| Saint-Pétersbourg est une ville de Russie, dont elle fut la capitale à l'époque impériale, sur la Néva, près de son embouchure dans le golfe de Finlande, à 600 kilomètres au Nord-Ouest de Moscou, et à 3050 kilomètres à l'Est-Nord-Est de Paris; 4 200 000 habitants. La Néva s'y ramifie en plusieurs branches, appelées Grande et Petite-Néva, et divise cette ville en quatre parties principales, subdivisées en douze quartiers, et reliées ensemble par de nombreux ponts. Saint-Pétersbourg est surtout remarquable par l'alignement et la largeur de ses rues et par la magnificence de ses quais en granit le long de la Néva. La rue dite la Perspective de Nevski, ornée de beaux arbres et d'édifices élégants, offre un aspect superbe. - La cathédrale de la Résurrection du Christ (ou église du Sauveur-sur-le-Sang-Versé), à Saint-Petersbourg. Elle a été construite à l'endroit de l'assassinat du tsar Alexandre II (en 1881). La ville de Saint-Pétersbourg s'étend en éventail le long des bras ramifiés de la Néva et recouvre six grandes îles naturelles, une centaine d'îlots et une île artificielle formée par les canaux. Les terres fermes occupent une surface d'environ 892 km². Le principal bras du fleuve traverse la ville en diagonale de l'Est à l'Ouest. Sa largeur, dans les limites de la cité, varie de 318 à 644 m; la profondeur de son chenal, de 5,20 m à 12,20 m; la longueur totale des quais est d'environ 144 km. Les différents quartiers sont reliés entre eux par près de 200 ponts ou passerelles. La grande Néva est traversée notamment par 2 ponts en fer sur culées de pierre; le pont Nicolas (300 m), le pont Alexandre II (463 m). Climat. La moyenne annuelle de la température à Saint-Pétersbourg est de 3,7° C. Les moyennes mensuelles sont : Janvier, -9°,4; février, -8°C ; mars, - 4,7 °C ; avril, + 2°C; mai, 8,6° C ; juin, 14°C; juillet, 17,5°C; août, 15,2 °C ; septembre, 10°C ; octobre, 4,3 °C; novembre, 1,9°; décembre, - 6°,6. Grâce au voisinage de la mer, la température de Saint-Pétersbourg est moins froide que celle de Moscou, située à une latitude plus méridionale (moyenne de l'hiver à Saint-Pétersbourg, - 8°,1 ; à Moscou, -9°,1). Mais ce qui peut rendre le séjour désagréable à Saint-Pétersbourg, c'est la grande variation de la température dont les écarts atteignent parfois en toutes saisons et dans la même journée jusqu'à 15°C. Le printemps commence généralement avec les premiers jours d'avril; mais les froids, et quelquefois les neiges persistent même dans le courant de mai. Les journées claires et chaudes de l'été sont fréquemment interrompues par des rafales froides. La Néva, dans sa traversée de Saint-Pétersbourg est habituellement prise de glace dans les premiers jours de novembre, la débâcle a lieu dans les premiers jours d'avril. Les brouillards règnent de novembre à mars. Les longs crépuscules et les aurores hâtives suppriment souvent la nuit dans la saison d'été : on parle de nuits blanches. Histoire de Saint-Pétersbourg Saint-Pétersbourg fut fondée en 1703 par Pierre Ier, qui en fit la capitale de son empire. La ville s'est appelé Pétrograd entre 1914 et 1924. A la mort de Lénine, elle fut renommée Léningrad, et après la disparition de l'URSS, elle retrouva le nom de Saint-Pétersbourg. Fondation. Saint-Pétersbourg fut fondée par le tsar Pierre le Grand en juin 1703, sur l'emplacement que la ville occupe encore de nos jours, afin d'avoir - comme l'a dit le poète Pouchkine - une fenêtre ouverte sur l'Europe. Au moment de la fondation de Saint-Pétersbourg, les rives de la Néva étaient l'objet d'une dispute entre les deux nations, russe et suédoise. Un petit fortin fut élevé, le fort Petropavlovsk (Saint-Pierre et Saint-Paul), autour duquel l'armée russe disposait ses cabanes. Un petit bâtiment, conservé encore de nos jours, servit de résidence à l'empereur. Les prisonniers de guerre, les villageois des environs, furent requis pour construire des cases ou des campements, jusqu'au jour où la victoire de Poltava décida le souverain à conserver définitivement cette place pour sa future capitale. Heureux de ce fait d'armes, Pierre Ier écrivit le 27 juin 1709 : « Aujourd'hui, la pierre fondamentale de Petersbourg a été définitivement posée avec l'aide de Dieu ». Au mois de novembre de la même année, furent jetés les fondements de l'église Saint-Samson. Un mois après, un décret ordonna l'envoi à Saint-Pétersbourg de 40000 ouvriers de l'intérieur de l'empire. D'autres appels furent faits dans le courant des trois premières années de l'existence de la ville qui portèrent bientôt le chiffre de ses habitants à plus de 150 000 individus. Les terrains et le bois de construction furent accordés gratuitement aux