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Iapetus (océan) = Proto-Alantique. - Paléo-océan qui a existé principalement pendant l'ère paléozoïque (de la fin du Précambrien au Silurien), séparant les masses continentales de Laurentia (qui inclut maintenant l'Amérique du Nord) et d'Avalonia et Baltica (qui comprend des parties de l'Europe et de l'Amérique du Nord). La fermeture de l'océan Iapetus, il y a environ 420 millions d'années, est l'un des événements géologiques majeurs qui ont contribué à la configuration des continents que nous observons aujourd'hui.

Iceberg. - Bloc de glace d'eau douce détaché de la banquise ou d'un glacier polaire et flotttant sur la mer. La plupart des icebergs proviennent de l'Antarctique ou du Groenland. Ils se forment lorsque la glace accumulée sur les terres glaciaires atteint l'océan et se brise, créant ainsi des blocs de glace flottants. Les icebergs sont principalement constitués d'eau gelée, mais ils peuvent également contenir des impuretés telles que de la terre, du sable et des roches. La taille des icebergs peut varier considérablement, allant de quelques mètres à plusieurs kilomètres de longueur. La partie visible d'un iceberg représente généralement environ 10% de sa masse totale, le reste étant immergé sous l'eau. Les formes les plus courantes sont les tabulaires, qui ont une surface plate et régulière, et les non-tabulaires, qui présentent des formes plus complexes avec des crêtes, des pics et des vallées. Les couleurs des icebergs vont du blanc pur à des teintes bleutées ou verdâtres, en raison de la façon dont la glace réfléchit et absorbe la lumière. Une partie significative des icebergs se fond avant d'atteindre des latitudes plus basses en raison des températures plus chaudes de l'eau de mer. Cependant, certains icebergs peuvent atteindre des zones plus chaudes et plus peuplées, où ils peuvent représenter une menace pour la navigation.

Ignimbrite. - Roche volcanique d'origine pyroclastique formée lorsque des nuées ardentes, composées de cendres volcaniques chaudes, de gaz et de fragments de roche en fusion, sont éjectées violemment dans l'atmosphère lors d'une éruption volcanique. Ces nuées ardentes se déplacent rapidement le long du sol, généralement à grande distance du volcan, en raison de leur densité élevée et de leur chaleur. Lorsque les nuées ardentes se déplacent, elles perdent progressivement de la chaleur et se refroidissent, ce qui entraîne la solidification et la consolidation des matériaux pyroclastiques. Les particules volcaniques se collent les unes aux autres, formant une masse solide et dense. L'ignimbrite résulte donc de l'accumulation de ces matériaux pyroclastiques refroidis. L'ignimbrite est généralement caractérisée par une texture vitreuse ou vitrophyrétique, avec une matrice de verre volcanique qui entoure des fragments de roches volcaniques, de cristaux et de cendres. Sa couleur peut varier en fonction de la composition chimique des matériaux volcaniques d'origine. En raison de leur origine explosive, les dépôts d'ignimbrite couvrent souvent de vastes zones et peuvent être d'une grande épaisseur. Ils peuvent former des plateaux, des falaises ou des formations montagneuses distinctives. Les dépôts d'ignimbrite sont également souvent associés à d'autres types de roches volcaniques, tels que les tufs volcaniques et les basaltes.

Île. - Etendue de terre entourée d'eau de tous les côtés. Elle peut être située dans un océan, une mer, un lac ou un autre cours d'eau. Les îles peuvent varier considérablement en termes de taille, de forme, de topographie et de végétation. Certaines îles sont le résultat de l'activité volcanique, où des volcans émergent de l'eau pour former une île. D'autres sont formées par l'accumulation de sédiments, de sables et de dépôts marins au fil du temps. Il y a aussi des îles qui sont le résultat de processus tectoniques, où des plaques continentales se séparent ou se déplacent, créant ainsi des îles.

Ilménite. - Minéral relativement commun composé de dioxyde de titane (TiO2) et de fer (FeO). Sa formule chimique est généralement écrite comme FeTiO3. L'ilménite appartient au groupe des oxydes et des hydroxydes. Ce minéral est ordinairement de couleur noire ou marron foncé, mais il peut aussi être de couleur vert foncé à brun-rougeâtre. L'ilménite se trouve généralement sous forme de grains ou de cristaux prismatiques dans les roches magmatiques riches en fer, telles que les basaltes et les gabbros, ainsi que dans les dépôts alluviaux. L'ilménite est souvent exploitée comme minerai de titane. Elle est également utilisée comme indicateur géologique dans la prospection minérale, car sa présence peut indiquer la présence de minéraux d'intérêt économique dans les roches hôtes. 

Immersion (Occultation). - On entend par immersion, dans les éclipses, le moment où un astre commence à entrer dans l'ombre de celui qui l'éclipse; et dans les éclipses* totales de Soleil ou de Lune, l'on appelle immersion totale le moment où l'astre est entièrement plongé dans l'ombre. Le terme d'immersion s'oppose à celui d'émersion, qui correspond la sortie de l'ombre.

