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00 N, 97 00 W |
Avec plus de 20%
des richesses produites dans le monde annuellement, les Etats-Unis d'Amérique
du Nord
sont la première puissance économique de la planète. La superficie totale
du pays est de 9,63 millions de kilomètres carrés; population estimée
(2024) : 330 millions d'habitants.
Les Etats-Unis sont une république
fédérale composée de 50 Etats; 48 d'entre eux, contigus (d'un seul tenant),
occupent la partie centrale de l'Amérique
du Nord (conterminous United states), un autre, l'Alaska, est
séparé des précédents par le Canada et se
situe à l'extrême Nord-Ouest du continent américain,
le dernier, Hawaï, est un archipel de l'Océan
Pacifique Nord.
Les 50 États
des États-Unis
A ces Etats s'ajoutent 1°) un district
fédéral, le District de Columbia, dans lequel se trouve la capitale,
Washington,
siège du gouvernement fédéral, 2°) ainsi que diverses possessions d'outre-mer,
telles que Porto Rico et les Iles
Vierges (américaines) dans les Antilles,
et une foule de petites îles dans l'Océan
Pacifique (V. liste et liens dans le Tableau
de bord des Etats-Unis).
-
Le
mont Rushmore avec ses têtes sculptées de présidents des Etats-Unis
(Dakota du Nord).
On traitera ici principalement de la géographie
des 48 Etats contigus (8,1 millions de km², 99,35% de la population),
dont la masse affecte en gros la forme d'un trapèze renversé. Celle-ci
est limitée au Nord par le Canada,
avec lequel la frontière est tracée conventionnellement le long du 49e
parallèle, à l'Ouest du 95e méridien
ouest, et que séparent à l'Est les Grands Lacs : le lac Ontario, le lac
Erié, le lac Huron, le lac Michigan, et le lac Supérieur, ce qui fait
une frontière de 6416 km (8893 km, si l'on compte l'Alaska).
Au Sud, les Etats-Unis ont une frontière de 3141 km avec le Mexique,
frontière marquée dans sa partie orientale par le Rio Grande (nommé
Rio Bravo del Norte, au Mexique). Par ailleurs, le Sud est bordé par le
golfe
du Mexique, l'Est par l'Océan Atlantique,
depuis le cap Sable, pointe méridionale de la Floride, presqu'île que
contourne le courant du Gulf Stream jusqu'Ă
la baie de Fundy; Enfin, à l'Ouest, le pays est bordé par l'Océan
Pacifique, et développe sa côte, entre la frontière mexicaine et
le cap Flattery sur le détroit de Juan-de-Fuca,
au Nord.
-
Carte
des Etats-Unis. Source : The World Factbook.
(Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
GĂ©ographie
physique des Etats-Unis
Les cĂ´tes et les
îles.
Golfe du Mexique et Océan Atlantique
composent une cĂ´te d'environ 15 000 km; le littoral
pacifique s'étend sur environ 3000 km. Si l'on prend en compte la totalité
des cĂ´tes des 50 Etats, celles-ci atteignent presque les 20 000 km.
Les
cĂ´tes.
Sur la côte du golfe du Mexique, bordée
d'îlots et entrecoupée de lacs
et de lagunes, on rencontre : la lagune Madre,
la baie de Galveston, la baie d'Atchafalaya, la baie de Terrebonne, les
bouches du Mississippi, près de la
Nouvelle-Orléans,
la baie de Mobile, le cap San-Blas, la baie Appalachee, la baie de Waccasassa,
la baie de Tampa, le cap Sable et le canal ou détroit de Floride, entre
le continent et Cuba.
Sur l'Atlantique, les cĂ´tes sont basses,
marécageuses et creusées d'étangs maritimes; on y remarque : le cap
Canaveral, qui accueille la grande base de lancement de fusées de la Nasa,
Long bay, le cap Fear, la baie d'Onslow, le cap Lookout, la baie de Raleigh,
le cap Hatteras, les golfes Pamplico et d'Albemarle,
le cap Henry, la grande baie de Chesapeake, le cap Charles, la baie de
Delaware, le cap May, la baie de Long Island, le cap Cod et la baie du
Cap Cod, la baie Penobscot, et enfin la baie de Fundy, dont les cĂ´tes
appartiennent au Canada. Enfin, la cĂ´te du Pacifique,
bordée par le Coast Range (Chaîne Côtière), est rocheuse et élevée;
elle présente : le cap Concepcion, au Nord-Ouest de Los Angeles, la baie
de Monterey, la baie et le port de San Francisco, un des plus vastes et
des sûrs du monde, la Pointe Arena, le cap Mendocino, le cap Blanco, la
baie de Willapa, le cap Flattery, le détroit de Juan de Fuca et le Puget
Sound.
Les
îles.
Les îles importantes
sont peu nombreuses; nous nous bornerons à nommer les îles de Santa Barbara,
dans l'Océan Pacifique; les Cayes ou
Keys, au Sud de la Floride; les îles Long Island, Martha's Vineyard et
Nantucket dans l'Atlantique; enfin l'île
Royale dans le lac Supérieur.
Orographie.
Le territoire des Etats-Unis forme une
vaste dépression bordée à l'Est et à l'Ouest par des remparts montagneux.
A l'Ouest, c'est une double chaîne que l'on observe. Le long de la côte
de l'Océan Pacifique, du Nord au Sud, on a la Chaîne côtière, prolongée
au Sud de San Francisco par les monts Diablo, les Monts Santa Lucie et
les monts San Rafael, et, parallèlement, la Chaîne des Cascades, séparée
de la Chaîne côtière par la vallée de la Willamette, et continué par
la Sierra Nevada, qui culmine au Mont Whitney (4418 m) et que séparent
du système côtier les vallées du Sacramento et du San Joaquin.
A l'Est de cette double chaîne montagneuse
se situe une région à laquelle on a donné le nom de Grand Bassin, coupée
de plusieurs chaînes de hauteurs consistant principalement en tufs et
roches volcaniques et datant d'une époque géologique
récente; le Grand Bassin est bordé à l'Est par les Montagnes
Rocheuses. Celles-ci, portion septentrionale de la grande chaîne qui
traverse toute l'Amérique de l'Alaska à la
Terre
de Feu, se présente ici sous la forme de massifs et de chaînons isolés
les uns des autres, plutôt que comme une chaîne continue. La région
la plus remarquable de ces montagnes est le
Parc de Yellowstone, espace de plus de 9000 km² où se voient desgeysers,
des cascades, des lacs, des coulées de lave,
des glaciers, des volcans
de boue, etc.
