|
. |
|
Calais |
Calais, Caletum, Itius ou Ulterior portus?. - Ville et port de France, dans le département du Pas-de-Calais, sur la Manche, à 31 kilomètres au Nord-Est de Boulogne-sur-Mer, à 272 km au Nord de Paris par Abbeville, 281 par Amiens. Calais n'est séparé de Douvres (en Angleterre) que par un canal étroit nommé Pas-de-Calais, qui a 31 kilomètres seulement de largeur. La ville, 77 400 habitants en 2007, et qui était autrefois défendue par une citadelle très forte, se partage en haute et basse ville; au Nord-Est est le faubourg de Courgain. Elle est en général bien bâtie : hôtel de ville, avec un élégant clocher, place d'Armes, église Notre-Dame, phare, etc. Histoire de Calais En 1180, Gérard de Gueldre, comte de Boulogne, accorde à ses bourgeois de Kaleis une charte leur octroyant des échevins communaux et l'établissement de deux foires annuelles. Les Calaisiens se livraient alors à la pêche du hareng. A partir du XIIIe siècle, Calais devient le principal point de passage entre la France et l'Angleterre. Vers 1228, elle est fortifiée par Philippe-Hurepel. En 1217, c'est de Calais que part Louis de France pour aller disputer la couronne d'Angleterre au roi Jean. A cette époque, Calais était une ville considérable, divisée en trois paroisses, Saint-Pierre, Notre-Dame et Saint-Nicolas. Elle faisait partie de la Hanse. Les comptes des baillis de Calais, conservés dans le trésor des chartes de l'Artois, nous montrent que Calais importait des laines et le charbon de l'Angleterre, les bois du Nord , les fers de la Suède. La ville était tombée en 1259 sous la domination des comtes d'Artois dont l'un, Robert, celui qui périt à Courtray, lui enleva ses franchises à la suite d'une sédition. Calais était en pleine période de prospérité lorsque Edouard III l'assiégea à la fin de l'été de 1346. Il s'en empara après un siège de onze mois (encadré ci-dessous). Le but des rois d'Angleterre fut de créer à Calais un grand centre commercial et une forte place de guerre.
Edouard III y établit un hôtel des monnaies, et, sous Richard II, est construit l'édifice qui porte aujourd'hui le nom d'hôtel de Guise, et qui devait servir d'entrepôt pour le transit des laines entre l'Angleterre et la Flandre (Staple-Hall). Pendant deux siècles, Calais eut un commerce très actif, grâce aux améliorations de son port, et Commines remarque que la douane des laines à Calais était l'un des plus beaux revenus des rois d'Angleterre. Le duc François de Guise reprit Calais le 8 janvier 1558. La ville faillit encore échapper à la France en 1596, lorsque la négligence de son gouverneur la laissa tomber entre les mains des Espagnols. Mais elle tut restituée par le traité de Vervins (1598). En 1789, Calais était le chef-lieu d'un bailliage ressortant au parlement de Paris et d'une subdélégation dépendant de la généralité d'Amiens. En 1790 il devint le chef-lieu d'un district. Pendant la période révolutionnaire l'histoire de Calais fut particulièrement calme, grâce à l'habileté et à l'énergie de son maire Jacques Leveux. Sous l'Empire, Calais n'eut d'importance qu'au point de vue de la course et de la contrebande, rendue très lucrative par le blocus continental. L'importation à Calais de l'industrie tullière, l'ouverture des lignes de chemins de fer aboutissant à Douvres et à Calais ont eu pour conséquence un rapide développement de la ville, dont la population s'est élevée de 11,045 habitants en 1805 à 58,969 habitants en 1885. Elle n'a grandi ensuite, au cours du XXe siècle, que de 20,000 habitants. (Raoul Fonte). |
. |
|
| |||||||||||||||||||||||||||||||
|