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Republica de Bolivia |
17 00 S, 65 00 W |
La Bolivie -
La Paz, capitale administrative de la Bolivie, est située à 3660 m. C'est la capitale la plus haute du monde. Elle a été fondée en 1548 sous par les conquistadores espagnols. Source : The World Factbook. Géographie physique de la BolivieRelief du sol.Le territoire bolivien comprend deux parties principales, la région de la Cordillère ou région montagneuse qui est située à une grande altitude, et la plaine orientale qui s'étend du pied de la Cordillère jusqu'au Guaporé et au Paraguay. La Cordillère des Andes est un énorme massif de montagnes et de plateaux qui s'étend du Nord au Sud de l'Amérique en longeant l'océan Pacifique. Elle se divise en autant de parties qu'elle traverse d'Etats. Les Andes de Bolivie en sont la partie centrale, celle où le massif s'élargit le plus et forme le milieu de ce long môle qui affecte la forme d'un fuseau : entre Tacna et Santa Cruz elles mesurent environ 800 km de largeur. C'est aussi, dans l'ensemble, la plus haute; car les lacs Titicaca et Pampa Aullagas, qui occupent le fond de la cuvette du plateau, sont à l'altitude de 3820 et de 3700 m. Elles se composent du plateau même, qui est au centre, et des deux chaînes qui en constituent les talus latéraux, la Cordillère occidentale et la Cordillère orientale. La
Cordillère orientale.
La
Cordillère orientale.
C'est du lac Titicaca qu'on embrasse le panorama lointain de cette chaîne dentelée, blanche de neige, surmontée de l'Illampu qui se dresse comme un clocher; mais le spectateur, étant déjà à l'altitude de 3820 m, est loin de recevoir l'impression que lui feraient les mêmes montagnes, vues de la mer.
Carte de la Bolivie. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Une coupure abrupte, par laquelle s'échappe le rio de La Paz au pied de l'Illimani, sépare cette chaîne de la Cordillère de Quimsacruz et de la Cordillère de Cochabamba, qui se font suite et prolongent leurs ramifications jusqu'à Santa Cruz; dans cette dernière Cordillère sont le cerro Tunari et le défilé de Columi (4920 m). D'autre part, la crête qui forme la ligne de partage des eaux continue vers le Sud en bordant le lac Pampa Aullagas et en divisant le plateau en deux versants; les principaux sommets de cette crête sont le Pabellon, le cerro Asanaque (5133 m), la Cordillère de los Frailes au Sud du lac, avec le Tacacolque (5300 m) et le cerro Cuzco (5454 m.). A l'Est de cette chaîne est le massif du Potosi (4688 m au cerro de Potosi et 4650 au cerro de Porco) qui forme un des noeuds principaux des Andes. L'Altiplano
bolivien.
Le Salar de Uyuni. Cette étendue de sel de près de 11 000 km² se situe à une altitude de 3660 m. Il renferme le tiers des réserves de lithium explotable de la Terre. Photo : David Almeida; licence : Creative Commons. La
plaine orientale.
Le régime des
eaux.
Les eaux qui descendent de la Cordillère orientale divergent pour s'écouler, les unes dans le bassin de l'Amazone, les autres dans celui de la Plata. Le rio Mamoré, nommé aussi rio Grande ou Guapahy, descend, sous le nom de rio Misqui, des hauteurs qui avoisinent Cochabamba; il n'est plus qu'à une altitude de 450 m à Cabezas quand il entre dans la plaine au milieu de vastes et plantureux pâturages; c'est au confluent du Chaparé, descendu aussi de la Cordillère, qu'il prend le nom de Mamoré. Son principal affluent, le rio Beni (ou Veni), a sa source près de La Paz; celui-ci reçoit le rio de La Paz ou Choqueyapu, qui prend naissance, ainsi que le rio Caca, sur le plateau même, près du lac Titicaca, et traverse par un défilé la crête de la Cordillère pour en descendre ensuite la pente. Dans les vallées boliviennes coulent aussi l'Amarou-maynu (réunion du Teno et du Pigni-pigni), et l'Inambary qui se réunissent pour former le rio Madre de Dios, affluent du Veni; on a longtemps ignoré le véritable cours de cette rivière, qui reçoit le Madidi. Un des affluents du Paraguay, le Pilcomayo prend sa source sur le plateau bolivien, au Nord-Ouest de Potosi, reçoit au débouché des montagnes de nombreux affluents dont le principal est le Pilaya; c'est d'abord un torrent rapide, encaissé; puis, dans la plaine du Gran Chaco , un cours d'eau sinueux lent, bordé de saules et souvent de marécages, qui se dirige vers le sud-est. Le rio Bermejo, autre affluent du Paraguay, se forme aussi sur le talus du plateau bolivien par la réunion de plusieurs torrents et coule dans la plaine, parallèlement au Pilcomayo. Le climat de la
Bolivie.
