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E
Eau. - Liquide (dans les conditions ordinaires) transparent, incolore, inodore et insipide dont la formule chimique est H2O (ce qui signifie qu'elle est composée de deux atomes d'hydrogène (H) liés à un atome d'oxygène (O). L'eau peut également exister sous forme solide (glace) ou gazeuse (vapeur d'eau). Elle est présente sur Terre dans les océans, les lacs, les rivières, les glaciers et les nappes souterraines, ainsi que dans les nuages et même sous forme de vapeur dans l'atmosphère. Ce comportement de transition entre les différents états de la matière permet à l'eau d'avoir un impact important sur les processus géologiques, climatiques et biologiques de la planète. Parmi ses autres  caractéristiques, citons : 
Solvant universel. -  L'eau a la capacité de dissoudre de nombreuses substances. En raison de sa polarité, les molécules d'eau peuvent interagir avec d'autres substances ioniques ou polaires, ce qui permet à de nombreux solutés de se dissoudre dans l'eau.

 • Cohésion et adhésion. -  L'eau a une forte cohésion :  les molécules d'eau sont fortement attirées les unes aux autres. Cela se manifeste par des propriétés telles que la tension superficielle. L'eau présente également une adhésion : elle peut adhérer à d'autres surfaces, ce qui est important pour le transport de l'eau dans les plantes, par exemple.

 • Chaleur spécifique élevée. -  L'eau a une capacité calorifique élevée : elle peut absorber et libérer une grande quantité de chaleur sans subir de changements de température significatifs. Cela contribue à la régulation thermique des organismes et joue un rôle important dans le maintien des conditions météorologiques.

Échange. - Interaction entre deux systèmes ou particules, où il y a un transfert ou une transformation d'une quantité physique (énergie,  quantité de mouvement, charge électrique, etc.). Qelques exemples d'échanges :
Échange d'énergie. - L'énergie peut être échangée entre deux systèmes par le biais de processus tels que le transfert thermique (conduction, convection, rayonnement), le travail mécanique, les réactions chimiques, etc. Ex. :  lorsqu'un objet est chauffé, il y a un échange d'énergie thermique entre l'objet et son environnement.

 • Échange de quantité de mouvement . - La quantité de mouvement peut être transférée entre deux objets lorsqu'ils see heurtent, ce qui entraîne des changements dans leur vitesse et leur direction.

Échange de charge électrique. -  Les particules chargées électriquement peuvent échanger leurs charges par l'intermédiaire des forces électriques. Par exemple, lorsqu'un électron est transféré d'un atome à un autre, il y a un échange de charge électrique.

Échange de particules . - Des particules élémentaires peuvent être échangées entre différentes particules ou systèmes lors d'interactions fondamentales. Ex. : dans les interactions nucléaires, des protons, des neutrons ou d'autres particules peuvent être échangés, entraînant des modifications dans les noyaux atomiques.

Écho. - Répétition d'un son due à la réflexion des ondes sonores qui, heurtant un ou plusieurs corps, changent de direction et produisent sur l'ouïe, après l'impression directe, une ou plusieurs impressions nouvelles.

Éclairement. - Grandeur photométrique qui mesure la quantité de lumière incidente sur une surface. L'éclairement, symbolisé par la lettre E, est mesuré en lux (lx) dans le système international d'unités (SI). Un lux correspond à un éclairement d'un lumen par mètre carré (lm/m²).
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Éclat. - La notion d'éclat (ou de luminance ou encore de brillance, pour reprendre un terme qui tend à devenir obsolète) désigne la densité spatiale d'un flux lumineux (luminosité). Le terme est plutôt employé en référence à la manière dont une surface réfléchit ou diffuse la lumière. C'est une propriété optique qui permet de décrire l'apparence visuelle d'un matériau ou d'une substance (ex. éclat métallique, soyeux, nacré, terne etc.). L'éclat est souvent utilisé comme un moyen de caractériser les minéraux dans le domaine de la géologie.

Éclipse. - En astronomie on parle d'éclipse à propos de la situation dans laquelle un astre est temporairement occulté, totalement (éclipse totale) ou partiellement (éclipse partielle), par l'interposition d'un autre astre. Il y a éclipse de Soleil, quand la Lune s'interpose entre la Terre et le Soleil; il y a éclipse de Lune lorsque la Terre s'interpose entre la Lune et le Soleil. 

Écliptique. - Grand cercle de la sphère céleste qui correspond à l'intersection avec cette sphère du plan de l'orbite terrestre autour du Soleil. 

Ecologie. - Science qui étudie les relations entre les organismes vivants  et leur environnement, ainsi que les interactions entre ces organismes.

Écorce. - Couche extérieure solide d'une planète ou d'un corps céleste. Elle est généralement composée de roches, de minéraux et parfois de glace, et recouvre le manteau, qui est une couche intermédiaire plus chaude et visqueuse. L'écorce terrestre, par exemple, est la couche supérieure de la Terre et comprend la croûte continentale et la croûte océanique. La croûte continentale est généralement plus épaisse et composée de roches granitiques, tandis que la croûte océanique est plus mince et principalement composée de basalte. Sur d'autres planètes, l'écorce peut différer en composition et en structure. Par exemple, sur la Lune, l'écorce est principalement composée de roches basaltiques et anorthositiques. Sur Mars, l'écorce est également principalement constituée de roches basaltiques, mais présente des variations régionales.

Écosystème. - Système complexe composé d'organismes vivants (biocénose ou communauté) et de leur environnement physique (biotope) interagissant les uns avec les autres (La biosphère). Les organismes interagissent entre eux et avec leur environnement de différentes manières. Ils se nourrissent les uns des autres, se reproduisent, se déplacent, se compétitionnent pour les ressources, et sont également influencés par des facteurs abiotiques tels que la température, l'humidité, la lumière et les conditions climatiques. Il existe des écosystèmes terrestres comme une forêt, une prairie ou un désert, ou des écosystèmes aquatiques comme un lac, une rivière ou un récif corallien, etc.

Effet de serre. - Processus qui affecte les planètes qui possèdent une atmosphère et qui consiste en une rétention de l'énergie reçue du Soleil par cette atmosphère. Sur Terre, par exemple, le rayonnement solaire qui atteint le sol est en partie réfléchi dans l'espace, mais une partie est absorbée et sert à chauffer le sol et l'atmosphère. L'énergie ainsi absorbée est réémise dans le domaine infrarouge du spectre et pourrait elle aussi être évacuée dans l'espace. Mais certaine molécules contenues dans l'atmosphère - en particulier  le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l'ozone (O3), ainsi d'ailleurs que la vapeur d'eau - sont opaques au rayonnement infrarouge et empêchent son évacuation dans l'espace. Il s'ensuit une augmentation de la température de l'atmosphère. Cet effet de serre a existé de tout temps, mais depuis la révolution industrielle, les activités humaines ont considérablement augmenté la concentration dans l'atmosphère des gaz qui en sont responsables, à commencer par celle du CO2 issu de la combustion des combustibles fossiles. Cet excès de gaz à effet de serre provoque désormais une augmentation inquiétante de la température moyenne de notre planète. Ce réchauffement climatique global est responsable de la fonte des calottes glaciaires, de l'élévation du niveau de la mer, de la fréquence accrue de phénomènes météorologiques extrêmes (tempêtes, canicules, sécheresses, etc.), avec pour conséquences de nombreux désiquilibres économiques.

Effondrement gravitationnel. - Processus par lequel une masse de matière s'effondre sous l'effet de son propre poids, formant une structure plus dense. Ce processus est observé à différentes échelles, allant des nuages moléculaires géants dans l'espace aux étoiles et aux trous noirs.

L'effondrement gravitationnel des nuages moléculaires est à l'origine de la formation des étoiles. Ces nuages sont composés de gaz et de poussières, et sous l'influence de la gravité, ils commencent à se contracter. Lorsque la contraction continue, la température et la pression augmentent au centre du nuage, ce qui déclenche des réactions nucléaires qui conduisent à la formation d'une étoile

Dans le cas des étoiles massives, un nouvell'effondrement gravitationnel peut se poursuivre à la fin de leur existence. Lorsque le carburant nucléaire au centre de l'étoile est épuisé, la gravité prend le dessus et l'étoile s'effondre sur elle-même, et aboutit à une explosion cataclysmique appelée supernova. 

L'effondrement gravitationnel peut également se produire au niveau des étoiles à neutrons. Ce sont les noyaux d'étoiles massives qui se sont effondrées lors d'une supernova, laissant derrière elles une étoile extrêmement dense composée principalement de neutrons. La gravité à la surface d'une étoile à neutrons est si forte qu'elle peut écraser la matière à des densités extrêmes.

EGG (= evaporation gazeous globule ouglobule gazeux en évaporation). - Il s'agit de condensations de matière interstellaire qui enrobe une étoile ou un groupe d'étoiles en formation. On peut les observer par exemple dans la Nébuleuse de l'Aigle (M 16) dans le Serpent, comme les extrémités de "piliers" ou de "projections" se détachant sur fond de nébuleuse. Des indices existent qui laissent penser que notre Système solaire est issu lui aussi d'un EGG.

Einstein (ascenseur d'). - Expérience de pensée utilisée pour illustrer le principe d'équivalence dans la théorie de la relativité générale d'Einstein : imaginez un observateur se trouvant à l'intérieur d'un ascenseur en chute libre dans un champ gravitationnel uniforme. L'observateur ne peut pas voir l'extérieur de son ascenseur. Pendant cette chute libre, il ne ressent pas de poids, et toutes les lois de la physique s'appliquent de la même manière qu'en l'absence de gravitation. Cela illustre le fait que l'inertie et la gravitation sont équivalentes dans le cadre de la relativité générale (principe d'équivalence). 

