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Les
premiers habitants de la Norvège sont arrivés il y a environ 10
000 ans, soit peu après la dernière glaciation. Ces premiers peuples
étaient des chasseurs-cueilleurs, vivant le long des côtes et des fjords.
Le Néolithique a vu l'ntroduction de l'agriculture, bien que la chasse
et la pêche soient restées importantes. Des communautés sédentaires
commencent à se former à cette époque. Un peu plus tard, le commerce
avec l'Europe continentale apporte le bronze en Norvège (1800 -
500 av. JC.). On voit apparaître des gravures rupestres et des tumulus,
indiquant des sociétés plus complexes et hiérarchisées.
La culture de l'Âge du Fer (500 av. JC. - 800 ap. JC.) en Norvège se développe avec des influences germaniques. Les fermes s'établissent de manière plus permanente et des clans se forment. Bien que la Norvège ne fasse pas partie de l'Empire romain, il y a des contacts commerciaux et culturels (0 - 400 ap. JC). Les armes et objets romains se retrouvent dans les tombes norvégiennes. Entre 400 et- 800, les invasions des Huns et d'autres peuples en Europe centrale provoquent des mouvements de populations. En Norvège, cette période voit l'émergence de petits royaumes et d'une société de plus en plus hiérarchisée. À partir de la fin du VIIIe siècle, les Norvégiens, connus alors sous le nom de Vikings, commencent à explorer et à conquérir de vastes régions en Europe et au-delà . Ils établissent des colonies en Islande, au Groenland et atteignent même l'Amérique du Nord. Les Vikings norvégiens se livrent au commerce, aux raids et à l'exploration. Ils commercent des biens tels que des fourrures, de l'ambre, et du fer contre des produits de luxe et des esclaves. Des chefs puissants commencent à consolider le pouvoir et à établir des royaumes plus larges. Le plus notable est Harald Haarfager, c.-à -d. à la belle chevelure, qui forma de tous ces États, réunis par la conquête, un seul royaume, qu'il gouverna de 863 à 950. Ceux des petits princes et iarls (jarls) qui ne voulurent pas subir son joug émigrèrent ou vinrent grossir le rang des pirates Vikings (La Scandinavie médiévale) Le christianisme commença à pénétrer en Norvège sous Olaf Ier. Saint Olaf Il acheva de l'y établir, et de soumettre les petits souverains qui s'étaient encore maintenus indépendants. Il fut dépouillé de son royaume en 1028 par Canut (Knut) le Grand, roi de Danemark, qui en investit Suénon (Sven), son fils naturel. A la mort de ce dernier, la Norvège recouvra son indépendance, en 1036, sous Magnus Ier, fils de saint Olaf, qui régna aussi sur le Danemark, et dont la postérité conserva le trône de Norvège jusqu'en 1519, et étendit sa domination sur les îles Féroé, Shetland, les Orcades, les Hébrides, l'île de Man, l'Islande et une partie du Groenland (L'Islande et le Groenland au Moyen Âge). Olaf III, qui régna
avec son frère, Magnus II, de 1066 à 1068, et seul de 1068 à 1087, favorisa
les progrès de la religion chrétienne,
du commerce et des arts. La dynastie des anciens rois de Norvège s'éteignit
en 1319, avec Haakon VII, et les états lui donnèrent pour successeur
Magnus, fils de sa soeur, roi de Suède,
qui associa au trône son fils Haakon VIII. Olaf V, fils de Haakon et de
Marguerite, fille de Waldemar III, roi du Danemark,
succéda à son grand-père dans ce dernier royaume en 1375, et à son
père comme roi de Norvège en 1380. Il mourut sans postérité en 1387,
laissant les deux couronnes à sa mère Marguerite, qui fut élue reine
de Suède en 1388, et constitua la réunion des trois royaumes par l'union
de Calmar en 1397.
Le château d'Akerhus, ancienne défense d'Oslo. Il date de la fin des années 1290. Éric, petit-neveu de Marguerite, lui succéda en 1412, et l'union de la Norvège et du Danemark, pendant laquelle la Norvège forma toujours un état distinct, gouverné par ses propres lois, dura jusqu'en 1814. Le luthéranisme y fut introduit en 1526 par Frédéric Ier et le catholicisme y fut aboli en 1537 par son successeur, Christian III. La Norvège fut enlevée
au Danemark
pour être cédée à la Suède
par le traité de Kiel, en 1814. Elle protesta
contre cette cession, et se donna une constitution qui lui fut garantie,
lorsque le prince royal de Suède, Charles-Jean Bernadotte (Charles
XIV), eût triomphé de sa résistance. La montée du nationalisme
tout au long du XIXe siècle allait cependant
mener au début du siècle suivant à l'indépendance. La Norvège protestait
contre l'ingérence de Stockholm dans ses affaires et surtout contre les
avantages que les Suédois retiraient d'une politique économique commune;
elle revendiquait le droit d'avoir, à l'étranger, une représentation
indépendante.
