|
L'Europe
est traversée dans sa longueur par une ligne de faîte ou de
partage des eaux, qui se rattache, par la chaîne de l'Oural,
au reste du continent de l'Ancien monde, et qui divise le sol en deux pentes
générales, inclinées, l'une vers le Nord et l'Ouest
ou vers l'océan Arctique et l'océan
Atlantique, l'autre vers le Sud et l'Est ou vers les mers intérieures
jusqu'au détroit de Gibraltar. Cette
ligne de partage est formée par les monts Chemokonski, le plateau
de Valdaï, les collines de Pologne, les
monts Tatra et Magura qui dépendent de la chaîne des Carpates,
les Sudètes, les monts de Moravie, le
Boehmerwald, le Jura franconien, les Alpes de Souabe, la Forêt
Noire, les Alpes de Constance, d'Algau et des Grisons, les Alpes centrales
du mont Septimer au massif du Saint-Gothard, les Alpes Bernoises, le Jorat,
le Jura, les collines de Belfort, les monts Faucilles,
le plateau de Langres; la Côte-d'Or, les Cévennes,
qui forment le talus occidental du massif central de la France,
les Corbières occidentales, les Pyrénées
centrales et occidentales, et les monts Ibériques. Les Alpes Scandinaves
dans la presqu'île de Scandinavie,
et, dans les îles Britanniques,
les monts Grampians en Écosse et les monts
Cambriens dans le Pays de Galles, ne se rattachent
pas au système général des montagnes de l'Europe.
--
Le
cirque de Gavarnie, dans les Pyrénées.
Citons, dans le centre de l'Europe, entre
la Galicie et la Hongrie, les Carpates, qui décrivent
un grand arc couvrant à l'Est la Transylvanie, région centrale
de la Roumanie, et à l'Ouest s'unissant
aux Sudètes, massif qui s'élève entre la Silésie
(Pologne) et la Bohème (Tchéquie).
Les Carpates sont comme une avant-terrasse des Alpes, le plus vaste des
systèmes de montagnes de l'Europe, et dont le coeur est au Saint-Gothard.
Les Alpes forment plusieurs groupes, avec de nombreuses ramifications;
les Apennins, une de ces branches, parcourent
l'Italie dans toute sa longueur, et se prolongent au delà dans la
Sicile. Les Vosges bordent
la plaine d'Alsace et sont séparées des monts de la Forêt
Noire par le Rhin. En France, on trouve encore les
monts d'Auvergne au centre et les Ardennes au Nord-Est. L'Espagne
est un vaste plateau montagneux, coupé par de hautes chaînes,
dont la plus élevée est la sierra Nevada. A l'extrémité
opposée de l'Europe, le mont Hémus ou Balkan
couvre la Bulgarie de ses ramifications, qui
d'un côté se rattachent aux Alpes Dinariques, et de l'autre
vont aboutir sur les bords de la mer Noire.
L'Europe, qui compte un grand nombre de
volcans éteints, n'en a qu'un en activité
sur le continent : le Vésuve, près la ville de Naples;
les autres sont dans les îles : l'Etna en Sicile;
Stromboli, Volcano et Volcanello, dans le groupe de Lipari,
et plusieurs volcans en Islande.
La direction générale
des pentes
Les divers plissements
de la croûte terrestre n'ont pas relevé les montagnes
en manière de murailles abruptes sur un sol uni. A côté
des formes capricieuses qu'affectent les sommets montagneux, sommets généralement
déchiquetés et aigus dans les soulèvements granitiques,
coupés en hautes et longues murailles dans les soulèvements
calcaires, les hauteurs se prolongent presque toujours
sur une grande étendue; elles forment quelquefois des plateaux,
quelquefois s'abaissent, elles se prolongent en pente douce et forment
des plaines enveloppées de collines ou d'ondulations légères
qui descendent jusqu'au niveau de la mer. Les chaînes de montagnes
sont les points culminants de cette série de hauteurs étagées
les unes au dessus des autres; le massif alpin, théâtre des
derniers grands soulèvements du vieux continent, est lui-même
le point culminant de tout le système orographique de l'Europe (Caucase
excepté).
Si
l'on observe la configuration générale de l'Europe, on remarque
:-
1.
Que le relief du sol apparaît comme une série de plans inclinés
atteignant dans le massif alpin leur plus grande élévation,
que ces plans ont une très faible inclinaison clans les plaines,
une inclinaison plus marquée sur les plateaux, une inclinaison très
prononcée dans les régions montagneuses avec des accidents
de terrain très multipliés, vallées profondes, escarpements,
pitons; que ces plans inclinés sont creusés de nombreux sillons
dans lesquels se rassemblent et coulent les eaux, sillons étroits
et profonds dans les régions montagneuses, c'est-à-dire vers
le sommet du plan où les vallées sont très encaissées,
quelquefois aussi sur les plateaux, très rarement, au contraire,
dans les plaines, où ils deviennent ordinairement des vallées
spacieuses, larges et unies, de sorte qu'en suivant tel de ces sillons,
on peut parvenir jusque dans le voisinage de l'arête du plan, sans
être monté à une altitude supérieure à
celle des plaines ou des plateaux;
2°
Que l'idée de montagne, qui désigne un sol faisant relief
sur la contrée circumjacente, n'est pas nécessairement liée
à l'idée de grande altitude, et que des plateaux, des plaines
ou des vallées peuvent être plus élevés au-dessus
du niveau de la mer que certaines chaînes de montagnes, mais qu'ils
sont désignés comme plateaux, plaines ou vallées,
parce qu'ils ne sont pas plus élevés ou le sont moins que
la contrée circumjacente. Exemples : Le plateau de Bavière
et la chaîne de la Côte-d'Or, la plaine de Suisse et le Westerwald,
la vallée supérieure de l'Inn et le
mont Hoellenberg en Poméranie
3°
Que la majeure partie des grandes chaînes de montagnes est orientée
de l'ouest à l'est, comme |
le
sont les Alpes (Pyrénées et chaînes ibériques,
Cévennes méridionales, Balkans, partie des Carpates, Caucase);
ce qui rappelle la structure géologique de l'Europe (moins la partie
nord-est) après la formation des terrains
paléozoïques;
4°
Que ces mêmes chaînes bordent de près la mer
Méditerranée et laissent, au contraire, place pour des
plateaux et pour de longues plaines entre leurs sommets et les mers du
nord;
5°
Que, si l'on fait abstraction des îles
Britanniques et de la presqu'île Scandinave,
qui sont comme les digues avancées du continent contre l'effort
de l'océan Atlantique, et aussi
de la Russie, dont la vaste plaine est pour ainsi
dire une dépendance de l'Asie, le relief
de l'Europe présente un dessin assez régulier : deux hauts
plateaux montagneux aux extrémités sud-est et sud-ouest,
la péninsule ibérique et la péninsule hellénique
: au centre, le grand massif alpin, principal relief de toute l'Europe,
que flanquent, à l'ouest les Vosges, le Massif Central de la France
et les Cévennes, rattachant les Alpes au plateau ibérique,
à l'est, le quadrilatère de Bohème et les Carpates,
rattachant les Alpes au plateau hellénique; au nord, une longue
plaine qui borde la mer du Nord et la Baltique,
permettant de remonter jusqu'aux Alpes par une série de chaînes
basses et par le grand plateau de Bavière.
6°
Que l'Europe septentrionale (moins la Scandinavie) et orientale est beaucoup
au dessous du niveau général de l'Europe centrale et méridionale,
et présente, pour ainsi dire, une plaine continue (Plaine d'Allemagne,
Croupes Baltiques, plaine de la russie du Nord). |
La
grande plaine du Nord.
En effet, si l'on
trace sur une carte la ligne au-delà de laquelle le terrain dépasse
une hauteur de 200 mètres, on trouve que :
Dans l'Europe
méridionale, l'Espagne presque tout entière (moins la côte
du Portugal, les vallées inférieures du Guadalquivir
et de l'Èbre), l'Italie (moins la vallée
du Pô, de l'Arno, la
campagne de Rome,
etc.), la péninsule Hellénique (moins la Thessalie et quelques
vallées étroites) sont au dessus de cette limite de 200 mètres;
Dans l'Europe centrale,
les trois quarts de la France, tout le massif alpin, d'Aix jusqu'à
Vienne et au-delà, toute la Suisse, toute
la haute Allemagne et même une partie
de l'Allemagne centrale jusqu'à Cologne,
Hanovre
et Dresde,
presque toute la Bohême, la Moravie et la majeure partie de la Silésie,
toute la région des Carpates avec la Transylvanie, la Galicie, etc.,
sont également au dessus de cette limite;
Dans le centre de
l'Europe il n'y a guère qu'une petite portion de la vallée
du Rhin et la grande plaine quaternaire de la Hongrie,
et, dans l'Europe méridionale, que quelques côtes et vallées
(vallée du Pô, etc.) qui soient à un niveau inférieur
à 200 mètres.
On trouve, au contraire,
que les basses plaines dominent dans le nord de l'Europe centrale; car,
de Calais
à Saint-Pétersbourg,
le terrain à travers lequel coulent le Rhin inférieur, l'Elbe
depuis Dresde, l'Oder depuis Wroclaw,
la Vistule et le Niémen,
terrain de formation moderne, est, en général, bien inférieur
à 200 mètres : il comprend la Belgique
occidentale depuis les collines des Fagnes et du Condroz), les Pays-Bas
dont certains villages, dans les polders, sont situés à 4
ou 5 mètres au dessous du niveau de la pleine mer, une partie de
la vallée du Rhin, la majeure partie de l'Allemagne du Nord, le
Danemark, une notable partie de la Pologne;
Que les basses plaines
dominent aussi dans l'Europe orientale, où toute la région
du golfe de Finlande, au sud-ouest comme au
nord-ouest de Saint-Pétersbourg, toute la région de l'océan
Glacial Arctique jusque vers les sources de la Dvina septentrionale,
les grandes vallées, presque tout entières, de la Volga,
de l'Oural, du Don,
du Dniepr et la vallée du bas Danube depuis
les portes de fer, sont également inférieures à 200
mètres.
Les
hauteurs du Nord-Ouest de l'Europe.
Dans l'Europe septentrionale
et occidentale, la presqu'île Scandinave a toute sa partie occidentale
fort élevée, son rivage de la Baltique et sa pointe méridionale
étant seuls au dessous de la ligne de 200 mètres; l'Islande,
région émergée de la dorsale Médio-atlantique,
est presque tout entière au dessus de ce niveau.
