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Republica Bolivariana de Venezuela |
8 00 N, 66 00 W | Le Venezuela est un Etat de l'Amérique du Sud, riverain de la Mer des Caraïbes et de l'Océan Atlantique et frontalier avec la Colombie, le Brésil et le Guyana. C'est une république fédérale d'une superficie de 912,050 km² et peuplée de 26,8 millions d'habitants (2009). Elle est divisée administrativement en 23 Etats (estados; singulier : estado), 1 district fédéral (distrito federal) où se trouve la capitale Caracas, et 1 dépendance fédérale (dependencia federal), qui consiste en 11 groupes d'îles (au total 72 îles) sous administration fédérale. Outre Caracas, les grandes villes du Venezuela sont : Maracay, Valencia, Barquisimeto, Maracaibo, etc. Les 23 Etats du Venezuela
Relief du sol du Venezuela. Une montagne tabulaire (tepuy), caractéristique du plateau Guyanais : le mont Kukenan, au Vénézuéla. Photo : Peter Fenda; licence : Creative Commons. Au Sud de cette première chaîne court celle des monts de Cumana, beaucoup plus élevée; le Turumiquire y atteint 2049 m; le Bergantin; 1668 m. Ces deux chaînes s'interrompent à I'Ouest; la chaîne de Paria est totalement coupée entre la péninsule d'Araya et le cap Codera; les monts de Cumana s'abaissent fortement dans leur prolongement des montagnes du Paraulata, qui ne sont que des collines discontinues. Puis, à partir du rio Unare, les montagnes élevées reparaissent, formant des alignements parallèles, dont le plus voisin de la côte est la silla de Caracas qui atteint 2782 m au Naiguata. Toute cette cordillère caraïbe a ses pentes les plus abruptes du côté de la mer et c'est à peine si la silla laisse place à une étroite plage; elle a 1600 m d'altitude entre Caracas et son port La Guaïra. Les pentes les plus raides de la sierra Nevada de Mérida tombent au contraire sur les Llanos. Vers le Nord la pente est plus douce vers la lagune de Maracaïbo et le golfe de Venezuela. La cordillère de Mérida est la seule qui, au Venezuela, mérite le surnom de nevada = neigeuse; plusieurs de ses pics atteignent 4000 m et cinq d'entre eux dépassent la limite des neiges perpétuelles sous ce climat équatorial; les deux principaux sont le Pico Bolivar (La Columna) 5007 m, qui est le point culminant du Venezuela, et le Concha, qui atteint les 4700 m d'altitude; le glacier du Concha alimente de glace la ville de Mérida. Les hautes vallées situées à plus de 3500 m ne sont pas rares, et la rigueur du climat y est telle que ce sont des paramos, régions sans arbres, couvertes seulement d'herbe, de mousses et de lichens. Carte du Venezuela. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte détaillée). Entre les montagnes côtières et l'Orénoque s'étendent les immenses plaines des Llanos qui occupent une surface de 500.000 km². Cette plaine n'offre cependant pas un aspect uniforme. On y distingue d'abord les Llanos altos, au Sud de la cordillère de Mérida, et les Llanos bajos, au bord de l'Apure et de l'Orénoque. En beaucoup d'endroits le sol se renfle en formant des bancos, et les vallées des cours d'eau, creusées par une érosion puissante, forment des précipices à parois verticales appelés barrancas, séparant de véritables plateaux, les mesas ou tables. Dans la région guyanaise le relief n'a pas de direction définie, sauf à la frontière même du Venezuela; peut-être d'ailleurs ne faut-il considérer les sierras Parima et Pacaraïma que comme le bord du plateau guyanais, séparé du plateau brésilien par la dépression de l'Amazone. Dans l'intérieur du pays, il n'y a de montagnes que là où l'érosion n'a pas enlevé la couche de grès tertiaire; dans l'intervalle de ces témoins s'étendent des savanes. La sierra Parima a reçu ce nom en souvenir du lac mythique de Parim ou de la Grande Eau sur les bords duquel Walter Raleigh et beaucoup d'autres conquistadores croyaient trouver l'Eldorado. Au Nord-Ouest de la sierra Parima, de hautes montagnes sont disposées irrégulièrement jusqu'à l'Orénoque : telles sont le cerro Duida, pyramide de 2474 m, qu'on aperçoit de fort loin sur le fleuve, le mont Maraguaca (2508 m), le Maparana (2187 m), le cerro de Neiva (1838 m), le Yaruari (2258 m), le Canavana (1884 m). Au Nord de la sierra de Pacaraïma, on peut distinguer quelques alignements du Sud-Est au c.