.
-

États-Unis d'Amérique
United States of America

38 00 N, 97 00 W
Avec plus de 20% des richesses produites dans le monde annuellement, les Etats-Unis d'Amérique du Nord sont la première puissance économique de la planète. La superficie totale du pays est de 9,63 millions de kilomètres carrés; population estimée (2024) : 330 millions d'habitants.

Les Etats-Unis sont une rĂ©publique fĂ©dĂ©rale composĂ©e de 50 Etats; 48 d'entre eux, contigus (d'un seul tenant), occupent la partie centrale de l'AmĂ©rique du Nord (conterminous United states), un autre, l'Alaska, est sĂ©parĂ© des prĂ©cĂ©dents par le Canada et se situe Ă  l'extrĂŞme Nord-Ouest du continent amĂ©ricain, le dernier, HawaĂŻ, est un archipel de l'OcĂ©an Pacifique Nord. 

Les 50 États des États-Unis

Alabama
Alaska
Arizona
Arkansas
Californie
Caroline du Nord
Caroline du Sud
Colorado
Connecticut
Dakota du Nord
Dakota du Sud
Delaware
Floride
GĂ©orgie
Hawaii
Idaho
Illinois
Indiana
Iowa
Kansas
Kentucky
Louisiane
Maine
Maryland
Massachusetts
Michigan
Minnesota
Mississippi
Missouri
Montana
Nebraska
Nevada
New Hampshire
New Jersey
New York
Nouveau-Mexique
Ohio
Oklahoma
Oregon
Pennsylvanie
Rhode Island
Tennessee
Texas
Utah
Vermont
Virginie
Virginie occid.
Washington
Wisconsin
Wyoming

A ces Etats s'ajoutent  1°) un district fĂ©dĂ©ral, le District de Columbia, dans lequel se trouve la capitale, Washington, siège du gouvernement fĂ©dĂ©ral, 2°) ainsi que diverses possessions d'outre-mer, telles que Porto Rico et les Iles Vierges (amĂ©ricaines) dans les Antilles, et une foule de petites Ă®les dans l'OcĂ©an Pacifique (V. liste et liens dans le Tableau de bord des Etats-Unis).
-

Etats-Unis : le mont Rushmore.
Le mont Rushmore avec ses têtes sculptées de présidents des Etats-Unis (Dakota du Nord).

On traitera ici principalement de la gĂ©ographie des 48 Etats contigus (8,1 millions de km², 99,35% de la population), dont la masse affecte en gros la forme d'un trapèze renversĂ©. Celle-ci est limitĂ©e au Nord par le Canada, avec lequel la frontière est tracĂ©e conventionnellement le long du 49e parallèle, Ă  l'Ouest du 95e mĂ©ridien ouest, et que sĂ©parent Ă  l'Est les Grands Lacs : le lac Ontario, le lac EriĂ©, le lac Huron, le lac Michigan, et le lac SupĂ©rieur, ce qui fait une frontière de 6416 km (8893 km, si l'on compte l'Alaska). Au Sud, les Etats-Unis ont une frontière de 3141 km avec le Mexique, frontière marquĂ©e dans sa partie orientale par le Rio Grande (nommĂ© Rio Bravo del Norte, au Mexique). Par ailleurs, le Sud est bordĂ© par le golfe du Mexique, l'Est par l'OcĂ©an Atlantique, depuis le cap Sable, pointe mĂ©ridionale de la Floride, presqu'Ă®le que contourne le courant du Gulf Stream jusqu'Ă  la baie de Fundy; Enfin, Ă  l'Ouest, le pays est bordĂ© par l'OcĂ©an Pacifique, et dĂ©veloppe sa cĂ´te, entre la frontière mexicaine et le cap Flattery sur le dĂ©troit de Juan-de-Fuca, au Nord. 
-

Carte des Etats-Unis.
Carte des Etats-Unis. Source : The World Factbook. 
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).

GĂ©ographie physique des Etats-Unis

Les côtes et les îles.
Golfe du Mexique et Océan Atlantique composent une côte d'environ 15 000 km; le littoral pacifique s'étend sur environ 3000 km. Si l'on prend en compte la totalité des côtes des 50 Etats, celles-ci atteignent presque les 20 000 km.

Les cĂ´tes.
Sur la cĂ´te du golfe du Mexique, bordĂ©e d'Ă®lots et entrecoupĂ©e de lacs et de lagunes, on rencontre : la lagune Madre, la baie de Galveston, la baie d'Atchafalaya, la baie de Terrebonne, les bouches du Mississippi, près de la Nouvelle-OrlĂ©ans, la baie de Mobile, le cap San-Blas, la baie Appalachee, la baie de Waccasassa, la baie de Tampa, le cap Sable et le canal ou dĂ©troit de Floride, entre le continent et Cuba. Sur l'Atlantique, les cĂ´tes sont basses, marĂ©cageuses et creusĂ©es d'Ă©tangs maritimes; on y remarque : le cap Canaveral, qui accueille la grande base de lancement de fusĂ©es de la Nasa, Long bay, le cap Fear, la baie d'Onslow, le cap Lookout, la baie de Raleigh, le cap Hatteras, les golfes Pamplico et d'Albemarle, le cap Henry, la grande baie de Chesapeake, le cap Charles, la baie de Delaware, le cap May, la baie de Long Island, le cap Cod et la baie du Cap Cod, la baie Penobscot, et enfin la baie de Fundy, dont les cĂ´tes appartiennent au Canada. Enfin, la cĂ´te du Pacifique, bordĂ©e par le Coast Range (ChaĂ®ne CĂ´tière), est rocheuse et Ă©levĂ©e; elle prĂ©sente : le cap Concepcion, au Nord-Ouest de Los Angeles, la baie de Monterey, la baie et le port de San Francisco, un des plus vastes et des sĂ»rs du monde, la Pointe Arena, le cap Mendocino, le cap Blanco, la baie de Willapa, le cap Flattery, le dĂ©troit de Juan de Fuca et le Puget Sound. 

Les îles.
Les îles importantes sont peu nombreuses; nous nous bornerons à nommer les îles de Santa Barbara, dans l'Océan Pacifique; les Cayes ou Keys, au Sud de la Floride; les îles Long Island, Martha's Vineyard et Nantucket dans l'Atlantique; enfin l'île Royale dans le lac Supérieur.

Orographie.
Le territoire des Etats-Unis forme une vaste dépression bordée à l'Est et à l'Ouest par des remparts montagneux. A l'Ouest, c'est une double chaîne que l'on observe. Le long de la côte de l'Océan Pacifique, du Nord au Sud, on a la Chaîne côtière, prolongée au Sud de San Francisco par les monts Diablo, les Monts Santa Lucie et les monts San Rafael, et, parallèlement, la Chaîne des Cascades, séparée de la Chaîne côtière par la vallée de la Willamette, et continué par la Sierra Nevada, qui culmine au Mont Whitney (4418 m) et que séparent du système côtier les vallées du Sacramento et du San Joaquin.

