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Brésil
Republica Federativa do Brasil

10 00 S, 55 00 W
Le BrĂ©sil est, avec une superficie de 8,5 millions de km²,  le plus grand pays d'AmĂ©rique du Sud, et aussi le plus peuplĂ© : de  170 Ă  199 millions d'habitants, selon les sources. Il est bornĂ© au Nord par le VĂ©nĂ©zuĂ©la, au Nord-Est par les Guyanes (Guyana, Surinam et Guyane Française) et l'Atlantique; Ă  l'Est et au Sud-Est par l'Atlantique; au Sud et au Sud-Ouest par l'Uruguay, l'Argentine et le Paraguay; Ă  l'Ouest par la Bolivie, le PĂ©rou et la Colombie.

Le pays, qui est une république fédérale, se divise en 26 Etats and district fédéral (distrito federal), dans lequel se trouve la capitale, Brasilia. Autres grandes villes du Brésil : Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte, Salvador, Natal, Recife, Fortaleza, Belem, Porto Alegre, Curitiba, Campinas, Santos, Manaus, etc.

Le Nord-Est est  une rĂ©gion historiquement plus pauvre, mais riche de son patrimoine afro-brĂ©silien, de sa musique traditionnelle (comme le forrĂł et l'axĂ©) et de ses festivitĂ©s (comme le carnaval de Salvador). Les rĂ©gions du Sud et  du Sud-Est sont plus industrialisĂ©es et abritent les principales mĂ©tropoles. Elles prĂ©sentent un mĂ©lange de cultures europĂ©ennes et afro-brĂ©siliennes, et une Ă©conomie plus dĂ©veloppĂ©e. Le Centre-Ouest est une rĂ©gion agricole avec la capitale Brasilia, elle joue un rĂ´le important dans la production de denrĂ©es alimentaires pour l'exportation, mais elle est Ă©galement marquĂ©e par la modernitĂ© et le dĂ©veloppement rapide. L'Amazonie (Nord) se signale par sa biodiversitĂ©. C'est une rĂ©gion clĂ© pour l'Ă©cosystème mondial. Les populations locales y vivent souvent de l'exploitation des ressources naturelles, mais cette rĂ©gion fait face Ă  des dĂ©fis liĂ©s Ă  la prĂ©servation de la forĂŞt et aux droits des populations indigènes.

Les 26 Etats du Brésil

Acre
Alagoas
Amapa
Amazonas
Bahia
Ceara
Espirito Santo
Goias
MaranhĂŁo
Mato Grosso
Mato Grosso do Sul
Minas Gerais
Para
Paraiba
Parana
Pernambuco
Piaui
Rio de Janeiro
Rio Grande do Norte
Rio Grande do Sul
Rondonia
Roraima
Santa Catarina
SĂŁo Paulo
Sergipe
Tocantins

GĂ©ographie physique

Les cĂ´tes.
La ligne côtière du Brésil, longue de7491 km et extrêmement variée d'aspect et de configuration. Les côtes septentrionales jusqu'à la baie de San-Marcos, sont basses et marécageuses; celles du Nord-Est et de l'Est sont au contraire rocheuses, découpées, et offrent des baies nombreuses et des rades magnifiques (baie de Tous-les-Saints, baie de Rio de Janeiro), qui abritent de nombreux ports : Rio de Janeiro, Para, Maranhão, Recife, Salvador, etc.

Le lac des Canards (Lagõa dos Patos), long de 250 km, large de 60, sur la côle du Rio Grande do Sul, le lac Mirim et plusieurs autres au Sud du premier, communiquent ensemble et se déversent dans la mer
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Brésil : plage de Trinidade ŕ Paraty.
La plage de Trinidade à Paraty, près de Rio de Janeiro. Source : The World Factbook.

Le relief du sol.
Une grande partie du BrĂ©sil (approximativement la moitiĂ©) est couverte de plateaux et de montagnes. On distingue 3 chaĂ®nes principales, sans compter celle qui borne le pays au Nord et oĂą se trouve, Ă  la frontière du VĂ©nĂ©zuela, le point culminant du pays, le Pico Neblina (3014 m). 

L'une d'elles, nommĂ©e la Serra do Mar, court, avec plusieurs interruptions, de 6° Ă  39° de latitude Sud. en suivant les sinuositĂ©s de la cĂ´te. Elle atteint sa plus grande hauteur (de 2000 Ă  2500 m) dans l'Etat de Rio de Janeiro, oĂą on l'appelle Serra dos OrgĂŁs (montagnes des Orgues). A l'Ouest de la Serra do Mar, s'Ă©tend la Serra Centrale, do Espinhaço ou da Mantiqueira, qui est la plus importante; elle va de 10° Ă  23° 30' de latitude Sud, et atteint sa plus grande hauteur dans l'Etat de Minas Gerais. Elle comprend le mont Raliaia ou Ratiaiossu (2712 m). 