L'Écosse
le dépasse également, excepté dans la plaine qui s'étend
de Glasgow
à Édimbourg
et sur la côte occidentale; en Angleterre,
le Pays de Galles et une étroite bande
de terrain qui, des hauteurs de l'Écosse, rejoint la ligne transversale
des hauteurs de la côte méridionale, le dépassent aussi.
La différence
entre le relief de l'Europe centrale et méridionale et l'Europe
septentrionale et orientale devient bien plus sensible encore, si l'on
observe la ligne des hauteur supérieures à 630 mètres,
où commence la région montagneuse. Dans l'intérieur
de cette ligne, on trouve, au nord, le long massif occidental de la presqu'île
Scandinave, et des points isolés de la Grande-Bretagne (Écosse
et Galles); absolument rien dans l'Europe orientale jusqu'à l'Oural;
dans la partie septentrionale de l'Europe centrale, quelques hauteurs figurant.
le sommet des chaînes (Harz, Thuringerwald, Vosges, etc.); dans la
partie méridionale, au contraire, de nombreux et larges massifs
: le Jura, le gigantesque massif des Alpes, la chaîne des Carpates
et le quadrilatère de Bohême, le vaste plateau de l'Espagne
avec la sierra Nevada, l'arête des Apennins, le large massif de la
péninsule hellénique.
Les profondeurs de la
mer
Entre le continent et
la mer, la séparation n'est pas nécessairement formée
par une pente abrupte comme une digue; quelquefois la roche plonge tout
à coup assez profondément, quelquefois, au contraire, le
rivage s'incline en pente insensible. En général, la profondeur
s'accroît d'autant plus rapidement que la côte est bordée
de plus près par de hautes montagnes.
C'est pourquoi, dans
la mer Méditerranée, on
atteint promptement une profondeur de près de 500 mètres,
la Méditerranée étant bordée par les plus hautes
montagnes de l'Europe. Il n'y a guère d'exception que dans les baies
que les fleuves remplissent de leurs alluvions,
les embouchures de l'Èbre, le golfe du Lion bordé par les
lagunes du Languedoc, la mer Adriatique
ensablée par le Pô. Le fond de la mer
Egée, modelé par l'activité volcanique, n'atteint
pas (sinon au nord de la Crète) 500 mètres.
C'est aussi le chiffre le plus élevé que donne la sonde dans
la mer de Sicile; trace évidente de la continuation, à d'autres
époques géologiques, de la péninsule Italique, par
la Sicile, jusqu'à l'Afrique.
La plus grande profondeur de la Méditerranée ne dépasse
pas 2800 mètres du côté européen; cette profondeur
se rencontre vers les points centraux, entre les Baléares
et la Sardaigne, entre la Sardaigne et l'Italie,
entre la Sicile et la Crète, au sud-est de la Crète.
La mer
Noire, mer à peu près fermée, ensablée
par les alluvions de plusieurs grands fleuves d'Europe, ne dépasse
pas en profondeur 1800 mètres, et est beaucoup moins profonde au
nord-ouest, où elle reçoit le Danube,
le Dniestr, le Dniepr,
que dans les autres parties. La mer d'Azov est
un bassin sans profondeur (3 à 15 mètres).
La mer
Caspienne, que borde une. vaste région (entre la Volga
et les steppes asiatiques) située au dessous du niveau de
la mer (de 15 mètres et plus sur certains points), est elle-même
de 27 mètres au .dessous du niveau de l'Océan et de la mer
Noire, sa voisine; ce qui indique qu'il existait là autrefois une
mer plus vaste qui s'est desséchée en partie. Aussi n'a-t-elle
qu'une très médiocre profondeur (à peine 7 à
10 mètres dans sa partie septentrionale jusqu'aux bouches du Terek),
et n'atteint-elle 200 mètres en aucun point de toute sa moitié
septentrionale.
Dans l'océan
Atlantique, la mer atteint promptement une profondeur de 180 à
900 mètres et plus, sur les côtes montagneuses de la péninsule
Ibérique, et même, quoique moins promptement, sur les
côtes de l'Irlande, des Hébrides
et de la Norvège. Les autres côtes,
attenantes en général à des pays de plaines, ont une
pente bien moins rapide. En réalité, l'Europe repose sur
un large plateau continental qui réunit les îles
Britanniques et le continent sur la même base; de sorte que,
dans la mer Baltique (excepté sur
quelques points), dans la mer du Nord (excepté sur la côte
de Norvège, au pied des montagnes), dans la Manche,
dans la mer d'Irlande, on n'atteint pas à
une profondeur de 180 mètres.
Le fond de l'océan
Atlantique s'abaisse vers l'ouest et plonge à des profondeurs plus
considérables que celui de la mer Méditerranée; à
l'extrémité du golfe de Gascogne, la sonde descend à
plus de 4500 mètres, c'est-à-dire à une profondeur
qui égale presque la hauteur du mont Blanc.
Si l'on envisage
la pente du terrain au dessous aussi bien qu'au dessus du niveau de la
mer, la loi de la déclivité plus rapide vers le sud et l'ouest
que vers le nord et l'est apparaît plus manifestement; car, du sommet
du mont Blanc (4810 mètres au-dessus du niveau de la mer), on est
séparé, en allant droit au sud, par 370 kilomètres,
d'une profondeur de plus de 450 mètres au dessous du niveau de la
mer Méditerranée; en allant vers l'ouest, par 640 kilomètres,
d'une profondeur de plus de 750 mètres dans le golfe de Gascogne,
tandis que, dans la direction du nord, plus de 1500 kilomètres séparent
d'une profondeur supérieure à 150 mètres et dans la
direction du nord-est, près de 3000 kilomètres séparent
d'une profondeur supérieure à 30 mètres dans l'océan
Glacial Arctique.
Les chaînes de
montagnes
Des profondeurs de l'océan
Atlantique et de la mer Méditerranée jusqu'aux hauteurs supérieures
à 630 mètres, la série d'assises superposées
présente dans son ensemble une surface très large avec de
légères inclinaisons. Les hauteurs formant les lignes de
faîte sont les chaînes de montagnes qui constituent les arêtes
du continent européen; elles peuvent se diviser en sept groupes
principaux :
1° Le
groupe des chaînes ibériques, avec les Pyrénées;
2° Le groupe
alpin, auquel, outre les Alpes proprement dites,
se rattachent le Massif Central de la France,
le Jura, les Vosges et
leurs ramifications, composant le système français; les monts
de Corse et de Sardaigne, et l'Apennin,
composant le système italique; les Balkans,
le Pinde et leurs nombreuses ramifications, composant
le système hellénique : c'est de beaucoup le groupe le plus
important.
Ces deux groupes enveloppent
la mer Méditerranée (moins la mer Noire), lui envoient les
eaux qui descendent de leurs versants méridionaux (excepté
dans certaines chaînes ibériques qui ont l'océan Atlantique
pour débouché), et dessinent les trois péninsules
du sud de l'Europe.
3° Le
groupe des Carpates avec le quadrilatères
des monts de Bohème et les monts d'Allemagne centrale : c'est
le système allemand, lequel sépare, dans l'Europe centrale,
le bassin de la mer Noire du bassin de la Baltique et de la mer du Nord.
Ces trois premiers groupes
communiquent entre eux et forment comme une série non interrompue
de hauteurs dans l'Europe méridionale et centrale. Les quatre groupes
suivants sont isolés.
4° Le
groupe des îles Britanniques, dont le système embrasse la
Grande-Bretagne et l'Irlande;
5° Le groupe
des Alpes scandinaves avec les collines de Finlande.
Ces deux derniers forment
la digue occidentale de l'Europe contre l'océan Atlantique, et ramènent
presque toutes les eaux qu'ils reçoivent vers les bassins intérieurs
de l'Europe;
6° L'Oural
avec les plateaux qui se prolongent vers l'ouest;
7° Le Caucase.
Ces deux derniers sont
situés à la limite extrême de l'Europe orientale, qu'ils
séparent de l'Asie.
Le groupe des
chaînes Ibériques.
La péninsule
Ibérique est généralement élevée;
de la sierra Morena, qui se dresse au dessus
de la vallée du Guadalquivir, jusqu'à
la chaîne celtibérique, et particulièrement à
la sierra de Moncayo, qui domine la plaine d'Aragon,
s'étend le vaste plateau de Castille,
le plus élevé de toute l'Europe (plus de 630 mètres
en moyenne). Il forme comme un plan légèrement incliné
vers le nord, coupé en deux par la sierra
de Guadarrama, qui sépare le plateau de la Nouvelle-Castille
(Castille-La Manche), dont la hauteur moyenne n'est que de 600 mètres,
du plateau de la Vieille-Castille (Castille-Léon), dont la hauteur
moyenne est de près de 700 mètres; dans les nombreux massifs
de ce plateau, tous les fleuves de la Péninsule prennent leurs sources
et les chaînes viennent en quelque sorte s'y confondre. Le réseau
complexe de ces massifs a été divisé par les géographes
en trois groupes.
Le
groupe du sud.
Le groupe du sud
comprend trois chaînes orientées de l'ouest à l'est
:
1°.
Les Cordillères bétiques, que l'on divise en Cordillères
Pénibétique, Subbétique et Prébétique,
et qui s'étendent avec diverses dénominations (Sierra Nevada,
c'est-à-dire la chaîne neigeuse, Sierra de Ronda, Sierra Nevada,
Sierra des Alpujarras, Sierra de Gador, etc), sur une longueur d'environ
300 kilomètres, du cap Tarifa au cap de Gata, haute chaîne
formée de vastes plateaux nus et de sommets qui atteignent presque
3500 mètres (le Mulahacen, 3481 mètres), tombant en pentes
rapides sur le versant méridional du côté de la mer,
et se continuant au nord par la terrasse d'Andalousie jusqu'au Guadalquivir;
2° La Sierra
Morena, c'est-à-dire la montagne noire, ainsi nommée à
cause des arbustes à feuillage sombre qui la tapissent; c'est la
muraille méridionale du plateau central, et, par conséquent,
elle présente, du côté du nord, à peine quelques
monticules, tandis qu'elle descend, du côté du sud, en longues
pentes inclinées; ses sommets ne dépassent guère 1000
à 1100 mètres; elle est riche en mines;
3° Les monts
de Tolède,
aux flancs décharnés, la sierra de Montanches et les montagnes
qui lui font suite en s'inclinant au sud-ouest vers la serra d'Ossa (642
m), la serra de Monchique (902 m) et l'Algarve, plateau détaché,
rocheux et volcanique : le cap Espichel est la pointe extrême d'un
rameau, à l'aspect volcanique et désolé, de cette
chaîne tortueuse. Son plus haut sommet est la pointe de la sierra
de Guadalupe, qui dépasse 1440 mètres; les autres mesurent
seulement de 5 à 700 mètres.
