.
-

La Sardaigne

40.1° N, 9.0° E
La Sardaigne (ital. Sardegna, anciennement Ichnussa ou Semelle, à cause de sa forme, puis Sardinia) est une grande île de la Méditerranée, à l'Ouest de l'Italie à laquelle elle appartient. Sa position entre l'Italie, l'Espagne, la France et l'Afrique lui donne une grande importance qu'elle partage avec la Corse, dont la séparent les bouches de Bonifacio (largeur moyenne 12 kilomètres, profondeur 300 mètres). La Sardaigne a une forme quadrangulaire, et ses côtes sont généralement élevées et découpées. La distance entre les points extrêmes de Falcone et de Teulada est de 260 kilomètres, et la largeur maxima, entre le cap Caccia à l'Ouest et le cap Comino à l'Est, est de 154 kilomètres. La superficie de l'île est de 24 342 km². La capitale de la Sardaigne est Cagliari.
-
La Sardaigne vue de l'espace.
La Sardaigne vue depuis l'espace. Source : Nasa.

Les côtes présentent de nombreux caps s'avançant dans la mer entre des échancrures parfois profondes. En suivant la côte orientale, du Nord au Sud, on rencontre, à partir des bouches de Bonifacio, les îles Buccinari, puis le golfe d'Arsachena, les caps di Ferro et Liano, puis le golfe de Congianus, séparé de celui de Terranova par le cap Figari; toute cette côte est très découpée. A partir de ce dernier point jusqu'au cap Comino, le rivage est droit, puis il s'infléchit pour former le golfe d'Orosei ou Dorgali. La côte est ensuite presque rectiligne jusqu'au Sud; on y rencontre les caps di Monte Santo et di Bellavista, entre lesquels s'ouvre le golfe de Tortoli, puis les caps Sierro Cavallo, Palmeri.

Au Sud, on ne rencontre que les caps Ferrato et Carbonara. La côte tourne brusquement à l'Ouest et forme, entre les caps Carbonara et di Pala, les golfes di Quartu et de Cagliari, séparés par le cap di San Elia. Entre le cap di Pala et le cap Altano s'étend une presqu'île montagneuse, qui projette dans la Méditerranée les caps Spartivento, di Malfatano et Teulada. Ce dernier est le point le plus méridional de l'île. Sur la côte Ouest s'ouvre le golfe di Palmas, en face duquel sont situées les îles di San Pietro et di San Antioco. Elle n'offre ensuite rien de remarquable jusqu'au golfe d'Oristano, bordé de marais au milieu desquels se jette le Tirso (étangs de Cabras, de San Guista, de Sassu, de Marceddi). Le golfe dell' Asinara, avec l'île du même nom, au fond duquel est Porto Torres, forme une vaste échancrure sur la côte Nord de l'île.

La Sardaigne est un pays montueux, sans que les élévations de terrains qu'on y rencontre puissent mériter le nom de chaîne de montagnes : elles sont interrompues en plusieurs points par des plaines déprimées, formées de terrains d'alluvions et augmentent rapidement d'altitude dans les provinces de Tempio et d'Ozieri, depuis Ies bouches de Bonifacio jusqu'à la vallée qu'utilise le chemin de fer de Sassari à Terranova. Au delà, ces hauteurs se relèvent et se divisent en deux branches : l'une, à l'Ouest, se dirige, sous le nom de Catena del Marghine, vers le golfe d'Oristano. L'autre branche suit la côte orientale et fournit le principal sommet de l'île, le Gennargenta (Janua argenti), dont les deux pics les plus élevés ont respectivement 1917 mètres et 1864 mètres d'altitude.
-
Les fleuves principaux sont sur le rivage occidental : le Fiume di Bosa, le rio Mannu. le Tirso, les rios de Mogaro et de Pabilonis. Au Sud le Saniassi, à l'Est le Posada et le Flumandosa.

La Sardaigne est une terre de formation ancienne. Le granit occupe toute la région de Tempio Pausania, la partie orientale de celle de Sassari, et vient finir au cap Lorenzo; il est remplacé au centre de l'île par les schistes cristallins renfermant quelques formations jurassiques et éocènes, puis reparaît dans les environs d'Iglesias, où il est mêlé à des trachytes anciens. Les vallées inférieures du Tirso, du rio de Mogaro et du rio Pabilonis appartiennent à une région d'alluvions très marécageuse.

On a étudié en Sardaigne les vestiges de nombreux volcans aujourd'hui éteints et le décèlent seules quelques sources minérales des environs de  la Catena de Marghine. Comme principales sources thermales, nous signalerons celles de Sardara ou de Santa Maria di Aquas, de Fordungianus, de Lumingas et de Banorva. On exploite sur divers points le granit qui forme le squelette de la chaîne centrale et qui peut rivaliser avec celui d'Égypte. On retire encore des carrières du jaspe, de l'agate, des marbres, du gypse, de la terre à foulon et de l'ocre. On exploite des marais salants dans les étangs de Sanluri, Serrenti, San Ganivo et près de Cagliari. Les richesses minérales de la Sardaigne sont considérables. Le district d'Iglesias renferme de nombreux gîtes de galène argentifère et de blende, dans les environs d'Arbus et de Guspini. A Monte Vecchio, au monte Alvo, dans la Nussa, à Monteponi, Ingurtosu, Malfidano, on trouve de la chalco-pyrite, du manganèse et du lignite.

Le printemps est pluvieux et froid; la meilleure saison est l'hiver dont la sécheresse succède aux abondantes pluies d'automne. La végétation est retardée par les froids du printemps. La Sardaigne mérite toujours son renom de fertilité, bien qu'elle ait cessé depuis longtemps d'être le grenier de Rome : quelques plaines sont cultivées. Le blé est d'excellente qualité : on récolte à Sassari, à Oristano et à Cagliari des légumes renommés sur les marchés de l'Italie continentale. L'olivier croît partout ainsi que les arbres fruitiers du midi de la France : principalement l'oranger, qui donne lieu à des exploitations considérables.

La vigne donne de bons produits. Les forêts fournissent des essences variées : chênes, yeuses, érables, hêtres, frênes, ormes, pins, sapins, chênes-lièges.

Les animaux domestiques sont de petite race : les moutons ont une laine grossière; les chèvres, par contre, sont nombreuses et d'une belle espèce dans l'île. On élève des poneys. 

.


[La Terre][Cartotheque][Etats et territoires][Histoire politique]
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2009. - Reproduction interdite.