La Serra occidentale ou dos Vertendes (chaîne des Versants), va des Etats de Ceara et de Piaui jusqu'aux confins de celle de Matto Grosso; elle se divise en deux branches : l'une qui prend la direction de l'ouest jusqu'à la frontière bolivienne et l'autre qui poursuit sa course vers le Sud jusqu'à la frontière du Paraguay. Cette troisième chaîne est la plus étendue, mais la moins élevée. Elle doit son importance à ce fait qu'elle sépare les affluents de l'Amazone et du Tocantins de ceux du São Francisco et du Rio de la Plata. Les trois chaînes principales dont nous venons de parler reçoivent diverses dénominations suivant les pays qu'elles traversent.

Le bassin de l'Amazone, consistant en vastes plaines sujettes Ă  des inondations pĂ©riodiques, se termine, vers les sources de ce fleuve, par des terres plus escarpĂ©es oĂą les cours d'eau roulent en cataractes et en rapides. 
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Carte du Brésil.
Carte du Brésil. Source : The World Factbook.
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).

Hydrographie.
Le Brésil est arrosé par un grand nombre de larges rivières presque toutes navigables et appartenant aux deux bassins principaux de l'Amazone au Nord, de la Plata au Sud. Au premier de ces bassins, qui couvre environ 2 millions et demi de kilomètres carrés sur le territoire brésilien, appartiennent le Rio Negro, au Nord, le Purus, la Madeira, le Tapajôs, le Xingu, etc. au Sud. Le Tocantins, grossi à 500 km de son embouchure, par les eaux de la grande rivière l'Araguay, afflue dans le Rio Para (que l'on considère comme faisant partie de l'estuaire de l'Amazone), à 65 km au Sud-Ouest de Belem. Le Paraguay court vers le Sud; et le Parana (réunion du Paranaiba et du Grande) coule au Sud-Ouest en formant une partie de la frontière paraguayenne; ces deux rivières, se joignant hors des limites du Brésil, envoient, par la Plata, leurs eaux à l'Atlantique. Un autre tributaire de la Plata, l'Uruguay, forme, en partie, la frontière du côté de l'Argentine. Les principales rivières qui se rendent directement à l'Océan sont le Paraiba (3° de latitude Sud), le São Francisco (10° 30' de latitude Sud) et le Paraiba do Sul (dans l'Etat de Rio de Janeiro).
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Manaus : le confluent de l'Amazone et du Rio Negro.
Manaus au confluent du Rio Negro et de l'Amazone (Solimoes), depuis l'espace. Image : Nasa.

La géologie.
Les formations anciennes, les terrains précambriens et paléozoïques ont un grand développement, tandis que les dépôts plus récents ont une moindre importance. On rencontre des roches cristallines métamorphiques (gneiss, micaschistes, quartzites micacés, schistes chloriteux et micacés) appartenant au terrain précambrien, ainsi que des roches calcaires cristallines souvent magnésiennes, mais plus rarement; enfin des roches éruptives du Paléozoïque. La terra roxa de São Paulo, comparable pour sa fertilité à la terre noire de Russie, est formée par la décomposition de plusieurs de ces roches

Les terrains siluriens, dĂ©voniens et carbonifères, de formation marine, existent dans la partie infĂ©rieure du cours de l'Amazone et de ses affluents; on y trouve de nombreux Brachiopodes. Le CrĂ©tacĂ©, bien reprĂ©sentĂ©, offre une faune riche en poissons. Les terrains cĂ©nozoĂŻques, constituĂ©s presque exclusivement par des grès, couvrent les bords de l'Amazone; on les retrouve aussi, dans l'intĂ©rieur, reprĂ©sentĂ©s par des petits bassins lacustres renfermant des lignites. Les terrains quaternaires consistent en dĂ©pĂ´ts argileux, en graviers, en conglomĂ©rats et en couches argileuses salpĂŞtrĂ©es qui existent dans des grottes calcaires de Bahia et de Minas Gerais, oĂą l'on a dĂ©couvert des restes de grands mammifères Ă©teints tels que le Megatherium, le Mylodon, etc. 

Les ressources minérales.
Les terrains prĂ©cambriens contiennent aussi des dĂ©pĂ´ts aurifères et des gisements en place de diamants et autres pierres prĂ©cieuses (saphirs, Ă©meraudes, rubis, topazes, aigues-marines). Les gisements de diamants de Bahia, de Minas-Gerais, de Goyaz et de Matto Grosso sont de formation quaternaire. Les mines de diamant les plus cĂ©lèbres sont celles de la Serra do Frio. Les autres pierres prĂ©cieuses dĂ©nommĂ©es ci-dessus se trouvent dans le mĂŞme Etat, ainsi que les plus riches mines d'or (près d'Ouro Preto). Partout on rencontre des grenats et de belles amĂ©thystes. L'argent accompagne toujours les formations de galène; le cuivre abonde dans le Matto Grosso; on le trouve Ă©galement dans ceux de Minas Gerais, de Ceara et de Bahia et près de Villaviçosa (MaranhĂŁo). On trouve Ă©galement du minerai de fer. Mais l'importance de ses mines a diminuĂ© depuis la dĂ©couverte des gisements de l'Afrique mĂ©ridionale. 

