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Royaume de Belgique / Koninkrijk Belgie |
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![]() 50 50 N, 4 00 E |
La Belgique![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Les divisions administratives de la Belgique
Géographie physique de la BelgiqueCôtes.La mer du Nord baigne la Belgique sur une étendue de côtes de 66,5 kilomètres. Une chaîne de dunes borde le rivage et sert de barrière contre les envahissements des flots; entre Wenduyne et Heyst, où cette défense naturelle manquait, il a fallu la remplacer par dès jetées. Au Sud de Nieuport au contraire, la mer tend à abandonner la côte; chaque année l'estran avance de plus d'un mètre. Les dunes, sous l'influence du vent du Nord-Ouest, envahissent l'intérieur du pays et ne s'arrêtent que lorsqu'on leur oppose des plantations. Des bancs nombreux, d'un sable fin, forment le prolongement sous-marin de la côte. Ils peuvent se diviser en deux zones : la première se rattache aux atterrissements du rivage et aux sables qui s'accumulent à l'entrée des ports; la seconde s'étend au large et se compose de plateaux plus ou moins isolés. Il y en a plusieurs qui, au moment des basses eaux, sont à peine à trois mètres de profondeur. Orographie.
Basse-Belgique.
Moyenne-Belgique.
Haute-Belgique.
Région
Lorraine.
Hydrographie.
La Sambre est navigable depuis Landrecies ![]() Pont sur un canal de Bruges. Source : The World Factbook. L'Escaut vient
de France, passe Ă Antoing, Tournai, Audenarde, Gand L'Yser vient de France,
passe Ă Dixmude et se jette dans la mer Ă Nieuport, il est navigable
sur tout son parcours en Belgique. L'Yser est en communication : Ă droite
avec, 1° l'Yperlée et le canal de Boesinghe; 2° le canal de Handsaeme;
3° le canal de Plasschendaele; Ă gauche, avec le canal de Nieuport Ă
Dunkerque Climat.
Bien que la Belgique ait, Ă proprement
parler, quatre saisons météorologiques, elle
se rapproche de la zone oĂą il n'en existe plus que deux; un
été
chaud, mais court, et un hiver long et rigoureux.
En effet, les saisons intermédiaires du printemps
et de l'automne y sont courtes et assez peu caractérisées.
La moyenne des pluies observées à Bruxelles La flore de la
Belgique.
Cette flore est bien connue grâce aux nombreux et remarquables travaux de Crépin que nous ne pouvons que résumer ici; elle se divise naturellement en quatre régions bien distinctes : 1°
Région septentrionale.
a. La zone maritime, entièrement sablonneuse, peut atteindre un développement assez grand, par exemple 3 km de large près de Nieuport et de Knocke. Dans ces sables plus du moins imprégnés de sel ne croissent que des plantes halophiles, soit terrestres, soit aquatiques, au nombre d'environ 51 espèces caractéristiques. Mais, à côté de ces plantes, on y trouve aussi quelques autres espèces non halophiles, venues de l'intérieur. Ce nombre de 51 espèces caractéristiques est relativement considérable eu égard à la latitude du littoral belge, mais en revanche aucune de ces espèces ne lui est spéciale. On peut citer comme remarquables, par leur présence en ce point de la Belgique : Trifolium scrabrum et subterraneum, Bupleurum tenuissimum, Petroselinum segetum, Torilis nodosa, Carduus tenuiflorus, Helminthia echioides, Thesium humifusum, et Scirpus Holoschaenus, qui ne pénètrent pas dans l'intérieur du pays. Ammophila arenaria, Festuca arenaria, Agropyrum junceum, acutum et littorale, Elymus arenarius, Carex arenaria, association de Graminées et de Cypéracées, à laquelle vient se