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Le
Paléolithique
supérieur, qui s'étend approximativement de 50 000 ans à10.000
ans avant le présent, est une période charnière de la Préhistoire mondiale,
caractérisée par des changements profonds dans la technologie, le comportement
et l'expression des populations humaines. Les humains anatomiquement modernes
(Homo sapiens) sont désormais les principaux acteurs. Ils ont remplacé
les Néandertaliens en Europe et les Denisoviens en Asie, devenant la seule
espèce humaine survivante.
Sur le plan technologique, cette période voit l'essor de l'industrie lithique lamellaire, permettant la production de lames et lamelles, outils plus standardisés, efficaces et diversifiés que les outils du Paléolithique moyen. On observe une plus grande variété de types d'outils spécialisés, comme les burins, les grattoirs, les pointes de projectiles, adaptés à différentes tâches comme le travail du bois, de l'os, du cuir et la chasse. L'utilisation de matières premières comme l'os, le bois de cervidé et l'ivoire se généralise pour fabriquer des outils, des armes (comme les propulseurs et plus tard les arcs et les flèches), et des objets d'ornement. Un des traits les plus marquants du Paléolithique supérieur est l'émergence et la diversification de l'art pariétal (peintures et gravures sur les parois des grottes) et mobilier (objets décorés, sculptures, ornements personnels). Les grottes ornées comme Lascaux, Chauvet, Altamira, témoignent d'une capacité d'abstraction, d'expression symbolique et d'une complexité cognitive sans précédent. Ces manifestations artistiques, dont la signification exacte reste encore débattue (rituelle, magique, narrative, symbolique, etc.), suggèrent une organisation sociale plus complexe, des croyances, et un développement de la pensée symbolique. Les objets d'art mobilier, comme les Vénus paléolithiques, les bâtons percés, les parures, témoignent également de cette richesse symbolique et d'une individualisation accrue. Sur le plan social et démographique, le Paléolithique supérieur semble correspondre à une augmentation de la densité de population dans certaines régions, et à une plus grande complexité de l'organisation sociale. On observe des sites d'habitation plus grands, parfois saisonniers, et des réseaux d'échange de matières premières ou d'objets manufacturés sur de longues distances. Les sépultures deviennent plus élaborées, avec des dépôts d'objets funéraires, suggérant des préoccupations religieuses et une différenciation sociale. Le Paléolithique supérieur est aussi la période de la colonisation de nouveaux territoires par Homo sapiens, notamment l'Australie et les Amériques, ce qui démontre chez lui une grande adaptabilité à des environnements variés et parfois hostiles, ainsi que des capacités de navigation (pour l'Australie). Enfin, le Paléolithique supérieur se déroule durant la dernière période glaciaire (Würm en Europe), ce qui a fortement influencé les environnements et les modes de vie des populations. L'adaptation à ces conditions climatiques rigoureuses, la chasse de grands mammifères adaptés au froid (mammouths, rennes, bisons), et l'exploitation de ressources diversifiées (plantes, poissons, petits animaux) caractérisent les stratégies de subsistance des populations d cette périoder. Vers la fin du Paléolithique supérieur, on observe les premières tentatives de domestication de plantes et d'animaux, prélude au Mésolithique / Epipaléolithique, puis, sutout, au Néolithique. Les humains commencent à établir des campements plus permanents, indiquant une transition progressive vers des modes de vie sédentaires. Modes de vie au Paléolithique supérieurModes de subsistance et organisation sociale.Les groupes humains du Paléolithique supérieur étaient principalement des chasseurs-cueilleurs dont les modes de subsistance reposaient sur l'exploitation des ressources naturelles disponibles. La chasse jouait un rôle central dans leur alimentation, ciblant principalement les grands herbivores tels que le renne, le bison, le mammouth et le cheval. Les techniques de chasse étaient adaptées aux environnements traversés. Elles impliquaient l'utilisation d'armes comme les sagaies, les propulseurs et, plus tard, l'arc. La coopération entre les membres du groupe était essentielle pour rabattre le gibier et assurer le succès des expéditions. La cueillette complétait le régime alimentaire, fournissant des fruits, des baies, des racines et des noix, tandis que la pêche et la collecte de coquillages étaient pratiquées dans certaines régions. L'organisation sociale était, pense-t-on, fondée sur des structures égalitaires, bien que certaines formes de différenciation aient pu existé en fonction de l'âge, de l'expérience ou du rôle au sein du groupe. Les communautés étaient généralement composées de petits groupes nomades de quelques dizaines d'individus, se déplaçant au gré des saisons et de la disponibilité des ressources. Les campements étaient établis de manière stratégique près des points d'eau, des passages migratoires ou des zones riches en matières premières comme le silex. Dans certaines régions, des habitats semi-permanents apparaissent, notamment sous la forme de huttes construites à partir d'os de mammouths et de peaux animales, ce qui indique une adaptation aux environnements rigoureux. Les échanges entre groupes semblent avoir été fréquents. Ils favorisaient la circulation des ressources, des techniques et des objets symboliques. L'étude des vestiges archéologiques montre la présence de matières premières issues de régions éloignées. Il existait donc sûrement des réseaux de contact et d'interaction. Ces échanges pouvaient aussi jouer un rôle dans le maintien des alliances et dans la diversification génétique des populations. La culture matérielle du Paléolithique supérieur reflète une grande ingéniosité dans la fabrication d'outils spécialisés. L'industrie lithique se caractérise par des techniques de taille avancées permettant de produire des lames fines et des outils diversifiés. L'usage de l'os, du bois de cervidé et de l'ivoire se développe, donnant lieu à la fabrication de harpons, d'aiguilles et d'ornements. Les manifestations artistiques et les rites funéraires suggèrent une pensée symbolique et des croyances partagées. L'inhumation des morts, parfois accompagnée d'objets ou de pigments, indique une attention portée aux défunts et une possible vision de l'au-delà. Ces pratiques, associées à l'art pariétal et mobilier, montrent que ces sociétés ne se limitaient pas à la simple subsistance, mais développaient aussi une vie sociale complexe. Innovations technologiques.
