| De 1235 à 1337. On pourrait appeler cette période le siècle du Roman de la Rose, à condition de faire observer que, par la façon dont il a compris le sujet, le premier auteur de la Rose, Guillaume de Lorris, qui écrivait vers 1237, se rattache à la tradition antérieure des Huon de Méri et des Raoul de Houdan, grands amateurs d'allégories. Le caractère de la littérature française de cette période est d'être beaucoup moins chevaleresque que dans la période précédente. On fait encore quelques chansons de geste, mais le cercle des auditeurs qui les écoutent se rétrécit de plus en plus, et bientôt celles que l'on composera encore seront destinées à être lues et non chantées. La poésie lyrique, imitée des troubadours, ne se maintient guère que Jusqu'à la fin du XIIIe siècle, et la lyre nouvelle qui doit la remplacer se fait attendre jusqu'à la période suivante. On est plus savant qu'au siècle précédent, mais d'une science un peu extérieure à la scolastique, qui n'est pas la science du coeur humain : Jean de Meung a remplacé Chrétien de Troyes. On traduit en français le Code, les Institutes; on rédige les Assises de Jérusalem, les Etablissements dont saint Louis ne peut mais, bien qu'on les mette sous son nom, les Coutumes de Beauvaisis, etc. Il n'est pas étonnant après cela que les légistes de Philippe le Bel tiennent le haut du pavé; le bon Joinville paraît un peu dépaysé dans ce milieu et semble un survivant du passé. Comme cette période a été beaucoup mieux étudiée par les érudits que la période précédente, les oeuvres anonymes deviennent rares et la personnalité des auteurs sort du vague où elle restait auparavant. Nous nous bornerons donc à mentionner brièvement les auteurs les plus remarquables, selon les genres dans lesquels ils se sont exercés. Chemin faisant, nous indiquerons quelques oeuvres anonymes : Epopée nationale. - Adenet le Roi (Ogier, Berte aix grands pieds, Beuve de Commarcis), Girard d'Amiens (Charlemagne). Anonymes : Aye d'Avignon, Beuve de Hanstone, Anséis de Carthage, Jean de Lanson, Gaufrei, Tristan de Nanteuil, l'Entrée d'Espagne, etc. Romans sur l'Antiquité. - Jean de Thuin (César), Jacques de Longuyon (Vaux du Paon), Jean Brisebarre (Restor du Paon). Anonyme : Hector. Romans grecs, byzantins et d'aventure. - Adenet le Roi (Cléomadès), Girard d'Amiens (Méliacin), Jean Maillard (la Comtesse d'Anjou), Beaumanoir (la Manekine, Jean et Blonde), Jakemon Sakesep (le Châtelain de Couci). Anonymes : la Châtelaine de Vergy, Brun de la Montagne, etc. Romans bretons. - Rusticien de Pise (Table ronde, Meliadus, Guiron le Courtois). Anonyme : Perceforest. Toutes ces oeuvres sont en prose. Contes et fabliaux. - En vers : Rutebeuf, Jean et Beaudouin de Condé, Watriquet de Couvin. En prose : Nicolas Bozon. Roman de Renard. - Jacquemard Gelée (Renard le Nouveau). Anonymes : Couronnement de Renard, Renard le Contrefait. Histoire. - En vers : Philippe Mousket (Chronique de France), Guillaume Guiart (Branche des royaux lignages), Godefroi de Paris (Chronique parisienne), Pierre de Langtoft (Chronique). En prose : Philippe de Novare (Mémoires), Martin da Canal (Chronique des Vénitiens), Marco Polo (Voyages), Haiton (Fleur des histoires d'Orient), Joinville (Histoire de saint Louis). Anonymes : Récits d'un ménestrel de Riems, Chronique de Saint-Denis, Chronique de Morée (1325)). Poésie lyrique. - Rutebeuf, Adam de la Halle, Guilebort de Berneville, etc. Littérature dramatique. - Adam de la Halle (Jeu de la Feuillée, Robin et Marion), Rutebeuf (Théophile). Littérature didactique en vers. - Guillaume de Lorris (Roman de la Rose, pour les vers 1-4070), Jean de Meung (Roman de la Rose, fin; Testament), Nicole de Margival (Panthère d'amour), Gautier de Metz (Image du monde), Jean