joindre une autre association d'espèces des endroits salés : Salicornia herbacea, Suoeda maritima, Blitum rubrum, Halimus portulacoides, Armeria maritima, Statice timonium, Glaux maritima, Aster Tripolium, Plantago maritima, Trigloehin palustre. b. La zone poldérienne, longeant le littoral sur environ 10 km de large, est formée d'alluvions' argileuses déposées depuis un temps relativement court. Aussi ne trouve-t-on dans cette zone qu'une végétation immigrée, dont les principaux types proviennent soit de la zone maritime, à laquelle elle est étroitement unie, soit de la troisième zone campinienne. Elle n'offre donc qu'un caractère mixte ou de transition, qui tend à s'accentuer chaque jour davantage, par suite de la diminution de la salure du sol et des cultures dont est recouverte cette riche contrée agricole. c. La zone campinienne s'étend depuis la précédente jusqu'à l'Ouest de l'Escaut et au Sud de la Dyle, suivant une ligne qui coupe la Belgique de l'Ouest à l'Est, de Dixmude à Maestricht. Elle est tout entière formée de plaines basses siliceuses et présente, dans les Campines anversoises, des landes entrecoupées de marécages et de tourbières Sa végétation, par suite de cette constitution, est éminemment silicicole et hygrophile. Elle a pour caractère important d'être composée de types spécifiques peu variés, mais très riches en individus, groupés parfois en associations étendues. Les espèces caractéristiques de cette zone, au nombre d'environ 29, se décomposent en 27 vivaces; 3 annuelles et 25 hygrophiles. Les Drosera anglica, Subularia aquatica, Lathyrus palustris, Lysimachia thyrsiflora, Utricularia intermedia, sont propres à cette zone. Les végétaux arborescents y sont peu abondants et réunis en forêts peu considérables. 2°
Région moyenne.
a. La zone argilo-sablonneuse est formée tout entière par le limon hesbayen et sa surface offre des ondulations ne dépassant pas 100 m de hauteur. Le fond de sa végétation est un nombre assez grand d'espèces ubiquistes, auxquelles se joignent certaines espèces des zones voisines. Les types les plus caractéristiques sont : Geranium phaeum, Herniaria hirsuta, Lathraea clandestina, Pulmonaria officinalis, Gagea spathacea, Endymion nutans, Carex strigosa. Les forêts y occupent d'assez vastes emplacements et témoignent d'une végétation ancienne plus riche. b. La zone calcareuse est plus accidentée et constitue des sortes de terrasses s'appuyant à l'Est contre les Ardennes. Grâce à la présence, dans cette zone, de terrains divers, d'affleurements de calcaires et de bandes quartzo-schisteuses, la végétation est formée d'un nombre d'espèces caractéristiques, bien supérieur à celui des zones précédentes. Toutes ces espèces habitent des stations sèches, elles sont xérophiles, particularité qui donne à la végétation de cette partie de la Belgique un aspect spécial. Parmi ces espèces, il est intéressant d'en signaler quatre absolument localisées: Alsine verna, Thlaspi alpestre, var., calaminare, Viola lutea et Armeria elongata, ne végétant que sur les gîtes ou haldes et calaminaires et, pour cette raison, désignées sous le nom de plantes calaminaires. Enfin une autre particularité à signaler, c'est que les espèces les plus caractéristiques de cette zone sont groupées sur la bande calcaire la plus rapprochée du massif des Ardennes. Ici les forêts sont nombreuses et formées d'essences variées. On compte environ 64 espèces caractéristiques et exclusives à cette zone. 3°
Région ardennaise.
4°
Région jurassique.
La faune de la
Belgique.
