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L'Asie
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L'Asie est située à l'Est de l'Europe, et comprise preque toute entière dans l'hémisphère boréal. Elle est la plus grande des six parties du monde : elle occupe près du tiers de la surface des terres émergées et forme plus de la moitié de l'Ancien continent. A peu près vaste comme tout le continent américain, plus grande d'un tiers que l'Afrique, sa superficie (43 810 600 km² ) est plus que quadruple de celle de l'Europe. Au reste, l'Europe, à laquelle elle est rattachée si largement, peut être considérée comme une péninsule de l'Asie, et on réunit parfois ces deux parties du monde en une seule : l'Eurasie. L'Asie possède à la fois les plaines les plus vastes et les plus hautes montagnes de la Terre; avec 4,46 milliards d'habitants, elle abrite 58% des humains. 

Les limites de l'Asie sont : au Nord l'océan Glacial arctique; à l'Est le détroit de Béring, la mer de Béring, l'océan Pacifique; au Sud, la mer de Timor, l'océan Indien et la mer Rouge; à l'Ouest l'isthme et le canal de Suez, la Méditerranée, les Dardanelles, la mer de Marmara, le Bosphore, la mer Noire, la chaîne du Caucase, la mer Caspienne, le fleuve et les monts Oural. Elle est donc baignée par les quatre principaux océans : elle va de l'Atlantique au Pacifique, de océan Glacial Arctique à l'océan Indien. Elle est en relations avec quatre des cinq autres parties du monde; elle fait corps avec l'Europe sur une étendue de 2700 km de la mer de Kara à la mer Caspienne, et la Méditerranée ne forme « une séparation théorique, au moins dans la mer Egée; elle est reliée à l'Afrique par l'isthme de Suez (145 km de long), à l'Amérique par les îles Aléoutiennes; le détroit de Béring n'a d'ailleurs que 190 km de large.

Géographie physique

Orographie.
Une immense plaine, qui contourne la mer d'Aral (pays des Turkmènes et des Kirghiz), s'étend sur toute la Sibérie occidentale et s'avance, en se rétrécissant le long de l'océan Glacial, dans la Sibérie orientale : elle constitue, avec les deltas et les régions maritimes des bassins des fleuves, les seules parties basses du relief asiatique. Le reste entier du continent est occupé par des systèmes montagneux : chaînes, massifs et surtout plateaux.

Le noeud du système orographique de l'Asie est la masse compacte que forment le plateau du Tibet et ses contreforts : le Kouen-Lun au Nord, le Kara-Koroum à l'Ouest, l'Himalaya au Sud (culminant à l'Everest, 8 848 m). De cet énorme amoncellement de hautes terres - le plus considérable du monde - se détachent vers le Sud-Est les plateaux étroits qui séparent, jusqu'au golfe du Bengale et la mer de Chine, les fleuves indochinois; - à l'Est, le plateau du Yunnan et les hauteurs chinoises du Pe-Chan et du Nan-Chan; - au Nord-Est, celles de l'In-Chan et la chaîne des Kinglian; - au Nord-Ouest, au delà du plateau de Pamir, la série des systèmes fort élevés, le plus souvent à chaînes parallèles, l'Alaï, le Tian-Chan, l'Altaï, les Saïansk, qui se recourbent en demi-cercle vers le Nord-Est et se continuent par les hauteurs sibériennes des Yablonovoï, des Stanovoï et du Kamtchatka ; - à l'Ouest, au delà de l'Hindou-Kouch, le plateau de l'Iran, le massif arménien, le Taurus et le plateau d'Anatolie; - au Sud-Ouest, enfin, les monts Soliman.

Se rattachant à peine au système médian, s'élèvent, au delà des dépressions de la plaine sibérienne, de la Géorgie, de la Mésopotamie et de l'Hindoustan, le système de chaînes et de plateaux qui constituent l'Oural, - la chaîne du Caucase, - le plateau arabique, que bordent les montagnes de l'Hedjaz, du Yémen, de l'Hadramaout et du Djoeel-Akdar, - le plateau du Dekkan, que bordent à l'Ouest les monts Vindhya et les Ghâtes occidentales, au Sud les Nilghirri et le massif de Travancore, prolongé, au delà du golfe de Manaar, par le massif de Sri Lanka. - L'archipel Japonais est très montagneux.
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Le Tian Chan, au Kirghizstan.
Le Tian Chan, au Kirghizstan. Source : The World Factbook.