de Journi (Dîme de pénitence). Littérature didactique en prose. - Philippe de Novare (Quatre Ages d'homme), Richard de Fournival (Puissance d'amour, Bestiaire d'amour), Brunetto Latino (Trésor), frère Laurent (Somme des vices et vertus), Guiard des Moulins (Bible historiale), Beaumanoir (Coutumes de Beauvaisis), Pierre de Fontaine (Conseil), Philippe de Novare (Assises de Jérusalem). Anonymes : Livre de Sidrac, Etablissements dits de saint Louis, Livre de justice et de plait, etc. On remarquera que pour cette époque la part de l'Angleterre à la culture de la littérature française devient de plus en plus faible. En revanche, c'est le moment où le français jouit du plus grand crédit en Italie et en Orient. Il suffit de rappeler que, parmi les auteurs et les oeuvres que nous avons mentionnés, Philippe de Novare, Martin da Canal, Marco Polo, Rusticien de Pise, Brunetto Latino sont des Italiens, le premier ayant surtout vécu en Orient; que Hayton est un Arménien; que Jean de Journi a écrit à Chypre et que certaines oeuvres anonymes ont été composées en Italie (Hector, l'Entrée d'Espagne) ou en Orient (Chronique de Morée). De 1335 à 1500 La Guerre de Cent ans. La littérature d'un pays subit toujours plus ou moins le contrecoup de son histoire. Aussi ne peut-on s'attendre à ce que la France ait eu une littérature très prospère pendant cette période qui, sauf quelques années de gloire et de tranquillité relative sous Charles V, n'a guère été pour elle qu'une suite de misères. Le nom de Froissart, poète et chroniqueur, domine cette époque, et l'on peut dire qu'il lui fait honneur; mais l'on a remarqué plus d'une fois que Froissart, par sa naissance, appartient au Hainaut, c.-à-d. à une région qui n'était pas intéressée directement à la lutte de la France et de l'Angleterre. On a célébré souvent Charles V, le Sage, protecteur des lettres françaises, et l'on a eu raison; mais l'on ne peut s'empêcher de remarquer que les auteurs dont Charles V aimait à s'entourer en provoquant et en récompensant généreusement leurs travaux : Raoul de Presles, Jean Corbichon, Jean Golein, Jacques Bauchant, Evrard de Conty, etc., n'étaient guère que des traducteurs; leurs laborieux efforts, tout en contribuant aux progrès de la langue et de l'esprit public, ne constituent qu'un maigre apport à la littérature proprement dite. La culture française que nous avons vue si étendue dans la période précédente se resserre de plus en plus : l'Angleterre lui échappe décidément et l'état de guerre contribue sans doute beaucoup à la revanche définitive que prend l'anglais sur le français; en Italie, le français se maintient beaucoup plus tard qu'on ne serait porté à le croire : c'est là que Nicolas de Vérone compose en 1343 une Pharsale en vers français, plus tard une remarquable Suite de l'Entrée d'Espagne et, plus tard encore, un poème sur la Passion; Nicolas de Casola écrit en vers français son Attila (1358), et l'on voit jusqu'au commencement du XVe siècle un Véronais, Raphael Marmora, rédiger en prose française un long roman d'aventure : Aquilon de Bavière; mais ce dernier fait est tout à fait exceptionnel et l'on peut dire que, dès le milieu du XIVe siècle, la littérature toscane élargie et illustrée par l'oeuvre immortelle de Dante, a débusqué complètement la littérature française de la vallée du Pô. En revanche, on entrevoit déjà une heureuse compensation à ces pertes : le Midi de la France se laisse entraîner peu à peu au courant littéraire du Nord, comme il s'associe énergiquement, au moins entre le Rhône et la Garonne, à la lutte contre les Anglais. Dès 1338, un Méridional, Raimon Vidal, compose un petit poème allégorique intitulé la Chasse aux Médisans, que n'aurait pas désavoué un poète de langue