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Aperçu | L'empire inca* | La conquête | Les Vice-rois | L'indépendance | 1850-1900 |
Le PĂ©rou prĂ©colombienAvant l'arrivĂ©e des Espagnols, le PĂ©rou Ă©tait le berceau de nombreuses cultures avancĂ©es, chacune contribuant Ă la richesse culturelle, architecturale et sociale de la rĂ©gion. Des cultures anciennes comme ChavĂn et Mochica aux empires rĂ©gionaux comme les Huari et les ChimĂş, jusqu'Ă l'Empire Inca, ces civilisations ont laissĂ© un marque durable sur le pays.Cultures anciennes.
Civilisations
formatives.
Civilisations
intermédiaires.
La culture Nazca (ca. 100 - 800 ap. JC) prospère dans les vallées arides de la côte sud du Pérou. Les Nazcas sont célèbres pour leurs géoglyphes, les lignes de Nazca, d'immenses dessins tracés dans le sol du désert représentant des animaux, des plantes et des formes géométriques. Ils sont également connus pour leurs poteries et leurs textiles sophistiqués. La culture Mochica (Moche) (ca. 100 - 700) se développe sur la côte nord du Pérou. Les Mochicas sont reconnus pour leurs céramiques réalistes et leurs structures monumentales. Leur société est hautement stratifiée, avec des élites dirigeantes et une forte militarisation. Cultures
régionales.
Située près du lac Titicaca, la culture de Tiahuanaco (Tiwanaku) (ca. 300 - 1000) exerce une influence significative sur les hauts plateaux andins. Elle est connue pour ses structures monumentales en pierre, telles que la Porte du Soleil et l'Akapana, ainsi que pour son art et son architecture avancés. Civilisations
de transition.
La civilisation
inca.
Les Incas développent une administration centralisée, un réseau de routes impressionnant (le Qhapaq Ñan), et une économie basée sur l'agriculture en terrasses et le stockage de surplus. Les agriculteurs construisaient des murailles pour retenir la terre sur les pentes des montagnes et amenaient l'eau dans des aqueducs pour arroser leurs plantations. Machu Picchu est l'un des sites archéologiques les plus emblématiques de leur héritage. Le culte du Soleil (Inti) est central, et les Incas intègrent les divinités locales dans leur panthéon. Les Incas ou empereurs étaient considérés comme les fils du dieu solaire, qui avait pour épouse la Lune; mais, au-dessus de ces divinités, se plaçait Pachacamac, le créateur de toutes choses. Le pouvoir des souverains incas était absolu; ils étaient à la fois rois et souverains spirituels. Toutes les terres étaient la propriété de l'empereur, qui les répartissait entre les habitants suivant leurs besoins. Il existait une noblesse instruite et un clergé nombreux. Les professions étaient héréditaires, l'industrie et l'agriculture florissantes. Des tisserands fabriquaient de magnifiques étoffes de laine, qu'ils teignaient de couleurs vives et que d'autres ouvriers brodaient; des artisans travaillaient l'or, l'argent, le plomb, le cuivre avec tant d'art qu'ils en arrivaient à faire en métal des jardins factices; mais ils ne savaient pas fondre le minerai de fer; des potiers confectionnaient des vases, souvent doubles, ornés de personnages en relief et de peintures. Dans l'empire des Incas, le calendrier était connu, et les fonctionnaires communiquaient avec le souverain au moyen de quipus, cordelettes de différentes couleurs, munies de noeuds. Les morts étaient inhumés dans des monuments souterrains avec tout ce qui leur avait appartenu; les personnages étaient embaumés. Le Pérou de l'arrivée des Espagnols à 1900Le Pérou fut atteint en 1527 par Francisco Pizarro; c'était alors un riche et puissant empire indien du Tihuantin-Suyu (empire des quatre régions), avec deux capitales: Cuzco au centre et Cajamarca au Nord (populations Yunga sur la côte, Cañaris dans le Nord, Aymara dans le Sud et Quechua, au centre et, par infiltration, sur la majeure partie du territoire); il était gouverné par des chefs ou rois appelés Incas, ce qui était à la fois un titre et le nom d'une population. Pizarro en prit possession, au nom de "S. M. Catholique", en 1534. En 1814, la ville de Cuzco se souleva, et les insurgés proclamèrent l'indépendance de leur pays, mais ce ne fut qu'après une lutte de dix années (1824), et grâce au concours du général argentin don J. de San Martin, de l'amiral Cochrane (1820) et des généraux vénézueliens Sucre et Bolivar, qu'ils s'emparèrent du vice-roi Lacerna et chassèrent les Espagnols. Le Callao ne tomba en leur pouvoir qu'en 1826.La conquête et
la colonisation espagnoles.