Climat.
Exception faite de l'Inde, de l'Indochine et des deltas chinois, le climat de l'Asie, d'une façon générale, est continental, c'est-à-dire extrême. La raison en est dans la massivité de ce continent et dans l'importance de son relief : les souffles marins sont arrêtés à une courte distance du littoral. Aussi les étés sont-ils très chauds, les hivers très froids : à Erevan, on a noté + 44°C et - 33°C (écart : 77°C), à Iéniséisk : + 32° et -50°C (écart : 82°C). Au Sri Lanka, au contraire, exposé de toutes parts à l'influence marine, l'écart annuel ne dépasse guère 2°.

Le régime des vents, partant celui des pluies, est, également, pour les mêmes causes, d'une grande régularité dans tout le continent. En été, le suréchauffement de l'énorme massif central amène la formation en ce point d'une zone de basses pressions, vers laquelle affluent de toutes parts les couches moins chaudes, partant plus lourdes, de l'atmosphère. La Sibérie reçoit alors des vents polaires du Nord et du Nord-Est, froids et secs; l'Asie occidentale, des vents sahariens de l'Ouest et du Sud-Ouest., chauds et secs; l'Inde, l'Indochine et le littoral chinois, des vents océaniques du Sud, du Sud-Est et de l'Est, chauds et humides. Seules, donc, ces dernières régions reçoivent, en été, des pluies; mais les vents, la mousson d'été, qui amènent ces pluies, sont tôt arrêtés par la barrière de l'Himalaya. En hiver, le phénomène contraire se produit : formation, sur le centre du continent, d'une zone de très hautes pressions, d'où s'échappent, dans tous les sens, des vents froids et secs. Un second caractère général du climat de l'Asie est donc la sécheresse; il explique la présence d'une ligne ininterrompue de déserts et de steppes : Arabie, Iran, Turkestan, Gobi, Mongolie.

Hydrographie.
En Asie, où le relief est bien accusé et les différences climatériques bien tranchées, la répartition des fleuves est, plus encore qu'ailleurs, dans une relation étroite avec l'orographie et le climat.

Des pentes Est et Sud du massif central, bien arrosées par la mousson d'été, descendent de grands fleuves : vers la Chine : le Peï-Ho; le Huanghe (Hoang-Ho), ou fleuve Jaune; le Yangzi (Yang-tsé-Kiang), ou fleuve Bleu; le Xijiang (Si-Kiang), ou fleuve de Canton; - vers la Péninsule indochinoise : le Song-Koï, ou fleuve Rouge; le Mékong; la Salouen et l'Irraouaddi ; - vers l'Inde : le Brahmapoutre, le Gange et l'Indus. Ces fleuves, bien que coupés de rapides dans la partie montagneuse de leur cours, sont les grandes voies de pénétration vers le centre du continent asiatique, et leurs riches alluvions ont fait de leurs deltas les régions les plus fécondes et les plus peuplées du monde. Les péninsules indochinoise et indienne ont, de plus, un réseau fluvial qui leur est propre (le Ménam, la Nerbudda, le Godavery, la Krichna), et qui ajoute encore à leur fécondité.

Longueur (km) des principaux fleuves d'Asie

Yangzi (Yang-tsé-Kiang)
Huanghe (Hoang-Ho)
Ob
Amour
Léna
Mékong
Iénisseï
Indus
Irtych
Brahmapoutre
Syr-Daria
Euphrate
Gange
Amou-Daria
Kolyma
Salouen
Irraouaddi
Xijiang (Sikiang)
5500
5200
5150
4350
4270
4180
3800
3040
2970
2900
2860
2780
2700
2620
2600
2500
2250
2100 
Tarim
Tigre
Sungari
Yamunâ
Krichna
Khatanga
Kizil-Irmak
Koura
Kavery
Chindwin
Jourdain
Peï-Ho
Qezel Owzan
Yalou
Kaboul
Kosi
Orkhon
Oronte
Khâbûr
Chatt el-Arab
2000
1950
1819
1375
1100
1000
960
800
760
650
645
556
500
500
500
450
440
400
350
144 

Le versant Nord est moins bien arrosé. Il envoie, cependant, vers la plaine sibérienne, des fleuves qui joueraient un grand rôle agricole et commercial, si un long hiver ne venait, chaque année, en les gelant, les supprimer en quelque sorte : ce sont la Léna, l'Iénisséi, grossi, par le canal de l'Angara, des eaux du lac Baïkal; l'Obi, qui reçoit, par l'Irtych, les eaux du lac Saisan-Nor. L'Amour, formé de la Chilka et de l'Argoun, au cours débarrassé des glaces plus longtemps et au domaine mieux arrosé, se rapproche davantage des conditions des fleuves chinois.

