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Londres
Londres, AugustaTrinobantium ou Londinum en latin, London en anglais, est la capitale du Royaume-Uni, dans la comté de Middlesex, sur les deux rives de la Tamise, à 70 kilomètres de l'embouchure de ce fleuve, à 400 kilomètres au Nord-Ouest de Paris

Londres est la ville la plus grande et la plus peuplĂ©e de l'Europe : on lui donne plus de 200 km² carrĂ©s et une population de 8,5 millions d'habitants (agglomĂ©ration : plus de 12 millions); mais, la ville n'Ă©tant pas entourĂ©e de murs, on y comprend de vastes faubourgs et mĂŞme des villages contigus. 

Londres est la rĂ©sidence du souverain et le siège du Parlement et des administrations. Nombreuses bibliothèques (Cottoniana, Regis, etc.); musĂ©es, galeries, collections en tout genre : notamment le British Museum et la National Gallery. 

Londres a vu naître Milton, Chaucer, Spencer, Francis Bacon, Prior, Pope, Daniel de Foe, Halley, Th. More Temple, Shaftesbury, Chesterfield, Inigo Jones, Wren, Hogarth, Pitt, Fox, Canning, etc.

Géographie de Londres.
Géographie physique.
Londres est situĂ©e principalement sur des terrains plats ou lĂ©gèrement vallonnĂ©s de la vallĂ©e de la Tamise. La  Tamise est l'Ă©lĂ©ment gĂ©ographique majeur qui structure tout le paysage londonien; elle serpente sur environ 70 kilomètres Ă  travers la ville, marquant une sĂ©paration historique entre le nord et le sud. Le cours du fleuve a favorisĂ© dès l'AntiquitĂ© l'implantation humaine, grâce Ă  ses ressources en eau, son rĂ´le de voie commerciale et ses terres fertiles en bordure. Aujourd'hui encore, la Tamise reste centrale dans l'organisation spatiale de Londres, avec de nombreux ponts qui relient les deux rives et des quartiers prestigieux installĂ©s le long de ses berges.

Le relief de Londres est relativement doux, caractérisé par des pentes légères et quelques collines localisées. Parmi celles-ci, Parliament Hill, Hampstead Heath, Greenwich Park et Wimbledon Common offrent des points d'altitude modérée, entre 50 et 130 mètres, donnant sur des panoramas étendus de la ville. La topographie de Londres est ainsi marquée par une alternance de vallées modelées par de petits cours d'eau et de plateaux peu élevés. Plusieurs rivières secondaires, comme la Lea à l'est, la Brent au nord-ouest ou la Wandle au sud, contribuent au réseau hydrographique, bien que beaucoup de cours d'eau plus petits aient été canalisés ou recouverts avec l'urbanisation.

Le sous-sol londonien est essentiellement composé d'argiles et de sables tertiaires, en particulier la London Clay, une argile marine imperméable qui a fortement influencé la construction architecturale, les fondations et le creusement des lignes de métro. Dans certaines parties, notamment au sud de la ville, apparaissent également des dépôts de graviers, de sables et de craie. Cette géologie particulière a imposé des défis techniques importants dans le développement urbain, notamment en matière d'infrastructures souterraines.

Le climat de Londres est de type océanique tempéré, caractérisé par des hivers doux, des étés modérément chauds et des précipitations relativement bien réparties toute ll'année. Les précipitations ne sont généralement pas abondantes mais fréquentes, avec une humidité de l'air souvent élevée, ce qui contribue à la verdure omniprésente dans les parcs, jardins publics et rues plantées d'arbres. La proximité de la mer du Nord, combinée à l'effet d'îlot de chaleur urbain, peut entraîner des variations météorologiques rapides et une légère accentuation des températures en centre-ville par rapport aux périphéries.

Les espaces verts représentent une part significative du territoire londonien, avec environ 40 % de la superficie totale dédiée aux parcs, jardins, bois et zones naturelles protégées. Outre les parcs royaux célèbres comme Hyde Park, Richmond Park ou Regent's Park, la ceinture verte (Green Belt) autour de la ville a été instaurée pour limiter l'expansion urbaine et préserver des terres rurales et forestières. Cette politique contribue à maintenir une interface entre l'environnement urbain dense et des paysages plus naturels, offrant également des corridors écologiques favorables à la biodiversité.

Londres est par ailleurs sensible aux risques environnementaux liés à sa géographie. Son altitude basse et sa proximité avec la mer la rendent vulnérable aux inondations, notamment dans l'est de la ville. Pour se protéger, la Thames Barrier, une imposante barrière mobile construite en aval sur la Tamise, a été mise en service dans les années 1980 pour prévenir les risques de submersion lors des grandes marées et des tempêtes. Les questions de pollution de l'air et de l'eau, héritage de l'industrialisation et de la densité urbaine, continuent aussi de façonner les politiques environnementales et urbaines contemporaines.

Géographie humaine.
La Tamise a historiquement structuré le développement de Londres, avec des quartiers plus anciens concentrés près des rives et une extension progressive vers la périphérie. La City de Londres, coeur économique historique, conserve une structure médiévale de rues étroites et tortueuses, même si elle est aujourd'hui dominée par de hauts immeubles de verre et d'acier abritant banques, assurances et sièges d'entreprises internationales. Plus à l'ouest, Westminster incarne le pouvoir politique avec ses palais, ses ministères et ses ambassades.

Londres se caractérise par une forte division spatiale selon les fonctions sociales et économiques. L'ouest de la ville, incluant Kensington, Chelsea, et Mayfair, est traditionnellement plus aisé, avec une concentration de familles fortunées, de résidences luxueuses, de commerces haut de gamme et de services privés. L'est londonien, historiquement lié au développement industriel et portuaire, a longtemps été plus populaire, voire défavorisé, avant d'être partiellement régénéré au début du XXIe siècle, notamment avec des projets comme ceux de Canary Wharf et de l'Olympic Park à Stratford. Le sud de la ville, longtemps isolé par la Tamise et moins bien desservi, conserve une mixité sociale forte, oscillant entre zones résidentielles calmes, quartiers populaires et enclaves en voie de gentrification.

La mosaïque ethnique est un autre trait majeur de la géographie humaine de Londres. Chaque vague migratoire a laissé son empreinte sur certains quartiers : les populations caribéennes se sont installées massivement à Brixton, les populations sud-asiatiques à Southall et Whitechapel, les populations africaines à Peckham, tandis que de nombreux Européens continentaux, notamment français, se retrouvent à Kensington et dans certaines zones du centre. Cette diversité se traduit par une extraordinaire richesse culturelle, visible à travers les langues parlées, les religions pratiquées, les festivals, les commerces et la gastronomie.

Le tissu urbain de Londres est également façonné par son héritage architectural. La ville combine des constructions de l'époque victorienne, des immeubles géorgiens à façades de briques, des cités ouvrières du XIXe siècle, et des développements modernes aux lignes épurées. De nombreux quartiers possèdent de grandes places arborées, héritage du modèle de "garden square" qui a caractérisé l'expansion urbaine aristocratique du XVIIIe siècle. Les parcs royaux jalonnent la ville, créant de véritables corridors de verdure dans un environnement urbain dense.

Le réseau de transport est un facteur central de structuration sociale et spatiale. Le métro de Londres, l'un des plus anciens du monde, relie efficacement la majorité des quartiers et a fortement influencé la densification urbaine. Le système de transport public est complété par les bus rouges emblématiques, les trains de banlieue et, plus récemment, les lignes rapides comme la Elizabeth Line qui favorisent les liaisons est-ouest. Cette accessibilité différenciée a contribué à la spécialisation fonctionnelle des quartiers : les zones bien desservies sont souvent plus recherchées et donc plus chères.

Enfin, la dynamique de gentrification, particulièrement forte depuis les années 1990, modifie en profondeur la géographie humaine de Londres. D'anciens quartiers industriels ou populaires comme Shoreditch, Hackney ou Dalston connaissent une transformation rapide, avec l'arrivée de jeunes professionnels, d'artistes et d'entreprises créatives, entraînant une hausse du coût de la vie et parfois le déplacement des populations originelles. Dans le même temps, la crise du logement et les inégalités croissantes créent une pression forte sur les périphéries, où se concentrent désormais des communautés mixtes, mêlant classes moyennes en quête de logements abordables et populations précaires.

Les quartiers de Londres.
Londres, on le voit, est une mosaïque de quartiers, chacun avec son caractère distinct.

Westminster.
Westminster incarne le pouvoir, la royautĂ© et l'histoire institutionnelle du Royaume-Uni. Ce quartier majestueux est dominĂ© par l'imposant Palais de Westminster, siège du Parlement britannique, dont l'emblĂ©matique tour de l'horloge emblĂ©matique, Big Ben (son nom officiel est Elizabeth Tower), est l'un des symboles les plus reconnaissables de Londres. Juste Ă  cĂ´tĂ© se dresse la magnifique Abbaye de Westminster, théâtre des couronnements, mariages royaux et sĂ©pultures de monarques et de personnalitĂ©s cĂ©lèbres depuis des siècles. Ă€ une courte distance, Ă  travers le verdoyant St. James's Park, on trouve Buckingham Palace, la rĂ©sidence officielle de la monarchie, dont la relève de la garde attire des foules considĂ©rables. Westminster abrite Ă©galement de nombreux ministères le long de Whitehall, ainsi que des lieux  comme Trafalgar Square (souvent considĂ©rĂ© comme la limite nord du quartier) avec la National Gallery et la colonne de Nelson. L'atmosphère y est solennelle, imprĂ©gnĂ©e d'histoire, ponctuĂ©e par le flux constant de touristes admirant les monuments et les employĂ©s du gouvernement pressĂ©s.

