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Caesar,
Julius Caïus (Jules César). - Général romain, dictateur perpétuel,
né à Rome
en l'an 100 av. J.-C., était par sa mère neveu de Marius.
Proscrit dans sa jeunesse par Sylla, il ne dut
la vie qu'à de puissantes protections, et se retira à la cour de Nicomède,
roi de Bithynie. Il revint à Rome après
la mort de Sylla, s'y appliqua Ă l'Ă©loquence, et sut capter la faveur
du peuple en rétablissant le pouvoir des tribuns et en relevant les statues
de Marius. Revêtu de la préture urbaine au moment de la conspiration
de Catilina (63), il ne fit rien pour la prévenir
et fut soupçonné de connivence. Envoyé en Espagne en 60, il y fit quelques
conquĂŞtes; Ă son retour, il fut fait consul (59). Ne laissant Ă son
collègue Bibulus qu'une ombre d'autorité, il
s'associa avec Pompée
et Crassus, et forma avec eux ce fameux triumvirat
qui leur assurait un pouvoir absolu. Il se fit nommer gouverneur de la
Gaule pour cinq ans (58), et après ce temps se fit proroger dans son gouvernement
pour cinq nouvelles années. Il employa ces dix années à faire la conquête
de la Gaule et pénétra jusque dans la Grande-Bretagne.
Pompée,
jaloux de ses succès, s'opposa à ce qu'il fût de nouveau continué dans
son gouvernement et fit rendre un décret qui le forçait à se démettre
de son commandement. Irrité de ce refus, César passe les Alpes, franchit
le Rubicon, qui formait la limite de sa province,
marche sur Rome, d'où Pompée s'enfuit avec le sénat; entre dans la ville
sans coup férir (49), et se fait décerner la dictature. Après avoir
parcouru l'Italie en vainqueur, il
poursuit et bat en Espagne les lieutenants de Pompée, puis il l'atteint
lui-mĂŞme en Thessalie, dans les plaines
de Pharsale, remporte sur lui une victoire
décisive (48), et le force à s'enfuir en Égypte
où il trouva la mort. César, arrivé en Égypte peu de jours après lui,
pleura son sort et le vengea en détrônant le jeune Ptolémée
qui l'avait fait assassiner et en donnant sa couronne à Cléopâtre
VII. D'Égypte il courut en Asie (47), battit et détrôna en trois
jours le roi de Pont, Pharnace, fils de Mithridate,
qui s'était révolté (c'est à cette occasion qu'il écrivit au sénat
ces mots célèbres : Veni, vidi, vici); puis il passa en Afrique,
où il détruisit à Thapse l'armée républicaine que commandaient Métellus
Scipion et Caton (46); et de lĂ en Espagne,
où il battit le jeune Pompée à Munda et
acheva d'anéantir le parti pompéien.
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Revenu à Rome, il y reçut le triomphe
et se fit décerner la dictature pour dix ans (45). Maître enfin du pouvoir
absolu, CĂ©sar ne s'en montra pas indigne : il pardonna Ă ses plus grands
ennemis, embellit Rome, fit creuser un port Ă l'embouchure du Tibre, releva
Corinthe et Carthage,
réforma les lois, fit adopter un nouveau calendrier,
suivant les conseils de Sosigène (il s'agit
du calendrier julien dont le point de départ est l'an 45 avant J.-C. Cependant,
les républicains, qui l'accusaient de vouloir se faire roi, formèrent
une conspiration contre lui, et ils le tuèrent au milieu du sénat (15
mars de l'an 44 av. J.-C.): il tomba percé de 23 coups de poignard. Parmi
les principaux conjurés était Brutus, qu'il
avait comblé de bienfaits. César avait été marié 4 fois : de Cornélie,
sa 2e femme, il avait eu une fille Julie,
qu'il fit épouser à Pompée.
César n'était pas seulement guerrier et homme d'État; c'était
aussi un excellent orateur et un écrivain élégant.
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Des divers écrits qu'il avait composés,
il ne nous reste que ses Commentaires (De Bello gallico,
libri VIII, De Bello civili libri IlI), qui sont le modèle du genre
des mémoires historiques. on y joint les Guerres d'Alexandrie et d'Afrique,
qui ne sont pas de lui : on les attribue Ă A. Hirtius.