d'oïl; Gaston Phébus, comte de Foix, dicte en prose française son Traité de la Chasse, et Honoré Bonnet, « nez et nourris de la terre de Prouvence », rédige en français son curieux Arbre des Batailles, dédié à Charles VI. A partir du XVe siècle, la littérature française n'est plus seulement la littérature des provinces de langue d'oïl, c'est la littérature de la France entière. En somme, si l'on tient compte des circonstances, il faut reconnaître que la littérature de la guerre de Cent ans est plutôt au-dessus qu'au-dessous de ce qu'on pouvait attendre. La poésie épique disparaît à peu près, et les anciennes chansons de geste, dont le sujet intéresse encore, sont mises en prose et accommodées au goût du jour, qui n'est pas de haute marque; mais cette perte est compensée de trois côtés : dans le domaine lyrique, dans le domaine historique et dans le domaine dramatique. Nous avons vu que la poésie lyrique semble s'éteindre en France an commencement du XIVe siècle : à Guillaume de Machaut appartient l'honneur d'avoir introduit un style lyrique nouveau appuyé sur une technique nouvelle de l'art musical et, grâce à lui, la ballade, le chant royal, le rondeau, le lai de douze strophes sont appelés à fournir une longue et brillante carrière. En histoire, il suffirait de prononcer le nom de Froissart ; mais les Chroniques de Saint-Denis, rédigées sous Charles V, ne sont pas indignes d'être mentionnées, même après ce grand charmeur. Enfin et surtout, c'est cette époque si agitée qui, dans ses moments de loisir, a presque complètement créé le théâtre français qui n'était guère qu'en germe dans les époques antérieures. Dans les dernières années de Charles V, les bourgeois de Paris ayant pris l'habitude de représenter annuellement la Passion aux fêtes de Pâques, cette habitude amena peu à peu la constitution de la célèbre Confrérie de la Passion, reconnue officiellement en 1402 ; en même temps s'organisent à Paris et ailleurs les Basoches et les Enfants-sans-Souci; de là l'élan des mystères, des moralités, des farces et des soties qui font de cette période et de celle qui la suit immédiatement comme l'âge d'or de l'ancien théâtre français. Ajoutons enfin que la guerre de Cent ans, qui a si puissamment contribué à cimenter l'union politique des différentes provinces de France en leur apprenant tout le prix de l'union devant l'ennemi, a de même introduit dans la littérature française une note nouvelle : la note patriotique. Sans parler des poésies perdues du semi-légendaire Basselin, on peut dire que Eustache Deschamps, Christine de Pisan, Alain Chartier et Charles d'Orléans (première manière) n'ont jamais été mieux inspirés que quand ils ont pensé aux malheurs du pays. -- Sur les malheurs de la France « France, jadis on te soulait nommer En tous pays le trésor de noblesse; Car un chascun pouvait en toy trouver Bonté, honneur, loyauté, gentillesse, Clergie, sens, courtoisie, proesse Tous estrangiez aimaient te suir, Et maintenant voy, dont j'ai desplaisance, Qu'il te convient maint grief mal soustenir, Très chrestien, franc royaume de France. Sces-tu dont vient ton mal, à vray parler? Congnois-tu pas pourquoy es en tristesse? Conter le veuil pour vers toi m'acquitter, Escoute moy, et tu feras sagesse : Ton grand orgueil, glotonie, peresse, Convoitise, sans justice tenir, Et luxure, dont as en abondance, Ont pourchacié vers Dieu de te punir, Très chrestien, franc royaume de France. » (Charles d'Orléans). | La fin du Moyen âge. On peut considérer jusqu'à un certain point le traité d'Arras (1435) comme marquant la fin de la guerre de Cent ans; il faut encore de vigoureux efforts pour arriver à l'expulsion complète des Anglais (1453), mais la cour de France réconciliée avec la cour de Bourgogne, c'est