Einstein (Equation ou relation d'). - Deux équation dues à Einstein  portent ce nom :

a) l'équation d'Einstein proprement dite est une équation fondamentale de la théorie de la relativité restreinte, formulée par Albert Einstein en 1905. Cette équation établit une relation entre l'énergie E (exprimée en joules) d'un objet et sa masse m (exprimée en kilogrammes) traduisant  le fait que l'énergie et la masse sont équivalentes et peuvent être converties l'une en l'autre selon une échelle donnée par la vitesse de la lumière c ( = 299 792 458m.s-1) au carré. Soit : 

E = mc² 

b) La deuxième équation, également dite équation de champ d'Einstein a été publiée par celui-ci en 1915 et appartient à la relativité générale. Elle décrit comment la courbure de l'espace-temps est liée à la distribution de la matière et de l'énergie et s'exprime dans sa forme la plus simple comme suit :

Gμν = 8πTμν
où : Gμν représente le tenseur de courbure d'Einstein, qui décrit la courbure de l'espace-temps, et Tμν​ est le tenseur énergie-impulsion, qui décrit la distribution de la matière et de l'énergie dans l'espace-temps; μ et ν étant des indices qui varient de 0 à 3, correspondant aux composantes temporelles et spatiales de l'espace-temps.
Einstein-de Haas (effet). -  Phénomène par lequel le mouvement mécanique d'un matériau ferromagnétique entraîne un changement dans son aimantation. Lorsqu'un matériau ferromagnétique est soumis à une force mécanique ou à une torsion, les moments magnétiques des domaines magnétiques se réorientent pour s'aligner avec la nouvelle direction imposée par le mouvement. Cela provoque un changement de l'aimantation globale du matériau.  L'effet Einstein-de Haas est une manifestation de la conservation du moment cinétique. Lorsque le matériau ferromagnétique est mis en rotation, les moments magnétiques des électrons individuels (spin) du matériau se réorientent pour aligner leur direction avec celle de la rotation. 

Einsteinium (Es). - Elément chimique synthétisé pour la première fois en 1955. Il a pour numéro atomique 99. Masse atomique :  252.

Électricité. - Forme d'énergie liée à la propriété de certains corps de s'attirer ou de se repousser mutuellement. Elle correspond à l'existence de  caractéristiques propres à certaines particules élémentaires (leur charge électrique : les électrons, par exemple, portent une charge électrique négative; les protons portent une charge positive ). Quand il y a déplacement collectif de telles particules chargées électriquement (électrons en particulier), on par le de courant électrique. L'électricité est une expression de l'électromagnétisme l'un des quatre interactions fondamentales de la nature.

Électrode. - Conducteur électrique utilisé pour établir un contact avec un milieu électrolytique (comme une solution ionique) ou une région spécifique d'un système électrochimique. Dans une pile ou une batterie, une électrode est chargée positivement (anode) et l'autre négativement (cathode). Lorsque la pile est en circuit fermé, des réactions chimiques se produisent au niveau des électrodes, permettant la conversion d'énergie chimique en énergie électrique. Par exemple, lors de l'électrolyse de l'eau, l'eau est décomposée en hydrogène et en oxygène à l'aide d'une électrode positive (anode) et d'une électrode négative (cathode).

Électrodynamique. - Branche de la physique qui étudie les phénomènes électriques et magnétiques en relation avec le mouvement des charges électriques. L'électrodynamique est basée sur les équations de Maxwell, qui décrivent les relations entre les champs électriques et magnétiques, les charges électriques et les courants ((loi de Gauss pour l'électricité, la loi de Gauss pour le magnétisme, la loi de Faraday et la loi d'Ampère-Maxwell).  Elles permettent de comprendre les propriétés des champs électriques et magnétiques, leur génération, leur propagation et leur interaction avec les charges électriques. 

Électrodynamique quantique. - Approche relativiste de la mécanique quantique. L'électrodynamique quantique (QED = Quantum Electrodynamics) repose sur le concept de champs quantiques, où les particules sont considérées comme des excitations des champs fondamentaux. Dans le formalisme de la QED, les interactions électromagnétiques sont décrites par des diagrammes de FeynmanFeynman.htm, qui sont des représentations graphiques des différents processus d'émission, d'absorption et de diffusion des particules. L'un des aspects remarquables de la QED est la possibilité de décomposer les interactions complexes en une série d'interactions plus simples, permettant ainsi de calculer les probabilités des différents processus avec une précision croissante. La QED prédit plusieurs phénomènes observés expérimentalement, tels que l'effet Compton (la diffusion des photons par des électrons), l'effet Lamb (les décalages des niveaux d'énergie dans l'atome d'hydrogène) et l'effet Casimir (l'attraction entre des plaques métalliques dans le vide). 

Électroluminescence. - Type de luminescence est observé dans les diodes électroluminescentes (LED) et les écrans à cristaux liquides (LCD). L'électricité appliquée provoque l'excitation des électrons, qui émettent de la lumière lorsqu'ils retournent à leur état fondamental.

Électrolyse. - Processus utilisant de l'énergie électrique pour provoquer un processus chimique non spontané, généralement afin de décomposer une substance chimique. L'électrolyse se produit dans une cellule électrolytique, qui est composée d'un électrolyte, un matériau conducteur qui peut être un liquide ou une solution, et de deux électrodes : une anode (électrode positive) et une cathode (électrode négative). Lorsque le courant électrique est appliqué à la cellule électrolytique, des réactions chimiques se produisent aux électrodes. À l'anode, l'oxydation se produit, ce qui signifie que des électrons sont perdus et des ions positifs sont formés. À la cathode, la réduction se produit, ce qui signifie que des électrons sont gagnés et des ions négatifs sont formés. Exemple, l'électrolyse de l'eau. Elle consiste en la séparation, par le passage dans une solution aqueuse légérement acide, des atomes constituant des molécules d'eau H2O pour libérer de l'hydrogène (H2), à la cathode, et de l'oxygène (O2) à l'anode. On peut aussi utiliser l'électrolyse pour  extraire les métaux à partir de leurs minerais. C'est ce qui est fait en particulier pour produire de l'aluminium à partir de la bauxite.

Électromagnétisme*. - Branche de la physique qui étudie les interactions entre les charges électriques et les champs électromagnétiques. Il englobe à la fois l'électricité et le magnétisme, qui sont intimement liés comme le montrent les équations de Maxwell, qui décrivent mathématiquement le comportement des champs électriques et magnétiques. Les quatre équations de Maxwell sont :

 • La loi de Gauss pour l'électricité, qui relie le flux électrique à travers une surface fermée à la charge électrique totale contenue à l'intérieur de cette surface.

La loi de Gauss pour le magnétisme, qui  stipule que le flux magnétique à travers une surface fermée est nul, ce qui signifie qu'il n'existe pas de monopôles magnétiques isolés.

 • La loi de Faraday, qui établit qu'un changement du champ magnétique dans le temps génère un champ électrique circulaire.

 • La loi d'Ampère-Maxwell, qui décrit comment un champ magnétique variable peut induire un courant électrique.

Ces équations permettent de décrire les propriétés fondamentales de l'électromagnétisme, notamment la propagation des ondes électromagnétiques (comme la lumière), les interactions entre les charges électriques et les champs électromagnétiques, et les phénomènes tels que l'induction électromagnétique.

Électromètre. - Appareil utilisé pour mesurer les charges électriques ou les potentiels électriques. 

Électron. - Particule élémentaire stable entrant dans la constitution des atomes. Sa charge électrique est négative égale à l'unité (elle est donc aussi égale en valeur et opposée en signe à celle du proton). C'est la manière dont se structurent les électrons (e⁻) autour des atomes qui expliquent les propriétés chimiques des corps, ainsi que les propriétés spectrales de la lumière qu'ils peuvent émettre ou absorber. L'electron appartient à la famille des leptons.

Électronégativité. - Mesure de la capacité d'un atome à attirer vers lui des électrons  dans une molécule. Si deux atomes d'électronégativités différentes sont réunis, une liaison polaire se forme. Les atomes faiblement électronégatifs sont parfois appelés électropositifs (par exemple le sodium)  : ils forment assez facilement des ions positifs.

Électrovalence. - Ce terme sert à définir, à partir de la charge électrique d'un ion, la possibilité pour celui-ci de se combiner avec un autre dans une liaison ionique. Par exemple, l'électrovalence de l'ion hydronium (H3O+) est +1; celle de l'ion nitrate (NO3-) est -3. Les ions se combinent dans des proportions telles que la charge totale du composé qu'ils forment soit nulle.

Électronvolt (eV). - Unité de mesure de l'énergie utilisée en physique des particules, en physique atomique et en physique nucléaire. Il est défini comme l'énergie acquise par un électron lorsqu'il est accéléré à travers une différence de potentiel d'un volt. L'électronvolt n'appartient pas au Système international (SI), mais est une unité pratique pour exprimer les énergies associées aux particules subatomiques, car celles-ci peuvent avoir des énergies très faibles par rapport à d'autres unités d'énergie telles que le joule. Les électrons dans les atomes ont des énergies de l'ordre de quelques électronvolts. Les photons de la lumière visible ont des énergies de l'ordre de 1 à 3 électronvolts. Les protons et les neutrons, ont des masses d'environ 1 gigaélectronvolt (GeV), soit 1 milliard d'électronvolts. Certaines particules de haute énergie, telles que celles produites dans les accélérateurs de particules, peuvent avoir des énergies allant de quelques gigaélectronvolts (GeV) à plusieurs téraélectronvolts (TeV).