L'Espagne tira du pérou une énorme quantité d'or, d'argent et de métaux précieux. Le général argentin San Martin, qui avait renversé la domination espagnole au Chili, occupa Lima en 1821 et proclama l'indépendance du Pérou, qui fut consolidée en 1824 par les victoires de Bolivar à Junin, et de Sucre à Ayacucho. Mais ce pays, à peine libre et indépendant de sa métropole, devint le théâtre de dissensions intestines qui amenèrent, en 1825, sa scission en deux républiques séparées, celle du Haut-Pérou, qui prit le nom de Bolivie, et celle du Bas-Pérou, qui conserva le nom de république du Pérou. Le Pérou indépendant.
Le pays prospĂ©ra de 1845 Ă 1851 sous la prĂ©sidence du gĂ©nĂ©ral Castilla, dont le successeur, le gĂ©nĂ©ral Echenique (1851-1855), le laissa retomber dans l'anarchie. Une rĂ©volution et une victoire remportĂ©e Ă Palma, près de Lima, en 1855, renversèrent le gouvernement d'Echenique et replacèrent a la tĂŞte de la rĂ©publique le gĂ©nĂ©ral Castilla qui, proclamĂ© prĂ©sident de nouveau en 1858, promulgua une nouvelle constitution en 1860. Un diffĂ©rend s'Ă©tant Ă©levĂ©, en 1864, entre l'Espagne et le PĂ©rou, Ă l'occasion de rĂ©clamations pĂ©cuniaires auxquelles le gouvernement pĂ©ruvien refusait de faire droit, une escadre espagnole prit possession, Ă titre de gage, des Ă®les qui fournissent le guano; mais le cabinet de Madrid se dĂ©clara prĂŞt Ă rendre ce gage, dès qu'il aurait obtenu la satisfaction rĂ©clamĂ©e. Elle lui fut accordĂ©e par le vice-prĂ©sident Pezet (1863-1865) (28 janvier 1865). Alors, le colonel Prado s'insurgea, s'allia au Chili et infligea des pertes sĂ©rieuses Ă l'escadre espagnole qui bombardait le Callao (2 mai 1866). Le colonel Balta (1867-1872) favorisa les travaux publics et fut assassinĂ©. Don Prado administra pacifiquement (1872-1876). Le colonel Prado (1876-1579) soutient la Bolivie dans son conflit avec le Chili, au sujet des gisements de salpĂŞtre d'Antofagasta. Le Chili dĂ©clare la guerre aux deux alliĂ©s (2 avril 1879), s'empare de l'escadre pĂ©ruvienne, bat l'armĂ©e pĂ©ruvienne Ă Dolorès. Prado s'enfuit. Pierola saisit la dictature (23 dĂ©cembre 1879). Mais le Chili dĂ©fait les alliĂ©s Ă Tacna (26 mai 1880), Ă©quipe un corps expĂ©ditionnaire qui, vainqueur Ă Chorillos (13 janvier 1881) et Miraflores (15 janvier), entre Ă Lima (17 janvier). Après une pĂ©riode d'anarchie, le gĂ©nĂ©ral Iglesias rĂ©organise le pouvoir, signe la paix (19 octobre 1883) et cède au Chili, par le traitĂ© d'Ancon (8 mars 1884), le dĂ©partement de Tarapaca et la possession provisoire de Tacna et Arica. Le gĂ©nĂ©ral CacĂ©rès s'insurge, obtient la prĂ©sidence (1886-1890). Les PrĂ©sidents Bermudez (1880-1894), CacĂ©rès (1894-1895), renversĂ© par Pierola (1895-1900), le prĂ©sident Romana (1900) maintiennent l'ordre et relèvent peu Ă peu le pays, ruinĂ© par la guerre du Pacifique. Aux termes du traitĂ© d'Ancon, qui avait mis fin Ă la guerre du PĂ©rou avec le Chili, il avait Ă©tĂ© posĂ© qu'un vote populaire devait dĂ©cider, en 1894, auquel des deux pays ces deux provinces devaient finalement appartenir ; mais on n'avait pu se mettre d'accord, Ă l'Ă©poque prĂ©vue, sur le modus operandi, de sorte que le vote avait Ă©tĂ© diffĂ©rĂ©. Le 16 avril 1898, une convention fut signĂ©e Ă Santiago, en vue de cette consultation populaire; mais la Chambre des reprĂ©sentants du Chili la repoussa deux ans plus tard. Le gouvernement pĂ©ruvien estimait que ses nationaux devaient seuls voter, tandis que le Chili exigeait le vote de tous les habitants. Celui des deux pays Ă qui devaient Ă©choir les deux provinces devait payer Ă l'autre 10 millions de soles (ou 1 million de livres sterling), que le Chili, par un arrangement avec la France, consentit Ă porter Ă 14 millions de soles, dans le but de donner satisfaction aux rĂ©clamations des