-à-d. continuant la direction des monts Parima. Ces montagnes sont en général peu élevées; on peut y citer le Chanaro (1672 m), le Turagua (1838 m), le Tacuto (1048 m). Enfin, à l'extrémité Sud-Est du Venezuela, l'énorme masse du Roraima se dresse à 2286 m, terminé par un plateau long de 6 km. Le Roraima fut gravi pour la première fois en 1885 par lm Thurn et Perkins, et depuis il est visité régulièrement par les chercheurs d'orchidées. Géologie du Venezuela. Dans la cordillère de Mérida ce sont les gneiss et les schistes argileux qui forment la plus grande partie du socle montagneux; dans la partie orientale de la cordillère côtière, appelée par Sievers chaîne Caraïbe, ce sont les quartzites et les ardoises; en Guyane, le granit et le gneiss alternent. Il est remarquable que la série géologique est interrompue totalement entre le Précambrien et le Crétacé; on ne trouve pas trace de Silurien, Dévonien, Carbonifère, Permien, Triassique ni Jurassique. Le Crétacé forme au-dessus des roches cristallines, dans toutes les parties montagneuses du Venezuela, de puissantes couches de grès blanc, rouge ou jaune, accompagnées de grès bitumineux et de marnes gris bleu et gris foncé. On ne trouve pas de craie pure. Ce grès, qui donne un relief beaucoup plus abrupt que les granits et les gneiss, subsiste surtout à l'état de témoins; ainsi le Cerro Duida est recouvert par une masse de grès quartzeux épaisse de 1200 à 1500 m; le mont Roraïma se termine par un énorme bloc tabulaire de grès rose; sans fossiles, dont les parois à pic ont longtemps rendu l'ascension impossible. De nombreux autres massifs gréseux de même forme tabulaire, appelés tepuyes (tepuy, au singulier), jalonnent le paysage de la Guyane venezolane. Les formations tertiaires sont formées de grès brun avec des silex et des rognons d'argile ferrugineuse, de calcaire clair, de schistes houillers; on y trouve aussi du gypse, de l'alun, du sel gemme, du sulfate de fer, de l'ocre. Le tertiaire se rencontre surtout dans l'Etat de Tachira, à la frontière colombienne, au Nord de la sierra de Mérida, mais très rarement au Nord de la cordillère caraïbe. A Tachira, le tertiaire ocreux forme une montagne de 1300 m d'altitude, aux flancs de couleur jaune d'or, ce qui l'a fait appeler Cerro de Oro. Il est vraisemblable que les formations tertiaires s'étendent sous les terrains pléistocènes des Llanos. Ces terrains, très analogues à ceux de l'Amazonie, paraissent être formé, dans toute l'étendue des Llanos, par un grès rouge, composé de fragments arrondis de quartz cimentés par une argile ferrugineuse. Ces terrains sont très riches en fossiles de grande taille : Mégatherium, Paresseux géant, Toxodon, Glyptodon, Cheval, etc. Il n'y a pas de volcans dans la cordillère de Mérida, ni dans la cordillère caraïbe, ni en Guyane, mais on a trouvé quelques traces d'éruptions très anciennes que sur deux points : en Guyane, où l'or du Cuyuni est allié à la diabase et à la diorite, et au Sud de la chaîne caraïbe où l'on a découvert quelques diabasporphyrites et même des phonolithes. Il existe par ailleurs des sources d'eau très chaude qui jaillissent entre Cumana et Cariaco, à Calabozzo, dans les Llanos d'Orituro et surtout entre Puerto-Cabello et Valencia, où la source de las Trincheras est un véritable geyser dont la température dépasse 90 °C. Les tremblements de terre sont aussi très fréquents; celui du jeudi saint de L'année 1812 fit périr 12.000 personnes à Caracas. Ajoutons que le sous-sol du Venezuela possède d'importantes réserves de pétrole découvertes dès 1875, mais exploitées seulement après la Première mondiale, et qui font du pays un des premiers producteurs de pétrole au monde. Climat du Venezuela. Sur la côte, l'alizé de l'hémisphère Nord souffle toute l'année, mais sa direction change un peu avec les saisons en raison du déplacement des faibles pressions équatoriales. De novembre-décembre à avril-mai, l'alizé souffle de l'Est et du Nord-Est, pendant le jour, et est remplacé la nuit par la brise de terre. Mais de novembre à janvier, l'alizé est aussi parfois remplacé par des vents du Nord qui ne sont autres, probablement, que les « Northers » venus de la partie Nord du continent. De mai à novembre, l'alizé du Nord-Est tombe souvent et est remplacé par des vents faibles et variables du Sud-Est, du Sud-Ouest et de l'Ouest, appelés vendavales ou vents calmes. L'alizé et les vendavales apportent des pluies, mais surtout les derniers; d'ailleurs les précipitations sont relativement faibles et certains points, comme Macaraïbo et Cumana, sont particulièrement pauvres en pluies. Sur les forêts du delta de l'Orénoque, il pleut au contraire toute l'année, et la masse annuelle dépasse 2,50 m. Mais sur les Llanos, il y a des saisons humides et des saisons sèches nettement délimitées. De novembre à mars, il pleut à peine; même les nuages sont une rareté, quoiqu'on en ait observé à plusieurs reprises. En général, le ciel est d'une pureté extraordinaire et l'air extrêmement sec. Le vent, qui n'est autre que l'alizé des séché par les montagnes côtières, souffle alors de l'Est et de l'Est-Nord-Est. En mars, l'air devient plus humide et les étoiles sont souvent entourées d'un halo; le vent devient irrégulier et souvent entrecoupé de calmes complets; dans le Sud montent des nuages. En avril commence la saison des pluies qui dure jusqu'en novembre, sauf pendant une petite interruption vers la fin de juin, que l'on appelle Veranito de San Juan. Pendant la saison des pluies, le vent souffle de l'Ouest et du Sud-Ouest, et le ciel est constamment gris. On voit donc que l'alizé n'est cause de pluie dans ces régions que sur la côte; à l'intérieur, la pluie est apportée par, des vents d'Ouest. D'ailleurs, c'est le régime commun à toute la partie de l'Amérique du Sud tropicale, située à l'Est des Andes; c'est dans la forte évaporation qui se produit au-dessus des forêts amazoniennes qu'il faut chercher l'origine de la vapeur d'eau précipitée sur le continent sud-américain. Il faut ajouter que ces fortes pluies, dont la masse annuelle dépasse 2 m sur la plus grande partie du Venezuela et 3 m dans les forêts du Casiquiare et du Haut-Orénoque, sont toujours le résultat d'orages qui éclatent régulièrement tous les jours de la saison des pluies entre heures et 6 heures de l'après-midi. La tension électrique est alors très considérable, et, dans les forêts de Zulia, Sievers a observé pendant toute la durée de l'orage une lueur électrique ininterrompue. Il est remarquable aussi que, comme dans toute l'Amérique du Sud tropicale, il est rare que la foudre cause des incendies, même quand la foudre tombe sur la terre. Hydrographie du Venezuela. Les cours d'eau venezolans qui ne dépendent pas de l'Orénoque sont peu importants. A l'Est, le rio Cuyuni n'a que son cours supérieur en Venezuela et le rio Mazaruni sert quelque temps de frontière; tous deux s'en vont rejoindre l'Essequibo. Parmi les cours d'eau de la chaîne côtière, il n'y a guère à citer que l'Unare qui sort des monts de Cumana; les ruisseaux qui descendent de la cordillère de Mérida comblent peu à peu la lagune de Maracaïbo. Tout à fait à l'Ouest, le Catatumbo vient de Colombie et reçoit le Zulia, grossi du Tachira. La lagune de Maracaïbo ou lac de Venezuela a des eaux douces jusqu'à quelques kilomètres du goulet qui est fermé par deux seuils recouverts de 3 m d'eau; cependant la marée s'y fait un peu sentir. La lagune a une profondeur maxima de 120 m, 600 km de tour et une superficie de 21.740 km². Entre les chaînons de la cordillère se trouvent plusieurs lacs d'effondrement dont le principal est celui de Tacarigua ou de Valencia, célèbre pour la beauté de ses rives. Actuellement sa profondeur maxima est de 92 m et sa profondeur moyenne de 32 m. Mais le niveau a baissé, ce que Humboldt attribuait au déboisement. Il semble d'ailleurs qu'un certain équilibre s'établit. Ajoutons que c'est au Sud-Est du Venezuela, dans l'Auyan Tepuy (massif de la Gran Sabana), que se trouve la plus haute chute d'eau du monde, celle de l'Angel, qui fait tomber ses eaux d'une hauteur de 980 m dans un des affluents du Caroni, qui lui-même se jette dans l'Orénoque près de Ciudad Guyanna, après avoir alimenté le principal lac de retenue du pays, le Réservoir Raul Leoni, fermé par le barrage Guri. Végétation. |
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