Électrophorèse. -Technique de séparation des molécules chargées dans un champ électrique. Le principe de base de l'électrophorèse repose sur le fait que les molécules chargées se déplacent sous l'influence d'un champ électrique. Lorsque le champ électrique est appliqué, les molécules se déplacent vers l'électrode opposée en fonction de leur charge électrique et de leur taille. Les molécules chargées positivement se dirigent vers la cathode (électrode négative), tandis que les molécules chargées négativement se dirigent vers l'anode (électrode positive).

Électrostatique. - Branche de la physique qui étudie les phénomènes liés aux charges électriques immobiles, c'est-à-dire les charges électriques en équilibre statique. L'électrostatique recourt notamment aux notions de charge électrque, de conducteur et d'isolant, de potentiel et de champ électrostatiques, ainsi qu'aux lois de Coulomb.

Électroluminescence. - Phénomène physique dans lequel la lumière est émise par un matériau lorsqu'il est soumis à un champ électrique ou à un courant électrique. L'électroluminescence se produit lorsqu'une tension électrique est appliquée à un matériau semi-conducteur spécifique (nitrure de gallium (GaN), phosphure d'indium-gallium (InGaP), etc.). Cette tension excite les électrons présents dans le matériau. Lorsque les électrons retournent à leur état d'origine, ils émettent de l'énergie sous forme de lumière. C'est sur ce principe que reposent diverses technologies d'éclairage et d'affichage, notamment les diodes électroluminescentes (LED).

Élément. - Le sens du terme élément varie considérablement selon le contexte.  - En mathématiques, les éléments sont constituants des ensembles. - En chimie, ce sont les corps les plus simples (Eléments chimiques), au regard des transformations considérées. C'est, par exemple, l'hydrogène, le carbone, l'oxygène, le fer, le silicium, le soufre, etc. - En mécanique céleste, on parle d'éléments orbitaux à propos des paramètres (au nombre de six) utilisés pour décrire l'orbite d'un corps céleste.

Éléments (air, terre, eau, feu...). D'après l'ancienne philosophie, les éléments ont formé toutes choses (La matière antique). On en reconnaissait quatre : l'eau, l'air, la terre, et le feu. Au Moyen âge, on adopta quatre animaux comme présidant aux éléments, le hareng à l'eau, le caméléon à l'air, la taupe à la terre, et la salamandre au feu. - Air : c'était le principe et la substance universelle suivant les philosophes ioniens' Anaximène et Diogène d'Apollonie. (B-E.). - Eau. : c'était le premier principe et la matière première de toutes choses suivant Thalès. Cette physique et cette cosmogonie ont été renouvelées en partie par B. de Maillet, qui pensait que tous les êtres sont sortis du sein des mers, et que leur état présent est dû à des transformations successives, opinion dont s'est aussi inspiré le naturaliste Lamarck. - Feu : le premier principe de toutes choses suivant les philosophes ioniens Hippase de Métaponte et Héraclite d'Éphèse. - Terre  : l'opinion qui fait de la Terre un élément et l'un des principes substantiels de la Nature paraît remonter à Empédocle, qui, suivant ce que rapporte Aristote, l'ajouta à l'Air, à l'Eau et au Feu, reconnus au même titre par les autres philosophes de l'école Ionienne, et les soumit tous ensemble au pouvoir de l'Amour et de la Discorde, pris comme principes moteurs. 

Élongation. - Position apparente d'un objet céleste par rapport au Soleil, vu depuis la Terre,donnée par l'angle formé entre le Soleil, l'objet céleste et l'observateur. Lorsqu'une planète est en élongation maximale, elle se trouve à son point le plus éloigné du Soleil depuis notre point de vue sur Terre. Cette configuration permet souvent d'observer la planète plus facilement, car elle est généralement plus éloignée de la lueur du crépuscule. On distingue deux types d'élongation-:

+ L'élongation est a lieu lorsque la planète est située à l'est du Soleil depuis notre point de vue sur Terre. la planète est visible dans le ciel après le coucher du Soleil. 

 + L'élongation ouest a lieu lorsque la planète est située à l'ouest du Soleil depuis notre point de vue sur Terre. La planète est alors visible dans le ciel avant le lever du Soleil.

Embouchure. - Point où un fleuve se jette dans un autre cours d'eau, un lac ou la mer. L'embouchure peut prendre différentes formes, comme un delta (lorsque le fleuve se divise en plusieurs bras) ou un estuaire (lorsque le fleuve s'élargit en rencontrant la mer).

Émersion. - L'émersion d'un astre correspond à sa réapparition lorsqu'il a été momentanément occulté par un autre, et plus spécialement par la Lune, lorsque le premier était éclipsé. L'émersion, qui est la sortie de l'ombre s'oppose à l'immersion qui est au contraire l'entrée dans l'ombre. 

Émission. - Production ou projection d'un rayonnement, d'une particule. Un spectre en émission correspond à la gamme des différentes énergies que possède un rayonnement en provenance d'un corps.

Émission électronique. - Processus par lequel des électrons sont libérés d'une surface ou d'un matériau. Exemples de phénomènes donnant leiu à une émission électronique : 

L'effet photoélectrique. - Lorsque des photons d'une certaine énergie frappent une surface métallique ou un matériau semi-conducteur, ils peuvent transférer suffisamment d'énergie aux électrons liés dans le matériau, ce qui les libère de leur liaison et les éjecte de la surface.

L'émission thermionique. - Dans ce processus, des électrons sont émis d'un matériau lorsqu'il est chauffé à une température suffisamment élevée pour fournir aux électrons une énergie cinétique leur permettant de surmonter la barrière de potentiel de surface. C'est le principe sur lequel reposent les tubes à vide, les cathodes des lampes électroniques, etc.

 • L'émission de champ. - Lorsqu'un champ électrique intense est appliqué à une surface, il peut suffisamment accélérer les électrons pour qu'ils surmontent la barrière de potentiel de surface et soient émis. Cela se produit dans des dispositifs tels que les tubes à rayons cathodiques et les écrans d'affichage à plasma.

 • L'effet tunnel. - Dans certains cas, des électrons peuvent traverser une barrière de potentiel même s'ils n'ont pas une énergie cinétique suffisante pour la franchir classiquement. Cela se produit grâce à un phénomène quantique appelé effet tunnel, où les électrons se comportent à la fois comme des corpuscules et comme des ondes.

Émulsion. - Système dispersé constitué de deux liquides non miscibles entre eux, généralement de l'eau et d'un autre liquide (par exemple, de l'huile). Dans une émulsion, de petites gouttelettes du liquide dispersé sont dispersées dans le liquide dispersant. Les émulsions sont des systèmes thermodynamiquement instables, ce qui signifie que les liquides ont tendance à se séparer naturellement au fil du temps. La formation et la stabilité des émulsions sont souvent facilitées par l'utilisation d'émulsifiants, également appelés agents émulsifiants. Ces substances ont des propriétés tensioactives ( = elles réduisent la tension superficielle entre les liquides non miscibles) et aident à stabiliser les gouttelettes dispersées. Les émulsifiants peuvent être des substances naturelles, (protéines, phospholipides), ou des substances synthétiques (tensioactifs).

Énantiomères. - Isomères d'une substance chimique qui sont des images miroir l'un de l'autre et ne peuvent pas être superposés, tout comme notre main gauche et notre main droite. La paire d'énantiomères est généralement désignée par des termes tels que R/S , D/L ou +/-, selon la convention utilisée pour décrire la configuration absolue de la molécule. Les énantiomères sont également appelés isomères optiques car ils ont la capacité de faire tourner le plan de polarisation de la lumière. Les énantiomères peuvent présenter des différences significatives dans leurs interactions avec d'autres molécules, en particulier dans les systèmes biologiques. Cela signifie que les énantiomères peuvent avoir des effets biologiques différents, tels que des activités pharmacologiques distinctes.

Énergie. - En physique, on défini l'énergie comme la capacité d'effectuer un travail. mathématiquement, l'énergie E est une grandeur scalaire et est identique au travail W d'une force F. L'unité de mesure S.I. utilisée pour l'énergie et pour le travail est le joule

L'énergie se manifeste sous diverses formes : énergie mécanique (énergie cinétique + énergie potentielle), énergie thermique, énergie électrique, énergie chimique, énergie nucléaire, etc. 

De façon générale tout corps ou tout système matériel (un ou plusieurs corps dans une portion définie de l'espace) possède une énergie totale égale à la somme de tous les types d'énergie qui lui sont attachés. Si ce système n'a pas d'interactions avec le reste du monde, la quantité totale d'énergie est conservée. Par exemple, en mécanique, l'énergie totale E d'un système isolé s'exprime comme la somme de l'énergie cinétique K = ½ .mv² et de l'énergie potentielle U, soit E = K + U, où K et U peuvent varier (en se transformant l'une dans l'autre), mais avec E qui reste constante. L'énergie peut aussi être transférée à un autre système ou échangée, avec sous sans transformation. Les diverses formes d'énergie peuvent se transformer les une dans les autres au cours des processus qui affectent le corps ou le système de corps concerné.

