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Berlin |
52º 31' N 13º 25' E |
Berlin,
Berolinum,
est la capitale de l'Allemagne.
La ville se situe à 74 m au-dessus du niveau de
la mer, à 890 kilomètres à l'Est-Nord-Est de Paris,
à 70 km à l'Ouest de la frontière polonaise, au
centre de la plaine sablonneuse de la Basse-Allemagne, sur la Sprée, affluent
d'un tributaire de l'Elbe,
la Havel dans laquelle elle se jette à peine sortie de Berlin.
La température moyenne à Berlin est de 9,8 °C; les précipitations de 762 mm. Le printemps et l'automne sont frais; l'été est relativement humide; l'hiver est froid, pluvieux et neigeux. Panorama de Berlin. Photo : Natalia Lopez Pevida. Berlin forme un land du même nom, enclavé dans le land de Brandebourg. Sa superficie est de 892 km² (environ 30 km sur 30). Sa population s'élève à 3,426,354 habitants en 2015. La ville a vu naître notamment : Baumgarten, Fr. Ancillon, les poètes Canitz et Tieck, A de Humboldt et G. de Humboldt, Meyerbeer, etc. Son université a compté parmi ses professeurs : Fichte, Schelling, Hegel, Wolf, Ritter, Schleiermacher, Gans, F.K. von Savigny, etc. Histoire de BerlinL'importance de Berlin s'explique en grande partie par sa situation géographique; elle est située au centre de la plaine de l'Allemagne du Nord, à égale distance de la mer Baltique et des montagnes qui entourent la Bohème, entre Hambourg et Wroclaw (Breslau), Szczecin (Stettin) et Leipzig, sur la ligne fluviale qui réunit les bassins de l'Elbe et l'Oder. Cependant les avantages de cette position ne sont pas des avantages immédiats, et, s'ils rendent compte du rapide développement de la ville une fois fondée et déjà développée, ils n'ont pas commandé la fondation de Berlin, tandis que la situation d'Istanbul (Constantinople / Byzance), de Sydney, de Rio-de-Janeiro ou même de Paris devait presque forcément décider de la création de ces capitales. La place n'était pas pour autant mal choisie : entre les étangs marécageux et les prairies souvent inondées de Köpenick et de Spandau, l'endroit où il était le plus facile de passer la Sprée était celui où s'élevaient trois buttes de sable, dont l'une, contournée par les eaux, avait créé une presqu'île, puis une île; l'imperceptible surélévation du sol berlinois au-dessus des marécages environnants fut la première cause de la fortune de la ville future.Les origines;
Berlin au Moyen âge.
Au XIIe siècle tous deux reçurent une charte municipale (Les communes au Moyen âge); celle de Kölln ou Cölln fut octroyée en 1232 par le margrave de Brandebourg, Jean Ier, celle de Berlin en 1240 par le margrave Otton III. En 1307, les deux villes furent réunies en une par le margrave Hermann; c'était dès ce moment une ville assez importante, qui se mit à la tête d'une lieue des villes de la Marche centrale (Mittelmark). Elle s'affilia à la Hanse (Le commerce médiéval en Europe du Nord). Elle profita de la faiblesse des margraves de Brandebourg au XIVe siècle et acquit, en 1319, le droit de battre monnaie; en 1392, le droit de haute justice. Les Etats de la Marche de Brandebourg se réunissaient à Berlin. Cette autonomie fut détruite par le second des Hohenzollern, le margrave Frédéric Il. Profitant d'un conflit entre la bourgeoisie et le conseil de ville dont les tendances étaient aristocratiques, il sépara Berlin de Kölln, supprima les ligues des villes et une partie des libertés municipales (1442); une révolte fut comprimée et le margrave vint élever son château au centre de la ville, à la place où sera ensuite le palais royal. Ce fut décisif pour la fortune de Berlin; les margraves de Brandenourg y fixèrent leur résidence, définitivement, à partir de Jean Cicéron (1491). Berlin après
la Réforme.
La ville s'agrandit des quartiers de Friedrichswerder, du faubourg de Spandau, de Neu-Kölln (V. plus bas, la topographie de la ville) et de plusieurs nouveaux faubourgs construits en dehors de l'enceinte bâtie de 1658 à 1683. Aux deux municipalités de Berlin et de Kölln, qui restaient distinctes, s'ajouta celle de Friedrichswerder (1667). Frédéric Ill, le roi Frédéric Ier, bâtit un nouveau quartier (Friedrichsstadt), attira à Berlin un grand nombre de savants et d'artistes étrangers, fonda l'Académie de peinture et de sculpture (1699) et, sur le plan de Leibniz, celle des sciences. Partout dominaient les modes et la culture françaises qui devaient garder la prépondérance pendant tout le XVIIIe siècle, d'autant plus que la population des classes aisées, formée par les réfugiés français, était numériquement très considérable. Les XIXe
et XIXe siècles.