On a dĂ©couvert de l'Ă©tain dans les sables de la rivière Paraopeba (Minas Gerais) et dans l'Etat de Rio de Janeiro. Il existe des minerais de fer entièrement libres de pyrite et, par consĂ©quent, Ă©gaux ou mĂŞme supĂ©rieurs Ă  ceux des fameuses mines de Dannemora, en Suède. La chaux employĂ©e pour les constructions dans les pays de la cĂ´te provient des sambaquis, Ă©normes amas de coquillages, ou des lits de coraux qui abondent dans toutes les baies au nord de 18° de latitude Sud. Le gypse se trouve dans les Etats de Minas Gerais, de Rio Grande do Norte, de Ceara, de MlaranhĂŁo et d'Amazonas. Celui de SĂŁo Paulo contient des mines, riches en excellent charbon : on en trouve Ă©galement dans celui de Ceara. La tourbe gĂ®t dans presque toutes les parties du BrĂ©sil; le lignite se rencontre dans l'Etat de SĂŁo Paulo, le graphite, dans celui de Ceara; le nitre, l'alun, le sulfate de magnĂ©sie, le sulfate de soude sous une forme efflorescente elle sel de roche sont commets dans la plupart des Etats. 
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Serra do Mar (Brésil).
La Serra do Mar, au Sud-Est du plateau Brésilien .
Photo : Marcio Cabral de Moura licence : Creative Commons.

Le climat.
Le BrĂ©sil s'Ă©tendant du 4° degrĂ© de latitude Nord au 34° degrĂ© de latitude sud, on y rencontre une grande variĂ©tĂ© de climats; on peut y distinguer trois zones : 

1° la zone amazonienne, où la chaleur est intense et les pluies très abondantes (la température moyenne est d'environ 28° C, avec 22°C et 34°C comme extrêmes; l'humidité est forte et surtout constante; il n'y a pas de saison sèche. C'est la région des selvas ou forêts vierges);

 2° la zone du plateau oĂą, grâce Ă  l'altitude, la chaleur est moins grande, et oĂą il ne pleut qu'en Ă©tĂ© (il a deux saisons : c'est la rĂ©gion des campos ou savanes);

3° la zone littorale, qui est la plus favorisée (elle reçoit des pluies toute l'année, mais en moins grande abondance que l'Amazonie; la température moyenne y est aussi moins élevée [24° à Rio de Janeiro, 18° à Santa-Catharina] : c'est la région des cultures).

La flore.
Le sol du BrĂ©sil prĂ©sente une fĂ©conditĂ© surprenante : il produit presque toutes les espèces de vĂ©gĂ©taux, tandis que dans d'autres parties il est sec, aride et peu favorable Ă  la vĂ©gĂ©tation. Les immenses plaines de l'intĂ©rieur sont couvertes en partie de forĂŞts primaires qui renferment, pour leur malheur, de  grandes quantitĂ©s de bois excellents pour la charpente, l'Ă©bĂ©nisterie et les travaux d'art. Il est bien peu de pays capables d'offrir une flore comparable Ă  celle que l'on admire dans la vallĂ©e de l'Amazone, principalement dans le bassin du Solimoens (nom de l'Amazone au-dessus de l'embouchure du Negro); tel arbre qui fleurit une fois chaque annĂ©e sur la cĂ´te, produit des fruits dans chacune des quatre saisons dans la haute vallĂ©e de ce fleuve. Nous ne pouvons parler ici que des principaux arbres que l'on trouve au BrĂ©sil :  jacaranda ou bois de rose; itauba ou bois de pierre; capaiba (copaifera Guayanensis ou officinalis); pao brazil ou bois brĂ©sil; pao d'arco ou bois d'arc (tecoma speciosa); macaranduba (mimu sops elata); sapucaia (lecythis Ollaria); Bertholletia excelsa (qui produit la noix du BrĂ©sil); augico, vinhatico, caixeta, sucupira, cannellier, pao ferro (bois de fer), cèdre, pĂ©robal, gonçalo, aloès, bacuri, jiquitiba, conduru, piquia, braculiara, et une multitude d'autres d'une valeur inestimable pour leur bois, leurs fruits, leurs huiles ou leurs rĂ©sines. On ne compte pas moins de 350 espèces de palmiers. L'arbre Ă  caoutchouc abonde entre Belem et le Xingu, ainsi que sur les rives de Solimoens et du Rio Negro, Le smilax syphilitica, dont la racine est si connue sous le nom du salsepareille, se trouve dans toutes les forĂŞts de l'Amazone. La muscade du BrĂ©sil, la fève Tonka et le gĂ©rolle MaranhĂŁo sont communs sur le Rio Negro. Dans les forĂŞts de l'Amazone dominent des arbres de la famille des LĂ©gumineuses qui laissent pendre de leurs branches d'Ă©normes cosses, semblables Ă  celles de pois ou de haricots gigantesques. Il y a de nombreuses espèces de vanille. Le trait caractĂ©ristique des forĂŞts est l'exubĂ©rance des vignes parasites, des lianes innombrables, variant de grosseur depuis celle du doigt jusqu'Ă  celle du bras, et s'enroulant autour des troncs d'arbres pour atteindre le sommet des plus hautes branches. Partout abondent les fruits tropicaux dont la nomenclature serait longue