Le reste de l'Asie est insuffisamment arrosé. Le Tigre et l'Euphrate, qui se réunissent pour former le Chatt-el-Arab, et plus encore l'Amou-Daria et le Syr-Daria, et l'Ili, ne sont abondants qu'à leur source, dans la région arrosée des montagnes; à mesure qu'ils s'avancent dans la zone désertique, ils s'amoindrissent ; même, la plupart des rivières voisines sont absorbées par les sables. Plus sèche encore est la région centrale, de l'Himalaya au Saïansk; son pourtour reçoit encore des hautes montagnes voisines quelque humidité : Dzoungarie, bassin du Tarim, Tibet, mais le centre n'est que désert : le Takla-Makan, au Sud du Tarim, le Koukou-Nor, au Nord du Tibet, le Gobi.

Côtes.
Toute massive que soit, dans son ensemble, l'Asie, elle a cependant des côtes assez riches en découpures nombreuses, mais peu profondes.

C'est sur la façade du Pacifique, que le profil des côtes est le plus sinueux. Entre les deux péninsules symétriques du Kamtchatka et de Malacca, les golfes de Thaïlande et du Tonkin, les mers de Chine, du Japon et d'Okhotsk, surtout la petite méditerranée à double fond de la mer Jaune et du golfe de Petchili, séparent les bastions, au rivage très découpé, de l'Indochine, de la Chine antérieure, du Chan-Toung, de la Corée et de l'île, si proche du continent qu'on ne peut l'étudier à part, de Sakhaline; fermant ces golfes et ces mers du côté du Pacifique, les îles de la Sonde et les Philippines (qu'il serait naturel de rattacher à l'Asie), Haïnan, Taiwan, l'archipel japonais (Kyushu, Shikoku, Honshû, Hokkaïdo), les îles Kouriles, ajoutent encore à la complexité de la côte qu'elles bordent. Seule, en Asie, la côte de l'Anatolie, avec les golfes d'Iskanderun (Alexandrette), d'Antalya, de Ko, de Mendélia, d' Izmir, d'Edremit, la mer de Marmara, les caps Gelydonia (Khélidonia), Aspro, Baba, Ince ( Indjé), les îles de Chypre, de Rhodes, les Sporades, Samos, Chio, Mételin, ont des découpures plus riches encore et qui rappellent la côte voisine de Grèce.

Les côtes de l'océan Indien et de l'océan Glacial offrent avec celles du Pacifique et de la Méditerranée un grand contraste : sur l'océan Indien, ce sont deux énormes péninsules, l'Arabie et l'Inde, aux côtes presque rectilignes; les Laquedives, les Maldives, les Nicobar, les Andaman, poussière d'îles, et Sri Lankane suffisent pas à remédier à la pauvreté d'articulations du littoral de la mer Rouge et des golfes Persique, d'Oman et du Bengale. Sur le littoral sibérien, seuls le golfe de l'Obi et la péninsule Taïmyr (cap Tchéliouskine) rompent à peine l'uniformité d'une côte basse, dont les glaces de l'hiver remplissent, durant de longs mois, les rares anfractuosités.

La flore et la faune

Flore.
L'Asie comprend six régions florales, qui peuvent elles-mêmes se diviser en flores naturelles. Ces régions sont : l'Asie septentrionale, l'Asie centrale, l'extrême Orient, l'Inde et l'Indochine, le sud-ouest de l'Asie et l'Arabie méridionale.

Flore de l'Asie septentrionale.
La flore de cette région présente des caractères communs avec celles de l'Amérique et de l'Europe septentrionales. On y reconnaît trois flores distinctes. D'abord, la flore arctique. Les plantes arctiques sont remarquables par le grand développement de leurs organes souterrains. On les trouve en Sibérie au delà du cercle polaire. Cette flore rappelle la flore polaire, avec ses mousses, ses lichens et ses arbres rabougris (mélèze rampant, larix siberica; pin cembra, pinus pumila). 

La flore sibérienne existe en Sibérie (sauf le bassin de l'Amour et le littoral de la mer d'Okhotsk), en Russie dans les bassins de la Petchora et de la Dvina. Là ce sont d'immenses forêts de sapin (abies siberica), de pins (pinus cembra, abies obovata), de mélèzes (larix siberica), etc. Cette flore ressemble à la flore forestière de l'Europe centrale; mais, cependant, on y trouve des genres qui n'existent pas en Europe, d'autres qui ne croissent en Europe que sur les montagnes, ou qui ne se retrouvent que sur les montagnes de l'Asie. 

