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Littérature > La France > Le Moyen âge > Des origines à la majorité de saint Louis |
La légende de Charlemagne Le cycle carolingien |
De tous les héros historiques ou romanesques, il n'en est aucun, peut-être pas même Alexandre le Grand, dont le nom ait eu dans la mémoire des hommes autant de retentissement que celui de Charlemagne; nul autre n'a exalté autant d'imaginations, ni, comme disait le vieux poète latin, volé sur autant de lèvres. Du IXe siècle au XVIe, la légende de Charlemagne alimente la poésie épique française, qui confond la pensée par l'extraordinaire abondance de ses productions et des imitations auxquelles celles-ci donnent lieu; depuis la Renaissance même, bien que les héros de l'Antiquité soient venus disputer à l'empereur franc l'attention des hommes, le nombre est immense encore des oeuvres qu'il a inspirées. Aussi est-elle une des plus curieuses que l'on puisse étudier : son histoire a été popularisée grâce à l'Histoire poétique de Charlemagne, par Gaston Paris, ouvrage dont on peut dire qu'il a fait date, tant par la rigueur avec laquelle la méthode critique y est appliquée à l'étude des traditions légendaires que par les nombreux travaux qu'il a suscités et qui n'ont cessé depuis d'éclairer son sujet. C'est en puisant abondamment dans cet ouvrage que nous étudierons d'abord l'extension qu'a prise cette légende et ensuite les éléments dont elle s'est formée. La légende religieuse et la légende laïque. « le premier se conserve surtout dans l'Eglise et aboutit à la canonisation de Charlemagne; le second est plus particulièrement laïque et aboutit à l'épopée française. »Le premier, s'il est moins abondant et moins intéressant que l'autre, n'est pas moins ancien; dès le IXe siècle, le moine de Saint-Gall recueille sur Charlemagne une foule de pieuses anecdotes; au XIe, le moine Jocundus fait de lui un martyr. Deux oeuvres surtout, qui furent copiées par une foule de chroniques postérieures, contribuèrent à répandre l'idée de la sainteté de Charlemagne: la première est l'Histoire du voyage de Charlemagne à Jérusalem, qui lui fait rapporter à Aix-la-Chapelle la couronne d'épines et un grand nombre d'autres reliques; la seconde est cette fameuse Chronique faussement attribuée à Turpin, et qui donne plus nettement encore à Charlemagne le caractère d'un apôtre armé. On en vint à s'étonner que l'Eglise ne l'eût pas canonisé. Cet honneur fut demandé pour lui en même temps par deux princes qui étaient ses fervents admirateurs, Frédéric Barberousse et Henri II d'Angleterre; tous deux étaient en fort mauvais termes avec la cour de Rome; mais le premier, en 1164, s'adressa à l'antipape Pascal III, qui lui devait son élévation et n'avait rien à lui refuser. A partir de 1165, Charlemagne fut ajouté aux saints dont la fête était célébrée le 28 janvier. Son culte fut longtemps restreint à l'Empire germanique; il ne s'implanta pas en France avant le XVe siècle; c'est Louis XI qui l'y introduisit en décrétant la peine de mort contre ceux qui refuseraient de l'admettre. En 1478, l'université de Paris le choisit pour son patron. Ce n'est plus par la suite que dans les collèges que sa fête fut célébrée, car les offices, qui avaient été composés en son honneur et qui se récitaient dans différentes villes, disparurent peu à peu de la liturgie. - Statue de Charlemagne, sur le Parvis de Notre-Dame, à Paris. (© Photo : Serge Jodra, 2009). La légende de Charlemagne eut une importance autrement considérable dans le monde laïque. Elle avait commencé à se former du vivant même de l'empereur, tant dans les récits de ses compagnons d'amis que dans les chants héroïques qui célébraient ses exploits. Nous en avons la preuve dans un très curieux texte qui remonte à la fin du IXe siècle, les Gesta Karoli Magni du moine de