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L'Afrique
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L'Afrique est située au Sud de l'Europe, entre la mer Méditerranée au Nord, l'océan Atlantique à l'Ouest et au Sud-Ouest, l'océan Indien au Sud-Est et à l'Est, la mer Rouge et l'isthme de Suez au Nord-Est. Elle s'étend entre 37° 21' de latitude Nord (cap Blanc, Tunisie), 34° 50' de latitude Sud (cap des Aiguilles, Afrique du Sud), 17° 32' de longitude Ouest (cap Vert, Sénégal) et 51°25'  de longitude Est (cap Hafun, Somalie). Du Nord au Sud, du cap Blanc au cap des Aiguilles, elle mesure 8060 km; elle en compte 7430 d'Ouest en Est, du cap Vert au cap Guardafui (très voisin du cap Hafun).

Sa superficie est d'environ 30 millions de km²  (plus exactement, 29.820.000 km²), en y comprenant Madagascar et les autres îles africaines, qui comptent pour environ 625,000 km². Elle est donc quadruple de celle de l'Australie, triple de celle de l'Europe; l'Afrique, en revanche, n'a que les cinq huitièmes de l'étendue de l'Asie

Elle fait partie de l'ancien continent; elle s'y rattache par l'isthme de Suez qui la relie à l'Asie. Depuis 1869, elle est symboliquement séparée de l'Asie par le canal de Suez, mais d'un point de vue géologique la péninsule Arabique est africaine.

La forme de l'Afrique est à peu près celle d'une poire dont la pointe serait tournée vers la Sud; selon d'autres, c'est un cerf-volant dont on a retranché une aile, dont la queue serait située au cap de Bonne-Espérance et la tête limitée par les contours de la Méditerranée.  Si on la compare à une figure géométrique, elle ressemble à un triangle ou à un ellipsoïde; mais ces comparaisons sont incomplètes, car pour rendre un compte exact de la forme du continent africain il faut toujours mentionner le renflement Nord-Ouest qui la caractérise et lui donne sa forme massive. L'Afrique est, en effet, le continent le plus massif du monde. Ses formes, de ce point de vue, contrastent singulièrement avec les formes de l'Europe, la plus découpée des parties du monde.
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Carte de l'Afrique.
Carte de l'Afrique : couverture végétale et relief. . Cliquez sur la carte pour afficher
une carte muette grand format. Source du fond de carte : Natural Earth.

L'Afrique n'a pas de véritable presqu'île et ses golfes ne s'enfoncent jamais profondément dans les terres. Aussi y trouve-t-on, vers le centre, des points situés à 1800 km de la mer la plus rapprochée. Elle n'a qu'un kilomètre de côtes pour 1100 kilomètres carrés, tandis que l'Europe en a un pour moins de 300 km², l'Amérique du Nord, un pour 400 km² et l'Amérique du Sud un pour 700 km². Cette forme massive de l'Afrique lui est commune avec deux autres continents méridionaux, l'Amérique du Sud et l'Australie. Comme l'Afrique a peu de côtes, peu de baies profondes, les îles sont rares et peu importantes, à l'exception de Madagascar, qui diffère si profondément de tout le reste, qu'il faut y voir un continent en miniature plutôt qu'une dépendance de l'Afrique. Elle est plus large au Nord et va en se rétrécissant vers le Sud.

Sa structure est encore plus régulière; traversée au milieu par l'équateur, elle est comprise pour les trois quarts dans la zone intertropicale. Son altitude moyenne étant grande principalement dans la partie située au Sud de l'équateur son climat y présente moins de diversité que dans la plupart des autres parties du monde. 

Géographie physique

Géologie
Les roches éruptives tiennent fort peu de place en Afrique, sauf  dans le massif volcanique du Cameroun et le long du Grand Rift, c'est-à-dire sur le plateau éthiopien presque entièrement d'origine volcanique, dans le massif montagneux ont se dressent le mont Kenya et le Kilimandjaro. Quant aux roches primitives, elles bordent le plateau éthiopien entre le Nil et la côte de la mer Rouge et se retrouvent au Tibesti (Sahara), dans le Fouta-Djalon, l'Adamaoua et le Sokoto, sur les côtés de Guinée et de l'Afrique sud-occidentale, enfin dans la région des Grands Lacs, entre Lado et le Zambèze.