La faune.
Nos animaux domestiques sont depuis longtemps naturalisĂ©s au BrĂ©sil, oĂą l'on Ă©lève sans difficultĂ© le cheval, l'âne, le mouton, le porc et le chien. Devenues sauvages, les bĂŞtes Ă  cornes errent en troupes  dans les vastes plaines de l'intĂ©rieur; le cochon sauvage infeste les forĂŞts, et la chasse au cheval fut longtemps une spĂ©cialitĂ© des Paulistes. Voici la liste des principaux animaux indigènes : couguar (ou puma), jaguar, ocelot, anta (tapir d'AmĂ©rique), paresseux, paca, agouti, armadilIo (tatou), capybara, fourmilier, coaiti, environ 60 espèces de singes, 30 espèces distinctes de perroquets, près de 20 variĂ©tĂ©s d'oiseaux-mouches; le nandou, qui parcourt les territoires depuis l'Etat de Ceara jusqu'Ă  l'Uruguay. Parmi les reptiles, nous citerons le jiboia (boa constrictor), l'anaconda (sucuruju), et un grand nombre de serpents venimeux tels que le terrible jararaca, le cobra corral ou serpent corail, le cobra sipo ou serpent liane, le cobra fria ou serpent froid et le cascavel ou serpent Ă  sonnettes. 3 ou 4 espèces d'alligators rendent très dangereux les rivages de l'Amazone et de ses tributaires. Les tortues sont nombreuses. L'espèce la plus commune et la plus volumineuse porte le nom de jurara. Lacs et rivières abondent en poissons. Dans les eaux de l'Amazone, on trouve un cĂ©tacĂ© herbivore, le peixeboi ou vache d'eau, appelĂ© jurua par les Indiens et dont il existe deux espèces. On prend dans le mĂŞme fleuve d'immenses quantitĂ©s de pirurucu, que l'on conserve comme la morue. 

GĂ©ographie humaine

Population.
Le BrĂ©sil est peuplĂ© d'environ 214 millions d'habitants (2022). Bien que la population continue de croĂ®tre, le taux de natalitĂ© a diminuĂ©, ce qui suggère un ralentissement futur de la croissance dĂ©mographique. Plus de 85 % de la population vit dans des zones urbaines, principalement dans le sud-est et le sud du pays.  Les grandes villes comme SĂŁo Paulo, Rio de Janeiro et Belo Horizonte concentrent une part importante de la population. En revanche, la rĂ©gion de l'Amazonie (au nord) est peu peuplĂ©e en raison de son climat tropical humide, de sa vĂ©gĂ©tation dense et de l'absence de grandes infrastructures. La densitĂ© de population y est faible, avec des zones isolĂ©es comme dans les États de l'Amazonas et du Pará.

Les descendants d'immigrants européens (principalement portugais, italiens, espagnols et allemands) sont nombreux, surtout dans le sud et le sud-est du pays. Ces populations ont largement contribué à l'industrialisation et au développement agricole de ces régions. Les descendants d'Africains amenés au Brésil durant la traite des esclaves forment une part importante de la population, en particulier dans les États du nord-est, où les influences culturelles africaines sont très présentes (religions, musique, cuisine, etc.). Avant la colonisation, le territoire brésilien était habité par des populations amérindiennes. Aujourd'hui, la population autochtone (povos indígenas en portugais,) représente environ 0,4 % de la population totale. Elle vit souvent dans des réserves, principalement dans l'Amazonie. Cependant, certaines populations habitent aussi dans d'autres parties du Brésil. Notons enfin qu'il existe une importante population d'origine japonaise, en particulier dans l'État de São Paulo. C'est la plus grande diaspora japonaise en dehors du Japon.
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Les populations autochtones du Brésil

Avant l'arrivée des Européens en 1500, environ 1000 groupes indigènes distincts occupaient le territoire. Aujourd'hui, il reste environ 305 ethnies recensées, parlant 274 langues différentes. Ces populations ont survécu à des siècles de colonisation, d'exploitation et de marginalisation. Les groupes autochtones du Brésil varient en taille et en organisation, parmi les plus connus, on trouve :

• Les Guarani. - RĂ©partis sur plusieurs États du sud du BrĂ©sil, les Guarani sont l'un des groupes les plus importants numĂ©riquement. 