Énergie interne. - Forme d'énergie associée à l'agitation moléculaire et aux interactions entre les particules d'un système. Elle représente l'énergie totale (énergie cinétique + énergie potentielle de ses composants) contenue à l'intérieur d'un système.  C'est une grandeur extensive : elle dépend de la quantité de matière présente dans le système. Elle est généralement représentée par la lettre U et est mesurée en joules (J) dans le système international d'unités.

Énergie libre (= énergie de Gibbs). - Grandeur thermodynamique correspondant à l'énergie disponible pour effectuer un travail utile à pression constante et à température constante. Si l'énergie libre d'un système diminue au cours d'un processus, cela signifie que le processus est spontané et peut se produire sans intervention externe. En revanche, si l'énergie libre augmente, le processus nécessitera une dépense d'énergie externe pour se produire.  Elle  est liée à l'enthalpie (H) et à l'entropie (S) d'un système par l'équation de Gibbs-Helmholtz : G = H - T S, où T est la température absolue. 

L'énergie libre standard (ΔG°) est l'énergie libre d'une réaction chimique à l'équilibre, c'est-à-dire lorsque les concentrations des réactifs et des produits sont dans leurs états standard. L'énergie libre standard permet de prédire la faisabilité d'une réaction chimique à une température donnée.

L'énergie libre de réaction (ΔG) est l'énergie libre d'une réaction à des concentrations non standard de réactifs et de produits. Elle est utilisée pour prédire la faisabilité d'une réaction à des conditions spécifiques.

En général, une réaction est spontanée si ΔG est négatif, ce qui signifie que l'énergie libre diminue et que le système tend à évoluer vers un état plus stable. Une réaction est non spontanée si ΔG est positif, ce qui signifie que l'énergie libre augmente et que le processus ne se produira pas spontanément sans apport d'énergie externe. Si ΔG est égal à zéro, la réaction est à l'équilibre.

Énergie de liaison. -  Énergie requise pour rompre les liaisons chimiques entre les atomes constituant une molécule, ou bien énergie libérée lors de la formation de nouvelles liaisons chimiques. Elle est une indication de la solidité d'une liaison chimique. L'énergie de liaison est généralement exprimée en électronvolts (eV) ou en kilojoules par mole (kJ/mol). Elle varie en fonction des types d'atomes impliqués et du type de liaison chimique formée. Par exemple, les liaisons covalentes, dans lesquelles les atomes partagent des paires d'électrons, ont des énergies de liaison différentes de celles des liaisons ioniques, où les atomes transfèrent des électrons pour former des ions. L'énergie de liaison dépend également de la longueur de liaison, c'est-à-dire de la distance entre les noyaux des atomes liés. En général, plus la longueur de liaison est courte, plus l'énergie de liaison est élevée.

Enthalpie. - Grandeur d'état thermodynamique utilisée pour mesurer l'énergie totale d'un système. On la définit comme la somme de l'énergie interne (U) du système et du produit du volume (V) du système par sa pression (P) :

H = U + PV
Comme les autres grandeurs d'état, sa valeur dépend uniquement de l'état initial et final du système, et non du chemin suivi pour atteindre cet état.

Entropie. - Concept clé en thermodynamique et en physique statistique qui mesure le degré de désordre, de désorganisation ou d'incertitude dans un système. L'entropie est une grandeur d'état thermodynamique  associée à la notion de répartition de l'énergie et des particules dans un système. Elle est une mesure du nombre de micro-états possibles d'un système donné, étant donné son état macroscopique. 

L'entropie quantifie la dispersion de l'énergie ou des particules à travers les différentes configurations microscopiques du système. Un système hautement ordonné, avec toutes les particules et l'énergie concentrées en un seul état, aura une entropie relativement faible. En revanche, un système très désordonné, avec une répartition aléatoire des particules et de l'énergie, aura une entropie élevée.

L'entropie est souvent liée au second principe de la thermodynamique, qui énonce que l'entropie totale d'un système isolé (c'est-à-dire ne subissant aucune interaction avec son environnement) ne peut que croître ou rester constante, mais ne peut pas diminuer au fil du temps :  les systèmes tendent naturellement vers des états de plus en plus désordonnés ou vers une plus grande dispersion de l'énergie.

Enveloppe. - 1) Enveloppe stellaire : couche externe d'une étoile qui entoure le coeur stellaire. Cette enveloppe peut être composée de gaz et de plasma, et sa structure et ses propriétés dépendent du stade d'évolution de l'étoile. Par exemple, lorsqu'une étoile évolue vers la fin de sa vie, elle peut perdre de la matière en expulsant une enveloppe externe pour former une nébuleuse planétaire. - 2)   Enveloppe de gaz et de poussière : région de gaz et de poussière qui entoure une étoile en formation ou une étoile évoluée. Ces enveloppes peuvent être le résultat de l'activité stellaire ou des processus de formation stellaire. - 3) Enveloppe atmosphérique : couche de gaz entourant la surface solide ou liquide de l'objet. Cette enveloppe peut être composée de différents types de gaz, tels que l'azote, l'oxygène, le dioxyde de carbone, etc., et elle peut jouer un rôle important dans les processus climatiques et géologiques de l'objet. 4) Enveloppe galactique : structure étendue de gaz, de poussière et d'étoiles qui entoure le disque principal de la galaxie. Cette enveloppe peut prendre la forme d'un halo galactique, d'une couronne stellaire ou d'autres structures similaires, et elle joue un rôle dans la dynamique et l'évolution des galaxies.

Éocène. - Période du Paléogène suivant le Paléocène (il y a 55,8 millions d'années, et précèdant l'Oligocène (il y a 33,9 millions d'années). Cénozoïque. Pendant l'Éocène, la Terre a connu un climat relativement chaud, avec des températures globalement plus élevées qu'aujourd'hui. Sur le plan géologique, l'Éocène est marqué par la formation de nombreux dépôts sédimentaires, notamment des roches marines et des sédiments continentaux. 

Éphémérides*. - Tables où sont consignés en fonction du temps les positions des corps céleste, et  plus spécialement les corps célestes du Système solaire.

Épidote. - Les épidotes sont des minéraux du groupe des nésosilicates. Ils sont composés de silice, d'alumine, de fer et de chaux. Les cristaux sont généralement verts : on les trouve en groupe de bâtonnets implantés dans les roches cristallines basiques. Il existe plusieurs variétés : allanite, clinozoïte, pistacite, thulite, zoïsite; On les rencontre dans le Dauphiné (Oisans), le Tyrol, la Norvège, l'Oural.

Épistémologie*. - Branche de la philosophie qui se consacre à l'étude critique des sciences visant à connaître leurs méthodes, leurs bases, leur portée, etc.

Épicycle*. - Ancien concept utilisé dans le modèle géocentrique pour décrire le mouvement apparent des planètes autour de la Terre. Un épicycle est un petit cercle dont le centre se déplace le long du déferent, tandis que la planète elle-même se déplace le long de l'épicycle. Cette combinaison de mouvements circulaires permettait de reproduire les mouvements observés des planètes, y compris les rétrogradations apparentes.

Époque de référence (Le repérage des astres*). - Afin de tenir compte de la modification au fil du temps des coordonnées des astres du fait de la précession des équinoxes, ces coordonnées sont rapportées sur les cartes et les catalogues à une époque de référence. Le choix de la date a changé plusieurs fois dans le passé. Actuellement, on rapporte le plus souvent les coordonnées des astres aux valeurs qu'elles avaient (indépendamment de leur mouvement propre) le 1er janvier 2000 à midi (heure de Greenwich). Ce que l'on note conventionnellement J2000,0. Le J faisant référence à la période julienne, dans laquelle les années ont 365,25 jours.

EPR (paradoxe) = Paradoxe d'Einstein-Podolsky-Rosen. - Problème conceptuel de la mécanique quantique, exposé sous la forme d'une expérience de pensée, et qui a été soulevé en 1935 par Albert Einstein, Boris Podolsky et Nathan Rosen, destiné à mettre en évidence une apparente incompatibilité entre la mécanique quantique et le réalisme local. Le paradoxe EPR repose sur l'idée que deux particules peuvent être intriquées de telle manière que leurs états quantiques soient liés, même si elles sont spatialement séparées. Selon la mécanique quantique, si les deux particules sont dans un état intriqué, la mesure de l'une des particules affectera instantanément l'état de l'autre, peu importe la distance qui les sépare. Cela défie l'idée classique selon laquelle l'information ne peut pas se propager plus rapidement que la vitesse de la lumière. Le paradoxe EPR met en avant l'idée que si l'état quantique d'une particule peut être instantanément influencé par une mesure sur une autre particule distante, cela signifie que les propriétés physiques d'une particule sont déterminées à l'avance, même avant que la mesure ne soit effectuée, ce qui remet en question l'idée de la réalité locale, selon laquelle les propriétés d'une particule ne sont pas fixées tant qu'elles ne sont pas mesurées. En 1964, John Bell a montré le possibilité (Inégalités de Bell)  de trancher la question à partir d'expériences qui ont été menées de façon décisive dans les années 1980-1982 (travaux d'Alain Aspect à l'Institut d'Optique d'Orsay). Ces expériences ont montré que les corrélations observées entre les particules intriquées ne peuvent pas être expliquées par des théories  réalistes locales défendues par Einstein et ses collaborateurs, mais sont en accord avec les prédictions de la mécanique quantique.