gens du peuple en même temps que des ordonnances sévères enjoignaient aux nobles de venir s'installer dans la nouvelle cité. La ville de Saint-Pétersbourg - ou Sankt-Peterbourg (dans la langue courante : Peterbourg) dénommée d'après le patron de l'empereur, saint Pierre, et qui porte aussi, dans le langage populaire, le nom de Piter, était fondée, et lorsque, en 1713, le premier vaisseau hollandais chargé de marchandises s'approcha de la ville, la joie de l'empereur fut si grande qu'il servit lui-même de pilote au navire qu'il amena, incognito, aux quais de la cité naissante. - Saint-Pétersbourg en 1718. (Source : St Petersburg's Historical Exploratory Society). Pétersbourg n'était pas l'endroit idéal pour une capitale. La ville était sujette à de dangereuses inondations; son sol, en effet, dépasse à peine de 2 ou 3 m le niveau du fleuve. A cet égard, une lettre de Pierre le Grand à Mentchikov, le futur gouverneur de la ville, datée de son «Paradis», comme il se plaisait à dénommer sa nouvelle résidence, est assez curieuse : « Il y avait - dit-il dans cette lettre - dans mon appartement 24 pouces d'eau au-dessus du plancher, et dans le potager, ainsi que dans la rue, de l'autre côté de la maison, on circulait librement en bateau. Cependant cela ne dura que moins de trois heures, et il était extrêmement amusant de voir les gens perchés sur les toits et les arbres, comme du temps du déluge. Quoique l'eau eût été très haute, elle ne causa que peu de dégâts.» La fondation de la capitale nouvelle eut bientôt des échos à l'étranger, où des plans sont vites publiés, tels celui représenté ci-dessous, paru en 1718, et dû au cartographe J. B. Homann de Nuremberg. Sur un autre plan de Saint-Pétersbourg, dû à Nicolas de Fer et édité à Paris un an plus tôt, ont pouvait lire la légende suivante : « Peters-Bourg est une Ville Nouvelle située à 49 Degrez 10 Minutes de Longitude et à 58 Degrez 40 Minutes de Latitude septentrionale dans la mer Baltique, au golfe de Finlande à l'embouchure de la Riviere de Nieva. Bâtie au commencement de ce siècle par Pierre Alexowitz Czar et grand Duc de Moscovie present Regnant. On croit que le Dessein de ce Prince est de faire de cette Ville la Capitale de ses États, et le Lieu de sa Residence ordinaire, et comme elle est sa Ville Favorite, il en a rendu l'abord facile, tant par eau que par terre [...] Et comme il veut rendre cette Ville très puissante par le commerce il n'y épargne n'y soins n'y dèpance, non seulement les Moscovites s'y sont venus établir mais encore un grand nombre d'étrangers, qui y trouvent son Port sûr, Beau et Commode, les Rues belles et droites... » Aussi, dès l'année 1714, on comptait à Saint-Pétersbourg plus de 34 500 constructions, dont la majeure part n'étaient d'ailleurs que de simples masures, chaumières ou baraquements. Vers 1723, le nombre des bâtiments étrangers était de 230, et le commerce de Saint-Pétersbourg se chiffrait par plus de 1 500 000 roubles, tant à l'entrée qu'à la sortie. A la mort du tsar (1725), la cour abandonna Saint-Pétersbourg pour retourner à Moscou. Elle fut suivie dans sa retraite par le Sénat, les collèges et par un grand nombre de seigneurs qui n'y étaient installés que contraints par ordre de l'empereur. Cette reculade ne dura toutefois que trois années et demi, et vers 1730 la cour revint à la nouvelle capitale, mais les puissants du pays se refusaient encore à reconnaître à la nouvelle cité ses droits politiques au détriment de la vieille Moscou. L'impératrice Anna Ivanovna fit des efforts considérables pour attirer à Saint-Pétersbourg l'élite de la nation, Après les incendies de 1736 et 1738, un plan général fut établi pour la reconstruction et l'agrandissement de diverses demeures. Le Palais d'Hiver fut désormais considéré comme le centre de la capitale. Mais ce fut surtout sous Catherine Il que l'oeuvre de Pierre le Grand reçut son entier développement. En 1750, la ville ne comptait encore que 80.000 habitants; ce chiffre atteignait près de 220.000 en 1790, et plus de 300.000 à la mort de la souveraine (1796).