Le
groupe du centre.
Le groupe du centre
comprend deux systèmes disposées en forme de T :
1° Le
Système Central, avec la sierra Guadarrama, la sierra de Gredos,
et les montagnes qui lui font suite (Gata, Estrêla, Junto) jusqu'au
cap de la Roca (Portugal), la pointe la plus occidentale du continent européen;
plus élevée que les deux précédentes (la sierra
de Gredos atteint 2592 mètres), cette chaîne est également
orientée de l'est à l'ouest; étroite, escarpée,
granitique et coupée de rares cols (Somosierra 1454 mètres)
à l'est, elle se développe en larges plateaux dans la partie
occidentale et se termine par un massif calcaire;
2° Le Système
Ibérique ou monts Celtibériques, dont la direction est du
nord-ouest au sud-est, et qui se rattachent à la précédente,
sont moins une chaîne qu'un vaste plateau calcaire et généralement
aride, élevé de 7 à 900 mètres, semé
çà et là de massifs montagneux (sierra de de la Demanda,
sierra de Moncayo, sierra d'Albarracin, etc.), reliant entre elles la plupart
des chaînes transversales de la péninsule, depuis les sources
de l'Ebre, où il se détache des Pyrénées, jusqu'au
cap de la Nao, au delà duquel les îles Baléares le
continuent en quelque sorte à travers la mer Méditerranée.
Comme ce plateau forme la muraille orientale du plateau central, il a des
pentes beaucoup plus prononcées à l'est qu'à l'ouest;
ses sommets, en grande partie calcaires, sont élevés et plusieurs
conservent leur neige toute l'année; il projette plusieurs rameaux.
Principaux sommets
des chaînes ibériques
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Cordillère
Pénibétique |
Sierra
Nevada |
Mulhacén
Veleta |
3478
3392 |
Autres
sous-systèmes : Sierra de Baza (2269),
S. de los Filabres (2118), S. de Tejeda (2066), S.de Gádor (1968),
S. de Lújar (1878), S. de Almijara (1774), S. de Las Estancias (1720),
S de la Contraviesa ou S. del Cehel (1545), S. Alhamilla (1387), S. de
la Muela (627), S. de Cartagena (430), Rocher de Gibraltar (426), etc. |
Cordillère
Subbétique |
Sous-systèmes
: Sierra Mágina (2167), S.Harana (2027),
S. de Huétor (1880), S. Sur de Jaén (1872), S. de Grazalema
(1654), Massif de Cabra (1380), S. Sur de Sevilla (1132),, Sierra
Elvira (1102), S. de Gibalbín (410), etc. |
Cordillère
Prébétique |
Sierra
de Segura |
La
Sagra |
2383 |
Sierra
de Alcaraz |
Pico
Almenara
Pico
de la Sarga |
1796
1769 |
Autres
sous-systèmes : Sierra de Castril
(2106), Massif des Revolcadores (2015), Sierra de María (2045),
S. de Salinas (1238), S. de Crevillente (816), S. del Cid (1127), S. del
Maigmó (1296), S. de Mariola (1390), S. de Aitana (1558), Massif
du Montgó (753), Sierra de Bernia (1128), Peñón (Rocher)
de Ifach (332), etc. |
Système
central |
Sierra
de Gredos |
Pico
de Almanzor
Cabeza
de Gabilanes
El
Morezón |
2592
2190
2389 |
Sierra
de Guadarrama |
Peñalara
La
Maliciosa |
2428
2227 |
Serra
da Estrêla |
Torre |
1995 |
Sierra
de Gata |
El
Espinazo
Jálama |
1330
1493 |
Autres
sous-systèmes : Francia (1735),
Béjar (2428), Somosierra (1384), Ayllón (2272). |
Système
ibérique
(Monts
Celtibériques) |
Sierra
del Moncayo |
Moncayo
(Mt.
San Miguel)
San
Juan |
2314
2283 |
Sierra
de la Demanda |
Cerro
de S.Lorenzo
San
Millán |
2270
2132 |
Picos
de Urbion |
Urbion
Risco
Zurraquín |
2228
2105 |
Sierra
de Gudar |
P.
de Peñarroya |
2020 |
Sierra
de Albarracin |
Caimodorro
Sierra
Alta |
1930
1856 |
Autres
sous-systèmes : Sierra de Neila
(2050), S. de Cebollera (2164), S. de Vicor (1427), S. Ministra (1412),
S. de Javalambre (1837), S. de Mira (1400). |
Sierra
Morena |
Sierra
Madrona |
P.
de Bañuelas (La Mojina)
Dormideros |
1332
1328 |
Monts
de Tolède |
Monts
de Tolède proprement dits |
Corocho
de Rocigalgo |
1448 |
Sierra
de Altamira |
Riscos
Altos |
1324 |
Sierra
de Guadalupe |
Pico
Villuercas |
1603 |
Autres
sous-systèmes : Sierra de Montanchez
(995), S. de San Pedro (702), S. de San Mamede (1026). |
Monts
Cantabriques |
Pics
d'Europe |
Torre
de Cerredo
T.
del Llambrión |
2648
2642 |
Massif
galicien |
Peña
Trevinca |
2127 |
Monts
du Léon |
Teleno |
2185 |
Montagnes
basques (Euskal Mendiak) |
Aitzkorri
(Aitxuri) |
1551 |
Autres
sous-systèmes : Fuentes Carrionas (2520),
Massif de Ubiña (2417), Sierra de Hijar (2222), Massif de Mampodre
(2195), etc. |
Pyrénées |
Massif
de la Maladetta |
Pic
d'Aneto
Pointe
d'Astorg
Pic
Maudit
La
Maladeta |
3404
3355
3350
3308 |
Massif
des Posets |
Pointe
de Llardana
Pico
Espadas |
3375
3332 |
Massif
du mont Perdu |
Mont
Perdu
Cylindre
de Marboré
Soum
de Ramond |
3355
3328
3359 |
Massif
du Vignemale |
Vignemale |
3298 |
Massif
des Corbières |
Pic
de Bugarach |
1230 |
Chaînes
littorales catalanes |
Turó
de l'Home (Montseny)
Turó
Gros |
1712
773 |
Les
Pyrénées, les monts Cantabriques.
L'ensemble formé
par la chaîne des Pyrénées,
les monts Cantabriques et leurs prolongements occidentaux s'étend
de l'est à l'ouest, sur une longueur de plus de 1100 kilomètres,
depuis le cap de Creus (Catalogne) jusqu'aux caps Estelas et Finisterre
(Galice), comme une haute muraille étayée par de puissants
contre-forts qui en sont les rameaux transversaux, presque tous parallèles
à la chaîne principale; les pentes méridionales sont
en général plus escarpées que les pentes septentrionales.
On les divise en deux parties :
1° Les
Pyrénées hispano-françaises (430 kilomètres),
ou Pyrénées proprement dites, qui séparent la France
de l'Espagne, se subdivisent elles-mêmes
en trois sections et projettent, au sud, de nombreux et longs rameaux jusqu'au
bord de l'Ebre; elles culminent au pic d'Aneto, dans le massif de la Maladetta
(3404 m);
2° Les Pyrénées
espagnoles (770 kilomètres) qui se subdivisent en monts Cantabriques,
monts des Asturies, monts de Galice, selon les provinces qu'elles traversent,
qui, médiocrement hautes et percées de nombreux cols dans
leur partie orientale, se relèvent dans leur partie centrale (Asturies)
jusqu'à plus de 2615 m (Pics d'Europe) et présentent, une
suite de pics neigeux, aigus, aux pentes boisées, avec un seul passage,
la route de Gijon à Léon, puis s'épanouissent en nombreux
rameaux qui couvrent toute la Galice et le nord du Portugal et forment
le flanc septentrional du plateau Castillan (Meseta). L'arête des
monts de Galice présente au début une courbe très
arquée vers le nord, puis se replie au sud-ouest pour se terminer
près de l'embouchure du Minho.
La péninsule
Ibérique a peu de plaines et rien que des plaines élevées
et étroites, nivelées par le cours inférieur de ses
fleuves; la plaine d'Andalousie est la plus importante.
Les Alpes.
Le groupe alpin
a pour centre la grande chaîne des Alpes
proprement dites qui se développe au nord de la péninsule
Italique sous la forme d'un arc de cercle d'environ 1500 kilomètres.
Parvenue aux deux tiers environ de sa longueur, elle se divise, dans sa
partie orientale, en deux branches dont l'une se courbe pour continuer
l'arc de cercle et dont l'autre se prolonge en ligne droite vers l'est
comme une tangente à l'arc. Entre ces deux branches, sont de nombreux
rameaux qui forment de toute la partie orientale comme un seul et large
massif montagneux.
-
Carte
de Alpes (muette).
Les Alpes, dont le
nom, d'origine celtique,
signifie hauteur, et est encore employé par les montagnards suisses
pour désigner les pâturages élevés, sont le
plus puissant massif montagneux de l'Europe. Ce massif présente
une surface d'une largeur de 120 à 240 kilomètres, plus étendue
à l'est qu'à l'ouest, brusquement coupée, du côté
de l'Italie, par les pentes escarpées qui enceignent la péninsule
et descendent aux bords du Pô presque jusqu'au niveau de la mer,
prolongée, au nord, par une suite de montagnes moins hautes qui,
sur une ligne à peu près droite passant dans le voisinage
de Berne,
de Munich
et de Vienne,
descendent dans la haute plaine de la Suisse et sur le plateau de la Haute-Allemagne.
Dans la direction de l'ouest à l'est, la chaîne centrale va
se dégradant doucement vers l'est, jusqu'au bord, du Danube.
Son arête principale est formée de granit; ses chaînes
secondaires, au nord et au sud, de calcaires et
de schistes. Elle présente plusieurs importantes
vallées transversales, étroites et pittoresques, comme celles
du Tessin, de l'Adige, de la Reuss; mais ses plus longues vallées
sont, comme celles du Rhône, de l'Inn,
de la Drave, dirigées dans le même
sens que l'arête centrale, et, par conséquent, le massif tout
entier se compose de diverses branches parallèles : ce qui donne
aux Alpes un caractère distinct de celui des Pyrénées
et beaucoup plus varié. Les Alpes renferment les plus hautes montagnes
de l'Europe (si l'on met à part le Caucase); nulle part, les neiges
éternelles ne sont aussi abondantes, les glaciersaussi
nombreux : aussi les Alpes sont-elles, en Europe; le réservoir le
plus considérable d'eau douce. On les divise en trois sections,
Alpes occidentales, Alpes centrales, Alpes orientales.