Les terrains de transition se rencontrent au Nord-Ouest du Sahara, sur les bords du Sénégal, sur le littoral Sud-Ouest de l'Afrique du Sud, presque toujours en bordure des couches primitives. Les terrains secondaires constituent des parties du Sahara algérien, de la Libye, et du Soudan, ainsi que les plateaux élevés de l'Afrique du Sud et une partie de l'Atlas, dont l'autre partie est tertiaire, comme aussi le plateau de Barka. Les terrains quaternaires occupent une étroite lisière sur les rivages, ainsi que les deltas du Nil, du Niger et du Zambèze, le Sahara occidental presque entier, les pays arrosés par le Nil Bleu, le cours moyen du Congo et le bassin supérieur du Zambèze.
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La vallée du Rift, au Kenya.
Paysage de la vallée du Rift, au Kenya. 

Orographie
Le relief africain est monotone où la forme de plateau prédomine de telle façon que l'Afrique a pour l'élevation moyenne de ses terres une altitude supérieure à celle de l'ensemble de l'Asie (580 à 660 m).

La partie méridionale de l'Afrique constitue un plateau immense de forme triangulaire atteignant ou dépassant les 1000 m; des chaînes de montagnes très caractérisées et continues à l'Est et au Sud; des terrasses interrompues à l'Ouest, en font les talus extérieurs, qui laissent s'intercaler entre la mer et eux une plaine côtière très étroite. Les vallées du Nil et du Congo, qui forment une véritable dépression relative au travers de l'Afrique, marquent la séparation du plateau méridional d'avec les plateaux du Nord du continent.

Ces derniers, de moindre hauteur que le plateau austral, forment plusieurs groupes distincts : à l'Ouest du Nil, les plateaux du Kordofan, du Dar Fertit, du Darfour, et du Ouadaï, se prolongeant du Sud-Est au Nord-Ouest  par le Tibesti et le Hoggar; - entre le Congo, la dépression du Tchad et le Niger, les pays élevés de l'Adamaoua et du Cameroun; - à l'Ouest et au Sud du Niger, le groupe, parallèle au littoral atlantique, des plateaux tels que le Tagant et l'Adrar.

Au Nord de l'Afrique occidentale, par delà le Sahara haut en moyenne de 400 m seulement, se dresse le système montagneux de l'Atlas, orienté d'Ouest en Est, comme les montagnes de l'Europe auxquelles il fait suite. De là les hautes terres du Maghreb, auxquelles fait pendant, à l'Est des Syrtes, le petit plateau tripolitain de Barka. Telle est la configuration verticale de l'Afrique. Il y a aussi des volcans en activité (chaîne des Virunga et en Ethiopie).
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Tanzanie : le Kilimanjaro.
Le Kilimanjaro (5895 m), point culminant de l'Afrique (Tanzanie).

Climat.
Appartenant par sa position à la zone des pluies tropicales au centre, aux deux zones des vents alizés et des pluies d'hiver au Nord et au Sud des tropiques, le continent africain, par suite de modifications résultant de l'influence de l'altitude, du voisinage de la mer, etc., possède plusieurs régions climatériques distinctes. Au Nord et au Sud de l'Afrique équatoriale, où les pluies tombent toute l'année, sont deux contrées de moussons à hiver plus ou moins sec (Sahel, Zambèze), auxquelles font suite deux zones de steppes subtropicales ou de déserts au climat extrême (Sahara, Kalahari), par delà lesquelles viennent deux zones tempérées de pluies subtropicales d'hiver qui sont la région méditerranéenne au Nord, et celle du Cap au Sud.

Hydrographie.
Du relief du sol et du climat se déduit facilement l'hydrographie. Le trait caractéristique de l'hydrographie africainbe est (là où il existe des fleuves) l'absence de fleuves navigables jusqu'à leur embouchure. Courts au Maghreb, sur la côte orientale, et aux alentours du cap de Bonne-Espérance, où les montagnes sont très rapprochées de la mer, nuls dans le Sahara et dans les steppes australes, les cours d'eau africains de grande importance sont rares. Seuls le Nil tributaire de la Méditerranée, le Niger et le Congo (Zaïre) qui se jettent dans l'océan Atlantique, le Zambèze qui aboutit à l'océan indien, sont tels; mais aucun de ces fleuves n'est accessible sur de grandes longueurs à la navigation. Ce sont tous des fleuves de plateau, coupés dans leur cours supérieur, et aussi dans leur cours moyen, par des obstacles : chutes, rapides, cataractes, qui arrêtent la navigation non seulement au pied des terrasses côtières, mais plus en amont encore. Des cours d'eau secondaires (Limpopo, Orange) ne sont pas non plus exempts de difficultés de ce genre c'est le privilège de quelques fleuves moins importants Chiré, Kouilou, Bénoué, qui sont de véritables voies fluviales vers le centre africain.