La flore mandchoue occupe le bassin de l'Amour et le littoral de la mer d'Okhmtsk, la côte Sud-Est du Kamtchatka, l'île Sakhaline et la Mandchourie chinoise. On y rencontre des bouleaux (betula daurica), un fusain (evonymus Maackii), un noisetier (corylus heterophylla), un chêne (quercus mongolica), puis un pin (pintes mandshurica), enfin le panax ginseng.

Flore de l'Asie centrale. 
C'est une région florale qui ne touche à la mer par aucun point. On y trouve des plantes salines généralement endémiques appartenant aux familles des chénopodiacées, des zygophyllées, des salsolacées, la nitraria shoberi, etc.

Cette flore est assez homogène, mais peut cependant être divisée de la façon suivante : La flore aralo-caspienne, dont les plantes caractéristiques sont le saxaoul (haloxyIon ammodendron), des anabasis, le borszowia aralo-caspica, l'heracleum sibiricum. Dans les steppes, ce sont des plantes appartenant aux genres astragalus, oxytropus, allium, tulipia, ferula, et on ne rencontre comme arbuste que le peuplier de l'Euphrate (populus euphratica); 

La flore du Tian-Chan, comprenant la chaîne du Tian-Chan, de la Dzoungarie, du Turkestan oriental et du Pamir; la flore mongole (Mongolie orientale, l'Ordos, l'Alachan et le bassin supérieur du fleuve Jaune), offrant comme plantes caractéristiques une salsolacée endémique (agriophyllum gobicum), une Brassicacée ligneuse (pugontum), et qui est remarquable par l'absence d'arbres et d'arbustes;

La flore tibétaine, qui diffère suivant les régions. Ainsi le plateau tibétain est très pauvre en végétation; on y voit des cypéracées (kobresia) et des composées (saussurea, anaphalis), lesquelles sont caractéristiques. Les hautes montagnes (du Nan-Chan, de l'Himalaya, etc.) ont une flore alpine asiatique; dans les régions moyennes, on trouve le myricaria prostrata et l'acantholimon.

A la flore de l'Asie centrale on rattache celle de la région du Loess, intermédiaire entre celle des steppes et des hauts plateaux de l'Asie centrale et les vallées cultivées de la Chine et de l'Indochine.
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Carte de l'Asie.
Carte de l'Asie.

Flore de l'extrême Orient. 
Celle-ci occupe la Chine (sauf le Kouang-Toung et la région Nord-Ouest), la Corée, le Japon, et les îles Liou-Kiou. On y reconnaît deux régions florales : celle du Japon et celle de la Chine. La flore japonaise compte environ deux mille sept cents espèces de plantes vasculaires et une quarantaine de genres endémiques, répartis dans les familles des rosacées, saxifragacées, ombellifères, sapindacées, renonculacées, magnoliacées, rubiacées, composées, Labiées, orchidées, liliacées, conifères. On peut la considérer comme un mélange d'un fond tertiaire avec les genres arctiques alpins et les genres des tropiques qui y sont immigrés et qui continuent à immigrer encore. 

La flore de Chine offre deux régions : orientale et l'occidentale. On y trouve de nombreuses conifères (des pins, le gincko et le podocarpe, tous deux à feuilles larges)  des lauriers, le camphrier, des camélias, l'arbre à thé (Camellia sinensis), la rhubarbe (Rheum palmatum). On cultive l'indigotier, la canne à sucre, le riz, le froment, le mûrier, l'oranger, le thé.

Flores tropicales de l'Inde et de l'Indochine.
Ces flores, qu'on désigne quelquefois sous le nom de indo-océaniennes, se divisent en cinq régions (Dekkan, sud-ouest de l'Inde, népalo-birmane, siamo-annamite, presqu'île Malaise).

Les palmiers sont remarquables par leur nombre, il y en a près de trois cents espèces-: corypha umbraculifera (qui atteint une hauteur de 22 m), borassus flabelliformis, le cocotier, le palmier à bétel (areca catechu).

Les bambous, les bananiers, les zingibéracées (gingembre), les orchidées, sont nombreux. Une graminée imperata cylindrica), dans les savanes, atteint 1 m de haut. Les fougères arborescentes, dont la plus remarquable est l'alsophile, vivent dans les parties humides de l'Himalaya et dans les massifs montagneux de Java.

