| Presbourg, Pressburg en allemand, Pozsony en hongrois, Prešporok, en slovaque (jusqu'en 1919), aujourd'hui Bratislava, capitale de la Slovaquie; 445 000 habitants (2006). La ville, située sur la rive gauche du Danube, se diviseait à l'époque où elle appartenaitencore à la Hongrie (avant 1919, date de la formation de la Tchécoslovaquie) en cinq arrondissements : la vieille ville (Belvaros), la nouvelle ville ( Ujvaros) et les arrondissements : François-Joseph, Thérèse et Ferdinand. - Le château de Bratislava. Source : The World Factbook. La ville est dominé par une forteresse. Dans une de ses tours furent gardés, jusqu'en 1784, la Sainte Couronne et les autres insignes royaux. Parmi les monuments les plus célèbres, on peut citer la cathédrale Saint-Martin en style gothique, probablement sur l'emplacement de l'église élevée par saint Etienne et saint Ladislas. Dans cette cathédrale, où se trouve le tombeau du cardinal Pierre Pazmany, furent couronnés les rois hongrois depuis la bataille de Mohacs (1526) jusqu'en 1867. Les autres monuments sont : l'église des Jésuites, construite en 1636. l'hôtel de ville, le couvent des franciscains qui date du XIIIe siècle; le temple et le couvent des ursulines, le palais de l'archevêque de Strigonie, le palais de la Diète où les députés se réunissaient ,jusqu'en 1848; le temple des protestants, le palais Pallfy avec son jardin, et le palais Grassalkovics. Sous le nom de Pozsony, c'était l'ancienne capitale hongroise (elle le resta jusqu'à Joseph II, en 1784); les rois de la maison de Habsbourg s'y faisaient couronner a cause de la proximité de Vienne. La ville a conservé son caractère allemand, quoique, dans les dernières années du XIXe siècle, l'élément magyar y ait fait de grands progrès. Le Cercle-Toldy et d'autres sociétés littéraires y avaient beaucoup contribué. D'après la légende, le fondateur de la ville serait Pison, général romain, d'où le nom Pisonium, mais l'ancien nom slave de la ville : Brecislawa (repris dans la forme actuelle de Bratislava), d'où l'allemand Presbourg, montre suffisamment que c'est une ancienne colonie slave. La ville joua un rôle important dès le XIe siècle, pendant les guerres entre Henri III et les rois magyars. Les privilèges de la ville datent de 1291. Louis le Grand de la maison d'Anjou (1342-1382) et Sigismond (1387 -1437) firent beaucoup pour son agrandissement; ce dernier y, réunit en 1429 la diète du Saint-Empire. Après la bataille de Mohacs et la prise de Bude par les Turcs, c'est là que furent convoquées la plupart des Diètes hongroises; la ville devint la résidence de la Chambre royale (administration des finances) et, à partir de 1732, celle du palatin et du Conseil royal. c'est là aussi que fut signé en 1491 un traité qui assurait à l'Autriche la possession de la Hongrie. En 1619, elle fut prise par Gabriel Bethlen, mais Bucquoi força le prince transylvain de la rendre. Le 26 décembre 1805 y fut conclue la paix de Presbourg. Le Traité signé par Napoléon et l'empereur François Il donnait au premier les états de terre-ferme de Venise avec Venise même, et à la Bavière une partie du Tyrol. Par un article secret, François II renonçait au titre d'empereur d'Allemagne. Davout la bombarda en 1809. Le 5 février1850 elle fut inondée. La dernière Diète hongroise y siégea de 1847 à 1848. (J. Kont). | |