L'usage de nouveaux matériaux s'intensifie durant cette période. L'os, l'ivoire et le bois de cervidé sont de plus en plus utilisés pour fabriquer des armes et des outils sophistiqués, comme les harpons, les aiguilles à chas et les propulseurs. Ces innovations facilitent notamment la chasse et la confection de vêtements, améliorant ainsi les conditions de vie des groupes humains. Une autre avancée
majeure réside dans le développement des armes de jet. Les premières
pointes de sagaies et les propulseurs apparaissent, augmentant la portée
et la puissance des projectiles. Cette évolution accroît l'efficacité
des chasseurs et favorise l'exploitation d'une plus grande diversité de
gibier. Par ailleurs,l'invention du propulseur et les premières
attestations de l'arc et des flèches (probablement vers la fin du Paléolithique
supérieur renforcent cette tendance à l'armement à distance.
Art et symbolisme.
Les signes abstraits, tels que les points, les lignes ou les formes géométriques, apparaissent fréquemment aux côtés des représentations animales et humaines (ces dernières étant bien plus rares). Ces motifs, dont la signification exacte reste débattue, pourraient être liés à un système de communication ou à des pratiques rituelles. Certains chercheurs y voient les prémices d'un langage graphique structuré. L'emplacement des œuvres d'art dans les grottes, parfois situées dans des zones difficiles d'accès, suggère qu'elles avaient une fonction qui dépassait la simple décoration. Certaines théories avancent l'hypothèse de rituels chamaniques, où les représentations serviraient de médiation avec le monde spirituel. La répétition de certains thèmes et la présence d'empreintes humaines dans ces espaces renforcent l'idée d'une dimension cérémonielle et collective. Les figurines sculptées, connues sous le nom de Vénus paléolithiques, témoignent d'un intérêt particulier pour la représentation du corps féminin. Ces statuettes, ordinairement caractérisées par des formes exagérées au niveau des hanches et des seins, pourraient être associées à des croyances liées à la fertilité et à la fécondité. Leur présence sur divers sites à travers l'Europe suggère un réseau de transmission d'idées et de pratiques symboliques partagées. Sépultures et
comportements funéraires au Paléolithique supérieur.
Certaines sépultures se distinguent par leur richesse et leur complexité, ce qui suggère des différences de statut au sein des groupes humains. Des tombes individuelles ou collectives ont été mises au jour, parfois regroupées en véritables nécropoles. Les individus inhumés dans ces contextes pouvaient être parés de colliers, de bracelets et de perles, témoignant d'une attention particulière portée aux défunts et peut-être d'une transmission de mémoire au sein du groupe. Les postures des corps varient selon les sites. Certains sont déposés en position allongée, d'autres en position fléchie. Ces choix pourraient refléter des traditions culturelles distinctes ou des significations rituelles spécifiques. Dans certains cas, des restes humains portent des traces de manipulation post-mortem, comme des découpes ou des déplacements d'ossements, ce qui a conduit certains chercheurs à évoquer des pratiques funéraires incluant des rites secondaires ou des formes de cannibalisme rituel. Au final, ces pratiques funéraires suggèrent l'existence de croyances liées à la mort et à l'au-delà. La présence d'objets symboliques dans les tombes, la récurrence de gestes rituels et l'attention portée aux défunts indiquent que ces sociétés ne considéraient pas la mort comme une simple disparition biologique, mais lui attribuaient une signification culturelle. Ces comportements traduisent l'émergence d'une pensée abstraite et d'une conception de l'existence qui dépasse le cadre strict de la survie matérielle. Le paléolithique supérieur en Europe occidentaleLe Paléolithique supérieur en Europe occidentale est principalement associé à l'arrivée et au développement de l'Homo sapiens en Europe. Les cultures qui s'y sont déveleoppées sont caractérisées par une riche diversité d'industries lithiques et d'expressions artistiques,et marquent une période de changements culturels et technologiques significatifs. On constate des innovations technologiques importantes, notamment dans la taille de la pierre (lames, microlithes, retouche par pression) et le travail de l'os et du bois de renne, ainsi quune explosion de l'art, sous toutes ses formes (pariétal, mobilier, parures), témoignant d'une pensée symbolique complexe et d'une organisation sociale plus développée. Les populations européennes du Paléolithique supérieurs ont par ailleurs dû s'adapter aux environnements glaciaires et périglaciaires, avec une économie basée principalement sur la chasse (grands mammifères comme le renne, le bison, le cheval, le mammouth) et la cueillette.Voici les principales cultures du Paléolithique supérieur en Europe occidentale, souvent définies par leurs industries lithiques (façon de tailler la pierre) et leurs caractéristiques culturelles.Ces cultures ne sont pas des entités rigides et homogènes. Il existe des variations régionales et des transitions progressives entre elles. Châtelperronien.