crĂ©anciers du PĂ©rou. De cette façon, si le plĂ©biscite venait Ă favoriser le Chili, le PĂ©rou ne perdrait pas seulement ses deux provinces, il serait privĂ© de la compensation prĂ©vue par le traitĂ© d'Ancon; la suspension des relations diplomatiques entre les deux gouvernements fut la consĂ©quence de ce diffĂ©rend. Le PĂ©rou a eu Ă la mĂŞme Ă©poque d'autres difficultĂ©s de frontière : avec l'Equateur qui furent soumises Ă un arbitre; avec le BrĂ©sil, qui le furent au prĂ©sident de la rĂ©publique Argentine, un arrangement n'Ă©tant pas intervenu d'autre manière avant la date fixĂ©e du 12 juillet 1905. Il s'agissait ici d'immenses forĂŞts. Histoire du PĂ©rou au XXe siècleLa première moitiĂ© du XXe siècle.Elu en 1904, pour un premier mandat qui le mène en 1908, puis pour un deuxième mandat de 1915 Ă 1919, JosĂ© Pardo y Barreda a mis en oeuvre des rĂ©formes Ă©ducatives et administratives. Il a soutenu le dĂ©veloppement des infrastructures et l'amĂ©lioration des conditions de travail, notamment par la rĂ©glementation du travail des enfants et la journĂ©e de huit heures. Mais sa prĂ©sidence est marquĂ©e par des troubles sociaux, avec des grèves et des protestations des travailleurs contre les conditions de travail et les salaires bas. Il doit abandonner le pouvoir Ă la suite de l'intervention de l'armĂ©e contre des grĂ©vistes. La Première Guerre mondiale (1914-1918) va encore exacerber les problèmes Ă©conomiques en rĂ©duisant les exportations. Lors de la prĂ©sidence de Augusto B. LeguĂa (1919-1930), connue sous le nom de « Oncenio » de LeguĂa (LeguĂa a modifiĂ© la constitution en 1920 pour prolonger son mandat et renforcer son pouvoir), des rĂ©formes et une modernisation ambitieuse des infrastructures, notamment la construction de routes, de chemins de fer et de bâtiments publics sont engagĂ©es. LeguĂa a Ă©galement favorisĂ© l'investissement Ă©tranger, ce qui a conduit Ă une croissance Ă©conomique temporaire. En 1930, LeguĂa a Ă©tĂ© renversĂ© par un coup d'État militaire dirigĂ© par Luis Miguel Sánchez Cerro. Pendant sa prĂ©sidence (1931-1933), Sánchez Cerro tente de rĂ©tablir l'ordre et de moderniser le pays, mais son mandat a Ă©tĂ© marquĂ© par une violence politique croissante. Il est assassinĂ© en 1933. Oscar R. Benavides prend alors le pouvoir. Son gouvernement cherche Ă stabiliser l'Ă©conomie et Ă rĂ©duire les tensions politiques. Il met en oeuvre des rĂ©formes sociales et Ă©conomiques modĂ©rĂ©es. Cette pĂ©riode se signale aussi par la consolidation de forces de gauche nĂ©es aucours de la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente. La figure la plus marquante en est Victor Raul Haya de la Torre, fondateur en 1924, de l'Alliance populaire rĂ©volutionnaire amĂ©ricaine (APRA), qui veut donner au marxisme un visage proprement latino-amĂ©ricain, en y incluant la problĂ©matique indianiste (les AmĂ©rindiens du PĂ©rou reprĂ©sente 60% de la population). Un parti marxiste orthodoxe, le Parti communiste pĂ©ruvien de Parti communiste pĂ©ruvien, s'Ă©tait dĂ©tachĂ© de l'APRA, dès 1928, sous la conduite de JosĂ© Carlos Mariátegui. Parvenu Ă la prĂ©sidence en 1939, Manuel Prado y Ugarteche parvient Ă maintenir une relative stabilitĂ© politique. Il aligne le PĂ©rou sur les AlliĂ©s pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui entraĂ®ne une augmentation des exportations de matières premières et une certaine prospĂ©ritĂ© Ă©conomique. Les Ă©lections dĂ©mocratiques qui se tiennent en 1945 voient la victoire de JosĂ© Luis Bustamante y Rivero, le candidat de l'APRA, qui a alors renoncĂ© Ă la radicalitĂ© que portait Haya de la Torre. Bustamente cherche Ă mettre en oeuvre des rĂ©formes sociales et Ă©conomiques progressistes. Cependant, son mandat a Ă©tĂ© marquĂ© par des conflits avec l'oligarchie et les militaires. De 1948 Ă 2000.
