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L'Angleterre |
La Grande-Bretagne | L'Angleterre | L'Écosse | Le Pays de Galles |
53 00 N, 1 00 W | L'usage prévaut en France de donner à l'ensemble des Îles Britanniques le nom du pays qui en a peu à peu opéré la réunion à son profit; mais il ne sera question ici que de la géographie de la partie de la Grande-Bretagne spécialement appelée Angleterre. L'Angleterre, en anglais England, est la partie centrale et méridionale de la Grande-Bretagne : la Tweed, les monts Cheviots et le Solway Firth la séparent de l'Ecosse; politiquement et géographiquement. Superficie : 131 700 km². Population : 51 millions d'habitants. Sa capitale, Londres, est aussi la capitale du Royaume-Uni. Autres grandes villes : Birmingham, Leeds, Manchester, Liverpool, Bradford, Nottingham, Leicester, Coventry, Sheffield, Kingston-upon-Hull, Plymouth, Bristol. Le sol est formé au Nord et à l'Ouest de terrains primitifs ou paléozoïques, longuement travaillés par l'érosion, et au Sud-Est de roches plus récentes, mais que n'ont pas affectées les derniers mouvements orogéniques de l'Europe. Le relief est donc médiocre et assez confus. Les monts Cheviots (que l'Angleterre partage avec l'Ecosse), les Cambriens (principalement gallois, mais dont les contreforts pénètrent en Angleterre), la chaîne Pennine, les hauteurs de la Cornouailles et du Devon ne forment pas un système orographique. Ce sont des massifs largement séparés par des plaines marneuses ou sablonneuses et par l'échancrure du canal de Bristol. Dans ces massifs, les chaînons de calcaire et schistes' carbonifères ou de granit se croisent en tout sens, les rivières, canaux et chemins de fer circulent librement; l'altitude est faible. Au Sud-Est, les collines, appelées hills ou downs, ne sont que des falaises irrégulières de calcaire et de craie, qui dominent de 100 m au plus les plaines d'Oxford et de Londres. A l'Est, et partout où la terre se termine par des plaines, les côtes sont plates et peu accidentées; on n'y trouve que des estuaires plus ou moins étroits et tortueux (Mersey, Severn, Tamise, Humber). Le Wash est un golfe analogue au Zuyderzee, qui baigne les polders du Fen. Mais, quand la montagne est en contact avec la mer, on a des côtes accidentées, comme celles de la Cornouailles, qui ressemblent aux côtes de Bretagne, ou des falaises, comme celles de Beachy Head, pareilles aux falaises normandes. L'Angleterre et la France ont d'ailleurs été autrefois unies et reposent, maintenant sur un plateau sous-marin très peu profond, surtout dans le Pas-deCalais (moins de 50 m). Les plaines orientales et méridionales ont été autrefois des marais ou des bruyères, mais les efforts persévérants de l'agriculture ont transformé ces surfaces stériles en champs fertiles et en riches prairies. On retrouve çà et là les traces des anciens marais et des bruyères (moors), dans les fens (marais) et les mosses (tourbières) des comtés de Cambridge et de Lincoln, dans le bois du comté de Kent, dans les wealds (plateaux calcaires et stériles) et les heath (bruyères) du Lincolnshire et de l'Est Riding, dans les broads (petits lacs très poissonneux) du Norfolkshire, dans les fells (collines) du Cumberland et du Westmoreland, dans le Dartmoor forest, plateau marécageux du Devonshire, et dans l'Exmoor forest, lande granitique du Somerset. Actuellement l'Angleterre est presque entièrement déboisée, et les arbres ne s'y trouvent pour ainsi dire plus que dans les parcs. Industrie. L'agriculture est très florissante. Les régions agricoles par excellence sont les plaines du sud-est où les grandes cultures industrielles, celles du houblon et des pommes, se mêlent aux céréales et aux prairies artificielles (boeufs de Norfolk, Suffolk ). Les plaines du centre et du pourtour de la chaîne Pennine, quoique centres industriels, ont aussi des cultures et surtout de riches pâturages (chevaux du Yorkshire et boeufs de Durham, moutons de Leicester ou « Dishlez », vaches de Chester). Dans les Cheviots, les Downs, on élève beaucoup de moutons. La surface cultivée atteint, malgré les parcs et landes, 80% du total, et le perfectionnement des procédés donne