A l'Est de cette double chaĂ®ne montagneuse se situe une rĂ©gion Ă  laquelle on a donnĂ© le nom de Grand Bassin, coupĂ©e de plusieurs chaĂ®nes de hauteurs consistant principalement en tufs et roches volcaniques et datant d'une Ă©poque gĂ©ologique rĂ©cente; le Grand Bassin est bordĂ© Ă  l'Est par les Montagnes Rocheuses. Celles-ci, portion septentrionale de la grande chaĂ®ne qui traverse toute l'AmĂ©rique de l'Alaska Ă  la Terre de Feu, se prĂ©sente ici sous la forme de massifs et de chaĂ®nons isolĂ©s les uns des autres, plutĂ´t que comme une chaĂ®ne continue. La rĂ©gion la plus remarquable de ces montagnes est le Parc de Yellowstone, espace de plus de 9000 km² oĂą se voient desgeysers, des cascades, des lacs, des coulĂ©es de lave, des glaciers, des volcans de boue, etc. 

Entre les Montagnes Rocheuses et les monts Appalaches, dans le grand bassin du Mississippi et de ses affluents, s'Ă©tend la rĂ©gion des Grandes Plaines du Midwest (l'Ouest du milieu),  formĂ©e de plaines d'une immense Ă©tendue et presque entièrement plates; c'Ă©tait jadis la Prairie, savanes couvertes d'herbes, de gazon et de fleurs, qui formaient partout un ocĂ©an de verdure, mais qui, aujourd'hui, sont presque sur toute la superficie, vouĂ©es Ă  l'agriculture. En avançant vers les Montagnes Rocheuses, cependant, le sol des Grandes Plaines s'Ă©lève, et, dans cette rĂ©gion, ainsi que dans la partie orientale du Colorado, le Sud-Ouest du Kansas, le Sud-Est du Nouveau-Mexique et le Nord-Ouest du Texas, le sol devient aride. Sablonneux, gypseux ou salin, il est parfois absolument privĂ© d'eau et forme un dĂ©sert nu et stĂ©rile (DĂ©sert de sable du Colorado, Badlands du Dakota); parfois, c'est Ă  une steppe que l'on a affaire (Llano Estacado du Texas).

Le système des Monts Appalaches, qui dĂ©termine le versant atlantique, est moins Ă©levĂ© que le système des Montagnes Rocheuses; il comprend plusieurs composantes: Ă  l'Est, les chaĂ®nes calcaires des montagnes Bleues (Blue Ridge); Ă  l'Ouest, le plateau du Cumberland, sĂ©parĂ© des Montagnes bleues par la haute vallĂ©e du Tennessee, et, plus au Nord, les monts Allegheny (qui donnaient autrefois leur nom Ă  l'ensemble du massif), composĂ©es de granit; enfin tout au Nord, les montagnes Vertes (Green Mountains), elles aussi constituĂ©es de granit, sĂ©parĂ©es des Monts Adirondack par la vallĂ©e de l'Hudson, et qui se prolongent par le Vermont jusqu'Ă  l'État du Maine. Ajoutons qu'une plaine cĂ´tière se dĂ©veloppe entre les Appalaches et l'Atlantiqueet se prolonge au Sud, le long du Golfe du Mexique oĂą elle prolonge les Grandes Plaines du Midwest. 

GĂ©ologie.
La syĂ©nite et le porphyre se remarquent dans le Nord-Ouest du système appalachien; le gneiss, dans les rĂ©gions supĂ©rieures de l'Etat de New-York et du New-Jersey. Les formations secondaires (mĂ©sozoĂŻques) composent la plus grande partie du sol des Etats-Unis. 

On trouve des formations tertiaires dans le bassin de l'alluvions, l'Alabama et le Sud du bassin de Mississippi. Les plus remarquables alluvions sont celles de l'embouchure de ce grand fleuve. Presque toute la houille bitumineuse de ce pays se trouve sur le versant occidental des monts Appalaches et dans le bassin du Mississippi.
-


Les mesas de Monument Valley, en Arizona.

Hydrographie.
Au point de vue hydrographique, les Etats-Unis peuvent ĂŞtre divisĂ©s en trois versants principaux : le versant de l'OcĂ©an Pacifique, le versant du golfe du Mexique et le versant de l'Atlantique. On y ajoutera l'ensemble des lacs et des rivières endorĂ©iques du Grand Bassin, et le versant des Grands lacs, subsidiaire du versant atlantique. 

Le versant du Pacifique.
Mentionnons ici :  le rio Colorado de l'ouest, fleuve  qui prend sa source sous le nom de rivière Verte (Green river) sur le revers occidental des Montagnes Rocheuses, au pic FrĂ©mont, coule au sud-ouest, entre des rives presque toutes profondĂ©ment coupĂ©es Ă  pic, en longeant le pied du talus sud-est du Grand Bassin, traverse plusieurs gorges, plusieurs dĂ©serts et, grossi de divers affluents, rio Gila, etc., dĂ©bouche au fond du golfe de Californie au milieu d'une plaine marĂ©cageuse; le Sacramento qui naĂ®t sur le Plateau, descend en cascades la sierra Nevada, coule vers le sud en suivant la terrasse situĂ©e au pied de la chaĂ®ne, reçoit le San Joaquin venu du sud le long de la mĂŞme terrasse et dĂ©bouche dans la baie de San Francisco; la Klamath; l'Umpqua; le Columbia, large fleuve formĂ© de deux branches nĂ©es toutes deux sur le Plateau et dont la branche mĂ©ridionale longe le pied du talus septentrional du Grand Bassin;

Le groupe du Grand Bassin.
Le groupe du Grand Bassin est sans communication avec l'Océan. Les rivières s'y perdent dans les sables en créant des efflorescences salines ou se jettent dans des lacs (rivière Humboldt, Bear River, etc.); le plus important de ces lacs est le Grand lac salé, lac sans profondeur, marécageux sur ses bords, situé au milieu une plaine aussi unie que sa surface, et si salé qu'aucun poisson n'y saurait vivre.

Le versant du Golfe du Mexique.
On peut distinguer ici trois groupes de fleuves et rivières : le groupe oriental dont les cours d'eau descendent du flanc mĂ©ridional des Appalaches; le groupe occidental, dont les cours d'eau dĂ©sscendent du plateau texan ou du flanc oriental des Rocheuses; et, entre les deux, le bassin du Mississippi. 

• Le groupe oriental du golfe du Mexique, ou groupe du versant mĂ©ridional des Appalaches, renferme beaucoup de rivières et dont le principal cours d'eau est la rivière Mobile, formĂ©e par la rĂ©union de l'Alabama et du Tombigbee et dĂ©bouchant dans la baie Mobile. 