Saint-Gall. Ce moine avait passé son enfance avec un ancien soldat de Charlemagne, nommé Adalbert, qui se plaisait, dans sa vieillesse, à lui faire des récits de ses campagnes; ce sont ces souvenirs qu'il a consignés dans un petit livre, malheureusement incomplet, écrit à la prière de Charles le Gros. Ce livre nous prouve que l'histoire de Charlemagne, dans l'imagination même de ses contemporains, s'était chargée de couleurs légendaires fort accusées; ainsi on y trouve l'anecdote d'après laquelle Charlemagne aurait fait décapiter, parmi les enfants d'une peuplade ennemie, tous ceux dont la taille dépassait la hauteur de son épée, la lutte de Pépinavec le lion, les larmes de Charles à propos des Vikings, etc. Quant à des poèmes proprement dits, il est également certain qu'il en exista de très bonne heure; les plus anciennes chansons de geste (le Roland, par exemple) se réfèrent à des autorités antérieures; des écrivains du IXe siècle nous attestent l'existence de chants contemporains, et ils nomment parmi les héros de ces chants les Pépins et les Charles. « On est certain de ne pas se tromper en affirmant que la poésie épique, habituée à célébrer les événements ou les hommes qui frappaient l'imagination des masses, n'a pas manqué à sa coutume pendant le règne de Charlemagne et qu'elle a, au contraire, redoublé ses chants devant les exploits et la personne du grand empereur. »Ce travail de « fermentation épique » ne dura pas, du reste, aussi longtemps qu'on serait porté à le croire. Chose curieuse : il était tout à fait arrêté à l'époque où remontent les plus anciennes chansons de geste : le Roland est de la fin du XIe siècle, et les derniers événements historiques dont on retrouve l'écho dans l'épopée sont du milieu du Xe (la bataille où périt Raoul de Cambrai, en 942, est le plus récent de tous). Mais cette sève poétique, dont la production avait cessé avant l'an mil, avait jailli si abondamment jusque-là qu'elle suffit à alimenter pendant plus de quatre siècles encore l'arbre immense de l'épopée en France avec ses innombrables rameaux. Quelle que soit la part faite à tel héros particulier, cette épopée est dominée tout entière par la grande figure de Charlemagne. Pendant ces six siècles de vie, la légende de Charlemagne n'est pas restée identique à elle-même; nous dirons plus loin quelles transformations elle a subies, de quels éléments adventices elle s'est chargée; mais nous devons auparavant suivre le mouvement d'expansion qui la porta aux extrémités de l'Europe. On ne peut faire avec une précision absolue l'histoire de sa diffusion hors de France; en effet, les premières oeuvres conservées dans les différentes littératures ne sont pas nécessairement les premières qui aient été écrites. Cependant. il est probable que c'est en Italie qu'elle se répandit d'abord : les études de Pio Rajna ont montré qu'elle y existait beaucoup plus tôt qu'on n'eût pu le supposer. Charles est revenu à Roncevaux; A cause des morts qu'il y trouve, commence à pleurer : "Seigneurs, dit-il aux Français, allez le petit pas; Car il me faut aller seul en avant, Pour mon neveu Roland, que je voudrais trouver..." (La Chanson de Roland, v. 2855-2859). En Italie. « au-dessous de ces palais charmants de la Renaissance, la science découvre des étages superposés de fondations, et on reconstitue anneau par anneau cette chaîne mystérieuse qui rejoint le Roland furieux à la Chanson de Roland [...]