des rendements uniques. Mais la richesse de l'Angleterre vient principalement de l'industrie et du commerce. Le socle sur lequelle le pays a bâti sa prospérité a d'abord consisté dans les industries manufacturières et dans les industries lourdes, ces dernières bénéficiant d'un sous-sol très riche. Dans la vaste zone carbonifère ont été disséminés 17 districts houillers, dont le principal est Newcastle, et qui ont produit au début du XXe siècle presque autant de combustible que les Etats-Unis; on extraiyait des montagnes plus de 6 millions de tonnes de minerai de fer. Les industries métallurgiques ont eu leur centre à Birmingham, Sheffield (ainsi qu'à Cardiff, au Pays de Galles); celle du coton, qui arrive par Liverpool, à Manchester; celle de la laine à Leeds. Cependant cette structuration de l'industrie n'a cessé de décliner depuis les années 1970. Et si l'Angleterre reste hautement industrialisée, cette activité est tournée aujourd'hui davantage vers les industries chimiques et pharmaceutiques, ainsi que vers l'aérospatiale. Les voies de communication rapidement développées (chemins de fer et canaux) ont facilité la production, et ont groupé à Londres une grande partie des industries. Corrélativement, une grande partie de la population est groupée autour des ports et dans les régions industrielles. Près de Londres, Birmingham, Manchester, la densité kilométrique atteint 650, et les agglomérations urbaines de plus de 100.000 habitants se sont soudées peu à peu. Le climat. Le littoral. Côte orientale. Les accidents principaux du littoral de l'Angleterre sur la mer du Nord sont : l'île Holy, le cap Flamborough, l'estuaire de l'Humber, le Wash, golfe vaseux et bordé de plages basses et inondées, l'estuaire de la Tamise avec les îles Sheppey et Thanet, les caps Nord et Sud-Foreland, et entre ces deux caps les sables de Goodwin (Goodwin's sands), dangereux banc de sable, long de 12 kilomètres. placé parallèlement et à 6 kilomètres de la côte du Kent, et qui donne à la rade des Dunes sa sécurité. Ces sables faisaient autrefois partie de la terre ferme et ont été submergés en 1100. Les ports situés sur la mer du Nord sont : Berwick, port de commerce; Tynemouth, port de refuge et port de commerce; Newcastle-sur-Tyne, Sunderland, Hartlepool, Witby, Hull, ports de com merce; Yarmouth port de pêche; Ipswich, port de commerce; Harwich, avec une belle rade, sûre et profonde, qui est la seule de toute cette côte et qui sert de station à la marine militaire sur la mer du Nord; Harwich a aussi un port de refuge et renferme divers établissements de la marine militaire; Londres, grand port de commerce; Deptford, Woolwich, Chatham et Sheerness, arsenaux et chantiers de construction de la marine militaire; Ramsgate, port de refuge, et Deal, petite ville maritime, sur la rade des Dunes. Côte méridionale. Paysage de Cornouaille (Land's End), par T. Creswick. Les ports situés sur la Manche sont : Douvres, port de commerce et de refuge; Folkestone, port de commerce; le port de refuge du cap Dungeness; Hastings, un des cinq ports; Seaford et Newhaven, ports de refuge; Brighton, port de commerce; Portsmouth, grand port militaire, arsenal de la marine anglaise; Gosport, sur la rade de Spithead; Southampton, grand port de commerce; Weymouth, au fond de la baie de Portland, dans laquelle on a établi un port de refuge; Darmouth, port de refuge; Plymouth et Falmouth, ports militaires et de refuge. L'Angleterre possède, sur la côte de France, un débris de l'ancien duché de Normandie, les îles Anglo-Normandes, composée , de l'île d'Aurigny (Alderney en anglais), chef-lieu Sainte-Anne, de Guernesey, chef-lieu Saint-Pierre, et de Jersey, chef- lieu Saint-Hélier. Il existe un port de refuge à Alderney et un autre à Sainte-Catherine, sur la côte orientale de Jersey. Côte occidentale. Elles sont en général élevées, escarpées, découpées, et forment un grand nombre de baies et de golfes. Les accidents principaux sont la baie de Barnstaple; le canal de Bristol, golfe étroit et profond, au fond duquel se jette la Severn. La côte se prolonge ensuite au Pays de Galles et revient anglaise après l'estuaire de la Dee. Viennent ensuite