Longueur des principaux fleuves d'Afrique (km)
Nil
Congo
Niger
Zambèze
Orange
Kasaï
Sénégal
Cubango / Okavango
Volta
Limpopo
6700
4374
4200
2660
1860
1940
1700
1700
1600
1600 
Rufiji (Roufidji)
Oubangui
Chari
Cuanza
Bénoué
Gambie
Ogôoué
Chiré
Saloum
Gabon (estuaire)
Oued el-Kébir
1600
1160
1200
1200
1360
1127
850
850
350
250
>200
|

Toutes les précipitations atmosphériques qui tombent sur le sol de l'Afrique équatoriale ne s'écoulent pas à la mer par les quatre énormes fleuves émissaires des réservoirs que sont les lacs Victoria, Albert-Edouard, Albert, Tanganyika, Bangouéolo, Nyassa; une partie d'entre elles s'amasse à l'intérieur des plateaux dans d'immenses bassins sans écoulement (lac Tchad, lac Rodolphe ou Basse Narok) couvrant au minimum une superficie de 7 millions et demi de kilomètres  carrés, dans des marais à pente indécise comme ceux du lac Nô (Nil), ou encore du Dilolo dont les eaux se déversent tantôt dans le Congo, tantôt dans le Zambèze.

Le régime hydrographique de l'Afrique est donc très loin de faciliter l'accès à l'intérieur même du continent.
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Namibie : L'Ugab et le Brandberg.
Le fleuve Ugab, asséché la plupart du temps et le massif circulaire du Brandberg, 
en Namibie, vus depuis l'espace. Source : Nasa.

Côtes et îles.
Le littoral ne s'y prête pas davantage; nulle part il n'est fortement entamé par des mers intérieures, pas même du côté de la Méditerranée et de la mer Rouge; nulle part on ne peut signaler de véritables golfes, pas plus au Nord du côté des Syrtes qu'à l'Ouest du côté de la surface marine improprement dénommée golfe de Guinée. Aucune saillie ne s'enfonce profondément dans la mer : ni le cap Bon dans la Méditerranée, ni, dans l'Atlantique, le cap Vert, le cap Lopez, ou même, à l'extrémité méridionale du continent, le cap de Bonne-Espérance; seul fait exception le cap Guardafui, dans l'océan Indien, non pas tant par lui-même qu'en sa qualité de terminaison de l'angle massif Corne de l'Afrique.

Quant aux îles, fort rares sur les côtes d'Afrique, ce ne sont, dans l'Atlantique méridional, que des récifs perdus dans les solitudes océaniques, de rares îlots; - de petits archipels, un peu plus nombreux dans la partie septentrionale; et encore faut-il noter que ces îles, isolées par de grandes profondeurs, ne se rattachent nullement à l'Afrique, pas plus que dans l'océan Indien Madagascar, les Mascareignes (Réunion, Maurice) et les Seychelles. Seuls les petits flots côtiers (Zanzibar, Pemba) et Socotora, qui annonce en pleine mer le cap Guardafui, sont vraiment des îles africaines.