• Les Yanomami. - Habitant principalement la région amazonienne, à la frontière avec le Venezuela, les Yanomami forment l'une des plus grandes populations isolées. Leur territoire est menacé par l'exploitation minière illégale.

• Les Kayapo. - Situés dans le centre de l'Amazonie, les Kayapo sont connus pour leur lutte contre la déforestation et leurs efforts pour protéger leur territoire contre les projets de développement, notamment de grands barrages.

• Les  Tupi. - Ce groupe linguistique et culturel est rĂ©parti principalement dans le nord-est du BrĂ©sil et a marquĂ© de manière significative la culture et la langue brĂ©silienne, beaucoup de mots du portugais brĂ©silien proviennent du tupi.

Les populations autochtones du Brésil vivent principalement dans des territoires autochtones officiellement reconnus, qui couvrent environ 13 % du territoire brésilien, en grande partie dans la région amazonienne. Ces terres sont protégées par la Constitution brésilienne de 1988, qui garantit le droit des peuples autochtones à leurs territoires ancestraux. Cependant, les communautés autochtones font face à de nombreuses menaces. Des entreprises et des groupes illégaux exploitent les ressources naturelles (bois, or, etc.) des territoires autochtones et causent des conflits et des dégradations environnementales. Des pressions politiques et économiques, notamment sous le gouvernement de Jair Bolsonaro, ont affaibli les protections environnementales et augmenté l'incursion des agriculteurs et des éleveurs dans les territoires autochtones. Les populations autochtones souffrent d'inégalités sociales, d'un accès limité aux services de santé et d'éducation, et de taux élevés de pauvreté.

Face à ces menaces, les peuples autochtones du Brésil se sont organisés pour défendre leurs droits. Des figures comme Raoni Metuktire, chef du peuple Kayapo, sont devenues des symboles internationaux de la lutte pour la préservation de la forêt et des droits autochtones. Des organisations telles que la Coordination des organisations indigènes de l'Amazonie brésilienne (COIAB) militent pour la reconnaissance de leurs droits et l'application des lois constitutionnelles.

Le Brésil est un pays caractérisé par de profondes inégalités socio-économiques. Malgré une classe moyenne croissante, une grande partie de la population vit dans la pauvreté, surtout dans les régions du nord-est et dans certaines périphéries des grandes villes. L'urbanisation rapide des dernières décennies a entraîné une expansion anarchique des villes, avec des défis pour l'accès aux infrastructures, aux logements et aux services publics comme la santé et l'éducation. Dans les grandes villes comme Rio de Janeiro et São Paulo, les favelas (bidonvilles) illustrent ces inégalités. Ces zones sont mal desservies par les infrastructures publiques et sont associées à des problèmes de violence et d'exclusion sociale. Le chômage reste un problème majeur, particulièrement en période de récession économique. Les jeunes et les travailleurs peu qualifiés sont les plus touchés.

Economie.
L'économie du Brésil, la plus grande d'Amérique latine et l'une des plus importantes du monde, est caractérisée par une grande diversité de secteurs économiques, allant de l'agriculture et de l'industrie à la technologie et aux services. Cependant, elle est marquée par des cycles de croissance et de récession, des inégalités sociales et des défis structurels. Le Brésil a ainsi traversé plusieurs périodes de récession économique, notamment en 2015-2016, marquées par une forte inflation, une hausse du chômage et une baisse des investissements. La crise a été aggravée par des scandales de corruption majeurs impliquant des entreprises et des politiciens. La pandémie de covid-19 a également eu un impact sévère sur l'économie brésilienne, entraînant une contraction du PIB et une augmentation des inégalités économiques.

Avec d'immenses exploitations agricoles (appelĂ©es fazendas), le BrĂ©sil est l'un des plus grands producteurs agricoles au monde, grâce Ă  son vaste territoire, son climat favorable et ses terres fertiles. Le pays est le premier exportateur mondial de soja, de cafĂ©, de sucre et de jus d'orange. Il produit Ă©galement du maĂŻs, du coton, du cacao, du riz et d'autres denrĂ©es agricoles. Il possède par ailleurs l'un des plus grands troupeaux de bĂ©tail au monde et est un acteur majeur dans la production et l'exportation de viande bovine, de volaille et de porc. L'agriculture brĂ©silienne est fortement orientĂ©e vers l'exportation, et le secteur agro-industriel est un pilier important de l'Ă©conomie, contribuant de manière significative Ă  la balance commerciale du pays. 

La déforestation de la forêt amazonienne pour l'agriculture, l'élevage et l'exploitation minière est une source de préoccupation mondiale. Cela a un impact direct sur le changement climatique et la biodiversité. Le Brésil a cependant un grand potentiel pour développer une économie verte, avec des ressources naturelles abondantes et une capacité à produire des énergies renouvelables (hydroélectricité, éthanol, énergie solaire et éolienne).

