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La Système solaire
La Terre
Planète tellurique
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L'intérieur de la Terre

   La lithosphère

       Les roches
       Les minéraux

         La tectonique des plaques
              Le volcanisme terrestre
                Les séismes

Océans et continents

   Les mers et les océans

      Les courants marins

   Les continents et les îles

L'atmosphère terrestre

Structure et évolution de l'atmosphère

La pression atmosphérique
  Les vents
       Alizés, moussons, brises

L'humidité atmosphérique
      Les condensations
        Nuages, Brouillard
        Rosée, gelée et givre
      Les précipitations
       Pluie, neige, grêle et grésil

Les perturbations
         Orages, tempêtes, cyclones, etc. 

La magnétosphère
       Les relations Soleil-Terre
    Les aurores polaires

La biosphère

La machine planétaire
      Le bilan énergétique
      Les cycles géochimiques

     Les climats
            L'évolution du climat

Le passé de la Terre

Précambrien
Paléozoïque
    Cambrien, Ordovicien 
    Silurien, Dévonien
    Carbonifère, Permien
Mésozoïque
    Triassique, Jurassique
    Crétacé
Cénozoïque
       Tertiaire (Paléogène, Néogène
       Quaternaire (Pléistocène)

Les parties de la Terre
Etats et territoires (atlas)

Le ciel de la Terre
L'observation des astres

Ah oui! Parlons-en de la Terre... Pour qui elle se prend la Terre?... Ma parole, y'a qu'elle sur Terre!... Y'a qu'elle pour faire tant de mystères! (air connu).

Aperçu 
Vue de l'espace, notre planète, la Terre, ressemble une grosse bille blanche et bleue. Des couleurs d'abord dues à une fine atmosphère chargée de nuages d'un blanc éclatant et à des océans constitués d'eau liquide, qui en recouvrent près des trois-quarts de la surface. Son orbite la place entre celles de Vénus et de Mars, deux autres planètes, relativement proches du Soleil, pour l'essentiel constituées de roches, et avec lesquelles elle partage nombre d'autres caractéristiques. Ces trois planètes forment la famille des planètes telluriques. Plusieurs choses singularisent cependant la Terre. Pour commencer, celle-ci a une surface très jeune, et en perpétuelle évolution. Cela est dû au renouvellement permanent de la croûte terrestre par trois éléments uniques : un fractionnement en plaques (plaques tectoniques) de sa partie supérieure, qui sont mobiles les unes par rapport aux autres, l'abondance d'eau à l'état liquide, et la présence d'organismes vivants, dans ses eaux et dans les parties inférieures de son atmosphère.

Perspective globale

La Terre est une planète de taille moyenne avec un diamètre d'environ 12.760 kilomètres. Comme les autres planètes telluriques et de nombreux autres objets plus petits du Système solaire, elle est composée principalement d'éléments lourds tels que le fer, le silicium et l'oxygène. Un composition très différente de celle du Soleil et des étoiles, qui sont dominés par les éléments légers, hydrogène et hélium, ou même de celle des planètes géantes.

Les objets du Système solaire sans atmosphère ou à l'atmosphère très fine sont généralement parsemés de cratères de dimensions diverses. La Terre, en revanche, a peu de cratères, mais une atmosphère relativement épaisse et une activité de surface importante. Bien que dans les premiers temps de l'histoire du Système solaire les impacts se soient produits sur la Terre au même rythme, les cratères ont depuis été effacés par les forces qui se déploient dans la croûte et l'atmosphère de la planète. 