. La brillante épopée de Florence et de Ferrare nous apparaît maintenant à tous comme ce qu'elle est véritablement : la forme italienne de Ia matière de France. »C'est surtout Rajna, qui a contribué à éclaircir cette question. Non seulement il se produisit en Italie le même fait que partout ailleurs, à savoir que les poèmes français y furent connus dans l'original, puis traduits dans la langue locale, mais des poètes italiens écrivirent en français, ou dans un français italianisé, des poèmes sur des sujets français, phénomène tout à fait curieux et peut-être unique dans l'histoire littéraire. Puis vinrent des romans en prose dont le fameux recueil des Reali di Francia, longtemps populaire, peut être considéré comme le type; ces romans étaient, soit tirés directement des poèmes français, soit fondés sur des poèmes franco-italiens du genre de ceux dont il vient d'être question; enfin, aux romans succéda cette poésie toscane dont le poème de l'Arioste est le plus bel épanouissement. Aux Pays-Bas et en Allemagne. Bien que Charlemagne soit revendiqué comme un héros national par les Allemands aussi bien que par les Français, ce n'est pas en Allemagne que sa légende a été la plus féconde : il n'y a qu'une oeuvre, la Chronique (en vers) des Empereurs (XIIe siècle) qui paraisse antérieure aux imitations françaises; à partir du milieu du XIIe siècle l'épopée française pénètre et se répand en Allemagne. Les ouvrages les plus importants qu'elle y ait inspirés sont la traduction de la Chanson de Roland par le curé Conrad (qui modifie le poème français dans un sens tout ascétique), le renouvellement de la même oeuvre par Stricker (XIIIe siècle) et la vaste compilation de Karl Meinet. Quelques-uns d'entre eux firent des traditions françaises un usage très libre et très original : dans le récit des guerres de Charlemagne contre les Sarrasins, qui les intéressait particulièrement, il leur vint à l'esprit l'idée de faire jouer un rôle à des héros espagnols, et ils créèrent de toutes pièces le personnage de Bernardo de Carpio, qui est une sorte de contrefaçon de Roland. Bientôt, l'amour-propre national s'exaltant, ils firent de ce Bernard le rival et le vainqueur de Roland. Il est curieux de suivre dans les oeuvres postérieures ce double courant, l'un fidèle aux traditions françaises, l'autre qui les altère sous l'influence d'un patriotisme rétrospectif. Vers le XVe siècle, les chansons de geste espagnoles qui n'avaient jamais été écrites, en se morcelant ou en se résumant, formèrent ces romances qui sont un des genres les plus originaux de la littérature de l'Espagne. A la légende de Charlemagne se rattachent encore des romans en prose (XVIe siècle), dont l'un, le Miroir de Chevaleries, est condamné « au bannissement perpétuel » par l'auteur de Don Quichotte, et enfin quelques pièces de théâtre. En Angleterre et dans les pays sacandinaves. Le caractère général du cycle carolingien. On se le représenta généralement « comme un vieillard chez lequel la sagesse n'excluait pas la force, entouré d'hommes extraordinaires qui étaient les ministres de ses volontés, régnant magnifiquement sur des pays innombrables et soumettant tous ses ennemis à des lois ».Si cette image est incomplète, en somme elle n'est pas trop infidèle : l'imagination populaire a moins défiguré qu'elle n'a simplifié. On en pourrait dire autant du souvenir qui a persisté des actes de Charlemagne : leur histoire revit dans la légende, allégée d'une foule de détails, mais avec une relative exactitude d'ensemble. Quelques faits particuliers ont même laissé une trace reconnaissable dans la tradition : ainsi elle sait que Charlemagne fut le protecteur de la papauté; elle nous le montre (Aspremont, Ogier le Danois) marchant au secours des pontifes assiégés dans Rome (par les Sarrasins, il est vrai et non par les Lombards), et couronné par un pape (le Couronnement de Charles). Elle se souvient aussi que Charlemagne fut en rapport avec l'Orient; mais elle dramatise en quelque sorte ce souvenir, et lui fait accomplir à Jérusalem, d'où il rapporte maintes reliques, un pèlerinage qui se transforme bientôt en une conquête (Voyage de Charlemagne à Constantinople et à Jérusalem). Elle a gardé des enfants de Charlemagne une notion