Le règne de Frédéric-Guillaume Il fut une époque de grande prospérité; la production des soieries (grâce à l'affaiblissement de la concurrence française, entravée par la guerre) prit un immense développement; en 1804 la population civile atteignait 156,661 habitants. L'effondrement de la monarchie prussienne nuisit un peu à Berlin, mais, quand les hostilités reprirent, l'afflux des gens de la campagne qui venaient s'y réfugier et la concentration dans la capitale de travaux nécessités par la guerre lui profitèrent beaucoup; en 1816 nous y trouvons près de 180,000 habitants de population civile avec 15,716 militaires. Pendant la crise, Berlin avait reçu une organisation municipale (1808) et son université avait été fondée (1810). Ces deux actes contribuèrent fort au développement de la ville. On célébra la victoire par une série de constructions que dirigea surtout l'architecte Schinkel (théâtre, vieux-musée, pont du château, etc.). Le sculpteur Rauch contribua à décorer la ville. Elle était éclairée au gaz depuis 1826; le chemin de fer de Berlin à Potsdam date de 1838. La formation du Zollverein fut favorable à l'industrie berlinoise; en 1840, la ville comptait 322,640 habitants (dont 18,739 militaires). Frédéric-Guillaume IV, grand bâtisseur d'églises, vit la population monter en dix-huit ans au chiffre de 458,610 habitants (dont 19,676 militaires); l'industrie du meuble, la fabrication des machines prenaient une grande importance dans les nouveaux quartiers du Nord et du Sud-Est. Berlin,
capitale de l'Empire allemand.
Berlin vers 1890 : le Reichstag et Tiergarten, avec en son centre la colonne de la Victoire (Siegessäule). A la fin du XIXe siècle, Berlin figurant avec Londres et Paris au premier rang parmi les capitales européennes. C'est un fait très important que ce développement, dans le nouvel empire d'Allemagne, d'une capitale devenant un centre d'attraction aussi puissant. Les avantages de la situation de Berlin, favorisé par son rôle de capitale, en rendent compte. Ce n'est pas seulement le personnel politique et administratif qui tend à cette époque à se concentrer autour de l'empereur. L'université de Berlin attire l'élite des professeurs allemands, et aucune autre n'approche du nombre de ses élèves. Berlin tend à prendre en Allemagne la place que Paris tient en France. Au point de vue économique, il en est de même : tous les chemins de fer rayonnent autour de Berlin; et c'est déjà de beaucoup le plus grand centre industriel de l'Allemagne. Berlin au XXe
siècle.
La
période nazie.
Images de Berlin dans les années 1930. Photos : Thomas Neumann. Capitale du IIIe Reich, Berlin, comme les autres grandes villes allemandes, subit pendant la Seconde Guerre mondiale un bombardement massif. Il commence dès 1940 de la part de l'aviation britannique en réplique du Blitz de Londres, mais il s'intensifie surtout à partir de 1943, après la chute Stalingrad. A la fin de la Guerre, les trois-quarts des édifices sont détruits. Les Berlinois survivants - surtout des Berlinoises, au nombre de 60 000 - entreprennent aussitôt après la fin des combats de débarrasser la ville de ses ruines et de ses gravats. Bloc par bloc, ceux-ci sont entassés sur ce qui va devenir d'immenses collines artificielles, hautes parfois de plusieurs dizaines de mètres, dont on distingue toujours aujourd'hui le relief, ça et la dans le plat Berlin. L'espace ainsi libéré par ces femmes que l'on a surnommées les Femmes des décombres (Trümmmerfrauen), va permettre la reconstruction. Mais cette reconstruction ne va pouvoir se faire que dans le contexte d'une autre sorte de la guerre, la Guerre froide, qui voit s'affronter les vainqueurs répartis en deux camps : les alliés des Etats-Unis d'un côté, ceux de l'URSS de l'autre. L'après-guerre;
Berlin coupé en deux.
La partie de l'Allemagne sous le contrôle des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France, d'une part, et celle sous le contrôle de l'URSS, de l'autre, se constituent en deux Etats séparés : à l'Ouest ce sera la RFA (République fédérale d'Allemagne), alliée des Etats-Unis, dont la capitale est transférée à Bonn - Berlin-Ouest devient un land; à l'Est, la RDA (République démocratique d'Allemagne), dans l'aire d'influence soviétique, et qui prend Berlin-Est pour capitale. Devant le mur de Berlin, en 1961. Photo : Toni Frissell. La situation géographique de Berlin-Ouest suscite des problématiques particulières. En 1948, les accès à cette enclave sont bloqués par l'Armée rouge pendant 462 jours et la population de Berlin-Ouest doit être approvisionnée par un pont aérien qu'organisent les Américains. On observe aussi dans les années qui suivent des mouvements importants de population. Les Berlinois de l'Ouest émigrent vers les autres parties de la RFA, où ils espèrent trouver les opportunités que ne peut plus leur offrir leur ville cernée de toutes parts. Quant aux Berlinois de l'Est, ils cherchent massivement à gagner la partie Ouest de la ville pour échaper au régime totalitaire qui s'est mis en place en RDA. Le
Mur.
La
réunification.
TopographieBerlin est bâti dans la vallée de la Sprée, large de 5 km environ. Ses extrémités atteignent déjà le plateau plus haut environ de 10 m qui encadre cette vallée.Le
maillage hydrographique.