Entre les Montagnes
Rocheuses et les monts Appalaches, dans
le grand bassin du Mississippi et de
ses affluents, s'étend la région des Grandes Plaines du Midwest (l'Ouest
du milieu), formée de plaines d'une immense étendue et presque
entièrement plates; c'était jadis la Prairie,
savanes
couvertes d'herbes, de gazon et de fleurs, qui formaient partout un océan
de verdure, mais qui, aujourd'hui, sont presque sur toute la superficie,
vouées à l'agriculture. En avançant vers les Montagnes Rocheuses, cependant,
le sol des Grandes Plaines s'élève, et, dans cette région, ainsi que
dans la partie orientale du Colorado, le Sud-Ouest du Kansas, le Sud-Est
du Nouveau-Mexique et le Nord-Ouest du Texas, le sol devient aride. Sablonneux,
gypseux ou salin, il est parfois absolument privé d'eau et forme un désert
nu et stérile (Désert de sable du Colorado, Badlands du Dakota); parfois,
c'est Ă une
steppe que l'on a affaire (Llano
Estacado du Texas).
Le système des Monts
Appalaches, qui détermine le versant atlantique, est moins élevé
que le système des Montagnes Rocheuses;
il comprend plusieurs composantes: à l'Est, les chaînes calcaires
des montagnes Bleues (Blue Ridge); Ă l'Ouest, le plateau
du Cumberland, séparé des Montagnes bleues par la haute vallée du Tennessee,
et, plus au Nord, les monts Allegheny (qui donnaient autrefois leur nom
à l'ensemble du massif), composées de granit; enfin tout au Nord, les
montagnes Vertes (Green Mountains), elles aussi constituées de granit,
séparées des Monts Adirondack par la vallée de l'Hudson, et qui se prolongent
par le Vermont jusqu'à l'État du Maine. Ajoutons qu'une plaine côtière
se développe entre les Appalaches et l'Atlantiqueet
se prolonge au Sud, le long du Golfe du Mexique oĂą elle prolonge les Grandes
Plaines du Midwest.
GĂ©ologie.
La syénite et
le porphyre se remarquent dans le Nord-Ouest du
système appalachien; le gneiss, dans les régions
supérieures de l'Etat de New-York et du New-Jersey. Les formations secondaires
(mésozoïques) composent la plus grande partie
du sol des Etats-Unis.
On trouve des formations tertiaires dans
le bassin de l'alluvions, l'Alabama et le Sud
du bassin de Mississippi. Les plus
remarquables alluvions sont celles de l'embouchure de ce grand fleuve.
Presque toute la houille bitumineuse de ce pays se trouve sur le versant
occidental des monts Appalaches et dans le
bassin du Mississippi.
-
Les
mesas
de Monument Valley, en Arizona.
Hydrographie.
Au point de vue hydrographique, les Etats-Unis
peuvent être divisés en trois versants principaux : le versant de l'Océan
Pacifique, le versant du golfe du Mexique
et le versant de l'Atlantique. On y ajoutera
l'ensemble des lacs et des rivières endoréiques du Grand Bassin, et le
versant des Grands lacs, subsidiaire du versant atlantique.
Le
versant du Pacifique.
Mentionnons ici
: le rio Colorado de l'ouest,
fleuve qui prend sa source sous le nom de rivière Verte (Green river)
sur le revers occidental des Montagnes
Rocheuses, au pic Frémont, coule au sud-ouest, entre des rives presque
toutes profondément coupées à pic, en longeant le pied du talus sud-est
du Grand Bassin, traverse plusieurs gorges, plusieurs déserts et, grossi
de divers affluents, rio Gila, etc., débouche au fond du golfe de Californie
au milieu d'une plaine marécageuse; le Sacramento qui naît sur le Plateau,
descend en cascades la sierra Nevada, coule vers le sud en suivant la terrasse
située au pied de la chaîne, reçoit le San Joaquin venu du sud le long
de la même terrasse et débouche dans la baie de San Francisco; la Klamath;
l'Umpqua; le Columbia, large fleuve formé de
deux branches nées toutes deux sur le Plateau et dont la branche méridionale
longe le pied du talus septentrional du Grand Bassin;
Le
groupe du Grand Bassin.
Le groupe du Grand
Bassin est sans communication avec l'Océan. Les rivières s'y perdent
dans les sables en créant des efflorescences salines ou se jettent dans
des lacs (rivière Humboldt, Bear River, etc.); le plus important de ces
lacs est le Grand lac salé, lac sans profondeur, marécageux sur ses bords,
situé au milieu une plaine aussi unie que sa surface, et si salé qu'aucun
poisson n'y saurait vivre.
Le
versant du Golfe du Mexique.
On peut distinguer
ici trois groupes de fleuves et rivières : le groupe oriental dont les
cours d'eau descendent du flanc méridional des Appalaches;
le groupe occidental, dont les cours d'eau désscendent du plateau texan
ou du flanc oriental des Rocheuses; et, entre les deux, le bassin du Mississippi.
• Le groupe oriental
du golfe du Mexique, ou groupe du versant
méridional des Appalaches, renferme beaucoup de rivières et dont le principal
cours d'eau est la rivière Mobile, formée par la réunion de l'Alabama
et du Tombigbee et débouchant dans la baie Mobile.
• Le groupe occidental
du golfe du Mexique, c'est-Ă -dire le groupe Ă l'ouest du Mississippi,
comprend la Sabine, la Trinidad, le rio Colorado qui descendent des terrasses
méridionales de la haute prairie de l'ouest, le rio Bravo del Norte ou
Rio
Grande (2500 km), grand fleuve qui naît sur le revers oriental des
Montagnes Rocheuses, coule entre deux hautes chaînes dans une vallée
large d'une trentaine de kilomètres, fertile sur divers points, descend
du plateau de Chihuahua dans la plaine en franchissant les defilés de
la Sierra Madre dont il longe ensuite les terrasses jusqu'Ă la mer. Presque
tous ces cours d'eau coulent encaissés dans une étroite vallée bien
boisée qu'ils ont eux-mêmes creusée jadis sur la surface unie de la
prairie.
•
Le bassin du Mississippi mesure environ
3 millions de kilomètres carrés et occupe, par son étendue, le second
rang (le premier est Ă l'Amazone) parmi les bassins fluviaux du globe.
Le Mississippi, dont
le nom en langue Ojibwé (misi-ziibi) signifie « le grand
fleuve », est,
en effet, un des plus grands fleuves du monde (environ 4700 km en comptant
depuis la source du Missouri et 3500 depuis
la source du Mississippi; il sort, à une altitude d'environ 600 mètres,
d'un des nombreux lacs (lac Itasca) du plateau du Minnesota, et, Ă l'Ă©poque
des pluies, ses eaux se mêlent quelquefois à celles de la rivière Rouge
du nord, tributaire de la baie d'Hudson; il descend de la haute prairie
du nord-ouest par quelques rapides (saut Saint-Antoine, etc.), entre dans
la grande plaine des Prairies qu'il a lui-même en grande partie formée
et nivelée; il coule au sud avec une légère inclinaison vers l'est,
traverse des forêts qu'il ronge et d'où il entraîne, à l'époque de
ses crues, des masses Ă©normes de bois.