Les
Alpes occidentales.
Les Alpes occidentales,
s'étendent dans la direction du nord-ouest, du nord et du nord-est
sur une longueur de 460 kilomètres, du col de Cadibone, au-dessus
du golfe de Gênes,
jusqu'au mont Saint-Gothard, qui se trouve à la limite des bassins
du Rhone et du Rhin; elles deviennent plus hautes à mesure qu'on
s'avance vers le nord; elles comprennent quatre chaînes, qui se terminent
en muraille abrupte sur le versant oriental et se développent par
de longs rameaux jusqu'au bord du Rhône,
sur le versant occidental :
1° Les
Alpes maritimes et Alpes de Provence, du col de Cadibone au mont Viso (180
km);
2° Les Alpes
Cottiennes, du mont Viso au mont Cenis (110 km) ;
3° Les Alpes
Grées, du mont Cenis (2084 m) au mont Blanc, flanquées à
l'Ouest par les Alpes du Dauphiné et au Nord par les Alpes de Savoie;
4° Les Alpes
Pennines, du mont Blanc au mont Saint-Gothard (environ 160 kilomètres),
se subdivisant en Alpes du Valais, Alpes du Tessin, et comprenant les trois
plus hautes montagnes du massif :
• le mont
Blanc (4810 mètres), immense muraille de granit, entre le col du
Bonhomme et le col de Balme, inclinée au nord-est, tombant à
pic sur le versant oriental, dans le val Ferret et l'Allée Blanche,
présentant, sur sa face occidentale, d'innombrables pics noirâtres
et déchiquetés qui se dressent nu milieu des dômes
et des nappes de neige et entre les quels descendent, jusque dans la vallée
de Chamonix, quelques-uns des glaciers;
• le mont Cervin
ou Matterhorn (4478), qui s'élève au-dessus des glaciers
de sa base, comme une gigantesque pyramide de granit, si abrupte que la
neige ne saurait y tenir;
• le mont Rosa (4632
m), séparé du précédent par le col Saint-Théodule,
mais présentant aux regards un tout autre aspect, des glaciers et
des plaines de neige sans fin sur le flanc de ses pitons aigus; c'est,
sinon le sommet le plus élevé (le mont Blanc le dépasse),
du moins, dans son ensemble, la masse de granit et de neige la plus considérable
de l'Europe.
Au delà du mont
Rose, sont le col du Simplon (2009), dominé par un sommet de 3710
m, et le mont Griès. A l'est du mont Blanc, et séparé
de lui par le col Ferret, est le grand Saint-Bernard (2470 m).
La
pyramide du Cervin, dans les Alpes Pennines.
Les
Alpes centrales.
Les Alpes centrales,
s'étendent dans la direction est-nord-est, sur une longueur de 300
kilomètres, depuis le Saint-Gothard jusqu'au pic des Trois-Seigneurs
(Dreiherrn Spitz). C'est principalement dans cette partie, correspondant
à la Suisse et au Tyrol (Italie, Autriche), que sont les grandes
masses de neige, la source des grands cours d'eau et des sites pittoresques.
Elles comprennent sept chaînes, dont les deux premières continuent
l'arête centrale, et dont les autres sont les principales branches
du tronc :
1° Les
Alpes Lépontiennes se dirigeant à très peu près
vers l'est et s'étendant sur 130 kilomètres, de Saint-Gothard
à la Maloïa. Le Saint-Gothard est, pour ainsi dire, le centre
de tout le massif alpin, bien qu'il n'en soit pas la partie culminante;
de là partent des ramifications divergeant dans tous les sens et
des eaux qui s'écoulent vers les mers les plus opposées,
par le Rhône, le Tessin, la Reuss, le Rhin, et, un peu plus loin,
par l'Inn
(Quelques géographes
terminent les Alpes Pennines au mont Rose et font commencer à cette
montagne les Alpes Lépontiennes, qu'ils conduisent, les uns jusqu'au
Bernardino, les autres jusqu'à la Maloïa. Le reste jusqu'au
Dreinherrn-Spitz forme les Alpes Rhétiques.).
2° Les Alpes
Rhétiques se dirigeant vers l'est-nord-est, du Bernardino au pic
des Trois-Seigneurs (Dreiherrn Spitz), lequel est une des moindres élévations
du massif désigné sous le nom de Grand-Tauern. C'est une
partie très pittoresque, très accidentée, dans laquelle
se trouvent le mont Bernina, avec ses glaciers, plus loin l'Oetzhal, et
dont les ramifications se développent au nord et au sud, encaissant
les vallées de l'Inn, de l'Adda et de l'Adige;
3° Les Alpes
Bernoises, la plus importante des chaînes secondaires du groupe alpin,
prennent naissance dans le massif du Saint-Gothard et courent de l'est
à l'ouest, en formant avec les Alpes Lépontiennes et Pennines
un angle aigu dans lequel coule le Rhône. Comme l'arête centrale,
les Bernoises présentent du côté sud une muraille escarpée
de granit, et du côté nord des pentes plus allongées
; elles renferment de nombreux glaciers, entre autres, le glacier d'Aletsch,
le plus grand des glaciers des Alpes, de hautes montagnes, le Finsteraarhorn
(4275 mètres), la Jungfrau (4166 mètres), couronnée
de neiges, les sites pittoresques de l'Oberland et les plus célèbres
cascades de la Suisse.
4° Les Alpes
centrales envoient vers le sud de nombreux contre-forts qui viennent s'effacer
dans les plaines de la haute Italie; mais un seul de ces contre-forts forme
une véritable chaîne, c'est le massif du mont Ortles ou Ortler
(3899 mètres), dont les rameaux, Alpes du Tyrol méridional
(Massif de l'Adamello), s'étendent au loin entre l'Adda (Valteline)
et l'Adige : Alpes de Bernina, Alpes Bergamasques.
De nombreux cols et
quelques grandes routes percent ces massifs et mettent en communication
l'Europe centrale et l'Europe méridionale.
Principaux
sommets des Alpes
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Alpes
occidentales
I
- Sud-Ouest |
Alpes
Liguriennes |
Punta
Marguareis |
2661 |
Alpes
Maritimes et Préalpes Niçoises |
Monte
Argentera |
3297 |
Alpes
et Préalpes de Provence |
Tête
de l'Estrop |
2961 |
Alpes
Cottiennes |
Monviso
(Mont Viso) |
3841 |
Alpes
du Dauphiné |
Barre
des Écrins |
4102 |
Préalpes
du Dauphiné |
Grande
Tête de l'Obiou |
2790 |
Alpes
occidentales
II
- Nord-Ouest |
Alpes
Grées |
Mont
Blanc |
4810 |
Préalpes
de Savoie |
Haute
Cime des Dents du Midi, |
3257 |
Alpes
Pennines |
Monte
Rosa |
4634 |
Alpes
Lépontines |
Monte
Leone |
3552 |
Préalpes
de Lugano |
Pizzo
di Gino |
2245 |
Alpes
Bernoises |
Finsteraarhorn |
4274 |
Alpes
de Glaris |
Tödi |
3620 |
Préalpes
Suisses |
Schilthorn |
2970 |
Alpes
orientales
I
- Centre |
Alpes
Rhétiques Occidentales |
Piz
Bernina |
4049 |
Alpes
Rhétiques Orientales |
Wildspitze |
3772 |
Alpes
du Tauern Occidentales |
Grossglockner |
3798 |
Alpes
du Tauern Orientales |
Hochgolling |
2863 |
Alpes
de Styrie et de Carinthie |
Eisenhut |
2441 |
Préalpes
de Styrie |
Ameringkogel |
2184 |
Alpes
orientales
II
- Nord-Est |
Alpes
Calcaires du Tyrol Septentrional |
Parseierspitze |
2040 |
Alpes
Bavaroises |
Grosser
Krottenkopf |
2657 |
Alpes
Schisteuses du Tyrol |
Lizumer
Reckner |
2884 |
Alpes
Salzbourgeoises Septentrionales |
Hochkönig |
2941 |
Alpes
du Salzkammergut et de la Haute-Autriche |
Hoher
Dachstein |
2993 |
Alpes
Styriennes Septentrionales |
Hochtor |
2369 |
Alpes
de Basse-Autriche |
Hochstadl |
1919 |
Alpes
orientales
III
- Sud-Est |
Alpes
Rhétiques Méridionales |
Ortler |
3905 |
Alpes
et Préalpes Bergamasques |
Pizzo
di Coca |
3052 |
Préalpes
de Brescia et de Garde |
Monte
Cadria |
2254 |
Dolomites |
Marmolada |
3342 |
Préalpes
de Vénétie |
Col
Nudo |
2472 |
Alpes
Carniques et de la Gail |
Monte
Coglians |
2780 |
Alpes
et Préalpes Juliennes |
Triglav |
2864 |
Alpes
de Carinthie et de Slovénie |
Grintovec |
2558 |
Préalpes
Slovènes |
Porezen |
1630 |
Les
Alpes orientales.
Les Alpes orientales,
qui commencent au pic des Trois-Seigneurs, se composent de deux grandes
chaînes, avec leurs prolongements et leurs rameaux : la chaîne
des Alpes Noriques et Styriennes qui mesure plus de 200 kilomètres
et dont les dernières hauteurs cessent au delà de Graetz,
d'une part, et près de Vienne, d'autre part; la chaîne des
Alpes Carniques et Juliennes, qui mesure environ 250 kilomètres
et qui enveloppe, à l'orient, l'Italie et l'Istrie, et se relie
au système des chaînes de la péninsule Hellénique.