Peu avant son confuent avec la Müggelspree, le Teltowkanal, un canal long de 10,3 km qui traverse les quartiers du Sud, se détache de la Dahme, pour aller rejoindre la Havel à sa sortie de Berlin, au faubourg de Lutzow. Sur ce canal s'embranche le Luisenkanal (un petit réseau de 2 km, divisé en Neuköllner Schiffahrtskanal et Landwehrkanal) qui va gagner la Sprée, à l'Est, à mi-chemin entre son entrée dans la ville et l'île et, à l'Ouest, à la hauteur de Charlottenburg. Au Nord-Ouest, d'autres canaux reliés entre eux et à la Sprée rejoignent eux aussi la Havel (Hohenzollernkanal, Westhafenkanal, Charlottenburger Verbindungsk, Berlin-Spandauer-Schifffahrtskanal, - ce dernier creusé en 1859). Les anciens fossés remplis d'eau ont été successivement comblés : les derniers en 1880. Arrondissements,
quartiers, sous-quartiers...
Chacun de ces arrondissements a sa physionomie particulière. Nous ne nous attarderons ici que sur l'arrondissement de Berlin-Mitte, le centre-ville, et ne donnerons que des indications sommaires sur les autres. On pourra comparer leur superficie à celle de Paris (105 km²), ainsi que leur population (2,3 millions d'habitants) : Berlin est une ville verte, où les parcs occupent de vastes espaces. Arrondissements
dont le territoire était partagé
Mitte.
L'ÃŽle (Spreeinsel).
L'île des Pêcheurs (Fischerinsel) a complètement
perdu son ancienne physionomie. Les immeubles modernes, bâtis à l'époque
de la RDA, ont remplacé le vieux quartier avec
ses rues étroites et très commerçantes, groupées autour de l'église
Saint-Pierre (Petrikirche), que l'on a fini de raser
au début des années 1960. Au début du XXe
siècle, on trouvait encore dans ce quartier des maisons sur pilotis où
vivaient des pêcheurs perpétuant le mode de vie des premiers occupants
du lieu.
Plan du centre de Berlin (quartier du Mitte, dans l'arrondissement de Berlin-Mitte). L'île des Musées (Museuminsel) doit son nom aux principaux édifices qu'on y trouve, et qui tous, fortement endommagées durant la Guerre, n'ont rouvert leurs portes, après restauration, que dans les années 2000. Ce quartier est séparé de l'île des Pêcheurs par la Schlossplatz, emplacement de l'ancien château royal. Très endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, il avait été complètement détruit ensuite pour laisser la place, à partir de 1976, à l'époque de la RDA, à un immeuble moderne, le Palais de la République, qui n'a pas survécu longtemps à la réunification. Un projet de reconstruction partielle du bâtiment a été lancé en 2002, prévoyant de reconstituer au moins la façade ancienne de l'édifice. Ce nouvel édifice est appelé à renfermer par ailleurs une galerie marchande, un hôtel et un musée des arts premiers et orientaux constitué à partir des collections conservées dans les musées de Dahlem. L'ancien château avait été construit à l'initiative du margrave Frédéric II de 1699 à 1716, mais sans cesse agrandi et modifié depuis. Il formait un carré long, dont deux côtés mesurent 153 m, et les deux autres 92 m; il avait 4 étages, et sa hauteur était de 34 m, y compris la balustrade de pierre qui le couronnait. On y comptait plus de 600 pièces, et il renfermait quatre cours intérieures. L'entrée principale, vers l'ouest, offrait un portail bâti, en 1712, par Eosander de Goethe; c'était une reproduction amplifiée de l'arc de Septime Sévère à Rome (Arcs de Triomphe de Rome). Ce qu'il y avait de vraiment intéressant dans le château, c'était la galerie de tableaux; la salle du Trône ou des Chevaliers, où l'on remarquait un trône à siège d'argent, un buffet de vaisselle en or et en argent du Moyen âge, et un lustre en cristal de roche; la salle Blanche, longue de 35 m, large de 27 m, haute de 13,66 m, soutenue par des colonnes à chapiteaux argentés, décorée des statues en marbre des 12 électeurs de Brandebourg et des 8 provinces de la Prusse; la chapelle, commencée en 1848, et qui ne consistait qu'en une coupole élevée de 38 m à l'intérieur, ornée de marbres précieux et de fresques.Cet édifice bordait situé un beau jardin qui existe toujours, et appelé Lustgarten (jardin de plaisir). C'est sur celui-ci que donne sur la « cathédrale » (luthérienne) de Berlin , l'église du Dôme (Berliner Dom). Il s'agit d'un édifice néo-renaissance, bâti en 1747 et remanié par Schinkel (1817-1821) et terminé seulement en 1905. Il est doté d'une belle façade et de trois dômes qui lui donnent belle allure, mais l'intérieur n'est que d'un intérêt mineur du point de vue de l'architecture; on peut y voir le monument de bronze des margraves Jean Cicéron et Joachim Ier, oeuvre de Vischer de Nuremberg. -- L'église du Dôme vue depuis le pont du Château (Schlossbrücke) avec ses statues en marbre dus à Schinkel.. Photo : visitBerlin (licence Creative Commons). En bordure également du Lustgarten est le Vieux-Musée (Altes-Museum). Bâti par Schinkel sur l'emplament d'un marécage asséché, il date de 1824-1828. C'est le plus ancien des trois musées construits au XIXe siècle, tous bâtis sur le modèle de temples grecs, mais avec un succès très inégal. Il abrite la collection d'art antique, grec et romain (Antikensammlung Berlin), la plus riche au monde. Le Nouveau musée (Neues Museum) fait face au précédent. Le bâtiment d'origine, datant de 1859 était dû à Friedrich August Stüler, un élève de Schinkel. Endommagé par les bombardements alliés, il a été entièrement reconstruit et n'est rouvert que depuis 2009. Il présente une collection d'art égyptien, qui contient notamment le célèbre buste de Néfertiti, et possède aussi une section consacrée à la Préhistoire. La Galerie nationale (Alte Nationalgalerie), à la majestueuse façade de style corinthien est dûe à Strack, sur les plans de Stüler. Elle date de 1876 et a rouvert en 2001. C'est un musée de peinture (peinture allemande du XIXe siècle, Impressionnisme). A ces trois musées
s'en ajoutent deux autres : le musée Bode (Bode-Museum), inauguré en
1904, rouvert en 2006, et consacré à la civilisation grecque (antique
et surtout byzantine); et le musée de Pergame (Pergamon Museum), dont
une aile est consacré à l'art islamique
(Museum für islamische Kunst). Dans ce musée qui date de 1930, on peut
voir notamment la Porte d'Ishtar provenant de
Babylone,
ainsi que le Grand autel de Pergame et la
porte du marché de Milet.
