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L'Uruguay précolombienLes informations sur la période qui précède l'arrivée des Européens sur le territoire de ce qui est devenu l'Uruguay actuel sont fragmentaires et reposent principalement sur les découvertes archéologiques et les récits oraux des descendants des peuples indigènes. On peut cependant donner quelques indications sur les principales populations déjà présentes avant le XVIe siècle.Principaux peuples
autochtones de l'Uruguay.
Les
Minuanes.
Les
GuaranĂs.
Les
Chanás.
Mode de vie et
culture.
Les traditions orales étaient une part importante de la culture de ces peuples. Elles permettaient la transmission de l'histoire, des légendes et les connaissances de génération en génération. Les rituels et les cérémonies étaient également courants, souvent en lien avec les cycles de la nature et les événements importants de la vie communautaire. Impact de l'arrivée
des Européens.
L'Uruguay de l'arrivée des Espagnols à 1900La côte de l'Uruguay fut atteinte par l'Espagnol Juan Diaz de Solis en 1516, et Cabot édifia le premier fortin sur le rio San Salvador en 1527. Mais l'occupation ne fut poursuivie méthodiquement qu'aux XVIIe et XVIIIe siècles; Montevideo fut fondé en 1724 par le maréchal de camp dom Bruno de Zabala. La "Bande orientale" dépendait de la vice-royauté espagnole de Lima (le Pérou), puis de Buenos Aires (1775). L'avènement de Joseph Bonaparte sur le trône de Madrid provoqua l'expédition anglaise du général Whitelock, un instant victorieuse à Montevideo (1807), puis la révolution, qui éclata à Buenos Aires (1810). Artigas souleva l'Uruguay, chassa les Espagnols (1815), mais ne put empêcher les Portugais de prendre Montevideo (1817).La province, dite cisplatine, fut annexée à l'empire du Brésil (1824). Une guerre entre Argentins et Brésiliens se termina par un traité reconnaissant l'indépendance de l'Uruguay (27 août 1827), qui se donna une constitution libérale (18 juillet 1830). Le général Rivera gouverna avec fermeté de 1830 à 1834. Le général Oribe, son successeur, s'allia au tyran argentin Rosas, fut chassé (1835) et revint avec des troupes argentines assiéger Montevideo défendu par le colonel Duchâteau et Garibaldi (1843 à 1851). L'Uruguay, ruiné par cette interminable guerre, puis déchiré par la lutte entre colorados (libéraux) et blancos (conservateurs) fut, après la chute du général Aguirre (1565), énergiquement gouverné par le général Florès, chef des colorados, qui s'allia à l'Argentine et au Brésil contre le Paraguay et fut assassiné en 1869. De nouveaux troubles éclatèrent, au cours desquels le gouvernement fut fréquemment exercé par les présidents du Sénat Pedro Varela (1869), Dr Gomensoro (1872). Les présidents José Elauri (1873-1875) et Pedro Varela (1875-1876) furent renversés par des pronunciamientos. Le colonel Latorre se maintint de 1876 à 1882. Le Dr Francisco Vidal (1880-1882) démissionna. Le général Maximo Santos (1882-1886) se déconsidéra par ses violences contre les étrangers. Le lieutenant-colonel MaximoTajes (1886-1890), le Dr Herrera y Obes (1890-1891), ne sauvegardèrent qu'imparfaitement l'ordre. J. Idiarte Borda
(devenu président en 1894 fut assassiné le 25 août 1897, sous le porche
de la cathédrale de Montevideo, au moment
où il venait d'assister au Te Deum officiel en mémoire de la déclaration
d'indépendance nationale. Une tentative pour enlever et déposer Cuestas,
le président intérimaire de la République, fut faite sans succès par
les partisans de don Julio Herrero. Le 8 janvier 1898, Cuestas publiait
une proclamation annonçant qu'il s'instituait dictateur et convoquant
cinq bataillons de la garde nationale pour diriger son Ă©lection. Deux
régiments d'artillerie s'étaient mutinés à Montevideo le 4 août 1898
et déclarés en faveur de l'ex-président Herrera, mais ils durent se
rendre aux troupes du président Cuestas, chef du parti colorado.