Flore et faune

Flore.
D'une façon générale, on peut établir, pour la répartition des espèces végétales en Afrique, trois grandes divisions : les déserts, les grandes plateaux, les côtes à grands estuaires de la région occidentale. La région méditérranéenne  doit rentrer dans la flore circaeuropéenne, à laquelle elle se rapporte absolument, les formes végétales étant en Algérie à peu près les mêmes que dans le sud de l'Espagne et les Côtes de la Méditerranée. La région du désert est surtout riche eu grandes graminées à racines traçantes, en euphorbiacées, en cactées, en zygophyllées, résédacées, asclépiadées; les arbres appartiennent toujours à la famille des Légumineuses, acacias à bois dur, rabougris, couverts d'épines. Parmi les palmiers, les principaux sont le palmier, le ronier, le doum. Dans la région occidentale existe le baobab. La flore des grands plateaux est très riche en grandes graminées, en musacées, en arbres de toutes tailles, en grandes fougères du groupe des cyathées, en palmiers, en pandanées, dracoena, etc. Les forêts fournissent tous les bois durs estimés en ébénisterie, comme l'ébène. Les palétuviers poussent à l'embouchure des rivières, même sur les côtes de Djibouti, où l'apport des vases de la rivière desséchée ne se fait qu'accidentellement. La plante la plus singulière et la plus remarquable de l'Afrique australe est le Xelwitschia mirabilis; la plus utile est le caféier, qui est originaire de l'Ethiopie (dans l'ancien royaume de Kaffa, qui lui a donné son nom).  C'est de là que les Arabes du Harrar l'ont transporté en Arabie.
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Afrique du Sud : Babouins du Cap.
Babouins du Cap, en Afrique du Sud. Images : The World Factbook.

Faune.
Contrairement aux idées reçues, la faune de l'Afrique (si l'on excepte Madagascar, dont la faune est spéciale et se rattache à celle de l'Inde et de l'Insulinde), quoique extrêmement variée, ne comporte pas une originalité très grande, les mêmes espèces se retrouvant à peu près dans toute son étendue. Sur 174 familles de vertébrés, elle n'en possède que 22 qui lui soient propres; sur 140 genres de mammifères, 90 lui sont spéciaux; pour les oiseaux, elle compte 179 genres particuliers sur 294. Les poissons habitant les eaux douces de l'Afrique sont très nombreux en espèces, mais trois familles seulement lui sont particulières : les mormyridés, les gymnarchidés, les polyptéridés. 

Les divisions géographique sont les mêmes pour la faune que pour la flore :

La faune des déserts.
La région des désert possède une faune très riche notamment en antilopes, en gazelles et en petits rongeurs. Les oiseaux, éminemment migrateurs, il ont rien de particulier; ce sont des outardes, des gangas, des francolins, des glanéoles, des pluviers et autres échassiers, dont peu d'espèces particulières à l'Afrique.

Les insectes sont très nombreux et donnent d'excellents renseignements sur la nature du terrain, car la plupart de ces animaux désertiques se retrouvent depuis le Sénégal, en passant par le Sahara, les déserts égyptiens, nubiens, danakils, somalis, jusqu'au cap Guardafui.

La faune des grands plateaux.
La faune des grands plateaux est extrêmement riche; elle donne l'idée de ce qu'était l'Europe à l'époque tertiaire. D'immenses troupeaux d'antilopes, de zèbres, de ruminants, parmi lesquels le plus puissant est le buffle, parcourent les prairies avec les autruches, les girafes, les éléphants, les rhinocéros. L'hippopotame, forme exclusivement africaine, vit dans tous les fleuves et les lacs avec un lamantin, herbivore également particulier à cette faune. Les grands carnassiers sont le lion, le léopard, la panthère; le lycaon ou « loup peint » vit par bandes dans les grandes plaines qui avoisinent le Cap. Les hyènes, chacals, civettes sont les principaux carnassiers de taille moyenne; ils se répandent dans la région désertique où vit, dans les dunes de sable, le curieux renard fennec. 

Fennec.
Fennec (Vulpes zerda).