Tels furent les débuts de la ville qui allait être pendant près de deux siècles la capitale de l'empire russe. Alexandre Ier entreprit le dessèchement de la cité et l'embellit de parcs, de ponts, de palais et d'églises. - La Perspective Nevski au début du XXe s. Au fond, l'Amirauté. Monuments de la ville. Curiosités Vue des bords de la Néva, la ville présente un aspect des plus agréables. Les principaux édifices sont groupés dans le quartier méridional sur la rive gauche du grand bras, traversé, dans sa partie supérieure, de l'Ouest par la perspective Nevski (de la Néva) à laquelle aboutissent, de droite ou de gauche, les voies les plus animées de la ville : rue de Kazan (Kazanskaya), la grande et la petite Morskaya (de la mer), Sadovaya (des jardins), Karavannaya (des caravanes). La bordure Nord de ce quartier est occupée par les aristocratiques quais des Anglais et de l'Amirauté. C'est le quartier qui renferme aussi les principaux monuments et édifices de la capitale. Comme la plupart des villes de fondation moderne, les rues de Saint-Pétersbourg s'étendent en lignes droites. Les principaux quais sont en granit. Les places publiques, au nombre de 80 environ, et dont quelques-unes sont de dimensions démesurées, produisent souvent un effet de tristesse par leur nudité. Les maisons d'habitation, dans les quartiers centraux de la ville, assez élevées, trois ou quatre étages, présentent le même aspect que dans les autres grandes villes de l'Europe. Saint-Pétersbourg est pourvu, d'autre part, de jardins et squares (au nombre d'environ 50), très fréquentés durant la belle saison. - Les édifices religieux de saint-Pétersbourg. La ville renfermereait 230 églises orthodoxes, plus une cinquantaine de chapelles disséminées sur divers points de la cité et ouvertes toute la journée à la dévotion des foules. Parmi ces édifices, les deux plus importants sont les cathédrales (Sobors) Saint-Isaac et de Kazan. Parmi les autres édifices religieux, il y a lieu de citer le couvent Novodievitchi (des Vierges), le monastère Alexandre Nevski avec la cathédrale de la Trinité (1711), l'église Saint-Samson (1709-1740), Saint-Nicolas des Marins, Saint-Vladimir, etc. L'église Saint-Isaac. Cette église cathédrale est située sur la place de ce nom. Elle est bâtie en granit, en marbre, en bronze et en fer; son plan est en forme de croix grecque; un dôme s'élève au centre, et quatre chapelles carrées, surmontées de campaniles, sont établies aux angles. La longueur totale est de 94 m, et la largeur de 31. Les quatre portiques qui s'élèvent aux quatre bras de la croix offrent chacun 12 colonnes monolithiques en granit rouge de Finlande, hautes de plus de 18 m, et de plus de 2 m de diamètre. Chaque portique est couronné d'un fronton, dont les bas-reliefs ont été exécutés par Lemaire et Vitali. Chaque fronton est surmonté de trois figures en bronze : au sommet, un des Évangélistes, et, à chaque coin, un Apôtre. Des Anges agenouillés, également en bronze, sont placés sur des pilastres cannelés, à chaque angle du toit, dont ils terminent la décoration. Le dôme, avec ses fenêtres en arcade, rappelle beaucoup celui de Saint-Pierre de Rome; sa base, en marbre gris comme les murs, porte 24 colonnescorinthiennes de granit, au-dessus desquelles règne une galerie ornée d'une balustrade en bronze que décorent 24 figures d'Anges du même métal; la coupole et la lanterne sont couvertes en cuivre doré, et on y a employé 247 livres d'or pur. La hauteur du dôme au-dessus du sol est de 118 m; son diamètre, de 23 m. Les portes de l'église de Saint-Isaac, tout en bronze, ont une riche ornementation; celle qui forme la grande entrée, sous le portique occidental, ne mesure pas moins de 16 m de haut sur 1,30 m de large. - L'église Saint-Isaac, à saint-Pétersbourg. La relative sobriété néo-classique de son aspect extérieur contraste avec son intérieur sompteusement décoré. A l'intérieur de l'édifice, les murs, recouverts de marbre blanc, portent des incrustations de toute espèce et de toute couleur; le sol est en marbre gris, arrangé comme un parquet, et qui se développe sur 4500 m², pour se réunir au milieu en une magnifique rosace de diverses couleurs. Pierre le Grand avait conçu le projet d'ériger une église en l'honneur de Saint Isaac le Dalmate, parce qu'il était né le jour que les Grecs consacrent à la fête de ce saint. Mais ce fut seulement Catherine II qui jeta les fondements de l'édifice, en 1768. Souvent interrompus, les travaux furent repris en 1829, sous la direction de l'architecte français Montferrand, et, dix ans après, la croix fut inaugurée au sommet du dôme. Il fallut ensuite 20 ans pour achever les oeuvres d'ornementation. L'érection de ce monument colossal a nécessité en ces dernières années des dépenses supplémentaires considérables pour la construction d'un bâtiment destiné à contre-balancer, à une distance d'environ 300 m, le mouvement oscillatoire qu'on constatait dans l'édifice. - La cathédrale Saint-Isaac vue par Théophile Gautier « L'hiver en Russie a une poésie particulière; ses rigueurs sont compensées par des beautés, des effets et des aspects extrêmement pittoresques. La neige glace d'argent les coupoles d'or, accuse d'une ligne étincelante les entablements et les frontons, met des touches blanches sur les acanthes