Une place tranquille de Nikolaiviertel. Photo : Kris Chapman (licence : Creative Commons). Le Vieux-Berlin.
A l'Ouest de Nikolaiviertel
se trouve, face à la cathédrale, le musée de la RDA (DDR Museum), et,
tout près, l'Aquadom, une aquarium géant, dans l'atrium d'un hôtel.
A l'Est de Nikolaiviertel, on remarque la Rotes Rathaus, qui est
l'Hôtel de ville actuel de Berlin, après avoir été celui de Berlin-Est.
En briques rouges (d'où don nom : rotes = rouge), il est de style
renaissance et a été construit dans les années 1860. Son beffroi
a une hauteur de 75 mètres.
La Rotes Rathaus. Photo : visitBerlin (licence Creative Commons). Au début du XXe siècle, le manque de place avait conduit a construire un autre édifice destiné à remplacer la Rotes Rathaus : c'est l'Altes Stadthaus, de style néoclassique avec un beffroi de 80 m, et face auquel on a construit ensuite la Neues Stadthaus. Ces deux édifices, situés à proximité abritent aujourd'hui des institutions annexes de l'administration berlinoise. Dans leur voisinage se trouvent aussi les ruines (murs de la nef, mais plus de toit ni vitraux) de la Klosterkirche, église gothique de la fin du XIIIe siècle, qui possédait un cloître. Dorotheenstadt.
Longue d'un kilomètre, elle va du Schlossbrücke
(le pont qui la relie à l'Île), à la place de Paris (Pariser Platz).
En réalité, son alignement, à l'Est, se prolonge jusqu'au Dôme, au-delÃ
duquel, sur la rive droite de la Sprée, la Karl-Liebknecht Strasse prend
le relais, et, à l'Ouest, au-delà de la porte de Brandebourg, elle est
prolongée par la rue du 17 juin (Strasse des 17 Juni), la grande artère
qui traverse Tiergarten. Sur une grande partie de son tracé, une allée
centrale, plantée d'arbres, sépare les voies de circulation d'Unter den
Linden. A l'extrémité orientale de cette allée est la superbe statue
équestre de Frédéric II, entourée de bas-reliefs,
chef-d'oeuvre de Rauch.
Unter den Linden vers 1890. A gauche l'Ancienne-Bibliothèque (Alte Bibliothek); à droite la statue de Frédéric II et la bibliothèque d'Etat de Berlin (Staatsbibliothek zu Berlin). Entre la statue et le pont, se trouvent plusieurs édifices remarquables, à commencer par l'ancien Arsenal (Zeughaus), au bord de la Sprée, parfois regardé comme le plus beau monument de Berlin. Il forme un carré parfait, de 93,33 m de côté. Sa cour centrale est coiffée d'une verrière. Bâti de 1695 à 1706, il a eu plusieurs vocations, mais essentiellement celles d'un musée militaire. Depuis la réunification, l'endroit abrite le musée historique allemand, DHM (Deutsches Historisches Museum). A côté de l'Arsenal se tient l'Université Humboldt, et, en face d'elle, l'édifice de style grec du vieil opéra de Berlin (Staatsoper Unter den Linden), fermé de 1945 à 1955, mais qui a retrouvé une nouvelle vitalité depuis que Daniel Barenboïm en a pris la direction musicale en 1992. Des travaux de rénovation ont malheureusement nécessité sa fermeture temporaire en 2010. des représentations ont cependant été maintenues en plein air sur la Bebelplatz adjacente. Par la Bebelplatz, on accède à la cathédrale catholique Sainte-Hedwige (Sankt Hedwigskathedrale), édifice massif sous sa lourde couple, construit au milieu du XVIIIe siècle et dont les plans s'inspirent de ceux du panthéon de Rome. A l'autre extrémité de l'Unter den Linden, sur la place de Paris, on trouve deux ambassades récentes (elles ont été achevées en 2002) : celle des Etats-Unis, au Sud, et, au Nord, lui faisant face, celle de France, oeuvre de l'architecte Christian de Portzamparc, et qui a été rebâtie sur l'emplacement de l'ancien édifice qu'elle occupait avant les destructions de la Seconde Guerre mondiale). On peut également voir sur cette place l'Académie des arts d'Orient, le célèbre hôtel Adlon, et les anciens domiciles de quelques personnalités berlinoises, telles que Kotzebue, Arnim, Max Liebermann, Meyerbeer, Savigny, etc. Mais le monument qui domine la Pariser
Platz, c'est d'abord la porte de Brandebourg (Brandenburger Tor). Imitation
des Propylées d'Athènes, cette porte
a été construite par Langhaus de 1789 à 1793. Elle est couronnée d'une
Victoire debout sur un char à quatre chevaux, ouvrage en cuivre laminé
par un chaudronnier nommé Jurg, d'après un modèle de Schadow; les chevaux
ont 4 m de hauteur. Cette Victoire, victime des pillages napoléoniens,
fut emportée par les Français en 1806; elle fut reprise en 1814.