• Le groupe occidental du golfe du Mexique, c'est-à-dire le groupe à l'ouest du Mississippi, comprend la Sabine, la Trinidad, le rio Colorado qui descendent des terrasses méridionales de la haute prairie de l'ouest, le rio Bravo del Norte ou Rio Grande (2500 km), grand fleuve qui naît sur le revers oriental des Montagnes Rocheuses, coule entre deux hautes chaînes dans une vallée large d'une trentaine de kilomètres, fertile sur divers points, descend du plateau de Chihuahua dans la plaine en franchissant les defilés de la Sierra Madre dont il longe ensuite les terrasses jusqu'à la mer. Presque tous ces cours d'eau coulent encaissés dans une étroite vallée bien boisée qu'ils ont eux-mêmes creusée jadis sur la surface unie de la prairie.

• Le bassin du Mississippi mesure environ 3 millions de kilomètres carrés et occupe, par son étendue, le second rang (le premier est à l'Amazone) parmi les bassins fluviaux du globe.

Le Mississippi, dont le nom en langue Ojibwé (misi-ziibi) signifie « le grand
fleuve », est, en effet, un des plus grands fleuves du monde (environ 4700 km en comptant depuis la source du Missouri et 3500 depuis la source du Mississippi; il sort, Ă  une altitude d'environ 600 mètres, d'un des nombreux lacs (lac Itasca) du plateau du Minnesota, et, Ă  l'Ă©poque des pluies, ses eaux se mĂŞlent quelquefois Ă  celles de la rivière Rouge du nord, tributaire de la baie d'Hudson; il descend de la haute prairie du nord-ouest par quelques rapides (saut Saint-Antoine, etc.), entre dans la grande plaine des Prairies qu'il a lui-mĂŞme en grande partie formĂ©e et nivelĂ©e; il coule au sud avec une lĂ©gère inclinaison vers l'est, traverse des forĂŞts qu'il ronge et d'oĂą il entraĂ®ne, Ă  l'Ă©poque de ses crues, des masses Ă©normes de bois. 

Vers le 41° degrĂ©, dĂ©jĂ  grossi sur sa rive gauche du Wisconsin, de l'lllinois, etc., et après s'ĂŞtre creusĂ© un  lit Ă  travers une dernière, falaise qui lui faisait obstacle, il reçoit, sur sa rive droite, le Missouri, la plus grande des rivières du monde, puis, sur la rive gauche, l'Ohio. C'est alors une immense nappe d'eau limoneuse ayant une profondeur moyenne de 20 mètres et une largeur de plus de 2 kilomètres; rencontrant les dernières pentes de la rĂ©gion appalachienne, il incline lĂ©gèrement vers le sud-ouest, s'Ă©pand dans la plaine qu'il couvre de ses mĂ©andres, de ses bayous ou canaux latĂ©raux, de ses lacs, de ses immenses marĂ©cages et quelquefois de ses terribles dĂ©bordements : car, dans son cours infĂ©rieur, il est Ă  un niveau sensiblement plus Ă©levĂ© que le sol environnant. Cette plaine que le fleuve inonde s'Ă©tend sur sa rive occidentale jusqu'Ă  150 kilomètres et plus dans l'intĂ©rieur des terres; sur la rive orientale, elle se termine brusquernent par des falaises qui s'avancent sur divers points dans ses eaux comme des promontoires. 

Après avoir encore reçu sur sa rive droite l'Arkansas et la rivière Rouge, le Mississippi se termine par un vaste delta, partout bas et marécageux, mais à peu près consolidé dans sa partie septentrionale, tandis que la partie méridionale n'est qu'enlacement de troncs d'arbres et que boue recouverte de roseaux; à l'extrémité des passes, les roseaux n'ont pu prendre racine; chaque îlot déplace la boue à demi liquide, la confond avec l'eau boueuse du fleuve, et l'oeil ne saurait distinguer précisément où commence la terre. Le limon arrêté par la marée et par le courant du golfe du Mexique, s'amoncelle dans les passes, et ce beau fleuve, si profond, est à demi ferme par une barre qui laisse, au plus, 5 à 6 mètres de fond.
-

Le Mississippi.
Le Mississippi en Louisiane. Photo : Mark Moran, NOAA.

Les principaux affluents du Mississippi sont Sur la rive gauche, le Wisconsin, l'Illinois, qui prend sa source dans le voisinage du lac Michigan, et qui, dans cette haute plaine sans montagnes, communiquait naturellement, avant l'Ă©tablissement d'un canal, pendant la saison des pluies, avec le lac Michigan (par la rivière de Chicago); l'Ohio surnommĂ© avec raison la Belle-Rivière par les Français, qui apporte au Mississippi, après un cours de 1500 kilomètres, toutes les eaux du versant occidental des Appalaches, reçoit lui-mĂŞme de larges affluents, le Wabash, le Kentucky, le Cumberland, le Tennessee, et ravage souvent ses campagnes par ses crues soudaines. 

Sur la rive droite, le Missouri (3700 kilomètres), formé par la réunion de trois cours d'eau qui sortis du massif des Montagnes Rocheuses, s'en échappent par un étroit défilé (Gate of the mountains, « la porte des montagnes »); le Missouri court d'abord vers l'est, de rapide en rapide, à travers une contrée désolée dite (« les mauvaises terres ») , puis roule plus lentement vers le sud-est ses eaux profondes et bourbeuses au milieu des forêts et des prairies, recevant beaucoup de petits ruisseaux sur sa rive gauche, et, sur sa rive droite, quelques grandes rivières, la Nebraska, venue, comme lui, des Rocheuses, et le Kansas; dans la dernière partie de son cours, la rivière, redevenue rapide, coule sur la lisière méridionale d'une vallée parée d'une splendide végétation et fermée de chaque côté par une rangée de falaises calcaires hautes de 30 à 100 mètres ; également sur la rive droite, l'Arkansas (3300 kilomètres) qui égale presque en longueur le Missouri, rivière profonde, qui sort des hauteurs neigeuses des Rocheuses méridionales et reçoit la rivière Canadienne; la rivière Rouge, qui traversant, comme tous les cours d'eau du bassin, des contrées boisées, roule tant d'arbres déracinés que, sur une longueur d'environ 200 kilomètres, sa surface en est entièrement obstruée et son cours rendu pour ainsi dire souterrain.

Le versant de l'Atlantique.
Les fleuves qui se jettent dans l'ocĂ©an Atlantique sont : le Penobscot; le Merrimac; le Connecticut (660 km); l'Hudson  (500 km) qui sort des Adirondacks, rencontre les montagnes Vertes qui le forcent Ă  se replier au sud et qu'il longe jusqu'Ă  son embouchure, coulant, d'un cours lent, dans un lit large et profond; la Delaware, qui a un cours Ă  peu près de mĂŞme Ă©tendue (480 km), un lit profond, favorable Ă  la navigation, et qui se jette dans la grande baie de la Delaware; le Susquehanna (715 km) qui est formĂ© de deux cours d'eau se rĂ©unissant sur le plateau supĂ©rieur des Appalaches et qui se jette au fond de la longue baie de la Chesapeake; le Potomac (640 km), qui si jette aussi dans la baie de la Chesapeake et qui, sur une notable partie de son cours, est accessible aux gros bâtiments; le James (800 km) qui se jette Ă  l'entrĂ©e de la baie de la Chesapeake; le Roanoke qui aboutit Ă  la lagune d'Albemarle; la rivière du cap Fear, le Santee, le Savannah qui se terminent au milieu de terres basses et marĂ©cageuses. 