Le BrĂ©sil est l'un des principaux producteurs de vĂ©hicules en AmĂ©rique latine, avec des entreprises internationales. Volkswagen, Fiat et General Motors ont des usines dans le pays. Le BrĂ©sil possède d'importantes rĂ©serves de pĂ©trole, en particulier dans le bassin prĂ©-salifère offshore. La compagnie pĂ©trolière nationale Petrobras est un acteur clĂ© de l'industrie pĂ©trolière mondiale. Le pays est aussi un grand producteur de fer et d'acier, avec des exportations importantes de minerai de fer, en particulier vers la Chine. Embraer, le troisième plus grand constructeur d'avions au monde, est basĂ© au BrĂ©sil et est reconnu pour la production d'avions rĂ©gionaux et militaires. 

Les services représentent une part croissante du PIB brésilien, en particulier dans les grandes villes comme São Paulo et Rio de Janeiro. São Paulo, en particulier, est le principal centre financier du pays, abritant la Bourse de São Paulo (B3), l'une des plus grandes bourses du monde. Le secteur des technologies, bien qu'en pleine croissance, est encore en développement par rapport aux pays plus industrialisés. Des pôles technologiques, comme celui de Campinas, se développent. Ajoutons que le Brésil est une destination touristique majeure, avec des attractions telles que l'Amazonie, le Pantanal, les plages de Rio et Salvador, ainsi que le carnaval. Cependant, le tourisme représente une part relativement modeste du PIB.

Les principaux partenaires commerciaux du Brésil sont la Chine, les États-Unis et l'Union européenne. La Chine est de loin le plus grand marché d'exportation, en particulier pour les produits agricoles et miniers. Le Brésil exporte principalement des matières premières et des produits de base comme le soja, le pétrole brut, le fer et la viande. Il est aussi un exportateur de biens manufacturés, mais dans une moindre mesure. Le pays importe des produits manufacturés tels que des machines, des équipements électroniques, des produits chimiques, des produits pharmaceutiques et des véhicules. Le Brésil est membre de plusieurs organisations économiques importantes, dont les BRICS (avec la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud), le Mercosur (marché commun sud-américain), et l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le BrĂ©sil possède un vaste rĂ©seau de routes, mais les infrastructures routières, ferroviaires et portuaires sont souvent sous-dĂ©veloppĂ©es par rapport Ă  la taille du pays. Le manque d'investissement dans les infrastructures constitue un frein Ă  la croissance Ă©conomique. Le BrĂ©sil dĂ©pend fortement de l'hydroĂ©lectricitĂ©, qui reprĂ©sente environ 60 % de sa production d'Ă©lectricitĂ©. Le pays est Ă©galement un producteur majeur d'Ă©thanol Ă  partir de la canne Ă  sucre, utilisĂ© comme biocarburant. Le BrĂ©sil attire des investissements Ă©trangers directs, en particulier dans les secteurs de l'agrobusiness, de l'exploitation minière, de l'Ă©nergie et de l'infrastructure. Le pays a mis en place diverses rĂ©formes Ă©conomiques pour stabiliser son Ă©conomie, rĂ©duire l'inflation et contrĂ´ler la dette publique. Cependant, il  connaĂ®t une dette publique Ă©levĂ©e et des dĂ©ficits budgĂ©taires frĂ©quents. Des rĂ©formes du système de retraite, du code du travail et des politiques fiscales ont Ă©tĂ© initiĂ©es pour amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ© Ă©conomique, mais elles rencontrent une forte rĂ©sistance politique et sociale. 

Quelques-unes des grandes villes du Brésil

• São Paulo. - Environ 12 millions d'habitants (ville), plus de 22 millions dans la région métropolitaine, ce qui fait de São Paulo la plus grande ville d'Amérique du Sud. Située dans le sud-est du Brésil, à environ 70 km de la côte atlantique, São Paulo est le principal centre économique et financier du Brésil et de toute l'Amérique latine. La ville est un centre industriel et commercial majeur (finance, technologie, automobile, aéronautique et services). Des entreprises brésiliennes et multinationales y ont leur siège régional. Elle abrite également la Bourse de São Paulo (B3), l'une des plus grandes bourses mondiales en termes de capitalisation. São Paulo est une ville cosmopolite, avec des communautés importantes d'immigrants italiens, japonais, libanais et portugais. Cette diversité influence la culture locale, en particulier dans la gastronomie et les arts. L'Avenida Paulista est l'avenue la plus célèbre de São Paulo, avec des gratte-ciels abritant des bureaux, des banques, et des centres culturels comme le MASP (Musée d'Art de São Paulo). Le parc Ibirapuera est le plus grand parc urbain de la ville, souvent comparé à Central Park à New York. Le marché municipal est connu pour sa variété de fruits exotiques et sa célèbre gastronomie brésilienne.