d'airain, pose des points lumineux aux saillies des statues, et change tous les rapports de tons par des transpositions magiques. Saint-Isaac ainsi vu prend une originalité toute locale. Il est superbe de couleur, soit qu'il se détache, tout rehaussé de blanc, d'un rideau de nuages gris; soit qu'il découpe son profil sur un de ces ciels de turquoise et de rose qui brillent à Saint-Pétersbourg, lorsque le froid est sec et que la neige crie sous le pied comme de la poudre de verre. Parfois, après un dégel, une bise glaciale fige en une nuit, sur le corps du monument, la sueur des granits et des marbres. Un réseau de perles, plus fines, plus rondes que les gouttes de rosée autour des plantes, enveloppe les gigantesques colonnes du péristyle. Le granit rougeâtre devient du rose le plus tendre, et prend sur le bord comme un velouté de pêche, comme une fleur de prune; il se transforme en une matière inconnue, pareille à ces pierres précieuses dont sont bâties les Jérusalems célestes. La vapeur cristallisée revêt l'édifice d'une poussière de diamant qui jette des feux et des bluettes [ = étincelles] quand un rayon l'effleure; on dirait une cathédrale de pierreries dans la cité de Dieu. Chaque heure du jour a son mirage, Si l'on regarde Saint-Isaac, au matin, du quai de la Néva, il apparaît couleur d'améthyste et de topaze brûlée, au milieu d'une auréole de splendeurs lactées et roses. Les brumes laiteuses qui flottent à sa base le détachent de la terre, et le font nager sur un archipel de vapeur. Le soir, sous une certaine incidence de lumière, du coin de la petite Morskaïa, avec ses fenêtres traversées par les rayons du couchant, il semble illuminé et comme incendié à l'intérieur. Les baies flamboient ardemment dans les murailles sombres; quelquefois, par les temps de brume, lorsque le ciel est bas, les nuages descendent sur la coupole et la coiffent comme le sommet d'une montagne. Nous avons vu, spectacle étrange, la lanterne et la moitié supérieure du dôme disparaître sous un banc de brouillard. La nuée coupant de sa zone d'ouate l'hémisphère doré de la haute tour, donnait à la cathédrale une élévation prodigieuse et l'air d'une Babel chrétienne allant retrouver et non braver, dans les cieux, Celui sans lequel il n'y a pas de construction solide. La nuit, qui dans les autres climats jette son crêpe opaque sur les édifices, ne peut entièrement éteindre Saint-Isaac. Sa coupole reste visible sous le dais noir des cieux avec des tons d'or pâle, comme une immense bulle à demi lumineuse. » (Th. Gautier, extrait du Voyage en Russie). | Notre-Dame de Kazan. La cathédrale de Notre-Dame de Kazan (Kazanski Sobor), construite dans les années 1804-1811, évoque le souvenir de Saint-Pierre de Rome. Un dôme haut de 20 m domine la basilique. Le granit et le jaspe ornent la nef où sont déposés des trophées militaires; l'argent ciselé et les pierres précieuses sont amoncelés pour parer l'iconostase et les cadres des icônes. Le monastère Alexandre Nevski. Une curiosité plus remarquable peut-être est la laure (monastère) d'Alexandre Nevski, véritable forteresse dont la première pierre a été posée par Pierre le Grand en 1742 et qui renferme dans l'une de ses cinq églises (cathédrale de la Trinité), les restes du saint vénéré ainsi que ceux de plusieurs membres de la famille impériale : la reine Praskovia, femme du tsar Ivan Alexiéevitch et de sa soeur, Nathalie; de Pierre, fils de Pierre ler, etc. Le cimetière Tikhivine attenant à ce couvent, le Père-Lachaise de Saint-Pétersbourg, renferme aussi la plupart des grands hommes de Russie, hommes politiques, guerriers, littérateurs (Schouvorov, Panine, Spéranski, Lomonossov,Von Vizine, Dostoievski, Gontcharov, Glinka, etc.). Petropavlosk. Le noyau de Saint-Pétersbourg, la citadelle de Petropavlosk, fut érigée, comme nous l'avons dit déjà, par Pierre le Grand, en 1703. Au début, les fortifications étaient en terre; en 1706 seulement, on entreprit d'élever des fortifications en pierres et en briques telles qu'elles existent encore de nos jours. Elle occupe tout un îlot, relié à la ville par un grand pont. La citadelle proprement dite a eu des destinations diverses. Elle fut surtout pendant longtemps la grande prison politique de Saint-Pétersbourg; ses casemates abritaient des condamnés dont quelques-uns, à en croire les rumeurs populaires, ne devaient jamais revoir le jour. Parmi les principaux hôtes de la forteresse, il faut mentionner le fils même de Pierre le Grand, Alexis, qui y mourut subitement, après une visite de son père. Alexis était le principal instrument des adversaires de Pierre, afin de contrecarrer les projets du grand réformateur. -- La citadelle de Pierre