Les Commentaires de César ont été très souvent imprimés : les
meilleures Ă©ditions sont celles de Graevius, Utrecht,
1697, d'Oberlin, Leipzig, 1805, de Lemaire
(dans les Classiques latins), 1819-22, d'Oudendorp, Stuttgart,
1822 de Christ. Schneider, Hall, 1840-52. Ils ont été traduits en français
par Perrot d'Ablancourt, 1650, Turpin de Crissé, 1785, Ledéist de Botidoux,
1809, Artaud, 1828, Ch. Louandre, 1857. La vie de César a été
écrite par Suétone et par Plutarque.
On a en outre une Vie de César, attribuée à Julius Celsus, auteur
presque contemporain, mais qui est de PĂ©trarque.
Napoléon I a dicté à Ste-Hélène un Précis
des guerres de César, Paris, 1836. Napoléon
III a donné une nouvelle Vie de César, 1865.
Jules
CĂ©sar.
Les Anciens qui nous
ont laissé le portrait de César, entre autres Suétone
et Plutarque, nous disent qu'il avait la taille
haute et bien prise, le teint blanc, la figure un peu maigre, la bouche
large, les yeux noirs et vifs, le front chauve. II était très préoccupé
du soin de sa personne et s'ingéniait particulièrement à déguiser sa
calvitie dont le public plaisantait souvent; aussi aimait-il Ă ramener
en avant le peu de cheveux qu'il avait et de tous les honneurs que lui
valut sa toute-puissance, aucun ne lui fut plus sensible que le droit,
dont il usa d'ailleurs avec empressement, de porter en permanence une couronne
de laurier.
Les portraits de
César étaient nombreux dans l'Antiquité. Quand la victoire eut fait
de lui le maître du monde romain, quand plus tard après sa mort il eut
reçu les honneurs de l'apothéose,
enfin quand le régime impérial dont il était comme le fondateur eut
été définitivement constitué, de toutes parts, à Rome et dans les
provinces, la flatterie populaire lui prodigua des statues.
Il reste aujourd'hui une soixantaine environ de bustes et de statues auxquels
on attribue communément le nom de César. Mais dans le nombre, il y a
plus d'une pièce suspecte : la plupart de ces prétendus portraits de
César ne se ressemblent pas entre eux. Les seuls portraits véritablement
authentiques que nous ayons conservés nous sont fournis par les monnaies;
encore le type y est-il souvent traité d'une manière conventionnelle.
(A19).
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En
librairie - Jules CĂ©sar, La Guerre
en Gaule, Arléa, 1998. - Oeuvres complètes, Paléo, 2000,
2 vol. : I -La Guerre des Gaules, II - Guerre civile, guerre
d'Alexandre, d'Afrique et d'Espagne. - César par César, Denoël,
1971.
-
Plutarque, Vies d'Alexandre et de CĂ©sar,
Nouvelles Ă©ditions latines. - William Shakespeare,
Jules CĂ©sar,
Aubier, 2001. - Haendel, Jules César, Premières loges, 1998. -
Bertolt Brecht, Les affaires de monsieur Jules
CĂ©sar, L'Arche, 1997. Mark Twain, Le meurtre de Jules CĂ©sar et
autres contes, Mercure de France, 1997.
Roger
Caratini, Jules CĂ©sar, Livre de Poche, 2002. - Colleen McCullough,
Jules CĂ©sar, la violence et la passion, L'Archipel, 1998. - De
la mĂŞme, Jules CĂ©sar, le glaive et la soie, L'Archipel, 1999.
- De la mĂŞme, CĂ©sar imperator, L'Archipel, 2001. - De la mĂŞme,
L'Héritier de César, Presses de la Cité, 2004. - Sabine Lefebvre,
Rome, ville et capitale, de Jules CĂ©sar Ă la fin des Antonins,
Vuibert, 2001. - Robert Etienne, Jules CĂ©sar, Fayard, 1997.
Pour
les plus jeunes. - Tarek, V. Pompetti,
La
Guerre des Gaules (t.1), Tartamudo, 2012 (le
blog consacré à la BD La
Guerre des Gaules).
C.
Goudineau, Sur les traces de Jules CĂ©sar, Gallimard, 2002. - R.
Platt, Jules CĂ©sar, 2001; Guilhembert, Jules CĂ©sar, Millepages
(Ă partir de 9/10 ans), 1998. - Jules CĂ©sar, La Guerre des Gaules,
L'Ecole des Loisirs, 1997. - Jacques Marseille, Jules CĂ©sar, 1990. |
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