Prado tente de stabiliser l'Ă©conomie et de promouvoir des rĂ©formes sociales modĂ©rĂ©es. Cependant, son gouvernement est confrontĂ© Ă des troubles sociaux et Ă des conflits politiques croissants. Un coup d'État militaire interrompt les Ă©lections de 1962, mais de nouvelles Ă©lections en 1963 conduisent Ă la prĂ©sidence de Fernando BelaĂşnde Terry, qui a mis en oeuvre des rĂ©formes Ă©conomiques et sociales ambitieuses, notamment la rĂ©forme agraire et des projets d'infrastructure. Un nouveau coup d'État a lieu en 1968. Le gĂ©nĂ©ral Juan Velasco Alvarado prend le pouvoir. Son rĂ©gime nationalise des industries clĂ©s, mis en oeuvre une rĂ©forme agraire radicale et cherche Ă rĂ©duire l'influence Ă©trangère dans l'Ă©conomie pĂ©ruvienne. Bien que ces rĂ©formes aient un certain soutien, elles conduisent Ă©galement Ă des tensions Ă©conomiques et sociales, et, en tout cas, mĂ©contentent l'oligarchie. Francisco Morales BermĂşdez renverse Velasco en 1975 et libĂ©ralise progressivement l'Ă©conomie tout en rĂ©primant les mouvements de gauche. Il organise des Ă©lections en 1980 pour rĂ©tablir la dĂ©mocratie. Fernando BelaĂ»nde Terry, l'ancien leader du centre-droit, rentrĂ© d'exil en 1977, est alors rĂ©Ă©lu, mais son second mandat est marquĂ© par une grave crise Ă©conomique et l'Ă©mergence de la guĂ©rilla maoĂŻste du Sentier Lumineux (Sendero Luminoso), qui mène une guĂ©rilla contre le gouvernement. Alan Garcia Perez du parti APRA est Ă©lu en 1985. Son gouvernement a initialement suscitĂ© de l'espoir avec des politiques populistes, mais il fait face bientĂ´t Ă une hyperinflation dĂ©vastatrice, Ă une crise de la dette et Ă une intensification de la violence du Sentier Lumineux. Son successeur, Ă partir de 1990, est Alberto Fujimori. Il mène une politique Ă©conomique nĂ©olibĂ©rale, stabilisant l'Ă©conomie mais au prix de mesures d'austĂ©ritĂ© sĂ©vères. En 1992, il dissout le Congrès et gouverne par dĂ©cret, consolidant un rĂ©gime autoritaire. Son gouvernement intensifie la lutte contre le Sentier Lumineux et le MRTA (Mouvement RĂ©volutionnaire TĂşpac Amaru, de tendance guĂ©variste). Il parvient Ă capturer leurs dirigeants , ce qui affaiblist significativement ces mouvements. Mais la dĂ©cennie est Ă©galement marquĂ©e par des scandales de corruption et des violations des droits humains. En 2000, Fujimori doit fuit le pays au milieu de scandales. Il est destituĂ© de ses fonctions. Histoire du PĂ©rou au dĂ©but du XXIe siècleLe Congrès qui a destituĂ© Fujimori nomme ValentĂn Paniagua prĂ©sident intĂ©rimaire et le charge de superviser une transition dĂ©mocratique. Cela va permettre Ă Alejandro Toledo Manrique d'ĂŞtre Ă©lu au printemps 2001. Il est le premier prĂ©sident d'origine indigène du PĂ©rou moderne. Son mandat est marquĂ© par la croissance Ă©conomique et des efforts pour rĂ©duire la pauvretĂ©. Cependant, son gouvernement est aussi critiquĂ© pour la corruption et les conflits sociaux, notamment avec les communautĂ©s autochtones et les travailleurs.Alan GarcĂa Perez est rĂ©Ă©lu en 2006 pour un second mandat. Il adopte une politique Ă©conomique libĂ©rale qui encourage les investissements Ă©trangers et la croissance Ă©conomique. MalgrĂ© cette croissance, les inĂ©galitĂ©s sociales et Ă©conomiques persistent, et