Géographie humaine de la BolivieDémographie.La Bolivie compte une population estimée à environ 12 millions d'habitants en 2023. La croissance démographique est modérée, mais le pays conserve une structure par âge relativement jeune, bien que l'espérance de vie ait augmenté ces dernières décennies, ce qui a entraîné un lent vieillissement de la population. Les taux de natalité et de mortalité ont diminué, suivant les tendances globales, mais des disparités régionales persistent. La population connaît une concentration significative dans les zones urbaines et les principales villes de l'Altiplano (La Paz, El Alto, Oruro, Potosi), des vallées (Cochabamba, Sucre) et, de manière croissante, des basses terres orientales (Santa Cruz de la Sierra). Santa Cruz est devenue un pôle économique majeur et connaît une croissance démographique rapide, grâce à l'arrivée de migrants internes et externes. L'urbanisation est un phénomène important, bien qu'une part significative de la population réside encore dans des zones rurales ou semi-rurales, généralement dans des conditions d'accès limitées aux services. Les migrations internes s'effectuent principalement des zones rurales vers les centres urbains et des régions andines vers les basses terres. La migration externe est également une réalité, avec une émigration de Boliviens vers d'autres pays, notamment l'Argentine, le Brésil, l'Espagne et les États-Unis. La structure sociale a connu des transformations significatives, notamment avec l'émergence politique des mouvements indigènes au XXIe siècle, mais reste marquée par d'importantes inégalités. La pauvreté, bien qu'ayant diminué dans les années 2000 et 2010, reste un défi majeur, particulièrement dans les zones rurales et parmi les populations indigènes. Les inégalités de revenus, d'accès à l'éducation, à la santé, à la terre et aux services de base sont prononcées et fréquemment corrélées à l'origine ethnique et à la région géographique. La stratification sociale mêle des dimensions de classe socio-économique et d'appartenance ethnique. Si l'espagnol est la langue officielle et la plus parlée, plusieurs langues indigènes (Quechua, Aymara, Guarani en tête) sont également officielles. Le système éducatif et le système de santé ont fait l'objet de politiques visant à améliorer l'accès, notamment pour les populations historiquement exclues, mais les disparités de qualité et de couverture persistent entre zones urbaines et rurales, et entre différentes classes sociales et groupes ethniques. Les mouvements sociaux, en particulier les organisations indigènes et paysannes, ont joué un rôle imortant dans la contestation de l'ordre établi, la revendication de droits et la promotion de transformations politiques et sociales majeures, comme la reconnaissance d'un État plurinational et la nationalisation de ressources stratégiques. Le régionalisme est également une dynamique sociologique importante, avec des identités et des intérêts distincts entre les régions de l'Altiplano, des vallées et surtout les basses terres orientales (Oriente), parfois source de tensions politiques et sociales. Quelques-unes des principales villes de la Bolivie
La Bolivie reconnaît officiellement par sa Constitution 36 langues indigènes comme officielles aux côtés de l'espagnol,. Ces langues repérsentent autant de groupes ethniques indigènes distincts, chacun avec ses traditions. Le pays est souvent considérée comme le plus indigène d'Amérique du Sud, avec une proportion importante de sa population s'identifiant comme appartenant à l'un des nombreux groupes ethniques originaires, notamment les Quechuas et les Aymaras dans les Andes, ainsi que des dizaines d'autres groupes dans les basses terres (Guaranis, Chiquitanos, Moxeños, etc.). La catégorie "Mestizo" (métis), qui combine des origines indigènes et européennes, représente une autre part importante de la population et sa définition est parfois fluide, dépendant de l'auto-identification et du contexte social. Il existe également une petite population d'origine européenne et des communautés afro-boliviennes, principalement dans la région des Yungas. Cette diversité est au coeur des dynamiques sociales et politiques du pays. Historiquement, la société bolivienne a été marquée par une structure sociale fortement hiérarchisée, héritée de l'époque coloniale, où l'origine ethnique et la couleur de peau étaient des déterminants majeurs du statut social, de l'accès aux ressources et du pouvoir. Les populations indigènes ont été longtemps marginalisées, exploitées et discriminées. Quechua.