Équateur. - L'équateur est le grand cercle de la sphère terrestre, perpendiculaire à l'axe de rotation de notre planète. Il partage notre globe en un deux hémisphères  : nord et sud.

Équateur céleste (Le Repérage des astres). - L'équateur céleste est le grand cercle de la sphère céleste, perpendiculaire à l'axe du monde, c'est à dire à l'axe de rotation de la Terre. Son intersection avec la Terre est l'équateur terrestre. Quant aux deux intersections de l'axe du monde avec la sphère céleste, ils constituent le pôle Nord céleste (près de l'étoile Polaire, dans la Petite Ourse) et le pôle Sud céleste (près de l'étoile Sigma de la constellation de l'Octant).

Équation annuelle (Equation personnelle), inégalité du mouvement lunaire, découverte par Kepler, d'après les observations de Tycho Brahé. Elle a pour expression : (0°11' 16") sin m, m désigne l'anomalie moyenne du Soleil. Elle dépend de la distance de la Terre au Soleil, et par conséquent de la position de la Terre sur son orbite, d'où le nom d'équation annuelle.

Équation du centre, aussi appelée équation de l'orbite, et que les anciens astronomes nommaient prostaphérèse est la différence entre la longitude moyenne du Soleil et sa longitude vraie, quantité égale entre l'anomalie moyenne et l'anomalie, vraie. On  a à considérer l'équation du centre chaque fois étudie le mouvement des planètes, le mouvement apparent du Soleil, ou le mouvement réel de la Terre, celui de la Lune dans son orbite, etc. Elle intervient en particulier dans le calcul de l'équation du temps

Connaissant l'équation du centre et la longitude moyenne du Soleil, il est facile d'en déduire sa longitude vraie; car si l'on nomme E, M et L ces trois quantités, et PI la longitude du périgée, on a évidemment : 
L = PI + v et M = PI + m,
v représentant l'anomalie vraie et m l'anomalie moyenne, on en déduit :
L-M = v-m = E. 
On opérerait de la même manière pour la Lune. Un calcul analogue serait applicable à la longitude héliocentrique d'une planète. 

Pour la Lune, l'équation du centre, découverte par Hipparque, est exprimée par la formule (6° 16' 24"8). sin m', dans laquelle m' représente l'anomalie moyenne de la lune.

Équation personnelle. - En astronomie, c'est la quantité qu'il faut ajouter ou soustraire à la valeur moyenne d'une quantité astronomique pour égaler sa valeur vraie. 

Équatorial. -Type d'instrument astronomique conçu pour faciliter le suivi précis des objets célestes en compensant la rotation de la Terre.Un tel instrument repose sur un axe principal aligné avec l'axe de rotation de la Terre, c'est-à-dire l'axe des pôles. Cet axe principal est généralement incliné par rapport à l'horizontale pour correspondre à la latitude du lieu d'observation. Lorsque l'instrument est correctement aligné, l'axe principal pointe vers le pôle céleste, qui est situé près de l'étoile Polaire dans l'hémisphère nord et près de la constellation de la Croix du Sud dans l'hémisphère sud.

Équilibre. - Etat dans lequel les forces, les réactions chimiques ou les processus en jeu se compensent mutuellement, aboutissant à une stabilité globale du système. 

Équilibre des forces - L'équilibre des forces se produit lorsque les forces appliquées sur un objet se compensent mutuellement, entraînant l'absence de mouvement d'un mouvement à vitesse constante. Selon la première loi du mouvement de Newton, un objet reste en équilibre si la somme vectorielle des forces appliquées sur lui est nulle.

Équilibre électrostatique. - Dans un système en équilibre électrostatique, la somme des charges positives est égale à la somme des charges négatives, et le champ électrostatique est généralement nul à l'intérieur des conducteurs en équilibre.

Équilibre thermodynamique. - Un système est en équilibre thermodynamique lorsque ses variables d'état ( = grandeurs qui caractérisent l'état du système, telles que la pression, le volume, la température, l'énergie interne, l'entropie, etc.) ne changent pas avec le temps. Dans cet état, les propriétés macroscopiques du système sont stables et constantes.

Équilibre thermique. - L'équilibre thermique se produit lorsque deux objets ou systèmes sont à la même température et qu'il n'y a pas de transfert net de chaleur entre eux. Lorsqu'un système atteint l'équilibre thermique, il n'y a plus de gradient de température à l'intérieur du système et la chaleur est répartie de manière uniforme.

 • Équilibre chimique. - L'équilibre chimique se produit lorsqu'une réaction chimique atteint un point où la vitesse de la réaction directe est égale à celle de la réaction inverse. Dans cet état d'équilibre, les concentrations des réactifs et des produits restent constantes au fil du temps. L'équilibre chimique est décrit par la loi de l'action des masses, qui établit la relation entre les concentrations des différentes espèces chimiques dans une réaction chimique. 

Équinoxe (L'année et les saisons*). - Les équinoxes ou points équinoxiaux sont les deux points de l'écliptique, qui correspondent aux époques, également appelées équinoxes, où, comme le suggère l'étymologie, le jour naturel est égal à la nuit (Les Jours et les nuits). A ces moment de l'année, qui correspondent au 20 ou 21 mars et  au 22 ou 23 septembre, le Soleil se lève exactement à l'Est et se couche exactement à l'Ouest et l'axe de la Terre est inclus sur un plan tangent de son orbite. Le point équinoxial de mars est aussi appelé point vernal.  Il sert de base à la définition des systèmes de coordonnées écliptiques et célestes. Le passage du Soleil par ce point marque aussi dans l'hémisphère Nord le début du printemps. L'axe qui joint les deux points équinoxiaux est appelé ligne des équinoxes; il est perpendiculaire à la ligne des solstices.

Équinoxiales (régions). - Nom donné autrefois aux régions comprises entre le 10e ou 12e degré au-dessus de l'équateur et le 10e ou 12e degré au-dessous. Ce sont le Nord de l'Amérique méridionale, le milieu de l'Océan Pacifique, les îles Salomon, la Nouvelle-Guinée, les îles Moluques, les îles de la Sonde, le Nord de l'Océan Indien l'Afrique intérieure, une partie de la Guinée et le milieu de l'Océan Atlantique. C'est la partie la plus chaude de la zone torride. - On appelait océan Equinoxial la partie de l'Océan Pacifique qui s'étend du tropique du Cancer au tropique du Capricorne, entre l'Asie et l'Amérique, baignant la plupart des îles de l'Océanie.

Équivalence. - Concept de la physique relativiste qui établit une relation entre la gravitation et l'accélération. Selon le principe d'équivalence, un observateur ne peut pas faire la distinction entre une accélération gravitationnelle et une accélération due à une force dans un champ gravitationnel uniforme. Autrement dit, dans un référentiel en chute libre sous l'effet de la gravité, les lois de la physique apparaissent les mêmes que dans un référentiel accéléré sans gravité. Le principe d'équivalence a conduit à introduire la notion de courbure de l'espace-temps due à la présence de la masse et de l'énergie : la gravitation est une manifestation de la courbure de l'espace-temps causée par la distribution de la masse et de l'énergie. Ainsi, l'influence gravitationnelle d'un corps massif peut être comprise comme une courbure de l'espace-temps autour de lui, et les objets en mouvement suivent les trajectoires déterminées par cette courbure.

Erbium (Er). - Corps simple de numéro atomique 68 et de masse atomique 167,259. Isolé en 1864, c'est un métal appartenant au groupe des lanthanides. Oxyde terreux : l'erbine.

Ere. -  Unité de temps qui divise l'histoire de la Terre en périodes majeures. l'ère permet de regrouper des périodes géologiques en fonction de caractéristiques communes, telles que les événements géologiques, les changements climatiques, l'évolution du vivant et les formations géologiques distinctives. Le découpage le plus couramment utilisé est celui de la chronologie géologique de l'histoire de la Terre, qui est divisée en quatre grandes ères : l'ère précambrienne, l'ère paléozoïque, l'ère mésozoïque, l'ère cénozoïque.

Érosion. - Processus par lequel les matériaux de la surface terrestre sont dégradés et transportés par l'action des agents externes (eau, vent, glace, vagues, courants marins). C'est un processus continu qui façonne le relief terrestre en enlevant et en déplaçant les particules et les roches de leur lieu d'origine. L'érosion se produit principalement dans les régions exposées aux intempéries et aux forces d'usure (montagnes, rivières, côtes, déserts). Elle peut modifier les cours d'eau, créer de nouvelles formes de relief, exposer les sols fertiles, déplacer les sédiments dans les écosystèmes aquatiques, causer des glissements de terrain et contribuer à la perte de terres agricoles. Elle joue auusi un rôle important dans le cycle des éléments nutritifs, en transportant des minéraux et des nutriments essentiels d'un endroit à un autre. L'érosion peut être accélérée par des activités humaines telles que la déforestation, l'urbanisation, l'agriculture intensive et l'extraction minière. Ces activités peuvent augmenter le ruissellement de l'eau, diminuer la couverture végétale protectrice et perturber l'équilibre naturel des écosystèmes, conduisant à une érosion accrue.

Éruption. - Une éruption est un dégagement soudain d'énergie de forte amplitude et de durée brève. 

• Les éruptions volcaniques sont  les phases d'activité des volcans . Une éruption volcanique se produit lorsque le magma et les gaz sous pression sont expulsés du cratère ou de fissures latérales. Les éruptions peuvent varier en intensité, allant des éruptions explosives majeures aux éruptions plus calmes et constantes.

