe de cette mer intérieure. Ils ont aux Etats-Unis et au Canada une grande puissance. Enfin, un des traits spéciaux à l'Amérique du Nord est l'importance des dépôts d'alluvion. Des lacs au delta du Mississippi on en observe sur une grande largeur et une profondeur considérable. Lyell calculait qu'il a fallu plus de 76,000 ans au grand fleuve pour entasser ces matériaux. Ce gigantesque travail ne s'arrête pas. Les brèches pratiquées par les autres fleuves dans les terrains plus anciens, notamment les canyons que le Colorodo a percés au milieu des roches tertiaires de son bassin, sont parfois magnifiques.Le Mexique et l'Amérique Centrale n'appartiennent pas au même système géologique que le reste du continent. Relief du solLa structure de l'Amérique du Nord présente de grandes analogies avec celle de l'Amérique du Sud. Dans l'une comme dans l'autre, le relief est disposé en bandes parallèles, orientées du Nord au Sud, suivant le méridien. On distingue ainsi de l'Est à l'Ouest, la région des Appalaches, un plateau aplani s'élevant doucement au-dessus de l'océan Atlantique dont le sépare une plaine côtière plus ou moins large; une plaine centrale, qui occupe la plus grande place et où coulent le principal fleuve, le Mississippi; et enfin une une région de hauts plateaux et montagnes élevées, la région des Montagnes Rocheuses, qui forme une double cordillère (Rocheuses proprement dites et chaînes Côtières séparées par un vaste plateau), parallèle à la côte sur laquelle elle ne laisse qu'une plaine extrêmement étroite.Les plaines côtières
de l'Est.
Les Appalaches.
Le bouclier Laurentien.
Les grandes plaines
centrales.
Les grandes subdivisions sont le bassin du Mississippi (avec, à l'Ouest du fleuve, la Grande Prairie), la région des Grands Lacs. Bien que ces zones soient appelées plaines, elles ne sont pas exemptes de quelques reliefs, comme le plateau Ozark. L'échelle d'altitude va de quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, le long du cours du Mississippi, pour dépasser 1200 m près du bord des Rocheuses. Dans sa partie orientale,
et mises à part les régions les plus au Nord, cette immensité est d'une
fertilité extraordinaire; c'est en céréales le premier grenier du monde.
Mais Ă mesure qu'on s'avance vers l'ouest, les pluies deviennent de plus
en plus rares, les terres de culture font place aux pâturages où paissent
d'immenses troupeaux; on arrive enfin à de véritables déserts formant
une longue zone de bordure au pied des Montagnes Rocheuses. Ces Ă©tendues
désolées, à cause de leur faible pluviométrie, s'appellent Bad Lands
(Mauvaisses terres) au nord, Llano Estacado (Plaine clôturée) au sud.
Paysage de l'Etat du Washington, à l'approche du mont St. Helens. Photo : The World Factbook. La région des
Montagnes Rocheuses.
Les chaînons des Montagnes Rocheuses forment le mur de soutènement des hauts plateaux de l'ouest : Grand Bassin, Plateau du Colorado. Des plateaux, d'une altitude moyenne de 1000 à 1500 mètres, et qui s'étendant sur une largeur moyenne de 1600 km, portent diverses montagnes, des déserts et des canyons profonds, et sont bordés à l'Ouest par un nouvel ensemble de chaînes : chaîne des Cascades, Sierra Nevada (point culminant 4400 m). Cette rangée montagneuse
fusionne, au Nord avec le système des chaînes côtières, qui s'étende
de la Californie aux montagnes de
l'Alaska en passant par la Colombie-Britannique.
On y rencontre des sommets souvent plus élevés que ceux des Rocheuses
proprement dites, et en particulier le plus haut sommet d'Amérique du
Nord, le mont McKinley (6235 m). Les chaînes côtières sont beaucoup
moins hautes dans le Sud, mais ne laissent la place, de loin en loin, qu'Ă
quelques étroites plaines sur la bordure de l'océan Pacifique.
La Vallée de la Mort, à la limite de la Californie et du Nevada. Son point le plus bas est à 85 m au-dessous du niveau de la mer. C'est aussi le point le plus bas des Etats-Unis. Les montagnes
du Mexique et d'Amérique Centrale.