Les Grands Lacs.
Sur le versant des Grands Lacs (lacs SupĂ©rieur, Michigan, Huron, EriĂ©, Ontario) et du Saint-Laurent, par lequels ces lacs se dĂ©versent dans l'Atlantique, coulent de nombreuses rivières dont la plus abondante est l'Oswego, qui se jette dans le lac Ontario, et la Maumee qui tombe dans le lac EriĂ©. 

Climat.
Le climat des États-Unis est inconstant et soumis à des changements brusques : on passe soudain d'une chaleur intense à un froid rigoureux et la sécheresse alterne fréquemment avec la pluie. Partout l'été est très chaud et le thermomètre monte souvent à + 45°C. L'hiver est très froid et fait sentir sa rigueur jusqu'en Louisiane; dans les États du Nord, la neige tombe abondamment; dans ceux que baigne l'Atlantique, la température est plus froide d'environ 10°C que dans les pays européens situés sous la même latitude. Les États baignés par l'Océan Pacifique jouissent d'une température beaucoup moins rigoureuse : le climat de la Californie est aussi doux que celui de l'Italie. Sur ce versant, les pluies sont périodiques et tombent en hiver et au printemps.

Certains États, en particulier dans le Sud et l'Ouest, sont confrontés à des phénomènes tels que les sécheresses, les incendies de forêt et l'élévation du niveau de la mer.
-

Une rivičre dans le Montana.
Une rivière dans le Montana. Photo : USFS, Interior West FIA (Forest Inventory and Analysis).

Flore et faune

La flore.
Le littoral atlantique et ses montagnes ont été jadis une des principales régions forestières des Etats-Unis; bien des parties en sont aujourd'hui dénudées. Les arbres les plus nombreux sont les conifères dont il existe plus de cinquante espèces, notamment le sapin blanc, le cèdre blanc, le Pinus strobus et le cèdre rouge. Dans les Carolines, les pins dominent et les cyprès (Cupréssus disticha), aux branches desquels pendent les longues fibres grises du parasite célèbre des forêts du Sud, la « mousse ou barbe espagnole ». Le palmier palmette se voit en Caroline du Sud, un latanier en Géorgie, l'acajou dans la Floride, les palétuviers dans les Kays. Les forêts du Nord ont une grande variété d'espèces de chênes, de frênes, d'ormes, de bouleaux, d'aunes, d'érables. Les grandes forêts de la région des lacs se composaient de : chênes, hêtres, frênes, érables, ormeaux, tilleuls, noyers, châtaigniers, cerisiers, peupliers. Au Nord, dominaient les pins blancs, au Sud les pins baumiers et les pins jaunes (Pinus balsamiféra, Pinus palustris) et les cyprès.

Les grandes prairies herbeuses couvraient la superficie de l'Indiana et de l'Illinois; l'activité humaine les a aujourd'hui parsemées de bosquets, de vergers et de parcs; puis les herbes ont laissé la place aux céréales. Dans le Michigan, le Wisconsin et le Minnesota, l'incendie a détruit les forêts sur d'immenses étendues. A l'Ouest du Mississippi, la steppe succède aux prairies herbeuses et aux forêts dans les bassins supérieurs du Missouri, de la Platte, de l'Arkansas, de la Red River et du Brazos.

Les forĂŞts couvrent plus de la moitiĂ© des superficies dans la rĂ©gion du Parc national de Yellowstone et plus du quart dans celle du Colorado. La frontière, tracĂ©e par le climat dans l'Ouest entre la zone des forĂŞts, plus rapprochĂ©e du fleuve, et celle des herbes, plus rapprochĂ©e des montagnes, oscille selon les sĂ©ries d'annĂ©es de sĂ©cheresse ou d'annĂ©es de pluies abondantes. Entre l'Arkansas et le Brazos se trouve une zone de bois de chĂŞnes clairsemĂ©s, appelĂ©e Cross Timbers, que le bĂ©tail et les charrettes pouvaient traverser en tous sens; elle est aujourd'hui percĂ©e de routes et de voies ferrĂ©es. Entre cette zone et les Montagnes Rocheuses (sur une distance de 800 km), aucune vĂ©gĂ©tation forestière. 

L'Etat du Mississippi et une partie de celui de l'Alabama sont couverts de forêts denses de pins, pine barrens; les terres basses du Mississippi et de ses bayous, comme celles de la Caroline du Sud et de la Géorgie, portent des cyprières et des forêts à essences variées, chênes, érables, frênes, magnolias, saules, peupliers de la Virginie, acacias, cannes sauvages, lianes. La plante qui domine dans les steppes de l'Ouest, surtout dans les terres recouvertes d'efflorescences salines, est une espèce d'armoise (artemisia), répandant une odeur de camphre et de térébenthine; viennent ensuite, dans le Sud, les cactus, qui atteignent jusqu'à 15 m et plus; un peu partout, l'herbe aux bisons (buffalo grass), pâturage naturel.

La végétation du plateau des Montagnes Rocheuses se compose de sauges (sages) ou armoises et de cactus, partout où s'étend la plaine saline ou gypseuse, depuis les champs de lave du versant oriental du Cascade Range jusqu'au Llano estacado du Texas. Le climat est sévère. On rencontre encore dans ces régions des genévriers, des pins pignons, des arbustes épineux tels que les yuccas. Dans le désert des Mojaves (Mohave), même les cactus manquent. Au Nord-Ouest et à l'Ouest, dans les montagnes du Wyoming, de l'Idaho, du Montana, comme dans la Colombie britannique et l'Alaska, dans les hautes vallées et les pentes du Cascade Range et de la sierra Nevada et sur le versant occidental du Coast Range, domine la végétation des grands conifères, pin jaune du Canada (Abies Douglassii), atteignant, dans l'Etat de Washington et l'Oregon, 80 et 100 m de hauteur, et les deux espèces du genre séquoia, le bois rouge (redwood, Sequoia sempervirens) et l'arbre géant (big tree, Séquoia gigantea), ces deux dernières espèces cantonnées dans le Coast Range et la sierra Nevada. Les grands sequoias ne subsistent plus guère qu'entre les 36° et 38°, dans les vallées du King's River, près du mont Whitney et dans les forêts de Calaveras et de Mariposa. Un assez and nombre des plus beaux de ces arbres ont déjà été abattus. Le reste a été déclaré propriété nationale. D'immenses forêts couvrent le pays au Nord du Columbia et à l'Est du Puget Sound.