Culture aurignacienne
(Aurignacien).
L'industrie lithique de l'Aurignacien se distingue par des outils en silex élaborés, comme les lames retouchées, les grattoirs et les burins. L'usage des matières organiques est également significatif, avec des pointes en os, en bois de cervidé et en ivoire, souvent finement travaillées. L'art occupe une place importante, avec les premières manifestations de l'art pariétal, notamment dans les grottes de Chauvet et de Cussac, où l'on retrouve des peintures et des gravures représentant des animaux. Les objets d'art mobilier, comme les statuettes sculptées en ivoire et les pendentifs en os, montrent une sensibilité esthétique et symbolique. Les pratiques culturelles et sociales se diversifient, avec des sépultures contenant des offrandes et des pigments, ce qui suggére des croyances ou des rites funéraires. La musique semble également présente, comme en témoignent des flûtes en os découvertes sur certains sites. Culture gravettienne
(Gravettien).
L'industrie lithique gravettienne est reconnaissable à ses pointes de projectile spécifiques, comme les pointes de La Gravette, qui sont de petites lames allongées à retouches abruptes, utilisées pour la chasse. Les populations maîtrisent également la taille du silex pour produire des burins, des grattoirs et des outils divers. L'utilisation de l'os et de l'ivoire est attestée, notamment pour la fabrication d'aiguilles et d'ornements. L'art gravettien est particulièrement remarquable par ses statuettes féminines, souvent appelées Vénus, sculptées dans l'ivoire, la pierre ou l'argile. Ces représentations aux formes généreuses sont retrouvées dans plusieurs régions d'Europe et semblent témoigner de croyances symboliques liées à la fécondité ou à la fertilité. L'art pariétal se développe également, bien que moins répandu qu'à d'autres périodes. Les populations gravettiennes s'adaptent à des environnements variés, des steppes froides aux zones boisées. Elles développent des techniques de chasse spécialisées, ciblant notamment les grands herbivores comme les rennes, les chevaux ou les mammouths. Certains groupes adoptent des stratégies collectives de chasse en rabattant les animaux vers des pièges naturels, comme des falaises. Les habitats gravettiens incluent des campements en plein air, fréquemment composés de huttes semi-enterrées, et des abris sous roche. Certains sites révèlent des traces d'organisations sociales complexes, avec des structures communautaires et des sépultures parfois accompagnées d'objets funéraires. Culture solutréenne
(Solutréen).
L'industrie lithique solutréenne se signale par ses pointes foliacées, façonnées avec une grande précision par retouche par pression, une technique permettant d'obtenir des lames extrêmement fines et symétriques. Ces pointes, souvent en forme de feuilles de laurier ou de saule, témoignent d'un savoir-faire avancé et étaient probablement utilisées comme armatures de projectiles pour la chasse. À côté de ces outils en silex, des objets en os et en ivoire, comme des aiguilles et des pointes, montrent également un haut degré de maîtrise technique. Les groupes solutréens vivent dans un environnement glaciaire, marqué par des conditions climatiques rigoureuses. Ils s'adaptent à ces contraintes en développant des stratégies de chasse spécialisées, ciblant des animaux comme le renne, le cheval et le bison. Certains sites révèlent des accumulations de restes d'animaux, suggérant des chasses collectives et des techniques sophistiquées d'abattage, comme le rabattage de troupeaux vers des pièges naturels. Les habitats solutréens incluent des abris sous roche et des campements en plein air, parfois équipés de structures semi-enterrées pour mieux résister au froid. Certains sites montrent des traces d'aménagements destinés à améliorer le confort, comme des foyers organisés et des protections contre le vent. L'art solutréen est relativement discret en comparaison d'autres périodes, mais quelques représentations gravées et sculptées ont été retrouvées. L'ornementation des objets et l'utilisation de matières précieuses, comme l'ivoire et les coquillages, témoignent d'un intérêt pour l'esthétique et peut-être pour des pratiques symboliques ou sociales. Culture magdalénienne
(Magdalénien).
L'industrie lithique magdalénienne repose sur la production de lames et de grattoirs, mais elle est surtout remarquable pour son outillage en os, en bois de cervidé et en ivoire. Les Magdaléniens fabriquent des harpons, des propulseurs et des bâtons percés, utilisés pour la chasse et la pêche. L'invention du propulseur permet d'augmenter la portée et la précision des armes de jet, facilitant la capture des grands mammifères comme les rennes, les bisons et les chevaux. L'art atteint un niveau de sophistication inégalé, avec un développement exceptionnel de l'art pariétal et de l'art mobilier. Les grottes ornées, comme celles de Lascaux et d'Altamira, présentent des peintures et des gravures représentant des animaux avec un réalisme et une maîtrise technique impressionnants. Des objets sculptés en os, en pierre et en ivoire, ainsi que des parures en coquillage ou en dents d'animaux, témoignent d'une forte dimension symbolique et esthétique. Les Magdaléniens vivent principalement dans des abris sous roche et des campements en plein air, souvent installés près des cours d'eau et dans des zones riches en ressources animales. L'occupation de certains sites sur de longues périodes suggère un mode de vie semi-sédentaire, avec des structures organisées et des foyers aménagés. Cette période marque également des évolutions sociales et culturelles, avec des pratiques funéraires plus élaborées, des échanges de matières premières entre groupes et une diversification des stratégies de subsistance. Le Magdalénien s'achève avec la fin de la glaciation et la transformation des écosystèmes, préparant la transition vers le Mésolithique et l'émergence de nouvelles formes d'organisation humaine. Cultures régionales.