le gouvernement fait face Ă des conflits sociaux concernant les ressources naturelles et les droits des communautĂ©s indigènes. Ollanta Humala, un ancien militaire accède Ă la prĂ©sidence lors des Ă©lections de 2011 avec un programme initialement populiste et de gauche. Son gouvernement adopte des politiques Ă©conomiques modĂ©rĂ©es. Des efforts sont faits pour rĂ©duire la pauvretĂ©, mais la pĂ©riode est aussi entachĂ©e par des scandales de corruption et des conflits sociaux, en particulier autour des projets miniers. Pedro Pablo Kuczynski Godard, un Ă©conomiste de centre-droit, remporte un scrutin prĂ©sidentiel très serrĂ© en juin 2016. MenacĂ© de destitution après que des preuves aient mis au jour son implication dans un scandale d'achat de voix, il prĂ©sente sa dĂ©mission le 21 mars 2018. Deux jours plus tard, le premier vice-prĂ©sident Martin Alberto Vizcarra Cornejo prĂŞte serment en tant que prĂ©sident. Le 30 septembre 2019, le prĂ©sident Vizcarra invoque son autoritĂ© constitutionnelle pour dissoudre le Congrès pĂ©ruvien après des mois de lutte avec l'organe au sujet des rĂ©formes anticorruption. De nouvelles Ă©lections au Congrès ont eu lieu le 26 janvier 2020, entraĂ®nant le retour d'une lĂ©gislature dirigĂ©e par l'opposition. Le prĂ©sident Vizcarra est destituĂ© par le Congrès le 9 novembre 2020 et dĂ©mis de ses fonctions après avoir Ă©tĂ© accusĂ© de corruption et de mauvaise gestion de la pandĂ©mie de covid-19. En raison des postes vacants aux postes de vice-prĂ©sident, la succession constitutionnelle a conduit le prĂ©sident du Congrès pĂ©ruvien, Manuel Merino, Ă devenir le prĂ©sident du PĂ©rou. Son accession au pouvoir est mal accueillie par la population et de grandes manifestations forcent sa dĂ©mission le 15 novembre 2020. Le 17 novembre, Francisco Sagasti assume le poste de prĂ©sident du PĂ©rou le lendemain de sa nomination comme prĂ©sident du Congrès. Le 6 juin 2021, c'est un enseignant et syndicaliste de gauche, Pedro Castillo Terrones, qui est Ă©lu. Son accession Ă la prĂ©sidence marque un changement politique significatif. Il met l'accent sur les rĂ©formes sociales et Ă©conomiques en faveur des plus pauvres. Cependant, son mandat est vite marquĂ© par des dĂ©fis politiques, des accusations de corruption et des tensions avec le Congrès. La pandĂ©mie de covid-19 s'ajoute Ă ces problèmes en stoppant net la croissance du pays, dont une partie de la population retombe dans la pauvretĂ©. Des manifestations se multiplient pour demander la dĂ©mission de castillo, qui finalement est dĂ©mis par le Congrès en novembre 2022. La vice-prĂ©sidente de Castillo, Dina Boluarte, prend sa succession, devenant ainsi la première femme prĂ©sidente du pays. Le 14 dĂ©cembre 2022, le nouveau gouvernement dĂ©clare l'Ă©tat d'urgence national de 30 jours pour mettre fin aux manifestations violentes conduites par les partisans de Castillo. Boluarte annonce la tenue d'Ă©lections en 2024. En janvier 2023, une grève gĂ©nĂ©rale a lieu dans 7 rĂ©gions. Dans la rĂ©gion de Puno, la conntestation se solde par 19 morts et 30 blessĂ©s. Une marche sur Lima de manifestants venenus des provinces occasionne aussi ce mĂŞme mois des affrontements dans la capitale. |
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