Aperçu
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Le sytème
silurien est l'une des six périodes du Paléozoïque.
La caractéristique de cette époque est le développement
considérable des océans, dont la division
en bassins était moins accentuée qu'aujourd'hui : le règne
des vertébrés ne se montre qu'à
la surface, tandis que les autres embranchements comptent au moins dix
mille espèces. Les dépôts se sont faits d'une manière
normale; on y observe toutes les espèces de roches
sédimentaires, grès, conglomérats,
schistes,
argiles,
calcaires; l'élément
cristallin fait en général défaut.
On a divisé la faune
silurienne en trois groupes, dont le premier est rattaché au Cambrien
et à l'Ordovicien, système immédiatement inférieur
au Silurien; la faune seconde (étage armoricain) est caractérisée
par l'abondance des trilobites, tandis que
dans la faune troisième (étage bohémien) dominent
les céphalopodes et les brachiopodes.
Les trilobites ne sont représentés dans cet étage
que par quelques espèces qui lui sont propres. On a donné
le nom de bilobites à des traces qu'ont imprimées sur le
sol les animaux de cet âge.
La flore terrestre
silurienne est pauvre; on n'y signale que quelques lycopodiacées
et de rares sigillariées. Le silurien est représenté
en Europe dans les contrées suivantes :
France,
Belgique,
Angleterre,
Écosse, Russie, Scandinavie, République
Tchèque (Bohème), Allemagne
(Thuringe, Harz, Bavière).
--Les
époques et les étages du Silurien
Llandovery
(Valentien)
444
Ma - 428 Ma |
Rhuddanien, Aéronien,
Télychien |
Wenlock
428
Ma - 423 Ma |
Scheiwoodien, Homérien |
Ludlow
423
Ma - 419 Ma |
Gorstien, Ludfordien |
Pridoli
(Downtonien)
419
Ma - 416 Ma |
Pridolien |
Le silurien français se montre en
Normandie, en Bretagne, en Languedoc, dans les Pyrénées,
le Boulonnais, l'Anjou, le Maine (schistes
ardoisiers de Trélazé, calcaires
de la Meignanne).
En Bretagne, le silurien débute
par les grès armoricains à bilobites (Sion, Châteaubriant),
qui souvent sont ferrugineux (minerai de fer de Coatquidam).
Ces grès sont le plus souvent blanchâtres,
durs, compacts et donnent d'excellents cailloux d'empierrement. A ces grès
sont superposés des schistes qui surmontent
une couche intermédiaire ferrugineuse renfermant souvent des minerais
de fer (hématite, limonite,
magnétite, à Salles, Quentin,
Sainte Brigitte). Au-dessus viennent les schistes à calymènes,
quelquefois ardoisiers comme à Vitré, bleu foncé on
noirs, avec calymène Tristani. Les grès de May, de la Normandie
ont pour équivalents en Bretagne les grès de Saint-Germain-sur-Ille,
de Martigné avec dalmanites incertus, orthis redux. On observe ensuite
les schistes de Riadan et de Renazé (trinucleus, ornatus et T. Pongerardi).
Aux environs de Rennes, des grès
sans fossiles sont surmontés par les schistes
ampéliteux de Poligné (monograptus colonus) et les argiles
gréseuses de Feugnerolles (cardiola interrupta). A Erbray, les calcaires
à encrines et a calymene Blumenbachi représentent les niveaux
les plus élevés du silurien français (étage
F de Bohème). Le grès armoricain du Finistère comprend
dans les montagnes Noires : le grès dur du
Grand Gouin, séparé par 40 mètres de schistes
du grès blanc; du roulinguet à tigillites (80 mètres).
Les schistes à calymènes s'observent à Dinant, à
Morgat, à Malestroit (calymene Tristani et de nombreux trilobites
de grande taille). Le silurien supérieur n'est représenté
en Bretagne que par le calcaire de Rosan (presqu'île Crozon), et
les schistes à nodules calcaires ou alunifères à monograptus
colonus et cardiola interrupta. |
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