Les éruptions solaires, ou éruptions chromosphériques correspondent aux épisodes pendant lequels notre Soleil  connaît une phase de perturbations magnétiques (L'Activité du Soleil) dont les conséquences sont diverses : projection de matière au-dessus de sa surface (protubérances), émission d'un vent rapide. Les autres étoiles, particulièrement les naines rouges, qualifiées de variables éruptives, connaissent des crises de même nature. On parle d'éruptions stellaires.

Espace. - Etendue indéfinie dans laquelle se situent les corps et dans laquelle on peut définir leurs positions et leurs distances respectives, et qui sert de cadre aux événements et interactions qui affectent ces corps.  Traditionnellement, l'espace est considéré comme un cadre tridimensionnel, généralement représenté par les dimensions x, y et z. En physique relativiste, l'espace tridimensionnel est associé à la dimension temporelle, pour constituer l'espace-temps à quatre dimensions. Outre par sa dimension, qui est le nombre de coordonnées nécessaires pour y définir la position d'un point, l'espace peut être caractérisé par sa courbure et sa topologie. La relativité générale explique comment la courbure de l'espace peut varier en fonction de la distribution de matière et d'énergie dans l'univers. La topologie de l'espace fait référence à la structure globale de l'espace, en termes de connexions et de déformations possibles. Par exemple, l'espace peut être topologiquement équivalent à une sphère, à un tore, ou même à des espaces beaucoup plus complexes.

Espace-temps. - Concept de la relativité d'Einstein dans laquelle il n'y a pas d'espace absolu ou de temps absolu, cette caractéristique ne pouvant être atribuée qu'à la combinaison de l'espace et du temps. L'espace et le temps sont liés de manière intrinsèque et doivent être traités conjointement. Dans la formulation de la relativité restreinte, l'espace-temps est décrit par une structure mathématique appelée espace-temps de Minkowski (V. ci-dessous).  Dans l'espace-temps, les objets physiques se déplacent à travers le continuum formant des trajectoires appelées ligne d'univers. La relativité générale, qui est une extension de la relativité restreinte, enrichit la conception de l'espace-temps en incluant la gravité. Selon la relativité générale, la présence de masse et d'énergie courbe l'espace-temps lui-même, ce qui donne lieu à la gravité. 

Espace-temps de Minkowski. - Représentation mathématique de l'espace-temps utilisée dans la théorie de la relativité restreinte. L'espace-temps de Minkowski est basé sur la géométrie euclidienne à quatre dimensions, où les trois dimensions spatiales sont combinées avec la dimension temporelle, celle-ci étant traitée de manière différente des dimensions spatiales, puisqu'elle este est multipliée par la constante c qui représente la vitesse de la lumière dans le vide.

Mathématiquement, l'espace-temps de Minkowski est décrit par l'équation suivante (dite métrique de l'espace-temps de Minkowski) :

ds² = dx² + dy² + dz² - c².dt²
où ds² est le carré de l'intervalle qui mesure l'invariant relativiste entre deux événements, dt est la différence de temps entre les événements, dx, dy et dz sont les différences spatiales entre les événements, et c est la vitesse de la lumière.

La signature négative de l'intervalle spatio-temporel (+, +, +, -) dans l'équation indique que le temps est traité avec un signe opposé par rapport aux dimensions spatiales et  reflète la différence fondamentale entre l'espace et le temps dans la relativité restreinte. 

Espace de phase. - Concept utilisé pour décrire l'évolution d'un système dynamique dans un espace abstrait. Dans l'espace de phase, chaque état du système est représenté par un point, appelé point de phase, qui correspond à un ensemble de valeurs des variables d'état. Les coordonnées de ce point de phase sont les valeurs des variables d'état, et les axes de l'espace de phase représentent les différentes variables d'état du système. L'évolution du système dans le temps est représentée par un trajet ou une trajectoire dans l'espace de phase, qui montre comment les variables d'état changent au fil du temps. Cette trajectoire peut être tracée en reliant les points de phase successifs correspondant à différents instants. L'espace de phase permet de visualiser et d'analyser le comportement dynamique d'un système. Il peut révéler des structures géométriques intéressantes telles que des points fixes (équilibres), des cycles périodiques, des trajectoires chaotiques, des bifurcations, etc. L'étude de l'espace de phase permet ainsi de comprendre les propriétés fondamentales du système et d'identifier les comportements caractéristiques.

Essaim (de météoroïdes). - Phénomène astronomique dans lequel une grande quantité de météoroïdes, qui sont de petits corps célestes, entrent dans l'atmosphère terrestre depuis la même direction et à peu près au même moment. Les météoroïdes sont des fragments de roche ou de poussière qui proviennent de comètes ou d'astéroïdes. Lorsqu'ils pénètrent dans l'atmosphère, ils brûlent en raison de la friction avec l'air, créant des traînées lumineuses visibles depuis la surface de la Terre, que l'on appelle communément des étoiles filantes. Les essaims de météoroïdes sont associés à des comètes spécifiques ou à des régions de l'espace où se trouvent des dépôts d'astéroïdes. Les comètes, en particulier, laissent souvent des traînées de débris le long de leur orbite lorsqu'elles se rapprochent du Soleil. Lorsque la Terre traverse cette traînée de débris, les météoroïdes entrent dans l'atmosphère et provoquent un essaim de météores. Certains essaims de météoroïdes sont réguliers et prévisibles, se produisant chaque année à la même période. D'autres essaims peuvent être sporadiques, se produisant de manière imprévisible et n'étant associés à aucune comète ou dépôt d'astéroïdes en particulier.

Est. - Point cardinal correspondant à la position du Soleil sur l'horizon lorsqu'il se lève au moment des équinoxes.

Estuaire. - Se dit de la partie du cours élargi de certains fleuves à leur embouchure.  Il se caractérise par un mélange d'eau douce provenant du fleuve et d'eau  provenant de l'océan ou du lac. Lorsqu'il s'agit d'un estuaire maritime,  les marées y sont souvent sensibles. Elles  influencent la circulation de l'eau dans l'estuaire, ainsi que les apports de nutriments et de matières organiques. Les estuaires servent de zones de filtration naturelle pour les sédiments et les polluants provenant des terres environnantes. Ils agissent comme des puits de carbone, stockant une quantité significative de dioxyde de carbone.



J. Hussenot - V. Buchet, Les estuaires français, évolution naturelle et artificielle, Ifremer, 2004.

Étain (Sn) . - L'étain est un métal de couleur argentine, plus dur et plus brillant que le plomb, malléable, brûlant avec une lumière vive : lorsqu'on le plie, il fait entendre un bruit ou cri caractéristique. On s'en sert pour, étamer les métaux et les préserver ainsi de la rouille et de l'oxydation avec le mercure, il forme l'amalgame connu sous le nom de papier d'étain et de tain des glaces avec le cuivre, il constitue le bronze; c'est lui qui rend le verre blanc; il est la base des émaux opaques. Dans la nature, l'étain se rencontre à l'état d'oxyde; ou cassitérite (SnO2). La cassiterite se présente tantôt en cristaux prismatiques terminés par deux pyramides, tantôt en concrétions. La couleur varie du brun clair au noir. Le minerai est infusible mais, sur le charbon, additionné de soude, il se réduit  facilement en étain. La cassitérite est en filons dans les roches granitiques du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de la Bohème, de la Hongrie, de Malacca, du Chili, du Pérou et du Mexique.

États de la matière. -  Forme générale sous laquelle se présentent les corps matériels selon la cohésion des éléments qui les composent. On reconnaît principalement l'état solide, l'état liquide, l'état gazeux et l'état de plasma (ce dernier correspondant à celui d'un gaz partiellement ou totalement ionisé). Des transitions d'un état à un autre peuvent avoir lieu en fonction des changements de température et de pression. Par exemple, la fusion est la transition d'un solide à un liquide, et l'évaporation est la transition d'un liquide à un gaz. 

É(L'Année et les saisons*). -  L'une des quatre saisons astronomiques de l'année. Il se place entre le printemps et l'automne et commence lorsque le Soleil, s'approchant de plus en plus du zénith, a atteint sa plus grande hauteur méridienne; c'est-à-dire, lorsqu'il est arrivé au point de l'écliptique, qui coupe le colure des solstices; et il finit, lorsque le Soleil, s'éloignant ensuite de plus en plus du zénith, est parvenu à une hauteur méridienne moyenne; c'est-à-dire, lorsqu'il est arrivé au point de l'écliptique qui coupe l'équateur. Ainsi pour ceux qui habitent l'hémisphère septentrional, au moins pour les habitants de la zone tempérée septentrionale, l'été commence le 21 ou 22 juin; et il finit  le 22 ou 23 septembre. Mais, pour les habitants de la zone tempérée méridionale, l'été commence le 21 ou 22 décembre; et il finit le 20 ou le 21 mars. 