et Paul. Construite entre 1706 et 1740, elle abrite la cathédrale Saints-Pierre et Paul, achevée en 1733 et où reposent presque tous les membres de l'ancienne famille impériale. C'est là que furent aussi incarcérés les conspirateurs de 1825 et la plupart des nihilistes; sous Alexandre Il la citadelle recevait les condamnés à mort qu'elle gardait jusqu'à leur exécution. Bien que désaffectée à partir du règne d'Alexandre III, et, malgré les affirmations officielles maintes fois répétées qu'aucun détenu ne se trouvait dans la forteresse, le peuple de Saint-Pétersbourg ne passa pas, pendant des décennies, sans une certaine appréhension devant l'antique bastille russe et baissait ostensiblement la voix devant l'ancienne prison des nihilistes. Petropavlovsk est aussi le Saint-Denis des Russes, et sa cathédrale renferme les restes des souverains et des principaux membres de leurs familles (sauf l'empereur Pierre Il enterré Moscou) qui se sont succédé en Russie depuis Pierre le Grand. Le monument mesure 68 m de long sur 33 de large; sa hauteur est de 19 m. Une coupole blanche surmonte l'abside. Le temple a été plusieurs fois endommagé par la foudre. L'intérieur de l'église est orné de nombreux trophées militaires. Les tombeaux occupent, sans ordre ni symétrie, toute la nef. Quelques-uns portent des inscriptions; pour d'autres, des plaques fixées au mur indiquent le rang du défunt. L'église est entourée, au dehors, d'un vaste jardin où sont enterrés tous les commandants de la forteresse. - L'intérieur de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul. Les palais et les autres monuments. Les divers palais de la ville se distinguent par une grande ampleur des proportions; la décoration extérieure est toutefois très sobre. Le plus ancien est le Palais d'Été, construit par Pierre le Grand déjà en 1712. Le Palais d'Hiver, immense quadrilatère, muni à la façade de nombreuses colonnes, mais lourd et d'un aspect morne. L'intérieur, par contre, est d'une grande richesse; il constitue aujourd'hui l'édifice principal du musée de l'Ermitage (créé en 1768), auquel est joint notamment une bibliothèque et un théâtre. . Parmi les autres théâtres, on mentionnera le théâtre Marinski (ancien Kirov) et le théâtre Alexandre.Viennent ensuite le palais Anitchkov, résidence modeste, habitée de préférence par les derniers monarques, le palais Mikhaïlov où le tsar paul fut étranglé, le palais de Tauride, que fit construire Potemkine pour y donner une fête en l'honneur de Catherine II, le palais Menchikov, diverses autres grandes constructions, anciennes demeures des membres de la famille impériale (grands-ducs Constantin, Vladimir, Alexis, grande-duchesse Marie) ou de riches seigneurs, Strogonov, Scheremetiev. A citer aussi l'Amirauté et l'inévitable Gostini Dvor (littéralement : maison des Hôtes), qu'on trouve dans beaucoup d'autres villes importantes, sorte de Palais Royal, vaste bâtiment quadrilatère, à arcades, qui renferme des magasins de luxe. Le musée de l'Ermitage. En 1765, Catherine II, impératrice de Russie, fit construire près du palais d'Hiver, en façade sur le quai de la Néva, par l'architecte français Vallin de La Mothe, un petit palais de style Louis XV, très délicat, où, les affaires de l'Etat traitées, elle aimait à se retirer, dans l'intimité joyeuse de ses amis et familiers. Les deux palais étaient reliés par une galerie. Dix ans après, ses collections de tableaux et d'oeuvres d'art ayant pris une grande extension, Catherine ordonna la construction d'un nouveau bâtiment contigu, destiné spécialement à les recevoir et dont l'architecte fut Youri Matvecvitch Velten. Un pont galerie fournissait les communications entre ce pavillon et l'oeuvre de Vallin de La Mothe. En 1780, l'impératrice annexa à la construction de Velten une nouvelle galerie, destinée à contenir la copie des Loges de Raphaël, qu'elle avait fait exécuter au Vatican, en grandeur exacte, sous la direction du savant archéologue Reiffeinstein et du peintre Unterberger. Cette même année, l'architecte italien Quarenghi élevait, sur ses ordres, le théâtre de l'Ermitage, réuni à la galerie de tableaux par une arche jetée sur le petit canal du palais d'Hiver, à sa jonction avec la Néva. Enfin, en 1839, l'empereur Nicolas demandait à Léon de Klenze, l'auteur de la Pinacothèque de Munich, les plans d'un bâtiment destiné à recevoir les oeuvres d'art éparses dans les divers palais impériaux, Tsarkoe-Sèlo, Tauride, etc. Les travaux dirigés par le professeur Jephimoff durèrent dix ans. En 1860, le tsar Alexandre fit reconstruire par l'architecte de la cour, Stakenschneider, la partie due à Vallin de La Mothe, qui fut surmontée d'une terrasse, renouvelant