La City.
La City of London, ou simplement "la City" ou le "Square Mile" en raison de sa taille approximative, est le plus ancien coeur de Londres et aujourd'hui l'un des centres financiers mondiaux les plus importants. Elle présente un contraste saisissant entre ses origines romaines et médiévales et son paysage urbain ultramoderne dominé par des gratte-ciel audacieux comme le Gherkin, le Walkie Talkie ou le Lloyd's Building. Au milieu de cette forêt de verre et d'acier, se dresse fièrement la cathédrale Saint-Paul, chef-d'oeuvre architectural de Christopher Wren, qui a survécu au Blitz et au Grand Incendie de Londres, dont la City porte encore les cicatrices et les rappels historiques. La Banque d'Angleterre, le Mansion House (résidence du Lord Maire de la City), et d'anciennes ruelles pavées côtoient des tours abritant les plus grandes institutions financières. L'ambiance dans la City est frénétique en semaine, peuplée de banquiers, avocats et assureurs, mais elle devient étonnamment calme le week-end et en soirée, laissant place à la contemplation des monuments et des vues spectaculaires.

Soho.
Soho, niché entre Oxford Street, Regent Street, Piccadilly Circus et Charing Cross Road, est le quartier par excellence de l'animation, de la culture et du divertissement. Connu pour sa vie nocturne trépidante, sa concentration de théâtres (faisant partie du célèbre Theatreland), ses restaurants cosmopolites et bars internationaux, Soho est un lieu de convergence pour la diversité et la créativité. Historiquement un quartier immigré, puis associé à la bohème, à l'édition et, par le passé, à une certaine industrie du sexe (qui s'est largement retirée), Soho a conservé une énergie brute et une atmosphère libérée. Des rues célèbres comme Carnaby Street rappellent son passé lié à la mode des années 60, tandis que le quartier de Chinatown, avec ses lanternes rouges et ses saveurs asiatiques, ajoute une dimension multiculturelle vibrante. Soho est un labyrinthe de petites rues, toujours bondées, où l'on trouve aussi bien des librairies indépendantes que des clubs de jazz légendaires, des galeries d'art et une multitude de pubs traditionnels et de cafés branchés. C'est un quartier en perpétuel mouvement, bruyant, coloré et fascinant.

Covent Garden.
Covent Garden, au coeur du West End, est un quartier incroyablement animé et dynamique, connu pour son atmosphère vibrante et son histoire liée au commerce et au spectacle. Son point central est la place du marché, autrefois un marché de fruits et légumes animé, transformée aujourd'hui en un complexe de boutiques, cafés et restaurants élégants, entourant la magnifique salle du marché (Market Hall) et les arcades historiques. L'Apple Market propose de l'artisanat et des antiquités, tandis que le Jubilee Market change de thème selon les jours. Le quartier est célèbre pour ses artistes de rue (buskers) qui se produisent sur la piazza, ajoutant une bande sonore unique à l'effervescence. Covent Garden abrite également la prestigieuse Royal Opera House et l'église St Paul, surnommée l'église des acteurs. Les rues environnantes, comme Neal Street ou Seven Dials, regorgent de boutiques indépendantes et de chaînes, de théâtres, de pubs traditionnels et de restaurants pour tous les goûts et budgets, ce qui en fait un lieu de destination majeur pour le shopping, la culture et la vie nocturne. C'est un quartier qui bouillonne d'énergie, attirant à la fois les Londoniens et une foule internationale.

Mayfair.
Mayfair incarne l'opulence et l'exclusivitĂ©. SituĂ© entre Hyde Park, Oxford Street, Piccadilly et Regent Street, c'est l'un des quartiers les plus riches et les plus prestigieux de Londres et du monde. Son atmosphère est celle d'une Ă©lĂ©gance discrète et d'une tranquillitĂ© relative, loin de l'agitation des rues commerçantes adjacentes. Mayfair est caractĂ©risĂ© par de magnifiques demeures gĂ©orgiennes, des hĂ´tels cinq Ă©toiles, des ambassades, des sièges de sociĂ©tĂ©s de luxe et de grandes institutions financières. Le shopping y est axĂ© sur le très haut de gamme, avec des boutiques de crĂ©ateurs sur Bond Street (bien qu'Ă  la frontière), des galeries d'art sur Cork Street, des tailleurs sur Savile Row (proche) et des antiquaires. Le quartier abrite Ă©galement des squares rĂ©sidentiels chics comme Grosvenor Square et Berkeley Square. La scène culinaire est dominĂ©e par des restaurants Ă©toilĂ©s Michelin, des bars Ă  cocktails sophistiquĂ©s et des clubs privĂ©s. Moins frĂ©quentĂ© par les touristes de masse que d'autres zones centrales, Mayfair conserve un air d'exclusivitĂ© et de raffinement, reflĂ©tant son histoire en tant que quartier privilĂ©giĂ© de l'aristocratie londonienne. 

Kensington et South Kensington.
Kensington est synonyme de grandeur et de culture. SituĂ© Ă  l'ouest du centre de Londres, c'est un quartier principalement rĂ©sidentiel, rĂ©putĂ© pour ses larges avenues bordĂ©es d'arbres, ses Ă©lĂ©gantes maisons victoriennes et Ă©douardiennes, et ses jardins luxuriants. Le coeur du quartier est ordinairement associĂ© Ă  Kensington Palace et aux vastes jardins de Kensington adjacents Ă  Hyde Park. Kensington, et plus particulièrement South Kensington,  est Ă©galement cĂ©lèbre pour son "quartier des musĂ©es" (Museum Quarter), regroupant trois institutions de renommĂ©e mondiale : le Victoria and Albert Museum (V&A), le Science Museum et le Natural History Museum, tous abritĂ©s dans de superbes bâtiments victoriens. Le Royal Albert Hall, salle de concert emblĂ©matique, se trouve Ă©galement Ă  proximitĂ©. Kensington High Street est l'artère commerçante principale, offrant un mĂ©lange de chaĂ®nes de magasins, de boutiques et de grands magasins. L'atmosphère est plus posĂ©e et familiale que dans les zones centrales, tout en restant sophistiquĂ©e et internationalement connectĂ©e grâce Ă  ses musĂ©es et ses rĂ©sidences d'ambassadeurs. L'architecture de South Kensington est majestueuse et uniforme, avec de somptueuses terrasses de maisons de ville et de rues bordĂ©es d'arbres. C'est Ă©galement un pĂ´le intellectuel grâce Ă  l'Imperial College London et un lieu de prĂ©dilection pour de nombreuses ambassades, notamment françaises, ce qui lui confère une touche continentale distincte.

Chelsea.
Chelsea est un quartier chic et branché, connu pour son style, ses boutiques élégantes et son histoire liée aux arts et à la mode. L'artère principale est la célèbre King's Road, qui était autrefois le coeur du Swinging London dans les années 1960 et qui abrite aujourd'hui un mélange de boutiques de créateurs, de magasins d'intérieur, de galeries d'art, de cafés branchés et de restaurants. Le quartier dégage une atmosphère de "village" sophistiqué, avec de jolies rues résidentielles bordées de maisons de ville coûteuses, de squares privés et de jardins cachés. Chelsea est également le foyer du Chelsea Physic Garden, l'un des plus anciens jardins botaniques de Londres, et du Royal Hospital Chelsea, résidence des célèbres Chelsea Pensioners en uniforme écarlate. Bien que gentrifié, Chelsea conserve un lien avec le monde de l'art, notamment avec la Saatchi Gallery à Sloane Square (à la limite). C'est un quartier prisé par une population aisée et à la mode, offrant une expérience londonienne élégante et décontractée à la fois.

Notting Hill.
Notting Hill, popularisé par le film éponyme, est un quartier avec un charme distinct, mélangeant son passé bohème avec une gentrification marquée. Il est célèbre pour son Portobello Road Market, l'un des marchés de rue les plus longs et les plus variés au monde, connu pour ses antiquités, ses objets vintage, sa mode, sa nourriture et son ambiance éclectique, surtout le samedi. Le quartier est visuellement reconnaissable à ses rangées de maisons victoriennes aux façades colorées, particulièrement autour de rues comme Westbourne Grove et Ladbroke Grove. Notting Hill est également le lieu d'un des plus grands carnavals de rue d'Europe, qui célèbre la culture caribéenne à la fin du mois d'août. Bien que les loyers soient devenus élevés, attirant une population plus aisée, le quartier conserve une diversité et une énergie, particulièrement les jours de marché. On y trouve une multitude de boutiques indépendantes, de librairies cosy, de cafés branchés, de restaurants internationaux et de pubs traditionnels, qui contribuent à son atmosphère à la fois pittoresque et animée.

Camden Town.
Camden Town est synonyme d'esprit alternatif et rebelle. C'est le coeur battant de la contre-culture londonienne et un aimant touristique majeur. Connu mondialement pour son immense et éclectique marché (Camden Market) aux allures punk, qui s'étend le long du Regent's Canal et dans d'anciennes écuries reconverties (les Stables Market), il offre de tout, des vêtements vintage et alternatifs aux objets d'artisanat originaux, en passant par une incroyable variété de stands de street food du monde entier. L'ambiance y est un peu chaotique, souvent bondée, avec des façades de magasins aux couleurs vives et des enseignes excentriques, reflétant son esprit non-conformiste. C'est aussi un lieu historique pour la musique live, ayant vu passer de nombreux artistes légendaires dans des salles emblématiques comme le Roundhouse ou le KOKO. Camden attire une foule jeune, alternative, internationale et pleine d'énergie, désireuse de s'immerger dans cette atmosphère sans pareil.