L'orbite de la Terre est presque circulaire et la Terre est suffisamment chaude pour supporter l'eau liquide à sa surface. C'est la seule planète de notre Système solaire qui n'est ni trop chaude ni trop froide, mais "juste ce qu'il faut" pour le développement de la vie telle que nous la connaissons. 
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Lever de Terre sur la Lune.
Lever de Terre vue depuis l'orbite lunaire. - Cette photographie a été prise par l'astronaute de l'expédition Apollo 8 William Anders le 24 décembre 1968. C'est la première image en couleur montrant la Terre dans son ensemble. D'autres, en noir et blanc, existaient cependant : la première datant de 1966 et pris par la sonde automatique Lunar Orbiter 1. Quoi qu'il en soit, les astronautes  de cette première expédition autour de la Lune ont aussi été les premiers humains à voir la Terre comme une sphère bleue flottant dans l'obscurité de l'espace. Pour beaucoup de personnes, les images historiques montrant notre monde comme un petit globe lointain représentent un moment charnière dans l'histoire humaine, celui à partir duquel il est devenu difficile de considérer notre monde sans une perspective globale. 

La surface de la Terre.
Nous appelons surface de la Terre la région qui marque la limite entre l'atmosphère et la partie solide de notre planète. La présence d'eau liquide est le premier élément distinctif observable sur cette surface. Les grandes régions couvertes d'eau forment les océans et les mers (= l'hydrosphère), et occupent plus des deux-tiers de la surface terrestre. Les régions terrestres qui s'élèvent au-dessus de la surface des océans et des mers forment les continents et les îles. Ces terres émergées s'élèvent à des altitudes diverses au-dessus de la surface des océans. Les régions les plus élevées, organisées généralement en chaînes, en massif ou en hauts plateaux, forment les montagnes. Leur existence est l'argement liée aux phénomènes qui se déroulent sous la surface, à l'intérieur de la Terre.

L'intérieur de la Terre
L'intérieur de la Terre se structure en plusieurs couches superposées. Une mince croûte superficielle très dure et froide, l'écorce, un manteau (deux-tiers de la masse de la Terre) rigide, mais en mouvement perpétuel, chaud, et un coeur central dense. La partie interne de ce noyau est solide et constituée de fer et de nickel. Les régions externes de ce noyau, mélange de fer et de soufre, sont liquides.

Une telle structuration de la Terre en couches de densités différentes est un exemple de différenciation, le processus de tri des principales composantes d'une planète par densité. Le fait que la Terre soit différenciée suggère qu'elle était autrefois suffisamment chaude pour que son intérieur fonde, permettant aux métaux plus lourds de couler au centre et de former le noyau dense. 

La croûte.
La couche supérieure est la croûte et ne représente qu'environ 0,3% de la masse totale de la Terre. La physionomie générale de la surface de la Terre, avec ces océans et ses continents, se retouve en gros dans la division que l'observe pour la croûte. 
Celle-ci comprend ainsi deux parties, la croûte océanique et la croûte continentale.

• La croûte océanique, située sous les océans, est jeune géologiquement, relativement mince, et constituée de basaltes

• La croûte continentale, qui représente la grande masse des continents, s'étend aussi partiellement sous les océans; elle généralement plus vieille géologiquement, plutôt épaisse et constituée essentiellement de roches granitiques.

Les roches crustales, océaniques et continentales, ont généralement des densités d'environ 3 g/cm³ (trois fois la densité de l'eau).
 
Les plaques tectoniques

Sur notre planète, la croûte et la partie supérieure du manteau (qui ensemble forment ce que les géologues appellent la lithosphère) se sont cassées en huit plaques principales, et une vingtaine de sous-structures plus petites. Certaines de ces plaques sont fines (5 à 10 km) et se rencontrent sous les océans; d'autres sont plus épaisses (autour de 35 km) et constituent les continents. Poussées par les mouvements des roches à l'intérieur du manteau, elles glissent les unes sur les autres et modifient en permanence la forme des océans et des continents. Ainsi, par exemple, ceux-ci étaient-ils tous soudés en un seul il y a quelque 180 millions d'années. Ce supercontinent appelé la Pangée, s'est ensuite scindé en deux parties principales entre lesquelles a commencé à grandir ce qui est aujourd'hui l'océan Atlantique