Les Alpes orientales comprennent sept chaînes :
1° Les
Alpes de Salzbourg, rameau latéral qui, du pic des Trois-Seigneurs,
prend sa direction vers le nord-est, et auquel on peut rattacher les importants
massifs situés entre la Salza et l'Enns (Tannenberg, etc.);
2° Les Alpes
Noriques, qui commencent au pic des Trois-Seigneurs et dont la principale
élévation est le Grand-Glockner (3890 mètres), le
plus élevé des sommets du grand Tauern; la chaîne court
entre la Muhr et la Drave et se prolonge au delà de la Muhr; on
peut y rattacher le Bakony-wald, dernières pentes nord-ouest des
Alpes au coude du Danube;
3° Du point où
la Muhr et l'Enns prennent leur source, se détache le massif des
Alpes de Styrie, qui courent entre ces deux rivières et comprennent
les Alpes de Radstadt ;. au delà du Schneeberg (la montagne de neige)
et du Soemmering, par lequel passe le chemin de fer de Vienne à
Trieste, ce ne sont plus que des collines désignées sous
le nom de Wiener-wald;
4° Les Alpes
Carniques, qui s'étendent du pic des Trois-Seigneurs au col de Tarvis,
et dont les sommets, bien moins élevés que ceux des grandes
Alpes et même des Alpes Noriques, n'atteignent pas 3000 mètres;
le granit y est remplacé par. des schistes et des calcaires, et,
sur certains points, par des roches volcaniques;
5° Les Alpes
Juliennes, du col de Tarvis aux environs de Rijeka,
plus basses que les précédentes, toutes calcaires, et percées,
comme la plupart. des chaînes calcaires, de nombreuses grottes parcourues
par des rivières souterraines;
6° Les Alpes
Cadoriques sont le principal rameau italien des Alpes Carniques; elles
séparent la vallée de l'Adige des vallées de la Piave
et de la Brenta;
7° Les Alpes
de Croatie, dont les hauteurs se continuent,
entre la Drave et la Save, jusqu'au-dessus de la plaine marécageuse
du Danube, sont le principal rameau autrichien des Alpes Carniques.
Les grandes vallées
longitudinales des Alpes Styriennes, Noriques et Carniques sont parcourues
par des routes qui, des bords du Danube, donnent
accès jusqu'aux hautes montagnes que ces routes traversent ensuite
par divers cols; les principaux sont : celui de Innichen, entre la vallée
de l'Adige et celle de la Drave; le col de Tarvis,
de l'Italie dans la vallée de la Drave (Villach); le col de Laybach,
de Trieste
et de l'Italie dans la vallée de la Save, et de là jusqu'à
Vienne.
Au sud du vaste amphithéâtre
des Alpes, s'étend la belle et riche plaine du Pô
et de la Vénétie.
Le système
Italique.
Les Apennins,
qui, sur une longueur de plus de 1000 kilomètres, parcourent, du
nord au sud, toute la péninsule Italique et en sont en quelque sorte
l'épine dorsale, paraissent être la continuation des Alpes,
et leur nom a la même étymologie. Ils en diffèrent
pourtant beaucoup par leur structure générale; ils sont beaucoup
moins élevés, ne mesurant en moyenne que 1000 à 1100
mètres; ils n'ont pas de neiges éternelles, peu de pitons
granitiques et aigus; c'est le calcaire qui domine, mêlé sur
divers points à des roches volcaniques; les parois sont généralement
grises, sombres, dénudées; les gorges, étroites, rocheuses.
Les Apennins peuvent se diviser en trois parties :
L'Apennin
septentrional.
L'Apennin septentrional
s'étend du col de Cadibone, près de Savone,
jusqu'à la source du Tibre, sur une longueur
de 300 kilomètres, en formant vers le sud-est une vaste courbe qui
enveloppe le golfe de Gênes et la Toscane, chaîne étroite,
médiocrement élevée, à pentes rapides sur le
versant méridional. Les principaux cols sont ceux : de Cadibone
(449 m), de la Bocchetta (772 m), par où passe le chemin de fer
de Gênes
à Milan,
de Pontremoli, par où l'armée française déboucha
avant de livrer la bataille de Fornoue, en 1495, de la Futa (903), entre
Bologne
et Florence.
L'Apennin
central.
L'Apennin central
s'étend de la source du Tibre (mont Cornaro) jusqu'au mont Vellino
près du lac Celano, sur une longueur de 280 kilomètres. Il
est bas à sa naissance, mais il se relève ensuite et renferme
la montagne la plus élevée de la chaîne entière,
le Grand-Sasso d'Italie (2914 mètres). Dans cette partie, la chaîne
se déploie sur une plus grande largeur (près de 200 kilomètres)
et envoie à l'ouest plusieurs grands rameaux désignés
sous le nom de chaînes Sub-Apennines, appartenant en général
aux formations tertiaires ou volcaniques et présentant une série
de mamelons cultivés : le Sub-Apennin Toscan, qui part du mont Cornaro
et s'étend entre les vallées étroites de l'Arno et
du Tibre; le Sub-Apennin romain, qui part du mont Vellino et couvre de
ses innombrables collines le terrain compris entre le Tibre et le Vulturne.
Le seul passage est
celui que suivait la voie Flaminienne
des Anciens et qui, de Rome, conduit, par Foligno, à Ancône
et à Fano.
L'Apennin
méridional.
L'Apennin méridional,
du mont Vellino au cap dell' Armi, s'étend sur une longueur de 500
kilomètres, dans la direction du sud-est. Le Sub-Apennin vésuvien
entoure le Vésuve, qui se dresse, isolé, au dessus de Naples,
et qui, seul des anciens volcans de la péninsule, est encore en
activité. Au mont Acuto, près de Venouse, l'Apennin méridional
se partage en deux branches, dont l'une va se terminer en pente douce au
cap Leuca, et l'autre, plus abrupte, formée en partie de roches
primitives, se courbe au sud-ouest, constitue le sol de la Calabre, forme
le haut et vaste plateau de la Sila (1400 mètres) et finit aux caps
Spartivento et dell' Armi. Le principal col est celui d'Ariano, entre Avellina
et Foggia.
Principaux sommets
des Apennins
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Apennin
septentrional |
Apennin
Ligure |
Monte
Maggiorasca |
1804 |
Apennin
Toscano-Emilien |
Monte
Cimone
Monte
Cusna
Monte
Prado |
2165
2121
2054 |
Apennin
Toscano-Romagnais |
Monte
Falco |
1658 |
Apennin
central |
Appennin
de l'Ombrie
et
des Marches |
Monte
Vettore
(dans
les Monts Sybillins) |
2476 |
Monts
des Abruzzes |
Corno
Grande
(dans
le Gran Sasso d'Italia)
Monte
Amaro
Monte
Terminillo |
2912
2793
2217 |
Apennin
méridional |
Appennin
Samnite |
Monte
Miletto
La
Gallinola |
2052
1923 |
Appennin
de Campanie |
Monte
Cervialto |
1809 |
Appennin
de Lucanie |
Serra
Dolcedorme |
2267 |
Appennin
Calabrais |
Montalto
(Aspromonte) |
1955 |
Apennin
Sicule |
Madonie |
Pizzo
Carbonara |
1979 |
Les
plaines.
Les Apennins ne
laissent de place à de grandes plaines que sur leur versant occidental,
plaine de Toscane,
campagne de Rome,
terre de Labour, et au sud de la péninsule.
Le
relief des îles.
Les montagnes de
Sicile sont en quelque sorte la continuation des
Apennins (Apennin Sicule). Elles se composent de deux chaînes granitiques
et calcaires avec de nombreux contreforts : l'une traverse l'île
dans sa partie septentrionale de l'est à l'ouest, et l'autre se
détache de la précédente vers le centre de l'île
pour courir à la pointe sud-est; à la jonction des deux chaînes,
les sommets atteignent 1900 mètres. Beaucoup plus élevé
est le volcan de l'Etna (3310 mètres), qui, comme le Vésuve,
se dresse isolé sur la côte, au milieu des terrains qu'il
a formés lui-même par ses éruptions. Durant les vingt
derniers siècles, l'histoire a enregistré une centaine éruptions
de l'Etna. La principale plaine est dans la partie méridionale de
l'île.
La Corse
et la Sardaigne, que la mer a séparées,
sont en réalité une même chaîne de montagnes,
granitique en Corse, où les sommets sont plus élevés,
granitique et calcaire en Sardaigne, où les hauteurs s'abaissent
très sensiblement à mesure qu'on s'avance vers le sud.
Le système
français.
Le système
français est adossé au nord-ouest du massif alpin, dont il
est séparé par les vallées du Rhône et de l'Aar.
Il présente une pente générale vers le nord-ouest
et comprend plusieurs chaînes qui appartiennent, en totalité
ou en majeure partie, au sol français.
Le
Jura.
Le Jura,
qui est relié aux Alpes par le Jorat et qui dresse entre la Suisse
et la France sa grande muraille calcaire. La ligne de faîte, située
à l'orient des divers étages composant la chaîne, est
presque tout entière sur le territoire suisse, avec les monts Noiremont,
Tendre (1690 mètres), Suchet, Weissenstein, etc., et se prolonge
jusqu'au confluent de l'Aar et du Rhin.
Les
Cévennes et le Massif Central.
Les Cévennes,
avec leurs prolongements de la Côte-d'Or, du plateau de Langres,
des Faucilles et les rameaux qui continuent la pente nord-ouest ; avec
le Massif Central, le prolongement qui
sépare la Loire et la Seine
et les prolongements de l'Argonne et des Ardennes.
Les
Ardennes.
Les Ardennes, dont
la France ne possède que l'extrémité méridionale,
se prolongent entre la Meuse et la Moselle
jusqu'aux bords du Rhin et forment les plateaux sauvages et ondulés
de l'Eifel, élevés en moyenne de 500 mètres.
Les
Vosges.
Les Vosges,
dont le centre de soulèvement est au grand Honeck et qui s'abaissent
vers le nord, ont leurs plus hauts sommets au delà de la frontière,
où on les désigne sous le nom de Hardt, partie dans laquelle
se trouve le mont Tonnerre (680 mètres), la dernière éminence
importante de la chaîne; elles envoient à l'ouest, entre la
Nahe et la Moselle, un rameau de collines boisées, qu'on nomme le
Hundsruck.
Principaux sommets
du système français
(exceptées
Alpes et Pyrénées)
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Jura
(Massif
situé en France et en Suisse et se prolongeant en Allemagne par
des plateaux d'altitude modeste) |
-- |
Crêt
de la Neige
Le
Reculet
Colomby
de Gex
Mont
Tendre
La
Dôle |
1720
1718
1688
1679
1677 |
Massif
Central |
Monts
Dore |
Puy
de Sancy
Puy
de Dôme |
1886
1484 |
Lozère |
Mont
Lozère |
1702 |
Cantal |
Plomb
du Cantal
Puy
Mary |
1855
1787 |
Cévennes |
Mont
Aigoual
Mont
Tanargue |
1567
1519 |
Montagne
Noire |
Pic
de Nore |
1210 |
Plateaux
: Aubrac, Grands Causses, Larzac, plateau
de Millevaches, plateau du Ségala. |
Ardennes
(Massif
situé principalement en Belgique et débordants sur la France
et le Luxembourg) |
- |
Signal
de Botrange
Baraque
Michel
Baraque
de Fraiture
Barrière
de Champlon |
694
674
652
475 |
Vosges |
- |
Grand
Ballon
(Ballon
de Gwebwiller)
Storkenkopf
Hohneck |
1424
1366
1363 |
Reliefs
divers |
Monts
du Perche, Massif Armoricain, Hauteurs de Gâtine, Plateau de Langres,
Côte d'Or. |
Les
plaines.