Périgordien.
Épigravettien.
Swidérien.
Hambourgien.
Culture
de Federmesser.
Ahrensbourgien.
Le Paléolithique supérieur dans les autres parties du mondeD’autres cultures contemporaines se développent en Europe orientale, en Asie, en Afrique et dans les Amériques, avec des adaptations aux environnements et aux ressources locales.Europe orientale
et Sibérie.
Europe orientale. L'Aurigancien
et le Gravettien.
Le
Kostenkien.
L'Épigravettien
oriental.
Sibérie. Culture
de l'Altaï (ca. 50 000 - 20 000 av. JC).
Culture
de Dyuktai.
Culture
de Mal'ta-Buret'.
Autres
cultures sibériennes.
Asie.
Les populations du Paléolithique supérieur en Asie étaient principalement des chasseurs-cueilleurs nomades ou semi-nomades. Ils chassaient de grands mammifères (mammouths, rhinocéros laineux, bisons, rennes, chevaux, etc.) dans les régions froides et tempérées, et des cerfs, sangliers, bovidés, et petits mammifères dans les régions plus chaudes et forestières. La pêche (en eau douce et en mer) et la collecte de ressources végétales et de petits animaux (coquillages, crustacés, oiseaux, œufs) jouaient également un rôle important dans l'alimentationdans les zones et les environnements susceptibles de fournir ces ressources. L'Asie est un continent immense et diversifié, et les cultures du Paléolithique supérieur y présentent une grande variabilité régionale. Il n'existe pas une culture unique et monolithique, mais plutôt un ensemble de traditions et d'industries lithiques qui évoluent au fil du temps et de l'espace. Outre la Sibérie, déjà évoquée précedemment, on distingue généralement plusieurs grandes zones géographiques : Asie Centrale. Le Paléolithique supérieur en Asie centrale (Ouzbékistan, Kazakhstan, Tadjikistan et régions environnantes) a été influencée par les interactions avec l'Eurasie occidentale et orientale. La région joue un rôle clé dans la diffusion des innovations techniques et culturelles entre l'Europe et l'Asie de l'Est. Les cultures du Paléolithique supérieur en Asie centrale sont souvent caractérisées par une industrie lithique laminaire et des outils en pierre taillée reflétant des influences de l'Ouest (Aurignacien, Gravettien) et des traditions locales. On observe aussi des technologies et de traditions communes avec les cultures sibériennes et eurasiatiques. Kara-Bom.
Culture
de l'Aktogai et sites du Kazakhstan.
Le site de Shulbinka est situé dans l'est du Kazakhstan. Le site a été daté du Paléolithique supérieur, il y a entre 17 000 et 12 000 ans. Il a livré une variété d'outils en pierre, notamment des lames, des grattoirs et des pointes. Le site a également livré des preuves de la présence d'habitations, notamment des foyers et des fosses. La grotte de Karaungir est située dans le sud du Kazakhstan. Elle contient des preuves d'un peuplement humain datant d'il y a 48 000 à 40 000 ans. La grotte a livré des outils en pierre, des os d'animaux et de l'art pariétal. L'art pariétal comprend des empreintes de mains et des représentations d'animaux. Le site de Batpak est situé dans le centre du Kazakhstan. Le site a été daté du Paléolithique supérieur, il y a entre 15 000 et 12 000 ans. Le site de Batpak a livré une variété d'outils en pierre, notamment des lames, des grattoirs et des pointes. Le site a également livré des preuves de l'utilisation de l'ocre, un pigment naturel. Site
de Samarcande.
Shugnou.
Asie de l'Est (Chine, Corée, Japon) L'Asie de l'Est, avec sa vaste étendue géographique et sa diversité environnementale (steppes, montagnes, forêts, côtes), présente un panorama complexe du Paléolithique supérieur. Chaque région a ses particularités. Chine.