en réduction les jardins suspendus de Babylone. L'Ermitage, dans ses différentes parties et avec ses dépendances, forme un parallélogramme de 171 m de long sur 125 m de large, à quatre ailes perpendiculaires, réunies au centre entre deux cours par un cinquième bâtiment. On donne populairement le nom de l'Ermitage au musée que renferme ce palais, et qui est un des plus riches du monde en tableaux de maîtres, en objets d'art et de haute curiosité. La galerie des tableaux a été formée par Catherine II, qui acheta dans ce but les plus importantes collections mises en vente pendant son règne : collections Brühle, baron Thiers, Choiseul, Zuchmantel, Conti, Dezalier d'Argenville, Langlier et Lebrun, Algernon, Perey, etc. Alexandre Ier consacra des sommes considérables à l'accroissement du musée; on lui doit, entre autres acquisitions, la collection de la Malmaison formée par l'impératrice Joséphine, achetée 940,000 F; la collection de tableaux espagnols de Coesvelt, au nombre de 50; et le cabinet Creighton. Le tsar Nicolas Ier, passionné pour les beaux-arts, s'intéressa vivement à l'Ermitage. Les acquisitions faites sous son règne sont nombreuses et importantes : 1826, collection Miloradovitch, tableaux, statues et bustes en marbre; 1829, fraction de la galerie de la reine Hortense (30 tableaux); 1831, fraction de la galerie du prince de la Paix (33 tableaux); 1834, collections Gessler (32 tableaux), et Paez de la Cadena (51 tableaux); 1836, collection Labanov de Rostov (42 tableaux); 1843, collection Tatichtchev, léguée à l'empereur (182 tableaux); 1850, galerie Barbarigo (102 tableaux), achetée 600,000 F. Aux ventes célèbres de Guillaume II, roi de Hollande (1850), maréchal Soult (1842), de Morny (1852), l'administration de l'Ermitage acheta de nombreux tableaux de premier ordre et de toutes écoles. - La façade de l'ancien palais d'Hiver. Il fait aujourd'hui partie du musée de l'Ermitage. Alexandre II continua avec magnificence les traditions de la famille impériale. Sa première acquisition, la plus importante du règne, fut, en 1861, celle d'une partie de la collection Campana, comprenant le célèbre vase de Cumes, un des chefs-d'oeuvre de la céramique antique. Vinrent ensuite des achats variés dans les collections Fenton et Litta. Alexandre III a enrichi l'Ermitage de la célèbre collection d'objets d'art formée par le prince Basilevski. A la fin de la période impériale, le musée de l'Ermitage possèdait 1735 tableaux exposés, ainsi répartis entre les diverses écoles : Italie, 374; France, 122; Russie, 71 ; Espagne, 116, Flandre, Pays-Bas et Allemagne, 1025; Angleterre, 70. Le cabinet des dessins était formé d'environ 1500 pièces. Il y a aussi un cabinet de gravures, complété par une bibliothèque d'art, qui possède de précieux manuscrits. La section d'antiquités comprend quelques sculptures antiques, une collection précieuse de vases peints, une collection de bronzes, des antiquités sibériennes et circassiennes. Une galerie contient une série d'icones et de tableaux religieux formant l'histoire de la peinture des écoles russes de Novgorod et de Moscou, depuis les prototypes du mont Athos jusqu'aux oeuvres du dernier peintre célèbre, Hylarios. - L'architecture intérieure du musée de l'Ermitage. La galerie, surnommée la « galerie illustrée », renfermant une collection d'oeuvres et un grand nombre d'objets précieux des XIVe, XVe et XVIe siècles, et la collection Basilevski, constituent le musée du Moyen âge et de la Renaissance. De vastes salles sont remplies de souvenirs historiques, d'objets d'art et de curiosité, provenant d'Elisabeth, de Catherine Il, et d'autres souverains russes. Une grande galerie est consacrée exclusivement à Pierre le Grand; on y voit les meubles, les instruments qu'il exécuta de ses mains; ses vêtements, ses livres, ses tableaux, ses bijoux. Le musée de l'Ermitage possèderait en tout 3 millions d'oeuvres d'art. Le théâtre de l'Ermitage. Ce théâtre, qui fait partie aujourd'hui de l'ensemble de bâtiments qui constituent le musée de l'Ermitage, était le théâtre particulier des souverains, quelque chose d'analogue à ce qu'étaient jadis en France les théâtres des palais de Compiègne et de Fontainebleau, à ce que fut plus tard celui des Tuileries. Fermé puis occupé par des bureaux de l'Administration à l'époque sociétique, il a été rendu à sa destination première en 1991. Il a conservé néanmoins sa célébrité, non à cause de lui-même, mais en raison des glorieux souvenirs artistiques qui s'y rattachent. On considère pourtant que c'est une des oeuvres les plus distinguées de l'architecte Quarenghi. Il a été construit sur le canal qui unit la Moïka à la Néva, à sa jonction