Vers le 41° degré,
déjà grossi sur sa rive gauche du Wisconsin,
de l'lllinois, etc., et après s'être creusé un lit à travers
une dernière, falaise qui lui faisait obstacle, il reçoit, sur sa rive
droite, le Missouri, la plus grande des rivières du monde, puis, sur la
rive gauche, l'Ohio. C'est alors une immense
nappe d'eau limoneuse ayant une profondeur moyenne de 20 mètres et une
largeur de plus de 2 kilomètres; rencontrant les dernières pentes de
la région appalachienne, il incline légèrement vers le sud-ouest, s'épand
dans la plaine qu'il couvre de ses méandres, de ses bayous ou canaux
latéraux, de ses lacs, de ses immenses marécages et quelquefois de ses
terribles débordements : car, dans son cours inférieur, il est à un
niveau sensiblement plus élevé que le sol environnant. Cette plaine que
le fleuve inonde s'étend sur sa rive occidentale jusqu'à 150 kilomètres
et plus dans l'intérieur des terres; sur la rive orientale, elle se termine
brusquernent par des falaises qui s'avancent sur divers points dans ses
eaux comme des promontoires.
Après avoir encore
reçu sur sa rive droite l'Arkansas et la rivière Rouge, le Mississippi
se termine par un vaste delta, partout bas et marécageux,
mais à peu près consolidé dans sa partie septentrionale, tandis que
la partie méridionale n'est qu'enlacement de troncs d'arbres et que boue
recouverte de roseaux; à l'extrémité des passes, les roseaux n'ont pu
prendre racine; chaque îlot déplace la boue à demi liquide, la confond
avec l'eau boueuse du fleuve, et l'oeil ne saurait distinguer précisément
où commence la terre. Le limon arrêté par la marée et par le courant
du golfe du Mexique, s'amoncelle dans les passes, et ce beau fleuve, si
profond, est à demi ferme par une barre qui laisse, au plus, 5 à 6 mètres
de fond.
-
Le
Mississippi en Louisiane. Photo : Mark Moran,
NOAA.
Les principaux affluents
du Mississippi sont Sur la rive gauche, le Wisconsin, l'Illinois, qui prend
sa source dans le voisinage du lac Michigan, et qui, dans cette haute plaine
sans montagnes, communiquait naturellement, avant l'Ă©tablissement d'un
canal, pendant la saison des pluies, avec le lac
Michigan (par la rivière de Chicago); l'Ohio surnommé avec raison
la Belle-Rivière par les Français, qui apporte au Mississippi, après
un cours de 1500 kilomètres, toutes les eaux du versant occidental des
Appalaches, reçoit lui-même de larges affluents, le Wabash,
le Kentucky, le Cumberland, le Tennessee, et
ravage souvent ses campagnes par ses crues soudaines.
Sur la rive droite,
le Missouri (3700 kilomètres), formé par la réunion de trois cours d'eau
qui sortis du massif des Montagnes Rocheuses, s'en Ă©chappent par un Ă©troit
défilé (Gate of the mountains, « la porte des montagnes »);
le Missouri court d'abord vers l'est, de rapide en rapide, Ă travers une
contrée désolée dite (« les mauvaises terres ») , puis roule plus
lentement vers le sud-est ses eaux profondes et bourbeuses au milieu des
forĂŞts et des prairies, recevant beaucoup de petits ruisseaux sur sa rive
gauche, et, sur sa rive droite, quelques grandes rivières, la Nebraska,
venue, comme lui, des Rocheuses, et le Kansas;
dans la dernière partie de son cours, la rivière, redevenue rapide, coule
sur la lisière méridionale d'une vallée parée d'une splendide végétation
et fermée de chaque côté par une rangée de falaises calcaires hautes
de 30 à 100 mètres ; également sur la rive droite, l'Arkansas
(3300 kilomètres) qui égale presque en longueur le Missouri, rivière
profonde, qui sort des hauteurs neigeuses des Rocheuses méridionales et
reçoit la rivière Canadienne; la rivière Rouge, qui traversant, comme
tous les cours d'eau du bassin, des contrées boisées, roule tant d'arbres
déracinés que, sur une longueur d'environ 200 kilomètres, sa surface
en est entièrement obstruée et son cours rendu pour ainsi dire souterrain.
Le
versant de l'Atlantique.
Les fleuves
qui se jettent dans l'océan Atlantique
sont : le Penobscot; le Merrimac; le Connecticut
(660 km); l'Hudson (500 km)
qui sort des Adirondacks, rencontre les montagnes Vertes qui le forcent
Ă se replier au sud et qu'il longe jusqu'Ă son embouchure, coulant, d'un
cours lent, dans un lit large et profond; la Delaware,
qui a un cours à peu près de même étendue (480 km), un lit profond,
favorable Ă la navigation, et qui se jette dans la grande baie de la Delaware;
le Susquehanna (715 km) qui est formé de
deux cours d'eau se réunissant sur le plateau supérieur des Appalaches
et qui se jette au fond de la longue baie de la Chesapeake; le Potomac
(640 km), qui si jette aussi dans la baie de la Chesapeake et qui, sur
une notable partie de son cours, est accessible aux gros bâtiments; le
James (800 km) qui se jette à l'entrée de la baie de la Chesapeake; le
Roanoke qui aboutit à la lagune d'Albemarle; la rivière du cap Fear,
le Santee, le Savannah qui se terminent au milieu
de terres basses et marécageuses.
Les
Grands Lacs.
Sur le versant des Grands Lacs (lacs Supérieur,
Michigan,
Huron,
Erié,
Ontario)
et du Saint-Laurent, par lequels ces
lacs
se déversent dans l'Atlantique, coulent de nombreuses rivières dont la
plus abondante est l'Oswego, qui se jette dans le lac Ontario, et la Maumee
qui tombe dans le lac Erié.
Climat.
Le climat des États-Unis est inconstant
et soumis Ă des changements brusques : on passe soudain d'une chaleur
intense à un froid rigoureux et la sécheresse alterne fréquemment avec
la pluie. Partout l'été est très chaud et le
thermomètre monte souvent à + 45°C. L'hiver
est très froid et fait sentir sa rigueur jusqu'en Louisiane; dans les
États du Nord, la neige tombe abondamment; dans ceux que baigne l'Atlantique,
la température est plus froide d'environ 10°C que dans les pays européens
situés sous la même latitude. Les États baignés par l'Océan
Pacifique jouissent d'une température beaucoup moins rigoureuse :
le climat de la Californie est aussi doux que celui de l'Italie.
