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La Grande-Bretagne
est la principale des ÃŽles Britanniques
et aussi la plus grande et la plus importante des îles
européennes; elle comprend l'Angleterre,
le Pays de Galles
et l'Ecosse.
Bretagne (Britannia)
était l'ancien nom de cette île. Plus tard, le terme Grande-Bretagne
fut employé pour la distinguer de la Petite-Bretagne, nom appliqué Ã
la péninsule qui prolonge la France
au Nord-Ouest (ancienne Armorique).
Le terme Grande Bretagne fut peu employé jusqu'à l'avènement de Jacques
ler qui
réunit l'île entière sous son sceptre (1603). D'après l'union législative
entre l'Angleterre et l'Ecosse en 1707, le mot Grande-Bretagne devint le
nom légal du royaume. L'Ecosse fut souvent appelée Bretagne du Nord.
La Grande-Bretagne forme, avec l'Irlande du Nord, les ÃŽles
Anglo-Normandes et plusieurs autres petites îles et archipels côtiers
un des Etats de l'Europe,
le Royaume-Uni (de Grande-Bretagne et d'Irlande).
Les trois parties
de l'île.
L'Angleterre.
Le
Pays de Galles.
Les paysages des montagnes du Pays de Galles sont remarquables par leur beauté pittoresque et attirent de nombreux visiteurs. La Dee, la Severn, le Wye et l'Usk, rivières qui naissent dans le Pays de Galles, coulent en Angleterre. Le pays renferme en abondance des minéraux industriels. On y trouve d'immenses quantités de charbon, d'ardoises et de pierres calcaires. L'Ecosse.
Le territoire, généralement montagneux
et stérile, est divisé en Hautes-Terres (Highlands), comprenant
le Nord-Ouest, l'Ouest et le centre de l'Ecosse,
où l'on parle un dialecte celtique,
nominé erse ou gaélique, et en Basses-Terres (Lowlands),
comprenant l'Est et le Sud, où, l'on parle un dialecte anglo-saxon, analogue
à l'anglais.
Une vue du Loch Lomond, en Ecosse. Les côtes.
Les causes de cette structure très découpée ont leur origine dans ce fait que le pays résulte de la submersion par la mer d'un territoire anciennement modelé par l'érosion continentale. Là où les roches tendres et arasées ne donnaient que des reliefs insignifiants, la mer a largement pénétré, s'est étalée en baies arrondies ou en estuaires profonds. Les parties cristallines résistantes ont donné des promontoires dont l'orientation permet de reconnaître celle du relief primitif. Chacun des massifs primaires, Higlands, Uplands, Cumberland, Galles (monts Cambriens), Cornouailles forme ainsi une avancée qu'une vallée de roches tendres submergée et transformée en baie sépare du promontoire voisin. Dans l'ensemble, le tracé de la ligne
des côtes a été constamment remanié, non
seulement au cours des époques géologiques, mais même dans la période
actuelle. Une série d'immersions et de submersions a déplacé fréquemment
le rivage et quelque peu transformé l'aspect des régions bordières.
Certaines vallées en effet, creusées avant la grande glaciation et affouillées
par elle ont un niveau inférieur au niveau actuel de la mer (à Grangemouth,
à Kellow, dans le Suffolk) et ne communiquaient alors avec l'océan
que par des chenaux fluviaux, qui sont devenus des vallées sous-marines,
lorsqu'après l'époque glaciaire la mer submergea les territoires exondés
à l'âge précédent.
La côte du Norfolk (Angleterre). - De longues laisses de sable s'avancent jusqu'au pied d'une falaise de faible altitude, taillée elle-même dans des limons meubles. L'ensemble est uniforme et monotone; La plage rectiligne n'offre pas d'abris aux barques tirées seulement sur le sable. Une autre cause a agi enfin sur le modelé des côtes britanniques. C'est l'action destructrice et constructrice de l'océan. Sur la face atlantique les côtes frappées de plein fouet sont déchiquetée; et précédées d'un émiettement de roches séparées qui leur donne toute une avant-garde d'îlots Sur la côte orientale et dans les mers intérieures, où les remous des flots de marée s'agitent en sens contradictoire, la côte s'ensable et les lignes du rivage ont tendance à s'empâter. Chester, qui fut autrefois un port est devenue une ville de l'intérieur, le promontoire entre le Wash et l'embouchure de la Tamise, s'agrandit ainsi chaque année, les estuaires de la Tyne et de la Humber se comblent. Ce mouvement semble être plus important que l'action destructrice inverse. Le relief.