Impédance. - Grandeur utilisée dans les circuits électriques parcourus par un courant alternatif sinusoïdal et qui est l'équivalent de la résistance pour les circuits parcourus par un courant continu. L'impédance notée Z et s'exprime en ohms (Ω). Elle est reliée à la tension éléctrique U et à l'intensité du courant I par une relation qui généralise la loi d'Ohm : Z = U/I, ( I et U étant sinusoïdales). Il est commode de représenter l'impédance comme une grandeur complexe, possédant une partie réelle (la résistance) et une partie imaginaire (la réactance). La résistance pure du circuit et est mesurée en ohms. Elle est liée à la dissipation d'énergie et détermine la chute de tension dans le circuit. La réactance du circuit et est également mesurée en ohms. Elle est liée à la capacité du circuit à stocker ou à libérer de l'énergie. La réactance peut être inductive (XL) dans le cas d'une bobine ou capacitive (XC) dans le cas d'un condensateur.

Impulsion. -  Grandeur vectorielle qui représente la quantité de mouvement transférée à un objet en raison d'une force appliquée sur celui-ci pendant une durée donnée. L'impulsion est définie comme le produit de la force appliquée sur un objet et du temps pendant lequel cette force est exercée. Mathématiquement, on peut exprimer l'impulsion comme : p = F. Δt, où p est l'impulsion, F est la force appliquée et Δt est la durée pendant laquelle la force est appliquée.  L'impulsion coïncide avec la quantité de mouvement d'un objet lorsque les forces en jeu dérivent d'une énergie potentielle. La principale différence entre l'impulsion et la quantité de mouvement réside tient à ce que l'impulsion est généralement utilisée pour décrire les effets d'une force appliquée à un objet, tandis que la quantité de mouvement est utilisée pour caractériser le mouvement propre d'un objet. L'impulsion est souvent utilisée dans le contexte de l'analyse des collisions, où elle peut être utilisée pour déterminer les changements de vitesse et les forces impliquées lors de l'interaction entre deux objets.

Incertitude (principe d').  Relations d'indétermination, ci-dessous.

Inclinaison. - En astronomie on appelle inclinaison d'une orbite planétaire l'angle que fait le plan de ces orbites avec le plan de l'écliptique. Si l'on observe les planètes dans le cours de leurs révolutions périodiques, en remarquant leurs distances des étoiles fixes auprès desquelles elles passent, on s'aperçoit qu'elles ne répondent pas tout à fait aux mêmes points du ciel lorsqu'elles passent à la même longitude et proches des mêmes étoiles. Une planète qui, dans une de ses révolutions, aura passé au Nord ou au-dessus d'une étoile, pourra, dans la révolution suivante, passer au sud ou au-dessous de la même étoile, et être plus ou moins éloignée de l'écliptique, c'est-à-dire avoir plus ou moins de latitude. On remarque d'ailleurs que les planètes sont tantôt au Nord, tantôt au sud de l'écliptique, ce qui prouve très clairement que leurs orbites ne sont pas dans le plan de l'écliptique, mais qu'elles lui sont inclinées, et que leur plan forme avec celui de l'écliptique des angles plus ou moins grands. Ce sont ces angles qu'on appelle inclinaisons des orbites planétaires. Les plans de ces orbites passent tous par le centre du Soleil. Cela est évident, par exemple, à l'égard du plan de l'orbite de la Terre; car le Soleil ne nous paraît jamais sortir de l'écliptique : de plus si l'on observe la déclinaison du Soleil en été et en hiver, par rapport à l'équateur, on la trouve la même de part et d'autre; ce qui ne pourrait pas être, sil le plan de l'orbite de la Terre ne passait pas par le centre du Soleil. Il en est de même à l'égard des autres planètes-: si l'on observe leurs plus grandes latitudes ou leurs plus grandes distances au nord et au sud de l'écliptique, on les trouve égales de part et d'autre, quand on les rapporte au Soleil, et l'on remarque aussi que leurs noeuds ou leurs intersections avec l'écliptique, font 180 degrés l'un de l'autre, rapports au Soleil; ce qui ne pourrait pas avoir lieu si les plans de ces orbites ne passaient pas tous par le centre du Soleil. Mais, quoique ces plans passent tous par le centre du Soleil, ils sont différemment inclinés les uns par rapport aux autres et à l'écliptique, et s'étendent vers différentes régions du ciel. Le plan de l'orbite de la Lune est incliné par rapport au plan de l'écliptique d'environ 5 degrés, et fait, avec ce plan, un angle qui n'est jamais moindre de 5 degrés 1 minute, et qui peut être de 5 degrés 17 minutes. C'est cette inclinaison du plan de l'orbite de la Lune au plan de l'écliptique qui fait qu'il n'y a pas toujours éclipse de Soleil ou de Lune dans les conjonctions et les oppositions de la Lune avec le Soleil. 

Inclinaison magnétique ( = déclinaison magnétique). - Paramètre qui décrit l'angle entre les lignes du champ magnétique terrestre et la direction du nord géographique à un endroit donné sur la surface de la Terre. Le champ magnétique terrestre n'est pas parfaitement aligné avec l'axe de rotation de la Terre, ce qui entraîne une variation de l'inclinaison magnétique d'un endroit à un autre. L'inclinaison magnétique dépend de la position géographique, et varie aussi dans le temps. 

Inclusion. - En minéralogie, on donne ce nom aux impuretés que l'on peut trouver au sein des cristaux (bulles de gaz, gotelletes liquides, microlithes, matériaux organiques, etc.).  Les inclusions peuvent donner des indices sur les conditions de formation du minéral hôte.