• Zhoukoudian (Choukoutien). - Site classique où l'on a découvert l'Homme de Pékin, un Homo erectus (Paléolithique inférieur), mais qui présente aussi des vestiges d'Homo sapiens, vieux d'un peu plus de 30 000 ans (Grotte supérieure de Zhoukoudian) : outils lithiques lamellaires, ornements (coquillages perforés, dents animales).Mongolie. La Mongolie, avec ses vastes steppes et ses chaînes montagneuses, a offert des environnements variés aux populations du Paléolithique supérieur. Sites Importants : • Sites de la Gobi. - Nombreux sites de plein air, souvent érodés, mais témoignant d'une occupation humaine dans les zones désertiques et semi-désertiques.Corée. La péninsule coréenne a servi de trait d'union entre le continent asiatique et l'archipel japonais. Elle a pu être un corridor de migration et un lieu d'interactions culturelles. • Seokjang-ri. - Site emblématique du Paléolithique coréen, avec une longue séquence stratigraphique couvrant le Paléolithique moyen et supérieur. Présence de technologies lithiques lamellaires et microlithiques.Japon. Le Japon, en tant qu'archipel, a été colonisé par Homo sapiens plus tardivement que le continent asiatique, probablement vers la fin du Paléolithique supérieur ou au début du Mésolithique. On note l'apparition de la poterie dès la fin du Paléolithique supérieur (environ 16 000 ans avant le présent), ce qui est très précoce à l'échelle mondiale.Sites Importants: • Grotte de Fukui (Kyushu). - Site important avec des niveaux du Paléolithique supérieur et du début du Jōmon (Néolithique japonais). Asie du Sud-Est est une région est importante pour comprendre les premières migrations d'Homo sapiens hors d'Afrique. Des sites comme grottes de Niah (Bornéo) et de Tabon (Philippines) témoignent de traversées maritimes précoces et d'une adaptation aux environnements tropicaux et insulaires. La technologie lithique est souvent moins orientée vers les lames que dans d'autres régions, avec un accent sur les outils sur galets et les éclats. • La grotte de Tabon (Philippines) est l'un des sites les plus importants du paléolithique supérieur en Insulinde. Elle a livré des outils en pierre, des os d'animaux et des restes humains qui datent d'environ 50 000 à 10 000 ans avant le présent. Le Paléolithique supérieur en Inde, Pakistan et au Sri Lanka est une période archéologique qui s'étend d'environ 50 000 à 10 000 ans avant le présent. La région est riche en ressources naturelles, telles que les forêts, les rivières, les lacs et les côtes, explotées dès cette époque. Le paléolithique supérieur a également vu des migrations et des échanges culturels entre les différentes populations dans la région. • La grotte de Bhimbetka (Inde) est située dans l'État du Madhya Pradesh et est l'un des sites les plus importants du paléolithique supérieur en Inde. Elle a livré des peintures rupestres et des outils en pierre qui datent d'environ 30 000 à 10 000 ans avant le présent. L'Asie de l'Ouest, le Levant, est un carrefour entre l'Afrique, l'Asie et l'Europe, et, partant, une région importante pour le Paléolithique supérieur. Des sites comme les grottes de Üçağızlı (Turquie), Kebara (Israël), et Shanidar (Irak) ont livré des informations importantes sur les interactions entre Homo sapiens et les Néandertaliens, ainsi que sur les premières manifestations de l'art et de la symbolique. Le paléolithique supérieur dans la région est marqué par l'apparition de nouvelles technologies, telles que les outils en pierre plus sophistiqués, les harpons, les lignes de pêche et les filets. Les populations chassent les gazelles, les chevaux, les aurochs, les caprins, et complètent leur alimentation par la cueillette de plantes sauvages. Le paléolithique supérieur dans la région est également caractérisé par l'apparition de l'art et du symbolisme. Les exemples incluent les peintures rupestres, les dessins sur les parois des grottes et les objets de parade, tels que les ornements personnels. Le Paléolithique supérieur voit la diffusion des Homo sapiens dans la région, remplaçant progressivement les populations néandertaliennes qui dominaient auparavant. Cette période est caractérisée par une diversification des industries lithiques, l'apparition de l'art mobilier et l'évolution des modes de subsistance. Cette région, située à l'interface entre l'Afrique, l'Europe et l'Asie, joue un rôle fondamental dans la dispersion des populations humaines modernes et le développement de sociétés complexes. Elle est caractérisé par des innovations techniques, des changements culturels et l'émergence de traditions qui annoncent le Néolithique. Paléolithique
supérieur initial (Transition Paléolithique moyen → supérieur).
• L'Émirien (environ 45 000 - 38 000 ans avant le présent) se rencontre en Jordanie, en Syrie, et en Israël principalement. Il est caractérisé par des pointes particulières présentant un amincissement basal.Deux site émiriens : • Boker Tachtit est un site clé situé en Israël qui illustre lui aussi la transition progressive de la technique Levallois vers la production de lames et de pointes appointées. Il est associé aux premières traces de la culture aurignacienne dans la région.Paléolithique supérieur ancien. Entre 40 000 ans et 30 000 ans avant le présent, le Paléolithique supérieur est désormais bien établi. L'industrie lithique est dominée par la production de lames et de lamelles, utilisées pour fabriquer une variété d'outils plus spécialisés. On observe une diversification des types d'outils et une possible spécialisation des activités. L'Ahmarien est la culture dominante du Paléolithique supérieur ancien au Proche-Orient. • L'Ahmarien, qui a connu une grande dispersion géographique (Levant (Israël, Jordanie, Palestine, Liban, Syrie), Anatolie, Zagros) et une longue durée (environ 45 000 - 25 000 ans avant le présent), est caractérisé par la production de longues lames, de lamelles à dos, de pointes dites d'El-Wad, qui sont des pointes retouchées sur une seule face, et de grattoirs. L'Ahmarien est associé à une large dispersion géographique et une longue durée. Sites principaux : Grottes d'Erq el-Ahmar (site éponyme), de Qafzeh, Kebara, Manot, Üçağızlı.Paléolithique supérieur récent / Épipaléolithique. Entre environ 30 000 et 20 000 avant le présent, on observe une évolution vers des industries microlithiques, caractérisées par la production de microlithes. Ces microlithes étaient souvent emmanchés pour former des outils composites plus efficaces (pointes de flèches, armatures de faucilles, etc.). On observe une diversification des microlithes, notamment l'apparition de formes géométriques. L'Atlitien, qui peut être vu comme une phase tardive de l'Aurignacien du Levant, est caractéristique de cette période également marquée par des changements climatiques et environnementaux (fin du Pléistocène, variations du niveau marin) elle débouche sur les cultures épipaléolithique (mésolithiques), comme le Natoufien, caractérisées par l'émergence de la sédentarité et des prémices de l'agriculture. Un des sites les plus remarquables du Paléolitique supérieur / Épipalolithique du Levant est celui d'Ohalo II, sur les rives de la mer de Galilée (lac de Tibériade), qui date d'environ 23 000 ans, et offre des preuves précoces de proto-agriculture, avec des restes de huttes, des grains de céréales carbonisés et des outils de mouture. Sahul.