Il faut encore citer un platane (altingia excelsa), qui atteint 50 m de haut; les mangliers, les palétuviers, des lauriers, des acacias, le teck (tectona grandis), le ploso (butea frondosa), puis des conifères et des cycadées. Les népenthes, remarquables par leurs ascidies, les rafflesia, sont abondants dans les îles de la Sonde.

Flore du sud-ouest de l'Asie.
Flore du sud-ouest de l'Asie (comprenant l'Asie antérieure et l'Arabie septentrionale), appartenant à la flore du sud de l'Europe et du nord de l'Afrique, c'est-à-dire à la flore méditerranéenne. La flore de l'Asie antérieure (Anatolie, Kurdistan, Iran, Afghanistan, Pendjab, déserts de l'Inde, Mésopotamie, pourtour du golfe Persique) offre en réalité la flore des steppes où dominent les Composées, les Légumineuses, les Brassicacées, les Labiées, les Caryophyllées, etc. Dans les montagnes du Liban, du Taurus, de l'Anatolie, on trouve le platane oriental, le figuier (ficus carica), et sur le littoral de la mer Rouge apparaît le dattier (phoenix dactylifera).

La flore de l'Arabie septentrionale est saharienne; l'acacia arabica, les artemisia sont caractéristiques.

Flore de l'Arabie méridionale. 
Celle-ci fait partie de la flore tropicale de l'Afrique; elle est subdivisée en deux flores, dont l'une (du Hadramaout) est analogue à celle du Soudan et du Sahara méridional, et l'autre (du Yémen) ressemble à celle de l'Afrique orientale.

Plantes cultivées. 
Nous citerons les plantes cultivées les plus importantes : le riz, le sorgho, le millet, le maïs, le blé, l'avoine, le sarrasin, le caféier et le thé, le ricin, la patate douce, l'igname, le dattier, le cocotier, le manguier, l'oranger, l'abricotier, le pêcher, le pommier, le bananier, la canne à sucre, la vigne, des Légumineuses, le bétel, le cannelier, le cotonnier, le lin, le chanvre, la ramie, le mûrier, l'indigotier, la réglisse, la rhubarbe, le quinquina, etc.

Faune.
La variété des climats de l'Asie détermine des faunes spéciales suivant les régions. C'est ainsi que l'on peut distinguer sept régions zoologiques principales qui sont : la région sibérienne, la région mandchourienne, la région méditerranéenne, la région indienne, la région srièlankaise, la région indo-chinoise, la région malaise (Péninsule de Malacca, Insulinde).

Faune de la région sibérienne.
La région sibérienne s'étend de l'océan Glacial arctique au plateau central de l'Asie, dee l'Oural au Kamtchatka, à la rive gauche de l'Amour et au désert de Gobi. Sur les côtes de l'extrême nord vivent, sur tous les rivages de l'océan Glacial arctique, ours blancs, phoques, morses, renards polaires. Un grand nombre de phoques vivent dans les lacs Baïkal, Lob-Nor, Koukou-Nor, Balkhach et d'Aral, prouvant que tous ces lacs ou mers étaient encore en communication avec l'océan Glacial vers la fin de l'époque tertiaire. En Sibérie vivent le loup et le renard, l'ours brun, le lynx, l'once, le glouton, le castor, puis des ruminants, renne, élan, chevreuil, cerf et l'antilope saïga. Dans ces pays glacés, le lièvre et l'hermine sont d'un blanc de neige, le sanglier et l'écureuil prennent un pelage gris. Vers l'est et vers le sud, outre les espèces qu'on peut rencontrer en Europe, il existe des animaux caractéristiques de l'Asie, tels que le tigre à long poil, un serpent voisin des crotales (halys), un saurien voisin des agames (phrynocephalus). Les coléoptères carabiques abondent.

Faune de la région mandchourienne.
La région mandchourienne comprend les hauts plateaux de Mongolie et du Tibet. On y trouve des singes des genres macaque et rhinopithèque, ces derniers couverts d'une épaisse fourrure. Les carnivores sont variés (ailuropus, panda, tigre, panthère, chat de Diard, lynx, chat sauvage, blaireau, martre, belette, civette). Les rongeurs sont représentés par de nombreuses espèces (écureuils volants, marmottes, lagomys, etc.). On rencontre des insectivores des genres taupe, desman, etc.; des ruminants fort remarquables, le yack, une antilope de grande taille (budaroas), les antilopes à formes légères, un mouflon (ovis naghor), des cerfs et le chevrotain porte-musc. 