le gage certain de la victoire définitive. Aussi bien, ce Philippe le Bon qui, à Arras, traite d'égal à égal avec Charles VII, est-il l'inspirateur d'une littérature particulière en harmonie avec son caractère fastueux : ce qui semble dominer la fin du siècle, c'est la littérature grandiloquente de l'école bourguignonne et flamande des « grands rhétoriqueurs » Georges Chastellain, Olivier de La Marche, Jean Molinet, Jean Meschinot, etc., disciples exagérés d'Alain Chartier, qui seront eux-mêmes dépassés par Jean Le Maire de Belges, vénéré également au XVIe siècle par l'école de Marot et par celle de Ronsard. Heureusement, ce n'est pas là toute la littérature de l'époque à côté du courant bourguignon, il y a le courant français qui coule avec moins de fracas, mais qui roule des paillettes d'or pur. Il suffit de citer quelques noms : Martin Le Franc, Charles d'Orléans, dont les dernières poésies, écrites après 1442, sont bien supérieures à celles qu'il avait composées dans sa prison; Villon, dont l'ombre imposait encore à Boileau; Henri Baude et Jean Castel, dont certaines pièces fugitives font penser à Marot; Arnoul (ou Arnould) Gréban, l'auteur du Mystère de la Passion; Jacques Milet, l'auteur du Mystère de Troie; Guillaume Coquillart, une manière de Villon rémois; la farce anonyme de Maître Pathelin, le roman de Jehan de Paris, les oeuvres d'Antoine de La Salle, un Provençal au service la maison de Bourgogne qui ne se laissa pas gagner à l'air de la cour et qui écrivit coup sur coup Jehan de Saintré, les Cent Nouvelles nouvelles et les Quinze Joies de mariage; enfin, le chef-d'oeuvre peut-être de la prose française au XVe siècle, les Mémoires de Philippe de Commines, transfuge politique et littéraire du parti de Bourgogne. On peut dire en somme que, dans cette fin du XVe siècle, le siècle suivant est tout entier à l'état de promesse : la première moitié du XVIe siècle, où l'astre de Marot et de ses disciples brille seul au firmament littéraire, est le triomphe de l'école française; la seconde, où l'enthousiasme débordant de Ronsard et de sa pléiade a tout submergé, est une revanche de l'école bourguignonne, retrempée, affinée par le recueillement et le commerce de plus en plus intime avec les modèles antiques. (Antoine Thomas). - Clément Marot. Tableau chronologique de 1330 A 1500. Pour les deux dernières périodes de l'histoire de la littérature française au Moyen âge, nous nous sommes contenté d'en indiquer le caractère général, sans entrer dans le détail. Nous croyons donc rendre service au lecteur en dressant un tableau chronologique de la littérature française entre le début de la Guerre de Cent ans et la fin du XVe siècle. Pour les oeuvres dont la date oscille entre plusieurs années, nous avons choisi la moyenne, et les dates approximatives de ce genre sont indiquées par le signe < placé devant la mention de l'oeuvre : - 1330. < Hugues Capet, chanson de geste. 1331. < Guillaume de Digulleville, Pèlerinage de vie humaine (1re rédaction). 1332. < Girart de Roussillon, poème en alexandrins. 1337. Renaut de Louhans, traduction en vers de la Consolation de Boèce. 1338. < Jean Brisebarre, Restor du Paon. 1339. Jean de le Mote, les Regrets de Guillaume, comte de Hainaut. 1340. Jean de le Mote, le Parfait du Paon. - Jean du Pin, Mélancolies. 1341. Renart le Contrefait (2e rédaction). 1342. Guillaume de Machaut, Dit du Lion. - Jean Bruyant, Chemin de pauvreté. 1343. Nicolas de Vérone, Pharsale. 1349. Guillaume de Machaut, Jugement du roi de Bohème. 1350. Gilles le Moisit, Lamentation. 1331. < Pierre Bersuire, traduction de Tite-Live. 1335. Jean de Sy, traduction partielle de la Bible, avec commentaire. - Guillaume de Digulleville, Pèlerinage de vie humaine (2e rédaction) et Pèlerinage de l'âme. 1357. Guillaume de Machaut, le Confort d'ami. - < Jean de Venette, Histoire des trois Maries. 