Indétermination (relations ou principe d'). - Principes fondamentaux de la physique quantique formulés par Werner Heisenberg dans les années 1920 et qui mettent en évidence les limites de précision avec lesquelles il est possible de mesurer simultanément certaines paires de grandeurs physiques. Les deux relations d'indétermination les plus connues sont les suivantes :

La relation d'indétermination sur la position et la quantité de mouvement indique qu'il est impossible de mesurer avec une précision infinie à la fois la position et l'impulsion d'une particule. Il s'agit d'une limitation fondamentale de la nature quantique des particules et cela remet en question le concept classique de trajectoire précise d'une particule. On écrit : Δx.Δp ≥ ħ,
où Δx représente l'incertitude sur la mesure de la position, Δp représente l'incertitude sur la mesure de l'impulsion, ħ est la constante de Planck réduite.

La relation d'indétermination sur l'énergie et le temps indique qu'il est impossible de mesurer simultanément avec une précision infinie à la fois l'énergie d'une particule et le temps auquel cette mesure est effectuée. Plus on cherche à connaître avec précision l'énergie d'une particule, plus l'incertitude sur le temps auquel cette mesure est effectuée augmente, et vice versa. On exprimera cela par l'équation :ΔE.Δt  ≥ ħ, où ΔE représente l'incertitude sur la mesure de l'énergie, Δt représente l'incertitude sur la mesure du temps et ħ est la constante de Planck réduite. Les notions de  fluctuations quantiques d'énergie du vide découlent de cette relation. 

Indium (In). - Corps simple de numéro atomique 49; masse atomique : 114,8. C'est un métal gris, analogue à l'aluminium, et dont la température de fusion est de 156 °C.  À température ambiante, l'indium est solide. Sa découverte remonte à 1863.

Inductance. - Propriété des circuits électriques qui mesure la capacité d'un composant à stocker de l'énergie sous forme de champ magnétique. Elle est symbolisée par la lettre L et est mesurée en henries (H). L'effet principal de l'inductance est d'opposer les variations du courant qui la traverse. Lorsqu'on applique ou interrompt une tension dans une bobine, le champ magnétique associé varie et crée une force contre-électromotrice qui s'oppose aux changements de courant. Cela signifie que l'inductance a tendance à "résister" aux variations rapides du courant électrique. L'inductance peut être calculée à l'aide de la formule : L = (μ0. μᵣ.N². A) / l,
où L est l'inductance en henrys, μ0 est la perméabilité magnétique du vide, μᵣ est la perméabilité magnétique relative du matériau du noyau, N est le nombre de spires, A est l'aire de la section transversale de la bobine et l est la longueur de la bobine.

Induction électrique. - Phénomène par lequel un courant électrique est créé dans un conducteur lorsqu'il est soumis aux variations d'un champ magnétique. Lorsqu'un conducteur est placé dans un champ magnétique variable ou est déplacé à travers un champ magnétique, le changement de flux magnétique, conformément à la première loi de Faraday, induit une force électromotrice (fem) dans le conducteur, ce qui génère un courant électrique.  L'induction électrique est un des deux versants de l'induction électromagnétique, l'autre correspondant aux effets du courant induit sur le champ magnétique.

Induction électromagnétique. - Processus, découvert par Michael Faraday au XIXe siècle, de génération d'un courant électrique dans un conducteur en faisant varier le champ magnétique qui l'entoure. L'induction électromagnétique se produit lorsqu'il y a un changement dans l'intensité du champ magnétique à travers une boucle fermée de fil ou une bobine. Lorsque le champ magnétique traversant la boucle change, il induit une force électromotrice ou une tension dans le fil. Cette tension induite peut faire circuler un courant électrique en cas de circuit fermé. L'amplitude de la tension induite dépend de la vitesse de variation du champ magnétique et du nombre de tours dans la bobine de fil. De plus, la direction du courant induit suit la loi de Lenz, qui stipule que le courant induit crée un champ magnétique qui s'oppose au changement du champ magnétique provoquant l'induction. Cette loi garantit que le courant induit résiste à la variation du champ magnétique d'origine.

Induction électrostatique. - Phénomène par lequel les charges électriques sont redistribuées dans un objet ou un matériau sans qu'il y ait de contact direct avec une autre charge. L'objet induit conserve toujours sa neutralité globale, bien qu'il présente une séparation de charges temporaire. L'induction électrostatique se produit généralement en présence d'un champ électrique externe ou d'une charge électrique proche. 

Inégalité. - En astronomie, on qualifie d'inégalités les variations périodiques observées dans les mouvements des objets célestes. Ces variations sont causées par des interactions gravitationnelles entre plusieurs corps célestes. Dans l'inégalité de la Lune, par exemple, la gravité exercée par le Soleil et la Lune sur la Terre provoque des variations périodiques dans l'orbite lunaire. Ces variations se traduisent par des fluctuations de la distance Terre-Lune, de la vitesse orbitale et de la position apparente de la Lune dans le ciel. 