Le jour le plus long. - Le jour où l'été commence, correspond au jour naturel le plus long de l'année, et à la nuit la plus courte; c'est-à-dire, que le Soleil demeure au-dessus de l'horizon le plus longtemps et au-dessous le moins de temps qu'il est possible pour chaque lieu : et la différence de la longueur du jour à celle de la nuit est d'autant plus grande, que le lieu dont il s'agit, a une plus grande latitude. (Les Jours et les Nuits).
Éther. - Ancien concept qui a joué un rôle important dans l'histoire de la physique, en particulier au XIXe siècle. L'idée de l'éther remonte à l'Antiquité, où il était considéré comme un milieu omniprésent et immatériel qui remplissait l'espace et permettait la propagation des ondes et de la lumière. Cependant, c'est au cours de la période de développement de la physique classique et de l'électromagnétisme que l'éther a acquis une signification plus spécifique. L'éther était alors considéré comme un support nécessaire pour la propagation des ondes électromagnétiques, y compris la lumière. Selon cette conception, l'éther était considéré comme un milieu élastique et sans friction à travers lequel les ondes électromagnétiques se propageaient. Les physiciens pensaient que la lumière nécessitait un milieu matériel pour se propager, tout comme les ondes sonores se propagent à travers l'air ou l'eau. Cependant, à la fin du XIXe siècle et au début du siècle suivant, plusieurs expériences ont été réalisées pour détecter le mouvement de la Terre par rapport à l'éther, mais elles n'ont donné aucun résultat positif. Finalement, Einstein a proposé sa théorie de la relativité restreinte en 1905, dans laquelle il a rejeté l'idée de l'éther en tant que milieu matériel distinct. Selon Einstein, il n'y avait pas besoin d'un éther pour expliquer la propagation de la lumière ou des ondes électromagnétiques. 

Éthers. - Composés organiques notamment caractérisés par la présence d'un groupe fonctionnel éther (―O―). Les éthers sont généralement stables et volatils, et ils peuvent être liquides ou solides à température ambiante. Ils ont des propriétés physiques similaires aux alcanes et aux alcanols, car ils sont souvent utilisés comme solvants et comme intermédiaires dans la synthèse chimique.

Éther diéthylique ( = éthoxyéthane). -  C'est l'éther le plus simple, avec deux groupes éthyle liés à un atome d'oxygène. Il est largement utilisé comme solvant en chimie organique.

Éther méthyl-tertiobutylique ( = MTBE). -  Il est utilisé comme additif dans l'essence pour améliorer l'indice d'octane et réduire les émissions polluantes.

Éther éthylique ( = éthoxyéthane). - Il est utilisé comme anesthésique général dans certains procédures médicales.

Éther de pétrole ( = diéthyléther). - Il est utilisé comme solvant et comme anesthésique en médecine.

Étiage. - 1) Niveau le plus bas d'un cours d'eau. 2 ) Période de l'année pendant laquelle un cours d'eau à son débit le plus faible.

Étoile. - Corps céleste de forme globalement sphérique, composé de gaz ionisé et qui est la source de l'énergie qu'il émet, principalement sous forme de lumière. Les étoiles sont formées par la contraction gravitationnelle de nuages de gaz et de poussière dans les galaxies. Elles sont principalement composées d'hydrogène (environ 70 %) et d'hélium (environ 28 %) avec de petites quantités d'autres éléments. La fusion nucléaire de l'hydrogène en hélium qui a lieu dans leur région centrale génère une énorme quantité d'énergie. Certaines étoiles sont beaucoup plus grandes et plus lumineuses que notre Soleil, tandis que d'autres sont beaucoup plus petites et moins lumineuses. Les étoiles sont classées en fonction de certaines de  leurs caractéristiques physiques (température, luminosité, taille), dans un diagramme appelé diagramme de Hertzsprung-Russell (HR). Les étoiles de faible masse, comme notre Soleil, peuvent brûler leur hydrogène pendant des milliards d'années avant d'évoluer en géantes rouges et en naines blanches. Les étoiles massives, en revanche, peuvent avoir une vie beaucoup plus courte et finir leur existence en supernovae, en laissant derrière elles des objets compacts (étoile à neutrons, trous noirs).

Étoile filante. - Météore lumineux causé par l'ionisation de l'ai dû à la combustion d'un météoroïde (généralement de la taille d'une une poussière) lors de son entrée dans l'atmosphère terrestre. Lorsqu'un météoroïde entre dans l'atmosphère terrestre à grande vitesse, il est soumis à une résistance atmosphérique intense. Cette friction génère une chaleur qui excite et ionise les atomes et les molécules de l'atmosphère, ce qui entraîne leur émission de lumière. C'est cette lumière qui crée le phénomène brillant et rapide que nous observons dans le ciel. Les étoiles filantes sont généralement très rapides, se déplaçant à des vitesses élevées dans l'atmosphère terrestre, souvent supérieures à 50 000 kilomètres par heure. Leur durée de visibilité est généralement très courte, ne durant que quelques fractions de seconde à quelques dizaines de secondes. Lors des "pluies d'étoiles filantes" (essaims), ce sont les poussières issues de la désagrégation d'un noyau de comète et dispersées sur son orbite, qui sont impliquées.

Étrangeté. - Propriété des particules subatomiques, telles que les quarks et les mésons. Cette notion a été introduite pour la première fois dans les années 1950 par Murray Gell-Mann et Kazuhiko Nishijima pour expliquer certaines particules instables observées dans les collisions de particules. L'étrangeté est une valeur quantifiée qui est conservée dans les interactions fortes, c'est-à-dire qu'elle reste constante lors des processus de désintégration. La particule la plus couramment associée à l'étrangeté est le quark étrange, noté s (s = strange). Les quarks étranges portent une charge d'étrangeté de -1. Les mésons contenant un quark étrange, comme le kaon (K) et le méson η, sont des exemples de particules étranges. Ils sont appelés étranges car ils se désintègrent plus lentement que d'autres particules et présentent des caractéristiques inhabituelles dans leurs désintégrations.

Europium (Eu). - Le plus réactif des lanthanides. C'est le corps simple de numéro atomique 63 et de masse atomique 151,964. L'europium et ses composés sont souvent utilisés pour leurs propriétés luminescentes.

Évaporation. - Processus par lequel un liquide se transforme en gaz à une température inférieure à son point d'ébullition. Lorsque les molécules d'un liquide gagnent suffisamment d'énergie cinétique, elles peuvent surmonter les forces d'attraction mutuelle et s'échapper dans l'atmosphère sous forme de vapeur. L'évaporation se produit à la surface libre d'un liquide, où les molécules les plus énergétiques ont la possibilité de s'échapper. Ces molécules gagnent de l'énergie en empruntant l'énergie thermique de l'environnement, ce qui entraîne un refroidissement de la substance restante. La température joue un rôle crucial, car plus la température est élevée, plus les molécules du liquide auront d'énergie cinétique pour s'évaporer. La surface exposée du liquide est également un facteur, car une plus grande surface permet à davantage de molécules de s'échapper. La pression atmosphérique a également un effet, car une pression plus basse favorise l'évaporation.

Évasion. - Mouvement d'un objet ou d'une particule qui parvient à s'échapper ou à quitter une certaine zone ou un champ d'influence. Dans le contexte de la gravité, l'évasion est souvent associée à la vitesse nécessaire pour quitter la gravité d'un corps céleste, comme une planète ou une étoile. Pour qu'un objet puisse s'échapper de la gravité d'un corps, il doit atteindre une vitesse d'évasion suffisante. Cette vitesse, appelée vitesse d'évasion, dépend de la masse de l'objet et de la gravité du corps céleste. Si un objet acquiert une vitesse supérieure ou égale à la vitesse d'évasion, il peut échapper à l'attraction gravitationnelle et se déplacer dans l'espace.

Évection (astronomie). - Seconde inégalité produite dans le mouvement de la Lune par l'attraction du Soleil. C'est la plus grande des perturbations subies par notre satellite. Sa valeur est donnée par la formule m.sin (2a - b), dans laquelle m = 1° 20'; a = différence de longitude du Soleil et de la Lune, b = l'anomalie moyenne de la Lune. L'évection, connue des anciens astronomes, fut étudiée par Hipparque, puis par Ptolémée et bien plus tard par Horrocks, Flamsteed et Clairaut. (L. Barré).

Événement. - Point précis de l'espace-temps où une ou plusieurs interactions ou observations se produisent. Les événements sont fondamentaux dans la description des phénomènes physiques et sont utilisés pour décrire et étudier les interactions entre les particules, les processus cosmiques, les expériences en laboratoire, etc. Un événement peut être représenté par un ensemble de coordonnées spatio-temporelles, indiquant sa position dans l'espace et le moment où il se produit. Dans le formalisme de la relativité restreinte, les coordonnées spatio-temporelles sont regroupées dans une quadri-coordonnée (t, x, y, z), où t représente le temps et (x, y, z) représentent les coordonnées. 

Évolution. - Suite des changements progressifs et transformations qui se produisent dans les systèmes physiques au fil du temps, parfois sur des durées très longues. Exemples : evolution, géologique, évolution stellaire, évolution cosmologique, etc.

Excentricité. - Nombre qui mesure l'allongement de l'orbite elliptique d'un corps céleste par rapport à une orbite parfaitement circulaire.

Excentrique (histoire de l'astronomie). - Dans l'astronomie précopernicienne (Hipparque, Ptolémée), on appelait ainsi les circonférences dont le centre est sur l'orbite d'une planète ou sur une circonférence ainsi décrite (Epicycle).

Excitation. - Etat d'un système physique qui a gagné de l'énergie ou a subi une perturbation, ce qui le rend plus énergétique ou instable par rapport à son état de base. L'excitation est souvent suivie d'une désexcitation, où le système revient à un état moins énergétique ou plus stable. Cela peut se faire par l'émission de photons, de particules, de chaleur ou par d'autres processus de relaxation.