1358. Nicolas de Casola, Attila. - Guillaume de Digulleville, Pèlerinage de Jésus-Christ. 1360. < Froissart, Espinette amoureuse. 1362. Guillaume de Machaut, Morpheus (Fontaine amoureuse). 1363. Guillaume de Machaut, le Voir Dit. 1366. Jean de Remin, Enseignement piteux, poème moral et allégorique. - Robert de l'Orme, Miroir de la Vie et de la Mort. 1369. < Jacques Bauchant, traduction du Livre des Voies de Dieu. - Nicole Oresme, traduction des Ethiques d'Aristote. 1370. Guillaume de Machaut, la Prise d'Alexandrie. - Jean Golein, traduction d'opuscules historiques de Bernard Gui. 1371. Nicole Oresme, traduction des Politiques et des Economiques d'Aristote. 1372. Denis Foulechat, traduction du Polycraticus de Jean de Salisbury. - Jean Corbichon, traduction du De Proprietatibus de Barthélemy de Glanville. - Jean Golein, traduction du Rational de Guillaume Durand. - Geoffroy de La Tour-Landry, Enseignement à ses filles. - < Froissart, Prison amoureuse. 1373. Traduction des Ruralia Commoda de Pietro dei Crescenzi. 1374. Froissart, Buisson de jeunesse. - < Jacques Bauchant, traduction de la Consolation de Sénèque. - < Jean Golein, traduction des Chroniques de Burgos. - < Raoul de Presles, traduction et commentaire de la Cité de Dieu de saint Augustin. - Jean Daudin, traduction du De Remediis utriusque fortunae de Pétrarque. 1375. Gace de la Bigne, Déduits de la chasse. 1376. Jean Le Fèvre, Respit de la mort. 1377. Nicole Oresme, traduction du De Coelo. - < Pierre d'Orgemont, Chroniques de France (Jean II et Charles I). 1378. Simon de Hesdin, traduction (inachevée) de Valère Maxime. 1379. Jean de Brie, le Bon Berger. 1384. Cuvelier, Poème sur Duguesclin. 1386. Chandos, le Prince Noir. 1387. Jean d'Arras, Mélusine. - Gaston Phébus, le Livre de la Chasse. 1388. Jacques d'Ableiges, Grand Coutumier de France. 1389. Philippe de Maizières, Songe du vieux pèlerin. 1392. E. Deschamps, Art de dicter. - Richard Eudes, traduction en vers du poème de Pietro d'Eboli sur les bains de Pouzzoles. 1393. < Le Menagier de Paris. - < Jean Bouteiller, Somme rurale. 1394. Hardouin de Fontaines, Trésor de vènerie. 1396. Ogier d'Anghire, Voyage à Jérusalem. - Nicole de Saint-Marcel, Livre de la connaissance des corps humains. 1398. Honoré Bonnet, Apparition de Jean de Meung. 1399. < Guillaume de Tignonville, Dits des philosophes. 1400. Christine de Pisan, Dit de Poissy. 1401. Christine de Pisan, Débat de deux amants. 1402. Christine de Pisan, Dit de la Rose, Chemin de long estude. 1403. Froissart, Chronique, dernière rédaction. - Christine de Pisan, Dit de la Pastoure, Livre de la Mutacion de fortune, Faits et bonnes moeurs de Charles V. - Jean Courtecuisse, traduction du De Quatuor Virtutibus, traité attribué à tort à Sénèque. 1404. Charles d'Orléans, Livre contre tout péché. 1405. Laurent de Premierfait, traduction du De Senectute de Cicéron. 1407. Raphael Marmora, Aquilon de Bavière. 1409. Pierre Salmon, Mémoires. 1410. Jacques Le Grand, Livre de bonnes moeurs. 1412. Christine de Pisan, Livre de la paix. 1414. Laurent de Premierfait, traduction du Decameron de Boccace. 1416. Alain Chartier, Livre des quatre dames. - Laurent de Premierfait, traduction du De Amicitia de Cicéron. - Nompar de Caumont, Enseignements à ses enfants. | 1418. Laurent de Premierfait, traduction des Economiques d'Aristote. 1420. Norupar de Caumont, Voyage à Jérusalem. 1422. Alain Chartier, Quadriloge invectif. - Jean de Courcy, la Bouquechardière. 1424. Guillebert de Metz, Description de Paris. 1426. Alain Chartier, la Belle Darne sans merci. - Jean de Courcy, Chemin de vaillance. 