Shoreditch.
Shoreditch, dans l'East End, est devenu l'un des quartiers les plus créatifs de la ville. Autrefois un quartier ouvrier et industriel, il s'est transformé en un pôle créatif majeur, parfois désigné comme le Silicon Roundabout pour sa concentration de startups technologiques et d'entreprises créatives. Le street art y est omniprésent, recouvrant les murs de fresques audacieuses et éphémères, transformant le quartier en une galerie à ciel ouvert en constante évolution. C'est un lieu de vie nocturne intense, avec d'innombrables bars, clubs, pubs reconvertis et restaurants branchés qui s'animent dès la tombée de la nuit. On y trouve également une pléthore de boutiques indépendantes, de magasins vintage, de galeries d'art contemporain et de concepts stores originaux, comme Boxpark, construit à partir de conteneurs maritimes. L'atmosphère est résolument jeune, dynamique, un peu brute par endroits, et en constante réinvention, attirant artistes, designers, entrepreneurs, hipsters et tous ceux qui recherchent l'effervescence urbaine et la nouveauté.

Greenwich.
Greenwich, situé à une dizaine de kilomètres sud-est de Londres sur la Tamise, est un quartier chargé d'histoire maritime et un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco Son identité est fortement liée à sa position géographique : c'est ici que se trouve l'Observatoire Royal, marquant le méridien de Greenwich (d'où l'heure GMT/UTC), un passage symbolique entre les hémisphères est et ouest. Le National Maritime Museum retrace la riche histoire navale britannique, tandis que la Cutty Sark, un clipper historique superbement conservé, trône fièrement près du fleuve. Le Old Royal Naval College, un chef-d'œuvre baroque conçu par Sir Christopher Wren, avec sa célèbre Painted Hall, est un autre point fort architectural. Le vaste et vallonné Greenwich Park offre non seulement un espace vert paisible mais aussi une vue panoramique spectaculaire sur la skyline de Londres. L'atmosphère y est plus détendue et pittoresque que dans le centre, avec un marché couvert animé (Greenwich Market) proposant artisanat, nourriture et antiquités, et de nombreux pubs traditionnels le long de la rivière. C'est un lieu prisé des familles, des touristes, des étudiants de l'Université de Greenwich et des amateurs d'histoire à la recherche d'une échappée paisible et culturelle.

Elephant and Castle.
Elephant and Castle (anglicisation de l'espagnol El infante de Castilla), dans le sud de Londres, est un quartier aujourd'hui engagé dans une mutation spectaculaire, qui symbolise la régénération urbaine londonienne. Longtemps associé à son grand rond-point, son centre commercial brutaliste des années 60 (maintenant démoli pour l'essentiel) et une population ouvrière et étudiante très diverse, il est aujourd'hui l'épicentre d'un vaste programme de développement. De nouveaux gratte-ciel résidentiels, des campus universitaires (comme le London College of Communication), des commerces modernes et des espaces publics émergent rapidement, transformant radicalement le paysage urbain. Malgré ces changements rapides, il conserve une forte identité multiculturelle, notamment une importante population latino-américaine visible dans ses marchés locaux et ses restaurants. C'est un important noeud de transport du sud de Londres. Son atmosphère est un mélange complexe et dynamique de l'ancien (la diversité et l'aspect brut) et du nouveau (les constructions modernes), un quartier en transition constante, plein de potentiel et de contrastes.

Hamstead.
Hampstead, au nord de Londres, est un quartier chic et résidentiel qui a su conserver un charme de village malgré sa proximité avec le centre-ville. Il est principalement célèbre pour l'immense étendue sauvage de Hampstead Heath, un poumon vert offrant des collines boisées, des étangs de baignade, des forêts denses et des vues imprenables sur la ville depuis Parliament Hill. Le "village" lui-même, centré autour de sa station de métro, est un réseau de rues pavées bordées de magnifiques maisons historiques (souvent très coûteuses), de boutiques indépendantes haut de gamme, de librairies anciennes, de galeries d'art et de pubs cosy et traditionnels. Hampstead a longtemps attiré artistes, écrivains et intellectuels (comme Freud, Keats ou George Orwell), et cette atmosphère cultivée et aisée persiste. C'est un lieu de vie paisible et privilégié, offrant une échappée verte et tranquille, populaire auprès des familles aisées, des intellectuels et de ceux qui recherchent une ambiance de campagne à deux pas de l'agitation urbaine.

Brixton.
Brixton, dans le sud de Londres, est un quartier culturellement riche et énergique, particulièrement connu pour son héritage afro-caribéen et son ambiance communautaire forte. Son coeur battant est le marché (Brixton Market et Brixton Village/Market Row), un labyrinthe couvert et extérieur regorgeant de produits frais exotiques, d'épices, de musique, de vêtements, et d'une incroyable variété de stands de street food et de petits restaurants proposant des saveurs du monde entier, avec une prédominance caribéenne. C'est également un pôle musical important, avec des salles emblématiques comme l'O2 Academy Brixton et l'Electric Brixton. L'atmosphère y est animée, colorée et pleine de vie, bien qu'elle soit également touchée par la gentrification qui apporte de nouveaux résidents et commerces. Brixton offre une incroyable diversité culinaire, une vie nocturne intense et un sentiment de communauté palpable, attirant une population jeune, diverse et éclectique.

Canary Wharf.
Canary Wharf, situé dans les Docklands de l'Est londonien, est le deuxième centre financier de Londres et un symbole de la régénération post-industrielle. Il est dominé par des gratte-ciel imposants et une architecture résolument moderne et angulaire, construits sur d'anciens docks désaffectés. L'atmosphère y est celle d'un centre d'affaires international, propre, ordonné et animé en semaine par des dizaines de milliers d'employés de banques, cabinets d'avocats et grandes entreprises (les suits). Le quartier offre également de vastes centres commerciaux souterrains et en surface (avec des boutiques de marques internationales et des restaurants de chaîne), de nombreux restaurants et bars haut de gamme le long de l'eau, et quelques espaces verts aménagés comme Jubilee Park. Bien que très axé sur le travail en journée, il est également devenu un lieu de résidence prisé, offrant des appartements modernes avec vue pour ceux qui recherchent un environnement urbain contemporain. Il est superbement connecté par le DLR (Docklands Light Railway), la Jubilee Line et plus récemment l'Elizabeth Line, facilitant l'accès aux autres parties de Londres.
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Londres : Whitehall.
Whitehall, une rue de Londres au début du XXe siècle.
L'Ă©chafaud oĂą fut exĂ©cutĂ© Charles I faisait face au premier bâtiment Ă  gauche, 
de plain pied avec la fenêtre centrale du res-de-chaussée.

Le patrimoine architectural et culturel de Londres.
Londres dĂ©ploie un patrimoine architectural et culturel d'une richesse et d'une diversitĂ© exceptionnelles, tĂ©moignant de deux millĂ©naires d'histoire, de transformations et d'influences mondiales. Son tissu urbain est une superposition  d'Ă©poques et de styles, oĂą des vestiges romains cĂ´toient des gratte-ciel futuristes. 

Le patrimoine architectural.
L'architecture de la ville raconte son parcours : depuis la forteresse médiévale de la Tour de Londres, symbole de pouvoir normand, en passant par les églises baroques et la majestueuse cathédrale Saint-Paul, chef-d'oeuvre de Christopher Wren, reconstruites après le Grand Incendie de 1666. L'ère géorgienne a légué des places élégantes et des rangées de maisons en briques harmonieuses, visibles dans des quartiers comme Bloomsbury ou Notting Hill, tandis que l'époque victorienne a imposé sa grandeur avec le style néogothique des Chambres du Parlement, les vastes gares ferroviaires, et les musées imposants comme le Victoria and Albert ou le Natural History Museum, reflets de la puissance impériale et de l'industrialisation. Le XXe siècle a apporté le modernisme, puis le brutalisme avec des structures comme le Southbank Centre, et enfin l'architecture contemporaine audacieuse qui redéfinit sans cesse la skyline avec des icônes comme le Shard, le Gherkin ou le Walkie Talkie, créant un contraste saisissant mais dynamique avec l'ancien. Les ponts qui enjambent la Tamise, du Tower Bridge emblématique au Millennium Bridge plus moderne, sont également des éléments clés de cette identité architecturale, tout comme les stations du métro londonien, chacune avec sa propre personnalité.

• Le Palais de Buckingham  est l'une des rĂ©sidences et le principal lieu de travail du monarque britannique Ă  Londres. SituĂ© dans la CitĂ© de Westminster, au coeur de Londres, il tire ses origines d'une grande maison de ville, Buckingham House, construite en 1703 pour le duc de Buckingham. Acquise par le roi George III en 1761 comme rĂ©sidence privĂ©e, elle fut agrandie et transformĂ©e en palais sous l'impulsion de l'architecte John Nash au dĂ©but du XIXe siècle, bien que la façade est emblĂ©matique, face au Mall, ait Ă©tĂ© ajoutĂ©e plus tard. Le palais est devenu la rĂ©sidence officielle de la monarchie britannique lors de l'accession au trĂ´ne de la reine Victoria en 1837. Aujourd'hui, il est le théâtre des grandes cĂ©rĂ©monies d'État, des rĂ©ceptions officielles et des investitures. Son cĂ©lèbre balcon est le lieu oĂą la famille royale apparaĂ®t lors d'Ă©vĂ©nements importants. Le palais compte 775 pièces, dont les State Rooms (salons d'État) qui sont ouvertes au public pendant une partie de l'Ă©tĂ©, permettant de dĂ©couvrir la collection royale de meubles et d'oeuvres d'art. La cĂ©rĂ©monie de la Relève de la Garde (Changing of the Guard) devant le palais est une attraction touristique majeure qui attire chaque jour des milliers de visiteurs. 