D'abord, parce que l'arrivée d'Homo sapiens en Australie et en Nouvelle-Guinée est beaucoup plus précoce que le début du Paléolithique supérieur en Europe (qui commence il y a environ 40 000 ans). La colonisation de l'Australie et de la Nouvelle-Guinée remonte à au moins 65 000 ans, voire potentiellement plus tôt (certaines estimations allant jusqu'à 70 000 ans). Cela signifie que les développements culturels en Océanie se sont produits dans un contexte temporel différent. De plus, l'environnement de l'Australie et de la Nouvelle-Guinée est très différent de celui de l'Europe glaciaire du Paléolithique supérieur. Les adaptations aux environnements tropicaux, arides et insulaires ont façonné les cultures de manière distincte. Les archéologues en Océanie utilisent donc généralement une terminologie adaptée à la région, même si des parallèles avec le Paléolithique supérieur peuvent être établis. On parle ordinairement d'Industrie mode 3 pour désigner les phases les plus anciennes (l'équivalent du Paléolithique moyen), puis d'Industrie mode 4 pour les périodes plus récentes (correspondant au Paléolithique supérieur). Australie L'Australie possède l'une des plus longues histoires d'occupation humaine hors d'Afrique. Les populations australiennes se sont adaptées à une grande variété d'environnements, des forêts tropicales aux déserts arides. La chasse aux grands marsupiaux (mégafaune, qui a disparu vers la fin du Pléistocène) et la collecte de ressources végétales jouaient un rôle important. Les sites de Madjedbebe (Arnhem Land) et Nauwalabila (Northern Territory) ont livré des preuves d'occupation humaine datant d'au moins 65 000 ans, voire plus. Ces sites montrent une continuité culturelle à travers le temps. Les premières industries lithiques australiennes sont souvent classées comme Mode 3, avec des outils taillés sur éclats. Au fil du temps, on observe une évolution vers des technologies plus complexes, qui peuvent être comparées à celle du Paléolithique supérieur : • Microlithes. - Vers 30 000 ans avant le présent, l'Australie voit l'apparition de microlithes, de petites pièces lithiques taillées qui étaient souvent emmanchées pour former des pointes de sagaies, des couteaux, ou des barbelures. C'est un développement comparable aux industries microlithiques du Paléolithique supérieur ailleurs dans le monde. Les microlithes australiens sont très variés (backed blades, points, crescents, etc.).L'Australie possède un art rupestre ancien et spectaculaire. L'art rupestre y commence à apparaître très tôt (peut-être dès 40 000 ans avant le présent ou plus) et se développe et se diversifie considérablement ensuite. Des peintures et gravures sur des parois rocheuses représentant des animaux (kangourous, émeus, poissons), des figures anthropomorphes, des motifs abstraits et des scènes de la vie quotidienne. Des sites comme Nourlangie Rock, Ubirr et Burrup Peninsula sont célèbres. L'art mobilier, moins fréquent que l'art rupestre, est quant à lui représenté par des objets décorés (pierres, os, coquillages). Nouvelle-Guinée La Nouvelle-Guinée et l'Australie étaient autrefois connectées en une seule masse continentale, la Sahul, durant les périodes de bas niveau marin. La colonisation de la Nouvelle-Guinée est contemporaine de celle de l'Australie (occupation humaine confirmée dès environ 50 000 ans avant le présent). La Nouvelle-Guinée est un centre d'origine de l'agriculture, qui préfigure l'agriculture néolithique. Le site de Kuk Swamp a révélé des preuves de cultivation de plantes (taro, igname, banane) remontant à au moins 10 000 ans BP, et potentiellement même plus tôt, au Pléistocène supérieur. Ces premières formes d'agriculture sont parmi les plus anciennes au monde. Comme en Australie, la technologie lithique de la Nouvelle-Guinée évolue au fil du temps. On trouve des outils taillés sur éclats, puis des microlithes et des outils plus spécialisés. Les haches polies apparaissent également relativement tôt en Nouvelle-Guinée, indiquant une innovation technique importante. L'art rupestre est présent en Nouvelle-Guinée, bien qu'il soit peut-être moins étudié et moins spectaculaire que celui d'Australie. On trouve des peintures et gravures représentant des figures anthropomorphes, des animaux, et des motifs géométriques. Tasmanie La Tasmanie était également connectée à l'Australie continentale durant les périodes de bas niveau marin. Elle a été colonisée en même temps que l'Australie et la Nouvelle-Guinée. Cependant, la montée des eaux à la fin du Pléistocène a isolé la Tasmanie il y a environ 12 000 ans. Cet isolement géographique a eu un