les estuaires de la Mersey et de la Ribble; les baies de Lancaster et de Morecambe; le golfe de Solway (Solway Firth), dont la rive Nord appartient à l'Ecosse et l'Ile de Man, au centre de la mer d'Irlande. Les principaux port sont Bristol, au Sud et, au Nord du Pays de Galles, Liverpool, Preston, Lancaster, Douglas, dans l'île de Man, tous ports de commerce, dont le plus important est Liverpool. Le relief. Swaledale, une vallée dans le Yorkshire (Nord de l'Angleterre). Le Lake district (Cumberland) et la chaîne Pennine. Les deux groupes montagneux présentent, au reste, sensiblement les mêmes caractères; dans l'un comme dans l'autre ce sont les mêmes formes usées et arrondies, le même aspect en dômes des sommets. L'érosion a enlevé toutes les terres arables et n'a laissé subsister que les roches anciennes, peu propices à la culture; des croupes chauves semées de landes violacées couronnent ces monts, au-dessus des bois qui garnissent les pentes. L'altitude générale est médiocre. Nulle part elle n'atteint mille mètres; le point culminant est le Scawfell (Scafell Pike), aux environs de 978 mètres, puis viennent l'Helvellyn (950 m) et le Skiddaw dans les monts du Cumberland, et le Cross Fell (893 m), dans la chaîne Pennine qui ne dépassent guère ou atteignent à peine 900 mètres. C'est cependant la contrée la plus pittoresque de l'Angleterre, notamment dans le Cumberland, l'érosion glaciaire y a creusé entre les massifs des vallées longitudinales devenues des lacs; quelques-uns sur les hauteurs ont conservé la forme de cirques; tous contiennent dans leurs vasques aux parois abruptes une eau fraîche où se reflète la végétation changeante des pentes. A leurs pieds, les arbres fruitiers mettent au printemps une neige de fleurs, les escarpements plus élevés voient s'étager les verdures de plus en plus sombres, des arbres à feuilles caduques puis des conifères. Tout en haut, quand la neige hivernale ne recouvre pas les sommets, les bruyères mauves et les genêts d'or parent de leur éclat l'aridité native de la lande. La mer d'Irlande vient mourir à la base même des monts. Des crêtes du Cumberland on la découvre en entier par temps clair; elle ceinture d'un vert de jade un peu laiteux la masse sombre du Lake district. Chemin bordé de murs de pierres empilées, dans le District des Lacs. Photos : The World Factbook. Les vents d'ouest chassent sur les pentes une humidité continuelle; les précipitations dépassent deux mètres; et les eaux, que la roche imperméable ne retient pas dans leurs courses, dégringolent en cascades écumantes le long des bois sonores, pour se perdre dans le calme éternel des lacs aux eaux dormantes. Toute une école poétique anglaise a trouvé là le thème essentiel de son inspiration; elle en a tiré jusqu'à son nom-: les lakists, et Wordsworth, Coleridge, Southey, Quincey, miss Martineau demeurent parmi les gloires littéraires les plus sûres de l'Angleterre (La Littérature anglaise). Ces lacs pourtant ne sont pas d'immenses nappes; le plus grand, le Windermore n'a guère que 20 kilomètres carrés; les autres l'Ulleswater, le Derwentwater, le Watwater n'atteignent même pas dix kilomètres; mais allongés entre les montagnes, profonds d'une cinquantaine de mètres, accrochés en quelque sorte à une centaine de mètres d'altitude au-dessus de la vallée, ils « ajoutent grandement à la beauté de ce paysage montagneux, et cette région est bien nommée le district des lacs». (A. Morley Davies). Le Lancashire. La Cornouailles. Un isthme d'à peine trente mille de large relie cette langue de terre au reste de la Grande-Bretagne entre les baies de Bridgwater et de Charmouth. Encore les alluvions marines l'ont-elles élargie de près d'un tiers. La presqu'île ainsi isolée est une péninsule triangulaire qui se termine par deux pointes : le cap Land's End et la pointe Lizard, diversement affouillées par la mer. L'ensemble a conservé la direction générale du plissement originel. Mais le relief actuel est entièrement dû à l'érosion qui a diversement entaillé le socle primaire. Les parties de gneiss et de granit ont le mieux résisté. Elles forment à la surface des bombements allongés et tourbeux que les Anglais