avec ce fleuve. L'architecte jeta sur ce canal, à la hauteur du premier étage, une voûte hardie et élégante, formant pont, et qui rappelle volontiers, par son aspect extérieur et la façon dont elle est placée, le fameux pont des Soupirs, à Venise. C'est sur ce pont qu'a été construite une superbe salle garnie de tableaux par laquelle on accède au théâtre et qui lui sert en quelque sorte d'antichambre. Celui-ci, complètement séparé du palais proprement dit, constitue donc comme un pavillon tout à fait particulier. La salle, qui forme un hémicycle régulier, est de petite dimension, mais heureusement divisée et aménagée avec beaucoup de goût. Point de loges, point de galeries, mais un amphithéâtre à gradins, harmonieux et élégant, en avant duquel, dans l'espace qui sépare l'orchestre des premiers gradins, on disposait des sièges pour le souverain, pour la famille impériale et pour les membres du corps diplomatique. La scène, assez profonde, mais sans vastes proportions, n'offre rien de particulièrement remarquable. Le Théâtre de l'Ermitage au temps de sa splendeur Au XVIIIe siècle et au commencement du XIXe, un personnel nombreux et choisi, recruté à grands frais, était spécialement et exclusivement attaché au théâtre de l'Ermitage; les plus grands virtuoses italiens ou français étaient appelés à faire partie de ce personnel, et les compositeurs les plus célèbres étaient attirés à Saint-Pétersbourg et chargés d'écrire, pour ces artistes fameux, des opéras entièrement nouveaux, dont le souverain et sa cour avaient la primeur. Ce fut d'abord, dit-on, une troupe de comédiens français qui occupa le théâtre de l'Ermitage et qui fit connaître à ce public de choix les chefs-d'oeuvre de Molière, de Regnard, de Marivaux, etc.; parmi eux, on comptait d'excellents artistes, entre autres Fostier, élève de Préville, Aufrène et la fille de celui-ci. Mais l'impératrice Catherine, qui avait un goût prononcé pour la musique italienne, engagea le célèbre compositeur Sarti, le maitre de Cherubini, qui se rendit à Saint-Pétersbourg avec une compagnie de chanteurs italiens en tête desquels brillaient deux virtuoses d'un talent merveilleux, le fameux sopraniste Marchesi et la cantatrice Luise Todi, la rivale de la Mara. La Todi produisit une impression inouïe en chantant un opéra expressément écrit pour elle par Sarti, qui composa ensuite sous ce titre, la Gloire du Nord, un opéra sur texte russe. Il écrivit aussi, sur des paroles russes, un psaume dans lequel l'orchestre ordinaire était renforcé par un second orchestre de ces cors russes si fameux alors, et un Te Deum où, pour marquer la mesure dans certaines périodes, il employa le canon, ce qui produisit sur ses auditeurs un effet indescriptible. Malgré quelques différends qui s'élevèrent, à un moment donné, entre Sarti et l'impératrice, celle-ci combla de biens le compositeur, l'éleva au premier degré de la noblesse et, pour le fixer en Russie, lui fit don de terres considérables. Mais le climat était contraire à sa santé, et Sarti dut retourner en Italie. Paisiello fut alors appelé de ce pays pour le remplacer. C'était encore gagner au change, car l'inspiration de l'auteur de la Molinara et de Nina pazza per amore était autrement riche et généreuse que celle de Serti. Paisiello fit en Russie un séjour de huit années, pendant lesquelles il n'écrivit pas moins de dix opéras pour le théâtre de l'Ermitage : La Serva padrona, Il Matrimonio inaspettato, Il Barbiere di Seviglia, I Filosofa immaginarii, La Finta Amante, Il Mondo della Luna, Niteti, Lucinda ed Armidoro, Alcide al bivio et Achille in Sciro. Deux cantatrices surtout, la Pozzi et la Bruni, se distinguèrent dans ces divers ouvrages. A Paisiello succéda Cimarosa qui, après avoir mis au jour d'abord une cantate intitulée La Felicità inaspettata, écrivit à son tour pour l'Ermitage trois opéras nouveaux : Cleopatra, La Vergine del sole et Atene edificata. Mais les échos du théâtre de l'Ermitage devaient retentir aussi des accents inspirés d'un musicien français. On sait que dès les premières années du XIXe siècle ce fut une sorte de fureur, de la part de quelques-uns des artistes français, de s'en aller en Russie, où les attiraient les avantages très brillants que leur faisait le tsar Alexandre. Non seulement les plus grands virtuoses, tels que les violonistes Rode et Baillot, le violoncelliste Lamare, étaient appelés au service de la cour de Russie par de brillants engagements, mais l'empereur avait décidé de réunir à l'Ermitage une troupe française pour remplacer les chanteurs italiens depuis si longtemps en possession des faveurs souveraines. En même temps il appelait à son service, comme maître de chapelle