très juste : nous voyons, dans une des plus belles scènes de l'épopée française (le Coronement Loeys) Charlemagne adresser à son fils, au moment de lui remettre la couronne impériale, un discours solennel sur les droits et les devoirs du souverain, et celui-ci, effrayé, laisser tomber la couronne qu'il veut prendre. Alors le père, dont l'indignation devance le jugement de la postérité, s'écrie : Qui en feroit roi ce seroit pechiez!Bien entendu la légende n'a pas conservé le souvenir précis des différentes guerres de Charlemagne : elle localise ses exploits d'une façon tout à fait arbitraire : cependant si elle a complètement oublié les expéditions contre les Slaves et les Avars, elle sait que Charlemagne a guerroyé en Italie, en Saxe (la Chanson des Saxons), en Espagne (Chanson de Roland, Gui de Bourgogne, etc.). Un sentiment beaucoup plus précis de la réalité devait exister dans la première période de l'épopée carolongienne qui ne nous a transmis aucun poème; l'auteur du Roland fait allusion à une foule de chansons existant de son temps et où les diverses guerres de Charlemagne étaient distinguées avec netteté. Mais dès le XIIe siècle, les traits particuliers s'effaçant, tous les ennemis de Charlemagne furent indistinctement représentés sous les mêmes couleurs. Ici encore la légende obéissait à ce besoin de simplification qui domine si puissamment l'esprit du peuple. Il n'avait conservé que cette idée générale, juste du reste, de la France défendant la chrétienté, qu'elle représente, contre les infidèles, et il faisait de tous ces infidèles des Sarrasins. C'est que toutes les chansons de geste conservées, sauf une ou deux, sont postérieures aux croisades et que, tout en gardant quelques traces des faits relatés dans les poèmes qu'elles renouvelaient, elles ont complètement modifié l'esprit et le costume de ceux-ci. La figure même de Charlemagne a été fortement altérée sous l'influence de traditions postérieures à son règne. Il y a toute une catégorie de poèmes (Doon de Nanteuil, Renaut de Montauban, Huon de Bordeaux, Girart de Vienne, etc,), où l'empereur, à la fois violent et faible, capricieux et tyrannique, inintelligent et opiniâtre, ne s'avisant jamais de rien, et se laissant, malgré ses airs de matamore, dominer par le premier venu, devient le plus pitoyable des barbons de comédie. Et cependant, par une contradiction extrêmement bizarre, dans ces oeuvres même, Charlemagne a gardé quelque chose de son antique majesté : l'auteur conserve les formules de respect léguées par ses prédécesseurs et pour lui, ce misérable vieillard tout « rassoté » reste le représentant de la France et de la chrétienté; les personnages eux-mêmes s'inclinent encore devant ce fantoche qui, ailleurs, sera leur jouet. C'est que, dans ces poèmes, il se mêle deux courants de traditions bien différentes : les unes, remontant à l'époque même de Charlemagne, pleines de l'admiration enthousiaste qu'excitait la monarchie personnifiée en lui, et d'autres, nées sous ses successeurs, et animées d'un esprit tout contraire, l'esprit féodal. Les principaux romans carolingiens Nous avons vu, en effet, que le travail de création épique ne s'était arrêté qu'au Xe siècle : pendant plus de deux cents ans, il est donc né une foule de chants héroïques reflétant les événements et l'esprit de leur époque, et qui ne pouvaient évidemment donner le beau rôle aux déplorables successeurs de Charlemagne; leurs héros étaient, non ces rois débiles et bornés, mais les barons féodaux qui les humilièrent si souvent. La figure de Charlemagne fut donc extrêmement altérée par le voisinage de celles de ses successeurs avec qui on le confondit; cette confusion est d'autant moins étonnante que plusieurs d'entre eux s'appelaient comme lui Charles; le peuple, qui ne garde des événements et des personnages historiques qu'un