Les plaques tectoniques flottent au-dessus de régions du manteau restées meubles à cause de la chaleur - aujourd'hui (pour 70% à 75%) d'origine radioactive, et en partie engendrée par la libération de chaleur par la transition de phase qui s'opère à la limite supérieure du noyau - qui y reste accumulé. En s'évacuant depuis les régions les plus profondes de notre planète cette chaleur engendre de lents mouvements de convection, qui sont à leur tour la cause, le long de lignes appelées dorsales océaniques, du renouvellement du matériau des plaques et du déplacement de celles-ci de quelques centimètres par an. Ce phénomène est à l'origine de ce que l'on a appelé la dérive des continents (mais aussi de l'ouverture de l'océan Atlantique, par exemple), ainsi que de la formation chaînes montagneuses et de volcans, dans les régions où deux plaques se rencontrent et se compriment ou se chevauchent. Sur le très court terme, le déplacement des plaques est également la cause des séismes.

Le manteau.
La plus grande partie de la Terre solide, appelée le manteau, s'étend de la base de la croûte vers le bas jusqu'à une profondeur de 2900 kilomètres. Le manteau est plus ou moins solide, mais aux températures et aux pressions qui s'y trouvent, la roche du manteau peut se déformer et s'écouler lentement. La densité du manteau augmente vers le bas, passant d'environ 3,5 g / cm³ à plus de 5 g / cm³ en raison de la compression produite par le poids du matériau sus-jacent. Des échantillons de matériau du manteau supérieur sont parfois éjectés des volcans, ce qui permet une analyse détaillée de sa composition chimique.

Le noyau.
À partir d'une profondeur de 2900 kilomètres, nous rencontrons le noyau métallique dense de la Terre. Avec un diamètre de 7000 kilomètres, ce coeur est nettement plus grand que la planète Mercure tout entière. On y distingue deux parties : le noyau externe est liquide, mais la partie la plus interne (environ 2400 kilomètres de diamètre), aussi appelée la graine, est probablement solide. En plus du fer, le noyau contient sans doute aussi des quantités importantes de nickel et de soufre, tous comprimés à une densité très élevée.
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Structure interne de la Terre.
La structure interne de la Terre.

L'atmosphère.
L'atmosphère est l'enveloppe gazeuse qui entoure la Terre. Elle est relativement dense près du sol où cela se traduit par une pression de surface de 1013 hectopascals (hPa), soit environ 1 bar, et devient de plus en diluée à mesure que l'on monte en altitude pour atteindre une pression à peu près nulle àau delà de quelques centaines de kilomètres d'altitude. 

Structure verticale.
Lorsqu'on s'élève en altitude, on distingue dans l'atmosphère cinq couches principales successives : 

La troposphère, qui  concentre la majeure partie de l'atmosphère; elle est épaisse d'une dizaine de kilomètres environ (son épaisseur varie selon la latitude). La température y diminue à mesure que l'altitude augmente et descend à -50°C. C'est le lieu des phénomènes météorologiques. 

La stratosphère, qui se situe au-dessus (entre 10 et 50 km), est, par contraste, une couche calme. Sa température augement avec l'altitude pour atteindre -3°C. Elle contient la couche d'ozone, qui absorbe une grande partie des ultraviolets nocifs en provenance du Soleil. 

Vient ensuite la mésosphère (de 50 km à 80 km), où les températures retombent pour atteindre à son sommet -90°C. Les météoroïdes (fragments de roche de l'espace) brûlent principalement dans cette région, créant des étoiles filantes

La thermosphère (de 80 km à 600 km environ), très chaude ( jusqu'à 1700 °C à son sommet) contient une couche de particules chargées électriquement. Ils entrent en collision avec l'hydrogène et l'oxygène dans l'atmosphère pour produire une gamme de lumières colorées, appelées aurores. Cela correspond au premier étage de l'ionosphère

Le deuxième étage étant constitué par la couche la plus externe de l'atmosphère terrestre, l'exosphère, très ténue et qui  se fond progressivement avec le milieu interplanétaire.

A partir d'une soixantaine de kilomètres d'altitude le gaz atmosphérique commence à être ionisé, si bien que la région qui englobe la mésosphère, la thermosphère et l'exosphère reçoit le nom d'ionosphère. 