Entre les Alpes
et le Jura, est la haute plaine de la Suisse; entre les Alpes et les Cévennes,
l'étroite vallée du Rhône, qui s'élargit pour
former la plaine du Languedoc; à l'ouest des Cévennes s'étendent
deux grandes plaines : la plaine d'Aquitaine, au sud du Massif Central,
et la plaine du nord-ouest de la France au nord du massif, où les
hauteurs de Gâtine (285 m au mont Mercure), le Massif
Armoricain (391 m dans les monts d'Arrée) et les collines de
Normandie et du Perche (417 m dans la forêt d'Ecouves, près
d'Alençon) et les collines de l'Artois (203 m entre Boulogne et
Saint-Omer) ne font figure que des reliefs très modestes.
Le système
balkanique.
Près de Rijeka,
où se terminent les Alpes Juliennes, commence la chaîne des
Alpes Dinariques. Aux sources de l'Ibar, du Drin et du Vardar, trois chaînes
se réunissent : les Alpes Dinariques, et deux autres chaînes
: les Balkans et le Pinde.
Toute la péninsule
Balkanique est très accidentée et n'a que des plaines
peu étendues sur les côtes; plusieurs sommets y atteignent
la limite des neiges éternelles et, dans la partie centrale, entre
le Danube et le golfe de Salonique, la largeur du massif de montagnes n'est
pas de moins de 400 kilomètres : c'est le haut Plateau Hellénique.
A ce système
on peut rattacher le groupe des Cyclades, tout
formé d'anciens volcans. C'est au milieu de ces îles, dans
un terrain de formation calcaire, qu'est la grotte d'Antiparos, vaste caverne
dans l'intérieur de laquelle on descend par une étroite ouverture,
et qu'ont rendue célèbre ses belles stalactites.
Les
Alpes Dinariques.
Les Alpes Dinarique
sont, sur une longueur de 600 kilomètres, la continuation de la
précédente; même direction sud-est, même formation
calcaire, quelquefois granitique; élévation médiocre.
Elles forment un système complexe de chaînons parallèles,
qui enferme plusieurs vallées sans issue, dent les îles Illyriennes
elles-mêmes font partie, et qui s'étend, en couvrant une grande
étendue de pays, jusque vers la source du Drin blanc et celle de
l'lbar, affluent de la Morava.
Les
Balkans et les Rhodopes.
La chaîne
des monts Balkans (le mont Hémus des Anciens),
qui prend différents noms (Tchar-Dagh, 3080 mètres, etc.),
et qui court pendant environ 600 kilomètres dans la direction de
l'est jusqu'au cap Emine sur la mer Noire, séparant
le bassin du Danube des bassins de la mer Egée
et de la mer de Marmara. Son rameau le plus
important est le Rhodope (ou Rhodopes), qui ferme
à l'ouest la vallée de la Maritza;
Le
Pinde et les montagnes du Péloponnèse.
La chaîne
du Pinde, qui, sous divers noms aussi, continue
vers le sud-sud-est les Alpes Dinariques, et dont les nombreux rameaux
enserrent les étroites vallées de la Grèce;
elle se continue dans le Péloponnèse, dont le plateau d'Arcadie
forme la partie centrale, et elle se termine au cap Matapan. Les îles
Cythère
et de Crète en sont le prolongement.
Principaux sommets
du Système balkanique
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Alpes
Dinariques |
Karst |
Snežnik |
1796 |
Kapela |
Ozeblin |
1657 |
Velebit |
Vaganski
Vrah |
1757 |
Monts
Métallifères de Bosnie - Prenj |
Vlašic
Cvssnica
Jahorina
Treskavica
Bjelašnica |
1943
2228
1913
2088
2067 |
Alpes
Dinariques
proprement
dites |
Veliki
Troglav |
1913 |
Durmitor |
Bobotok
Kuk
Maglic |
2528
2388 |
Biokovo |
Sveti
Jure |
1762 |
Tara-Zlatibor |
Tornik |
1496 |
Orjen |
Zubacki
Kabao |
1894 |
Alpes
Albanaises |
Maja
Jezercë
Djeravica
Komovi |
2693
2656
2483 |
Autres
massifs : Montagne Noire, Prokletije,
Gorjanci, Mosor, Ljubotin (2510), Suvo Rudište (2017) |
Balkans |
Balkan
Occidental |
Midžor |
2169 |
Balkan
Central |
Botev |
2376 |
Balkan
Oriental |
Balgarka |
1180 |
Rhodopes |
Rhodope
Occidental |
Širokolaški
snežnik
Goljama
Sjutkja
Malak
Perelik |
2188
2186
2147 |
Rhodope
Oriental |
Goljam
Perelik |
2191 |
Rhodope
Méridional (R. Grec). |
Phalakron
Gocev
Vrah |
2231
2112 |
Monts
Rila |
Musala
(Muss-Alla) |
2925 |
Monts
Pirin |
Vihren |
2914 |
Chalcidique |
Mont
Athos |
2033 |
Île
de Thasos |
Ypsarion |
1200 |
Pinde |
Pinde
central |
Smólikas
Grammos
Giona
Gamila
Parnasse
Oeta
Vasilitsa
Agrafa
Hélikon |
2637
2550
2540
2500
2457
2152
2113
2184
1748 |
Monts
Athamanika |
Kakarditsa |
2429 |
Monts
Lakmos |
Peristeri |
2295 |
Autres
montagnes
de
l'Hellade |
Massif
de l'Olympe |
Mont
Olympe
(Pic
Mytikas) |
2919 |
Monts
Othrys |
Gerakovouni |
1726 |
Pélion |
Mont
Ossa
Mont
Pélion |
1978
1651 |
Hymète
(1026 m). |
Montagnes
du
Péloponnèse |
Plateau
d'Arcadie |
Mt
Cyllène
Mt
Erymanthe |
2376
2221 |
Taygète |
Profítis
Ilías (Mont Taléton) |
2409 |
Parnon |
Megali
Tourla (Kronion) |
1935 |
Monts
de Messénie |
Mont
Aegaleo |
1220 |
Îles
du Sud
de
la Grèce |
Cythère |
Mermygáris |
506 |
Crète |
Mont
Ida
Levka
Ori
Dhikti |
2455
2454
2147 |
Les Carpates.
Les Carpates
continuent en réalité les massifs helléniques au nord-est,
mais elles sont généralement moins élevées.
C'est la même formation géologique; le Danube, dont elle barrait
le cours, l'a minée et s'est frayé un étroit passage
désigné sous le nom de Portes de fer, à l'endroit
où est aujourd'hui la ville de Turnu Severin. Au nord du fleuve,
commence la chaîne des Carpates, composée de terrains divers
dans lesquels dominent le granit et les roches volcaniques; elle se divise
en deux parties :
Les
Carpates orientales.
Les Carpates orientales
s'étendent de la rive du Danube à
la source de la Tisza (Theiss), en formant, sur
une longueur d'environ 700 kilomètres, une courbe dirigée
d'abord de l'ouest à l'est et désignée sous le nom
d'Alpes de Transylvanie, puis au nord-nord-ouest; les pentes extérieures
sont rapides; toute la partie intérieure de la courbe, sur une profondeur
de près de 400 kilomètres, n'est que montagnes et collines
s'abaissant doucement vers l'ouest, mais gardant dans tout le massif, à
l'exception des profondes vallées, une hauteur de 350 à 630
mètres et présentant à son extrémité,
à l'ouest de Cluj,
un massif d'une élévation de 1200 à 1500 mètres
et plus, et dont le principal sommet est le mont Bihor (1849 m);
Les
Carpates occidentales.
Les Carpates occidentales,
orientées au nord-ouest, comprennent les Carpates proprement dites,
des monts Gorgany (Gora Goverla, 2061 m), en Ukraine Carpatique, où
naissent la Tisza et le Prut,
jusqu'à la source de la Poprad, affluent de la Vistule,
chaîne d'une altitude et d'une épaisseur médiocres,
et les monts Tatra (Haute Tatra, à la frontière de la Pologne
et de la Slovaquie, et Petite Tatra, au centre
de la Slovaquie), massif considérable composé de plusieurs
lignes de hauteurs parallèles (Babia-Gora, 1725 m; Pic de Gerlachovka,
2654 m; etc.), et à l'extrémité occidentale
duquel sont les hautes vallées de l'Oder
et de la Waag et plusieurs massifs ou chaînes secondaires, entre
autres les Beskides (Beskiden) et les Petites Carpates, dont les collines
descendent jusqu'à la rive du Danube, à
Bratislava.
-
Un
paysage de Slovaquie, avec au fond la chaîne des Tatras (partie
occidentale des Carpates).
Du nord-est des Carpates
occidentales part une série de petites collines basses qui forment
le dos d'où les eaux coulent, au nord, vers la Vistule, au sud-est,
vers le Dniestr, et qui bientôt s'abaissent
en une haute plate-forme couverte d'un immense marais, le marais de Pinsk,
où les rivières naissantes qui vont couler, les unes vers
la mer Baltique, les autres vers la mer Noire, confondent souvent leurs
eaux. Au nord-ouest, sur la rive gauche de la Vistule, est un plateau montueux
et boisé, dit chaîne Sainte-Croix (ou mont Lysica), dont le
principal sommet est le Lyssagora (611 m), au nord duquel la plaine de
la Basse-Allemagne se confond avec celle de l'Europe orientale.
Principaux sommets
des Carpates
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Carpate
Méridionale |
Monts
du Banat |
Bloju |
2192 |
Monts
Retezat |
Peleaga |
2511 |
Alpes
de Transylvanie
(Chaîne
principale) |
Moldoveanu
Négoiul
Mindra |
2544
2535
2529 |
Monts
Bihor |
Monts
Apuseni |
Cucurbata
Mare |
1849 |
Plateau
de Transylvanie |
Altitude
moyenne entre 300 et 500 m |
Carpate
Orientale |
Rodna |
Pietrosul |
2305 |
Carpate
Occidentale |
Beskides |
Hoverla
Babia
Gora |
2061
1725 |
Tatras |
Pic
Gerlachovka
Dumbier |
2654
2045 |
Autres
massifs : Monts de Galgoc, Petites Carpates,
Monts Métallifères de Slovaquie, Monts Matra. |
Les
plaines.