souvenir si vague, n'hésita pas à attribuer à ce Charles si connu, que tant de poèmes avaient rendu familier à son esprit, ce que des oeuvres nouvelles racontaient d'autres personnages du même nom qui n'avaient rien de ce qu'il faut pour s'imposer à l'imagination. La légende la plus forte, la mieux enracinée détruisit la plus faible et s'enrichit de ses dépouillés. Il en est, du reste, toujours ainsi; une légende, à mesure qu'elle vit, s'accroît, au détriment de celles qu'elle supplante, d'éléments nouveaux qui lui assurent des chances de durée de plus en plus nombreuses. On peut donc retrouver dans l'épopée carolingienne l'idéal des trois époques qui ont contribué à la former ; celle de Charlemagne, fascinée par la grandeur de l'homme qui la dominait; celle où la féodalité entra en lutte avec le pouvoir royal; celle enfin qui vit éclore le grand mouvement militaire et religieux des croisades. Mais ce n'est pas assez dire encore; en effet, cette épopée ne date pas du temps de Charlemagne, et la loi qui s'est appliquée après lui avait dû aussi bien s'appliquer auparavant; sa légende, de même qu'elle s'est enrichie de celle de ses successeurs, avait dû annexer celle de ses prédécesseurs moins brillants, moins illustres que lui. C'est ce qui est arrivé; l'épopée carolingienne a absorbé, sans l'effacer complètement, une épopée antérieure dont la reconstitution est due en particulier à G. Paris et à P. Rajna. Paris avait vu, et Rajna a démontré, que l'épopée française existait dès le temps des Mérovingiens; elle a été, en effet, selon toute vraisemblance, apportée de Germanie par les Francs qui avaient l'habitude de chanter leurs exploits et ceux de leurs ancêtres. Dès que la nationalité française a eu le sentiment d'elle-même, et chaque fois qu'un grand fait est venu affermir ce sentiment, la verve épique a été plus abondante et plus vigoureuse; il en a été ainsi sous Clovis dont le mariage, par exemple, avait été l'objet de chants dont le souvenir s'est conservé dans les chroniques contemporaines; sous Dagobert, dont les expéditions en Saxe avaient eu un immense retentissement, sous Charles Martel, qui, en repoussant les Sarrasins servit si efficacement la propagande chrétienne, enfin sous Pépin le Bref, le père même de Charlemagne. Le souvenir de Pépin se conserva à côté de celui de son fils; mais Charles Martel fut confondu avec Charlemagne; comme lui, en effet, il était fils de Pépin; comme lui, il avait combattu et vaincu les Sarrasins et les Allemands. Mais il n'est pas douteux qu'il y ait eu, à une certaine époque, un cycle de Charles Martel; c'est de lui, et non de Charlemagne, qu'il s'agissait d'abord dans Renaut de Montauban (le roi de Gascogne, Yon, qui y paraît, n'est autre qu'Eudon, duc d'Aquitaine au VIIIe siècle). C'est à la légende de Charles Martel que sont empruntés plusieurs traits de l'histoire de Charlemagne, et probablement, entre autres, celui qui veut que la naissance de Charlemagne ait été illégitime, ou du moins due à une rencontre fortuite de son père et de sa mère, que Pépin ne savait pas alors être sa femme. Le souvenir des premiers Mérovingiens s'est naturellement encore moins bien conservé; mais des épisodes entiers de leur histoire légendaire ont passé dans celle de Charlemagne. Ainsi, ceux du cerf qui indique un gué à une armée, et des murs qui s'écroulent, avaient été racontés de Clovis; celui des ennemis mesurés à l'épée est rapporté dans les Chroniques à propos de Dagobert. Si donc la figure de Charlemagne a perdu à être confondue avec celle de ses successeurs, il faut dire aussi qu'il entrait dans sa gloire quelque chose de celle de ses ancêtres; il a tour à tour bénéficié et souffert de cette loi qui veut qu'une légende se teigne des couleurs des époques qu'elle traverse. |
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