impact profond sur la culture tasmanienne. Durant l'Holocène (après l'isolement), la technologie lithique tasmanienne a connu une simplification. Certains types d'outils présents sur le continent australien, comme les microlithes, ont disparu de l'arsenal tasmanien. Cette simplification est un phénomène unique et sujet à débat parmi les archéologues (est-ce une adaptation à l'isolement, une perte des connaissances, ou un changement culturel plus complexe?). La culture matérielle tasmanienne de l'Holocène présente des caractéristiques spécifiques, notamment une typologie lithique particulière et l'absence de certaines technologies présentes ailleurs (comme le boomerang). L'art rupestre est moins abondant en Tasmanie qu'en Australie continentale, mais il existe, notamment des gravures. La Tasmanie, comme l'Australie continentale, a connu l'extinction de la mégafaune à la fin du Pléistocène. Les populations tasmaniennes ont donc dû adapter leurs stratégies de subsistance à la faune restante (kangourous, phoques). Afrique.
Contrairement à l'Europe où certaines cultures (Aurignacien, Solutréen, Magdalénien) sont plus largement distribuées, l'Afrique présente une grande diversité régionale de cultures lithiques. Il n'y a pas de "culture africaine du Paléolithique supérieur" unique, mais plutôt une mosaïque d'industries locales. La transition entre le MSA et le LSA en Afrique est souvent graduelle et complexe, avec des industries intermédiaires et des chevauchements. Certaines industries considérées comme "de transition" (comme l'Howiesons Poort et le Still Bay) présentent des caractéristiques à la fois MSA et LSA. Une tendance importante du LSA est la microlithisation, c'est-à-dire la production d'outils lithiques de petite taille (microlithes). Ces microlithes étaient souvent emmanchés dans des hampes de bois ou d'os pour former des pointes de flèches, des armatures de sagaies ou des outils composites. Le LSA africain est, par ailleurs, associé à l'émergence et à la diffusion de comportements modernes chez Homo sapiens, tels que l'art mobilier, la parure personnelle, les pratiques funéraires plus complexes, et une plus grande complexité sociale et cognitive. Cependant, certains de ces comportements sont déjà présents, de manière sporadique, durant le MSA. Les cultures du LSA témoignent d'une grande adaptation aux différents environnements du continent, allant des forêts tropicales aux savanes, en passant par les zones désertiques et côtières. Principales cultures et industries du Paléolithique supérieur (LSA) en Afrique (non exhaustif et simplifié) : Afrique Australe. Durant le Paléolithique supérieur, l'Afrique australe était habitée par des groupes de chasseurs-cueilleurs. Les changements climatiques de la période ont influencé les modes de subsistance et les mouvements des populations. Les outils lithiques et microlithiques étaient utilisés comme pointes de flèches ou intégrés dans des armes composites. Certaines sociétés fabriquaient également des outils en os, notamment des pointes de harpon et des aiguilles. L'usage d'armes de jet, comme l'arc et la flèche, se développe progressivement. De nombreuses peintures et gravures sur roche datant de cette période ont été découvertes, notamment en Namibie (ex. : les peintures du site de Twyfelfontein). On retrouve des objets d'ornementation comme des perles en coquillage ou en os, témoignant d'un développement de la pensée symbolique et d'une organisation sociale plus complexe. Les populations qui vivaient en Afrique australe à cette époque sont souvent associées aux ancêtres des Khoisan (San et Khoïkhoï). Leur culture matérielle et leurs traditions orales montrent une continuité avec certaines pratiques du Paléolithique supérieur. Howiesons
Poort.
Industries
post-Howiesons Poort/Still Bay.
Wiltonien.
Afrique de l'Est. L'essor des techniques de taille fine et l'utilisation d'outils composites indiquent un développement des stratégies de chasse et de collecte. L'organisation sociale des populations évolue, avec des signes d'une transmission accrue des savoirs et d'un réseau d'échanges entre groupes. Les premières formes d'habitat semi-permanent apparaissent dans certaines zones, suggérant une gestion plus sophistiquée des ressources. Les groupes humains de cette époque, souvent considérés comme les ancêtres des populations actuelles de chasseurs-cueilleurs, montrent une continuité culturelle avec certaines sociétés modernes, notamment par leurs traditions orales et leur adaptation aux environnements variés de la région. L'Olschewanien.
Le
Magosien.
La
culture de Nachikufan.
La
culture de Kibaran.