Montagnes
de l'Ecosse.
La plus haute montagne de Grande-Bretagne : le Ben Nevis (Ecosse). Au Sud des Grampians s'étendent d'abord la plaine des Lowlands (Basses-Terres), puis les Central Uplandls, où l'on distingue les Southern Uplands et les monts Cheviots, les premiers formés de terrains siluriens, les seconds où apparaissent des roches volcaniques (mont Cheviot, 816 m; Hart Fell, 807 m). Montagnes
de l'Angleterre.
A l'Est du District des lacs s'étend la
chaîne Pennine. Celle-ci, composée de terrains
carbonifères, forme, du Tyne au Trent, un
dos de terrains allongé du Nord au Sud, perpendiculairement aux monts
Cheviots.
Au sud du canal de Bristol, la longue péninsule
de Cornouailles a des restes de montagnes anciennes
(de l'époque dévonienne) et très usées.
Au centre, le plateau de Dartmoor atteint 621 mètres. Au Nord, le plateau
d'Exmoor ne dépasse pas 520 mètres. A l'extrémité de la péninsule,
le cap Land's End projette dans la mer ses blocs de granit
quadrangulaires qui prolongent à l'Ouest les îles Scilly.
Land's End. Montagnes
du Pays de Galles.
L'Hydrographie.
En Ecosse, seules la Clyde, qui aboutit au fond du firth qui porte son nom, et la Nith, qui se jette dans le golfe de Solway, méritent d'être signalées. Sur l'autre rive du même golfe aboutit
l'Eden qui limite à l'Est le massif de Cumberland (District des lacs)
et dont la Lune, qui se jette dans la baie de Morecambe, prolonge la direction.
Plus au Sud se jettent la Ribble et la Mersey.
Courte rivière (50 km), celle-ci est fort importante, puisqu'elle unit
Manchester
à Liverpool,
située à l'entrée de son large estuaire.
Carte de la Grande-Bretagne (cliquer sur l'image pour l'élargir, Atlas Vidal-Lablache). Les plus importantes rivières
du Pays de Galles (Usk, Wye) aboutissent dans
le vaste canal de Bristol (175 km de longueur et jusqu'Ã 25 km de largeur),
prolongement de l'estuaire de la Severn. Celle-ci
(340 km) est la seule rivière importante qui se jette sur la côte ouest
de la Grande-Bretagne. Encore, venue du centre du Pays de Galles (massif
du Plynlimmon), se dirige-t-elle d'abord vers l'Est, suivant la direction
normale des grands cours d'eau anglais, puis vers le Nord-Est. Mais elle
est captée par l'Avon, son principal affluent, qui la rejoint sur sa rive
gauche et lui impose sa direction.
Méandre de la Wye en plaine. Sur le versant écossais de la mer du Nord, les fleuves dévalent bien plus nombreux que sur le versant atlantique. On en compte une quinzaine au moins entre le cap Wrath et l'embouchure de la Tay, qui est avec le Forth (dont le firth fait pendant à celui de la Clyde) la plus importante des rivières de l'Ecosse, l'une et l'autre ouvrant de grandes voies de pénétration. La Tweed, qui coule plus au Sud, fait frontière entre l'Ecosse et l'Angleterre. Parmi les cours d'eau de l'Angleterre de l'Est et du Sud-Est, deux sont particulièrement importants : le Humber et la Tamise. Au Sud du Tyne et de la Tees, et au Nord du golfe du Wash, le drainage de toutes les régions comprises entre la chaîne Pennine et la mer du Nord est centralisé par une grande rivière. Cette artère maîtresse est l'Aire, qui, venue du centre de la chaîne Pennine, suit la pente générale du terrain et coule de l'Ouest à l'Est, coupant perpendiculairement les différentes bandes de terrain (primaire, jurassique, crétacé, qui forment cette région - comme la Seine coupe les différentes auréoles du bassin de Paris - et s'épanouit pour former le le Humber. Rivière conséquente, l'Aire reçoit des rivières subséquentes suivant le pied des différents escarpements et séparant des bandes géologiquement différentes. L'Ouse et le Derwent sur la rive gauche, le Trent sur la rive droite sont les principales. Leur disposition est analogue à celle de la Marne, de I'Oise et de l'Aisne par rapport à la Seine. Séparée du bassin du Humber par le groupe
des petits cours d'eau qui se jettent dans la dépression marécageuse
du Wash (Witham, Welland, Nen, Grand Ouse), la Tamise
est le fleuve le plus long et le plus important de l'Angleterre.