+ Excitation électronique. - Les électrons dans un atome peuvent être excités en absorbant de l'énergie, qui leur parvient généralement sous forme de photons. Les électrons passent alors à des niveaux d'énergie supérieurs, ce qui entraîne des changements dans les propriétés des atomes, tels que leur émission de lumière ou leur réactivité chimique.

+ Excitation nucléaire. - Les noyaux atomiques peuvent être excités par des collisions avec d'autres particules ou par l'absorption de photons. Ces excitations peuvent conduire à des désintégrations radioactives, à l'émission de rayonnements gamma ou à d'autres processus nucléaires.

 + Excitation des particules. - Les particules subatomiques peuvent être excitées par des interactions avec d'autres particules ou par l'absorption d'énergie. Ces excitations peuvent conduire à des réactions nucléaires, à des désintégrations ou à d'autres processus d'interaction.

 + Excitation des solides. - Les atomes dans un réseau cristallin peuvent être excités par des vibrations, des fluctuations thermiques ou des interactions avec d'autres particules. Ces excitations peuvent conduire à des phénomènes tels que la conductivité électrique, la conductivité thermique, la magnétisation, etc., qui dépendent de l'état énergétique des atomes dans le solide.

Exclusion (principe d') ou Principe d'exclusion de Pauli. - Concept formulé par Wolfgang Pauli en 1925, et qui énonce que deux particules identiques ne peuvent pas occuper le même état quantique simultanément. Le principe d'exclusion de Pauli s'applique spécifiquement aux particules appelées fermions (électrons, protons, neutrons, etc.) qui sont des particules ayant un spin demi-entier : ainsi, deux fermions ne peuvent-ils pas se trouver dans le même état quantique avec les mêmes nombres quantiques. Cela signifie qu'ils ne peuvent pas occuper les mêmes niveaux d'énergie, les mêmes positions spatiales et les mêmes états de spin. Une conséquence importante du principe d'exclusion de Pauli est la structure des niveaux d'énergie des atomes et des molécules. Il explique pourquoi les électrons dans un atome remplissent les niveaux d'énergie de manière séquentielle, en respectant une configuration électronique spécifique. Chaque niveau d'énergie peut accueillir un certain nombre d'électrons, avec des spins opposés, mais deux électrons ne peuvent pas occuper exactement le même état quantique.

Exoplanète (ou planète extrasolaire). - Planète située hors du Système solaire. Depuis la découverte de la première exoplanète en 1992, des milliers d'exoplanètes ont été détectées et confirmées, et de nombreuses autres candidates sont en cours de recherche. Le premier constat qui a pû être fait est que les exoplanètes peuvent présenter une grande diversité en termes de tailles, de compositions, d'orbites et de conditions environnementales. Elles peuvent être de taille similaire à la Terre (exoplanètes telluriques), de plus grandes tailles (superterres, jupiters, superjupiters...) ou même des objets plus massifs similaires aux naines brunes. Certaines exoplanètes orbitent très près de leur étoile (exoplanètes chaudes) et sont soumises à des températures extrêmes, tandis que d'autres sont situées dans la zone habitable de leur étoile, où les conditions pourraient permettre la présence d'eau liquide et potentiellement la vie.

Exosphère. - Couche la plus externe et la plus rare de l'atmosphère d'une planète. Elle se situe au-dessus de la thermosphère, qui est elle-même au-dessus de la mésosphère, la stratosphère et la troposphère. L'exosphère marque la transition entre l'atmosphère terrestre et l'espace. L'exosphère est principalement composée de particules très dispersées, telles que des atomes neutres, des ions, des molécules légères et des particules subatomiques. Les types de particules présentes dans l'exosphère dépendent de la planète spécifique. Sur Terre, l'exosphère est principalement composée d'hydrogène (H) et d'hélium (He), avec de petites quantités d'autres gaz tels que l'oxygène (O) et le diazote (N2). La densité de l'exosphère est extrêmement faible, avec des particules très espacées. Les particules peuvent parcourir de grandes distances sans se heurter les unes aux autres. La densité de l'exosphère diminue avec l'altitude. Contrairement aux autres couches de l'atmosphère, l'exosphère n'a pas de limite nette supérieure. Les particules s'échappent progressivement dans l'espace, où elles peuvent être influencées par les forces gravitationnelles de la planète ou par d'autres forces extérieures. Bien que la densité soit faible, les particules individuelles de l'exosphère peuvent avoir des températures très élevées en raison de leur exposition directe au rayonnement solaire. Cependant, en raison de la faible densité, cette chaleur n'est pas significativement ressentie.

Expansion de l'univers. - Selon le modèle cosmologique dominant appelé le modèle du big bang, l'univers est en expansion. Cela signifie que les galaxies, les amas de galaxies et tout l'espace entre eux s'étendent avec le temps. L'idée de l'expansion de l'univers a été proposée pour la première fois dans les années 1920 par Georges Lemaître, puis développée et confirmée par les travaux ultérieurs d'Edwin Hubble et de Milton Humason. Les observations ont montré que les galaxies s'éloignent les unes des autres et que plus elles sont éloignées, plus leur vitesse d'éloignement est grande. Ceci est interprété comme une indication que l'espace lui-même s'étend. L'expansion de l'univers est souvent décrite en utilisant la loi de Hubble-Humason, qui énonce que la vitesse d'éloignement d'une galaxie est proportionnelle à sa distance. Cela signifie que plus deux galaxies sont éloignées l'une de l'autre, plus leur vitesse d'éloignement est grande. Cependant, il est important de noter que l'expansion de l'univers ne signifie pas que les galaxies se déplacent à travers un espace déjà existant, mais plutôt que l'espace lui-même se dilate, emportant les galaxies avec lui. L'expansion de l'univers a des implications profondes pour notre compréhension de l'histoire et de l'évolution de l'univers. Elle est en accord avec le modèle du big bang, selon lequel l'univers a commencé son expansion dans un état extrêmement dense et chaud il y a environ 13,8 milliards d'années. Depuis lors, l'univers s'est étendu et refroidi, permettant la formation des étoiles, des galaxies et des structures cosmiques que nous observons aujourd'hui.

Expérience de pensée (= expérience par la pensée = expérience en imagination). -  Expérience possible en principe (parce qu'elle reposerait entièrement sur les lois physiques connues au moment de la discussion) mais dont on ne se préoccupe pas de la faisabilité pratique. Un exemple d'expérience de pensée est l'expérience de la chute des corps du haut de la tour de Pise attribuée à Galilée. 

Autres exemples : le démon de Maxwell; le démon de Laplace; le chat de Schrödinger; le paradoxe des jumeaux; l'ascenseur d'Einstein et le paradoxe EPR (ci-contre); etc. 
En physique, de telles expériences, qui sont souvent réalisées bien après avoir été discutées, sont d'abord des outils intellectuels offrant un moyen puissant de tester des idées et des hypothèses. Les expériences de pensée permettent ainsi d'étudier des scénarios hypothétiques dans lesquels se confrontent notre compréhension actuelle des phénomènes avec ces situations imaginaires, ce qui conduit àidentifier les limites de notre connaissance et les zones où nos théories pourraient être incomplètes. En examinant les implications des expériences de pensée, le chercheur est amené à réfléchir sur la manière dont sont acquises les connaissances, les types de preuves nécessaires pour les soutenir, et les critères que utilisés pour évaluer leur validité. Cela soulève des questions épistémologiques sur la nature de la vérité, la justification et la croyance. Les expériences de pensée peuvent aussi être utilisées comme des outils heuristiques servant à générer de nouvelles hypothèses et des idées nouvelles. En étudiant des scénarios imaginaires, des connexions ou des conséquences  inattendues peuvent se faire jour,  qui pourraient ensuite être testées dans des expériences réelles. Les expériences de pensée peuvent également aider à mettre en évidence des problèmes, des contradictions ou des paradoxes dans nos conceptions existantes du monde. Elles peuvent servir à identifier des questions sans réponse ou des incohérences dans les théories actuelles, stimulant ainsi la recherche de solutions et de nouvelles théories plus cohérentes. Enfin, elles peuvent jouer un rôle pédagogique en aidant à clarifier des concepts complexes et en les présentant dans des scénarios simples et imaginaires. Cela peut faciliter la compréhension et la communication des idées scientifiques et philosophiques en les rendant plus accessibles à un large public.

Expérimentation*. - Pratique scientifique consistant à provoquer un phénomène pour en étudier les caractéristiques. C'est une méthode essentielle dans le processus scientifique qui consiste à tester des hypothèses et à obtenir des données empiriques pour valider ou invalider des théories ou des modèles. Elle implique la manipulation de variables contrôlées dans un environnement contrôlé afin d'observer les effets et de recueillir des données quantitatives ou qualitatives. L'objectif principal de l'expérimentation est de générer des preuves empiriques et reproductibles pour étudier les relations de cause à effet entre les variables. Les étapes de l'expérimentation comprennent la formulation d'une hypothèse, la conception de l'expérience, la manipulation des variables, la collecte de données, l'analyse des résultats et l'interprétation des conclusions.

Extinction de la lumière. - L'extinction de la lumière se produit lorsqu'une onde lumineuse se propage à travers un milieu et est progressivement affaiblie ou totalement absorbée. Ce phénomène est généralement dû à l'interaction de la lumière avec les particules ou les molécules présentes dans le milieu. Lorsque la lumière est complètement absorbée, on parle d'extinction totale. L'extinction peut être mesurée en termes d'atténuation de l'intensité lumineuse en fonction de la distance parcourue dans le milieu.

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