Les oiseaux ont été étudiés avec soin, notamment par Schlegel et par Dubois. Ce dernier a publié un magnifique ouvrage en cinq volumes, renfermant près de 700 planches coloriées qui représentent les oiseaux de la Belgique avec leurs nids et leurs oeufs. La plupart des espèces sont communes à ce pays, à l'Allemagne, à la France, et même. à l'Angleterre, car les Pays-Bas sont sur la route directe que suivent les espèces migratrices pour passer du continent dans les îles Britanniques; 318 espèces ont été observées à l'état sauvage, en comptant celles qui sont simplement de passage aussi bien que celles qui nichent dans le pays ou sont sédentaires : 11 espèces sont élevées en domesticité. Parmi les types exclusivement marins, les Mammifères pisciforme, comptent, dans la mer du Nord, 10 à 12 espèces de Cétacés qui fréquentent les côtes de la Belgique et s'y échouent de temps en temps. Les Dauphins sont représentés par des types variés (Delphinus delphis, D. rostratus, D. tursio, D. orca, D. phocaena, D. melas, D. micropterus, Hyperoodon butzkopf) et le Cachalot (Physeter macrocephalus) s'y égare quelquefois. Par contre, les Baleines ne sont représentées que par une seule espèce, du groupe des Baleinoptères (Balaenoptera musculus ou physalus) : les Baleines franches (genre Balaena), dont deux espèces habitent l'Atlantique septentrional, ne paraissent pas s'aventurer dans la mer du Nord. Les Phoques sont représentés par une seule espèce (Phoca vitulina). Vers le Néogène,
la faune de la mer du Nord, qui avait la forme d'un vaste golfe, largement
ouvert vers le Nord et sans communication avec la Manche, était beaucoup
plus riche en Mammifères marins que de nos
jours. De nombreux Cétacés, et particulièrement
des Baleines de genres variĂ©s, des Phoques (20 espèces appartenant Ă
une dizaine de genres), ont laissé leurs débris dans les sables miocènes
et pliocènes du Crag d'Anvers Les Reptiles sont peu nombreux, comme dans toute la zone Nord tempérée : 7 espèces seulement habitent la Belgique et 13 espèces de Batraciens se trouvent dans ce pays. Le chiffre des Poissons, porté à 117 espèces, en y comprenant à la fois les espèces d'eau douce et les espèces marines, est probablement au-dessous, de la vérité : 7 espèces sont rares ou accidentelles. Les Mollusques comptent environ 300 espèces, qui se subdivisent ainsi : 200 Gastéropodes (terrestres, d'eau douce et marins), 100 Lamellibranches ou Bivalves (d'eau douce ou marins), 8 Céphalopodes, 1 Brachiopode et 5 Tuniciers tous marins. Les huîtres d'Ostende sont renommées; on y pêche également la morue et le hareng. Les Arthropodes terrestres sont beaucoup plus riches en espèces. Les Insectes ont 3700 Hyménoptères, 3000 Coléoptères, 1400 Lépidoptères, 1500 Diptères, 500 Hémiptères, 239 Névroptères, 46 Orthoptères, etc. On rencontre, en outre, en Belgique, 24 Myriapodes, 300 Arachnides, et quelques Crustacés d'eau douce ou terrestres. Les animaux marins, de l'embranchement
des Arthropodes, sont représentés sur les côtes de la Belgique par une
centaine de Crustacés. Les autres types marins inférieurs sont représentés
par des Annélides (Chétopodes), 30 Bryozoaires,
3 Holothuries, 7 Oursins, 5 Etoiles de mer,
4 Cténophores, 7 Méduses, 50 Hydroïdes
(Campanulaires) environ, 8 Actinies, 3 Alcyonnaires et 3 Eponges
fibreuses. On sait que tous ces types inférieurs appartenant à l'embranchement
des Coelentérés sont assez rares dans les
mers tempérées qui baignent le centre et le nord de l'Europe.
(E.
Trouessart).