Par sa direction, l'allure de son réseau hydrographique, elle rappelle
la Seine, mais une Seine qui arroserait une aire beaucoup moins vaste,
embrassant des terrains moins variés. Elle est formée par la réunion
de quatre petits cours d'eau, qui descendent des collines jurassiques des
Cotswolds, l'Isis, la Lech, la Colne et la Cherwell. Elle descend ensuite
lentement vers Oxford
par de belles prairies, recueillant des rivières qui circulent à la limite
des terrains jurassiques et crétacés.
Au Nord d'Oxford, il lui faut percer les collines crétacées des Chiltern
Hills (barre de terrains dégagée, par l'érosion, de l'ancienne pénéplaine),
où elle se creuse un véritable défilé (les Chiltern Hills atteignant
230 à 260 m, le fleuve coulant à moins de 30
m) avant de pénétrer, à Reading, dans le bassin tertiaire de Londres.
Là elle reçoit ses principaux affluents : le Kennet et la Wey, celle-ci
venue des North Downs, et elle arrose maintes villes célèbres dans les
fastes historiques ou intellectuels de l'Angleterre (Eton,
Windsor),
avant d'arriver à Teddington (où se fait sentir la marée,
puis à Londres, où elle a 300 mètres de largeur), et de se jeter dans
la mer du Nord par un estuaire dont la longueur
(plus de 100 km) représente près du tiers de la longueur totale du fleuve.
Un cottage à Bournton-on-the-Water, dans le district des Cotswold Hills. Source : The World Factbook. Vers la Tamise et le bassin de Londres convergent les routes principales de l'Angleterre et l'embouchure de la Tamise fait face à celle du Rhin. Ces deux faits expliquent l'exceptionnelle importance de l'embouchure de la Tamise et celle de Londres. La Tamise, dont la pente est très faible et qui coule uniquement dans des terrains perméables, est un modèle de régularité. Son débit varie entre 20 et 330 mètres cubes, avec une moyenne de 37 mètres cubes dans son cours supérieur. A Teddington, elle a un débit de 1103 mètres cubes. Le climat.
Les côtes occidentales sont les parties les plus chaudes; sur les côtes du Devonshire, le climat est si doux, que le myrte y fleurit toute l'année en pleine terre. Les parties les plus froides sont les côtes orientales de l'Angleterre et de l'Ecosse. Une dizaine de plantes des Açores, de Madère, du Portugal, parmi lesquelles l'arbousier, croissent aux environs de Londres. Il n'est pas besoin d'abriter le figuier et le laurier-sauce contre les froids de l'hiver; cependant la vigne n'y mûrit pas ses fruits; mais par contre le sol est d'une humidité excessive. Il pleut fréquemment et abondamment. C'est au Pays de Galles et en Angleterre occidentale que l'eau tombe en plus grande quantité. On compte 260 beaux jours sur les côtes orientales de l'Angleterre, et 160 seulement sur les côtes occidentales. Les pluies abondantes de l'automne nuisent le plus souvent à la maturation des végétaux et des fruits. Les vents froids d'Est, en avril et en mai, et souvent en juin, nuisent beaucoup aussi à l'agriculture. Les vents d'Ouest soufflant de l'Atlantique y occasionnent des pluies fréquentes et considérables. C'est par excellence la région des brouillards. (A.-M. B. / G. Martin / L. Abensour).
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