Composition chimique.
L'atmosphère se compose principalement de N2 (azote, 78%) et O2 (dioxygène, 21%), ainsi que de traces gaz importants tels que H2O (vapeur d'eau), CO2 (dioxyde de carbone) et O3 (ozone). Les modifications de cette composition influencent également sa température de l'atmosphère. 

Météorologie et climatologie.
La circulation atmosphérique (conditions météorologiques) est entraînée par l'apport de la lumière solaire, modulé au rythme de l'alternance des saisons et des jours et des nuits. De nombreuses variations climatiques à plus long terme, comme les périodes glaciaires, sont liées aux changements de l'orbite et de l'inclinaison axiale de la planète. Depuis le début de l'ère industrielle, la libération sans cesse croissante dans l'atmosphère de gaz à effet de serre (CO2 et autres) due aux activités humaines a aussi conduit à un réchauffement global de l'atmosphère et à un dérèglement climatique devenu aujourd'hui alarmant.

Le champ magnétique et magnétosphère.
La Terre se comporte d'une certaine manière comme si un aimant géant en forme de barre était à l'intérieur, aligné approximativement avec les pôles de rotation de la planète. Ce champ magnétique est généré par le déplacement de matériaux dans la partie liquide du noyau métallique. Lorsque le métal liquide à l'intérieur de la Terre circule, il crée un courant électrique qui est la cause du champ magnétique terrestre.

Ce champ magnétique s'étend dans l'espace environnant la Terre. Lorsqu'une particule chargée rencontre un champ magnétique dans l'espace, elle se retrouve piégée dans la zone magnétique. De petites quantités d'électrons et d'autres particules chargées électriquement  circulant dans l'espace (principalement en provenance du Soleil sous la forme de vent solaire) sont ainsi piégées au-dessus de l'atmosphère. Elles définissent une région, appelée magnétosphère : c'est la zone à l'intérieur de laquelle le champ magnétique terrestre domine le faible champ magnétique interplanétaire engendré principalement par le Soleil.
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Magnétosphère terrestre.
La magnétosphère terrestre. - Elle a été découverte en 1958 par les instruments du satellite Explorer 1, qui enregistrait les ions (particules chargées) piégés dans sa partie intérieure. Les régions des ions de haute énergie dans la magnétosphère sont souvent appelées ceintures de Van Allen du nom du chercheur qui avait conçu les instruments d'Explorer 1. Sur cette vue en coupe de notre magnétosphère, on peut voir comment le vent des particules chargées du Soleil souffle le champ magnétique vers l'extérieur .

La magnétosphère terrestre s'étend sur environ 60 000 kilomètres, soit 10 rayons terrestres, en direction du Soleil. Mais, dans la direction opposée au Soleil, le champ magnétique peut atteindre l'orbite de la Lune, et parfois plus loin.

L'eau et le vivant

L'eau.
L'existence d'eau liquide en abondance est elle-même un facteur de transformation de la surface de la Terre par le biais, notamment, de l'érosion. L'eau, provient en partie, du dégazage des roches du manteau et a été initialement injectée dans l'atmosphère par les volcans. Mais une fraction importante de cette eau a aussi été apportée lors du pilonnage de la planète par des myriades de comètes au début de son histoire. Aujourd'hui, les océans recouvrent l'essentiel de la surface du globe et leur présence affecte de façon notable le climat. A l'instar de l'atmosphère, les océans contribuent à homogénéiser la température aux différentes latitudes en transportant, grâce aux courants (tels le Gulf stream, dans l'Atlantique), l'énergie solaire reçue en abondance dans les régions équatoriales vers les régions polaires. Le cycle de l'eau (succession d'évaporations et de précipitations), pivot des échanges énergétiques entre les océans et l'atmosphère, ajoutant encore à la complexité des transports d'énergie entre les différents points du globe.
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Le cycle de l'eau.
Le cycle de l'eau. -  Sur Terre, l'eau de la Terre est toujours en mouvement et change sans cesse
d'état : du liquide à la vapeur à la glace et vice versa. Le cycle de l'eau fonctionne depuis des millions d'années et toute vie sur Terre en dépend. (Ce diagramme montre le cycle de l'eau "naturel" de notre planète, en excluant les impacts des impacts humains). Source : USGS.