nomment des moors. Les cinq principaux sont le Dartmoor, où se trouve le point culminant de la Cornouailles, l'Exmoor, les Bodmin moors, les pointes de St. Austell et. du Land's End. Nulle part du reste le granit n'occupe autant de place à la surface du sol britannique. La pluie l'a parfois disséqué en blocs isolés, appelés par les Anglais des tors : Graat Links Tor (620 mètres), Yes tor (619 mètres), sorte d'obélisques dénudés, dressés au-dessus de la plaine. Les dépressions sont formées par des schistes tendres, quoique anciens, qui opposèrent une moindre résistance aux forces destructrices. Dans ces sortes de vallées, l'agriculture tire un parti satisfaisant d'une terre néanmoins médiocre, peu riche en éléments fertilisants. Le reste est le domaine de la lande, où de rares moutons paissent la bruyère et les ajonc. Une humidité continue baigne l'ensemble et les précipitations y sont fortes sans atteindre les maxima des zones plus montagneuses des Galles ou de l'Ecosse. Mais, entre les couches des granits et des gneiss sont injectées des veines métallifères qui attirèrent autrefois sur la Cornouailles la convoitise des conquérants. On y trouva de l'étain, du cuivre, même du plomb argentifère. Dès l'époque romaine ces richesses étaient exploitées. Elles sont encore une ressource de la péninsule, bien que la découverte de gîtes miniers d'une toute autre importance en ait amené la décadence. L'argile à kaolin s'y rencontre aussi dans les régions de St. Austell et de Dartmoor; on l'utilise non seulement pour la fabrication des porcelaines, mais pour le blanchiment du papier et des cotons. Sauf sur la côte sud, où la proximité d'une mer tiède a développé une zone agricole bordière assez analogue - quoique moins prospère, - à la ceinture dorée qui lui fait face, l'ensemble de la Cornouailles demeure pauvre, malgré le développement du tourisme. Les richesses minières sont pratiquement épuisées; l'agriculture reste peu rémunératrice. La densité kilométrique des habitants est largement inférieure à la moyenne même des centres ruraux du reste de l'Angleterre. Les hauteurs de la Cornouailles et du Devon se prolongent par des plateaux et des collines dans les comtés de Somerset et de Dorset. Au delà du Dorsetshire les comtés de Wilts, du Surrey, du Sussex et du Kent sont traversés par deux chaînes parallèles de collines peu élevées, appelées Downs, et qui vont se terminer au Pas de Calais. Ces collines, formées de craie, sont basses et nues. La rangée du Nord porte le nom de North Downs et finit au cap Sud-Foreland; la rangée du Sud porte le nom de South Downs et se termine au cap Beachy. Le Sud-Est de l'Angleterre. De même que le bassin de Paris, la plaine anglaise a subi, à l'époque tertiaire, des ondulations qui ont amené la formation d'un dos de terrain Sud-Est Nord-Ouest, la disparition au centre de ce bombement de la couverture (Crétacé supérieur) et l'apparition de terrains plus anciens (Crétacé inférieur), bordés par des hauteurs crayeuses. C'est, au Sud de l'Angleterre, le bombement du Weald. Au Centre, une dépression, mais où la disposition rayonnante des cours d'eau (qui partent tous du centre de cette dépression) montre qu'elle fut autrefois une hauteur. Au Nord et au Sud, les North Downs et les South Downs, qui forment des hauteurs arrondies, ne dépassent guère 200 mètres. Hydrographie L'Angleterre, comme du reste la Grande-Bretagne, est partagée en trois versants : le versant oriental, tributaire de la mer du Nord, Le versant occidental, tributaire de l'océan Atlantique et de la mer d'Irlande, Le versant méridional, tributaire de la Vers la Mer du Nord. La Tamise n'est pas le plus long (346 km) fleuve, mais parce qu'il passe à Londres, le plus important des îles Britanniques; Elle se forme à Lechlade, dans le comté de Berks, de la réunion de plusieurs ruisseaux, et porte d'abord les nom d'Isis; sépare les comtés d'Oxford, Buckingham, Middlesex, Essex, de ceux de Berks Surrey, Kent, reçoit à Oxford la Charwwell, à Dorchester la Thames ou Tamise, dont elle conserve le nom, baigne Reading, Windsor, Kingston, Brendford, Richmond, sépare Londres en deux parties, arrose encore