La faune.
Des grandes espèces animales que possédaient autrefois les régions de l'Est américain, il reste, dans les solitudes de la Nouvelle-Angleterre, le Wapiti (Cervus Canadiensis), l'orignal ou moose et le caribou, trois cerfs laurentiens. La Virginie possède une Sarigue, la Floride la Grue blanche, le Milan des marais (dans les Everglades). Partout de nombreuses espèces de rongeurs, taupes, lièvres, campagnols, écureuils surtout.

La faune du centre comprend un grand nombre d'animaux semblables à ceux d'Europe, le Loup, le Renard, le Putois, le Blaireau, le Castor, le Cerf, le Moufflon, l'Antilope. Le Bison, presque complètement exterminé au XIXe siècle, a pu bénéficier au siècle suivant de programmes de conservation, qui ont réussi, ces dernières décennies, à tirer l'espèce du danger de disparition. Dans quelques districts reculés des Appalaches, on trouve encore I'Ours noir, qui vit de miel, de baies et de fruits. Dans les Rocheuses, se trouve l'Ours Californien et, au Nord, le Grizzly, le plus féroce des carnivores américains. A l'Ouest et à l'Est du Mississippi, on rencontre le Raccoon, l'Opossum.

La faune des steppes contient surtout des espèces qui fouissent dans la terre, où se cachent dans les rochers, Loup ou Coyote (Canis ochropus), Cyanomis (« chien des prairies ») , Ecureuil jappeur, barking squirrel, Marmotte, Rat. Le Crocodile, chassé jadis du Mississippi par les bateaux à vapeur, a émigré dans les bayous de Louisiane; on en trouve également en Floride. Les Moustiques et les Cousins sont aussi redoutables dans le Dakota et le Minnesota (région d'eaux et de marais) que les Maringouins dans la basse Louisiane.

Les paléontologistes américains ont trouvé dans les dépôts limoneux, sables et graviers de la région des Montagnes Rocheuses, les restes fossiles d'une faune très riche, Ptérosauriens gigantesques, Reptiles rampants, Dinosauriens, plusieurs espèces d'Equidés, Tapirs, Rhinocéros, Cerfs, Chameaux, Bovidés, Eléphants, Mastodontes. Il ne reste rien aujourd'hui de ces espèces. Les seuls grands animaux que possède le plateau sont ceux de la faune canadienne, l'Elan et l'Ours gris. Les Castors sont nombreux au Nord, dans les Bad Lands surtout; les Reptiles abondent dans le Grand Bassin et jusque dans la vallée du rio Gila.

GĂ©ographie humaine

Population.
Les États-Unis comptent une population d'environ 330 millions de personnes, répartie de manière inégale à travers le territoire. La majorité de la population se concentre sur les côtes Est et Ouest, ainsi que dans les grandes métropoles. Les villes comme New York, Los Angeles, Chicago, Houston, et Washington D.C. sont des pôles majeurs de population. Le Midwest et les Grandes Plaines sont moins densément peuplés, avec une prédominance d'activités agricoles. Le Sud des États-Unis connaît une croissance démographique rapide en raison du climat favorable et d'une économie en plein essor.

Le pays est fortement urbanisĂ©, avec environ 82 % de la population vivant en zones urbaines. La MĂ©galopole du Nord-Est va de Boston Ă  Washington D.C. et est la zone la plus densĂ©ment peuplĂ©e du pays. La Californie, notamment avec ses concentrations de population autour de Los Angeles et dans la Silicon Valley au Sud de San Francisco, est un autre pĂ´le urbain majeur. Les États du sud comme le Texas, la Floride et l'Arizona (Sunbelt)  connaissent Ă©galement une urbanisation rapide, attirant de nombreux migrants intĂ©rieurs. L'expansion des villes entraĂ®ne aujourd'hui des problèmes d'infrastructures, de gestion des ressources (comme l'eau dans les zones arides), et d'inĂ©galitĂ©s sociales.

Migrations internes et internationales.
Les États-Unis sont historiquement un pays de migrations, d'abord en provenance d'Europe, puis d'Amérique latine et d'Asie. Aujourd'hui, des États comme la Californie, le Texas, et la Floride sont particulièrement influencés par les nouvelles vagues d'immigration, avec des populations diversifiées. L'histoire esclavagiste des Etats-Unis explique aussi la présence d'une proportion importante de la population d'origine africaine. Les migrations internes des populations vers le Sud et l'Ouest (notamment vers les États de la Sunbelt) ont redéfini la carte démographique du pays. Ces migrations sont souvent motivées par des facteurs économiques et climatiques.

Les principaux groupes de population, envisagĂ©s selon les critères propres aux Etats-Unis, incluent les Blancs non hispaniques, les Blancs hispaniques ou Latinos (qui reprĂ©sentent une part croissante de la population), les Afro-AmĂ©ricains, les Asiatiques, ainsi que les AmĂ©rindiens. Il existe par ailleurs des diffĂ©rences culturelles marquĂ©es entre les rĂ©gions, telles que la culture sudiste, influencĂ©e par son passĂ© agricole et esclavagiste, ou la culture cosmopolite de la cĂ´te Est et de la cĂ´te Ouest, oĂą les influences internationales sont plus fortes. La diversitĂ© culturelle et les migrations ont  contribuent Ă  des tensions sociales, qui se manifestent dans le dĂ©bat public.

Économie.
L'économie des États-Unis est la plus grande du monde en termes de produit intérieur brut (PIB) nominal et l'une des plus diversifiées et dynamiques. Robuste et diversifiée, elle est dominée par les secteurs des services et de la technologie.

Économie régionale.
Les États-Unis prĂ©sentent des contrastes Ă©conomiques rĂ©gionaux importants. Le  Nord-Est est historiquement un centre industriel, cette rĂ©gion abrite aujourd'hui des industries de haute technologie, de services financiers et Ă©ducatifs, avec des villes comme New York et Boston en tĂŞte. Le Sud et le Texas ont une Ă©conomie basĂ©e sur l'agriculture, l'industrie pĂ©trolière et, plus rĂ©cemment, la technologie. La Californie a l'Ă©conomie la plus grande des États-Unis. Celle-ci est dominĂ©e par l'industrie cinĂ©matographique (Hollywood) et technologique (Silicon Valley). Le Midwest; grenier de l'AmĂ©rique, est encore largement agricole, bien que certaines grandes villes comme Chicago aient un secteur industriel et financier important.

Les disparités entre les régions en termes de revenus, d'accès aux services de santé, et d'éducation sont marquées. Ainsi, les États du Sud ont généralement des indicateurs de développement humain plus faibles que ceux du Nord ou de la côte Ouest. Le coût de la vie est particulièrement élevé dans des villes comme New York, San Francisco, et Washington D.C., tandis qu'il est plus bas dans des régions rurales ou dans des États moins densément peuplés. Bien que les États-Unis soient fortement urbanisés, une partie de la population réside encore dans des zones rurales, notamment dans les Grandes Plaines et le Midwest. L'agriculture joue un rôle central dans ces régions, avec des cultures comme le maïs, le soja, et le blé, ainsi que l'élevage.