Afrique Centrale et de l'Ouest. Les industries lithiques du Paléolithique supérieur ici encore se caractérisent par l'essor des microlithes, des outils spécialisés et l'utilisation accrue de matériaux comme l'os et le bois pour la fabrication d'armes et d'outils. Les populations exploitent divers environnements allant des forêts denses aux savanes. Des preuves d'activités symboliques et artistiques, comme l'usage de pigments, la fabrication de parures et l'art rupestre, témoignent d'une complexité croissante des systèmes de pensée et des interactions sociales. L'existence de réseaux d'échanges entre groupes est suggérée par la diffusion de certaines matières premières et de techniques de fabrication sur de vastes territoires. Dans certaines régions, des occupations semi-permanentes émergent, indiquant une gestion plus organisée des ressources. On note aussi que les traditions culturelles des populations du Paléolithique supérieur en Afrique Centrale et de l'Ouest présentent, comme dans d'autres régions d'Afrique, une certaine continuité avec celles des groupes contemporains de chasseurs-cueilleurs, soulignant une adaptation durable aux milieux variés de ces régions. Le
Lupembien.
Industries
microlithiques forestières.
Afrique du Nord. Les industries lithiques, notamment l'Ibéromaurusien, montrent une diversification des outils avec une production accrue de lamelles, de pointes et de grattoirs, souvent associés à des armes de jet comme l'arc et la flèche. L'utilisation de l'os et des coquillages pour la fabrication d'outils et d'ornements reflète une pensée symbolique avancée. L'art rupestre, particulièrement présent dans les montagnes de l'Atlas et du Sahara, révèle des représentations d'animaux, de scènes de chasse et d'expressions symboliques suggérant des croyances et des pratiques rituelles. L'exploitation des ressources naturelles devient plus spécialisée, avec des preuves d'une chasse ciblée et d'une collecte diversifiée dans des environnements variés, du littoral aux zones désertiques. La présence de sites d'habitat semi-permanents et de sépultures témoigne d'une organisation sociale plus complexe et d'une attention particulière portée aux rites funéraires. Les populations du Paléolithique supérieur en Afrique du Nord sont souvent considérées comme les ancêtres des groupes berbères, certains éléments culturels ayant perduré jusqu'aux périodes historiques. Ibéromaurusien.
Amériques.
La période concernée s'étend approximativement de la fin de la dernière glaciation (Wisconsin en Amérique du Nord, Llanquihue en Amérique du Sud) jusqu'au début de l'Holocène. Les dates précises sont encore débattues, mais on parle généralement d'une période allant d'environ 20 000 à 10 000 ans avant le présent , voire potentiellement plus tôt selon certaines découvertes. Cette période coïncide en partie avec le Paléolithique supérieur eurasien (environ 40 000 à 10 000 ans). Principales cultures et sites archéologiques : Sites pré-Clovis (exemples). Pendant longtemps, le modèle dominant était celui de "Clovis First", qui postulait que la culture Clovis (environ 13 000 ans avant le présent) était la première culture humaine des Amériques, arrivée par le détroit de Béring et se répandant rapidement vers le sud. Les pointes de Clovis, des pointes de lance en pierre finement travaillées et cannelées, étaient considérées comme l'outil diagnostique de cette culture. Depuis les dernières décennies du XXe siècle, de nombreuses découvertes archéologiques ont remis en question le modèle "Clovis First". Des sites avec des dates plus anciennes que Clovis (Monte Verde au Chili,Pedra Furada au Brésil, etc.) et des types d'outils différents ont été découverts à travers les Amériques, suggérant une présence humaine bien antérieure et plus complexe. Ces sites sont appelés sites pré-Clovis. Monte
Verde.
Meadowcroft
Rockshelter.
Paisley
Caves.
Topper.
Buttermilk
Creek (Texas, USA.
Pedra
Furada.
Cueva
de las Manos.
Culture Clovis (environ 13 000 - 12 700 ans BP). La culture Clovis tire son nom du site archéologique découvert près de Clovis, au Nouveau-Mexique. Elle est caractérisée par des pointes de projectiles finement façonnées, appelées pointes de Clovis, reconnaissables à leur forme allongée et à une rainure centrale facilitant leur fixation sur des hampes de lance. Ces outils en pierre, souvent réalisés en chert ou en obsidienne, témoignent d'un savoir-faire avancé dans la taille lithique. Les groupes clovis étaient des chasseurs-cueilleurs nomades qui parcouraient de vastes territoires. Ils chassaient principalement le mammouth, le bison ancien et d'autres grands animaux du Pléistocène, ce qui les rattache au modèle de la chasse au gros gibier (big-game hunting). Leur dispersion rapide à travers le continent suggère une grande adaptabilité aux environnements variés, des plaines aux régions boisées. L'extinction des Clovis coïncide avec la fin du Pléistocène, une période caractérisée par des changements climatiques majeurs et la disparition de nombreuses espèces de mégafaune. Certains chercheurs avancent l'hypothèse que la surchasse pratiquée par ces groupes a pu contribuer à ces extinctions, tandis que d'autres mettent en avant des facteurs environnementaux comme le refroidissement brutal du Dryas récent (dernier épisode glaciaire) qui aurait modifié les écosystèmes. Outre celui de Clovis, cette culture compte pami les autres sites majeurs : Blackwater Draw (Nouveau-Mexique), Dent (Colorado) et Gault (Texas). Cultures Post-Clovis. Culture
Folsom
Cultures
Plano.
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