• La Tour de Londres, officiellement Palais et forteresse royaux de Sa Majesté, est un château historique situé sur la rive nord de la Tamise, à l'est de la City de Londres. Fondée vers la fin de l'année 1066 dans le cadre de la conquête normande de l'Angleterre, sa pièce maîtresse est la Tour Blanche (White Tower), commandée par Guillaume le Conquérant. La Tour a servi de forteresse, de palais royal (jusqu'à l'époque de Jacques Ier), de prison célèbre, d'arsenal, de trésor, de ménagerie et de lieu de conservation des Joyaux de la Couronne. Elle a été le théâtre de nombreux événements majeurs de l'histoire anglaise, y compris des exécutions célèbres comme celles d'Anne Boleyn ou de Thomas More. Aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la Tour de Londres est un musée vivant où sont exposés les Joyaux de la Couronne, gardés par les célèbres Yeoman Warders, surnommés Beefeaters. Une légende veut que le royaume tomberait si les corbeaux (ravens) élevés et entretenus dans la Tour la quittaient, si bien que plusieurs d'entre eux y sont toujours maintenus.

• Le Tower Bridge est un pont basculant et suspendu qui traverse la Tamise près de la Tour de Londres, dont il tire son nom. Érigé entre 1886 et 1894, il a été construit pour répondre au besoin d'un nouveau pont en aval du London Bridge, sans entraver la circulation des grands navires vers le port de Londres, alors très actif. Les plans de Sir John Wolfe Barry et de l'architecte Horace Jones ont été retenus. Le pont se compose de deux tours jumelles reliées en hauteur par deux passerelles suspendues et au niveau de la chaussée par deux travées basculantes qui peuvent s'ouvrir pour laisser passer les bateaux. Son style architectural, néogothique, a été choisi pour s'harmoniser avec la Tour de Londres. Initialement actionné par un système hydraulique à vapeur, le mécanisme est désormais électrique, bien que les machines à vapeur d'origine soient toujours visibles dans les salles des machines historiques. Aujourd'hui, Tower Bridge est non seulement un passage essentiel pour la circulation routière et piétonne, mais aussi une attraction touristique majeure. Les tours et les passerelles supérieures abritent l'exposition Tower Bridge Experience, qui offre des vues panoramiques et un aperçu de l'histoire et du fonctionnement du pont.

• Le Palais de Westminster, également connu sous le nom de Chambres du Parlement, est le lieu où siègent les deux chambres du Parlement du Royaume-Uni : la Chambre des Communes et la Chambre des Lords. Le site, situé sur la rive nord de la Tamise dans la Cité de Westminster, a été le siège d'un palais royal depuis le XIe siècle et la résidence principale des monarques anglais jusqu'à un incendie en 1512. Après cet incendie, il a continué à abriter le Parlement. Le bâtiment actuel est en grande partie une reconstruction après un grand incendie en 1834 qui a détruit la quasi-totalité de l'ancien palais, à l'exception de la Westminster Hall médiévale et de la Jewel Tower voisine. La reconstruction, conçue par Sir Charles Barry avec l'aide d'Augustus Pugin pour les détails décoratifs, a duré plusieurs décennies au milieu du XIXe siècle dans un style néogothique flamboyant (perpendicular cothic revival). Le palais est immense et complexe, abritant plus d'un millier de pièces, des kilomètres de couloirs et de nombreuses tours emblématiques, dont la plus célèbre est la Tour de l'Horloge, officiellement nommée Elizabeth Tower en 2012, qui abrite la grande cloche connue sous le nom de Big Ben. Le Palais de Westminster est un symbole majeur de la démocratie parlementaire et un site du patrimoine mondial de l'Unesco.

• L'abbaye de Westminster, officiellement la Collegiate Church of St Peter at Westminster, est un chef-d'oeuvre imposant de l'architecture gothique. Située à proximité immédiate du Palais de Westminster, elle occupe une place centrale dans l'histoire britannique. Si une église a existé sur ce site dès le Xe siècle, l'édifice actuel a été principalement construit à partir du XIIIe siècle sous l'impulsion d'Henri III. L'abbaye a été le lieu de couronnement de tous les monarques anglais et britanniques depuis Guillaume le Conquérant en 1066, et elle continue de remplir ce rôle. Elle est également le lieu de sépulture de nombreux souverains, ainsi que de personnalités illustres du Royaume-Uni dans divers domaines – science (Isaac Newton, Charles Darwin), littérature (Geoffrey Chaucer, Charles Dickens, Thomas Hardy dans le célèbre Poet's Corner), politique et musique. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, l'abbaye impressionne par ses voûtes élancées, ses chapelles richement décorées (notamment la chapelle Henri VII avec son spectaculaire plafond en éventail) et le Trône de Saint-Édouard, utilisé lors des couronnements. Elle a également accueilli de nombreux événements nationaux importants, dont plusieurs mariages royaux.

• La cathĂ©drale Saint-Paul, s'Ă©levant majestueusement sur Ludgate Hill, est une autre icĂ´ne religieuse et architecturale de Londres. Siège de l'Ă©vĂŞque de Londres, la cathĂ©drale actuelle est la quatrième Ă  occuper ce site et a Ă©tĂ© conçue par le cĂ©lèbre architecte Christopher Wren après la destruction de l'ancienne cathĂ©drale lors du Grand Incendie de Londres en 1666. Construite entre 1675 et 1710, Saint-Paul est un exemple Ă©minent de l'architecture baroque anglaise, dominĂ©e par son dĂ´me monumental, l'un des plus grands au monde. Ce dĂ´me est devenu un symbole puissant de la rĂ©silience de Londres, ayant miraculeusement survĂ©cu aux bombardements du Blitz pendant la Seconde Guerre mondiale. L'intĂ©rieur de la cathĂ©drale est d'une grande beautĂ©, avec ses proportions harmonieuses, ses autels et ses chapelles. La crypte abrite les tombes de nombreuses figures nationales, dont Wren lui-mĂŞme, l'amiral Nelson et le duc de Wellington. Les visiteurs peuvent monter dans le dĂ´me pour dĂ©couvrir la cĂ©lèbre Galerie des Chuchotements, dont l'acoustique permet de comprendre les murmures de l'autre cĂ´tĂ©, puis continuer jusqu'aux galeries extĂ©rieures offrant des vues panoramiques Ă  couper le souffle sur la ville. 

• Trafalgar Square, dans un autre registre, au coeur de Westminster, est une vaste place publique et un lieu de rassemblement majeur. AmĂ©nagĂ©e au XIXe siècle, elle commĂ©more la victoire navale britannique menĂ©e par l'amiral Nelson contre les flottes combinĂ©es française et espagnole Ă  la bataille de Trafalgar en 1805. Au centre de la place se dresse la Colonne Nelson (Nelson's Column), une haute colonne surmontĂ©e de la statue de l'amiral, gardĂ©e Ă  sa base par quatre imposants lions de bronze. La place est bordĂ©e par des bâtiments importants comme la National Gallery sur son cĂ´tĂ© nord et l'Ă©glise St Martin-in-the-Fields. Trafalgar Square est traditionnellement un lieu de manifestations, de cĂ©lĂ©brations publiques (comme le Nouvel An ou la rĂ©ception du sapin de NoĂ«l offert chaque annĂ©e par la Norvège), de festivals et d'Ă©vĂ©nements culturels. Le quatrième socle (Fourth Plinth), Ă  l'origine destinĂ© Ă  accueillir une statue Ă©questre, est dĂ©sormais utilisĂ© pour exposer des oeuvres d'art contemporain temporaires, ajoutant une touche moderne Ă  cet espace historique et politique. 

• Le London Eye est un ajout plus rĂ©cent au paysage londonien mais tout aussi emblĂ©matique. Cette grande roue d'observation spectaculaire est situĂ©e sur la rive sud de la Tamise, juste en face des Chambres du Parlement. Ouverte en mars 2000 dans le cadre des cĂ©lĂ©brations du millĂ©naire, elle est rapidement devenue l'une des attractions touristiques payantes les plus populaires du Royaume-Uni. Avec ses 135 mètres de hauteur, le London Eye offre des vues panoramiques inĂ©galĂ©es Ă  360 degrĂ©s sur une grande partie de la capitale et ses environs. Ses 32 capsules vitrĂ©es accueillent les passagers pour une lente rotation d'environ 30 minutes, permettant d'admirer d'en haut les monuments les plus cĂ©lèbres de Londres tels que l'abbaye de Westminster, Big Ben, la cathĂ©drale Saint-Paul, le Shard et bien d'autres. 

Le patrimoine culturel.
Le patrimoine culturel de Londres s'incarne dans ses institutions de renommée mondiale : le British Museum, la National Gallery et la National Portrait Gallery pour les arts visuels, les galeries Tate (Britain et Modern) pour l'art britannique et international, le Victoria and Albert Museum dédié aux arts décoratifs et au design, etc.
• Le British Museum est l'un des plus cĂ©lèbres au monde. FondĂ© au XVIIIe siècle, il expose une collection impressionnante retraçant l'histoire des civilisations, avec des pièces phares comme la Pierre de Rosette, les sculptures du ParthĂ©non et les momies Ă©gyptiennes. 

• La National Gallery, située à Trafalgar Square, possède une des plus riches collections de peintures européennes, allant de la Renaissance au XIXe siècle, avec des chefs-d'oeuvre de Léonard de Vinci, Van Gogh, Turner et Rembrandt

• La National Portrait Gallery, non loin de là, présente des portraits célèbres de personnalités britanniques ayant marqué l'histoire, de Shakespeare à la famille royale contemporaine.

• Le Victoria and Albert Museum (V&A), est dĂ©diĂ© aux arts dĂ©coratifs et au design. Il propose des collections Ă©clectiques allant des costumes historiques aux objets d'art asiatique, en passant par la joaillerie et la sculpture. 

