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![]() | Peu de temps après la découverte des côtes de la Guyane par Vicente Yanes Pinzon (Vincent Pinçon) en 1500, prit naissance la légende de l'El Dorado![]() Après la perte du Canada en 1763, Choiseul, cherchant une compensation, confia le gouvernement de la Guyane à Champvallon, qui emmena sur la plage du Kourou 15000 Alsaciens-Lorrains. Il en mourut 12 000 en quelques mois de la dysenterie et de la faim. En 1776, l'intelligent Malouet fut nommé gouverneur de la Guyane, et il entreprit de transformer le pays par la canalisation. Malheureusement il ne resta en charge que deux ans et ne put réaliser ses projets. Au début de la Révolution, l'émancipation soudaine des esclaves fut très fatale à la prospérité de la colonie. Un peu plus tard on fit de celle-ci un lieu d'exil pour les victimes des discordes civiles-: les prêtres insermentés et les exilés de fructidor y furent déportés. Beaucoup y moururent et les survivants ne contribuèrent pas peu à décrier la Guyane. En 1809, elle fut conquise par les Anglais et les Portugais et ne fut rendue à la France La Guyane est devenue en 1946 un département d'Outre-mer de la France (c'est aujourd'hui aussi une région). Les tentatives de développement de l'agriculture qui ont été menées en Guyane n'ont jamais véritablement abouti et l'activité économique, fortement dépendante des aides de la Métropole, tourne surtout autour de celle du centre spatial de Kourou, depuis son ouverture en 1968. Depuis les années 1970, des revendications indépendantistes, parfois accompagnées d'attentats à la bombe, se font entendre dans le département. Le fort taux de chômage des jeunes qu'on y enregistre est en partie à mettre en relation avec les violences urbaines qui ont éclaté dans les années 1990. La Guyane est également confrontée à une forte immigration illégale en provenance du Suriname et du Brésil. | ||
![]() | La colonisation L'état chronologique ci-dessous donne la liste de leurs différentes tentatives de colonisation dans la contrée jusqu'à la fin du XIXe siècle. 1604. Quelques Français se fixent sous la conduite de La Ravardière dans l'île fluviale qui devait plus tard s'appeler l'île de Cayenne. -1604. Une petite colonie anglaise, sous Charles Leigh, occupe la rive gauche des bas Oyapock qu'elle évacue au bout de deux ans. Mais une seconde colonie anglaise s'y installe encore pour quelques mois en 1608, sous Robert Harcourt. - 1626. 26 Français viennent sous la conduite des sieurs de Chauteil et de Chambaut, représentants de la Compagnie des marchands de Rouen, s'établir sur les bords du Sinnamary. - 1628. Quelques colons envoyés par la même compagnie se fixent, sous le commandement du capitaine Hautepine qui y laissa pour y commander son lieutenant Lafleur, sur les rives du Counamana. - 1630. 50 hommes sont amenés, sous la conduite du sieur Legrand, pour renforcer la colonie de Counamama. - 1633. 66 hommes conduits par le capitaine Grégoire viennent encore renforcer la colonie de Counamama. Cette même année, les Anglais et les Hollandais, chacun de leur côté, font un établissement dans l'île qui sera plus tard l'île de Cayenne. - 1634. Un certain nombre de Français envoyés par une nouvelle compagnie de marchands normands, compagnie qui avait obtenu, en 1633, le privilège du commerce et de la navigation des pays situés entre les rivières Orénoque et Amazone, les deux incluses, s'établissent sur la côte de Rémire qu'ils commencent à cultiver. En 1635, ils fondent le village qui prit bientôt le nom de Cayenne et bâtissent un fort pour le défendre. - 1638. Quelques Français se trouvent en outre à cette époque au Maroni et vers le Cap de Nord, ainsi que le constatent les lettres patentes de la compagnie de 1633 renouvelées en 1638. - 1643. 300 hommes sous la conduite de Poncet de Brétigny, représentant de la Compagnie du Cap de Nord qui avait remplacé dans tous ses privilèges celle de 1633, se fixent dans l'île de Cayenne, au mont Cepérou, non loin du Cayenne de 1635. Les colons des expéditions précédentes furent trouvés le long des côtes, réduits presque à rien, parlant la langue des Galibis dont ils avaient pris les moeurs. 1645. 40 hommes de renfort sont envoyés par la Compagnie du Cap de Nord. Mais Poncet de Brétigny avait été tué par les Indiens et ses 300 hommes étaient réduits à 25. Sur ces 25 hommes 16 seulement consentirent à rester, les autres se rembarquèrent. Des 16 restants, 14 furent tués par les Indiens, 2 seulement purent se sauver en 1645 à Suriname, chef-lieu du territoire pris par les Hollandais, entre le Maroni et l'Orénoque. En 1645, la Guyane était vide de colons. De 1604 à 1645 il en était mort environ 600. 