Les mammifères domestiques sont le yack, le boeuf, le zébu, le buffle arni, assez rarement le cheval et l'âne, le chien, le chat, la chèvre, le porc et le mouton. 

Parmi les oiseaux, les gallinacés, surtout les faisans, sont nombreux en espèces et souvent ornés de belles couleurs (lophophore). Une salamandre, qui peut atteindre 1 m de long (sieboldia Davidiana), vit dans les lacs Koukou-Nor, du Tibet et du Yu-nan; on trouve des grenouilles et des serpents venimeux (bothrops). Un crabe du genre telpheuse vit dans les eaux douces; il existe moins de coléoptères carabiques que dans la région sibérienne, mais plus de lamellicornes; parmi les papillons, il y a des espèces identiques à celles d'Europe et quelques types particuliers (armandie, satyres).

Faune de la région méditerranéenne.
La région méditerranéenne s'étend à l'Ouest du plateau central asiatique jusqu'à la Mer Caspienne et au désert de Syrie et se continue en Arabie. C'est là que vivent le chameau et le cheval tarpan, le cheval de Prjevalski, l'hémione, l'onagre, des gazelles, l'antilope saïga, le lion et le tigre qui pénètre jusqu'au pied du Caucase.

Faune de la région indienne.
La région indienne (nord de l'Hindoustan) est celle où vivent les tigres et les lions, des singes macaques et semnopithèques, des chauves-souris frugivores du genre roussette, des civettes. On y trouve un genre de chien sauvage (cuon), des petits chevrotains tragules, des cerfs, l'antilope nilgaut, l'antilope à quatre cornes, le zébu, et enfin l'éléphant des Indes. Les oiseaux caractéristiques sont le paon, le coq sauvage, des perruches, des soui-mangas, des trogons. Les crocodiles sont nombreux, et dans le Gange vivent les gavials. Les reptiles abondent, et plusieurs serpents sont très dangereux (crotales, cobras). Les insectes sont magnifiques : ce sont des papillons tels que des ornithoptères, morphos, nymphales, piérides, puis de brillants cétonides, de grands scarabéides du genre chalcosome, des longicornes, des buprestes aux couleurs métalliques, etc.

Faune de Sri-Lanka.
La région sri-lankaise est curieuse. Sa faune montre que le sud de la péninsule cisgangétique et Sri-Lanka ont formé, à l'époque tertiaire, un continent distinct de l'Asie; on y trouve des singes semnopithèques, des rats épineux, des insectivores grimpeurs (tupaia), des oiseaux du groupe des calaos, de nombreux reptiles, entre autres les serpents de la famille des uropeltidés.

Faune de la région indochinoise.
La région indochinoise comprend la péninsule transgangétique, à l'exclusion de la presqu'île de Malacca, et le sud de la Chine, les monts presqu'île jusqu'au Népal. Sont caractéristiques de cette région : un tapir tapirus malavanus), plusieurs espèces de rhinocéros, un dauphin d'eau douce du genre orcelle. On y voit des gibbons, des galéopithèques, le petit chevrotain kanchil, des pangolins, puis des chèvres, des bouquetins, des mouflons. Sur les côtes se montre un mammifère sirénien, le dugong. Les argus et les éperonniers, du groupe des faisans, habitent les forêts. Les crocodiles et les serpents sont nombreux, et, parmi ces derniers, les najas, callophis, hydrophis, sont des plus dangereux. Beaucoup de poissons de ces régions peuvent vivre hors de l'eau (anabas, trichogaster, ophiocéphale, amphipneuste). La faune entomologique est très riche.

Faune de la région malaise (Insulinde).
Dans la région malaise ((presqu'île de Malacca, Philippines, Indonésie), il existe un contraste entre la partie occidentale et la partie orientale. Tandis que les espèces des îles occidentales jusqu'à Bali ont le type indien, celles des îles orientales à partir de Lombok ont le caractère des formes australiennes.

Ainsi dans le groupe des grandes îles Sumatra, Java, Bornéo, Sulawesi, ainsi que dans les Philippines, on retrouve la plupart des animaux asiatiques :  le léopard, l'éléphant, le rhinocéros, les singes sont très abondants, surtout l'orang-outan. Les reptiles ont de redoutables représentants dans les serpents  et les estuaires des fleuves sont infestés de crocodiles. Les oiseaux et surtout les grimpeurs, ont de nombreuses espèces et les perroquets sont remarquables par l'éclat du coloris de leur plumage.