et compositeur, avec un traitement de 3000 roubles par an, le grand Boieldieu, qui arriva à Saint-Pétersbourg vers la fin de 1803 et n'en partit, pour revenir en France, qu'au commencement de 1811. Pendant ce long séjour, Boieldieu composa neuf opéras, dont trois seulement furent représentés plus tard à Paris, et dont voici les titres : Aline, reine de Golconde, Amour et mystère, Abderkhan, Un Tour de soubrette, la Jeune Femme colère, Télémaque, les Voitures versées, la Dame invisible et Rien de trop. Parmi les artistes qui étaient chargés d'interpréter ces ouvrages, et dont plusieurs avaient fait partie à Paris du personnel de l'Opéra-Comique, on peut citer Andrieux, Claparède, Fleuriot, Mlle Philis aînée, Mme Mees, etc. Boieldieu écrivit encore, pour le service de la cour, une musique nouvelle sur les choeurs d'Athalie, de Racine, qui produisit un grand effet. C'est à partir de l'époque où Boieldieu quitta la Russie que commença, croyons-nous, l'abandon et ce qu'on pourrait appeler la décadence du théâtre particulier de l'Ermitage. Bientôt un théâtre public de comédie française allait être installé à demeure à Saint-Pétersbourg; d'autre part, une troupe d'opéra italien ne devait pas tarder à se fixer au théâtre impérial, ou elle n'a pas cessé de se montrer jusqu'aux dernières années de la Russie des tsars ; l'art se répandait, devenait accessible à tous, et les souverains ne jugeaient plus à propos de s'imposer des sacrifices considérables pour leur seul plaisir personnel. Le théâtre de l'Ermitage en vint donc à ne plus servir que dans des circonstances officielles et solennelles, et il n'eut plus de troupe spécialement attachée à lui. Il n'en a pas moins, pendant environ un demi-siècle, occupé une place dans l'histoire de l'art, ne fût-ce que par les oeuvres qu'il a mises au jour et par les artistes illustres qui écrivirent ces oeuvres à son intention. (A. Pougin). | La Bourse. L'ancienne Bourse de Saint-Pétersbourg (auj. musée naval) est un monument construit de 1804 à 1811, sur les plans de l'architecte français Thomon, mais qui ne fut ouvert au commerce qu'en 1816. C'est un parallélogramme long de 107 m, large de 80 m, et haut de 29 m, autour duquel une galerie ouverte est formée par un rang de 44 colonnes doriques, dont 10 à chaque façade et 12 sur chaque partie latérale. La grande salle intérieure, éclairée par la voûte et ornée de sculptures emblématiques, a 41 m de long sur 21 m de large. La façade principale de l'édifice, tournée du côté de la Néva, est précédée d'une belle place en forme de demi-lune, et dont les revêtements, les parapets et les trottoirs sont en granit : aux deux extrémités de cette place s'élèvent deux colonnes ornées de statues, d'ancres et de proues de navire, hautes de 40 m et surmontées chacune d'une demi-sphère que supportent trois Atlas. Deux rampes circulaires conduisaient de la place au niveau de la Néva, sur laquelle les bâtiments apportaient les marchandises à la Bourse même. - L'ancienne Bourse de Saint-Pétersbourg (bâtiment blanc) et l'une de ses colonnes rostrales. Les statues. Parmi les monuments décoratifs de la grande cité russe, nous devons citer les deux statues équestres de Pierre le Grand, dont la principale, érigée en 1782, est due au Français Falconet et à Mlle Callot. La statue repose sur un énorme rocher, monolithe amené de Finlande, et ne porte que cette inscription (sur une face en latin, sur l'autre, en russe) : A Pierre Ier, Catherine Il; une statue (1873) et un buste (1888) de l'impératrice Catherine Il; arc de triomphe de la Narva (souvenir de 1844); monument en mémoire de la guerre de 1877-1878; statues de Joukovski, de Krylov, de Pouchkine, de l'explorateur Prjevalski; statue équestre de Nicolas Ier; arc de triomphe de Moscou, en souvenir des victoires de 1826-1831; colonne d'Alexandre Ier, oeuvre de l'architecte Montferrand (1830-1834), monolithe en granit rouge, haute de 47,5 m et pesant 600 tonnes. (P. Lemosof / Marius Vacon / B.). - La colonne d'Alexandre Ier, devant le palais d'Hiver de Saint-Pétersbourg. Images : The World Factbook.
| Cristina Sirigatti, Le musée de l'Ermitage : Saint-Pétersbourg, Eyrolles, 2009. -2La collection " Les grands musées " vous propose de déambuler dans les galeries du musée de l'Ermitage. Véritable guide, ce livre conçu et rédigé par une spécialiste vous introduit d'abord à la construction et à l'institution de l'édifice. Il vous propose ensuite une présentation claire, vivante et accessible des principaux maîtres et des oeuvres majeures. Ainsi, sur place ou à distance, il vous délivre l'essentiel. (couv). Jean Blot, Alexandre Blok, le poète de la Perspective Nevski, Le Rocher, 2007. | | |