L'eau à l'état liquide existe sur notre planète au moins depuis 3,9 milliards d'années. La distance de la Terre au Soleil n'explique que partiellement cette situation. Il faut aussi supposer l'existence d'un thermostat climatique, c'est-à-dire d'un ensemble de mécanismes régulant les conditions à la surface du globe. Le fonctionnement d'un tel thermostat repose sur l'effet de serre, grâce auquel la température moyenne à la surface du globe (288 K) est de 23 K supérieure à ce qu'elle serait sinon. Un effet de serre lui-même contrôlé, pour l'essentiel, par l'abondance de deux gaz : le dioxyde de carbone, injecté dans l'atmosphère au gré des phénomènes volcaniques, et aujourd'hui bien davantage du fait des activités humaines, et aussi, justement de la vapeur d'eau, responsable de 90% de l'effet de serre.
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Terre.
La Terre et les glaces de l'hiver boréal.
(Visualisation 3D : Nasa World Wind).

Le vivant.
La présence d'eau liquide, ainsi que la relative stabilité climatique de la Terre ont permis l'apparition et de développement d'organismes vivants. Les premiers de ces organismes vivants sont apparus peu après le début de l'histoire de la Terre et ceux-ci n'ont cessé d'interagir avec leur environnement depuis. Ils ont évolué en s'adaptant à l'environnement sur Terre, en même temps que  la Terre elle-même a été modifiée de manière importante par la présence de matière vivante. Ils ont progressivement changé le visage de notre planète en y constituant un nouveau grand système, appelé la biosphère.

Le terme de biosphère a été ajouté en 1929 par Vladimir Vernadsky aux trois autres grands systèmes (atmosphère, hydrosphère, lithosphère) dans lesquels on divise ordinairement notre environnement terrestre. Dans le Système solaire, la Terre est la seule planète a posséder une biosphère.
Il y a 2,6 milliards d'années, des organismes ont ainsi commencé, grâce au mécanisme de la photosynthèse, à récupérer directement le carbone du dioxyde de carbone atmosphérique dissout dans l'eau et a enrichir progressivement l'atmosphère en oxygène. Le carbone accaparé par les végétaux, puis enfoui dans le sous-sol est à l'origine des pétroles et charbons. Les calcaires et la plupart des roches sédimentaires ont également une origine biologique.

La présence dans l'atmosphère d'oxygène dans une proportion qui dépasse, on l'a dit, les 20% est aussi un effet majeur de la présence d'organismes vivants sur notre planète. En effet, l'oxygène, tend à se lier très vite avec d'autres éléments (phénomène d'oxydation) et il aurait disparu très vite de l'atmosphère s'il n' y avait pas été renouvelé et réinjecté en permanence par les mécanismes de la photosynthèse dont sont capables les plantes et d'autres organismes (phytoplancton, bactérioplancton) possédant de la chlorophylle. La libération d'oxygène dans l'atmosphère a, de plus, pour corrolaire, le retrait par ces mêmes organismes de dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère. L'étude de la coévolution du vivant et de notre planète est l'un des thèmes qui occupent l'astrobiologie.

Les mouvements agités de la croûte terrestre ont effacé le souvenir de la naissance de des premiers organismes vivants. Cependant, les roches de quelques terrains très anciens qui ont survécu à ces bouleversements, ont gardé dans leur constitution chimique les indications qu'au moment où elles se sont formées, il y a environ 3,9 milliards d'années, la vie existait déjà. Quatre cents millions d'années plus tard, il existait des organismes vivant suffisamment évolués pour former de grandes colonies appelées stromatolites, une forme si pérenne que les stromatolites continuent de croître aujourd'hui.
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Stromatolites.
Coupes transversales de stromatoïdes fossiles. - Cette coupe transversale polie d'une colonie fossilisée de stromatolites date du Précambrien. Les structures en couches et en forme de dômes sont des tapis de sédiments piégés dans les eaux peu profondes par un grand nombre de bactéries photosynthétiques bleu-vert . Ces colonies de micro-organismes remontent à plus de 3 milliards d'années. (Crédit : James St. John). 