Inerte (substance). - Substance qui ne participe pas à une réaction chimique ou  ou qui présente une réactivité très limitée. Les substances inertes peuvent être solides, liquides ou gazeuses. Elles peuvent être composées d'un seul élément chimique, comme l'argon, l'hélium ou le néon, ou d'un composé chimique, comme l'eau pure (H2O) ou le dioxyde de carbone (CO2). L'inertie des substances inertes est souvent due à leur structure électronique stable, qui ne favorise pas les réactions chimiques avec d'autres substances. Ces substances ont généralement des liaisons chimiques fortes et sont chimiquement stables dans des conditions normales.
L'inertie chimique d'une substance peut varier en fonction des conditions environnementales, telles que la température, la pression et la présence d'autres substances. Dans des conditions extrêmes, certaines substances inertes peuvent tout de même réagir ou se dégrader chimiquement.

Inertie. - Propriété d'un corps massif qui le fait s'opposer à un changement de son état de mouvement. La masse (inerte) est la mesure de cette inertie : plus la masse d'un objet est grande, plus il a d'inertie et plus il sera difficile de modifier son état de mouvement. Selon le principe d'inertie, formulé par Isaac Newton, un objet en état de repos restera au repos et un objet en mouvement continuera à se déplacer à vitesse constante dans une ligne droite, tant qu'aucune force nette n'agit sur lui.

Infini*. - Ce terme qualifie ce qui n'a pas de limites; ce qui est indéfiniment grand. En optique, c'est la zone où les objets donnent une image nette sur le plan focal. 

Inflation. - Très brève étape que l'on suppose avoir existé au tout début de l'expansion de l'univers, au cours de laquelle l'univers aurait vu son facteur d'échelle grandir dans des proportions énormes (au moins de l'ordre de 1040). Ce phénomène, qui repose sur des considérations thermodynamiques et fait appel à la notion d'énergie du vide, est invoqué pour expliquer notamment la grande homogénéité et isotropie de l'univers actuel.

Infrarouge. - Domaine du spectre électromagnétique situé entre la lumière visible et le rayonnement micro-ondes radio. Il est caractérisé par des longueurs d'onde plus longues que la lumière visible, ce qui signifie qu'il est invisible à l'œil humain. On distingue ordinairement : l'infrarouge proche  prolonge immédiatemnt le spectre visible et présente des longueurs d'onde plus courtes, allant d'environ 0,7 à 2,5 micromètres; l'infrarouge moyen se situe entre 2,5 et 50 micromètres; l'infrarouge lointain se situe entre 50 et 1000 micromètres (= 1 millimètre). 

Infrasons. - Ondes sonores dont la fréquence est inférieure à la limite audible par l'oreille humaine, c'est-à-dire en dessous de 20 hertz (Hz) environ. Contrairement aux sons audibles, les infrasons ne sont donc pas perçus directement par notre ouïe.

Inlandsis ( = calotte glaciaire). - Masse de glace continentale qui couvre une vaste étendue de terre et qui est suffisamment épaisse pour créer un relief en forme de dôme. Il s'agit du plus grand type de formation glacée sur Terre. Les inlandsis se forment dans les régions polaires ou sur de vastes plateaux de haute altitude où les précipitations de neige dépassent la fonte estivale. Au fil du temps, la neige accumulée se compacte et se transforme en glace, ce qui entraîne l'épaississement de la calotte glaciaire. Les inlandsis ont une épaisseur considérable, souvent de plusieurs kilomètres, et peuvent s'étendre sur des centaines de milliers de kilomètres carrés. Ils exercent une pression notable sur le sol sous-jacent. Les calottes glaciaires peuvent avoir des effets significatifs sur le climat régional et mondial. En raison de leur couleur claire, elles réfléchissent une grande quantité de rayonnement solaire, ce qui contribue au refroidissement de la région environnante. De plus, lorsqu'une partie de l'inlandsis fond, cela peut entraîner une augmentation du niveau de la mer. Exemples d'inlandsis : l'inlandsis de l'Antarctique, l'inlandsis du Groenland.

Intensité. - Grandeur qui mesure la quantité de quelque chose (charge, lumière, son, champ magnétique, rayonnement) par unité de temps, de surface ou de volume,  fournissant ainsi une mesure de la force, de la puissance ou du niveau associé à cette grandeur.

 • Intensité lumineuse. -  Mesure de la puissance lumineuse émise ou reçue par une source lumineuse dans une direction donnée. Elle est souvent mesurée en candelas (cd).

 • Intensité de rayonnement . - Comme pour la lumière ou les ondes radio, l'intensité fait référence à la puissance transportée par l'onde électromagnétique par unité de surface ou de volume.

Intensité du courant électrique. - Mesure du flux de charge électrique à travers un conducteur. Elle est mesurée en ampères (A) et représente la quantité de charge électrique qui traverse une section du conducteur par unité de temps. L'intensité du courant électrique est liée à la tension et à la résistance du circuit par la loi d'Ohm.

 • Intensité du champ magnétique. -  Mesure de la force du champ magnétique en un point donné. Elle est mesurée en teslas (T) et représente la densité de flux magnétique dans une région spécifique.

 • Intensité sonore. -  Mesure de la puissance acoustique transportée par une onde sonore par unité de surface. Elle est généralement exprimée en décibels (dB) et indique la force ou le niveau d'un son spécifique. L'intensité sonore est liée à l'amplitude de l'onde sonore.