1652. Environ 700 hommes d'une nouvelle compagnie de la France équinoxiale, substituée aux droits et privilèges de la Compagnie du Cap de Nord, débarquent à Cayenne Colons morts de 1645 à 1654, environ 700, plus 600 morts de 1604 à 1645. Total en 1654 : 1300 colons morts dans la Guyane française. -1663.1000 nouveaux colons français sont envoyés par la Compagnie de la France équinoxiale dans l'île de Cayenne, d'où ils chassent les Hollandais. - 1664. Quelques colons sont envoyés, sous le commandement de M. de la Barre, par la compagnie des Indes occidentales, à laquelle furent cédés en 1664 les droits et privilèges de la compagnie de la France équinoxiale, pour prendre la colonie à l'ancienne compagnie et fortifier la colonie naissante. - 1667. Les Anglais ravagent entièrement la colonie et l'abandonnent sans y faire d'établissement. Les débris de la colonie, sous M. de La Barre, se remettent au travail. Le chef-lieu est alors à Armire (Rémire). - 1674. La Compagnie des Indes étant supprimée, la colonie passe en domaine royal. - En 1676. La colonie est prise par les Hollandais qui avaient déjà établi clandestinement de petites colonies à Approuague et à Oyapock. A la fin de cette même année 1676, la colonie est reprise par d'Estrées. . En 1677, le chevalier de Lézy, gouverneur de Cayenne, chasse les Hollandais de l'Oyapock. Quelques flibustiers s'établissent avec leurs richesses dans l'île de Cayenne, Rémire est abandonné comme chef-lieu pour le fort Saint-Louis de Cayenne. - 1688. La plus grande partie des habitants s'embarquent avec le corsaire Ducasse pour aller piller Suriname. L'expédition ayant échoué, ceux des survivants qui ne furent pas faits prisonniers se réfugièrent aux Antilles avec Ducasse. Colons morts de 1663 à 1688 : environ 700. Total des colons détruits de 1604 à 1688, environ 2000. - 1688. Le chevalier de La Motte-Aigron remonte l'Oyapock pendant 50 lieues, pour arriver à l'Amazone, mais il est obligé de rebrousser chemin. -1696. 600 Français environ, d'après Froger, compagnon de M. de Gennes, peuplaient alors l'île de Cayenne et ses environs immédiats, dont 200 hommes pour la garnison de Cayenne La "Transportation" L'introduction en Guyane de condamnés aux travaux forcés date d'un décret de 1851. Le premier convoi arriva aux îles du Salut en mai 1852. Plusieurs pénitenciers furent successivement établis qui, pour la plupart, furent successivement évacués pour cause d'insalubrité : celui de la Montagne-d'Argent (1852-1864); celui de Saint-Georges d'Oyapock (1853-1863); les trois pénitenciers de la Comté : Sainte-Marie, Saint-Augustin et Saint-Philippe (1854-1860). Un chantier forestier fut établi aux Trois-Carbets, à 30 kilomètres de l'embouchure du Kourou, et bientôt évacué, puis rétabli; un ponton établi à l'embouchure de ce fleuve fut bientôt abandonné. Dans l'île de Cayenne En 1889, le nombre total des condamnés en cours de peine était de 3376 hommes et 42 femmes, dont 1065 hommes au Maroni, 561 à Kourou, 626 aux îles du Salut et 1164 à Cayenne. C'est dans le territoire pénitentiaire du Maroni que se trouvaient, en majeure partie, les 2000 libérés astreints à la résidence. Les Territoires contestés La France Un autre contentieux frontalier a existé avec les Pays-Bas. Il a été résolu au début du XXe siècle, mais le Suriname, né de l'indépendance de la Guyane hollandaise revendique toujours aujourd'hui une partie du territoire de la Guyane française.. Le contentieux franco-brésilien. Le traité d'Utrecht (11 avril 1713), qui devait terminer le différend, ne servit qu'à le prolonger jusqu'au XXe siècle. Le traité dit que la France renonce aux terres du Cap de Nord, situées entre la rivière des Amazones et celle de Vincent-Pinçon; que la navigation de l'Amazone ainsi que les deux bords, les deux rives du fleuve appartiendront au Portugal, et que la rivière de Vincent-Pinçon servira de limite aux deux colonies. Or, les Portugais prétendirent ensuite que la rivière Vincent-Pinçon était l'Oyapock; tandis que les Français considéraient que la rivière de Vincent-Pinçon c'était l'Araguary dont l'embouchure principale se trouvait alors à la baie deVincent-Pinçon au Sud de l'île Maraca. Depuis, on ne put se mettre d'accord. Voici quels sont les principaux faits auxquels a donné lieu l'interprétation du traité d'Utrecht. 1745-1720. Les Portugais envoient des missionnaires dans le Yary, jusqu'aux sources de l'Oyapock, et font des incursions chez les populations indiennes de la côte contestée. - 1722. Pour punir les déprédations des Portugais, le gouvernement français envoie un détachement s'installer aux portes de Para, à Maribira, dans l'île des Guaribas. Le détachement reste un an dans le poste conquis. - 1725 à 1736. Les Français, prenant par la mer, s'assurent la possession de la côte jusqu'à l'Araguary, tandis que les Portugais, prenant par l'intérieur, font des razzias d'Indiens jusqu'à l'Oyapock. - 1736. Les Portugais reconnaissent aux Français la libre pratique des terres litigieuses. - 1764. Construction du nouveau fort de Macapa par les Portugais. - 1777. Fondation par les Français, sur la rive gauche de la bouche Nord de l'Araguary, du poste de Vincent-Pinçon puis de la mission de Macari (1783) qui devait subsister jusqu'en 1794. -1780. Fondation de la mission de Counani qui devait subsister également jusqu'en 1794. - 1782. Le gouvernement français donne au géographe Simon Mentelle la mission de relever l'Araguary et de se rendre au rio Branco en suivant l'équateur, « afin de chercher à nos possessions une frontière scientifique ». Mais Mentelle ne put se rendre qu'au premier saut de l'Araguary. - 1794. La guerre étant déclarée, les Français évacuent Vincent-Pinçon, Macari et Counani; les Portugais pillent la côte contestée, et établissent un poste sur la rive droite de l'Oyapock. - 1797. Traité du 20 août. La frontière est fixée au Corsevenne. Le Directoire ne ratifie pas le traité. - 6 juin 1801. Traité de Badajoz
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