Entre les Carpates
et les Alpes s'étend la plaine de Hongrie, présentant, surtout
à l'est et à l'ouest, des coteaux et des champs fertiles
séparés au centre par une longue ligne de steppes et de marécages;
entre les Carpates et les Balkans, la plaine du bas Danube, plaine d'alluvion,
basse et fertile, mais marécageuse dans le voisinage de la mer.
Le quadrilatère
de Bohème.
Au centre de l'Europe,
il existait deux massifs granitiques et siluriens
qui dessinaient à peu près un quadrilatère. Ils ont
formé les quatre chaînes qui enveloppent d'une ceinture de
plus de 900 kilomètres la Bohème (c'est-à-dire la
partie occidentale de la République Tchèque)
et qu'on peut désigner sous le nom de quadrilatère des monts
de Bohème.
Les
Sudètes.
Les Sudètes
s'étendent sous divers noms dans la direction nord-ouest, des sources
de l'Oder jusqu'au défilé par lequel l'Elbe
s'échappe de la Bohème; très déprimées
au point où elles se relient aux Carpates, elles se relèvent
vers le nord, atteignent leur plus grande hauteur dans les monts des Géants
(Riesengebirge), dont le sommet le plus élevé, Riesenkoppe
ou Schneekoppe, ne mesure cependant que 1650 mètres, mais qui doivent
leur nom à leurs masses arides, escarpées et souvent noyées
dans le brouillard; c'est dans cette chaîne que sont les monts de
Lusace, compris entre la grande Neisse et l'Elbe,
et dont le revers septentrional, peu élevé, mais très
pittoresque, a été surnommé « la Suisse saxonne
» ;
Les
monts Métallifères.
Les monts Métallifères
(Erzegebirge), dont les croupes, peu élevées, sont arrondies,
couvertes de verts pâturages et de forêts,
et qui doivent leur nom à leurs nombreuses mines. Elles projettent,
sur leur flanc, nord-ouest, de nombreux monticules qui forment le Voigtland;
Les
monts de la forêt de Bohème.
Reliés aux
monts métallifères par les monts de la forêt du Haut-Palatinat
(Oberpfälzerwald), les monts de la forêt de Bohème (Boehmerwald),
orientés du nord-ouest au sud-est, forment le côté
sud-ouest du quadrilatère depuis les sources de l'Eger et du Naab
jusqu'à, la pointe méridionale. Ils sont presque aussi élevés
dans le sud que le Riesengebirge; des forêts de hêtres et de
chênes couvrent leurs pentes inférieures, des forêts
de pins et de sapins, leurs pentes supérieures; la plupart des sommets
sont nus;
Le
plateau de Moravie.
Le plateau de Moravie
(Zdarsky-Hory), s'étend de la pointe méridionale du quadrilatère
aux Sudètes; ce sont moins des montagnes qu'une triple terrasse
dont la plus élevée, celle du sud, mesure environ 600 mètres.
L'intérieur
du quadrilatère est presque entièrement couvert par les rameaux
de ces deux dernières chaînes, qui descendent presque jusqu'aux
bords de l'Eger et de
l'Elbe, et ne laissent
qu'une plaine de peu d'étendue, mais d'une grande fertilité.
De nombreux cols
donnent accès dans cette fortification naturelle de la Bohème.
Principaux sommets
du Quadrilatère de Bohème
et des montagnes
d'Allemagne
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Quadrilatère
de
Bohème |
Forêt
de Bavière
et
Forêt de Bohème |
Grand
Arber
(Grosser
Arber) |
1456 |
Collines
de Moravie |
Javorice |
837 |
Monts
métallifères (Erzgebirge) |
Klínovec
Fichtelberg |
1244
1215 |
Sudètes |
Snieszka
Pradéd
(Altvater) |
1603
1490 |
Montagnes
d'Allemagne |
Forêt
de Thuringe |
Grosser
Beerberg |
982 |
Rhoen
(Rhön) |
Wasserkuppe |
950 |
Fichtelgebirge |
Schneeberg |
1053 |
Harz |
Brocken |
1142 |
Rothaargebirge |
Langenberg
Kahler
Asten |
843
841 |
Taunus |
Grosser
Feldberg |
880 |
Hunsrück |
Erbeskopf |
816 |
Vogelsberg |
Taufstein |
772 |
Eifel |
Hohe
Acht |
747 |
Forêt
Noire |
Feldberg
Herzogenhorn |
1493
1415 |
Jura
Souabe (Schwäbische Alb) |
Lemberg |
1015 |
Forêt
du Haut-Palatinat
(Oberpfälzer
Wald) |
Cerchov |
1042 |
Autres
massifs : Wiehengebirge (320),
Forêt de Teutberg (446), Kyffhäuser (473), Westerwald (657),
Monts de Zittau (792), Spessart (586 m), Odenwald (626), Jura Franconien
(656), Elbsandsteingebirge (730), |
Le système
Allemand.
Le système
montagneux de l'Allemagne, généralement
moins élevé que les précédents, prend naissance
à la pointe orientale du quadrilatère de Bohème, au
Fichtelgebirge (à peine 1000 mètres), « la Montagne
des Pins », ainsi nommée à cause des forêts qui
la couvrent : c'est le noeud du système allemand, d'où les
eaux coulent vers les quatre points cardinaux (Eger, Saale,
Naab et Mein), et le lieu où ce système
se divise en deux grandes branches, l'une au sud, l'autre au nord, séparées
par la vallée du Mein.
La
branche du sud.
La branche du sud
court dans la direction du sud-ouest, jusqu'à la Forêt
Noire, sur une longueur d'environ 230 kilomètres, et comprend
:
1° Le
Jura allemand ou franconien, qui s'étend entre les vallées
du Necker, du Mein et du Danube, et qui présente, au nord, des ondulations
peu sensibles, au sud, dans la vallée du Necker, des murailles abruptes
semblables à celles du Jura du côté de la Suisse :
on nomme cette dernière partie Alpes de Souabe ou Alpes rudes (Rauhealp)
à cause de la sauvage nudité de ses sommets; le Jura franconien
en est un rameau détaché (entre la Regnitz et le Yaxt).
C'est entre le Jura
allemand, le Boehmerwald et les Alpes qu'est compris le plateau de la Bavière.
2° Les montagnes
de la Forêt Noire (Schwarzwald) vers l'extrémité desquelles
aboutissent les Alpes de Souabe (ou Jura souabe); elles ont, sur une longueur
de 200 kilomètres et une largeur d'environ 60 kilomètres,
la même direction nord-nord-ouest que les Vosges, auxquelles elles
ressemblent de tout point et dont elles ne sont séparées
que par l'espace dans lequel le Rhin a nivelé
sa vallée; les sommets de la Forêt Noire sont nus, un peu
plus élevés que ceux des Vosges, s'abaissant également
vers le nord, et ses flancs sont revêtus de forêts.
Au delà du
Necker, cette chaîne se continue jusqu'au Mein sous le nom d'Odenwald.
La
branche du nord.
La branche du nord
court dans la direction du nord-ouest et projette vers le nord divers rameaux;
elle comprend :
1° La
chaîne de la forêt de Franconie (Frankenwald), s'étendant
du Fichtelgebirge à la source de la Werra, chaîne aux formes
arrondies, surtout sur le versant sud-ouest, et aux sommets peu élevés;
2° La chaîne
de la forêt de Thuringe (Thuringerwald), plus abrupte, quoique les
plus hauts sommets n'atteignent pas 1000 mètres, formée en
majeure partie de porphyre, couverte de pins et de sapins, et longée
par la Werra jusqu'à Eisenach;
3° A une centaine
de kilomètres au nord de la forêt de Thuringe, et relié
à elle par de simples collines, est le massif du Harz, s'étendant
entre la Saale et la Leine, orienté du nord-ouest au sud-est, sur
une longueur de 80 kilomètres et une largeur de 25 kilomètres
en moyenne; c'est une contrée très riche en filons métalliques;
le Brocken en est la principale éminence (1142 m);
4° Au point où
commence la forêt de Thuringe, près de la source de la Werra,
se détache de la forêt de Franconie une chaîne de hauteurs
médiocres qui se dirige vers l'ouest, bordant jusqu'au Rhin la vallée
septentrionale du Mein; on les désigne sous le nom de Rhön
allant de la forêt de Franconie jusqu'au delà de la source
de la Fulda, de Spessart s'avançant dans un coude du Mein, de Taunus
s'avançant jusqu'au bord du Rhin, et renfermant sur ses dernières
pentes (Rheingau) les fameux vignobles du Rhin; au delà, le massif
de plateaux et de collines s'étend vers le nord, entre la vallée
du Rhin et celle du Weser, comprenant le Vogelsberg, le Wester-wald, l'Eggegebirge,
le Teutoburgerwald. Cette chaîne n'atteint que sur un très
petit nombre de points la hauteur de 600 mètres.
Les
plaines.
C'est au nord de
ce massif et de celui des Ardennes, à l'ouest du Harz et des dernières
pentes du quadrilatère de Bohème, que s'étend la grande
plaine des Pays-Bas et de la Basse-Allemagne,
laquelle se lie, sans interruption, à la grande plaine de l'Europe
orientale.
Le groupe des
îles Britanniques.
Le groupe britannique
a au nord, dans l'Écosse, son centre montagneux,
formé de roches granitiques, volcaniques et de terrains de transition.
Ce centre comprend trois massifs, orientés du sud-ouest au nord-est
comme les couches géologiques :
1° Le
plateau septentrional, granitique et en grande partie stérile, dont
la hauteur est d'environ 300 mètres; les Hébrides avec leurs
basaltes, la célèbre grotte de Fingal, merveilleuse caverne
dont la mer occupe le fond et dont les parois sont formées de prismes
basaltiques; les Orcades et les Shetland
font partie de ce massif;
2° La chaîne
des Grampians, large massif dans lequel domine le micaschiste et dont la
plus haute montagne, qui est en même temps le point culminant des
îles Britanniques, est le Ben
Nevis (1343 m);
3° Les Monts
Cheviots et les nombreuses collines qui s'y rattachent.
Entre les Grampians
et les Cheviots est Strathmore, la principale plaine de l'Écosse.