• Rio de Janeiro. - Environ 6,7 millions d'habitants (ville), plus de 12 millions dans la région métropolitaine. Située sur la côte sud-est du Brésil, bordée par l'océan Atlantique et entourée de montagnes et de forêts tropicales. Bien que Rio de Janeiro ait perdu son statut de capitale en 1960 (au profit de Brasilia), elle reste un centre économique clé du Brésil, en particulier dans les secteurs du tourisme, du pétrole, et de l'industrie cinématographique. Elle est le siège de Petrobras, la compagnie pétrolière nationale, et de nombreuses entreprises du secteur de l'énergie. Rio est mondialement célèbre pour ses plages emblématiques comme Copacabana et Ipanema, son carnaval coloré et ses sites naturels exceptionnels, tels que le mont Corcovado avec la statue du Christ Rédempteur, et le Pain de Sucre. Le Christ Rédempteur est la statue du Christ surplombant la ville depuis le mont Corcovado. Le Pain de Sucre est une montagne située près de la baie de Guanabara, accessible par téléphérique (vue imprenable sur la ville). Le Maracanã est l'un des stades de football les plus emblématiques du monde, qui a accueilli plusieurs finales de la Coupe du Monde.

• Brasilia. - Environ 3 millions d'habitants dans la région métropolitaine. Située dans la région centre-ouest du Brésil, sur un plateau élevé, dans une zone autrefois peu peuplée. Brasilia est la capitale du Brésil et un centre administratif et politique. La majorité de son économie repose sur les services publics, en tant que siège du gouvernement fédéral, des ministères, et des institutions internationales. Le secteur de la construction y est également important en raison du développement constant de la ville. Conçue par l'architecte brésilien Oscar Niemeyer et l'urbaniste Lúcio Costa, Brasilia est mondialement connue pour son urbanisme moderniste et ses bâtiments futuristes. La ville a été inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco pour sa conception architecturale unique. Le Congrès national est un complexe architectural impressionnant abritant les deux chambres du Parlement brésilien. La cathédrale métropolitaine de Brasilia, conçue par Niemeyer, est célèbre pour son architecture distinctive, avec des arcs en béton élancés et un intérieur baigné de lumière naturelle. La place des Trois Pouvoirs est un espace central de la ville qui abrite le Palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême.

• Salvador. - Environ 2,9 millions d'habitants. Située sur la côte nord-est du Brésil, sur la baie de Tous les Saints, l'une des plus grandes baies naturelles du monde. Salvador est l'une des villes les plus historiques du Brésil, ayant été la première capitale coloniale du pays. Elle est reconnue pour son héritage afro-brésilien, sa musique (comme le samba et le axé), et ses traditions culturelles. Salvador est aussi un centre important pour la religion candomblé, une religion afro-brésilienne. Le Pelourinho est le centre historique de Salvador, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, remarquable par son architecture coloniale bien conservée, ses églises baroques, et ses rues pavées. L'église de São Francisco est une église baroque qui se signale par son intérieur richement décoré et ses magnifiques azulejos (carreaux de céramique). Salvador est réputée pour ses belles plages, comme Porto da Barra et Farol da Barra, qui sont populaires.

• Fortaleza. - Environ 2,7 millions d'habitants. SituĂ©e sur la cĂ´te nord-est du BrĂ©sil, au bord de l'ocĂ©an Atlantique, dans l'État du Ceará. 

Fortaleza est un important centre Ă©conomique pour le nord-est du BrĂ©sil. Son Ă©conomie repose sur le commerce, le tourisme, l'industrie et les services. La ville est Ă©galement un centre pour la mode et les produits artisanaux du Ceará. Les plages de Fortaleza, comme Praia do Futuro, se recommandent pour leur beautĂ© et leurs installations touristiques. La plage est un lieu populaire pour dĂ©guster des fruits de mer dans des barracas (restaurants de plage). Le Centro DragĂŁo do Mar de Arte e Cultura est un n complexe culturel moderne qui abrite des musĂ©es, des salles de spectacles, et un planĂ©tarium. Le marchĂ© central  est un lieu oĂą les visiteurs peuvent acheter des produits artisanaux locaux, des textiles, et des souvenirs.

• Belo Horizonte. - Environ 2,5 millions d'habitants. SituĂ©e dans le sud-est du BrĂ©sil, au coeur de l'État du Minas Gerais, Ă  environ 500 km au nord de Rio de Janeiro. Belo Horizonte est un important centre industriel et de commerce, avec des secteurs forts dans l'industrie minière, la technologie, et les services. La ville est Ă©galement un centre de commerce pour le Minas Gerais, une rĂ©gion riche en minerais, en particulier le fer. La Praça da Liberdade est une grande place entourĂ©e de bâtiments historiques et modernes, utilisĂ©e pour des Ă©vĂ©nements publics et des festivals. Le parc des Mangabeiras est un grand parc urbain offrant des vues panoramiques sur la ville et des espaces pour des activitĂ©s de plein air. Le marchĂ© central est un  lieu animĂ© oĂą l'on peut dĂ©couvrir la cuisine locale, avec des spĂ©cialitĂ©s telles que le pĂŁo de queijo (pain au fromage) et les feijoadas.