Interaction. - On appelle interactions les actions ou influences réciproques entre des objets ou des particules qui peuvent modifier leur état, leur mouvement ou leur structure. Le terme de force est généralement pris pour synonyme d'interaction. La physique reconnaît quatre interactions (ou forces) fondamentales, auxquelles il est est possible de rapporter la totalité des phénomènes observables : l'intercation électromagnétique, l'interaction nucléaire forte, l'interaction nucléaire faible et l'interaction gravitationnelle. Les trois premières ont une formulation quantique, qui permet de comprendre une interaction entre particules de matière comme un échange de particules (virtuelles) vectrices de forces. A ce jour, la formulation de la gravitation dans ce cadre n'a pas été possible.
L'interaction électromagnétique définit les actions réciproques entre particules chargées électriquement. Elle englobe les phénomènes électriques et magnétiques, tels que les forces électrostatiques, les forces magnétiques et les interactions lumineuses. L'électromagnétisme est décrit par les lois de Maxwell. Les particules vectrices de l'interaction électromagnétique sont les photons.
L'interaction nucléaire forte, également appelée force forte, est la force responsable de la cohésion des nucléons (protons et neutrons) au sein des noyaux atomiques et, à un niveau plus fondamental, la force qui unit les quarks à l'intérieur des nucléons (on parle alors de force de couleur). C'est la force la plus puissante connue, mais elle n'agit que sur de très courtes distances. Les particules vectrices de l'interaction forte (interaction de couleur) sont les gluons.
Interaction (suite).
L'interaction nucléaire faible, également appelée force faible, est responsable de certaines formes de désintégration radioactive  et d'autres processus de changement de saveur des particules subatomiques. Elle est relativement faible par rapport aux autres interactions. Les particules vectrices de l'interaction faible (interaction de couleur) sont appelées bosons faibles.

L'interaction gravitationnelle est la force d'attraction mutuelle entre les objets massifs. La loi de la gravitation universelle formulée par Isaac Newton décrit avec une bonne approximation cette interaction lorsque les champs de gravitation sont faible. Une théorie de la gravitation plus satisfaisante est la relativité générale d'Einstein. Les gravitons, qui seraient les particules vectrices de la gravitations dans une formulation quantique de la relativité générale, sont encore des particules hypothétiques.

Interférences. - Phénomène qui se produit lorsque deux ondes se superposent et interagissent les unes avec les autres. Ces ondes peuvent être des électromagnétiques (ondes lumineuses, ondes radio, etc.) , sonores, ou de toute autre nature. Les interférences constructives amplifient les ondes, tandis que les interférences destructives les annulent. 
Interférences constructives : les crêtes d'une onde rencontrent les crêtes d'une autre onde, ou les creux rencontrent les creux, ce qui entraîne une amplification mutuelle des ondes. Cela conduit à une augmentation de l'amplitude résultante de l'onde. Lorsque les ondes sont en phase, c'est-à-dire qu'elles sont synchronisées et ont le même décalage de phase, les interférences constructives maximales se produisent, ce qui entraîne des zones d'intensification de l'onde.

Interférences destructives : les crêtes d'une onde rencontrent les creux d'une autre onde, ce qui entraîne une annulation mutuelle des ondes. Cela conduit à une diminution de l'amplitude résultante de l'onde. Lorsque les ondes sont en opposition de phase, c'est-à-dire qu'elles sont déphasées d'un demi-cycle, les interférences destructives maximales se produisent, ce qui entraîne des zones d'atténuation ou d'extinction de l'onde.

Interférométrie*. - Technique utilisée en physique et en optique pour mesurer les propriétés des ondes, telles que la longueur d'onde, l'amplitude, la phase et la cohérence. Elle repose sur le phénomène d'interférence, où deux ou plusieurs ondes se superposent et créent des motifs d'interférence.

Interplanétaire (milieu). - Matière et conditions physiques régnant dans l'espace qui sépare les planètes. Le milieu interplanétaire se compose principalement de gaz, principalement d'hydrogène et d'hélium, ainsi que de petites quantités d'autres éléments. Ce gaz est souvent appelé "vent solaire" car il provient du Soleil. Le vent solaire est constitué de particules chargées, principalement des protons et des électrons, qui sont éjectées en permanence par le Soleil.Le milieu interplanétaire contient également des particules de poussière, qui sont des fragments de matière formés lors de collisions entre objets tels que des comètes, des astéroïdes ou des débris de poussière provenant de ces corps célestes. Un champ magnétique est également présent dans le milieu interplanétaire. Il est généré par le mouvement des particules chargées du vent solaire et il influence le mouvement des particules chargées et des particules de poussière.

Interstellaire (milieu). -  Matière et conditions physiques régnant dans l'espace entre les étoiles. Il s'agit d'un milieu diffus composé en premier lieu de gaz, principalement d'hydrogène (environ 90 %) ainsi que d'hélium et de traces d'autres éléments. Ce gaz peut être présent sous différentes phases :  gaz atomique (atomes isolés;  gaz moléculaire (molécules telles que H2, CO, etc.); gaz ionisé (atomes qui ont perdu ou gagné des électrons). Il existe aussi des poussières interstellaires, qui sont de petits grains solides composés de matériaux tels que du carbone, du silicate, de la glace d'eau, etc. Ces poussières peuvent se rassembler pour former des nuages de poussières plus denses. Enfin, le milieu interstellaire est traversé par du rayonnement électromagnétique (rayons X, des rayons gamma, des rayons ultraviolets, de la lumière visible, des ondes radio) provenant de diverses sources, telles que les étoiles, les nébuleuses et les restes d'explosions stellaires, et qui influe considérablement sur les conditions dans lesquelles se rencontrent les gaz et les poussières interstellaires. 