La porte de Brandebourg et son Quadrige. Photos : Ullihaesler. La Porte de Brandebourg a 65 m de large, et 27,66 m de hauteur (y compris le Quadrige). A l'époque de la Guerre froide, elle se situait, à proximité immédiate du Mur, dans le no man's land entre les deux parties de la ville. A peu de distance au sud de la porte de
Brandebourg, et séparé de Tiergarten par l'Ebertstrasse,
se trouve Mémorial de l'Holocauste (Denkmal
für die ermordeten Juden Europas), oeuvre de Peter Eisenman inaugurée
en 2005. Constitué d'un impressionnant ensemble de 2711 stèles de béton
rassemblées sur près de deux hectares, il est dédié aux victimes juives
assassinées par les Nazis. (Pour ne s'en tenir ici qu'à la population
juive de Berlin : elle s'élevait à 82.000
personnes avant la Guerre [160.000
en 1933], et seulement 7240 d'entre elles ont survécu à la prétendue
« solution finale »).
Le Mémorial de l'Holocauste. Photo : World Wide. Friedrichstadt.
De l'autre côté de la Friedrichstrasse,
et parallèles à celle-ci, nous ne pouvons omettre la Charlottenstrasse
et la Markgrafenstrasse, entre lesquelles s'ouvre la place Schiller, ancien
marché des Gendarmes (Gendarmenmarkt), avec sa statue de Schiller.
On trouve sur cette place deux églises désaffectées et restaurées dans
les années 1990, l'une allemande, l'autre française (la Deutscher Dom,
où l'on peut voir une exposition consacrée à l'histoire institutionnelle
de l'Allemagne, et la Französicher Dom, qui abrite un musée des Huguenots),
ainsi qu'un Théâtre jadis officiel, de style
grec assez prétentieux, aujourd'hui salle de concerts, et qui abrite
l'Orchestre symphonique de Berlin.
Gendarmenmarkt. Le Théâtre et, à droite, l'église française. Photo : visitBerlin (licence Creative Commons). A la limite du quartier de Tiergarten et adjacente à la Potsdamer Platz, on trouve la Leipziger Platz, de forme octogonale, et qui a bénéficié d'une réhabilitation récente (elle faisait partie du no man's land entre les deux parties de la ville pendant la Guerre Froide). A sa proximité immédiate, on rencontre deux bâtiments officiels : l'édifice néoclassique qui abrite le Bundensrat, assemblée analogue au Sénat, où sont représentés au niveau fédéral les Länder, et, côté Sud, le Parlement de Berlin (Abgeordneten Haus). Non loin de là , sud du quartier, sur Friedrichstrasse,
au point ou cette rue entre dans l'arrondissement de Berlin-Kreuzer, se
trouvait le plus connu des sept points de passage entre les des parties
de la ville, le poste-frontière de Friedrichstrasse, plus connu sous le
nom de Checkpoint Charlie. Il était réservé aux membres des forces
alliées, aux diplomates, et de façon générale aux étrangers. Un musée
à été construit à proximité.
Checkpoint Charlie, ancien point de passage entre les deux parties de Berlin. Source : The World Factbook. Luisenstadt.
Alexanderplatz.
Du point de vue administratif,
le terme d'Alexanderplatz s'applique aussi à un quartier du Mitte, s'étendant
de part et d'autre de la gare et de Karl-Marx-Allee, dans le prolongement
de la place.
Au Sud-Ouest, entre la Rathausstrasse et la Karl-Liebknecht-Strasse, est une vaste esplanade sur laquelle d'élève la tour de la télévision (Fernsehturm), haute de 368 m, et un repère central du Berlin d'aujourd'hui. La Fernsehturm a été construite dans les années 1960. Un restaurant panoramique et tournant sur lui-même a été établi dans le bulbe qui se trouve à une hauteur de 200 m. A proximité sont : la fontaine de Neptune (Neptunbrunne), due à Reinhold Begas, qui remonte à 1891, l'église Notre-Dame (Marienkirche), qui date du XIIIe siècle, et que l'on a flanquée d'une tour en 1790, et, enfin, le Menschen Museum (MeMu), consacré au corps humain. Friedrichswerder.
Neukölln-am-Wasser.
Spandauer Vorstadt.