Dans le groupe oriental, Moluques et petites îles de la Sonde, la faune est plus pauvre, les gros animaux disparaissent et on se rapproche de la faune australienne. Il n'y a plus d'éléphants. (NLI).
 



Ben Simpfendorfer, Geneviève Brzustowski, La nouvelle route de la soie: Comment le monde arabe délaisse l'Occident pour la Chine , Editions Autrement, 2011.
274671549X
Le monde arabe s'éveille. A Dubaï, les gratte-ciel se pressent contre la ligne d'horizon. Des banques étrangères ouvrent des succursales dans les quartiers d'affaires des villes syriennes. Mais le monde arabe ne s'éveille pas seul. La Chine aussi est en pleine expansion. Cette simultanéité n'est pas une coïncidence. Chine et monde arabe sont d'anciennes puissances historiques autrefois liées par l'un des plus dynamiques couloirs commerciaux de la planète. Aujourd'hui, la vitalité de la nouvelle route de la soie ne dépend ni des gouvernements, ni des entreprises, mais des individus. L'histoire d'un acheteur arabe dans la ville chinoise de Yiwu peut paraître négligeable, mais assemblée à des milliers d'autres, elle participe d'un véritable couloir commercial. La nouvelle route de la soie étend ses ramifications du Caire, de Damas ou de Riyad, aux villes-marchés de la Chine tout entière, y compris Beijing, la capitale politique. La nouvelle route de la soie est une enquête originale sur des changements d'équilibres mondiaux et les rapprochements entre la Chine et le monde arabe, dont l'Occident semble pour le moment peu conscient. L'auteur, qui parle à la fois l'arabe et le chinois, se fonde sur un mélange d'analyse et d'expérience personnelle des rues de Pékin, du Caire, de Dubaï et de Riyad. Une lecture indispensable pour qui veut comprendre les changements de notre époque.

Priscilla Telmon, Sur les pas d'Alexandra David Néel : Du Viêtnam à l'Inde,  Actes Sud, 2010.
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En 1924, l’exploratrice française Alexandra David Neel et le moine Aphur Yongden entament une expédition clandestine de cinq mois à travers les régions mal connues, voire inexplorées, du Tibet oriental. Surmontant le froid, la faim, l’épuisement, les deux voyageurs atteignent Lhassa, y séjournent incognito, avant de rejoindre l’Inde, exténués mais saufs. Leur épopée les range parmi les plus grands explorateurs de l’Histoire. À cinquante-six ans, l’exploratrice a parcouru plus de 2000 kilomètres dans de terribles conditions climatiques et géographiques au coeur de l’hiver himalayen pour atteindre la cité interdite. La presse internationale annonce bientôt son incroyable exploit : elle est la première Occidentale à avoir gagné Lhassa et connu le succès là où nombre d’explorateurs ont échoué. Les aventures qui jalonnent son périple font l’objet de son livre le plus célèbre, Voyage d’une Parisienne à Lhassa, publié à Paris en 1927. 

Quatre-vingts ans plus tard, en 2004, c’est à pied et en solitaire que Priscilla Telmon part sur les traces de cette fantastique aventurière. Rien n’a changé, ou presque, sur le “toit du monde”, ni la difficulté d’y voyager, ni l’interdiction d’y pénétrer. Six mois de marche, 5000 kilomètres d’aventure, d’engagement, de découverte et de cheminement intérieur pour renouer avec le souffle, l’esprit et le défi des grandes expéditions passées. Cet ouvrage, qui présente son périple, fait dialoguer photographies et illustrations de son voyage et images d’archives d’Alexandra David Neel. Une aventure unique au coeur des jungles du Viêtnam, des sources du Mékong à la rencontre des ethnies les plus rares et les moins connues de la planète: les Yis, les Pumis, les Lissous… 

Le Kham et ses brigands gentlemen, les derniers insoumis. Les monastères carmin à flancs de falaise du Tibet central. Lhassa, la cité interdite. Les vallées enchantées du Sikkim, les cols abrupts jusqu’au coeur de la ville monstre: Calcutta. Foisonnement de langues, de traditions, de costumes et de paysages. Un ouvrage pour les amoureux de l’exploration, de l’Himalaya, d’Alexandra David Neel, de l’errance, du désir d’ailleurs, des horizons inconnus, de la marche et de la poésie. (couv.).