1427. < Eustache Mercadé, Mystères de la Passion et de la Vengeance Jésus-Christ. 1429. Christine de Pisan, Poème sur Jeanne d'Arc. 1430. < Jean Jouvenel des Ursins, Chronique de Charles VI. 1431. Pierre Cochon, Chronique. 1432. Baudet Hérenc, Seconde Rhétorique. - Pierre de la Sipède, Roman de Paris et Vienne. 1440. Michault Taillevent, Passetemps. 1442. Martin Le Franc, Champion des Dames. 1445. Jean Wauquelin, Traduction du Brut de Gaufrei de Montmouth. - < Jean Wauquelin, Histoire d'Alexandre le Grand. 1446. < Monstrelet, Chronique. 1447. Jean Wauquelin, Histoire de Girart de Roussillon. 1448. Jean Wauquelin, Roman de la Belle Hélène de Constantinople. 1449. Journal d'un Bourgeois de Paris. - Louis de Beauvau, Pas d'armes de la bergère. 1450. < Arnoul Greban, Mystère de la Passion. - Jean Germain, l'Anti-Coran. - Jean Wauquelin, traduction du Gouvernement des princes de Gilles de Rome. 1451. Alain Chasteautournant, la Fin de l'homme. 1452. Jacques Milet, Mystère de la Destruction de Troie. 1454. < Jean de Rouvroy, traduction des Stratagèmes de Frontin. - < Jean le Bègue, traduction de la Première guerre punique de Léonard d'Arezzo. 1455. Gilles le Bouvier, dit Berry, Chronique. 1456. Villon, Petit Testament. - < Débat des hérauts de France et d'Angleterre. 1458. David Aubert, les Conquêtes de Charlemagne. Pierre Favre, traduction du De Casibus de Boccace. 1459. Antoine de la Sale, Jehan de Saintré. - Jean Castel, Louanges de la Vierge. 1460. < Jean Mansel, Fleur des histoires. - François Garin, Complainte. 1461. Villon, Grand Testament. - < Jean Chartier, Chronique de Charles VII. 1462. < Roman de Pierre de Provence et de la Belle Maguelonne. 1464. Chastellain, Temple de Boccace. - < Guillaume Gruel, Chronique d'Arthur de Richemont. 1466. Pierre Michault, Doctrinal de cour. - < Jean de Bueil, le Jouvencel. 1468. Vasque de Lucene, traduction de Quinte-Curce. - Simon Greban, Lamentation de Charles VII. - Jean Miélot, traduction de la Lettre à Quintus, de Cicéron. 1470. Robert de Herlin, Ballades. 1471. < Jean de Wavrin, Chroniques d'Angleterre. 1472. < Mathieu d'Escouchy, Chronique. - < Meschinot, Lunettes des princes. 1475. Chastellain, Chronique. - < Le Rosier des Guerres. 1480. Jacques de Bugnin, Congé du siècle, poème. < Jean Molinet, Temple de Mars. 1482. Guillaume Flamen, Mystère de Saint-Didier. - Michel Le Flameng, Mystère des dix mille martyrs. - Jacques Sigaud, Vie de saint Zénobe, traduite de l'italien. 1483. Olivier de la Marche, le Chevalier délibéré. - < Jean de Roye, Chronique de Louis XI, dite Chronique scandaleuse. 1481. Henri Bande, Supplique au duc de Bourbon. - Martial d'Auvergne, Vigiles de Charles VII. 1485. Robert Gaguin, traduction des Commentaires de César. - < Guillaume Cousinot, Chronique. - < Jacques du Clercq. Chronique. 1486. Guillaume Alexis, Dialogue du crucifix et du pèlerin. - Jean Michel, Mystère de la Passion. 1487. Charles de Saint-Gelais, traduction du Régime des princes, de Gilles de Rome. 1488. Jean Joret, Jardin salutaire. - Octavien de Saint-Gelais, Estrif de science. 1489. < Robert Gaguin, traduction des Commentaires de César. 1492. Robert de Herlin, Débat du Faucon et du Lévrier. 1493. Olivier de la Marche, Mémoires. - Traduction du De Claris Mulieribus de Boccace. 1494. Commines, Mémoires, livres 1-6. - Guillaume le Doyen, Mystère de la Nativité. - Guilloche, Prophétie de Charles VIII. 1496. André de la Vigne, Mystère de saint Martin. - Octavien de Saint-Gelais, Traduction des Epîtres d'Ovide. 1497. Pierre Rivière, traduction en vers du Narrenschiff de Sébastien Brandt. 1498. Traduction de la Genealogia Deorum, de Boccace. 1499. Jardin de plaisance. 1500. Octavien de Saint-Gelais, traduction de l'Enéide. - < André de la Vigne, le Vergier d'honneur. | | |