Sur ce versant, les pluies sont périodiques et
tombent en hiver et au printemps.
Certains États,
en particulier dans le Sud et l'Ouest, sont confrontés à des phénomènes
tels que les sécheresses, les incendies de forêt et l'élévation du
niveau de la mer.
-
Une
rivière dans le Montana. Photo : USFS, Interior
West FIA (Forest Inventory and Analysis).
Flore
et faune
La flore.
Le littoral atlantique et ses montagnes
ont été jadis une des principales régions forestières des Etats-Unis;
bien des parties en sont aujourd'hui dénudées. Les arbres
les plus nombreux sont les conifères dont
il existe plus de cinquante espèces, notamment le sapin blanc, le cèdre
blanc, le Pinus strobus et le cèdre rouge. Dans les Carolines, les pins
dominent et les cyprès (Cupréssus disticha), aux branches desquels pendent
les longues fibres grises du parasite célèbre des forêts
du Sud, la « mousse ou barbe espagnole ». Le palmier palmette se voit
en Caroline du Sud, un latanier en GĂ©orgie, l'acajou dans la Floride,
les palétuviers dans les Kays. Les forêts du Nord ont une grande variété
d'espèces de chênes, de frênes, d'ormes, de
bouleaux, d'aunes, d'érables. Les grandes forêts de la région des lacs
se composaient de : chĂŞnes, hĂŞtres, frĂŞnes,
érables, ormeaux, tilleuls, noyers, châtaigniers, cerisiers,
peupliers.
Au Nord, dominaient les pins blancs, au Sud les pins baumiers et les pins
jaunes (Pinus balsamiféra, Pinus palustris) et les cyprès.
Les grandes prairies
herbeuses couvraient la superficie de l'Indiana et de l'Illinois; l'activité
humaine les a aujourd'hui parsemées de bosquets, de vergers et de parcs;
puis les herbes ont laissé la place aux céréales.
Dans le Michigan, le Wisconsin et le Minnesota, l'incendie a détruit les
forĂŞts sur d'immenses Ă©tendues. A l'Ouest du Mississippi,
la steppe succède aux prairies herbeuses et aux
forêts dans les bassins supérieurs du Missouri, de la Platte, de l'Arkansas,
de la Red River et du Brazos.
Les forĂŞts couvrent
plus de la moitié des superficies dans la région du Parc national de
Yellowstone et plus du quart dans celle du Colorado. La frontière, tracée
par le climat dans l'Ouest entre la zone des forêts, plus rapprochée
du fleuve, et celle des herbes, plus rapprochée
des montagnes, oscille selon les séries d'années
de sécheresse ou d'années de pluies abondantes.
Entre l'Arkansas et le Brazos se trouve une zone de bois de chênes clairsemés,
appelée Cross Timbers, que le bétail et les charrettes pouvaient traverser
en tous sens; elle est aujourd'hui percée de routes et de voies ferrées.
Entre cette zone et les Montagnes Rocheuses
(sur une distance de 800 km), aucune végétation forestière.
L'Etat du Mississippi
et une partie de celui de l'Alabama sont couverts de forĂŞts denses de
pins, pine barrens; les terres basses du Mississippi et de ses bayous,
comme celles de la Caroline du Sud et de la Géorgie, portent des cyprières
et des forêts à essences variées, chênes, érables, frênes, magnolias,
saules, peupliers de la Virginie, acacias, cannes
sauvages, lianes. La plante qui domine dans les
steppes
de l'Ouest, surtout dans les terres recouvertes d'efflorescences salines,
est une espèce d'armoise (artemisia), répandant une odeur de camphre
et de térébenthine; viennent ensuite, dans le Sud, les cactus, qui atteignent
jusqu'Ă 15 m et plus; un peu partout, l'herbe aux bisons (buffalo grass),
pâturage naturel.
La végétation du plateau
des Montagnes Rocheuses se compose
de sauges (sages) ou armoises et de cactus, partout oĂą s'Ă©tend
la plaine saline ou gypseuse, depuis les champs de lave
du versant oriental du Cascade Range jusqu'au Llano estacado du Texas.
Le climat est sévère. On rencontre encore dans ces régions des genévriers,
des pins pignons, des arbustes épineux tels que les yuccas. Dans le désert
des Mojaves (Mohave), mĂŞme les cactus manquent. Au Nord-Ouest et Ă l'Ouest,
dans les montagnes du Wyoming, de l'Idaho, du Montana, comme dans la Colombie
britannique et l'Alaska, dans les hautes vallées et les pentes du Cascade
Range et de la sierra Nevada et sur le versant occidental du Coast Range,
domine la végétation des grands conifères,
pin jaune du Canada (Abies Douglassii), atteignant, dans l'Etat de Washington
et l'Oregon, 80 et 100 m de hauteur, et les deux espèces du genre séquoia,
le bois rouge (redwood, Sequoia sempervirens) et l'arbre géant (big tree,
Séquoia gigantea), ces deux dernières espèces cantonnées dans le Coast
Range et la sierra Nevada. Les grands sequoias ne subsistent plus guère
qu'entre les 36° et 38°, dans les vallées du King's River, près du
mont Whitney et dans les forĂŞts de Calaveras et
de Mariposa. Un assez and nombre des plus beaux de ces arbres
ont déjà été abattus. Le reste a été déclaré propriété nationale.
D'immenses forĂŞts couvrent le pays au Nord du Columbia
et Ă l'Est du Puget Sound.
La faune.
Des grandes espèces animales
que possédaient autrefois les régions de l'Est américain, il reste,
dans les solitudes de la Nouvelle-Angleterre, le Wapiti (Cervus Canadiensis),
l'orignal ou moose et le caribou, trois cerfs laurentiens. La Virginie
possède une Sarigue, la Floride la Grue blanche, le Milan des marais (dans
les Everglades). Partout de nombreuses espèces
de rongeurs, taupes,
lièvres,
campagnols, Ă©cureuils surtout.
La faune du centre
comprend un grand nombre d'animaux semblables Ă ceux d'Europe,
le Loup, le Renard, le Putois, le Blaireau, le Castor, le Cerf, le Moufflon,
l'Antilope. Le Bison, presque complètement exterminé au XIXe
siècle, a pu bénéficier au siècle suivant de programmes de conservation,
qui ont réussi, ces dernières décennies, à tirer l'espèce du danger
de disparition. Dans quelques districts reculés des Appalaches,
on trouve encore I'Ours noir, qui vit de miel, de baies et de fruits. Dans
les Rocheuses, se trouve l'Ours
Californien et, au Nord, le Grizzly, le plus féroce des carnivores américains.