• Le musée d'histoire naturelle (Natural History Museum) impressionne par son architecture grandiose et sa collection fascinante sur la biodiversité, la paléontologie et les sciences de la Terre, célèbre notamment pour son gigantesque squelette de dinosaure

• Le Science Museum, Ă  proximitĂ©, propose une dĂ©couverte interactive des grandes avancĂ©es scientifiques et technologiques. 

• La Tate Britain expose l'art britannique du XVIe siècle à aujourd'hui, tandis que la Tate Modern, installée dans une ancienne centrale électrique au bord de la Tamise, est un des plus grands musées d'art moderne et contemporain du monde.

• Les galeries d'art de Londres sont tout aussi renommĂ©es. 

+ La Saatchi Gallery, consacrĂ©e Ă  l'art contemporain, met en avant des artistes Ă©mergents dans un espace Ă©purĂ© et accessible. 

+ La Whitechapel Gallery, dans l'est londonien, est un pionnier de l'exposition d'artistes modernes et contemporains de renom, comme Picasso ou Frida Kahlo, tout en soutenant la crĂ©ation actuelle. 

+ La Serpentine Gallery, situĂ©e dans Hyde Park, propose des expositions pointues et accueille chaque annĂ©e un pavillon temporaire conçu par des architectes contemporains de renom. 

+ Somerset House, lieu culturel dynamique installé dans un magnifique bâtiment néoclassique, accueille de nombreuses expositions temporaires et événements artistiques, mêlant art visuel, photographie et design.

La scène culturelle vivante se manifeste dans le West End, coeur du théâtre londonien oĂą se jouent des productions musicales et dramatiques de premier plan, dans les salles de concert classiques comme le Royal Albert Hall ou le Barbican Centre, et dans une myriade de salles plus petites accueillant tous les genres musicaux. 
• Le Royal Opera House Ă  Covent Garden propose des opĂ©ras et des ballets de renommĂ©e mondiale dans un cadre somptueux. 

• Le Shakespeare’s Globe Theatre, fidèle reconstitution du théâtre élisabéthain original, permet d'assister à des pièces de Shakespeare dans des conditions proches de celles du XVIe siècle.

• Le National Theatre, sur la rive sud, offre une programmation de pièces classiques et contemporaines de grande qualité dans ses trois salles modernes.

Le patrimoine littĂ©raire est omniprĂ©sent, des pubs frĂ©quentĂ©s par les Ă©crivains aux lieux immortalisĂ©s dans leurs oeuvres. L'histoire politique et royale est palpable Ă  Westminster Abbey, lieu des couronnements, ou Ă  Buckingham Palace, rĂ©sidence de la monarchie. 

Londres est aussi une ville de parcs royaux immenses et magnifiques – Hyde Park, Regent's Park, Richmond Park, etc. – qui sont des espaces culturels essentiels pour les loisirs, les événements et la vie sociale.

• Hyde Park est sans doute le parc le plus emblĂ©matique; couvrant plus de 140 hectares, il est apprĂ©ciĂ© pour ses vastes pelouses, ses sentiers ombragĂ©s, le lac Serpentine oĂą l'on peut faire du pĂ©dalo, et son Speaker’s Corner, lieu historique de la libertĂ© d'expression, oĂą chacun peut prendre la parole librement. 

• Les Kensington Gardens, juste à côté et autrefois partie intégrante de Hyde Park, sont un magnifique jardin plus formel, abritant le Palais de Kensington, le mémorial de la princesse Diana et la célèbre statue de Peter Pan.

• St James's Park, un peu plus au centre, est l'un des plus anciens parcs royaux, situĂ© juste en face du Palais de Buckingham. Ce parc est cĂ©lèbre pour son magnifique lac peuplĂ© de pĂ©licans, ses parterres de fleurs soignĂ©s et ses vues spectaculaires sur le palais. 

• Green Park, non loin de lĂ , plus sobre, offre un espace de dĂ©tente sans lacs ni bâtiments imposants, mais ornĂ© de milliers de jonquilles au printemps. 

• Regent’s Park, conçu par l'architecte John Nash, est un modèle d'élégance avec ses jardins de roses impeccables, ses terrains de sport, son grand lac et le célèbre zoo de Londres, l'un des plus anciens du monde.

• Richmond Park, situĂ© au sud-ouest de la ville, est le plus grand des parcs royaux. Il est connu pour ses vastes prairies sauvages, ses bois anciens et ses troupeaux de cerfs en libertĂ©, offrant un paysage presque rural aux portes de la ville. 

• Hampstead Heath, moins aménagé que d'autres parcs, est un immense espace naturel vallonné offrant des panoramas spectaculaires sur Londres depuis Parliament Hill et la possibilité de se baigner dans ses étangs.

• Kew Gardens (Royal Botanic Gardens) est un jardin botanique d'exception classé au patrimoine mondial de l'Unesco; il regroupe des serres victoriennes spectaculaires, une pagode, des jardins thématiques et l'une des plus riches collections végétales au monde.

• Battersea Park, sur la rive sud de la Tamise, est un parc victorien plein de charme avec un lac ornemental, une petite pagode de la paix, un zoo pour enfants et de vastes jardins fleuris. 

• Holland Park, plus intime, est renommĂ© pour son Kyoto Garden, un jardin japonais offrant cascades, Ă©tangs et paons en libertĂ©. 

• Victoria Park, enfin,  dans l'est de Londres, est un grand parc historique apprĂ©ciĂ© pour ses canaux, ses cafĂ©s en plein air, ses terrains de sport et ses nombreux Ă©vĂ©nements culturels.

Mais peut-être le patrimoine culturel le plus distinctif et le plus dynamique de Londres réside dans sa diversité extraordinaire. Ses quartiers sont des microcosmes de cultures du monde entier, apportant leurs langues, leurs cuisines, leurs traditions, leurs festivals et leurs formes d'expression artistique, enrichissant sans cesse l'identité de la ville et en faisant un creuset culturel unique et en constante évolution. Ce mélange d'histoire figée et de culture vivante, de traditions séculaires et d'innovations permanentes, fait de Londres une capitale au patrimoine d'une profondeur et d'une complexité inégalées.

Histoire de Londres.
Londres n'Ă©tait qu'une très petite ville au moment de la conquĂŞte de l'Ă®le de Bretagne par les Romains. C'est vers 50 ap. JC qu'ils fondent un petit Ă©tablissement sur les rives nord de la Tamise. Tacite le mentionne, en 61 apr. JC, sous le nom d'Augusta. Mais, alors, elle Ă©tait moins importante que les grandes citĂ©s d'York ou de Lincoln. Toutefois, Augusta, vite devenue Londinum,, avec son site stratĂ©gique pour le franchissement du fleuve et son accessibilitĂ© maritime, se dĂ©veloppe rapidement en un port et un centre commercial important. La ville est planifiĂ©e, dotĂ©e de rues, de temples, d'un forum et de bains publics. Des murs de dĂ©fense sont Ă©rigĂ©s plus tard, dĂ©limitant le coeur de la future City de Londres. Londinium devient la capitale de la province romaine de Bretagne et connaĂ®t une pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© jusqu'au dĂ©clin de l'Empire romain. ThĂ©odose la visite en 368, sous le règne de Valentinien.  u dĂ©but du Ve siècle, les Romains se retirent, et Londinum semble en grande partie abandonnĂ©e, tombant dans un Ă©tat de dĂ©solation.

Pendant plusieurs siècles, la citĂ© romaine reste un ensemble de ruines, comme celles, encore visibles, de l'ancien mur de Londres (London Wall) ou de l'amphithéâtre romain dĂ©couvert sous le Guildhall. Ce n'est qu'Ă  l'Ă©poque anglo-saxonne qu'une nouvelle implantation voit le jour, lĂ©gèrement Ă  l'ouest de l'ancienne Londinium romaine, près de l'actuel Strand. Erkenwin, en fondant le royaume d'Essex (526), fit de Londres ville sa rĂ©sidence et lui donna ainsi le rang de capitale. Un Ă©vĂŞchĂ© y fut fondĂ© en 604. Cette nouvelle ville, dĂ©sormais connue sous le nom de Lundenwic, devient un port saxon important au VIIe siècle. Elle prospère grâce au commerce, mais elle est vulnĂ©rable. Ă€ partir du IXe siècle, les attaques vikings se multiplient, menaçant constamment Lundenwic. Elle est prise par les Danois en 851.  En 878, le roi Alfred le Grand, après avoir vaincu les Vikings, reprend le contrĂ´le de la ville. Il dĂ©cide de la dĂ©placer et de la refortifier en utilisant les anciens murs romains encore debout. Cette "nouvelle" Lundenburg (ou Londres) s'Ă©tablit donc sur le site de l'ancienne Londinium, marquant un retour Ă  ses origines. La citĂ© redevient un centre de pouvoir et de commerce pour le royaume anglo-saxon. Elle subit de nouveaux sièges en 994 et 1009, mais ses murs rĂ©sistent alors aux assauts des Danois.

En 1066, la conquête normande, menée par Guillaume le Conquérant, change radicalement le paysage politique et social de l'Angleterre. Londres, la plus grande ville du royaume, capitule après la victoire normande à Hastings. Pour asseoir son pouvoir et contrôler l'importante cité, Guillaume ordonne la construction de forteresses. La plus célèbre est la Tour de Londres, avec son architecture normande massive et ses fortifications de pierre, devenue l'un des symboles de la ville, mais qui est alors celui du pouvoir normand et qui sert de palais, de prison et de trésorerie. Sous les Normands, Londres se consolide en tant que capitale. Bien que la monarchie préfère souvent résider à Westminster (où l'Abbaye, construite dès le Xe siècle, et qui sera reconstruite au XIIIe siècle) incarne le style gothique anglais avec ses voûtes élancées et ses vitraux), la City de Londres conserve une autonomie considérable, confirmée par une charte octroyée par Guillaume en 1067. La ville continue de croître, attirant des marchands et des artisans, et les corporations (guildes) commencent à jouer un rôle majeur dans l'organisation économique et politique. Les successeurs de Guillaume se laisseront ainsi progressivement arracher par les bourgeois des concessions de plus en plus importantes; notamment en 1139 et 1189, date à laquelle apparaît le premier maire.