Un vaste ensemble de hautes terres (de 1600 à 2300 m), sépare ces deux chaînes. On y distingue : le plateau de Chihuahua, au nord du tropique, dont les eaux s'écoulent généralement dans le rio Grande del Norte, ce qui indique une pente générale vers le nord-est; et le plateau d'Anahuac, au sud du tropique, plus élevé et la plus bouleversé que le précédent. Ses eaux s'écoulent à la fois dans les deux mers, ou dans de petits lacs intérieurs. Le Plateau de l'Anahuac porte, au Sud, une nouvelle chaîne, qui s'étend le long du 20e parallèle. C'est la Cordillère Néo-volcanique. Elle comprend les plus hauts sommets du pays, qui sont aussi des volcans : Popocatepetl (5465 m), Orizaba (5610 m); etc. Vient ensuite, le long de la côte Pacifique une nouvelle chaîne, la Sierra Madre del Sur, qui se prolonge au-delà de l'isthme de Tehuantepec par une série ininterrompue de montagnes, renferment de nombreux volcans, et qui, bien que diminuant progessivement d'altitude, finissent par faire la jonction avec la Cordillère des Andes. L'hydrographie de l'Amérique du NordLe relief du sol qui détermine l'écoulement des eaux, a formé plusieurs groupes de fleuves et rivières dans l'Amérique du Nord :Le versant arctique.
On doit citer encore : le Saskatchewan, qui traverse le lac Winnipeg et s'appelle Nelson dans son cours inférieur, puis se déverse dans la baie d'Hudson. Le versant atlantique.
Le lac Supérieur, vaste bassin de 300 mètres de profondeur et de 200 mètres d'altitude, envoie ses eaux, par le canal et le saut de Sainte-Marie, aux lacs Michigan et Huron. Celui-ci est relié, à son tour, au lac Erié profond de 160 m et élevé de 172 m. au-dessus du niveau de la mer. Le Niagara, canal d'écoulement de l'Erié, forme d'abord de nombreux rapides, puis la plus fameuse chute du monde. Les eaux s'y précipitent de 45 à 50 mètres de hauteur sur une largeur de près de 1 kilomètre. Les eaux arrivent dans le dernier grand lac, le lac Ontario, d'où s'échappe enfin le Saint-Laurent. Aux-Etats-Unis.
Le commerce est encore facilité par les nombreux et vastes estuaires que forment tous les fleuves côtiers et qui sont d'immenses rades naturelles. Les côtes des Carolines et de la Floride sont moins favorisées, cependant. Les estuaires n'ont pu s'y former; on y trouve peu de ports. Parmi les fleuves
tributaires de l'Atlantique, on peut mentionner, aux Etats-Unis : le Connecticut;
l'Hudson, qui forme la baie de New-York;
le Delaware,
qui arrose Philadelphie;
le Susquehanna avec Baltimore
sur son estuaire; le Potomac qui arrose Washington;
le Savannah.
Le fleuve Saint-Johns, tributaire de l'Atlantique, en Floride. Le versant du
golfe du Mexique et de la mer des CaraĂŻbes.
Le Mississippi, le grand fleuve de l'Amérique du Nord, vaut dix fois la Seine comme longueur, si l'on considère le Missouri comme le commencement du fleuve. Le Mississippi prend sa source dans un plateau marécageux de la région des lacs, traverse d'abord d'immenses savanes coupées de forêts, puis il entre dans la région des céréales, où il arrose Saint-Paul et Minneapolis. A Saint-Louis, où il s'ouvre à la grande navigation, le fleuve reçoit le Missouri, deux fois plus long que le Mississippi supérieur; le Missouri lui-même est grossi du Yellowstone et du Nebraska ou Rivière Platte. Le Mississippi devient alors très rapide et coule, à mi-chemin de Saint-Louis à Cairo, entre des rochers de 90 mètres de hauteur; puis il reçoit l'Ohio, grande rivière navigable depuis Pittsburgh, qui arrose Cincinnati et Louisville, et qui l'augmente d'un tiers. Le fleuve, large désormais de plus de 2 km, et bientôt encore grossi de l'Arkansas et de la Rivière Rouge, traverse un pays plat, au milieu de prairies, de forêts et de marécages, entre des levées gigantesques qui protègent les terres contre les inondations et accompagnent le fleuve jusqu'à la mer. Dans son cours inférieur, le niveau du Mississippi est plus élevé que la plaine. L'énorme quantité de matériaux, les îles flottantes charriées par les eaux ont formé à l'embouchure un delta gigantesque qui s'avance en éventail dans la mer. C'est à la base de ce delta que se trouve la Nouvelle-Orléans, grand port des États-Unis. Le Rio Grande del Norte (ou Rio Bravo), qui naît sur le plateau du Colorado, suit une série de gorges étroites et est encombré de cascades et de rapides. Il traverse une région pauvre en pluies et sert de frontière entre les États-Unis et le Mexique où il arrose Matamoros près de son embouchure, il reçoit reçoit aussi les eaux du plateau de Chihuahua. Au Mexique et en
Amérique
Centrale, les cours d'eau sont souvent encombrés de cascades, de rapides
ou de barres sablonneuses Ă leur embouchure. On peut nommer le Panuco,
le Papaloapan, l'Usumacinta et, se déversant dans la mer
des Caraïbes, le San Juan alimenté par les eaux du lac Nicaragua.