Structure Ă©conomique.
Le secteur des services représente environ 80 % du PIB américain et est le principal moteur de l'économie. Wall Street à New York est le centre financier mondial, abritant la Bourse de New York (NYSE) et le NASDAQ. Des entreprises comme JPMorgan Chase, Goldman Sachs, et Berkshire Hathaway dominent ce secteur. Des entreprises comme Walmart, Amazon, et Target dominent le secteur du commerce de détail, qui représente une part importante de l'économie, avec une forte composante en ligne. Les États-Unis sont une grande destination touristique, avec des villes comme New York, Las Vegas et Los Angeles attirant des millions de visiteurs chaque année. Les parcs nationaux et les attractions culturelles jouent également un rôle clé.
-

Etats-Unis : Rockport, dans le Massachussetts.
Rockport, dans le Massachussetts. SituĂ© Ă  la pointe de la la pĂ©ninsule du Cap Ann,  Ă  une quarantaine de kilomètres au Nord de Boston, Rockport a Ă©tĂ© fondĂ© au XVIIe siècle. Son Ă©conomie 
a longtemps été basée sur les industries du bois, sur la pêche et sur l'exploitation de carrières
de granit. C'est aujourd'hui une station touristique et le rendez-vous d'une communautĂ© d'artistes. 
Photo : The World Factbook.

L'industrie reprĂ©sente environ 18 % du PIB amĂ©ricain. Des entreprises comme Boeing, Lockheed Martin, et Northrop Grumman occupent une place  de premier plan dans la production d'avions, d'Ă©quipements militaires et de technologies spatiales. Le secteur automobile amĂ©ricain, bien que dominĂ© par des marques comme General Motors, Ford et Tesla, a Ă©tĂ© largement impactĂ© par la concurrence internationale. Cependant, la production de vĂ©hicules Ă©lectriques, menĂ©e par Tesla, connaĂ®t une forte croissance. Les États-Unis sont en pointe dans l'industrie chimique et pharmaceutique, avec des entreprises comme Pfizer, Merck, et Johnson & Johnson qui jouent un rĂ´le important dans l'innovation mĂ©dicale. 

L'agriculture représente une part plus modeste du PIB (environ 1 %), mais les États-Unis sont l'un des plus grands producteurs mondiaux de produits agricoles (maïs, soja, blé, boeuf, porc et produits laitiers). Le Midwest, le grenier à blé des États-Unis, joue un rôle central dans l'économie agricole. Les États-Unis exportent une grande quantité de produits agricoles, en particulier vers la Chine, le Canada, le Mexique et l'Union européenne.

Innovation et technologie.
Les Etats-Unis sont unmoteur de l'innovation mondiale. En plus des produits grand public, le pays est également des pionnier dans la fabrication de semi-conducteurs, avec des entreprises comme Intel, Nvidia, et AMD. La Silicon Valley en Californie est le coeur du secteur des nouvelles technologies; elle abrite des géants comme Facebook (Meta) et Amazon, mais aussi Google, Apple et Microsoft. Ces trois dernières entreprises continuent de dominer les secteurs du matériel informatique, des logiciels et des services numériques. La recherche et développement (R&D) est particulièrement dynamique dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la robotique, de l'Internet des objets, du cloud computing et de la cybersécurité. Les États-Unis sont aussi à l'origine de nombreuses avancées dans les technologies médicales, la génétique, et les traitements innovants. Le secteur de la santé représente une part importante du PIB et est également un grand employeur.

Commerce extérieur.
Le pays exporte principalement des biens manufacturés (machines, véhicules, avions), des produits agricoles et des services (technologie, finance, etc.). Les principaux partenaires d'exportation sont le Canada, le Mexique, et la Chine. Les États-Unis importent des biens de consommation, du pétrole, des véhicules et de l'électronique. La Chine est le plus grand partenaire d'importation des États-Unis, suivie par le Mexique et le Canada.

Les États-Unis enregistrent régulièrement un déficit commercial important, ce qui signifie qu'ils importent plus qu'ils n'exportent. Cela est particulièrement visible dans le commerce avec la Chine, bien que les tensions commerciales aient été exacerbées sous l'administration Trump avec l'imposition de droits de douane.

Après les perturbations causées par la pandémie, les États-Unis cherchent à diversifier et à relocaliser certaines chaînes d'approvisionnement pour réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine.

Marché du travail.
Le marché du travail américain est dynamique mais présente des défis structurels. Le taux de chômage est généralement faible, bien qu'il ait fluctué fortement lors de la pandémie de covid-19 avant de se stabiliser en 2021-2023. Le plein emploi reste un objectif politique majeur. Les États-Unis sont confrontés à des inégalités de revenus significatives. Le débat autour de l'augmentation du salaire minimum fédéral (actuellement à 7,25 $ de l'heure, bien que certains États le fixent plus haut) est central dans les discussions économiques. Le marché du travail a évolué avec la montée de l'économie des plateformes, où des travailleurs indépendants fournissent des services temporaires ou ponctuels via des entreprises comme Uber, Lyft, et TaskRabbit. Ce modèle de travail flexible soulève des questions concernant la sécurité de l'emploi et les protections sociales.

Politique monétaire et budgétaire.
La politique monétaire est gérée par la Réserve fédérale (Fed), qui a pour mission de maintenir la stabilité des prix et d'encourager l'emploi. La Fed ajuste les taux d'intérêt en fonction de la conjoncture économique. Des taux bas ont été maintenus pendant plusieurs années pour stimuler l'économie, mais des hausses progressives ont eu lieu pour contrôler l'inflation. Le gouvernement américain utilise les politiques fiscales pour influencer l'économie. Les baisses d'impôts sous l'administration Trump et les importantes dépenses publiques sous l'administration Biden ont alimenté la croissance tout en augmentant la dette publique.

DĂ©fis Ă©conomiques.
La dette publique américaine est élevée : elle représente plus de 120 % du PIB en 2023. La dette nationale a été exacerbée par des dépenses de relance pour lutter contre la récession induite par la pandémie et les dépenses militaires. Les inégalités de revenus et de richesse sont parmi les plus élevées des pays développés. La classe moyenne se réduit, tandis que les 1 % les plus riches détiennent une proportion croissante de la richesse nationale.

Le système de santé américain est coûteux et complexe, avec des millions de personnes non assurées ou sous-assurées, malgré l'Affordable Care Act (Obamacare). Les dépenses de santé par habitant sont parmi les plus élevées au monde, mais les résultats en termes de santé publique sont mitigés.

Bien que les États-Unis soient l'un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz, ils investissent également massivement dans les énergies renouvelables, en particulier dans l'énergie solaire et éolienne. Le changement climatique et les politiques de transition énergétique sont des questions politiques majeures.

