 | Frédéric-Guillaume II, né en 1744, mort en 1797; était neveu du grand Frédéric et lui succéda en 1786. Il se livra sans aucun ménagement à son goût pour le plaisir, et sacrifia d'habiles ministres et de bons généraux aux caprices de ses maîtresses; il se laissa en outre aller aux rêveries des Illuminés, qui égarèrent son imagination et l'entraînèrent dans des erreurs ridicules; il fit ainsi perdre à la Prusse la majeure partie de sa prépondérance. Après avoir joué un rôle peu honorable dans la guerre qui éclata en 1787 entre la Porte et la Russie , il fut, contre toute attente, le premier à proposer, en 1791, la coalition de Pillnitz contre la République française. Son armée, sous les ordres du duc de Brunswick , envahit la France et s'avança jusque dans les plaines de Champagne ; l'on s'attendait à la voir marcher sur Paris, lorsqu'elle se retira tout à coup et se reporta sur le Rhin. Il fit avec la France une paix à part en 1795. Dans les années précédentes, il avait pris part avec la Russie aux nouveaux partages de la Pologne et avait acquis la Prusse méridionale. | |