Greenwich, Deptford, Woolwich, Sheerness, Margate, et va tomber dans la mer du Nord par un Large estuaire, après un cours d'environ 400 km qui se dirige généralement de l'Ouest à I'Est. Ses rives sont fort belles. Elle est navigable sur une grande longueur. La marée remonte jusqu'à Londres, où peuvent arriver des bâtiments de 800 tonneaux. Les affluents principaux de la Tamise sont : à droite, la Wey, qui arrose Guildford : la Medway, qui passe à Chatham et finit à Sheerness; à gauche, la Lea, qui arrose Hertford. La Tamise est unie par la Severn par le canal de Stroud. Entre les bassins de la Tamise et du Wash, la péninsule d'Estanglie est arrosée par de petits fleuves côtiers. Le Chelmer passe à Chelmsford et Maldon et reçoit à gauche le Pant, qui passe à Coggleshall et à Witham. Il débouche dans l'estuaire de Blackwater, où vient aussi se perdre la Colne, rivière de Halstead et Colchester. - La Stour passe à Sudbury et Manningtree, reçoit à gauche le Brett. - Le Deben passe à Woodbridge. - Le Waveney passe à Bungay, Beccles et Lowestoft. La Yare et le Stour sont deux petits cours d'eau qui finissent, le premier à Yarmouth, le second à Harwich. Le Yare (85 km; bassin, 291 km² avec celui du Waveney), plus abondant, réunit les eaux du Blackwater et du Wensum, qui passe à Norwich; dans son estuaire débouche la Bure. Le golfe envasé du Wash reçoit quatre petits fleuves qui peuvent être regardés comme formant un bassin unique de près de 15,000 km² : l'Ouse, le Nene, le Welland et le Witham : L'Humber (Abus des Romains ) est un estuaire formé par l'Ouse et la Trent. Long de 50 kilomètres, il passe à Hull et à Grimsby. Au Nord du bassin de l'Humber, l'Angleterre, de plus en plus resserrée, n'a plus que de petits fleuves côtiers. La Derwent et l'Esk sont insignifiants. La Tees (127 km; bassin, 1927 km²) descend du Crossfell (montagnes du Westmoreland), traverse une vallée pittoresque, le Teesdale, passe à Middleton, Barnard Castle, près de Darhington et de Stockton et finit à Middlesborough; deux brise-lames de 3292 m en protègent l'entrée. Elle sépare les comtés d'York et de Durham. La Tees franchissant une barre rocheuse. La Wear (105 km; bassin, 1181 km²) parcourt après une série de défilés un bassin houiller; elle arrose Bishop, Auckland, Durham, Chester-le-Street et finit à Sunderland. La Tyne (117 km; bassin, 2727 km²), formée par la jonction de la Tyne du Nord (North Tyne), née dans les monts Cheviots sur la frontière écossaise, et de la Tyne du Sud (South Tyne), née au Crossfell (Cross Fell). Elles fusionnent à Hexham. Ensuite le fleuve entre dans les grandes villes de Newcasle-upon-Tyne, Gateshead, North et South Shields, et finit à Tynemouth. Son principal affluent est la Reed venue du Carterfell qui passe à Bellingham. Le bassin supérieur de la Tyne est une région pittoresque et couverte de vieux castels; le bassin inférieur est une vaste cité houillère et manufacturière. Le Wansbeck passe à Morpeth; le Coquet passe à Rothbury; l'Aln à Alnwick; ces trois derniers ruisseaux descendent des monts Cheviots. Vers l'océan Atlantique. Parmi les petits fleuves côtiers , on peut mentionner le Derwent, sur le versant Nord; le Leven, déversoir du Winandermere, sur le versant Sud. Les autres cours d'eau de ce littoral sont également fort abondants. La Lune passe à Lancaster; la Ribble (87 km; bassin, 1515 km²), descendue du Whernside, passe à Cliteroe et Preston et finit dans la mer d'Irlande. Des fleuves côtiers de la péninsule de Cornouailles, aucun n'a d'importance. Par ordre, il faut nommer : l'Axe qui arroce Shepton Mallet et Wells; la Brue qui passe à Glastonbury; le Parret (61 km; bassin 1453 km²) qui passe à Bridgewater, reçoit le Yeo (dr.) et le Tone (g.) lequel passe à Taunton; le Taw, qui baigne Barnstaple; le Torridge, qui passe à Torrington et Bideford; enfin l'Alan, qui passe près de Bodmin. Vers la Manche. Canaux. Ces lignes principales sont reliées entre elles, ou avec les grands centres d'industrie, de commerce ou d'exploitation de houille, par un très grand nombre de canaux secondaires. (L. Dussieux / A.-M. B. / G. Martin / L. Abensour). Lacs.
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