Bernard Baudouin, Alexandra David-Néel : Un siècle de vie qui montre le chemin aux femmes, Ambre, 2011.
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Marginale autodidacte, Alexandra David-Néel vécut sa vie comme une aventure, vibrant dans la démesure de ses choix, de la tâche qu’elle voulait accomplir… qui ne lui semblait pas démesurée, mais simplement indispensable à sa propre réalisation. Elle fut passionnée, féministe, cantatrice, rebelle, anarchiste, mariée, orientaliste de renom. Elle refusa les contraintes familiales, devint initiée bouddhiste, puis disciple d’un ermite contemplatif, tout en restant très critique face aux pratiques intellectuelles et spirituelles excessives. Toute sa vie, parcourant l’Asie en tous sens, de l’Inde à Ceylan, du Sikkim au Tibet, en passant par la Chine, elle aura été animée d’une force intérieure inébranlable. L’exemple que livre Alexandra David-Néel à chaque femme, ne réside pas tant dans les pages de ses nombreux ouvrages que dans plus de trente-six mille cinq cents jours d’une existence incomparablement riche et exaltante, parsemée de joies, d’espoirs, de douleurs et de peines aussi, dans les bourrasques successives d’un vent de liberté, mais toujours avec passion et en quête d’une délivrance ultime à la mesure de ses rêves. Le message d’Alexandra David-Néel, s’il en est un qu’il faille retenir, c’est que tout est possible. Et comme disent les maîtres bouddhistes, que le chemin commence là où vous êtes. (couv.).

Gilles Van Grasdorff, Alexandra David-Néel, Pygmalion , 2011.
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Emmanuelle Gaillard, Un certain goût pour l'Orient, Citadelles, 2010.
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C'est la Chine qui fut à l'origine de l'engouement pour les coutumes et
les formes artistiques des peuples lointains, désigné sous le terme d' "exotisme". Au gré des conquêtes et de l'installation des comptoirs coloniaux, cette fascination voit sa source se déplacer.
Au XVIIIe siècle, chinoiseries et turqueries envahissent les salons et les jardins des souverains et des esthètes fortunés qui se targuent de leur goût pour "l'Orient". Désormais, les bains sont turcs, les meubles laqués, les tapisseries perses et les châles de cachemire d'origine indienne...
Au siècle suivant, le style mauresque s épanouit avec l'Alhambra de Grenade et Pierre Loti crée sa maison des ailleurs.

Recherche d'un ailleurs inaccessible ou disparu, fascination pour l'inhabituel ou l'inédit ou satisfaction extravagante d'un caprice, quelle que soit la motivation de création de ces lieux, seul le dépaysement compte.

Invitation au voyage au cour de l'architecture et de la décoration exotiques de l'Europe éclectique, cet ouvrage se veut un relais au dépaysement. (couv.).

Wilfred Thesiger, Dans les montagnes d'Asie, Hoëbeke, 2004.- Je ressentis comme une élévation de l'âme. Je n'avais jamais vu pareil paysage." Telle est la réaction de Wilfred Thesiger en découvrant pour la première fois les montagnes enneigées du Kurdistan irakien. L'explorateur de légende a toujours été attiré par la montagne. De 1950 à 1965, pendant plus de trente années, il a voyagé dans le Kurdistan irakien, le Pakistan, l'Afghanistan, l'Inde et le Népal, découvrant des paysages et des populations qui avaient conservé l'aura mystérieuse de l'intérieur de l'Asie et des terres inconnues.

Ce fut pour lui l'occasion de rencontres avec des hommes exceptionnels que peu d'Européens connaissaient, et dont certains, comme les Yazidi, étaient à l'époque considérés comme des adorateurs du diable. 

W. Thesiger est décédé en 2003, à l'âge de 95 ans (couv).

Jean et André Sellier, Atlas des peuples d'Orient, La Découverte, 2004.- Alors qu'a pris fin le régime des taliban en Afghanistan, que perdure la guerre en Tchétchénie, que le processus de paix israélo-palestinien est au plus mal, que la Géorgie est instable, et que Saddam Hussein a été chassé du pouvoir par les Anglo-Américains en Irak, l'Atlas des peuples d'Orient permet de comprendre l'origine et le destin des quatre grandes familles de peuples (arabe, caucasique, iranienne et turque), sans oublier les Juifs et les Arméniens, qui évoluent dans ce grand carrefour du monde. Cette nouvelle édition a fait l'objet d'une mise à jour méticuleuse. Cartographie : Anne Le Fur (couv.).

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Shanghai : quartier d'affaires de Pudong.
Pudong, le quartier d'affaires de Shanghaï, une des métropoles les plus dynamiques d'Asie.
Source : The World Factbook.
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