Il existe peu de preuves directes de l'origine réelle de la vie. Nous savons que l'atmosphère de la Terre primitive, contrairement à celle d'aujourd'hui, contenait beaucoup de dioxyde de carbone et du méthane, mais pas d'oxygène gazeux. En l'absence d'oxygène, de nombreuses réactions chimiques complexes sont possibles qui conduisent à la production d'acides aminés, de protéines et d'autres éléments constitutifs chimiques de la vie. Par conséquent, il semble probable que ces blocs de construction chimiques étaient disponibles très tôt dans l'histoire de la Terre et qu'ils se seraient combinés pour former des organismes vivants.

Pendant des dizaines de millions d'années après la formation de la Terre, des organismes rudimentaires existaient possiblement dans des mers chaudes et riches en nutriments, vivant des produits chimiques organiques accumulés. Lorsque cette nourriture facilement accessible s'est épuisée, la vie a commencé la longue route évolutive qui a conduit au grand nombre d'organismes différents sur Terre aujourd'hui.

L'information dans les gènes.
En plus de l'étude de l'histoire de la vie révélée par des preuves chimiques et fossiles dans les roches anciennes, les scientifiques étudient le code génétique partagé par tous les organismes vivants sur Terre. Bien que chaque individu possède un ensemble unique de gènes, nous avons également de nombreux traits génétiques en commun. Votre génome, la carte complète de l'ADN de votre corps, est identique à 99,9% à celui de Socrate, de Sitting Bull, d'Açoka ou de Marie Curie. Au niveau de 99%, les génomes humain et chimpanzé sont les mêmes. En regardant les séquences génétiques de nombreux organismes, nous pouvons déterminer que toute vie sur Terre est issue d'un ancêtre commun, et nous pouvons utiliser les variations génétiques entre les espèces pour mesurer la relation étroite entre les différentes espèces.

Cette analyse génétique ont permis aux scientifiques de construire ce qu'on appelle  un arbre phylogénétique du vivant, qui montre la parenté entre les différents groupes d'espèces vivantes. Les études génétiques conduisent également à d'autres conclusions. Par exemple, il semble que les premières formes de vie terrestre étaient toutes adaptées pour vivre à des températures élevées. Certains biologistes pensent que la vie pourrait en fait avoir commencé dans des endroits de notre planète qui étaient extrêmement chauds. 
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Arbre phylogénetique.
Arbre phylogénétique du vivant. - Ce graphique illustre la façon dont les organismes sont liés en examinant une séquence d'un acide nucléique, l'ARN ribosomal que toutes les espèces ont en commun . Les principales subdivisions de la vie sur Terre et comment elles sont reliées. Notez que les règnes animal et végétal ne forment, avec les champignons, que de courtes branches. La division la plus fondamentale des êtres vivants de la Terre distingue trois grands domaines : Bactéries, Archées et Eucaryotes. La plupart des espèces répertoriées sont microscopiques. (Crédit: Eric Gaba).

Impacts humains sur notre planète.
Les données indiquent clairement que notre climat change rapidement et que la quasi-totalité du changement est le résultat de l'activité humaine.