Les singes de la région des plateaux sont des cynocéphales (mandrills, babouins), et aussi des orcopithèques et les colobes. Parmi les édentés, il faut citer le grand oryctérope du Cap, qui est un fourmilier, et les pangolins. Les rongeurs sont très nombreux, et beaucoup sont armés de piquants ou d'épines, tout comme dans les formes du désert. Les oiseaux de cette région ne présentent rien de bien particulier, sauf l'autruche, type éminemment africain, et aussi le curieux balaeniceps, dont le bec est élargi comme une énorme cuiller. Les pintades sont un type bien particulier à l'Afrique, où elles semblent remplacer les faisans asiatiques et les dindons américains; il en est de même du serpentaire, qui se trouve à partir de l'Abyssinie jusqu'au Cap. Le gypaète d'Abyssinie a été considéré comme une espèce particulière. L'Afrique possède, du reste, en propre, plusieurs espèces d'aigles, de faucons et de vautours; son grand-duc (Nyctaëtos lacteus) est beaucoup plus grand que celui d'Europe.
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Les reptiles, très nombreux, ne présentent rien de particulier; on sait que les crocodiles sont répandus dans le monde entier, excepté en Europe, et les varans se trouvent aussi en Asie. Les serpents sont les grandes vipères des genres echidna, clotho, echis et naja; ce dernier se trouvant aussi dans le désert avec les vipera, cerastes et genres voisins, et les atractaspis, dendraspis, toutes formes venimeuses. Les couleuvres et les pythons sont représentés par de nombreuses espèces, comme les seinques, caméléons, geckos, zonures et chamaesaurides; ces derniers sont particuliers à l'Afrique.

La faune des grandes forêts.
La faune des grandes forêts des estuaires de la côte occidentale présente un caractère nettement tropical et possède les remarquables singes hominoïdes, le gorille du Gabon et les chimpazés. Les autres singes sont des cercopithèques. Le grand Lémurien de ces régions est le potto (perodicticus) et, comme autres formes remarquables, il faut citer les potamogales, grands insectivores menant une existence aquatique comme le curieux chevrotain (hyaemoschus aquaticus). Le rongeur le plus remarquable est l'anomalux, écureuil volant. Une forme très petite d'hippopotame (hippopotamus liberiensis) vit dans les rivières. Comme oiseaux, on doit citer les brèves (pitta), genre essentiellement indo-malais, mais aussi les musophages, si caractéristiques de cette faune africaine. Les insectes, très nombreux en espèces et en genres, renferment quelques formes absolument spéciales à l'Afrique, comme les grands carabiques du genre tefflus, les cicindélides des genres mantichora, eurymorpha, bostrichophorus, etc. Parmi les Coléoptères, il faut citer les goliathides, dont plusieurs espèces sont de très grande taille.

La faune de l'Afrique australe.
La faune de l'Afrique Australe est assez particulière; elle rappelle un peu celle du Mozambique, et aussi celle du désert. Parmi ses mammifères les plus remarquables est le protèle de Delalande. (GE).



Jean Sellier, Bertrand de Brun, Anne Le Fur, Atlas des peuples d'Afrique, La Découverte, 2011. - Avec ses cinquante-trois Etats, ses 1400 langues et ses multiples conflits ethniques, l'Afrique ne cesse de surprendre par sa complexité. L'Atlas des peuples d'Afrique, qui comprend le Maghreb, ainsi que Madagascar et les îles occidentales de l'océan Indien, guide le lecteur dans ce labyrinthe, en mariant trois approches : un récit historique concis et complet; la présentation des principaux peuples selon des critères linguistiques et culturels; l'analyse de l'évolution politique récente, Etat par Etat. On perçoit ainsi que la colonisation, dont sont issus la quasi-totalité des actuels Etats africains, n'a effacé ni le souvenir d'une histoire souvent très ancienne, ni les différences, voire les rivalités, entre peuples voisins, de l'Egypte ou de l'Ethiopie aux peuples de la forêt intertropicale en passant par ceux du Sahel ou des savanes. L'influence des grands empires passés (Mali, Songhaï, Kanem-Bornou, Monomotapa) ou, plus au nord, celle des Almoravides et des Almohades, est rappelée, ainsi que les conséquences des diffusions linguistiques et religieuses, clé de compréhension des grandes aires culturelles d'aujourd'hui. L'Atlas des peuples d'Afrique, vivant et accessible, est illustré de 85 cartes originales en couleurs. De nombreux encadrés présentent des personnages, des traditions culturelles, des mouvements ou des lieux emblématiques. Enfin, une fiche signalétique est consacrée à chaque Etat contemporain (population, langues, religion, drapeau…). Bel ouvrage de référence, cet atlas vient combler un manque. Il séduira aussi bien ceux qui, à la faveur d'une expérience personnelle, sont restés amoureux de l'Afrique, que les nouvelles générations curieuses de comprendre l'histoire longue de ces pays, dans le cadre de voyages mais aussi de projets professionnels ou de coopération. 