![]() Le Manneken Pis, à Bruxelles (vers 1900). Géographie humaine de la BelgiqueDémographie.La Belgique compte environ 11,8 millions d'habitants (chiffre variable selon les estimations récentes), concentrés sur un territoire relativement petit, ce qui en fait l'un des pays les plus densément peuplés d'Europe. La population est inégalement répartie. La Flandre, au nord, est la région la plus peuplée et la plus densément habitée, suivie de la Wallonie, au sud, dont la densité est plus faible sauf dans les zones urbaines et l'ancien sillon industriel. Bruxelles-Capitale, bien que la plus petite région, est la ville la plus peuplée et la plus dense. La croissance démographique est principalement tirée par l'immigration internationale. Le solde naturel (naissances moins décès) est modéré, voire légèrement négatif certaines années en Wallonie. Comme dans de nombreux pays occidentaux, la population belge vieillit, avec une proportion croissante de personnes âgées et une diminution relative des jeunes. Cette tendance a des implications significatives pour le système de santé, les pensions et le marché du travail. Le pays a une longue histoire de migration. Après la Seconde Guerre mondiale, il a accueilli des vagues d'immigration pour répondre aux besoins de main-d'oeuvre, notamment dans les mines et l'industrie (Italiens, Espagnols, Grecs, Maghrébins, Turcs). Plus récemment, l'immigration provient de l'Union européenne (en particulier des pays d'Europe de l'Est) et d'autres régions du monde, attirée par l'économie, les études ou la protection internationale. Cette immigration a conduit à une grande diversité culturelle, particulièrement visible dans les grandes villes comme Bruxelles, Anvers et Liège. La population d'origine étrangère ou née à l'étranger représente une part importante de la population totale, et influence la composition linguistique, les pratiques culturelles et les dynamiques sociales. La Belgique est divisée par des lignes linguistiques : néerlandophone en Flandre, francophone en Wallonie, avec une petite minorité germanophone dans l'est de la Wallonie, et la région bilingue de Bruxelles-Capitale, enclavée en Flandre mais majoritairement francophone. Cette division se traduit par l'existence de trois Communautés (flamande, française, germanophone) responsables des matières liées aux personnes (culture, enseignement, santé, aide aux personnes) et de trois Régions (flamande, wallonne, Bruxelles-Capitale) compétentes pour les matières territoriales (économie, emploi, environnement, travaux publics). Les institutions, des partis politiques aux syndicats, en passant par les médias, l'enseignement et les associations culturelles, sont souvent structurées le long des lignes communautaires. Cela façonne les identités collectives : on se sent souvent d'abord Flamand, Wallon ou Bruxellois, et ensuite Belge, l'intensité de ce sentiment variant considérablement selon les individus et les régions. La "pilarisation" (verzuiling), bien que moins rigide qu'auparavant, a historiquement organisé la société en réseaux verticaux (catholique, laïque/socialiste, libéral), et structuré la vie sociale de la naissance à la mort autour d'affiliations idéologiques, un modèle qui a fortement marqué la sociologie belge. La diversité culturelle due à l'immigration s'ajoute à cette complexité. L'intégration sociale et culturelle des populations immigrées est un enjeu majeur. Elle se manifeste différemment selon les villes et les régions, et donne lieu à des débats sur le multiculturalisme, la laïcité et la cohésion sociale. Les quartiers urbains sont souvent des microcosmes de cette diversité, où coexistent de multiples nationalités et langues, donnant lieu à des interactions sociales riches mais parfois aussi à des tensions ou des phénomènes de ségrégation spatiale. La Belgique, comme d'autres pays européens, connaît des inégalités basées sur le revenu, l'éducation et l'origine sociale ou ethnique. Le déclin des industries lourdes en Wallonie a eu des conséquences sociales importantes, générant du chômage et nécessitant des reconversions, tandis que la Flandre a connu un développement économique plus dynamique, bien que des poches de pauvreté existent aussi. Le système éducatif, géré par les Communautés, est à la fois un vecteur de mobilité sociale et, selon certaines analyses, un facteur de reproduction des inégalités, avec des disparités de performances entre établissements et un impact significatif de l'origine sociale sur la réussite scolaire. Le système de sécurité sociale, historiquement généreux et fondé sur des compromis sociaux, joue un rôle crucial dans la redistribution des richesses et la protection sociale, bien qu'il soit confronté à des défis structurels liés au vieillissement et aux évolutions du marché du travail. Quelques-unes des principales villes de la Belgique