A l'Ouest et Ă l'Est du Mississippi,
on rencontre le Raccoon, l'Opossum.
La faune des steppes
contient surtout des espèces qui fouissent dans la terre, où se cachent
dans les rochers, Loup ou Coyote (Canis ochropus), Cyanomis (« chien des
prairies ») , Ecureuil jappeur, barking squirrel, Marmotte, Rat.
Le Crocodile, chassé jadis du Mississippi
par les bateaux à vapeur, a émigré dans les bayous de Louisiane; on
en trouve Ă©galement en Floride. Les Moustiques et les Cousins sont aussi
redoutables dans le Dakota et le Minnesota (région d'eaux et de marais)
que les Maringouins dans la basse Louisiane.
Les paléontologistes américains ont trouvé
dans les dépôts limoneux, sables et graviers de la région des Montagnes
Rocheuses, les restes fossiles d'une faune très riche, Ptérosauriens
gigantesques, Reptiles rampants, Dinosauriens,
plusieurs espèces d'Equidés, Tapirs,
Rhinocéros,
Cerfs, Chameaux, Bovidés,
Eléphants, Mastodontes.
Il ne reste rien aujourd'hui de ces espèces. Les seuls grands animaux
que possède le plateau sont ceux de la faune canadienne, l'Elan et l'Ours
gris. Les Castors sont nombreux au Nord, dans les Bad Lands surtout; les
Reptiles
abondent dans le Grand Bassin et jusque dans la vallée du rio Gila.
GĂ©ographie humaine
Population.
Les États-Unis
comptent une population d'environ 330 millions de personnes, répartie
de manière inégale à travers le territoire. La majorité de la population
se concentre sur les côtes Est et Ouest, ainsi que dans les grandes métropoles.
Les villes comme New York, Los Angeles, Chicago, Houston, et Washington
D.C. sont des pĂ´les majeurs de population. Le Midwest et les Grandes Plaines
sont moins densément peuplés, avec une prédominance d'activités agricoles.
Le Sud des États-Unis connaît une croissance démographique rapide en
raison du climat favorable et d'une Ă©conomie en plein essor.
Le pays est fortement
urbanisé, avec environ 82 % de la population vivant en zones urbaines.
La MĂ©galopole du Nord-Est va de Boston Ă Washington D.C. et est la zone
la plus densément peuplée du pays. La Californie, notamment avec ses
concentrations de population autour de Los Angeles et dans la Silicon Valley
au Sud de San Francisco, est un autre pôle urbain majeur. Les États du
sud comme le Texas, la Floride et l'Arizona (Sunbelt) connaissent
également une urbanisation rapide, attirant de nombreux migrants intérieurs.
L'expansion des villes entraîne aujourd'hui des problèmes d'infrastructures,
de gestion des ressources (comme l'eau dans les zones arides), et d'inégalités
sociales.
Migrations internes
et internationales.
Les États-Unis
sont historiquement un pays de migrations, d'abord en provenance d'Europe,
puis d'Amérique latine et d'Asie. Aujourd'hui, des États comme la Californie,
le Texas, et la Floride sont particulièrement influencés par les nouvelles
vagues d'immigration, avec des populations diversifiées. L'histoire esclavagiste
des Etats-Unis explique aussi la présence d'une proportion importante
de la population d'origine africaine. Les migrations internes des populations
vers le Sud et l'Ouest (notamment vers les États de la Sunbelt)
ont redéfini la carte démographique du pays. Ces migrations sont souvent
motivées par des facteurs économiques et climatiques.
Les principaux groupes
de population, envisagés selon les critères propres aux Etats-Unis, incluent
les Blancs non hispaniques, les Blancs hispaniques ou Latinos (qui représentent
une part croissante de la population), les Afro-Américains, les Asiatiques,
ainsi que les Amérindiens. Il existe par ailleurs des différences culturelles
marquées entre les régions, telles que la culture sudiste, influencée
par son passé agricole et esclavagiste, ou la culture cosmopolite de la
cĂ´te Est et de la cĂ´te Ouest, oĂą les influences internationales sont
plus fortes. La diversité culturelle et les migrations ont contribuent
à des tensions sociales, qui se manifestent dans le débat public.
Économie.
L'Ă©conomie des
États-Unis est la plus grande du monde en termes de produit intérieur
brut (PIB) nominal et l'une des plus diversifiées et dynamiques. Robuste
et diversifiée, elle est dominée par les secteurs des services et de
la technologie.
Économie
régionale.
Les États-Unis
présentent des contrastes économiques régionaux importants. Le
Nord-Est est historiquement un centre industriel, cette région abrite
aujourd'hui des industries de haute technologie, de services financiers
et Ă©ducatifs, avec des villes comme New York et Boston en tĂŞte. Le Sud
et le Texas ont une économie basée sur l'agriculture, l'industrie pétrolière
et, plus récemment, la technologie. La Californie a l'économie la plus
grande des États-Unis. Celle-ci est dominée par l'industrie cinématographique
(Hollywood) et technologique (Silicon Valley). Le Midwest; grenier de l'Amérique,
est encore largement agricole, bien que certaines grandes villes comme
Chicago aient un secteur industriel et financier important.
Les disparités entre
les régions en termes de revenus, d'accès aux services de santé, et
d'éducation sont marquées. Ainsi, les États du Sud ont généralement
des indicateurs de développement humain plus faibles que ceux du Nord
ou de la côte Ouest. Le coût de la vie est particulièrement élevé
dans des villes comme New York, San Francisco, et Washington D.C., tandis
qu'il est plus bas dans des régions rurales ou dans des États moins densément
peuplés. Bien que les États-Unis soient fortement urbanisés, une partie
de la population réside encore dans des zones rurales, notamment dans
les Grandes Plaines et le Midwest. L'agriculture joue un rĂ´le central
dans ces régions, avec des cultures comme le maïs, le soja, et le blé,
ainsi que l'Ă©levage.
Structure
Ă©conomique.
Le secteur des services
représente environ 80 % du PIB américain et est le principal moteur de
l'Ă©conomie. Wall Street Ă New York est le centre financier mondial, abritant
la Bourse de New York (NYSE) et le NASDAQ. Des entreprises comme JPMorgan
Chase, Goldman Sachs, et Berkshire Hathaway dominent ce secteur. Des entreprises
comme Walmart, Amazon, et Target dominent le secteur du commerce de détail,
qui représente une part importante de l'économie, avec une forte composante
en ligne. Les États-Unis sont une grande destination touristique, avec
des villes comme New York, Las Vegas et Los Angeles attirant des millions
de visiteurs chaque année. Les parcs nationaux et les attractions culturelles
jouent également un rôle clé.