Au sud des Cheviots,
qui sont sur la frontière écossaise, l'Angleterre
proprement dite n'offre plus que des rangées de collines, couvertes
de bois et de prairies et quelquefois portant des moissons jusque sur leur
faîte. On les désigne sous les noms de :
1° La
chaîne Pennine, dirigée du nord au sud et comprenant, au nord,
les monts du Cumberland : cette chaîne serre de près la côte
occidentale et ne donne naissance que sur son versant oriental à
des cours d'eau de quelque importance;
2° La chaîne
Dévonienne, traversant, de l'est à l'ouest, du cap Lizard
au cap Foreland, tout le sud de l'Angleterre et comprenant les monts granitiques
et schisteux du Cornouailles et du Devon, les Down's-hills, tout calcaires,
qui forment les blanches falaises de la côte sud-ouest et ont fait
donner à file, par les Romains
qui l'abordaient de ce côté, le nom d'Albion;
3° La chaîne
des monts Cambriens ou massif du Pays de Galles,
qui rappelle par ses roches granitiques et son caractère sauvage
les sites de l'Écosse : sa plus grande élévation est
vers le nord et sa principale montagne, le Snowdon (1085 mètres).
Principaux
sommets des Îles Britanniques
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Montagnes
de la Grande-Bretagne |
Grampians
(et
Northwest Highlands) |
Ben
Nevis
Ben
Macdhui
Càrn
Eige |
1443
1309
1183 |
Cheviots |
Mont
Cheviot
Cairn
Hill |
816
777 |
Chaîne
Pennine |
Cross
Fell
Mickle
Fell
Whernside |
893
788
736 |
Chaîne
Dévonienne |
High
Willhays
Dunkery-Beacon |
621
519 |
Monts
Cambriens |
Snowdon
Garnedd
Ugain |
1085
1065 |
Autres
massifs : Monts du Cumberland (978), North
York Moors (465), Shropshire Hills (540), Cotswold Hills (326), Mendip
Hills (326), Chiltern Hills (253), Downs : Dorset D. (278),
North D. (294), South D (248). |
Montagnes
de l'Irlande |
Monts
de Wicklow |
Lugnaquilla |
930 |
Monts
Mourne |
Slieve
Donard |
852 |
Monts
du Donegal |
Mont
Errigal |
749 |
Macgillycuddy's
Reeks |
Carrauntoohil
Binn
Chaorach |
1038
1010 |
Péninsule
de Dingle |
Mont
Brandon |
951 |
Monts
Galtee |
Galtymore |
917 |
Montagnes
du Connaught |
Nephin
Benbaun
Devilsmother |
806
729
645 |
Plateau
d'Antrim |
Knocklayd |
514 |
Autres
îles |
Hébrides
(Sgùrr Alasdair, 992); Mull (Ben More, 966), Skye (Blà Bheinn,
928); Ile de Man (Snaefell, 621). |
Les
plaines.
Les principales
plaines de l'Angleterre, plaine d'York et plaine du sud-ouest, sont situées
à l'est des Pennines.
Le
relief de l'Irlande.
L'Irlande
est une plaine basse dans sa partie centrale et n'a de montagnes qu'au
nord (monts Mourne et monts Donegal) où se continuent les chaînes
basaltiques de l'Écosse, et au sud-ouest (monts de Wicklow, Galtees,
etc.) où se trouve la suite du massif gallois; le plus haut sommet
(Carrauntoohil) dépasse de peu les 1000 mètres.
Les Alpes Scandinaves.
Les Alpes scandinaves
forment l'arête de la presqu'île Scandinave
et sont eu grande partie composées de gneiss et de micaschiste;
leur longueur est de 1700 kilomètres environ et leur plus grande
largeur, de 400. Elles présentent, en général, un
large dos dont la pente tombe brusquement dans la mer du côté
de la Norvège et y dessine des milliers
de baies profondément encaissées; mais elle descend plus
lentement vers la mer Baltique; les plateaux ont quelquefois 30 à
40 kilomètres de largeur dans la partie méridionale, sur
1200 mètres d'élévation, et sont surmontés,
de distance en distance, par des pitons coniques et neigeux. Elles se subdivisent
en quatre parties :
1° Les
monts Langfield, qui forment la pointe méridionale de la Norvège,
du cap Lindesness au mont Sognefield;
2° Le massif
des monts Jostedalsbre, Jotunheim et Dovrefield (ou Dofrines), où
la chaîne atteint sa plus grande largeur et sa plus grande hauteur
(Galdhöpiggen, 2469 m) et qui projettent un long rameau vers la Suède
méridionale;
3° Les monts
Koelen, plus étroits et plus sauvages;
4° Les îles
Lofoten et Vesterålen, qui sont, en réalité, avec le
plateau de Laponie, la continuation de la chaîne sur le bord de l'océan
Atlantique.
La côte de la
mer Baltique, surtout la côte méridionale, présente
une plaine assez étendue.
Principaux sommets
des Alpes Scandinaves
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Hautes
Terres de la Norvège méridionales |
Hardanger
Vidda
Telemark |
Sandfloeggi
Gaustatoppen |
1721
1883 |
Montagnes
centrales |
Jotunheim
Jostedalbreen
Dovre
Fjeld |
Galdhøpiggen
Lodalskåpa
Snøhetta |
2469
2083
2286 |
Chaîne
des Fjords |
Breheimen
Romsdal
Trollheimen
Reinheimen |
Hestbrepiggan
Store
Venjetinden
Store
Trolla
Gråhø |
2172
1852
1850
2014 |
Hautes
Terres du Centre |
Børgefjell
(monts Børge) |
Norra
Sytertoppen |
1768 |
Montagnes
de la région arctique |
Okstindan
Sulitjelma
Alpes
de Lyngen
Massif
du Kebnekaise
Monts
Sarek
Akka |
Oksskolten
Suliskongen
Jiehkkevárri
Kebnekaise
Sarektjåkkå
Stortoppen |
1916
1908
1834
2110
2089
2016 |
Îles
Vesterålen
Îles
Lofoten
Magerøya
(île du cap Nord) |
Møysalen
Higravstinden
Gråkollfjellet |
1262
1161
417 |
Hors
des Alpes Scandinaves : îles arctiques norvégiennes |
Spitzberg
(Svalbard)
Jan
Mayen |
Newtontoppen
Haakon
VII Toppen |
1713
2277 |
La Finlande,
plateau tout granitique, présente de profondes déchirures,
qui ne forment pas un système, mais qu'on désigne quelquefois
sous le nom de monts Olonetz et qui se rattachent par leur formation aux
Alpes Scandinaves.
L'Oural.
L'Oural
est une bande, longue et très étroite, de terrains granitiques
et schisteux, mesurant près de 3000 kilomètres, culminant
au mont Narodnaya (1895), et séparant l'Europe de l'Asie.
Cette chaîne,
que les habitants nomment « la ceinture de pierre », n'est
dans sa partie septentrionale qu'une suite de plateaux ne dépassant
guère 1500 mètres; dans
la partie centrale,
quelques sommets ont de 1500 à 2600 mètres; mais la chaîne
va s'abaissant, et, à l'endroit où la route de Sibérie
la traverse, le sommet du plateau n'ayant plus que 260 mètres au
dessus du niveau de la mer, la montée est insensible; la pente,
jamais abrupte, est un peu plus rapide sur le versant européen que
sur le versant asiatique.
La chaîne se
relève et se divise, dans sa partie méridionale, en trois
branches, dont une envoie une rangée de collines jusque sur les
bords de la Volga.
A l'ouest de la chaîne,
mais sans se relier à elle, commence une série de plateaux
peu élevés (moins de 300 m), l'Uvalli (ou monts Uvaly), région
pierreuse et à peu près inculte dont le nom signifie «
clos de pays »; le plateau de Valdaï, région marécageuse
formant la plus haute élévation de la Russie
centrale, quoiqu'elle n'atteigne pas 300 mètres, mais donnant cependant
naissance à de grands fleuves qui coulent dans des directions diverses.
Ces ondulations du
terrain interrompent à peine l'immense plaine de l'Europe orientale,
qui s'étend de l'océan Glacial Arctique à la mer Noire
et au Caucase, et de l'Oural aux Carpates.
Principaux sommets
des montagnes de l'Est de l'Europe
Chaîne
principale, système montagneux
|
Massif
secondaire, sous-système
|
Sommet
|
Altitude
(m)
|
Oural |
Oural
Pré-polaire |
Narodnaya
Karpinsky
Manaraga |
1895
1878
1662 |
Caucase |
Grand
Caucase |
Elbrouz
Dykh
Tau
Koshtan
Tau
Jangi
Tau (Janga)
Kazbek
Bazardüzü |
5642
5201
5150
5059
5047
4466 |
Chaîne
Taurique
(Montagnes
de Crimée) |
Babugan
Yayla |
Demir
Kapu
Zeytin
Kosh |
1540
1537 |
Reliefs
divers (Russie, Biélorussie, Ukraine) |
Plateau
de Volyno-Podolie (471), Monts Timan (460),
Obshchi
Syrt (405), Plateau de la Volga (384), Hauteurs du Donets (367), Plateau
du Valdaï (347), Collines de la Biélorussie (345), Hauteurs
de Moscou-Smolensk (320), Plateau central russe (293), Uvalli (290), Collines
d'Ergheni (222), Hauteurs du Dniepr (196) |
Le Caucase.
Le Caucase
est un large massif granitique et surtout calcaire, mesurant 1100 kilomètres
en longueur, de l'est à l'ouest, et 100 à 350 kilomètres
en largeur; peu élevé à l'ouest (1000 à 1200
mètres), très élevé au centre où sont
l'Elbrouz (5642 mètres) qui dépasse nettement le mont Blanc,
le Kazbek (5047 mètres) qui le dépasse aussi, etc.; ces
montagnes, couvertes de neiges éternelles, sont sur la limite de
l'Europe et de l'Asie.
Le Caucase est sans ramifications sur le versant septentrional. Il s'élève,
depuis la steppe jusqu'aux sommets, par une série de gradins tout
recouverts de forêts touffues dans la partie moyenne et de beaux
pâturages dans la partie supérieure„ profondément déchirés,
dans la direction du sud au nord, par d'innombrables torrents qui ont creusé
des ravins abrupts; sur le versant méridional, il se prolonge et
se relie au massif arménien.
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Le
Kazbek (5047 m), deuxième plus haut sommet du Caucase.
La principale route,
celle du défilé de Dariel (Portes Caucasiennes des Anciens),
s'ouvre au centre de la chaîne.
Les
monts de Crimée.
Les montagnes du
sud de la Crimée ou Chaîne Taurique, dont le sommet dépasse
1500 mètres, se rattachent par leur formation au massif caucasien.
(E. Levasseur). |
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