Loin d'être monolithique, la culture belge se caractérise par sa diversité et la coexistence, parfois harmonieuse, parfois tendue, de différentes identités régionales et linguistiques. Au coeur de cette complexité réside la réalité linguistique. On l'a dit, le pays compte trois langues officielles : le néerlandais, parlé principalement en Flandre (la région septentrionale) ; le français, parlé en Wallonie (la région méridionale); et l'allemand, parlé dans une petite population à l'est du pays. Bruxelles, la capitale, est officiellement bilingue français-néerlandais, bien que majoritairement francophone dans la pratique quotidienne. Cette division linguistique n'est pas qu'une affaire de langue; elle sous-tend des identités culturelles distinctes, des médias séparés, des institutions politiques spécifiques et des sensibilités différentes. Comprendre la Belgique, c'est d'abord appréhender cette multiplicité flamande, wallonne et bruxelloise, chacune avec ses particularités, ses traditions et son histoire propre. La vie sociale et politique est marquée par la nécessité constante de dialogue et de compromis entre les différentes communautés. Cette recherche de consensus, bien qu'elle puisse parfois sembler lente et complexe vue de l'extérieur, est une caractéristique intrinsèque du fonctionnement belge. Les Belges ont appris à vivre avec leurs différences, développant une culture de la négociation et une certaine résilience face à la complexité. Certains éléments culturels transcendent toutefois les frontières linguistiques et régionales et sont internationalement reconnus comme typiquement "belges". La gastronomie en est sans doute l'exemple le plus frappant. Qui ne connaît pas les frites belges, servies avec une variété impressionnante de sauces et souvent dégustées dans un cornet en papier? La culture de la frite est une institution, un art culinaire simple mais perfectionné. Parallèlement, le chocolat belge jouit d'une réputation mondiale pour sa qualité supérieure, son savoir-faire artisanal et ses nombreuses variétés, des pralines fondantes aux tablettes les plus fines. La bière belge est une autre fierté nationale, reconnue par l'Unesco comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Le pays compte des centaines de brasseries et des milliers de sortes de bières, allant des trappistes brassées dans les abbayes aux bières lambics fermentées spontanément, en passant par toute la déclinaison des blondes, des brunes, des ambrées, chacune avec ses arômes et son histoire. Cette culture de la bière s'incarne dans les nombreux cafés et estaminets, véritables lieux de vie sociale. Les gaufres, qu'elles soient de Liège (plus sucrées et caramélisées) ou de Bruxelles (plus légères et aérées), sont également des douceurs emblématiques. Au-delà des plaisirs de la table, la Belgique a une riche tradition artistique et créative. Le pays est une terre de bande dessinée, considérée comme le neuvième art. Des personnages universellement connus comme Tintin et Milou, Spirou et Fantasio, les Schtroumpfs, Lucky Luke ou Gaston Lagaffe sont nés de l'imagination d'auteurs belges. L'art pictural a également laissé une empreinte majeure, des primitifs flamands comme Van Eyck ou Memling à la Renaissance avec Brueghel, en passant par les surréalistes Magritte et Ensor, dont l'oeuvre, volontiers teintée d'étrangeté et d'absurdité, semble parfois refléter l'âme complexe du pays. L'Art Nouveau a trouvé en Belgique un terreau fertile, notamment à Bruxelles avec l'architecte Victor Horta. Dans le domaine littéraire, la Belgique a vu naître des auteurs majeurs, écrivant en français (Simenon, Nothomb, Michaux) ou en néerlandais (Claus, Hertmans), qui témoignent encore une fois de la dualité culturelle. L'humour belge est souvent teinté d'absurdité, de surréalisme et peut-être d'une manière de prendre du recul face à la complexité du réel. La convivialité est une valeur importante, se manifestant dans l'attachement aux cafés, aux réunions familiales et aux célébrations locales, comme les carnavals (dont celui de Binche, reconnu par l'Unesco). Economie. L'économie belge est uneéconomie ouverte, hautement développée et orientée vers les services et le commerce international. La Belgique bénéficie d'une position géographique stratégique et d'infrastructures logistiques de premier plan, notamment ses ports maritimes comme Anvers (le deuxième d'Europe) et Zeebrugge, ainsi que son réseau dense de routes, de voies ferrées et de voies navigables. Le pays est membre fondateur de l'Union européenne et joue un rôle central en tant que siège de nombreuses institutions européennes et internationales à Bruxelles, ce qui stimule considérablement le secteur