• Manaus. - Environ 2,2 millions d'habitants, ce qui en fait la plus grande ville de l'Amazonie brésilienne. Située au coeur de l'Amazonie, dans l'État de l'Amazonas, au nord du Brésil, le long du fleuve Amazone. Manaus est un important centre commercial et industriel pour la région amazonienne. L'économie de la ville est soutenue par la Zone Franche de Manaus, une zone de libre-échange qui attire des investissements dans l'industrie électronique, l'assemblage et les produits manufacturés. Le commerce et l'extraction des ressources naturelles, comme les produits forestiers et miniers, jouent également un rôle crucial. Le théâtre Amazonas est un opéra historique construit pendant le cycle du caoutchouc, avec une architecture néoclassique et un intérieur somptueux. Le marché municipal est un marché animé où l'on trouve des produits exotiques de l'Amazonie, tels que des fruits tropicaux et des poissons de rivière. La rencontre des eaux est le phénomène naturel où les eaux sombres du Rio Negro rencontrent les eaux sableuses du Rio Solimões, sans se mélanger immédiatement, ce qui crée un spectacle visuel impressionnant.

• Curitiba. - Environ 1,9 million d'habitants. Située dans le sud du Brésil, dans l'État du Paraná, à environ 100 km de la côte Atlantique. Curitiba est reconnue pour son développement durable et ses politiques d'urbanisme innovantes. Son économie est diversifiée, avec des secteurs clés comme l'industrie, les services et le commerce. La ville est également un centre important pour l'éducation et la recherche. Le parc Barigui est un vaste parc urbain offrant des espaces de loisirs, des pistes cyclables et des zones de détente. Le Jardim Botânico est un jardin botanique avec une grande serre de style art nouveau et des jardins paysagers magnifiques. Le musée Oscar Niemeyer est unmusée d'art moderne, conçu par l'architecte Oscar Niemeyer, célèbre pour son architecture audacieuse et ses expositions variées.

• Recife. - Environ 1,7 million d'habitants, avec une rĂ©gion mĂ©tropolitaine comptant plus de 4 millions d'habitants. SituĂ©e sur la cĂ´te nord-est du BrĂ©sil, dans l'État de Pernambuco, avec un accès direct Ă  l'ocĂ©an Atlantique. Recife est un centre Ă©conomique important pour le nord-est du BrĂ©sil, avec des secteurs clĂ©s tels que le commerce, l'industrie et les services. La ville est Ă©galement un centre financier et technologique Ă©mergent. La Vieille ville (Recife Antigo) est un quartier historique avec une architecture coloniale, des rues pavĂ©es et des bâtiments anciens comme le Palais du Capitaine-GĂ©nĂ©ral. La plage de Boa Viagem est une plage populaire avec des rĂ©cifs naturels, une promenade animĂ©e et une vie nocturne vibrante. L'Instituto Ricardo Brennand  est un musĂ©e et une fondation culturelle qui abrite une collection d'art, d'armures mĂ©diĂ©vales et d'objets historiques.

• Porto Alegre. - Environ 1,5 million d'habitants. Située dans le sud du Brésil, dans l'État du Rio Grande do Sul, au bord du lac Guaíba. Porto Alegre est un important centre commercial et industriel, tourné vers la métallurgie, l'agroalimentaire et les services. La ville est également un centre universitaire avec plusieurs institutions d'enseignement supérieur. Le parc Redenção est un grand parc urbain, souvent utilisé pour des événements culturels et des activités de plein air. Le Centro Histórico (centre historique de la ville), se recommande pour sess bâtiments anciens et ses places animées comme la Praça da Alfândega. La Fondation Ibere Camargo est un musée d'art moderne situé en bord de mer, connu pour son architecture contemporaine et ses expositions d'art.

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Daniel Van Eeuwen, Le nouveau Brésil de Lula, L'Aube, 2006. - Dans un Brésil où les 10% les plus riches de la population se partagent 42% des richesses, l'élection de Lula, le «président des pauvres», a suscité un immense espoir parmi les déshérités. Deux ans après, la gauche brésilienne s'impatiente. Le gouvernement de Lula applique une politique économique de rigueur qui lui vaut les félicitations du Fonds monétaire international et des marchés financiers. Un comble pour celui qui, il n'y a pas si longtemps, proposait un moratoire sur la dette du Brésil. De fait le Brésil affiche une santé économique insolente avec une croissance de 5,2% en 2004, une inflation qui recule et des investissements étrangers qui ont presque doublé en un an. Malgré cela, beaucoup de Brésiliens n'ont pas encore senti la reprise, tandis que les attentes sociales restent largement déçues et que certaines promesses (notamment le doublement du salaire minimum et surtout la réforme agraire) tardent à se mettrent en place. Et pourtant le président Lula reste populaire et continue de caracoler en tête des sondages. (couv.).
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