Intrication quantique. - Phénomène  de la mécanique quantique dans lequel deux ou plusieurs particules sont liées d'une manière telle que l'état quantique de l'ensemble ne peut pas être décrit indépendamment des états des particules individuelles. Ce concept diffère considérablement des notions classiques de corrélation ou de connectivité. Dans le cadre quantique, les particules intriquées sont décrites par une fonction d'onde commune qui décrit l'état global du système. Lorsque l'état d'une particule intriquée est mesuré, cela peut instantanément affecter l'état de la ou des autres particules intriquées, indépendamment de la distance qui les sépare. Cette corrélation instantanée est connue sous le nom de "non-localité".

Intrusion. - Type de formation géologique où un magma en fusion pénètre dans la croûte terrestre et se solidifie lentement en formant une masse de roche ignée. Ce magma en fusion peut contenir des éléments et des minéraux précieux qui se cristallisent pendant le processus de solidification (ex. :  intrusions aurifères,  intrusions cuprifères, intrusions ferreuses,, etc.).

Batholite : intrusion de grande taille, généralement plusieurs kilomètres carrés, qui est formée par la consolidation d'un volume important de magma en profondeur. Les batholites peuvent avoir une forme dôme et peuvent être constitués de différents types de roches ignées.

 • Stock : intrusion de taille moyenne à petite qui forme une masse de magma consolidé en profondeur. Les stocks sont généralement plus petits que les batholites et peuvent être associés à des roches plutoniques telles que les granites.

 • Laccolithe : intrusion en forme de dôme qui se développe à partir de la croûte terrestre et soulève les couches de roches sus-jacentes sans les fracturer.

 • Sill: intrusion horizontale de magma qui se forme entre les couches de roches préexistantes. Les sills sont généralement plats et parallèles aux couches de roches environnantes.

 • Dyke : intrusion verticale de magma qui se forme dans des fractures ou des failles de la croûte terrestre. Les dykes peuvent avoir différentes épaisseurs et longueurs et peuvent traverser les différentes couches de roches.

Inversion magnétique. - Phénomène géophysique au cours duquel le nord magnétique devient le sud et vice versa. Ces inversions magnétiques se produisent de manière irrégulière et ont été observées dans les enregistrements géologiques. Ce phénomène peut aussi affecter d'autres astres. Sur Mars, par exemple, des études ont suggéré la possibilité d'inversions magnétiques passées, mais les preuves sont encore limitées. Même chose pour Io, un des satellites de Jupiter, qui également montré des signes d'inversions magnétiques. Des inversions magnétiques sont en revanche bien attestées sur certaines étoiles variables magnétiques. Leurs inversions de champ magnétique peuvent être  périodiques ou irrégulières.

Iode (I). - Corps simple de numéro atomique 53; masse atomique 126,9. Découvert en 1811. Appartient au groupe des halogènes.  À température ambiante, il se présente sous forme solide, sous la forme de cristaux brillants de couleur gris-noir.

Iodures. - Groupe de minéraux qui contiennent l'ion iodure (I⁻). Ils sont assez rares dans la nature et comprennent des minéraux tels que la mendénite et  l'iodargyrite. Ces minéraux peuvent être trouvés dans  les dépôts hydrothermaux où les conditions chimiques sont favorables à leur formation. Les iodures peuvent avoir des utilisations industrielles. Par exemple, l'iodure d'argent (AgI) est utilisé dans certains processus photographiques, tandis que le bromoiodure de rubidium est utilisé dans les lasers à rubidium.

Ion. - Atome ou  molécule dont le nombre d'électrons diffère du nombre de protons, conférant à l'ensemble une charge électrique non nulle. L'ion est positif lorsque l'atome a perdu un ou plusieurs électrons, il est négatif quand il en a gagné. Un ion positif est aussi appelé cation; un ion négatif anion. Le processus qui détermine la transformation d'un atome en ion est appelé ionisation. Le processus inverse est la recombinaison. Lorsqu'un atome partage plus ou moins également des électrons avec un autre atome, aucun ion n'est formé. En règle générale, la chimie des éléments métalliques est dominée par la tendance des atomes de métaux à former presque exclusivement cations, tandis que les chimies des métalloïdes et des non-métaux sont dominées par la tendance de leurs atomes à former soit des anions, soit des liaisons covalentes, mais rarement des ions positifs.

Ionique (liaison). - Quand dans une réaction chimique les corps en présence forment des ions, ceux-ci se répartissent à égalité entres cations (ions positifs) et anions (ions négatifs). Leurs charges électriques opposées s'attirent, et créent de ce fait un type particulier de liaison chimique appelée liaison ionique. Les substances dont les composants sont liés entre eux par une liaison ionique sont appelées composés ioniques.  Les anions et les cations dont une telle substance est formée s'attirent fortement et constituent unn réseau géant. A cause des ions qu'ils contiennent, les composés ioniques conduisent l'électricité lorsqu'ils sont fondus ou en solution aqueuse. Les composés ioniques réunissent souvent des éléments éloignés dans le tableau périodique, par exemple le sodium et le chlore, qui forment ensemble le chlorure de sodium.