Relativement épargné par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, le Spandauer Vorstadt a cependant perdu quelques-uns de ses anciens monuments, à commencer par le château de Monbijou, oeuvre d'Eosander. Bâti au XVIIIe siècle dans le style baroque, il fut rasé en 1959. Sur son emplacement se trouve aujourd'hui un parc (Monbijoupark), bordé Oranienburgerstrasse. De l'autre côté de cette rue est la Nouvelle Synagogue de Berlin (Neue Synagoge Berlin), consacrée en 1866. L'église Sainte-Sophie
(Sophienkirche), accessible depuis une allée sur Grosse Hamburger Strasse,
remonte à 1713. Son clocher baroque a été
construit entre 1732 et 1735. Elle est voisine d'un petit cimetière aujourd'hui
désaffecté.
Près de l'église s'ouvre Hackesche Höfe, un ensemble de huit cours communiquant entre elles, qui relient Sophien Strasse à Rosenthaler Strasse, où se trouve le musée Anne Frank. Ces cours rappellent un peu le principe des traboules lyonnaises, mais l'ambiance y est toute différente, avec les nombreuses boutiques, galeries et restaurants qui s'y sont installés. Sur Friedrichstrasse se trouve le Friedrichstadt Palast, un cabaret fondé en 1873. L'ancien bâtiment a été remplacé par un nouveau dans les années 1980. La partie orientale du Spandauer Vorstadt prend le nom de Scheunenviertel. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, c'était en partie un bidonville où vivait une population venue souvent des pays de l'Est de l'Europe, des Juifs notamment. Depuis la réunification, comme cela a été le cas pour d'autres quartiers de l'ancien Berlin-Est, Scheunenviertel s'est gentrifié : c'est devenu un quartier branché, démographiquement jeune. Au Nord-Est de Scheunenviertel se trouve la Rosa-Luxemburg-Platz. Après avoir porté plusieurs noms, cette place a pris en 1967 son nom actuel, qui rend hommage à l'une des fondatrices du Parti communiste allemand (KPD). Elle a été créée en 1920, autour de la Volksbühne ou Théâtre du peuple, qui s'est voulu dès l'origine un foyer de la culture prolétarienne. Le premier édifice qui a accueilli ce théâtre datait des années 1913-1914, mais il a été reconstruit entre 1950 et 1954. A l'extrémité de la place, au débouché de la Rosa-Luxemburg Strasse, on peut toujours voir le Kino Babylon, Cinéma Babylone, qui lui aussi remonte aux années 1920. Ce vestige de l'époque du cinéma muet est une des salles où sont projetés des films de la Berlinale (festival annuel du cinéma de Berlin); il propose aussi, le reste de l'année, des rétrospectives. Au numéro 28 de
Kleinen Alexanderstrasse, se dresse la Karl-Liebknecht-Haus, un édifice
construit en 1912 et dont la façade a été largement remaniée depuis.
Cet immeuble a hébergé à partir de 1926 le siège du KPD. Il a été
réquisitionné en 1933 par les SA, puis par la Gestapo. Après la Guerre
et les restaurations qu'elle avait rendues nécessaires, c'est redevenu
le siège de diverses instances communistes : à commencer par le Parti
socialiste unifié d'Allemagne (SED), successeur du KPD, et renommé Parti
du Socialisme démocratique (PDS) après la réunification. C'est aujourd'hui
le siège du parti Die Linke (la Gauche), héritier du PDS depuis 2007.
Rosenthaler Vorstadt.
Stralauer Vorstadt.
La Karl Marx Allee. Photo : Berit Watkin (licence Creative Commons). Friedrich-Wilhelm-Stadt.
Notons encore que c'est aussi dans ce quartier, sur Charitesatrasse, que se trouve le siège de die Union, les deux partis alliés de la droite démocrate-chrétienne et conservatrice : la CDU (Union chrétienne-démocrate d'Allemagne) et la CSU (l'Union chrétienne-sociale en Bavière), ainsi que, Platz vor dem Neuen Tor, du Parti écologiste des Verts, Die Grünen. Tiergarten.
Au centre du parc se dresse la Siegessäule (colonne de la Victoire), monument haut de 69 m, qui commémore trois victoires allemandes du XIXe siècle (1864, 1866, 1870), et dont le cinéaste Wim Wenders a fait le rendez-vous des anges qui veillent sur la ville... Le jardin zoologique de Berlin, avec son bel aquarium, prolonge le parc au Sud-Ouest. Fondé en 1944, c'est un des plus importants zoos du monde. On y accède, sur Budapester Strasse, par la Porte des éléphants, au curieux style orientalisant. Au Sud de Tiergarten,
plusieurs musées et édifices culturels constituent le Forum de la culture
(Kulturforum) : La Galerie de peintures (Gemäldegalerie) est dédiée
aux maîtres des XIIIe au XVIIIe
siècle; la Nouvelle Galerie nationale (Neue Nationalgalerie) est consacrée
à la peinture européenne du XXe siècle.
Egalement présents : un musée des Arts Décoratifs (Kunstgewerbemuseum),
un musée des instruments de musique (Musikinstrumenten-Museum), un musée
des Arts graphiques (Kupferstichkabinett) deux bibliothèques, la Philarmonie
de Berlin, une église (St. Matthäus-Kirche). Cet ensemble d'édifices
modernes a été construit à Berlin-Ouest pendant la partition de la ville,
afin de compenser l'inaccessibilité des musées historiques de l'Île
des musées (Museuminsel), situés à Berlin-Est.