-
Rockport,
dans le Massachussetts. Situé à la pointe de la la péninsule du
Cap Ann, à une quarantaine de kilomètres au Nord de Boston, Rockport
a été fondé au XVIIe siècle. Son économie
a
longtemps été basée sur les industries du bois, sur la pêche et sur
l'exploitation de carrières
de
granit. C'est aujourd'hui une station touristique et le rendez-vous d'une
communauté d'artistes.
Photo
: The World Factbook.
L'industrie représente
environ 18 % du PIB américain. Des entreprises comme Boeing, Lockheed
Martin, et Northrop Grumman occupent une place de premier plan dans
la production d'avions, d'Ă©quipements militaires et de technologies spatiales.
Le secteur automobile américain, bien que dominé par des marques comme
General Motors, Ford et Tesla, a été largement impacté par la concurrence
internationale. Cependant, la production de véhicules électriques, menée
par Tesla, connaît une forte croissance. Les États-Unis sont en pointe
dans l'industrie chimique et pharmaceutique, avec des entreprises comme
Pfizer, Merck, et Johnson & Johnson qui jouent un rĂ´le important dans
l'innovation médicale.
L'agriculture représente
une part plus modeste du PIB (environ 1 %), mais les États-Unis sont l'un
des plus grands producteurs mondiaux de produits agricoles (maĂŻs, soja,
blé, boeuf, porc et produits laitiers). Le Midwest, le grenier à blé
des États-Unis, joue un rôle central dans l'économie agricole. Les États-Unis
exportent une grande quantité de produits agricoles, en particulier vers
la Chine, le Canada, le Mexique et l'Union européenne.
Innovation
et technologie.
Les Etats-Unis sont
unmoteur de l'innovation mondiale. En plus des produits grand public, le
pays est Ă©galement des pionnier dans la fabrication de semi-conducteurs,
avec des entreprises comme Intel, Nvidia, et AMD. La Silicon Valley en
Californie est le coeur du secteur des nouvelles technologies; elle abrite
des géants comme Facebook (Meta) et Amazon, mais aussi Google, Apple et
Microsoft. Ces trois dernières entreprises continuent de dominer les secteurs
du matériel informatique, des logiciels et des services numériques. La
recherche et développement (R&D) est particulièrement dynamique dans
les domaines de l'intelligence artificielle, de la robotique, de l'Internet
des objets, du cloud computing et de la cybersécurité. Les États-Unis
sont aussi à l'origine de nombreuses avancées dans les technologies médicales,
la génétique, et les traitements innovants. Le secteur de la santé représente
une part importante du PIB et est Ă©galement un grand employeur.
Commerce
extérieur.
Le pays exporte
principalement des biens manufacturés (machines, véhicules, avions),
des produits agricoles et des services (technologie, finance, etc.). Les
principaux partenaires d'exportation sont le Canada, le Mexique, et la
Chine. Les États-Unis importent des biens de consommation, du pétrole,
des véhicules et de l'électronique. La Chine est le plus grand partenaire
d'importation des États-Unis, suivie par le Mexique et le Canada.
Les États-Unis enregistrent
régulièrement un déficit commercial important, ce qui signifie qu'ils
importent plus qu'ils n'exportent. Cela est particulièrement visible dans
le commerce avec la Chine, bien que les tensions commerciales aient été
exacerbées sous l'administration Trump avec l'imposition de droits de
douane.
Après les perturbations
causées par la pandémie, les États-Unis cherchent à diversifier et
à relocaliser certaines chaînes d'approvisionnement pour réduire leur
dépendance vis-à -vis de la Chine.
Marché
du travail.
Le marché du travail
américain est dynamique mais présente des défis structurels. Le taux
de chômage est généralement faible, bien qu'il ait fluctué fortement
lors de la pandémie de covid-19 avant de se stabiliser en 2021-2023. Le
plein emploi reste un objectif politique majeur. Les États-Unis sont confrontés
à des inégalités de revenus significatives. Le débat autour de l'augmentation
du salaire minimum fédéral (actuellement à 7,25 $ de l'heure, bien que
certains États le fixent plus haut) est central dans les discussions économiques.
Le marché du travail a évolué avec la montée de l'économie des plateformes,
où des travailleurs indépendants fournissent des services temporaires
ou ponctuels via des entreprises comme Uber, Lyft, et TaskRabbit. Ce modèle
de travail flexible soulève des questions concernant la sécurité de
l'emploi et les protections sociales.
Politique
monétaire et budgétaire.
La politique monétaire
est gérée par la Réserve fédérale (Fed), qui a pour mission de maintenir
la stabilité des prix et d'encourager l'emploi. La Fed ajuste les taux
d'intérêt en fonction de la conjoncture économique. Des taux bas ont
été maintenus pendant plusieurs années pour stimuler l'économie, mais
des hausses progressives ont eu lieu pour contrĂ´ler l'inflation. Le gouvernement
américain utilise les politiques fiscales pour influencer l'économie.
Les baisses d'impôts sous l'administration Trump et les importantes dépenses
publiques sous l'administration Biden ont alimenté la croissance tout
en augmentant la dette publique.
DĂ©fis
Ă©conomiques.
La dette publique
américaine est élevée : elle représente plus de 120 % du PIB en 2023.
La dette nationale a été exacerbée par des dépenses de relance pour
lutter contre la récession induite par la pandémie et les dépenses militaires.
Les inégalités de revenus et de richesse sont parmi les plus élevées
des pays développés. La classe moyenne se réduit, tandis que les 1 %
les plus riches détiennent une proportion croissante de la richesse nationale.
Le système de santé
américain est coûteux et complexe, avec des millions de personnes non
assurées ou sous-assurées, malgré l'Affordable Care Act (Obamacare).
Les dépenses de santé par habitant sont parmi les plus élevées au monde,
mais les résultats en termes de santé publique sont mitigés.
Bien que les États-Unis
soient l'un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz, ils investissent
Ă©galement massivement dans les Ă©nergies renouvelables, en particulier
dans l'Ă©nergie solaire et Ă©olienne. Le changement climatique et les politiques
de transition énergétique sont des questions politiques majeures.
Les grandes villes
des Etats-Unis
•
New
York City (État de New York). - Environ 8,3 millions d'habitants
(la ville la plus peuplée des États-Unis). Centre financier mondial avec
Wall Street, capitale culturelle avec Broadway, siège des Nations
Unies, et abrite de nombreux monuments comme la Statue de la Liberté
et Central Park.
• Los
Angeles (Californie). - Environ 4 millions d'habitants. Centre
de l'industrie du divertissement (Hollywood), ville très diversifiée
sur le plan culturel, centre Ă©conomique important avec un des plus grands
ports du pays.
