| On a donné le nom de langue d'oïl à la langue qui s'est formée au Moyen âge dans la partie Nord de la France à partir du latin mis au contact du francique. Cette langue a évolué pour former plusieurs dialectes, qui à l'époque de Charlemagne ont servi de base à la constitution d'une langue commune, la langue romaine rustique, dont dérive le français. Les autres dialectes principaux sont le bourguignon, le picard, le normand, le franc-comtois, le champenois, le lorrain, le wallon. Certains, comme le wallon ou le picard on suivi des chemins qui leurs sont propres, les autres, comme le normand, le bourguignon, etc, se sont rapprochés du français standard au point de n'en être plus de nos jours que des variétés assez peu différenciées. Les langues d'oïl n'offrent dans tous les cas que des différences de détails. Le fond, reste le langage des vieilles populations gallo-romaines, combiné avec le dialecte de haut allemand que parlaient les Francs. Les mots d'origine allemande y sont en petit nombre, comparativement aux mots latins; l'influence germanique a été un peu plus grande, sans l'être beaucoup encore, sur les formes grammaticales : mais l'action du langage francique a été considérable sur la prononciation et sur les formes que celle-ci imprime aux mots; c'est elle qui a dénaturé le latin. Les différences des dialectes qui composent les langues d'oïl existent principalement dans la prononciation et dans les formes des mots, car les règles grammaticales étaient les mêmes pour tous, c'était la même grammaire. | |