Histoire de l'Uruguay au XXe siècleLes premières décennies du XXe siècle.Sous les présidences de José Batlle y Ordóñez (1903-1907, 1911-1915), l'Uruguay connaît des réformes progressistes. Il instaure un État providence avec des mesures telles que la journée de travail de huit heures, l'assurance chômage et la nationalisation de nombreux services publics. La Constitution de 1917 officialise la séparation de l'Église et de l'État, renforçant le caractère laïc du pays. A cette époque, l'Uruguay bénéfcie d'une économie agricole florissante, avec des exportations de viande et de laine. La prospérité économique permet des investissements dans l'éducation et les infrastructures. Milieu du XXe
siècle.
La dictature militaire.
Retour à la démocratie.
Malgré les défis économiques, l'Uruguay a réussi à consolider sa démocratie et à renforcer ses institutions. Les conditions politiques et de travail en Uruguay sont devenues parmi les plus libres du continent. La fin du siècle a été marquée par une stabilité politique relative et des avancées sociales. Les présidences successives, en particulier celle de Luis Alberto Lacalle (1990-1995), ont cherché à moderniser l'économie tout en maintenant les acquis sociaux. L'Uruguay au début du XXIe siècleL'Uruguay a été touché par une grave crise économique en 2002, en grande partie due à la crise économique en Argentine voisine. La crise a entraîné une récession profonde, une augmentation du chômage, et une dévaluation de la monnaie.Président de 2000 à 2005, Jorge Batlle, du Parti Colorado, a mis en oeuvre des mesures d'austérité et sollicité l'aide du FMI pour stabiliser l'économie. Malgré les difficultés, l'Uruguay a réussi à surmonter la crise grâce à des réformes structurelles et à une reprise économique progressive. En 2005, Tabaré Vázquez, candidat du Front large (Frente Amplio), a été élu président, marquant la première victoire de la gauche dans l'histoire du pays. Vázquez a mis en place des politiques progressistes axées sur la réduction de la pauvreté, l'amélioration de l'accès à la santé et à l'éducation, et le renforcement des droits sociaux. Sous Vázquez, l'Uruguay a connu des réformes significatives, telles que la création du Système National Intégré de Santé (SNIS) et des politiques de soutien aux secteurs les plus vulnérables de la population. L'économie a connu une croissance soutenue, tirée par les exportations agricoles et un environnement économique favorable. En 2010, José Mujica, également du Front large, a succédé à Vázquez. Mujica, ancien guérillero des Tupamaros, a poursuivi les politiques progressistes de son prédécesseur, mettant l'accent sur la justice sociale et les droits humains. Le mandat de Mujica a été marqué par des réformes sociétales emblématiques, telles que la légalisation du mariage homosexuel en 2013 et la régulation de la production et de la vente de cannabis en 2013, ce qui a fait de l'Uruguay le premier pays au monde à adopter une telle mesure. Vázquez a été réélu en 2015. Son second mandat a continué à renforcer les politiques sociales et économiques mises en place précédemment. Cependant, des défis économiques, tels que la baisse des prix des matières premières et une croissance plus lente, ont marqué cette période. En 2019, Luis Lacalle Pou du Parti National a été élu président, marquant un retour de la droite au pouvoir. Son mandat a débuté en mars 2020, peu avant que la pandémie de covid-19 ne frappe l'Uruguay. Le pays a été initialement salué pour sa gestion efficace de la pandémie, combinant des mesures de santé publique avec une campagne de vaccination rapide. Cependant, la pandémie a également posé des défis économiques et sociaux importants. Sous Lacalle Pou, le gouvernement a mis en oeuvre des réformes économiques visant à stimuler la croissance (mesures de dérégulation et incitations à l'investissement étranger). Les politiques sociales et économiques ont été adaptées pour répondre aux impacts de la pandémie, avec un accent sur la reprise économique et le soutien aux secteurs les plus touchés. |
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