Les grandes villes des Etats-Unis

• New York City (État de New York). - Environ 8,3 millions d'habitants (la ville la plus peuplée des États-Unis). Centre financier mondial avec Wall Street, capitale culturelle avec Broadway, siège des Nations Unies, et abrite de nombreux monuments comme la Statue de la Liberté et Central Park.

• Los Angeles (Californie). - Environ 4 millions d'habitants. Centre de l'industrie du divertissement (Hollywood), ville très diversifiée sur le plan culturel, centre économique important avec un des plus grands ports du pays.

• Chicago (Illinois). - Environ 2,7 millions d'habitants. Centre économique du Midwest, connue pour son architecture, ses musées (Art Institute of Chicago) et ses gratte-ciel.

• Houston (Texas). - Environ 2,3 millions d'habitants. Centre de l'industrie énergétique, particulièrement du pétrole et du gaz, siège du centre spatial Johnson de la NASA.

• Phoenix (Arizona). - Environ 1,7 million d'habitants. Connue pour son climat désertique, Phoenix est une plaque tournante économique et un centre culturel important du sud-ouest américain.

• Philadelphie (Pennsylvanie). - Environ 1,6 million d'habitants. Ville historique importante (Déclaration d'indépendance signée en 1776), un centre éducatif et culturel de la côte Est.

• San Antonio (Texas). - Environ 1,( million d'habitants. Ville historique, célèbre pour l'Alamo, centre touristique et économique croissant.

• San Diego (Californie). - Environ 1,4 million d'habitants. Ville côtière connue pour ses plages, son climat agréable et sa base militaire importante.

• Dallas (Texas). - Environ 1,3 million d'habitants. Centre financier et technologique important, elle fait partie de la métropole Dallas-Fort Worth.

• San José (Californie). - Environ 1 million d'habitants. Centre de la Silicon Valley, coeur de l'industrie technologique américaine.

• Austin (Texas). - Environ 1 million d'habitants. Connue pour sa scène musicale et technologique, centre de startups et d'entreprises technologiques.

• Jacksonville (Floride). - Environ 950.000 habitants. Ville portuaire importante, la plus grande en superficie des États-Unis contigus.

• Fort Worth (Texas). - Environ 930.000 habitants. Connue pour son secteur aérospatial.

• Columbus (Ohio). -  Environ 900 000 habitants. Centre Ă©ducatif et de recherche, avec l'universitĂ© de l'État de l'Ohio.

• San Francisco (Californie). - Environ 875 000 habitants. Ville célèbre pour son Golden Gate Bridge, sa diversité culturelle, et son rôle central dans la technologie.

• Seattle (Washington). - Environ 750 000 habitants. Située dans le nord-ouest du Pacifique, Seattle est un centre industriel ettechnologique et abrite des entreprises comme Boeing, Microsoft et Amazon. Elle est célèbre pour son Space Needle (tour panoramique), ses cafés et sa scène musicale, notamment la musique grunge des années 1990.

• Denver (Colorado). -  Environ 720.000 habitants (avec plus de 3 millions d'habitants dans la rĂ©gion mĂ©tropolitaine). La capitale du Colorado, situĂ©e au pied des montagnes Rocheuses, est parfois surnommĂ©e la Mile-High City en raison de son altitude. Denver est un centre pour les sports de plein air et un important hub Ă©conomique dans la rĂ©gion.

• Washington D.C. (District de Columbia). - Environ 700 000 habitants. La capitale des États-Unis. Elle abrite le gouvernement fédéral, la Présidence (Maison Blanche) et le Congrès (Capitole). Elle est aussi connue pour ses monuments historiques et ses musées de la Smithsonian Institution.

• Boston (Massachusetts). - Environ 675 000 habitants. Fondée en 1630, Boston est l'une des plus anciennes villes des États-Unis. Elle est célèbre pour son histoire coloniale, sa participation à la Révolution américaine et ses institutions académiques, notamment l'université de Harvard et le MIT.

• Las Vegas (Nevada). - Environ 650 000 habitants (2,3 millions d'habitants pour l'aglomĂ©ration). SituĂ©e dans le dĂ©sert de Mojave, tournĂ©e vers l'industrie des jeux, elle attire des millions de touristes chaque annĂ©e. Complexes hĂ´telie rs luxueux avec de grands casinos et des activitĂ©s de loisirs. En raison des lois spĂ©ciales du mariage dans le Nevada, de nombreuses chapelles de mariage (wedding chapels) ont Ă©mergĂ© dans la ville. 

• Detroit (Michigan). - Environ 620 000 habitants. Surnommée Motor City, Detroit est le berceau de l'industrie automobile américaine avec des entreprises comme Ford, General Motors, et Chrysler. Elle est aussi célèbre pour sa scène musicale, notamment le mouvement Motown.

• Baltimore (Maryland). -  Environ 570 000 habitants. SituĂ©e sur la cĂ´te est, c'est une ville portuaire historique. Connue pour son rĂ´le dans la guerre d'indĂ©pendance amĂ©ricaine, Baltimore abrite Ă©galement des sites cĂ©lèbres comme l'Inner Harbor et le Fort McHenry.

• Kansas City (Missouri / Kansas). - Environ 508.000 habitants. Kansas City est réputée pour son barbecue, son jazz, et ses fontaines, elle en possède plus de 200. Elle s'étend à cheval sur deux États, le Missouri et le Kansas.

• Atlanta (Géorgie). - Environ 500 000 habitants (plus de 6 millions pour l'agglomération). Ville dynamique du sud-est des États-Unis, Atlanta est un centre économique et culturel important. Elle est connue pour avoir joué un rôle clé dans le Mouvement des droits civiques, notamment avec Martin Luther King Jr.

• Miami (Floride). -  Environ 450 000 habitants. Ville cosmopolite et principale porte d'entrĂ©e vers l'AmĂ©rique latine, Miami est cĂ©lèbre pour ses plages, son architecture Art dĂ©co et sa culture hispanique.

• Minneapolis (Minnesota). - Environ 430.000 habitants. Située près du fleuve Mississippi, Minneapolis est connue pour ses nombreux lacs, ses parcs et sa scène artistique florissante. Elle forme, avec Saint-Paul, les Twin Cities.

• New Orleans (Louisiane).  Environ 370.000 habitants. CĂ©lèbre pour son quartier français, son patrimoine crĂ©ole et cajun, ainsi que son carnaval du Mardi Gras. La Nouvelle-OrlĂ©ans est un important centre culturel, notamment pour le jazz.

• Cleveland (Ohio). - Environ 370 000 habitants (la région métropolitaine en compte environ 2 millions). Cleveland est située sur les rives du lac Érié. C'est un centre culturel avec des attractions comme le Rock and Roll Hall of Fame, ainsi qu'un passé industriel riche.

• Cincinnati (Ohio). - Environ 310 000 habitants (avec plus de 2 millions dans la région métropolitaine). Située sur la rivière Ohio, Cincinnati est une ville historique avec une architecture remarquable. Elle est connue pour son héritage culturel germanique et pour être un centre important dans le Midwest.