Ce n'est pas la première fois que les humains modifient considérablement leur environnement. Certains des plus grands changements ont été causés par nos ancêtres, avant le développement de la société industrielle moderne. Il y a 50 000 ans,  une grande partie de la planète abritait de grands animaux du genre qui ne survivent maintenant qu'en Afrique. Les plaines d'Australie étaient occupées par des marsupiaux géants tels que le diprododon et le zygomaturus, de la taille des éléphants actuels, et une espèce de kangourou qui mesurait 3 m de haut. L'Amérique du Nord et l'Asie du Nord ont accueilli des mammouths, des tigres à dents de sabre, des mastodontes, des paresseux géants et même des chameaux. Les îles de l'océan Pacifique regorgeaient de grands oiseaux et de vastes forêts couvraient ce qui des espaces  d'Europe et de Chine qui sont aujourd'hui des terres culivées. Les premiers chasseurs humains ont tué de nombreux grands mammifères et marsupiaux, les premiers agriculteurs ont abattu la plupart des forêts et l'expansion polynésienne à travers le Pacifique a condamné la population de grands oiseaux. 

Pendant la plus grande partie de l'histoire humaine, la transformation de l'environnement marquée essentiellement par la déforestation et l'agriculture, est restée relativement localisée. Mais tout a changé au XXe siècle, avec l'intensification de l'activité industrielle démarrée un siècle plus tôt. Les effets se font sentir désormais sur la composition chimique de l'atmosphère, des sols et des eaux, ainsi que sur le devenir de nombreuses autres espèces vivantes. Une nouvelle extinction de masse encore plus importante est aisni en cours aujourd'hui en raison du changement climatique rapide induit par les activités humaines. 

Fait unique, du moins dans le Système solaire, et autant qu'on puisse le savoir, le sort d'une planète - notre planète - ne dépend plus ainsi des seules nécessités astronomiques et géologiques. Il relève de l'exercice de choix collectifs et de responsabilités individuelles. Pour rendre compte de impact global des activités humaines sur l'environnement, des chercheurs ont proposé de donner le nom d'anthropocène (= époque de l'humain), à l'époque actuelle, qui a commencé au moment où les activités humaines ont eu une empreinte globale significative. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un terme officiellement approuvé, le concept d'anthropocène est utile pour exprimer que nous autres, les humains, représentons désormais le facteur dominant de changements qui s'opèrent sur l'atmosphère et dans l'écologie de notre planète. Cette prise de conscience, récente, a donné naissance au concept de développement durable, qui place désormais le développement des civilisations humaines dans le cadre de l'économie des ressources de la Terre et du respect de ses équilibres. 

La lune et les accompagnateurs de la Terre

La Lune.
La Terre possède un satellite naturel : la Lune. La Terre et la Lune sont liées par la gravitation. Elles s'attirent l'une l'autre. 
Les relations Terre-Lune - Comme l'intérieur de notre satellite n'est pas homogène, la Terre a ralenti la rotation de la Lune et a fini par donner à sa rotation sur elle-même une période identique à celle de sa révolution autour de notre planète. Résultat : la Lune nous montre toujours la même face. Celle où se concentrent les mers.

L'attraction de la Terre sur la Lune provoque aussi des déformations de la croûte de notre satellite qui est alors le siège de petits séismes. A cause des déformations causées, cette fois, par l'attraction lunaire, le même phénomène s'observe d'ailleurs aussi sur notre planète. Mais surtout l'attraction lunaire est à l'origine des marées qui rythment les variations quotidiennes des niveaux des océans.

Dans le passé, l'attraction lunaire a également aidé à stabiliser l'axe de rotation de notre planète. En agissant sur le renflement équatorial de la Terre, notre satellite l'a ainsi empêchée de basculer. Ce qui aurait eu des conséquences désastreuses sur la stabilité climatique nécessaire au développement de la vie.

Les accompagnateurs de la Terre.
Appelons ainsi les petits  astéroïdes qui accompagnent la Terre sur son orbite. Il s'agit de Cruithne, AA29, YN107, 2004 GU9. Cruithne est connu depuis 1997, AA29, a été découvert en 2002, YN107 et 2004 GU9 ont eu leurs caractéristiques évélées en 2004  Dans le cas de YN107, on parle  de quasi-satellite. 2004 GU est placé sur une orbite en fer à cheval stable. Il existe aussi des petits corps qui restent temporairement (quelques semaines ou quelques mois) piégés dans le champ gravitationnel de notre planète, mais que diverses perturbations éloignent ensuite sur d'autres orbites.
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