Sous la coupole du Sony Center, Potsdamer Platz. Photo : Mike B in Colorado. La Potsdamer Platz jouxte, à l'Est, le Kulturforum. Elle était, au début du XXe siècle une des places les connues de l'Europe. Dévastée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, elle n'a plus été pendant la Guerre froide qu'un terrain vague dans le no man's land qui séparait les deux parties de Berlin. Son renouveau date du milieu des années 1990. C'est aujourd'hui un carrefour à la topographie confuse, peuplé de tours de verre et d'acier. L'un des nouveaux édifices de Potsdamer Platz, le palais de la Berlinale, accueille tous les ans, en février, le festival international du cinéma de Berlin. A l'angle Nord-Est du parc de Tiergarten,
entre le parc et la Spree, se trouvent les bâtiments de l'ancien Reichstag,
où siège aujourd'hui le Parlement fédéral (Bundestag).
De l'ancien Reichstag, il ne reste plus grand chose. L'architecte Norman
Foster qui a remanié l'édifice dans les années 1990 n'a conservé les
murs extérieurs.
Le Bundestag. Son dôme de verre est accessible au public. Tout près du Bundestag, en direction de l'Ouest, se trouve la chancellerie fédérale (Bundeskanzleramt). Construite par les architectes Axel Schultes et Charlotte Frank, elle a été inaugurée en 2001. Au Nord-Ouest du Parc, on a le château de Bellevue (Schloss Bellevue), devenu en 1994 la résidence du président de la République fédérale. A proximité, et toujours dans le parc, se trouve l'administration de la présidence fédérale (Bundespräsidialamt), un bâtiment moderne. Hansaviertel.
Moabit.
Wedding.
Gesundbrunnen.
Friedrichshain-Kreuzberg.
Friedrichshain.
Au Sud du quartier, sur la rive droite de la Spree, une portion du Mur qui séparait Berlin a été conservé entre les deux quartiers. Longue de 1300 m, elle est devenue, sous le nom de East Side Gallery, une galerie de peinture en plein air qui accueille des oeuvres dédiées à la liberté et dues à une centaine d'artistes de divers pays. Une portion préservée du mur de Berlin (East Side Gallery). Source : The World Factbook. A l'extrémité de
ce monument, le pont Oberbaum (Oberbaumbrücke) permet de franchir
la Sprée en direction de Kreuzberg. Ce pont en briques à deux étages
(route en bas, métro en haut), date de la toute fin du XIXe
siècle et reste le plus beau de la ville. Il est remarquable par ses arches,
ses créneaux et ses deux tours de style néo-gothique surmontant les piles
centrales.
Le pont Oberbaum, sur la Spréee. Photo : visitBerlin (licence Creative Commons). Kreuzberg.
A la limite du quartier de Frierichstadt, et faisant face au Parlement de Berlin, de l'autre côté de la Niederkirchnerstrasse, se trouve la Martin Gropius Bau Ce bâtiment, construit entre 1877 et 1881 par Martin Gropius (oncle de Walter Gropius, le promoteur du Bauhaus) et Heino Schmieden, est de style renaissance. Il a été un musée des arts appliqués, puis un musée de la Préhistoire et des arts d'Orient, et abrite aujourd'hui des expositions temporaires. Dans la même rue, derrière une portion du Mur de Berlin encore subsistante, se trouve la Topographie de la Terreur (Topographie des Terrors), édifice moderne construit, sous la direction de l'architecte Ursula Wilms, sur l'emplacement de l'ancien quartier général de la Gestapo et des SS. C'est, depuis son ouverture au public en 2010, un centre de documentation consacré à la période nazie. A Kreuzberg, on peut aussi visiter le Musée allemand de technologie (Deutsches Technikmuseum Berlin), à la riche collection, et le Musée juif de Berlin, où se trouve retracée la vie des Juifs d'Allemagne pendant deux millénaires. A noter encore dans le quartier, plusieurs églises d'intérêt mineur : Taborkirche, Thomaskirche, Jerusalemskirche. L'ancien
Berlin-Ouest
Charlottenburg-Wilmersdorf.
Charlottenbourg.
La château, complété
par Eosander, existe encore avec son parc où la Sprée forme de nombreux
canaux et des bassins. L'architecture rappelle celle du temps de Louis
XIV. On y entre par l'orangerie, à l'extrémité de laquelle est un
théâtre. Ce qu'on vient surtout visiter, c'est, dans le jardin, le mausolée
de la reine Louise, petit temple d'ordre dorique, où cette princesse et
son époux Frédéric-Guillaume
III ont été inhumés : les statues couchées
sur les deux sarcophages comptent parmi
les chefs-d'oeuvre de Rauch, qui a fait aussi l'un des deux beaux candélabres
en marbre blanc (l'autre est de Tieck) placés de chaque côté du tombeau.
