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Des
sites archéologiques tels que Gonur Tepe et Tachkent témoignent de la
présence des civilisations qui se sont développées dans la région
qui est aujourd'hui l'Ouzbékistan dès le IIIe
millénaire av. JC. Au Ier
millénaire
av. JC., la région était déjà traversée par la Route
de la Soie, une importante voie commerciale reliant la Chine
à l'Europe. Les premières civilisations
connues dans la région de l'actuel Ouzbékistan étaient celles de Sogdiens,
des Bactriens et des Khorezmiens.
La vallée de la rivière Amou-Daria était un centre de culture et de
commerce. Au IVe siècle av. JC, Alexandre
le Grand conquit cette région, intégrant les villes de Samarcande
et de Boukhara dans son empire. Après la
mort d'Alexandre, la région est dominée par les Séleucides,
puis par l'Empire parthe et l'Empire
sassanide, qui y laissent une forte influence culturelle.
Au VIIIe
siècle, les Arabes conquièrent la région,
introduisant l'islam qui devient rapidement la
religion dominante. Les villes de Samarcande et Boukhara deviennent des
centres culturels et scientifiques majeurs. Entre le IXe
et le XIIe siècle, la région est successivement
contrôlée par les dynasties samanide, ghaznévide
et seldjoukide. Sous les Samanides,
Boukhara devient un centre important de la culture musulmane. Au XIIIe
siècle, Gengis Khan et ses armées envahissent
l'Asie centrale, détruisant de nombreuses villes et infrastructures. À
la fin du XIVe siècle, Tamerlan
(Timour) établit son empire en Asie centrale, avec Samarcande comme capitale.
La période timouride est un âge d'or pour la culture, l'architecture
et les sciences. Après la fragmentation de l'empire timouride, la région
est dominée par plusieurs khanats ouzbeks,
dont ceux de Khiva, Boukhara et Kokand.
Au XIXe
siècle, l'Empire russe commence à s'étendre vers l'Asie centrale. En
1865, Tachkent est capturée par les Russes,
suivie par Samarcande en 1868. Les khanats de Khiva et de Boukhara deviennent
des protectorats russes. Après la Révolution russe de 1917 et la guerre
civile qui s'ensuivit, l'Asie centrale est intégrée à l'Union
soviétique. En 1924, l'Ouzbékistan devient une république socialiste
soviétique. Les années 1930 sont marquées par la collectivisation forcée
de l'agriculture, entraînant des famines et des répressions sévères
contre ceux qui s'opposent aux politiques soviétiques. Pendant l'ère
soviétique, la production intensive d '« or blanc » ( = coton) et de
céréales a conduit à la surutilisation des produits agrochimiques et
à l'épuisement des réserves d'eau, laissant les terres dégradées et
la mer d'Aral et certaines rivières à moitié
asséchées.
Pendant la Seconde
Guerre mondiale, l'Ouzbékistan contribue à l'effort de guerre soviétique.
L'après-guerre voit une industrialisation accrue et le développement
des infrastructures sous le régime soviétique. Pendant les décennies
suivantes des progrès sont faits dans les domaines de l'éducation,
de la santé et de l' urbanisation. Cependant, les traditions culturelles
ouzbeks sont souvent réprimées au profit de l'idéologie soviétique.
Dans les années
1980, les réformes de Mikhaïl Gorbatchev apportent un certain degré
de libéralisation politique et économique. Les mouvements nationalistes
et indépendantistes commencent à émerger. Le 31 août 1991, à la suite
de la tentative de coup d'État contre Gorbatchev et de la désintégration
de l'Union soviétique, l'Ouzbékistan déclare son indépendance. Islam
Karimov, alors premier secrétaire du Parti communiste ouzbek, devient
le premier président de l'Ouzbékistan indépendant. Il remporte l'élection
présidentielle de décembre 1991 et reste au pouvoir jusqu'à sa mort
en 2016.
Karimov instaure
un régime autoritaire avec une forte centralisation du pouvoir. Les élections
sont largement considérées comme non libres et non équitables, et la
répression de l'opposition politique et des médias est courante. Sous
Karimov, l'économie de l'Ouzbékistan reste largement contrôlée par
l'État. Le pays possède d'importantes ressources naturelles, notamment
le coton et le gaz naturel, mais l'économie souffre de la corruption et
de la mauvaise gestion. En mai 2005, une révolte populaire éclate Ã
Andijan, dans l'est de l'Ouzbékistan, en raison de la détérioration
des conditions économiques et de la répression politique. Le gouvernement
réprime violemment les manifestations, faisant de nombreux morts. L'événement
est largement condamné par la communauté internationale.
Après la mort de
Karimov en septembre 2016, Shavkat Mirziyoyev, alors Premier ministre,
devient président par intérim et est élu président en décembre 2016.
Mirziyoyev initie un programme de réformes économiques visant à libéraliser
l'économie, attirer les investissements étrangers et moderniser les infrastructures.
Des mesures sont prises pour réduire le contrôle de l'État sur l'économie,
faciliter les échanges commerciaux et développer le secteur privé. Mirziyoyev
introduit également des réformes sociales et politiques, dont la libéralisation
partielle des médias, l'amélioration des droits
humains et la réduction de la répression politique. Bien que le régime
reste autoritaire, ces réformes marquent une ouverture par rapport Ã
l'ère Karimov.
L'Ouzbékistan améliore
ses relations avec ses voisins d'Asie centrale, ainsi qu'avec les grandes
puissances mondiales. Le pays adopte une politique étrangère plus proactive,
cherchant à attirer des investissements et à développer des partenariats
économiques. Le gouvernement investit massivement dans les infrastructures,
l'éducation et la santé. Le tourisme est également développé comme
un secteur clé de l'économie, avec la promotion des sites historiques
et culturels de l'Ouzbékistan.
En octobre 2021,
Shavkat Mirziyoyev est réélu président avec 80% des voix, dans une élection
marquée par des allégations de manque de transparence et d'inégalité
des conditions pour les candidats de l'opposition. Mirziyoyev continue
de promouvoir des réformes économiques et sociales, tout en maintenant
un contrôle politique strict. Des efforts sont faits pour améliorer le
climat des affaires, renforcer l'État
de droit et lutter contre la corruption. |
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