Ousmane Sy, Reconstruire l'Afrique, Charles Léopold Mayer, 2010. - Ousmane Sy est un des hommes qui modèlent aujourd'hui la destinée de l'Afrique. Un de ceux qui rêvent d'une Afrique réconciliée avec elle-même, capable de penser son avenir de façon autonome dans un monde interdépendant. Il retrace ici son parcours, celui d'un passeur hors normes, passeur entre l'action et la réflexion, entre l'Afrique et le monde, entre le passé et l'avenir. Dans cet ouvrage à la plume vive, sans appel, nourrie d'expériences personnelles, Ousmane Sy construit de véritables alternatives : une décentralisation authentique, une réforme radicale de l'Etat, une intégration régionale construite par les peuples, la refondation de l'aide internationale. C'est un véritable projet pour le Mali et pour l'Afrique qu'il nous propose. (couv.).

Vincent Hugeux, L'Afrique en face : Dix clichés à l'épreuve des faits, Armand Colin, 2010. - Sommet Afrique-France, Mondial de football sud-africain, Cinquantenaire des indépendances... ces trois rendez-vous, riches de symboles, adressent au continent noir la même question : où vas-tu et dans quel état? Conflits armés, pandémies, corruption, despotisme, péril climatique... les fardeaux sont lourds et nombreux. Mais tous les clichés, véhiculés par un Occident cultivant l'ignorance, le mépris ou le fatalisme, sont peut-être plus destructeurs encore, car ils entravent toute idée de changement. Il est désormais temps de regarder "l'Afrique en face", sans nostalgie coloniale ni culpabilité post-coloniale. Sans complaisance ni acharnement. À rebours de l'optimisme béat comme du pessimisme stérile, un plaidoyer pour l'"afro-réalisme" s'impose enfin. Au lecteur de juger. (couv.)

Eric Sellato, 100 visages d'Afrique, Kodda, 2008. - Eric Sellato parcourt l'Afrique rurale depuis plus de quinze ans en quête de rencontres singulières, de vies à découvrir et d'images sensibles. Il est l'auteur de quatre beaux livres formant collection, parmi lesquels : Marchés d'Afrique (Vilo, 2001), qui montre la vie rurale à travers le miroir des marchés traditionnels; Niger, la magie d'un fleuve (Vilo, 2005), qui raconte l'épopée des génies du fleuve, du ciel et de la brousse; Enfants nomades (Kodda, 2007), qui décrit l'apprentissage, par les enfants peuls, de leur vie de pasteurs itinérants. 100 Visages d'Afrique, qui réunit ses portraits les plus marquants, est son cinquième livre.  (couv.).

Boubacar Boris Diop, L'Afrique au-delà du miroir, Philippe Rey, 2007.

Carlo Mari, Lumières d'Afrique,  Le Chêne, 2005. - « L'on peut voir pendant des mois le matin se lever sur la brousse, et cette neuve fraîcheur et cette neuve beauté sont des choses à quoi l'on ne peut pas entièrement s'accoutumer. On a beau savoir à quoi cela ressemble, chaque nouveau matin vous apporte pourtant le nouvel enchantement de la surprise et de l'émerveillement. » Vivienne de Watteville (Un thé chez les éléphants). Dans la même collection que le Fleuve des Sables, voici l'Afrique des grands parcs nationaux superbement mise en scène par le photographe milanais Carlo Mari. Cette Afrique-là possède encore ce que le reste du monde a perdu : de grands espaces, une nature intacte, des animaux libres... De l'aube à la chaleur du midi, de la fraîcheur montante du soir au coucher du soleil, le photographe a parcouru les parcs de Masai Mara, Amboseli ou Nakuru (Kenya), derniers refuges des lions, girafes, hippopotames, rhinocéros, impalas, diks-diks, guépards, léopards, gnous, éléphants, zèbres et autres espèces sauvages. Invitant à la découverte d'une nature sublime, magnifiée par la lumière, ses images s'accompagnent de récits de voyage de grands écrivains du monde entier, tous épris de nature tels Karen Blixen (1885-1962), Joseph Kessel (1898-1979), Vivienne de Watteville (1900-1957) ou encore Rudyard Kipling (1865-1936).  (couv.).

Levas, Smith, Atlas de l'Afrique, un continent jeune, révolté et marginalisé, Autrement, 2005.

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