Le Moyen Âge voit Londres s'épanouir. La population augmente, de nouveaux quartiers se développent à l'intérieur et à l'extérieur des murs. En même temps, la ville s'étend de toutes parts : dès le commencement du XVesiècle, elle absorbe tous les terrains jusqu'à Temple Bar. Les rues sont étroites et sinueuses, les bâtiments souvent en bois. La cathédrale Saint-Paul, située au point le plus haut de la cité, domine la ville médiévale. Le commerce maritime sur la Tamise est vital; il relie Londres aux ports européens. La vie sociale est rythmée par l'Église et les activités des guildes. . Les franchises, un moment supprimées par Edouard Ier (1285), sont bientôt rétablies (1297).

Cependant, les grands fléaux qui ont désolé le Moyen âge s'y font aussi sentir : famine en 1258 et en 1314, Peste noire en 1348-1349, décimant une part considérable de la population. Malgré cette tragédie, Londres se redresse et continue de croître, attirant des immigrants des campagnes et d'ailleurs. En 1381, la révolte des paysans, menée par Wat Tyler, atteint Londres, suivent les pillages et incendies commis par les bandes de Jack Cade en 1419, et de Thomas Nevil en 1471, qui témoignent des tensions sociales de l'époque., mais la ville s'établit fermement comme le centre économique et politique de l'Angleterre.

L'ère Tudor apporte des transformations majeures. La Réforme anglaise sous Henri VIII a un impact profond, entraînant la dissolution des monastères et la redistribution de leurs vastes propriétés. La population de Londres continue d'exploser, doublant et même triplant en l'espace d'un siècle. Cette croissance rapide crée de nouveaux défis en matière de logement, de santé et d'ordre public. Londres devient un creuset de la vie culturelle et intellectuelle. L'ère élisabéthaine est l'âge d'or du théâtre anglais, et les pièces de Shakespeare sont jouées sur la rive sud de la Tamise, juste à l'extérieur de la juridiction de la Cité. Le commerce international prend une nouvelle dimension avec l'exploration et l'expansion coloniale. Des institutions comme le Royal Exchange, fondé par Sir Thomas Gresham en 1565, voient le jour, symbolisant la montée en puissance de Londres comme centre financier européen. Les premières cartes imprimées détaillées de la ville apparaissent, montrant son étendue croissante. De cette époquent datent des maisons à colombages dans les vieux quartiers, et Hampton Court Palace est un exemple remarquable de style Tudor, combinant briques rouges, tours et grandes cheminées.

Le début de la période Stuart voit Londres poursuivre son expansion démographique et économique. Cependant, les tensions religieuses et politiques s'intensifient, conduisant à la Guerre Civile anglaise au milieu du XVIIe siècle. Londres se range majoritairement du côté du Parlement. La ville est également frappée par de nouvelles épidémies dévastatrices. En 1665, la Grande Peste tue des dizaines de milliers d'habitants, semant la terreur et la désolation. L'année suivante, en septembre 1666, un autre événement cataclysmique survient : le Grand incendie de Londres. Parti d'une boulangerie de Pudding Lane, le feu se propage rapidement à travers les rues majoritairement construites en bois, attisées par un vent violent. L'incendie ravage la majeure partie de la vieille Cité, détruisant la Bourse, les bâtiments des corporations et l'ancienne cathédrale Saint-Paul. Trente mille maisons soint brûlées. C'est une catastrophe d'une ampleur inouïe, qui laisse la Cité en ruines.

La pĂ©riode de la Restauration (après le retour de Charles II en 1660) est marquĂ©e par la reconstruction de Londres. Bien que les plans ambitieux pour une ville entièrement repensĂ©e avec de larges avenues ne soient pas pleinement rĂ©alisĂ©s en raison des problèmes de propriĂ©tĂ©, la reconstruction s'opère avec un usage accru de la brique et de la pierre, rendant la ville moins vulnĂ©rable au feu. Sir Christopher Wren joue un rĂ´le central dans ce processus, concevant des dizaines de nouvelles Ă©glises pour remplacer celles dĂ©truites, ainsi qu'une magnifique nouvelle cathĂ©drale Saint-Paul, dont la construction s'Ă©tendra sur des dĂ©cennies. Londres renaĂ®t de ses cendres, plus moderne et plus rĂ©sistante.  La vie sociale et culturelle prend un nouvel essor, avec l'essor des cafĂ©s qui deviennent des lieux de rencontre pour le commerce, les idĂ©es et les nouvelles.

Dans ce premier quart du XVIIIe siècle, la population a largement dĂ©passĂ© le demi-million d'habitants, en faisant l'une des plus grandes villes d'Europe. La CitĂ© reste le coeur financier et commercial, renforcĂ© par la fondation de la Banque d'Angleterre en 1694 et le dĂ©veloppement du marchĂ© boursier. Westminster, siège de la cour et du Parlement, continue d'ĂŞtre le centre politique. De nouveaux quartiers rĂ©sidentiels Ă©lĂ©gants s'Ă©tendent Ă  l'ouest, en premier lieu, West End (1716), puis Marylebone (1717), Hanover Square (1725), etc.. La reconstruction post-incendie est largement achevĂ©e, et la nouvelle cathĂ©drale Saint-Paul s'impose comme un symbole de la ville. Le port de Londres est le plus actif du monde, gĂ©rant un flux incessant de biens issus du commerce impĂ©rial. La ville est un centre majeur pour les arts, les sciences (la Royal Society y est basĂ©e) et la publication. Londres est devenue une capitale mondiale, un carrefour de richesses, de pauvretĂ©, de sophistication et de chaos. C'est  une ville de contrastes saisissants. Ă€ l'ouest, les quartiers Ă©lĂ©gants se dĂ©veloppent, accueillant l'aristocratie et la haute bourgeoisie. Ă€ l'est, les docks sur la Tamise sont en effervescence constante, animĂ©s par le commerce mondial, tandis que les ruelles surpeuplĂ©es de l'East End abritent une population ouvrière et pauvre.

La Tamise reste l'artère vitale, non seulement pour le commerce mais aussi pour le transport à l'intérieur de la ville. Les ponts sont rares ; le London Bridge est pendant longtemps le seul lien majeur traversant le fleuve. L'agitation se concentre autour de la Cité, centre financier, de Westminster, siège du Parlement et de la cour, et des zones de marchés comme Covent Garden. La culture des cafés est florissante, lieux de discussions politiques, littéraires et commerciales. Le crime est endémique, exacerbé par la pauvreté et la Gin Craze, une période de consommation d'alcool bon marché qui ravage les classes populaires.

Le XVIIIe siècle avance, et la population de Londres ne cesse de croĂ®tre. L'expansion se poursuit dans toutes les directions. De nouveaux quartiers sont construits avec les cĂ©lèbres terrasses de maisons gĂ©orgiennes. La pĂ©riode  laisse une empreinte Ă©lĂ©gante sur des quartiers comme Bloomsbury et Mayfair, oĂą les maisons en briques rouges ou crème s'alignent avec une rĂ©gularitĂ© sobre, ornĂ©es de balcons en fer forgĂ© et de portiques classiques. Cette architecture est marquĂ©e par la symĂ©trie, l'ordre et l'influence du palladianisme. Somerset House est un exemple de classicisme harmonieux. L'infrastructure urbaine peine cependant Ă  suivre. Les rues sont souvent sales, mal Ă©clairĂ©es et encombrĂ©es. Le premier nouveau pont sur la Tamise depuis des siècles, le pont de Westminster, s'ouvre en 1750, facilitant le dĂ©veloppement au sud du fleuve.

La vie politique est vibrante et parfois tumultueuse. Les manifestations et les émeutes éclatent, la plus célèbre étant les Gordon Riots en 1780, une explosion de violence anti-catholique qui met la ville à feu et à sang pendant plusieurs jours. La ville est le théâtre des débats majeurs qui agitent le royaume, de la perte des colonies américaines aux guerres napoléoniennes.

Lorsque le XIXe siècle s'ouvre, Londres est la plus grande ville du monde et le centre d'un empire en pleine expansion. L'ère victorienne apporte une transformation radicale. La population explose à un rythme sans précédent, attirée par les opportunités offertes par la révolution industrielle. Cette croissance massive met une pression immense sur les infrastructures existantes. Les conditions sanitaires sont effroyables. La Tamise devient un égout à ciel ouvert, et l'odeur Pestilentielle du Great Stink de 1858 force le Parlement à agir. L'ingénieur visionnaire Joseph Bazalgette conçoit et supervise la construction d'un système d'égouts révolutionnaire, l'un des plus grands exploits d'ingénierie de l'époque, qui sauve des milliers de vies en réduisant drastiquement les épidémies de choléra. Parallèlement, l'approvisionnement en eau s'améliore, et le gaz, puis l'électricité, commencent à éclairer les rues et les bâtiments.