Ionisation. - Processus de transformation d'un atome ou d'unemolécule en ion. Cela se produit soit lorsque les atomes perdent ou gagnent des électrons, soit lorsqu'un composé se divise en ions, par ex. chlorure d'hydrogène formant une solution. Une ionisation implique des phénomènes énergétiques. Ainsi, un rayonnement incident énergétique, par exemple X et gamma, choc..., peut-il arracher un électron à un atome. Lorsque, dans un processus dit de recombinaison, l'atome capte un électron, il restitue cette énergie. La recombinaision est en quelque sorte l'inverse de l'ionisation.

Ionisation (potentiel d'). - Mesure de l'énergie nécessaire pour retirer un électron d'un atome ou d'une molécule neutre, pour créer un ion positif. Il est souvent exprimé en électronvolts (eV) ou en joules (J). Plus précisément, le potentiel d'ionisation représente l'énergie minimale requise pour arracher l'électron le plus éloigné de l'atome ou de la molécule dans son état fondamental. Chaque atome ou molécule a un potentiel d'ionisation spécifique qui dépend de sa configuration électronique et de la force d'attraction entre le noyau et les électrons. Si bien que certains atomes ou molécules sont  plus faciles à ioniser que d'autres. 
En général, les gaz nobles ont des potentiel d'ionisation élevés : ils nécessitent une grande quantité d'énergie pour les ioniser. À l'inverse, les métaux alcalins ont des potentiel d'ionisation relativement faibles, ce qui les rend plus faciles à ioniser.

Le premier potentiel d'ionisation correspond à l'énergie nécessaire pour enlever le premier électron d'un atome neutre. Les éléments ayant une configuration électronique stable et remplie d'électrons dans leur couche externe ont généralement un premier potentiel d'ionisation élevé, car il faut fournir une grande quantité d'énergie pour surmonter l'attraction électrostatique du noyau. Cependant, une fois qu'un électron a été enlevé et qu'un ion positif a été créé, les énergies d'ionisation subséquentes sont généralement plus élevées, car la charge positive du noyau augmente et l'attraction entre le noyau et les électrons restants est renforcée. Le potentiel d'ionisation peut ainsi varier en fonction de l'état électronique de l'atome ou de la molécule (par exemple, état fondamental ou état excité) et peut également être influencé par des facteurs tels que la polarisabilité de l'espèce chimique, la taille de l'atome ou de la molécule, et la présence de charges ou de champs électriques externes.

Ionosphère. - Partie supérieure de l'atmosphère terrestre (entre, environ, 60 et 1000 kilomètres d'altitude) dans laquelle la majorité des molécules et atomes présents sont ionisés sous l'effet du rayonnement et du vent solaires. 'ionisation se produit lorsque les molécules neutres de l'atmosphère sont frappées par des particules énergétiques provenant du Soleil, telles que les photons ultraviolets, les particules alpha et les particules bêta.

L'ionosphère est souvent divisée en plusieurs couches principales en fonction de l'altitude et de la densité des particules ionisées. Les principales sont :

 + La couche D : Située entre 60 et 90 kilomètres d'altitude, elle est principalement ionisée par les particules alpha et bêta du rayonnement solaire. Cette couche est relativement peu dense.

 + La couche E : Située entre 90 et 150 kilomètres d'altitude, elle est principalement ionisée par le rayonnement ultraviolet du Soleil. Cette couche est responsable de la réflexion des ondes radio à ondes courtes.

 + La couche F : Située entre 150 et 1 000 kilomètres d'altitude, elle est divisée en deux sous-couches, F1 et F2, en fonction de l'ionisation. La couche F2 est la plus dense et la plus active en termes de propagation des ondes radio.

Iridium. - Elément chimique appartenant au groupe des métaux de transition, de symbole Ir et de numéro atomique 77. C'est un des métaux les plus denses connus, avec une densité d'environ 22,6 g/cm³.  Il est aussi très résistant à la corrosion. L'iridium a un point de fusion très élevé d'environ 2 447 degrés Celsius et présente une conductivité électrique relativement élevée, bien que ce ne soit pas aussi bon que certains autres métaux comme le cuivre ou l'argent.

Isobare (du préfixe iso, et du grec baros = pesanteur).  - D'égale pression atmosphérique. Lignes isobares : lignes de points de la Terre où la pression est la même à un instant déterminé.

Isolant éléctrique (= diélectrique). - Substance ne permettant pas ou permettant difficilement le mouvement des charges électriques à travers elle, et qui, partant, a une résistance élevée au passage du courant électrique. 

Isomères. - On appelle isomères des molécules dans lesquelles on rencontre les mêmes atomes, et qui ont donc même formule chimique, mais qui diffèrent par l'arrangement de leurs atomes (isomères structurels) ou par la forme géométrique qu'elles peuvent affecter (stéréoisomères). Les isomères ont ainsi des formules graphiques différentes, et si leurs propriétés chimiques sont identiques, leurs propriétés physiques (température de fusion et d'ébulition, la solubilité, les propriétés optiques, etc.) diffèrent. Les deux types principaux d'isomérie stéréochimique sont l'isomérie cis-trans (ou géométrique) et l'isomérie énantiomère (ou optique). L'isomérie cis-trans se produit dans les composés possédant des liaisons doubles ou des liaisons doubles, ce qui permet une rotation restreinte autour de la liaison. Les isomères cis ont des groupes fonctionnels du même côté de la double liaison, tandis que les isomères trans ont des groupes fonctionnels de chaque côté de la double liaison. Les énantiomères sont des paires de molécules chirales qui sont des images miroirs l'une de l'autre et qui ne sont pas superposables. Chaque énantiomère a la même formule moléculaire et la même connectivité atomique, mais une disposition spatiale différente des atomes. Les énantiomères peuvent avoir des propriétés physiques similaires, mais ils peuvent réagir différemment en présence d'autres molécules chirales, tels que les enzymes dans les réactions biologiques. 