Le Palais royal (Slottet), à Oslo. Il a été construit entre 1825 et 1849. Une commission fut nommée en 1902 pour rechercher une solution. Au moment où elle allait terminer ses travaux, le parti radical du Storthing, d'accord avec le ministère, prétendit que la question consulaire fût immédiatement tranchée dans le sens d'une organisation distincte pour chaque pays. Le roi de Suède refusa de donner satisfaction à cette demande impérative; mais il dut bientôt se déclarer impuissant à constituer un ministère et, quelle que fût l'irritation des Suédois, il s'employa à prévenir une guerre presque fratricide. Une conférence se réunit à Carlstadt pour régler les conditions du divorce; le gouvernement de Stockholm demanda que le peuple norvégien manifestât son sentiment par un plébiscite : 182 voix seulement contre 362 000 se prononcèrent pour le maintien de l'union. Le 7 juin 1905 la Norvège déclara dissoute son union avec la Suède; la Suède déclara s'y résigner le 26 octobre suivant. Appelée à statuer sur la forme du gouvernement, la Norvège se prononça pour la monarchie constitutionnelle, et le prince Charles de Danemark, choisi le 18 novembre 1905 pour ceindre la couronne, prit le nom de Haakon VII, se rattachant ainsi à la lignée des rois nationaux. Après l'introduction
du suffrage universel masculin dès 1898, le droit de vote fut accordé
aux femmes en 1913. L'année suivante, au moment du déclenchement de la
Première
Guerre mondiale, la Norvège proclama sa neutralité. Sa marine marchande
eut cependant à souffrir de lourdes pertes. A la fin du conflit,
la flotte de commerce était réduite de moitié. En 1920, le pays fit
son adhésion à la SDN, puis à partir de 1929, il subit de plein fouet
les effets de la grande crise financière mondiale et connut une montée
en flèche à la fois du chômage et de l'inflation qui se prolongèrent
jusqu'au déclenchement de la Seconde
Guerre mondiale.
Le palais du Parlement (Stortinget) de la Norvège, à Oslo. Il a été construit entre 1861 et 1866. Images : The World Factbook. Cette fois encore, la Norvège voulut rester neutre dans le conflit. Cela ne l'empêcha pas d'être envahie en avril 1940 par les troupes allemandes. L'Allemagne nazie souhaitait utiliser les côtes abritées de Norvège (fjords) pour y baser ses sous-marins; elle voulait aussi contrôler le port de Narvik, principal débouché du fer suédois dont elle avait besoin. Une tentative de contre-offensive menée au mois de juin suivant devant Narvik par les marines britanniques et française échoua. Et tandis, que le roi de Norvège et son gouvernement parvenaient à fuir pour se réfugier à Londres, un régime pro-nazi était mis en place, qui plaça à la tête du pays, le chancelier Vidkun Quisling. Ce dernier, qui avait instauré la loi martiale en 1941 pour combattre les actes de résistance, sera exécuté peu après la libération de la Norvège en mai 1945. En 1949, la neutralité a été abandonnée et la Norvège a adhéré à l'OTAN. Le pays recouvra assez rapidement sa prospérité. La Norvège adhéra, à sa fondation en 1959, à l'Association européenne de libre échange (AELE). La découverte de pétrole et de gaz dans les eaux adjacentes (secteur norvégien de la Mer du Nord) vers la fin des années 1960 a accru considérablement la richesse économique de la Norvège. Dès le début des années 1980, les ressources pétrolières de la Norvège constitueront même pratiquement le tiers des exportations. Dans les référendums tenus en 1972 et 1994, la Norvège a rejeté l'adhésion à l'Union européenne. Elle fait néanmoins parti depuis 1993 de l'Espace économique européen. Ajoutons qu'en 1957, le roi Olaf V avait succédé à Haakon VII. Il a régné jusqu'à sa mort en 1991, et la couronne est passée à son fils Harald V. La vie politique est quant à elle dominée par l'opposition des Conservateurs (parfois en coalition avec les Libéraux) et des Travaillistes, dont les gouvernements ont régulièrement alterné au cours des dernières décennies. Les préoccupations ont tourné autour de la politique énergétique (épuisement des gisements de la mer du Nord, et possibilités d'exploitation de nouveaux gisements en mer de Barents), sur fond de débats environnementalistes. La Norvège s'est également signalée par diplomatie active, notamment au Proche-Orient (accords d'Oslo, en 1993) et, plus récemment, au Sri-Lanka (médiation entre le gouvernement et les séparatistes tamouls en 2000). Depuis 2000, la Norvège a vu plusieurs changements de gouvernement. Jens Stoltenberg, du Parti travailliste, a été Premier ministre de 2000 à 2001, puis de nouveau de 2005 à 2013. Il a été remplacé par Erna Solberg, du Parti conservateur, qui a servi de 2013 à 2021. En 2021, Jonas Gahr Støre, également du Parti travailliste, est devenu Premier ministre. La Norvège a maintenu une politique étrangère active, jouant souvent un rôle de médiateur dans les conflits internationaux. Le pays n'est pas membre de l'Union européenne, mais entretient des relations étroites avec l'UE grâce à l'Espace économique européen (EEE). Comme beaucoup d'autres pays européens, la Norvège a connu une augmentation de l'immigration. Cela a conduit à une société plus diverse, mais a également posé des défis en matière d'intégration et de politique migratoire. Le pays a continué de tirer profit de ses vastes réserves de pétrole et de gaz naturel en mer du Nord. La gestion prudente du Fonds souverain, alimenté par les revenus pétroliers, lui a permis de maintenir une économie stable et de préparer l'avenir en diversifiant ses investissements. La Norvège a également intensifié ses efforts pour promouvoir les énergies renouvelables, en particulier l'hydroélectricité, dont elle tire une grande partie de son électricité. Le pays est un leader mondial dans les politiques environnementales et les technologies vertes. L'un des événements les plus tragiques de l'histoire récente de la Norvège a été les attaques terroristes commises par Anders Behring Breivik, le 22 Juillet 2011, qui ont coûté la vie à 77 personnes. Cet événement a profondément marqué le pays et a conduit à des débats sur le terrorisme, l'extrémisme et les mesures de sécurité. Comme le reste du monde, la Norvège a été touchée par la pandémie de covid-19. Le gouvernement norvégien a mis en place des mesures strictes pour contrôler la propagation du virus, et la gestion de la crise a été largement considérée comme efficace. Les efforts de vaccination ont également été rapidement déployés. |
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