Le transport est Ă©galement rĂ©volutionnĂ©. Des omnibus tirĂ©s par des chevaux parcourent les rues, puis sont remplacĂ©s par les tramways. Mais la transformation la plus emblĂ©matique est la construction du premier chemin de fer souterrain au monde, le Metropolitan Railway, qui ouvre en 1863. C'est le dĂ©but du cĂ©lèbre Tube, qui va progressivement remodeler la ville en permettant de se dĂ©placer rapidement sur de longues distances. A l'image de  la gare de St Pancras, un chef-d'oeuvre du nĂ©ogothique victorien, de grandes gares ferroviaires, vĂ©ritables cathĂ©drales de l'ère industrielle, sont construites en pĂ©riphĂ©rie de la CitĂ©, changeant le paysage urbain et les habitudes de banlieue. 
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Londres : le palais de Buckhingham.
Le palais de Buckingham, résidence royale.

Londres victorienne est aussi la capitale de l'Empire. La richesse afflue des colonies, finançant de grandioses projets architecturaux, des musées (comme le British Museum et le V&A) et des institutions culturelles qui présentent les trésors du monde entier. L'Exposition Universelle de 1851, tenue dans le Crystal Palace à Hyde Park, est une vitrine de la puissance industrielle et impériale britannique. De nouveaux ponts magnifiques, comme le Tower Bridge, mélange impressionnant de mécanique et de style néogothique, ouvert en 1894, ornent la Tamise.

Cependant, les contrastes sociaux persistent et s'aggravent. Des quartiers entiers sont synonymes de pauvreté extrême et de taudis, comme l'East End rendu tristement célèbre par les meurtres de Jack l'Éventreur à la fin du siècle. Des mouvements de réforme sociale émergent pour tenter d'améliorer les conditions de vie. La Metropolitan Police, créée en 1829, tente d'apporter de l'ordre dans une ville immense et souvent chaotique.

Les premières décennies du XXe siècle voient Londres entrer dans l'ère édouardienne, une période de relative prospérité et d'insouciance pour les classes aisées, mais les tensions sociales et les mouvements pour les droits des femmes (les suffragettes) sont bien présents. Le transport continue de se moderniser avec l'apparition des bus motorisés et l'expansion du réseau de métro. De nouveaux styles architecturaux apparaissent.

La Première Guerre Mondiale Ă©clate en 1914 et frappe durement la ville. Pour la première fois, Londres est directement menacĂ©e et bombardĂ©e par des Zeppelins puis des avions allemands. La vie quotidienne est bouleversĂ©e par le rationnement, les coupures de courant et la prĂ©sence constante du conflit. La ville joue un rĂ´le central dans l'effort de guerre. Après l'armistice de 1918, Londres s'engage dans une pĂ©riode de reconstruction et d'ajustement. La ville reste un centre mondial de la finance, du commerce et de la culture. Mais les problèmes de logement sont criants pour les soldats dĂ©mobilisĂ©s et leurs familles. Les industries traditionnelles font face Ă  de nouveaux dĂ©fis Ă©conomiques. 

Les logements sont souvent insalubres, la pauvreté touche une grande partie de la population, et les grèves, comme la Grève générale de 1926 qui paralyse le pays, témoignent des tensions sociales. Pourtant, Londres bourdonne aussi d'une énergie nouvelle, celle des années folles. Les quartiers West End brillent de mille feux avec leurs théâtres, leurs music-halls, et une vie nocturne de plus en plus trépidante. Les transports se modernisent ; le métro, l'Underground, continue son expansion, reliant le centre aux nouvelles banlieues qui poussent sur ses marges, attirant les Londoniens lassés des conditions de vie du centre-ville. La ville respire, mais les inégalités sont criantes.

Les années 1930 voient l'ombre de la crise économique mondiale s'étendre sur Londres, provoquant chômage et misère. Pourtant, l'innovation ne s'arrête pas. Le réseau de bus rouges à impériale devient une icône de la ville. De grands projets publics voient le jour, et les discussions sur l'urbanisme et la nécessité de repenser la ville pour l'avenir commencent à prendre de l'ampleur. Mais à l'horizon se profile une menace bien plus sombre : la montée du fascisme et la perspective d'un nouveau conflit en Europe. Londres se prépare, des abris sont construits, des plans d'évacuation sont élaborés.

Puis vient la guerre. Dès 1939, Londres se transforme en ville de guerre. Les parcs sont convertis en potagers, les fenêtres sont occultées, et les sirènes d'alerte aérienne deviennent le son familier de la nuit. Le Blitz, à partir de septembre 1940, frappe la ville avec une violence inouïe. Pendant des mois, nuit après nuit, les bombardiers allemands déversent leurs cargaisons de mort et de destruction. Des quartiers entiers sont rasés, des monuments historiques sont touchés, et des milliers de Londoniens trouvent refuge dans les stations de métro transformées en abris de fortune. Mais l'esprit de résilience, le London Can Take It ( = Londres peut le supporter), s'ancre profondément dans l'identité de la ville. Malgré les pertes humaines effroyables et la dévastation matérielle, Londres ne cède pas. Elle continue de fonctionner, le métro transporte les voyageurs, les pompiers luttent contre les incendies, et les Londoniens font preuve d'une solidarité extraordinaire. En 1945, la ville est meurtrie, criblée de cicatrices, mais elle est debout.

L'après-guerre est une période d'austérité et de reconstruction massive. Des pans entiers de Londres sont en ruines. Les autorités se lancent dans la tâche colossale de déblayer les décombres et de reloger la population. De vastes programmes de construction de logements sociaux voient le jour, donnant naissance à de nombreux grands ensembles, souvent construits rapidement pour répondre à l'urgence. La ville se tourne vers l'avenir, symbolisé par le Festival of Britain en 1951, un événement qui célèbre l'innovation, l'art et la science, et projette une image de modernité et d'optimisme. Le plan Greater London, élaboré pendant la guerre, commence à guider le développement, visant à contrôler l'étalement urbain par la création d'une ceinture verte et de nouvelles villes satellites.

Les années 1960 apportent un vent de révolution culturelle. Londres devient le centre vibrant des Swinging Sixties. Carnaby Street et King's Road sont à la pointe de la mode mondiale. La musique explose avec les Beatles, les Rolling Stones, et une myriade d'autres groupes qui redéfinissent la scène musicale. La ville attire des artistes, des créateurs, des musiciens du monde entier. Les attitudes sociales changent radicalement; c'est une période de libération, de contestation de l'ordre établi, et d'ouverture. Parallèlement, Londres devient de plus en plus diverse avec l'arrivée de nouvelles communautés issues du Commonwealth, qui s'installent principalement dans certains quartiers, apportant avec elles de nouvelles cultures, cuisines et musiques, enrichissant le tissu social de la ville, même si cette intégration n'est pas sans tensions.

Les années 1970 sont marquées par des difficultés économiques. La stagflation frappe le pays, les grèves sont fréquentes, et le déclin de l'industrie lourde commence à se faire sentir, notamment dans les anciens quartiers portuaires de l'East End. La ville semble parfois grise et en difficulté, mais l'énergie créative ne disparaît pas. Le punk rock émerge comme une réaction brutale et contestataire à la morosité économique et sociale. Les quartiers auparavant populaires connaissent des difficultés, mais la diversité culturelle continue de croître, posant les bases du Londres multi-culturel d'aujourd'hui.

Avec les années 1980, sous le gouvernement Thatcher, Londres connaît des transformations radicales. La désindustrialisation s'accélère, et les docks, coeur battant de l'économie portuaire pendant des siècles, ferment définitivement. Cette fermeture libère d'immenses terrains vagues qui deviennent le site de l'un des plus grands projets de régénération urbaine d'Europe, avec l'émergence des tours de verre et d'acier de Canary Wharf, un nouveau quartier d'affaires symbolisant le passage de Londres d'une économie industrielle à une économie de services et de finance. De la même époque date également le Barbican Centre (1982), ensemble brutaliste monumental en béton, incarnant la montée du style international et du postmodernisme dans les années 1980-1990. La déréglementation financière de 1986, le Big Bang, renforce le rôle de la City de Londres comme centre financier mondial. Cependant, cette transformation s'accompagne de tensions sociales accrues, d'une augmentation des inégalités et d'une visibilité croissante du problème des sans-abri.

Les années 1990 sont souvent perçues comme une période de regain d'optimisme et de dynamisme, surnommée Cool Britannia. Londres s'affirme comme une capitale mondiale de la mode, de l'art contemporain (avec les Young British Artists), et de la musique (Britpop). La régénération urbaine continue, notamment dans le sud de la Tamise avec des projets comme la Tate Modern, ancienne centrale électrique transformée en musée par Herzog & de Meuron, qui devient un phare culturel. et illustre la reconversion de bâtiments industriels. La ville se prépare pour le nouveau millénaire avec l'ambitieux, quoique controversé, Millennium Dome.

Le début du XXIe siècle voit Londres se doter d'une nouvelle gouvernance avec l'élection de son propre maire et d'une assemblée pour le Grand Londres en 2000, donnant à la ville une voix politique plus forte et une capacité de planification stratégique accrue. La ville subit le choc des attentats terroristes du 7 juillet 2005, qui frappent le réseau de transport, mais elle démontre une fois de plus sa résilience. La crise financière mondiale de 2008 ébranle la City mais Londres s'adapte. La préparation des Jeux Olympiques de 2012, organisés dans l'East End, accélère la transformation de ce quartier et renforce l'image de Londres comme ville capable d'organiser des événements d'ampleur mondiale et de mener à bien d'énormes projets de régénération.