L'Usumacinta dans le Chiapas (Mexique), à la frontière du Guatemala. Photo : Roberto González /Flickr (licence Creative Commons). Le versant pacifique.
Longueur des principaux fleuves d'Amérique du Nord (km)
Le climatUne partie du monde qui s'étend du pôle jusque dans la région tropicale a des climats nécessairement très divers. On peut y tracer six grandes zones :La zone glaciale.
La zone de la
côte méridionale de l'Atlantique.
La zone de la
Prairie et des Montagnes Rocheuses.
La zone tropicale.
Dans la zone tropicale proprement dite qui n'a que deux saisons, la saison sèche d'octobre à mars, et l'hivernage, saison pluvieuse et chaude, d'avril à octobre, il faut distinguer les Antilles dont le climat est très chaud, plus tempéré sur les hauteurs, exposé à la violence des cyclones et arrosé de pluies très abondantes, et la terre ferme qui se partage en trois parties, terres chaudes sur la côte, très chaudes , inondées de pluies torrentielles, terres tempérées sur les pentes du plateau, et terres froides sur le plateau qui jouissent d'un climat beaucoup moins chaud et où le thermomètre descend parfois au-dessous de 0 °C. La température moyenne de l'hivernage est de 26° à la Jamaïque, celle de la saison sèche est de 19° C et de 14° C sur le plateau. La zone de la
cĂ´te du Pacifique.
La flore et la faune de l'Amérique du NordLa flore.Nous distinguerons dans la végétation de l'Amérique du Nord cinq flores naturelles : 1° la flore arctique américaine; 2° la flore des forêts et des prairies; 3° la flore du littoral californien; 4° la flore du Mexique; 5° la flore des Antilles. Flore
arctique américaine.
a) que presque toutes les plantes sont scandinaves; c'est à peine, en effet, si quelques espèces des côtes arctiques américaines et des îles polaires ont traversé la baie de Baffin et le détroit de Davis;Les espèces endémiques sont : Parrya arenicola, Braya pilosa, Astragalus polaris, Saxifraga sileniflora et S. Richardsonii, Chrysanthemum integrifolium, Artemisia androsacea, Salix glacialis, Festuca Richardsonii. Parmi les monotypes, nous citerons-: Merckia (Caryophyllées), Diapensia (Ericacées), Gymnandra (Personnées), Dodecatheon et Douglasia (Primulacées), Koenigia (Polygonées), Monolepis (Chénopodées), Pleuropogon et Dupontia (Graminées). Dans l'Amérique arctique, les genres américains sont Sarracenia (Sarracéniées), Mitella, Heuchera (Saxifragées), Helenium, Grindelia, Troximon (Composées), Kalmia (Ericacées), Eutoca (Hydrophyllées), Shepherdia (Eléagnées), Comandra (Santalacées), Zydanenus (Mélanthacées), Sisyrinchiurn (Iridées). Le domaine arctique possède aussi quelques
plantes groenlandaises qui ne se présentent pas dans l'Ancien continent.
Voici les noms de ces espèces que l'on considère comme originaires de
l'Amérique : Vesicaria arctica, Draba aurea, Arenaria groenlandica, Potentilla
tridentata, Saxifraga tricuspidata, Erigeron compositus. Parmi les Cryptogames,
les lichens terrestres sont représentés dans
l'Amérique arctique, aussi bien que dans les Fjelds de la Norvège
et dans les régions alpines, par trois types distincts
qui sont : le type de lichen de Renne, le type des Cladonies, le type de
lichen d'Islande. Le premier forme des tapis gris (Cladonia rangiferina),
jaunâtres (Evernia ochroleuca), brunâtres (Cetraria aculeata), noirs
(Cetraria tristis). Le second est remarquable par sa teinte blanchâtre
(Cladonie uncialis) et le troisième par sa couleur brune (Cetraria islandica),
ou blanc jaunâtre (Cetraria nivalis).
