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Brandt

Sébastien Brandt ou Brant est un jurisconsulte et poète satirique, né à Strasbourg vers 1458, mort en 1520, fut professeur de droit à Bâle, secrétaire de la ville de Strasbourg, et jouit de la faveur de l'empereur Maximilien, qui lui conféra le titre de comte Palatin. 

On lui doit un grand nombre d'ouvrages, dont le plus célèbre est le Nef des Fous (Narrenschiff), poème burlesque, écrit en allemand (1491), où il se rit des travers de son temps. Cet ouvrage, qui eut un grand succès, fut traduit en latin en 1496, par Badius Ascensius, et mis en rimes françaises par P. Rivière, 1497. Brandt a aussi laissé des poésies latines.

Jean Brandt est un magistrat, philologue et commentateur belge, né à Anvers en 1559, mort en 1639. Il suivit des cours de droit successivement aux Universités de Louvain, d'Orléans et de Bourges, où il fut l'élève de Cujas. Il visita ensuite l'Italie et l'Allemagne, revint se fixer à Anvers, et devint secrétaire de la commune. Ces fonctions importantes ne l'absorbèrent pas tout entier, et il écrivit plusieurs ouvrages de philosophie et d'histoire. En voici les plus importants : Elogia Ciceroniana Romanorum domi miltiaeque illustrium (Anvers, 1612); C. Julii Caesaris opera (commentaire très estimé, Francfort, 1606); Spicilegium criticum in omnia Apuleii opera (Francfort, 1621); De perfecti et veri senatoris officio (Anvers, 1633); Vita Philippi Rubens. (E. H.).
Brandt est un alchimiste de Hambourg, trouva par hasard le phosphore, vers 1669, en faisant des expériences sur l'urine, pour en extraire de l'or.

Il communiqua son secret à Krafft sous la condition de ne la découvrir à personne; mais Kunckel finit par découvrir de son côté le moyen d'obtenir le phosphore (1674). 

Brandt reçut une pension de Jean-Frédéric, électeur de Hanovre. Il mourut vers 1692.

N. Brandt est un diplomate allemand du XVIIe siècle. C'est à tort que la liste des ambassadeurs et ministres de France publiée par Guérard mentionne Brandt parmi les résidents de France en Brandebourg en 1657. En juin 1657, ce personnage, qui jouissait de la confiance parti culière de l'électeur Frédéric Guillaume, fut envoyé par lui à Mazarin. Il repartit de France en novembre, chargé d'une mission pour le ministre français Blondel, et arriva à Berlin le 2 décembre. Le 12 mars 1658, l'électeur écrivait à Mazarin pour lui annoncer qu'il renvoyait Brandt de nou veau vers lui. 

Cette famille de Brandt a d'ailleurs fourni d'autres diplomates aux différents États allemands. Un d'entre eux était ministre de Prusse à Vienne en 1737. (L. F.).

Georges Brandt est un chimiste suédois, né en 1694 dans la province de Westmanie, mort en 1768 à Stockholm, où il était directeur du laboratoire de chimie. Le nom de Brandt reste attaché à l'histoire de l'arsenic et du cobalt. S'il n'a pas réellement découvert l'arsenic, il a le mérite d'avoir décrit le premier ce métal et d'en avoir indiqué le premier les propriétés les plus caractéristiques. Avant Brandt, la minerai de cobalt, employé dès le XIVe siècle dans la préparation de l'émail bleu, était considéré comme un minerai de cuivre. 

Brandt démontra que le régule de cobalt (métal) était un corps très rapproché du fer, attirable à l'aimant, découverte qui fut ensuite confirmée par les recherches de Lehmann et de Bergmann. 

Voici la liste de ses principales publications : Sur les Demi-métaux (Act. Acad. Upsala, 1735); Attraction de l'or et du mercure (id., 1731); Sur l'Alcali volatil ou ammoniaque (id., 1746) ; Sur la Chaux (id.,1749); Sur le Fer (id., 1751); Dissolution de l'or dans l'eau forte (id., 1748); Sur le Sel marin (id., 1753); Sur la Séparation de l'or au moyen du vitriol (id., 1652); Séparation du fer et du cuivre (id., 1764); Expérience sur le vitriol de fer (id., 1741). (Ed. B.).

Enevold Brandt est un aventurier danois, né en 1736, décapité à Copenhague le 28 avril 1772. Etant assesseur à la cour suprême depuis 1764 et chambellan (1769), il contribua à l'élévation de son ami Struensee, fut comtifié avec lui (1771) et devint grand-maître de la garde-robe à la cour de Christian VII.