• Saint-Paul (Minnesota). - Environ 310.000 habitants. Capitale de l'État du Minnesota, elle forme, avec Minneapolis, la région métropolitaine des Twin Cities. Saint-Paul est réputée pour son architecture historique et ses musées.

• Pittsburgh (Pennsylvanie). - Environ 300.000 habitants (la région métropolitaine dépasse 2,3 millions d'habitants). Connue historiquement pour son industrie de l'acier, Pittsburgh s'est transformée en une ville technologique et universitaire, avec plusieurs universités renommées et des institutions de recherche.

• Saint-Louis (Missouri). - Environ 290.000 habitants. Connue pour sa Gateway Arch, un monument commémorant l'expansion vers l'ouest des États-Unis, Saint-Louis possède une riche histoire liée au commerce fluvial sur le Mississippi.

• Salt Lake City (Utah). - Environ 200.000 habitants (avec plus de 1,2 million dans la grande région métropolitaine). Capitale de l'Utah, Salt Lake City est connue pour être le siège mondial de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons) et pour ses paysages montagneux.



André Kaspi, Comprendre les Etats-Unis d'aujourd'hui, Librairie académique Perrin, 2009. - Les Etats-Unis fascinent, déroutent, provoquent l'admiration et la détestation. Leur puissance militaire, économique, politique et culturelle fait peur. Et pourtant, que savons-nous vraiment de cette démocratie? Au-delà des clichés, des approximations et des préjugés, il n'est pas inutile que nous comprenions mieux l'histoire, la société, les comportements politiques, la culture des Etats-Unis. D'autant qu'avec l'élection à la présidence de Barack Obama, les Etats-Unis ont encore changé de visage, suscité partout dans le monde une immense sympathie et conservé malgré leur volonté de donner à l'humanité un modèle de société. (couv.).

Alain Villemeur , La croissance américaine ou la main de l'Etat, Le Seuil, 2007. - Depuis vingt ans, l'Europe en général et la France en particulier se distinguent par leur contre-performance économique par rapport aux États-Unis. Voila qui nourrit le discours à la mode des «déclinologues» : imitons donc le libéralisme et la flexibilité de l'Amérique et renonçons à la régulation politique de l'économie! Ce diagnostic est un contresens total. L'avance américaine ne s'explique en rien par la flexibilité ou le recul des régulations publiques, mais, bien au contraire, par une intervention massive et efficace de l'État pour soutenir la croissance et garantir le plein emploi : subventions aux entreprises, entraves à la libre concurrence, soutien à la recherche technologique, marchés publics réservés aux PME, droits de douanes, politique monétaire de taux bas, déficits publics, etc. C'est simple, toutes les interventions interdites ou étroitement limitées dans l'Union européenne sont utilisées à volonté par toutes les administrations américaines. De façon magistrale, mais dans un style léger et limpide, Villemeur démontre que le déclin relatif de l'Europe vient précisément de l'abandon du « vieux » modèle keynésien européen que les Américains, eux, ont su préserver! Mieux, il montre que certains pays du Nord, tels la Suède, ont suivi le même chemin que l'Amérique, mais sans les inégalités et la faible protection sociale qui caractérisent cette dernière. Il s'agit donc bien d'imiter en partie l'Amérique, mais à condition d'imiter ce qu'elle fait vraiment et non pas le mythe du marché libre qui ne séduit que des élites européennes. (couv.).
-
Josef Joffe, Hyperpuissance, Odile Jacob, 2007. - Les États-Unis reprĂ©sentent aujourd'hui la plus grande puissance de l'histoire. Pour autant, Ă  la diffĂ©rence de beaucoup d'EuropĂ©ens, Josef Joffe refuse de diaboliser le Grand Satan amĂ©ricain. Il s'interroge plutĂ´t : l'antiamĂ©ricanisme n'a-t-il pas aussi des racines en Europe mĂŞme? Et n'est-ce pas parce qu'ils sont impuissants que les EuropĂ©ens prĂ©tendent rĂ©pudier la force? L'AmĂ©rique doit, quant Ă  elle, rĂ©sister Ă  la tentation de l'hubris impĂ©riale. Trop de puissance entraĂ®ne le rejet, la rĂ©sistance, comme le montre l'histoire. L'AmĂ©rique connaĂ®tra-t-elle le destin qu'ont eu tous les États hĂ©gĂ©moniques par le passĂ©  Ou bien saura-t-elle se donner une lĂ©gitimitĂ© susceptible de crĂ©er autour d'elle un consensus? (couv.)

Gérard Chaliand, L'amérique en guerre : Irak-Afghanistan, Editions du Rocher, 2007.

Frédéric Salmon, Atlas historique des Etats-Unis, de 1783 à nos jours, Armand Colin, 2008.

Gérard Dorel, Atlas de l'empire américain, Autrement, 2006. - En 80 pages, fort de plus de 80 cartes et infographies passionnantes, l'atlas démonte tous les ressorts de la puissance américaine et les sentiments d'attraction-répulsion qu'elle suscite à travers la planète. La première partie historique montre combien il est avéré que, depuis leur création au XVIIe siècle, les États-Unis s'inscrivent dans un classique mouvement impérialiste. Dans une deuxième partie, l'auteur démontre la formidable capacité économique, séduisante mais dominatrice, sur laquelle repose la domination des Etats-Unis, qui ont le rare privilège géopolitique de pouvoir «s'offrir le beurre et les canons». L'atlas aborde ensuite la nouvelle donne géostratégique qui a émergé lorsque les États-Unis, empire défié, se sont retrouvés comme seule puissance globale, au point d'apparaître comme un pôle face à un monde divisé où les tendances à l'éclatement dominent et où se multiplient les lieux d'affrontements. Le «gendarme du monde» se révèle être adulé, mais aussi, et peut-être surtout, haï. Le 11 septembre 2001 a constitué une surprise, synonyme d'humiliation et de désarroi, précipitant la course en avant face à un terrorisme insaisissable et l'enlisement dans une nouvelle guerre en Irak. (couv.).

M. Le Bris, O. Grunewald, Vue sur l'Ouest américain, territoire sauvage, Le Chêne, 2005. - L'ouvrage joue véritablement le pari du format panoramique, laissant toute leur place aux paysages, ouvrant les perspectives pour donner aux espaces leur vraie respiration. Grâce à une étroite adéquation entre les éblouissantes photos d'Olivier Grunewald et le texte documenté, épique et historique de Michel le Bris, il donne à découvrir des aspects inattendus, originaux de l'Ouest mythique. L'accent est mis sur les matières, les couleurs, les ciels et les espaces, mais aussi sur des détails significatifs (faune, flore). Quelques documents anciens (Indiens, chercheurs d'or, etc.) appuient le propos de l'auteur. (couv).

Chauprade, Géopolitique des États-Unis, Ellipses-Marketing, 2004.

 
.


Etats et territoires
[La Terre][Cartotheque][Tableaux de bord][Histoire politique]
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2005 - 2024. - Reproduction interdite.