ForĂŞt de SĂ©quoias en Californie. Photo : Jeff Hollett. Flore
des forĂŞts et des prairies.
Le sapin blanc (Pinus alba), le mélèze américain (Pinus microcarpa), le pin royal des forêts du Nord (Pinus resinosa), correspondent à des espèces très voisines de l'Europe septentrionale et de la Sibérie, c.-à -d. aux Pinus abies, Pinus Larix et Pinus sylvestris. Le pin Weymouth (Pinus strobus) et le cèdre rouge de la zone des essences feuillues (Juniperus virginiana) se rattachent intimement à deux conifères (Pinus excelsa et Juniperus faetidissima) qui se trouvent répandues depuis l'Himalaya jusqu'au domaine méditerranéen oriental. Le genévrier de la Virginie (Juniperus virginiana) a acquis une grande importance industrielle dans la fabrication des crayons. Le sapin canadien (Pinus canadensis), le cèdre blanc (Chamaecyparis thuyoides) et le Torreya taxifolia correspondent aux formes japonaises des Chamaecyparis pisiformis, Pineus Tsuga et Torreya nucifera. Parmi les végétaux qui appartiennent spécialement à des familles tropicales, on voit s'étendre, jusqu'au Canada, le Tulipier (Liriodendron tulipifera) et une Lauracée (Sassafras), jusqu'à New-York, un magnolia (Magnolia acuminata) et le Diospyros virginiana (arbre Persimon), et jusqu'à l'Illinois, le Catalpa de la famille des Bignoniacées. Au nombre des espèces feuillues toujours vertes, qui appartiennent à la zone forestière, nous citerons : Quereus virens, Olea americana, un châtaignier californien (Castanopsis chrysophylla), Arbutus Menziesii. A cette zone appartient encore une forme de liliacée arborescente, du genre Yucca, qui s'étend dans les savanes de l'Amérique tropicale, depuis le Mexique jusqu'au Brésil, et au Sud des Etats atlantiques jusqu'à l'embouchure de la baie de Chesapeake. En Caroline du Sud, des Palmiers nains dépourvus de tige (Sabal Adansonii) croissent avec le Palmier palmetto (Sabal palmetta), qui atteint jusqu'à 9 et 12 m de hauteur, et avec des bambous élancés du genre Arundinaria. La zone forestière méridionale possède les Calycanthées aromatiques (Calycanthus), une Anonacée (Asiminae triloba), désignée sous le nom de Papaw, qui constitue exclusivement le sous-bois, puis des Bignonia et des Smilax. La contrée comprise entre l'Oregon et l'île de Sitka est caractérisée par un arbuste social (Fatsia horrida), de la famille des Araliacées. Dans les forêts à essences Angiospermes du Nord, croît une Myriaccée (Comptonia asplenifolia), dont la forme particulière des feuilles et la nervation rappellent certaines Protéacées d'Australie. La série des Appalaches possède des chênes (Quercus alba), des châtaigniers (Castanea Fraseri), des sapins (Pinus Fraseri et Pinus nigra). Le sous-bois des Appalaches méridionales se compose de Rhododendron (R. Catawbiense), de Kalmia latifolia et d'Azalea calendulacea. Les familles qui prédominent surtout dans la région forestière de l'Amérique boréale sont les Synanthérées, les Cyperacées, les Graminées, les Rosacées, les Légumineuses, les Brassicacées, les Scrophulariacées, les Caryophyllées, etc. Le vaste domaine des prairies, qui constitue en quelque sorte les steppes de l'Amérique du Nord, est revêtu de Graminées courtes et sèches au milieu desquelles croissent une Cactée de petite taille (Opuntia Missourensis) et une Armoise (Artemisia gnaphaloides). La végétation du grand bassin intérieur, que l'on désigne aussi sous le nom de Désert salé de l'Amérique septentrionale, est caractérisée par des buissons disséminés de Chénopodées (Sarcobatus vermicularis, Atriplex canescens ou Bois à suif), par des Armoises sociales (Artemisia tridentata). Souvent le sol est complètement dépourvu de toute végétation. Dans les prairies méridionales de l'Ouest,
les Cactées , qui n'existent nulle part aussi abondantes, sont représentées
par trois cents espèces environ. Nous citerons seulement le Cereus giganteus
ou Cactus Suwarrow qui atteint jusqu'Ă 15 et 20 m de hauteur. Dans les
contrées de l'Est, depuis l'Arkansas jusqu'au
Mexique, le Cactus Suwarrow est remplacé par un Opuntia (Opuntia arborescens).