• Chicago
(Illinois). - Environ 2,7 millions d'habitants. Centre Ă©conomique du Midwest,
connue pour son architecture, ses musées (Art Institute of Chicago) et
ses gratte-ciel.
• Houston
(Texas). - Environ 2,3 millions d'habitants. Centre de l'industrie énergétique,
particulièrement du pétrole et du gaz, siège du centre spatial Johnson
de la NASA.
• Phoenix
(Arizona). - Environ 1,7 million d'habitants. Connue pour son climat désertique,
Phoenix est une plaque tournante Ă©conomique et un centre culturel important
du sud-ouest américain.
• Philadelphie
(Pennsylvanie). - Environ 1,6 million d'habitants. Ville historique importante
(Déclaration d'indépendance signée en 1776), un centre éducatif et
culturel de la cĂ´te Est.
•
San
Antonio (Texas). - Environ 1,( million d'habitants. Ville historique,
célèbre pour l'Alamo, centre touristique et économique croissant.
• San Diego
(Californie). - Environ 1,4 million d'habitants. Ville côtière connue
pour ses plages, son climat agréable et sa base militaire importante.
• Dallas
(Texas). - Environ 1,3 million d'habitants. Centre financier et technologique
important, elle fait partie de la métropole Dallas-Fort Worth.
• San José
(Californie). - Environ 1 million d'habitants. Centre de la Silicon Valley,
coeur de l'industrie technologique américaine.
• Austin
(Texas). - Environ 1 million d'habitants. Connue pour sa scène musicale
et technologique, centre de startups et d'entreprises technologiques.
• Jacksonville
(Floride). - Environ 950.000
habitants. Ville portuaire importante, la plus grande en superficie des
États-Unis contigus.
• Fort Worth
(Texas). - Environ 930.000
habitants. Connue pour son secteur aérospatial.
• Columbus
(Ohio). - Environ 900 000 habitants. Centre Ă©ducatif et de recherche,
avec l'université de l'État de l'Ohio.
• San
Francisco (Californie). - Environ 875 000 habitants. Ville célèbre
pour son Golden Gate Bridge, sa diversité culturelle, et son rôle central
dans la technologie.
•
Seattle
(Washington). - Environ 750 000 habitants. Située dans le nord-ouest du
Pacifique, Seattle est un centre industriel ettechnologique et abrite des
entreprises comme Boeing, Microsoft et Amazon. Elle
est célèbre pour son Space Needle (tour panoramique), ses cafés et sa
scène musicale, notamment la musique grunge des années 1990.
• Denver
(Colorado). - Environ 720.000
habitants (avec plus de 3 millions d'habitants dans la région métropolitaine).
La capitale du Colorado, située au pied des montagnes Rocheuses, est parfois
surnommée la Mile-High City en raison de son altitude. Denver est un centre
pour les sports de plein air et un important hub Ă©conomique dans
la région.
• Washington
D.C. (District de Columbia). - Environ 700 000 habitants. La capitale
des États-Unis. Elle abrite le gouvernement fédéral, la Présidence
(Maison Blanche) et le Congrès (Capitole). Elle est aussi connue pour
ses monuments historiques et ses musées de la Smithsonian Institution. |
•
Boston
(Massachusetts). - Environ 675 000 habitants. Fondée en 1630, Boston est
l'une des plus anciennes villes des États-Unis. Elle est célèbre pour
son histoire coloniale, sa participation à la Révolution américaine
et ses institutions académiques, notamment l'université de Harvard et
le MIT.
• Las
Vegas (Nevada). - Environ 650 000 habitants (2,3 millions d'habitants
pour l'aglomération). Située dans le désert de Mojave, tournée vers
l'industrie des jeux, elle attire des millions de touristes chaque année.
Complexes hôtelie rs luxueux avec de grands casinos et des activités
de loisirs. En raison des lois spéciales du mariage dans le Nevada, de
nombreuses
chapelles de mariage (wedding chapels) ont émergé
dans la ville.
• Detroit
(Michigan). - Environ 620 000 habitants. Surnommée Motor City,
Detroit est le berceau de l'industrie automobile américaine avec des entreprises
comme Ford, General Motors, et Chrysler. Elle est aussi célèbre pour
sa scène musicale, notamment le mouvement Motown.
• Baltimore
(Maryland). - Environ 570 000 habitants. Située sur la côte est,
c'est une ville portuaire historique. Connue pour son rĂ´le dans la guerre
d'indépendance américaine, Baltimore abrite également des sites célèbres
comme l'Inner Harbor et le Fort McHenry.
• Kansas
City (Missouri / Kansas). - Environ 508.000
habitants. Kansas City est réputée pour son barbecue, son jazz, et ses
fontaines, elle en possède plus de 200. Elle s'étend à cheval sur deux
États, le Missouri et le Kansas.
• Atlanta
(Géorgie). - Environ 500 000 habitants (plus de 6 millions pour l'agglomération).
Ville dynamique du sud-est des États-Unis, Atlanta est un centre économique
et culturel important. Elle est connue pour avoir joué un rôle clé dans
le Mouvement
des droits civiques, notamment avec Martin
Luther King Jr.
• Miami
(Floride). - Environ 450 000 habitants. Ville cosmopolite et principale
porte d'entrée vers l'Amérique latine, Miami est célèbre pour ses plages,
son architecture Art déco et sa culture hispanique.
• Minneapolis
(Minnesota). - Environ 430.000
habitants. Située près du fleuve Mississippi, Minneapolis est connue
pour ses nombreux lacs, ses parcs et sa scène artistique florissante.
Elle forme, avec Saint-Paul, les Twin Cities.
• New
Orleans (Louisiane). Environ 370.000
habitants. Célèbre pour son quartier français, son patrimoine créole
et cajun, ainsi que son carnaval du Mardi Gras. La Nouvelle-Orléans est
un important centre culturel, notamment pour le jazz.
• Cleveland
(Ohio). - Environ 370 000 habitants (la région métropolitaine en compte
environ 2 millions). Cleveland est située sur les rives du lac Érié.
C'est un centre culturel avec des attractions comme le Rock and Roll Hall
of Fame, ainsi qu'un passé industriel riche.
• Cincinnati
(Ohio). - Environ 310 000 habitants (avec plus de 2 millions dans la région
métropolitaine). Située sur la rivière Ohio, Cincinnati est une ville
historique avec une architecture remarquable. Elle est connue pour son
héritage culturel germanique et pour être un centre important dans le
Midwest.
• Saint-Paul
(Minnesota). - Environ 310.000
habitants. Capitale de l'État du Minnesota, elle forme, avec Minneapolis,
la région métropolitaine des Twin Cities. Saint-Paul est réputée
pour son architecture historique et ses musées.