Isospin. - Propriété théorique utilisée en physique des particules et en physique nucléaire pour décrire les interactions et les symétries entre certaines particules subatomiques, telles que les hadrons ( = particules composées de quarks). L'isospin est analogue au concept de spin, qui est une propriété intrinsèque des particules et qui est associée à leur moment cinétique intrinsèque. Cependant, contrairement au spin, qui est lié à la rotation de la particule sur elle-même, l'isospin est lié à une symétrie entre différentes formes de particules.

Isostasie (grec isos = égal et stasis = équilibre). - Concept géophysique qui décrit l'équilibre vertical des masses de la lithosphère par rapport à l'asthénosphère sous-jacente. L'idée fondamentale de l'isostasie est que les masses lithosphériques, en raison de leur densité et de leur flottabilité, tendent à ajuster leur position verticale afin de maintenir un équilibre par rapport à l'asthénosphère. Cela signifie que des variations de masse, comme celles causées par l'érosion, la sédimentation ou la fonte des glaciers, peuvent entraîner des ajustements isostatiques. Ainsi lorsque des charges supplémentaires s'accumulent sur la lithosphère, celle-ci s'enfonce légèrement dans l'asthénosphère pour rétablir l'équilibre. De même, lorsque des charges sont enlevées, la lithosphère remonte pour compenser la perte de masse. Ce processus peut se dérouler sur de très longues périodes géologiques. L'isostasie joue un rôle dans la formation des chaînes de montagnes. Lorsque de grandes masses de matériaux sédimentaires ou magmatiques s'accumulent sur la lithosphère, celle-ci peut s'enfoncer et plisser pour former des montagnes. Au fil du temps, l'isostasie permet à la lithosphère de se rééquilibrer et de rétablir son niveau d'équilibre. De la même façon, pendant les périodes glaciaires, l'accumulation de glace sur les continents exerce une pression vers le bas sur la lithosphère. Lorsque les glaciers fondent à la suite du réchauffement climatique, la lithosphère remonte lentement en raison de l'effet de l'isostasie, ce qui peut entraîner des changements de niveaux relatifs de la terre et de la mer. L'isostasie est également responsable de la subsidence ou de l'élévation des zones côtières. Par exemple, lorsque les glaciers fondent, les terres émergées qui étaient auparavant comprimées par les glaces peuvent se soulever, tandis que les régions côtières voisines peuvent subir une subsidence en raison de la redistribution des charges.

Isotherme. - Dans les cartes météorologiques on réunit par un trait tous les points où la température moyenne (d'un jour, d'une saison ou d'une année) est la même, et sur cette courbe, nommée isotherme ou ligne isotherme, on inscrit cette température; c'est l'indice de cette courbe. Quand les lignes se rapportent à la moyenne annuelle, elles permettent à l'inspection rapide d'une carte de juger du climat moyen d'un pays comme celles qui se rapportent aux moyennes mensuelles permettent par leur comparaison de juger des écarts de température dans les diverses saisons. L'influence de certaines positions ressort clairement de l'examen de ces cartes. Ainsi les lignes isothermes des points situés dans le voisinage de la mer changent peu d'indice d'une saison à l'autre, tandis qu'à l'intérieur des continents et surtout dans les vallées entourées de montagnes, les lignes isothermes ont des indices très différents d'une saison à l'autre. L'inscription des lignes isothermes sur les cartes météorologiques permet donc de représenter aux yeux d'une façon saillante les résultats inscrits dans les tableaux météorologiques. (GE).

Isotope. - Eléments chimiques dont les noyaux possèdent un nombre différent de neutrons. Les éléments chimiques sont définis par leur numéro atomique, qui est le nombre de protons de leur noyau. Ce noyau peut avoir toutefois un nombre variable de neutrons, ce qui change la masse atomique. Tous les noyaux possédant un même nombre de protons, mais un nombre différent de neutrons, définissent alors les différents isotopes d'un même élément. Les isotopes d'un même élément, possédant les mêmes couches de valence, participent aux mêmes réactions chimiques, mais le taux des réactions chimiques et les conditions d'équilibre peuvent être très légèrement différents.

Isotrope. - Qui présente les mêmes propriétés dans toutes les directions de l'espace.

Isthme. - Langue de terre entre deux mers ou deux golfes, qui relie une terre à une autre, un presqu'île au continent. Ils sont généralement formés par des processus géologiques tels que l'accumulation de sédiments ou l'élévation de la croûte terrestre. Les isthmes peuvent avoir un impact sur les écosystèmes et les cours d'eau. Ils peuvent créer des barrières géographiques qui limitent la circulation des espèces et peuvent influencer les courants marins et les flux d'eau douce. Ils peuvent également être vulnérables aux changements climatiques et aux élévations du niveau de la mer. Exemples-: l'isthme de Corinthe, l'Isthme de Suez, l'Isthme de Panama, etc. 

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