des services, en particulier les services administratifs, financiers, juridiques et de conseil. Historiquement, l'économie belge a été l'une des premières d'Europe continentale à s'industrialiser, avec des secteurs forts dans le charbon, l'acier, le textile et les constructions mécaniques. Bien que ces industries traditionnelles aient connu un déclin important depuis le milieu du XXe siècle, l'industrie conserve un rôle non négligeable, s'étant réorientée vers des secteurs de haute technologie et à plus forte valeur ajoutée. Parmi les industries clés aujourd'hui figurent l'industrie chimique et pharmaceutique (la Belgique est un acteur majeur dans ce domaine, notamment en Flandre et dans certaines régions de Wallonie), la construction automobile (assemblage), l'agroalimentaire, la fabrication de machines et d'équipements, la transformation de métaux et, de manière plus spécifique à Anvers, le commerce et la transformation de diamants. Cependant, le secteur des services constitue de loin la part la plus importante du produit intérieur brut (PIB) et de l'emploi. Outre les services liés aux institutions internationales et aux administrations publiques, le secteur financier et des assurances est robuste. Les services aux entreprises (conseil, ingénierie, informatique), les transports et la logistique, le commerce de gros et de détail, l'hôtellerie et la restauration, ainsi que les services de santé et sociaux contribuent également massivement à l'économie. L'économie belge dépend fortement du commerce extérieur. En raison de sa petite taille et de son marché intérieur limité, une part très significative de sa production est exportée, et elle importe également massivement. Les exportations représentent un pourcentage élevé du PIB, plaçant la Belgique parmi les pays les plus ouverts au monde sur le plan commercial. Ses principaux partenaires commerciaux sont ses voisins immédiats (Allemagne, France, Pays-Bas) ainsi que le Royaume-Uni, les États-Unis et d'autres pays de l'UE. Le pays agit également comme une importante plateforme de transit et de redistribution de marchandises pour l'ensemble de l'Europe. Le marché du travail belge se caractérise par un taux d'activité relativement élevé mais aussi par un taux de chômage structurel persistant, bien que celui-ci varie considérablement selon les régions. Le coût du travail est traditionnellement élevé, en partie en raison du système d'indexation automatique des salaires, ce qui peut peser sur la compétitivité des entreprises, même si des mesures ont été prises pour modérer cette rigidité. La population active est globalement bien formée, mais le pays fait face aux défis du vieillissement de la population et de l'adaptation des compétences aux évolutions technologiques et numériques. Une caractéristique fondamentale de l'économie belge est sa forte dimension régionale. La structure fédérale du pays implique que les trois régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles-Capitale) ont des compétences économiques importantes et présentent des profils distincts. La Flandre, traditionnellement plus orientée vers le commerce et l'industrie légère, est aujourd'hui le moteur économique principal, forte de ses ports (Anvers), de sa concentration d'industries chimiques et pharmaceutiques, de logistique et de services à forte valeur ajoutée, et d'un dynamisme entrepreneurial supérieur. La Wallonie, héritière du lourd passé industriel (mines, sidérurgie), est confrontée à des défis de reconversion et de restructuration, même si de nouveaux pôles de compétitivité émergent dans les secteurs comme la biotechnologie (surtout dans le sud), l'aéronautique et la logistique (autour de Liège). La Région de Bruxelles-Capitale, bien que petite en taille, est un centre économique majeur dominé par les services, les administrations, les sièges d'entreprises et les institutions internationales; elle concentre richesse mais aussi un taux de chômage et des inégalités socio-économiques plus élevés. Cette complexité régionale se reflète dans les politiques économiques, qui sont souvent coordonnées, mais peuvent aussi différer significativement entre les entités fédérées. Parmi les défis auxquels l'économie belge est confrontée figurent le maintien de la compétitivité face aux économies émergentes et aux autres pays développés, la gestion de la dette publique qui reste élevée, le financement du vieillissement de la population et du système de sécurité sociale, la réduction du chômage structurel (particulièrement chez les jeunes et dans certaines catégories de population), l'adaptation aux exigences de la transition énergétique et écologique, et la simplification de l'environnement réglementaire pour les entreprises.
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