Un tiers des Cactées indigènes dans les prairies consiste en formes arrondies
appartenant aux Mamillaria et Echinocactus. Parmi les autres plantes grasses
des prairies méridionales, nous citerons la forme Agave, qui constitue,
avec les Cactées, comme une sorte de transition vers la flore du Mexique
tropical. D'autres plantes grasses des prairies, qui forment la végétation
dominante de l'aride désert salé, se rattachent plus intimement aux steppes
de l'Asie. Nous nommerons encore : l'Artemisia tridentata,
le Bois Ă suif (Atriplex canescens), le Pulpy-thorn (Sarcobatus vermicularis).
Les arbustes mezquites (Prosopis) des prairies méridionales sont des Mimosées
dont les fruits sucrés servaient d'aliment et le bois de chauffage aux
Amérindiens. Ces végétaux fournissent aussi une gomme abondante, commes
acacias africains. Les Graminées les plus importantes des prairies appartiennent
au genre Boutelouoa (Gramma-grass) du groupe des Chloridées. Le Buchloe
dactiloides, connu sous le nom de Buffalo-grass, s'Ă©tend du Missouri
au centre du Mexique.
Saguaros (Carnegiea gigantea), près de Phoenix (Arizona). Ces cactus arborescents, originaires du désert de Sonora (Mexique), sont communs dans les zones arides du Sud-Ouest des Etats-Unis. Photo : Alan Levine. La flore des forêts et des prairies renferme plusieurs genres (Aster, Yucca, Petalostemon) qui sont représentés ici par des espèces particulières. Au nombre des genres les plus riches en espèces, la plus grande partie est étrangère au continent asiatico-européen (Dalea, OEnothera, Eriogonum, Pentstemon, Gilia, Phacelia). Flore
du littoral californien.
Flore
du Mexique.
Flore
des Antilles.
Faune de la région
néarctique.
La faune de la région néarctique, qui comprend la plus grande partie de l'Amérique du Nord, est, comme nous venons de le dire, beaucoup plus semblable à celle de l'Europe (ou de la région paléarctique), qu'à celle de la région néotropicale (ou de l'Amérique centrale et méridionale). (Pour l'étude de la faune du Mexique et de l'Amérique Centrale, V. Amérique du Sud, § Faune). Les
Mammifères.
Bisons dans l'Idaho. Photo : The World Factbook. Tout cet ensemble donne à la faune un faciès peu différent de celui de l'Europe et de l'Asie sous les mêmes latitudes. L'Amérique du Nord possède cependant quelques types qui lui sont propres et qui manquent à la région paléarctique : telle est, dans la famille des Chèvres, le genre Aplocerus qui remplace les Bouquetins européens; l'Erethizon qui remplace les Porcs-Epics; le genre Jaculus qui représente seul les Gerboises et les Alactagas paléarctiques. Mais un plus grand nombre de ces types spéciaux peuvent être considérés comme des emprunts faits à la faune méridionale ou néotropicale, car le mélange des deux faunes, ayant lieu sur une vaste étendue de pays, se fait d'une manière insensible, et beaucoup de types néotropicaux remontent jusque dans les Etats du Sud (Texas, Louisiane, Floride, etc.). Telles sont les Moufettes (Mephitis), les genres Bassaris et Procyon qui représentent les Coatis de l'Amérique centrale et méridionale, et même une espèce du genre Sarigue (Didelphys), groupe de Marsupiaux qui est très abondant en Amérique du Sud. La famille des Muridae est plus remarquable encore par le mélange de formes qu'elle présente : à côté de Campagnols (Arvicola), dont plusieurs espèces sont identiques à celles d'Europe, on trouve, dans la région néarctique, des Rats, dont le type est essentiellement néotropical et qui appartiennent au genre Hesperomys, qui a de nombreux représentants dans l'Amérique méridionale. A part les trois espèces domestiques, le Rat noir, le Surmulot et la Souris, qui ont été transportées partout par les navires européens, pas une seule espèce du genre Mus n'existe dans toute l'étendue des deux Amériques. C'est là un fait important pour la distinction des faunes des deux hémisphères, si l'on se rappelle que le genre Mus est abondamment répandu dans toutes les régions zoologiques de l'ancien continent, et jusqu'en Australie et en Polynésie. Les
Oiseaux.
