| Chant royal, ancien morceau de poésie, ainsi nommé de ce que le sujet était donné par celui qui avait remporté le prix, l'année précédente, et qui prenait le titre de roi ou de prince; c'était à lui que s'adressait l'envoi. Le sujet était d'ordinaire emprunté à la mythologie grecque, ou à l'histoire, d'où l'on tirait à la fin quelque moralité. Le chant royal était une pièce de vers de cinq strophes ou couplets, de onze vers chacun. L'envoi formait une sixième strophe de cinq ou sept vers au plus. Les rimes du premier couplet réglaient celles des couplets suivants, lesquelles y devaient être les mêmes et dans le même ordre; le dernier vers du premier couplet servait de refrain pour les suivants, où il devait être reproduit, de sorte que toute la pièce, composée de 62 vers, roulait sur cinq rimes ou terminaisons différentes, dont les deux premières revenaient 10 fois, la troisième et la dernière 12 fois, et la quatrième jusqu'à 18 fois. Les vers étaient primitivement de dix syllabes; on donna plus tard la préférence aux alexandrins. (G.). | |