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On donne le nom
de lacs à des dépressions de la surface terrestre
où l'eau. s'accumule au milieu des terres. Lorsque l'étendue
de la nappe d'eau est très petite, on l'appelle mare ou étang,
son origine étant alors très souvent artificielle; lorsqu'elle
est très vaste, elle reçoit parfois le nom de mer ; c'est
le cas pour la mer Caspienne, la mer
d'Aral, et le langage a conservé pour un petit lac l'appellation
de mer Morte. Ce qui caractérise les lacs comme les étangs,
mares et marais, c'est que l'eau y est stagnante
tandis qu'elle est courante dans les rivières.
- Le lac Céleste (lac Nam Co), au nord de Lhassa, au Tibet (Chine). C'est le lac salé le plus haut le plus grand dans le monde (4718 m au-dessus du niveau de la mers; 1940 km² de superficie). En général, les lacs font partie du système hydrographique des eaux douces; ils sont formés par des ruisseaux ou rivières dont les eaux s'amassent dans une cavité du sol. On les trouve alors tantôt à la source du fleuve, formant le réservoir où il s'alimente, par exemple le lac Itasca pour le Mississippi et le lac Victoria Nyanza pour le Nil; tantôt sur le parcours, tels le lac Léman, le lac de Côme, le lac Baïkal, etc.; tantôt au terme du cours du fleuve qui n'atteint pas la mer. Les lacs situés au point inférieur d'un bassin fermé sont nombreux en Asie : l'Aral, le Lob-nor, le Koukou-nor, le Hamoun, la mer Morte, etc.; citons encore le Grand Lac Salé dans l'Amérique du Nord, le lac Tchad en Afrique. Il existe enfin quelques lacs qui n'ont
ni affluent ni déversoir apparent; ils s'alimentent en général
par des sources intérieures, sans que l'eau
puisse dépasser les bords de la cuvette, ou bien ils ont des déversoirs
souterrains; tel est le cas de certains lacs des contrées calcaires,
par exemple le lac de Joux dans le Jura. D'autre
part, il convient de signaler les lacs de Scandinavie,
de Finlande, du Canada,
les pays du monde où ces nappes d'eau douce occupent les plus vastes
espaces comparativement aux terres qui les entourent; ce sont des sols
relativement neufs, ayant peu subi les remaniements dus aux agents atmosphériques;
les rivières y sont formées de chapelets de lacs remplissant
jusqu'au bord les bassins successifs de leurs
vallées; elles n'ont pas eu le temps d'en ronger les barrages ni
de combler le fond de leurs alluvions.
On distingue les lacs de montagne et les lacs de plaine les premiers sont souvent formés dans une vallée barrée par une moraine glaciaire, ou dans une dépression géologique; ceux-ci sont beaucoup plus étendus. Les lacs de plaine sont bien moins profonds que les lacs de montagne. Au point de vue de l'altitude, le plus haut situé des lacs importants est le Titicaca en Amérique du Sud(altitude : 3824 m); le plus bas est la mer Morte dont le niveau est inférieur de 393 m à celui de la Méditerranée. Plusieurs des lacs de montagne s'enfoncent au-dessous du niveau de la mer; c'est le cas pour les lacs subalpins d'Italie et pour le Baïkal. Au point de vue de l'étendue, les plus grands lacs sont la Mer Caspienne (372.000 km²), le lac Supérieur (82.700 km²) et les quatre autres qui forment dans le bassin supérieur du Saint-Laurent une petite mer d'eau douce; le lac Victoria (68.100 km²), le plus important de ceux qui alimentent le Nil. Au point de vue de la masse des eaux, les
principaux sont le Lac Supérieur, le lac Baïkal, etc. Au point
de vue de la forme, les lacs qui occupent une cuvette naturelle se rapprochent
du type circulaire, tandis que ceux qui remplissent une partie d'une vallée
sont allongés, plus longs que larges; parfois plusieurs fonds de
vallée sont réunis en un lac unique qu'un léger abaissement
des eaux morcellerait (lac des Quatre-Cantons, lac de Côme, etc.).
Un lac glaciaire en Nouvelle-Zélande (Fiordland National Park, Île du sud). Les lacs sont alimentés par des eaux courantes, rivières, sources, neiges fondues, lesquelles entraînent une certaine quantité de matières solides; celles-ci se déposent, de sorte que lentement le creux se comble; il s'ensuit d'abord une élévation du niveau lacustre jusqu'à ce que celui-ci déborde et se crée un déversoir; les dépôts alluviaux continuant finissent par emplir la cavité entière du lac; celui-ci se transforme en marais, puis disparaît; l'érosion que ses eaux exerce sur la paroi par laquelle elles s'écoulent, abaissant le niveau du déversoir, et par conséquent du lac, concourt à la disparition de celui-ci. Beaucoup des plus belles plaines sont d'anciens fonds de lacs, telles que la Limagne, la Hongrie. Il existe des lacs intermittents, qui n'ont
d'eau que dans la saison pluvieuse ou après de grands orages; c'est
le cas de plusieurs des chotts algériens
ou du Lac Eyre, en Australie; c'est aussi celui
du lac de Zirknitz alimenté par des canaux souterrains.
Un grand-nombre de lacs paraissent avoir
jadis communiqué avec la mer, leur faune
étant celle des mers voisines; on en compte une centaine dont les
principaux sont ceux de la Suède méridionale,
de la Russie nord-occidentale, le Tanganyika,
le Nicaragua et le Titicaca. Toutefois, il faut
se souvenir que ces faunes marines peuvent s'expliquer par des migrations.
(GE.).
Le lac Bled (Blejsko Jezero), en Slovénie. Images : The World Factfook. |
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