Les
Reptiles.
Les Sauriens sont représentés par des Iguanes (Callisaurus, Phrynosoma, Uta, Holbrookia. etc.), et les Orvets par le Serpent de verre (Ophisaurus), ainsi nommé parce qu'il se brise de lui-même en plusieurs tronçons quand on le saisit. Les Tortues d'eau
douce (Emys) sont nombreuses et une espèce d'Alligator (A. mississipensis)
habite le Mississippi et ses affluents, de la Caroline
du Nord au Texas et Ă la Floride (les
Crocodiliens).
Groupe d'Alligators, dans les Everglades (Floride). Photo : NPS. Les
Amphibiens.
Les
Poissons.
Les
Insectes.
Les
Mollusques.
Les
sous-régions de la région néarctique.
• La sous-région canadienne ou sub-arctique occupe tout le nord du continent, du Labrador au territoire d'Alaska; elle est presque entièrement couverte de forêts de Pins, et caractérisée par la faune circumpolaire identique à celle de l'autre hémisphere. Dans les plaines glacées qui s'étendent au Nord jusqu'à la baie d'Hudson et à l'océan Glacial arctique, on trouve le Boeuf musqué (Ovibos moschatus), qui a existé également dans le nord de l'Europe et de l'Asie, jusqu'à l'époque quaternaire. Ce pays est la région des fourrures des premiers explorateurs du Canada, et c'est là , en effet, que l'on trouve le Renard polaire, le Castor, la Loutre, la Martre, le Lynx. • La sous-région orientale ou appalachienne, commence au Sud des Grands Lacs, et comprend toute la région des Etats-Unis jusqu'aux qui s'étend j'usqu'aux premiers soubassements des Montagnes Rocheuses : sa faune est beaucoup plus variée que la précédente, surtout au Sud où le climat de la Géorgie, de la Louisiane et de la Floride lui donne un faciès subtropical, et à l'Ouest où commence la faune des Prairies; aussi est-elle beaucoup moins caractérisée que les autres, et on peut lui attribuer tout ce que nous avons dit, en général, de la faune néarctique. • La sous-région centrale ou des
Montagnes Rocheuses forme un plateau élevé, aride et dépourvu presque
partout de foréts, et sa faune est un mélange de formes montagnardes
et d'autres formes propres aux plaines accidentées du Sud-Est qu'on appelle
le Désert ou la Prairie. Parmi les premières se rangent l'Aploceras,
l'Antilope Ă cornes fourchues, le Mouflon, etc., et parmi les autres le
Buffalo (Bison americanus), le Chien de Prairie (Cynomys), qui est une
espèce de Marmotte, etc.
Chien de Prairie (Cynomys ludovicianus). • La sous-région occidentale ou californienne, enfin, la moins étendue de toutes, forme une bande de terre étroite, le long de l'océan Pacifique, de la Colombie Britannique à la presqu'île Californienne, mais n'en présente pas moins une faune toute spéciale, en rapport avec un climat beaucoup plus chaud que celui des Etats de l'Atlantique sous la même latitude. C'est dans le nord de cette sous-région que se trouve un insectivore d'un type très particulier, intermédiaire entre les Taupes et les Desmans (Les Talpidés), et appartenant à un genre (Urotrichus), qui se retrouve au Japon, de l'autre côté de l'océan Pacifique. Les montagnes sont habitées par l'Ours gris (Ursus ferox), des plus redoutables par sa taille et sa férocité. Parmi les oiseaux, nous signalerons le Condor de la Californie (Cathartes californianus), espèce de Vautour de taille bien supérieure à celle des petits Cathartes des Etats de l'Est, et comparable sous ce rapport au Condor de l'Amérique méridionale, mais dépourvu des caroncules qui parent le bec de ce dernier; deux Oiseaux-Mouches (Selasphorus rufus, Calypte Annae) représentent un groupe très nombreux au Mexique. Enfin, parmi les Reptiles, le genre Lichanotus est le seul représentant de la famille des Pythons ou Boas que l'on trouve dans la région néarctique. (E. Levasseur / L. Crié / Trouessart). |
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