Il travaillait à se substituer au tout-puissant ministre, lorsqu'il fut arrêté avec lui la 17 janvier 1772, et, malgré son insignifiance, condamné à mort pour avoir frappé le roi dément dans leurs jeux de vilain. (B-s.).
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Ernevold Brandt.
Ernevold Brandt (1736-1772).
Heinrich-Franz Brandt est un médailleur suisse, né le 13 janvier 1789 à La Chaux-de-Fonds, mort à Berlin le 9 mai 4845. Après un apprentissage septennal, il vint à Paris auprès de son compatriote Droz, graveur de monnaies, et en 1813 il obtint le premier grand prix de Rome. 

Nommé en 1817 premier graveur de la monnaie de Berlin, il devint en 1824 professeur et membre de l'Académie des beaux-arts de cette ville. Son oeuvre personnel, fort remarquable, comprend une soixantaine de pièces, intéressant plus particulièrement l'Allemagne. (G. P-i.).

Heinrich von Brandt est un général prussien né à Lakiin (Prusse occidentale) en 1789, mort à Berlin le 23 janvier 1868. Il servit dans l'armée prussienne, dans l'armée du grandduché de Varsovie (1807-1813), rentra dans l'armée prussienne; en 1831 il reçut la capitulation de l'armée polonaise de Woroniecki qui se retira sur le territoire prussien. ll prit sa retraite en 1857. Il a publié des ouvrages militaires estimés : Grundzüge der Taktik der drei Waffen (Berlin, 1833), souvent réédité et traduit dans toutes les langues; der kleine Krieg (Berlin; 2e éd. 4850); Aphorismen über bevorstehende AEnderungen in der Taktik (Berlin, 1868), publication posthume.
Johann-Friedrich Brandt est un naturaliste et médecin allemand, né à Jüterbock le 25 mai 1802, mort à Merekuk (Estonie) le 3 juillet 1879. Reçu docteur à Berlin en 1826, privatdocent de botanique en 1828, il passa à l'Académie des sciences de Pétersbourg en 1831 et fut professeur de zoologie à l'institut pédagogique et de 1851 à 1869 à l'Académie médico-chirurgicale. Brandt fit un très grand nombre de voyages d'exploration dans toute l'Europe, puis en Crimée et dans le Caucase. Une foule de genres et d'espèces zoologiques et botaniques lui ont été dédiés. Ses publications sont très nombreuses. Citons seulement, avec Ratzeburg, Medicinische Zoologie (Berlin, 1827-1833, 2 volumes); Beiträge zur näheren Kenntniss der Säugethiere Russlands (Saint-Pétersbourg,1855,); Beiträge zur Naturgeschichte des Elens (1870); des articles importants sur le mammouth, etc. (Dr L. Hn.).
Frederik Peter Brandt est un jurisconsulte norvégien, né à Aamlid le 24 juillet 1825, mort le 2 mai 1891. Il fit dès 1853, comme agrégé en droit, des conférences à l'Université, y devint lecteur (1862), professeur (1866), et assesseur à la cour suprême (1872). Versé dans l'ancienne langue morraine et l'un des fondateurs de la Société de paléographie norvégienne (1849), il a traduit la Saga de Hoerd Grimkels son (1849), édité avec divers collaborateurs : les Codes de Christian V, 1687 (1852), de Christian IV, 1604 (1855) ; la Procédure de Schweigaard (1854); les Leçons sur le droit personnel par P. J. Collett (1865-1866, 2 volumes); Répertoire de jurisprudence pratique (t. I-III, 1854-1863); Recueil d'arrêts notables de la cour suprême, de 1815 à 1835 (1855); et publié quelques ouvrages de sa composition les Biens en droit norvégien (1867; 2e édition 1878); l'Assurance maritime (1876); Leçons sur l'histoire du droit norvégien (1880-1883, 2 volumes), ainsi que de nombreux mémoires et articles sur ce dernier sujet. (B-s.).
Karl Brandt est un célèbre machiniste allemand, né à Darmstadt le 15 juin 1828, mort à Darmstadt le 27 décembre 1884. Il réorganisa de 1857 à 1881 la machinerie de 24 théâtres. C'est lui qui établit, d'après les indications de Wagner, le fameux théâtre de Bayreuth. Son frère et élève, Fritz (Friedrich), né à Darmstadt le 25 février 1846, mort en 1927 à Berlin obtint de grands succès au théâtre de la cour de Munich et à Berlin où il dirigea la machinerie de 1876 à 1918.
Joseph Brandt est un peintre polonais contemporain, né en 1841 à Siczebreszyn, près de Varsovie. Il a étudié la peinture à Munich. Il excelle surtout à rendre les scènes historiques, et les types de la vie polonaise. Ses principaux tableaux sont les suivants : Chevaliers polonais traversant un bras de mer; le Roi Sobieski marchant sur Vienne (très remarqué à l'Exposition de Vienne en 1873 ; ce tableau appartient à l'empereur d'Autriche); Avant-postes de Cosaques; Uhlans dans un village, etc. (L. L.).
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Dictionnaire biographique
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