• Pittsburgh
(Pennsylvanie). - Environ 300.000
habitants (la région métropolitaine dépasse 2,3 millions d'habitants).
Connue historiquement pour son industrie de l'acier, Pittsburgh s'est transformée
en une ville technologique et universitaire, avec plusieurs universités
renommées et des institutions de recherche.
• Saint-Louis
(Missouri). - Environ 290.000
habitants. Connue pour sa Gateway Arch, un monument commémorant l'expansion
vers l'ouest des États-Unis, Saint-Louis possède une riche histoire liée
au commerce fluvial sur le Mississippi.
• Salt
Lake City (Utah). - Environ 200.000
habitants (avec plus de 1,2 million dans la grande région métropolitaine).
Capitale de l'Utah, Salt Lake City est connue pour être le siège mondial
de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons) et
pour ses paysages montagneux. |
|
André
Kaspi, Comprendre
les Etats-Unis d'aujourd'hui, Librairie académique Perrin,
2009. - Les Etats-Unis fascinent, déroutent, provoquent
l'admiration et la détestation. Leur puissance militaire, économique,
politique et culturelle fait peur. Et pourtant, que savons-nous vraiment
de cette démocratie? Au-delà des clichés,
des approximations et des préjugés, il n'est pas inutile que nous comprenions
mieux l'histoire, la société, les comportements politiques, la culture
des Etats-Unis. D'autant qu'avec l'élection à la présidence de Barack
Obama, les Etats-Unis ont encore changé de visage, suscité partout dans
le monde une immense sympathie et conservé malgré leur volonté de donner
à l'humanité un modèle de société. (couv.).
Alain
Villemeur , La
croissance américaine ou la main de l'Etat, Le Seuil, 2007.
-
Depuis vingt ans, l'Europe en général
et la France en particulier se distinguent
par leur contre-performance économique par rapport aux États-Unis. Voila
qui nourrit le discours à la mode des «déclinologues» : imitons donc
le libéralisme et la flexibilité de l'Amérique et renonçons à la régulation
politique de l'Ă©conomie! Ce diagnostic est un contresens total. L'avance
américaine ne s'explique en rien par la flexibilité ou le recul des régulations
publiques, mais, bien au contraire, par une intervention massive et efficace
de l'État pour soutenir la croissance et garantir le plein emploi : subventions
aux entreprises, entraves Ă la libre concurrence, soutien Ă la recherche
technologique, marchés publics réservés aux PME, droits de douanes,
politique monétaire de taux bas, déficits publics, etc. C'est simple,
toutes les interventions interdites ou étroitement limitées dans l'Union
européenne sont utilisées à volonté par toutes les administrations
américaines. De façon magistrale, mais dans un style léger et limpide,
Villemeur démontre que le déclin relatif de l'Europe vient précisément
de l'abandon du « vieux » modèle keynésien européen que les Américains,
eux, ont su préserver! Mieux, il montre que certains pays du Nord, tels
la Suède, ont suivi le même chemin que
l'Amérique, mais sans les inégalités et la faible protection sociale
qui caractérisent cette dernière. Il s'agit donc bien d'imiter en partie
l'Amérique, mais à condition d'imiter ce qu'elle fait vraiment et non
pas le mythe du marché libre qui ne séduit que des élites européennes.
(couv.).
-
Josef
Joffe, Hyperpuissance,
Odile Jacob, 2007. - Les
États-Unis représentent aujourd'hui la plus grande puissance de l'histoire.
Pour autant, à la différence de beaucoup d'Européens, Josef Joffe refuse
de diaboliser le Grand Satan américain. Il s'interroge plutôt : l'antiaméricanisme
n'a-t-il pas aussi des racines en Europe
même? Et n'est-ce pas parce qu'ils sont impuissants que les Européens
prétendent répudier la force? L'Amérique doit, quant à elle, résister
à la tentation de l'hubris impériale. Trop de puissance entraîne
le rejet, la résistance, comme le montre l'histoire. L'Amérique connaîtra-t-elle
le destin qu'ont eu tous les États hégémoniques par le passé
Ou bien saura-t-elle se donner une légitimité susceptible de créer autour
d'elle un consensus? (couv.)
GĂ©rard
Chaliand, L'amérique
en guerre : Irak-Afghanistan, Editions du Rocher, 2007.
Frédéric
Salmon, Atlas
historique des Etats-Unis, de 1783 Ă nos jours, Armand Colin,
2008.
GĂ©rard Dorel, Atlas
de l'empire américain, Autrement, 2006. -
En 80 pages, fort de plus de 80 cartes et infographies passionnantes, l'atlas
démonte tous les ressorts de la puissance américaine et les sentiments
d'attraction-répulsion qu'elle suscite à travers la planète. La première
partie historique montre combien il est avéré que, depuis leur création
au XVIIe siècle, les États-Unis s'inscrivent dans un classique mouvement
impérialiste. Dans une deuxième partie, l'auteur démontre la formidable
capacité économique, séduisante mais dominatrice, sur laquelle repose
la domination des Etats-Unis, qui ont
le rare privilège géopolitique de pouvoir «s'offrir le beurre et les
canons». L'atlas aborde ensuite la nouvelle donne géostratégique qui
a émergé lorsque les États-Unis, empire défié, se sont retrouvés
comme seule puissance globale, au point d'apparaître comme un pôle face
à un monde divisé où les tendances à l'éclatement dominent et où
se multiplient les lieux d'affrontements. Le «gendarme du monde» se révèle
être adulé, mais aussi, et peut-être surtout, haï. Le 11 septembre
2001 a constitué une surprise, synonyme d'humiliation et de désarroi,
précipitant la course en avant face à un terrorisme insaisissable et
l'enlisement dans une nouvelle guerre en Irak. (couv.).
M.
Le Bris, O. Grunewald, Vue
sur l'Ouest américain, territoire sauvage, Le Chêne, 2005.
- L'ouvrage joue véritablement le pari du format
panoramique, laissant toute leur place aux paysages, ouvrant les perspectives
pour donner aux espaces leur vraie respiration. Grâce à une étroite
adéquation entre les éblouissantes photos d'Olivier Grunewald et le texte
documenté, épique et historique de Michel le Bris, il donne à découvrir
des aspects inattendus, originaux de l'Ouest mythique. L'accent est mis
sur les matières, les couleurs, les ciels et les espaces, mais aussi sur
des détails significatifs (faune, flore). Quelques documents anciens (Indiens,
chercheurs d'or, etc.) appuient le propos de l'auteur. (couv).
Chauprade,
GĂ©opolitique
des États-Unis, Ellipses-Marketing, 2004. |
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