Le Gherkin ( = "Cornichon", 30 St Mary Axe) de Norman Foster (2003), avec ses courbes aĂ©rodynamiques, ou encore le Shard, immense gratte-ciel de verre signĂ© Renzo Piano (2012), ou encore le Wlakie-Talkie (20 Fenchurch Street) de Rafael Viñoly (2014)  redĂ©finissent la skyline de Londres. Cette modernitĂ© cohabite avec un respect pour le patrimoine historique, comme en tĂ©moigne la restauration du Globe Theatre ou les projets de rĂ©novation dans la City. Le rĂ©seau de transport s'Ă©tend avec des projets comme Crossrail (Elizabeth Line). Cependant, la ville fait face Ă  des dĂ©fis majeurs, notamment une crise du logement qui rend l'accès Ă  la propriĂ©tĂ© et mĂŞme Ă  la location de plus en plus difficile et coĂ»teux, et une augmentation des inĂ©galitĂ©s. Le vote en faveur du Brexit en 2016, auquel Londres s'oppose majoritairement, soulève des questions sur l'avenir de la ville en tant que centre financier et culturel europĂ©en et mondial.

Les annĂ©es 2020 dĂ©butent avec la pandĂ©mie de covid-19, qui vide temporairement les rues animĂ©es de Londres, bouleverse les modes de travail et frappe durement l'Ă©conomie de la ville. Les ajustements post-Brexit continuent d'impacter divers secteurs. Londres fait face Ă  une crise du coĂ»t de la vie, Ă  des prĂ©occupations environnementales croissantes et Ă  la nĂ©cessitĂ© de s'adapter aux changements climatiques. Pourtant, malgrĂ© ces dĂ©fis, Londres demeure une ville incroyablement dynamique, diverse et en constante Ă©volution. Elle continue d'attirer des populations du monde entier, ses universitĂ©s sont des centres d'excellence, sa scène culturelle reste foisonnante, et elle se positionne Ă  l'avant-garde de nombreux secteurs comme la technologie et les industries crĂ©atives. 

Londres, capitale diplomatique.
Dès longtemps, mais surtout dès le XVIIe siècle, Londres a une importance si prépondérante que, pour retracer son histoire, il faudrait résumer celle de l'Angleterre. Divers traités ont été conclus à Londres, à commencer par celui de 1518.

Traité de Londres. - Traité conclu en 1518, entre François Ier et Henri VIII, roi d'Angleterre. Désirant traiter avec son ennemi Henri VIII, François Ier, commença par équiper une flotte, comme s'il se préparait à la guerre, et, tandis qu'il faisait procéder aux armements, il envoya à Londres l'habile Guillaume Gouffier, connu sous le nom d'amiral Bonnivet. Les négociations aboutirent à la conclusion de différents traités. En premier lieu, le 2 octobre 1518, fut signé un traité de paix, d'alliance, ligue et confédération. Le 4 octobre, un second traité stipule la cession à la France des villes de Tournai, Mortagne et Saint-Amand, moyennant 600 000 couronnes d'or, ainsi que le mariage du Dauphin à peine âgé de quelques mois avec la princesse Marie d'Angleterre, âgée de deux ans.
On peut encore citer le traité du 2 janvier 1671, Charles Il promettait à Louis XIV de se faire catholique, de coopérer à la guerre contre la Hollande et acceptait 200 000 livres sterling pour lutter contre son parlement, 350 000 pour les frais de guerre. Celui du 13 septembre 1688 assurait à Jacques II, menacé par une révolution, l'appui d'une flotte française; celui du 18 juillet 1718, dit la Quadruple alliance, réunissait l'Angleterre, l'Empire, la Hollande et la France contre l'Espagne
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Londres : la Tour et le Pont de la Tour.
La Tour de Londres et le Pont de la Tour (Tower Bridge).

On peut également signaler nombre de conférences qui se sont tenues à de Londres. Nous mentionnerons les principales :

Conférence du 6 juillet 1827, relative aux affaires de Grèce (les Etats représentés étant la France, la Grande-Bretagne et la Russie). Elle dura jusqu'au 17 août 1832 et traita de la pacification et de l'indépendance de la Grèce, de l'établissement de la nouvelle monarchie et du choix du prince Othon comme souverain.

Conférence du 4 novembre 1830, relative aux affaires de Belgique (Etats représentés : Autriche, France, Grande-Bretagne, Prusse, Russie). Elle dura jusqu'au 8 juin 1839 et traita de la séparation et indépendance de la Belgique, du grand-duché de Luxembourg, de la constitution du nouveau royaume de Belgique (traité du 15 novembre 1831), et enfin élabora les traités du 19 avril 1839 pour la séparation de la Belgique et de la Hollande.

Conférence du 16 mai 1863, relative aux affaires de Grèce (pays représentés : France, Grande-Bretagne, Russie). Elle dura jusqu'au 13 octobre 1863 et s'occupa de la situation politique de la Grèce et de l'avènement du roi Georges.

Conférence du 1er août 1863, relative à l'union à la Grèce des îles Ioniennes, avec neutralisation de Corfou et de Paxo. Elle dura jusqu'au 25 janvier 1864. (Pays représentés : Autriche, France, Grande-Bretagne, Prusse, Russie).

Conférence du 7 mai 1867, entre l'Autriche, la Belgique, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Prusse, la Russie, pour le règlement de la situation du Luxembourg.

Conférence du 13 mars 1871, entre la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Russie et la Turquie pour réviser les stipulations du traité de Paris (1856) sur la navigation de la mer Noire et du Danube.

Conférence des 8 février-10 mars 1883, entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Russie, la Turquie pour le règlement de la navigation et de la police fluviale, sur le Danube, entre les Portes de Fer et Braïla.
Londres est alors au sommet de la puissance impériale britannique. La ville incarne le centre d'un réseau mondial sans précédent. Les décisions qui affectent des millions de personnes et des territoires immenses sont prises ici. Toutes les nations qui comptent établissent des représentations diplomatiques de haut niveau pour interagir avec cette puissance colossale. Les rivalités impériales de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle exigent une diplomatie intense, centrée en partie sur les négociations londoniennes.

Les deux Guerres Mondiales renforcent encore ce rôle. Pendant la Première Guerre Mondiale, Londres est un quartier général clé de l'effort allié. Mais c'est surtout durant la Seconde Guerre Mondiale que la ville devient un véritable carrefour. Bombardée mais résiliente, elle abrite les gouvernements en exil de nombreux pays occupés (France Libre, Pologne, Norvège, Belgique, etc.). Londres fonctionne alors comme le coeur de la résistance et de la coordination diplomatique contre les puissances de l'Axe.

Après 1945, bien que l'Empire commence à se démanteler, le processus de décolonisation lui-même génère une diplomatie intense. Les négociations d'indépendance se déroulent souvent à Londres, attirant les futurs dirigeants des nations émergentes. Pendant la Guerre Froide, Londres est un acteur majeur du bloc occidental, un centre de renseignement et un lieu de dialogue stratégique au sein de l'OTAN et avec les États-Unis.

Parallèlement à ces évolutions politiques, Londres s'affirme comme une capitale financière mondiale de premier plan. Ce dynamisme économique attire entreprises, investisseurs et professionnels du monde entier, créant un écosystème international qui soutient l'activité diplomatique. Londres devient un lieu naturel pour les conférences internationales, les sommets (comme le G20), et abrite les sièges ou branches de nombreuses organisations internationales.

Enfin, le soft power britannique, la réputation de ses universités, sa scène culturelle vibrante et l'usage répandu de la langue anglaise contribuent à faire de Londres un lieu attractif pour les diplomates et un espace d'échange multiculturel continu.

 


RĂ©mi Bethemont, Histoire de Londres, Tallandier, 2011. - Le terme Londres recouvre une double rĂ©alitĂ©, dĂ©signant Ă  la fois l'immense capitale britannique, première mĂ©tropole des temps modernes, et la CitĂ© de Londres, enclave mĂ©diĂ©vale, coeur historique de la mĂ©tropole. Cette rĂ©alitĂ© urbaine, qui s'organise autour de deux pĂ´les, la CitĂ©, pĂ´le Ă©conomique, et Westminster, pĂ´le politique, siège du gouvernement royal, ne peut se comprendre que par l'histoire de la ville. Cette synthèse retrace l'histoire de la capitale anglaise depuis le moment oĂą s'installe cette dynamique multipolaire, au XIe siècle, jusqu'Ă  aujourd'hui. Les premiers chapitres sur la ville mĂ©diĂ©vale et renaissante permettent de comprendre comment Londres s'est donnĂ©e une solide stabilitĂ© politique et Ă©conomique qui a constituĂ© l'assise de sa croissance ultĂ©rieure. Après le grand incendie de 1666, date charnière dans l'histoire de Londres, une mĂ©tropole moderne se constitue qui devient, aux XVIIIe et XIXe siècles, la plus grande ville du monde, profitant de l'essor de la puissance britannique. Son dĂ©clin, au XXe siècle, et les destructions massives des bombardements de la Seconde Guerre mondiale sonnent l'avènement d'une ère nouvelle, moins favorable, pour la ville. Mais comme Ă  chaque phase transitoire de son histoire, elle a su se rĂ©inventer autant sur le plan Ă©conomique que sur les plans politique et culturel. En laissant frĂ©quemment parler les sources d'Ă©poque, le livre revient sur quelques grands Ă©vĂ©nements de l'histoire de Londres (qui s'identifient souvent aux grands Ă©vĂ©nements de l'histoire anglaise) et ressuscite la vie d'une sociĂ©tĂ©, Ă  chaque Ă©poque, dans ses occupations et prĂ©occupations les plus diverses, qu'elles soient politiques, religieuses, Ă©conomiques ou culturelles. (couv.). 

Christian Datz, Christof Kullmann, Ultimate London design, (en anglais), Te Neues Gb, 2006. - Cet ouvrage en anglais traite de tout ce qui concerne les dernières tendances du design à Londres. cela va de l'architecture à la mode, en passant par les espaces culturels, résidentiels ou même commerciaux.

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Dictionnaire Villes et monuments
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