Le château de Charlottenbourg. Photo : Mike Linksvayer. L'ancienne ville de Charlottenbourg s'est bâtie au XVIIIe siècle, entre le château royal et le Tiergarten. Au Nord de la rivière, s'est développé le quartier industriel de Martinikenfeld qui s'est étendu jusqu'au quartier de Moabit. Plusieurs musées sont installés au sud du palais de Charlottenburg, de l'autre côté de Spandauer Damm, à commencer par le Berggruen consacré à l'art moderne (Picasso, Matisse, Klee, Giacometti, etc.) ou le Bröhan, qui recouvre la période 1889-1939 (Art Nouveau, Art Déco, Fonctionnalisme). On ajoutera qu'un opéra à l'architecture toute moderne, le Deutsche Oper Berlin, sur Bismarckstrasse, remplace depuis les années 1960 un ancien opéra qui datait du début du XXe siècle. Il abrite le Ballet national de Berlin. Au Sud-Est du quartier, on remarque, près du jardin zoologique, l'Eglise du Souvenir de l'empereur Guillaume (Kaiser Wilhelm Gedächtniskirche), fortement endommagée lors des bombardements alliés, et dont il ne reste plus que la grande tour. C'est devenu un mémorial dédié à la paix. Westend.
Dans le quartier de Westend encore, se trouve l'ancien village olympique. Construit pour les jeux de 1936, il conserve quelques-une de ses installations, à commencer par l'Olympiastadion, le stade olympique; à l'Ouest de celui-ci est une une vaste pelouse, le Maifeld, où se tenaient des rassemblements politiques dans les années 1930 Wilmersdorf.
Grünewald.
Les radomes de la station d'écoutes désaffectée de Teufelsberg. Photo : Marco Candiago (licence Creative Commons). A noter encore, dans ce quartier, sur la péninsule de Schildhorn qui s'avance sur la Havel, le monument dédié à Jaxa von Köpenick (Jaxa de Copnic), adversaire polonais d'Albert Ier de Brandebourg (Albert l'Ours). Charlottenburg-Nord.
Steglitz-Zehlendorf.
Steglitz.
Dahlem.
Lichterfelde.
Wannsee.
Le château de Glienicke (Schloss Glienicke), de style néo-classique, et son parc se situent à l'extrémité occidentale de Berlin, également dans le quartier de Wannsee. Cet ancien manoir a été remanié en 1826 par Schinkel pour servir de palais d'été au prince Charles de Prusse. De nombreuses oeuvres d'arts y sont exposées.. Non loin du château,
le pont de Glienicke (Glienicker Brücke), jeté au dessus de la Havel,
permet de relier Berlin à Potsdam. Il était,
à l'époque de la division de l'Allemagne, après Checkpoint Charlie,
le plus célèbre point de passage entre Berlin Ouest et la RDA : il a
servi alors à plusieurs échanges d'espions (ou déclarés tels) entre
les deux blocs.
Le pont de Glienicke. Photo : visiondrops (licence Creative Commons). Tempelhof-Schöneberg.
Tempelhof.
Schöneberg.
Neukölln.
Neukölln.
Britz.
Spandau.
Spandau, a d'abord été une ville distincte de Berlin, où résidèrent plusieurs électeurs du Brandebourg. Sa charte urbaine date de 1232. Elle fut fortifiée en 1319-1350; les défenses furent remaniées lors de la guerre de Trente ans, de nouveau en 1842-1854, et développées à la fin du XIXe siècle. Elle fut prise par les Français le 25 octobre 1806, reprise par les Prussiens le 26 avril 1813. Spandau.
Haselhorst.
La citadelle de Spandau. Photo : avda-foto (licence Creative Commons). Wilhelmstadt.
Reinickendorf.
Tegel.
Märkisches
Viertel.
L'ancien
Berlin-Est
Treptow-Köpenick.
L'arrondissement de
Treptow-Köpenick au Sud-Est de Berlin est occupé dans toute sa partie
orientale par de vastes espaces verts. C'est le plus grand arrondissement
de la ville. On y remarque notamment : le Molecule Man, une
sculpture de Jonathan Borofsky (1999) posée sur la Sprée et visible,
par exemple, depuis Elsenbrücke. La vieille ville
de Köpenick, à la sévérité prussienne,
conserve quelque chose de provincial. Sur le bord de la rivère Dahme,
le Château (Schloss Köpenick), renfeme un musée des arts décoratifs
(Kunstgewerbemuseum). Cet édifice
remonte à la seconde moitié du XVIIe
siècle et, pour ses parties les plus anciennes, au milieu du XVIe
siècle,
Molecule Man, sur la Sprée. Photo : Mike Linksvayer. Lichtenberg.
On trouve dans cet arrondissement, sur Ruschestrasse, les anciens bâtiments de la Stasi (Ministerium für Staatssicherheit, ministère de la Sécurité d'Etat). Ils abritent aujourd'hui un centre de recherches historiques et un musée. Marzahn-Hellersdorf.
Les quartiers de Marzahn et d'Hellersdorf, séparés par le Kienberg, une colline boisée d'une centaine de mètres de hauteur, renferment de grands ensembles d'habitations de quatre ou cinq étages; le reste de l'arrondissement est essentiellement pavillonnaire. Pankow.
Pankow, où se groupaient jadis les résidences des dirigeants de la RDA, est l'arrondissement le plus septentrional de la ville; il vient au second rang par sa superficie après après celui de Treptow-Köpenick, mais c'est le plus peuplé. On peut y remarquer la synagogue de Rykestrasse et le cimetière juif de Weissensee. A noter également, l'Hôtel de ville, le palais de Schönhausen avec son parc, et, dans le quartier de Prenzlauer Berg, la cité résidentielle (Wohnstadt) Carl Legien, exemple d'architecture de la fin des années 1920.
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