Aymara.
Populations
de l'Est.
Populations
du Nord et de l'Est.
Culture.
La religion en Bolivie est un exemple frappant de syncrétisme. Si le catholicisme est la religion majoritaire héritée de l'époque coloniale, il est fréquemment pratiqué en parallèle ou en fusion avec les croyances ancestrales indigènes. La figure de la Pachamama (la Terre Mère) est vénérée partout, particulièrement dans les Andes, où elle est considérée comme une entité vivante à qui il faut rendre hommage par des offrandes pour assurer la fertilité des terres et la protection. Dans les mines, El TÃo (l'Oncle), une divinité chthonienne parfois associée au diable chrétien, reçoit également des offrandes pour garantir la sécurité des mineurs et la richesse du minerai. Les saints catholiques sont ordinairement associés à des divinités précolombiennes, ce qui produit un panthéon unique où se mêlent traditions andines, amazoniennes et européennes. L'influence des églises évangéliques est croissante. La musique et la danse occupent une place centrale dans la vie bolivienne. Chaque région, chaque vilalage, presque, possède ses rythmes et ses danses caractéristiques. Les instruments traditionnels andins, comme le siku (ou zampoña, flûte de Pan), la quena (flûte droite) ou le charango (petite guitare à dix cordes, souvent avec une caisse de résonance faite d'une carapace de tatou), sont emblématiques. Les danses sont innombrables et spectaculaires, racontant des histoires, célébrant la nature, les saints ou l'histoire elle-même. La cueca est la danse nationale, mais des danses comme la morenada, la diablada ou les caporales sont internationalement reconnues et constituent le coeur des grandes fêtes. L'artisanat est également très développé et diversifié. Les textiles andins, avec leurs motifs géométriques complexes et leurs couleurs vives (souvent des aguayos et des llicllas tissés), sont célèbres et racontent l'histoire, les mythes et la vie quotidienne des communautés. La poterie, la vannerie, la sculpture sur bois (particulièrement dans les basses terres), la fabrication de masques pour les fêtes et le travail de l'argent (héritage de l'exploitation minière) sont autant de formes d'expression artistique qui perpétuent des savoir-faire ancestraux. L'art colonial, notamment l'école de peinture de Potosà avec ses représentations religieuses et ses Vierges métisses, témoigne également de l'influence hispanique. Dans les Andes et les vallées, l'alimentation est basée sur la pomme de terre (il existe des milliers de variétés), le maïs, le quinoa, les légumineuses et les viandes comme le lama et l'agneau. Des plats copieux comme le silpancho (viande fine panée avec riz, oeuf et pommes de terre), le pique macho (viande en dés, saucisses, frites, oignons et piment), ou les soupes épaisses et les ragoûts sont typiques. Dans les basses terres orientales, la cuisine utilise davantage le yucca (manioc), la banane plantain, le riz, le poisson des rivières tropicales et le bÅ“uf. Les salteñas (chaussons fourrés de viande, légumes, oeufs et un bouillon gélatineux, consommés le matin) sont une institution nationale. Les boissons traditionnelles incluent la chicha (bière de maïs fermenté) et le mate de coca (infusion de feuilles de coca). Les fêtes et traditions rythment la vie sociale et religieuse. Le Carnaval d'Oruro, reconnu par l'Unesco comme chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité, est l'une des manifestations culturelles les plus importantes, mêlant processions religieuses, danses traditionnelles spectaculaires (avec des milliers de danseurs et musiciens) et expressions de syncrétisme religieux. Les fêtes patronales des saints dans chaque ville et village sont aussi des moments de grande effervescence communautaire, avec des processions, de la musique, de la danse, des repas partagés et souvent des célébrations qui durent plusieurs jours. L'Alasitas (une foire aux miniatures à La Paz où l'on achète des objets représentant ce que l'on souhaite avoir dans l'année, bénis par des prêtres catholiques et des yatiris andins) est une autre tradition importante. Au-delà de ces manifestations visibles, la culture bolivienne repose sur des valeurs sociales fortes comme la communauté, la réciprocité (particulièrement le concept andin d'ayni, l'aide mutuelle au sein de la communauté), le respect des aînés et un lien profond avec la terre et la nature. L'histoire de marginalisation et de lutte pour la reconnaissance des populations indigènes a également façonné une identité nationale qui, tout en embrassant la modernité, cherche de plus en plus à valoriser et à intégrer ses racines précolombiennes. Economie.
Historiquement, le secteur minier a longtemps joué un rôle central, avec l'extraction de minéraux tels que l'argent, l'étain, le zinc et plus récemment l'or. Cependant, c'est le secteur des hydrocarbures, dominé par le gaz naturel, qui est désormais le moteur principal de l'économie et la source majeure de revenus fiscaux et de devises étrangères pendant la période de boom des années 2000 et début 2010. La nationalisation des hydrocarbures en 2006 a permis à l'État de capter une part bien plus importante des rentes générées par l'exportation de gaz, principalement vers le Brésil et l'Argentine. Cependant, la production de gaz naturel est confrontée à un déclin structurel ces dernières années, posant un défi majeur à la viabilité du modèle économique actuel et à la durabilité des revenus de l'État. Un enjeu stratégique majeur pour l'avenir de la Bolivie réside dans l'exploitation et l'industrialisation du lithium, dont le pays possède d'énormes réserves dans le Salar de Uyuni. Le gouvernement a affiché l'ambition de ne pas se limiter à l'extraction du minerai brut mais de développer une industrie de batteries au lithium et d'autres produits à valeur ajoutée, bien que ce projet soit complexe et nécessite des investissements technologiques et financiers considérables, souvent en partenariat avec des entreprises étrangères. En parallèle, le secteur agricole reste essentiel. Il emploie une part significative de la population, bien que souvent dans le secteur informel ou pour l'agriculture de subsistance. Les cultures importantes sont le soja (orienté vers l'exportation), le sucre, le maïs, le riz, la pomme de terre et la quinoa, dont la Bolivie est un producteur mondial majeur. Le secteur agricole est cependant vulnérable aux chocs climatiques et nécessite des investissements importants en infrastructure et technologie. Le secteur manufacturier est relativement moins développé et diversifié, généralement orienté vers la transformation de matières premières agricoles ou minières ou vers la production de biens de consommation simples pour le marché intérieur. L'objectif d'industrialisation a été une priorité politique, qui a visé à ajouter de la valeur aux produits de base et à réduire la dépendance aux importations, mais sa mise en oeuvre et son succès restent mitigés. Les services constituent un secteur en croissance. Sur le plan macroéconomique, la Bolivie a connu une période de croissance économique soutenue pendant le boom des matières premières, affichant souvent des taux parmi les plus élevés de la région. L'inflation a généralement été maintenue à des niveaux relativement modérés comparée à certains voisins. Cependant, la chute des prix des matières premières après 2014 et le déclin de la production de gaz ont mis sous pression les finances publiques, et entraîné des déficits budgétaires persistants et une augmentation de la dette publique. La gestion des réserves internationales est également devenue un sujet de préoccupation. Le commerce extérieur bolivien reste fortement dépendant des exportations de gaz naturel, de minéraux (zinc, argent, or, étain) et de produits agricoles (soja et dérivés). Les principaux partenaires commerciaux incluent les pays voisins (Brésil, Argentine, Pérou, Chili), la Chine et les États-Unis. La structure des exportations rend l'économie très sensible aux fluctuations des prix sur les marchés mondiaux, un défi constant pour la stabilité économique. Les importations sont dominées par les biens manufacturés, les biens d'équipement et les intrants pour l'industrie et l'agriculture. La Bolivie est confrontée à la nécessité de se diversifier pour réduire la dépendance de son économie aux matières premières, d'améliorer les infrastructures pour faciliter le commerce et le développement des secteurs productifs, de renforcer les institutions pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance, de formaliser l'économie informelle et de continuer à réduire la pauvreté et les inégalités tout en assurant la viabilité budgétaire. La volatilité politique des dernières années a également créé de l'incertitude pour les investissements et la stabilité économique. |
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